Le zèbre noir
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Le zèbre noir
Salut,
Bien sûr, vous n'êtes pas obligé de lire, encore moins de répondre, je ne suis que trop habituée à l'indifférence, je voulais principalement m'exprimer.
Comme je n'ai pas envie de faire des courbettes, encore moins des formules toutes hypocritement mielleuses dans l'espoir d'avoir des réponses, et comme j'en suis à un stade où je souffre tellement de l'indifférence des autres, je vais m'accorder l'insultante négligence de ne soigner aucune de mes phrases, peut être même déstructurées.
Quoi que je fasse, j'ai le sentiment assez réel que tout le monde s'en bouffe la coquillette.
J'écris, et j'écris bien, des choses qu'à mon avis très peu de personnes seraient capables d'imaginer de leur propre chef. Pareil pour toutes mes productions, sans aller jusqu'à l'exclusivité ultime de tout.
Je fais de la photographie, je suis fière de ce que je fais, mais tout le monde s'en fout et eux préfèrent flatter des bouffons qui photographient des pots de fleurs avec des couleurs plus-classiques-tu-meurs et/ou des plans en mode "Je suis si tout près qu'on voit un beau gros pixel orange artistique". Pour en revenir à l'écriture, je veux bien n'agir que pour moi et mon plaisir, mais comme je l'expliquais ce matin, à force d'être snobé pour tout ce qu'on écrit ou fait, l'entrain retombe inexorablement, quoi que vous en disiez, ça se passe comme ça lorsqu'on est dans un élan productif tranché d'une indifférence générale.
Alors là, hier, j'ai écrit pour un concours, je suis satisfaite de mon récit, je l'ai publié sur un réseau social à accessibilité modérée, faisant en sorte que des personnes de confiance puissent le lire et éventuellement donner un avis.
Je l'ai fait hier, et depuis là, maintenant là, je n'ai rien, que dalle, tout le monde s'en fout. Alors franchement, comment dire que je n'ai juste plus confiance en ce que je fais, et que j'hésite même presque à proposer mon récit au concours ? Comment aussi, dire que j'ai sincèrement envie de pleurer parce que je n'ai plus de voix pour me faire remarquer ?
Je n'exagère mais, rien du tout là, je suis réellement triste.
Actuellement je suis hébergée chez les parents de ma copine, sa soeur de 17 ans chante en amateur, et dessine. Ses parents sont limite à ses pieds à les lui lécher pour entendre sa voix, ma copine publie sur son profil, des morceaux chantés par sa soeur, alors que moi je n'ai droit à aucun de ces privilèges, je suis par contre au courant que son père a lu mon récit, mais bien entendu, il n'en a rien dit. Alors que je tiens à préciser que je m'entends très bien avec eux et qu'ils sont vraiment sympa.
Le pire est que même si ma copine me dit que ce que je fais est super, je n'ai même plus envie de l'écouter, car je suis trop blessée intérieurement.
Bref je me demande même aussi pourquoi j'ai écrit ça, ça aboutira au même résultat de toujours, alors bon appétit à tous, faites vous tester le QI si vous avez des doutes sur votre intellect, ne vous gavez surtout pas de médicaments (commencer les traitements psy quoi), puis après je suis à court..
Bien sûr, vous n'êtes pas obligé de lire, encore moins de répondre, je ne suis que trop habituée à l'indifférence, je voulais principalement m'exprimer.
Comme je n'ai pas envie de faire des courbettes, encore moins des formules toutes hypocritement mielleuses dans l'espoir d'avoir des réponses, et comme j'en suis à un stade où je souffre tellement de l'indifférence des autres, je vais m'accorder l'insultante négligence de ne soigner aucune de mes phrases, peut être même déstructurées.
Quoi que je fasse, j'ai le sentiment assez réel que tout le monde s'en bouffe la coquillette.
J'écris, et j'écris bien, des choses qu'à mon avis très peu de personnes seraient capables d'imaginer de leur propre chef. Pareil pour toutes mes productions, sans aller jusqu'à l'exclusivité ultime de tout.
Je fais de la photographie, je suis fière de ce que je fais, mais tout le monde s'en fout et eux préfèrent flatter des bouffons qui photographient des pots de fleurs avec des couleurs plus-classiques-tu-meurs et/ou des plans en mode "Je suis si tout près qu'on voit un beau gros pixel orange artistique". Pour en revenir à l'écriture, je veux bien n'agir que pour moi et mon plaisir, mais comme je l'expliquais ce matin, à force d'être snobé pour tout ce qu'on écrit ou fait, l'entrain retombe inexorablement, quoi que vous en disiez, ça se passe comme ça lorsqu'on est dans un élan productif tranché d'une indifférence générale.
Alors là, hier, j'ai écrit pour un concours, je suis satisfaite de mon récit, je l'ai publié sur un réseau social à accessibilité modérée, faisant en sorte que des personnes de confiance puissent le lire et éventuellement donner un avis.
Je l'ai fait hier, et depuis là, maintenant là, je n'ai rien, que dalle, tout le monde s'en fout. Alors franchement, comment dire que je n'ai juste plus confiance en ce que je fais, et que j'hésite même presque à proposer mon récit au concours ? Comment aussi, dire que j'ai sincèrement envie de pleurer parce que je n'ai plus de voix pour me faire remarquer ?
Je n'exagère mais, rien du tout là, je suis réellement triste.
Actuellement je suis hébergée chez les parents de ma copine, sa soeur de 17 ans chante en amateur, et dessine. Ses parents sont limite à ses pieds à les lui lécher pour entendre sa voix, ma copine publie sur son profil, des morceaux chantés par sa soeur, alors que moi je n'ai droit à aucun de ces privilèges, je suis par contre au courant que son père a lu mon récit, mais bien entendu, il n'en a rien dit. Alors que je tiens à préciser que je m'entends très bien avec eux et qu'ils sont vraiment sympa.
Le pire est que même si ma copine me dit que ce que je fais est super, je n'ai même plus envie de l'écouter, car je suis trop blessée intérieurement.
Bref je me demande même aussi pourquoi j'ai écrit ça, ça aboutira au même résultat de toujours, alors bon appétit à tous, faites vous tester le QI si vous avez des doutes sur votre intellect, ne vous gavez surtout pas de médicaments (commencer les traitements psy quoi), puis après je suis à court..
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: Le zèbre noir
Bonjour Eli J.Fox.
Tu n'es pas seule. Bien sûr tu attends de la reconnaissance et de l'amour comme nous tous. Il paraît que les surdoués sont encore plus en demande que les autres.
Je fais aussi de la photo. C'est aussi ma passion. Les concours, c'est très dur. Parce qu'on attend beaucoup et que souvent (tout le temps?) ceux qui sont récompensés le sont parce qu'ils sont conformes, conformistes.
Et si tu changeais de point de vue? Fais ce qui te plaît, tant pis si ton entourage n'y comprend rien... En montrant ton travail, ce sera peut-être long, mais un jour quelqu'un aimera, résonnera avec ton oeuvre et tu accèderas à la lumière. Beaucoup de grands artistes ont été rejetés, snobés, surtout par leur entourage ou par l'intelligentia, parce qu'ils créent, inventent, font exploser les codes.
N'attends pas trop des concours. Fais. Crée un blog. Fais une expo. Expérimente. Essaie. Même si tu te fais critiquer, ne te décourage pas. Si ce que tu crées te fais vibrer, continue!!
Tu n'es pas seule. Bien sûr tu attends de la reconnaissance et de l'amour comme nous tous. Il paraît que les surdoués sont encore plus en demande que les autres.
Je fais aussi de la photo. C'est aussi ma passion. Les concours, c'est très dur. Parce qu'on attend beaucoup et que souvent (tout le temps?) ceux qui sont récompensés le sont parce qu'ils sont conformes, conformistes.
Et si tu changeais de point de vue? Fais ce qui te plaît, tant pis si ton entourage n'y comprend rien... En montrant ton travail, ce sera peut-être long, mais un jour quelqu'un aimera, résonnera avec ton oeuvre et tu accèderas à la lumière. Beaucoup de grands artistes ont été rejetés, snobés, surtout par leur entourage ou par l'intelligentia, parce qu'ils créent, inventent, font exploser les codes.
N'attends pas trop des concours. Fais. Crée un blog. Fais une expo. Expérimente. Essaie. Même si tu te fais critiquer, ne te décourage pas. Si ce que tu crées te fais vibrer, continue!!
La Loutre- Messages : 203
Date d'inscription : 17/03/2014
Age : 43
Localisation : Ardèche
Re: Le zèbre noir
Tu es écorché mon pseudo, je vais devoir éventrer mon coussin.
Ce que tu me dis, je te l'avoue, me redonne de l'espoir tout en me flétrissant pour ce qui est des concours, là. Mais je tenterais, ça serait magique que j'ai un centile de reconnaissance.
J'ai tenté de le changer, mais j'aimerais qu'on me porte de l'intérêt, je n'en ai jamais eu étant petite.. C'est comme dire à quelqu'un de déshydraté d'essayer de manger..
C'est ce que je me dis aussi, pour la partie des grands artistes, d'ailleurs on me l'a sorti plusieurs fois, je me demande si la négligence d'autrui envers mes réalisations n'est pas une forme de jalousie..
J'ai déjà un blog, que je n'entretiens plus vraiment, mais l'un dans l'autre leur système de gestion est merdique !
Ce que tu me dis, je te l'avoue, me redonne de l'espoir tout en me flétrissant pour ce qui est des concours, là. Mais je tenterais, ça serait magique que j'ai un centile de reconnaissance.
J'ai tenté de le changer, mais j'aimerais qu'on me porte de l'intérêt, je n'en ai jamais eu étant petite.. C'est comme dire à quelqu'un de déshydraté d'essayer de manger..
C'est ce que je me dis aussi, pour la partie des grands artistes, d'ailleurs on me l'a sorti plusieurs fois, je me demande si la négligence d'autrui envers mes réalisations n'est pas une forme de jalousie..
J'ai déjà un blog, que je n'entretiens plus vraiment, mais l'un dans l'autre leur système de gestion est merdique !
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: Le zèbre noir
Coucou,
Tu ne produis rien pour les autres, tu produis pour toi-même. Tu ne produis pas pour leur faire plaisir, ou pour qu'ils te retournent des compliments que tu jugeras peut-être hypocrites et qui ne te plairont peut-être pas non plus. Tu produis parce que tu as besoin de créer, parce que tu as des choses en toi, profondes, que tu as besoin d'exprimer.
Combien d'artistes n'ont jamais eu la moindre reconnaissance ? Ou n'en ont eu qu'après leur mort ? ca leur a empêché de continuer ? de croire en eux, dans leur oeuvre ? Non. certainement pas. Les artistes qui produisent quelque chose en attendant un retour des autres ne produisent rien de vraiment intéressant, ils cherchent juste à ce qu'on les aime, voire à ce que ça paye... ils se sont déjà vendus... Tu vaux mieux que ça.
Après, pour avoir lu, et apprécié, plusieurs de tes écrits, je sais que leur aspect sombre n'est pas forcément facile à apprécier pour tout le monde (et en me mettant à la place de la personne que tu cites, il a peut-être tout simplement peur de t'encourager dans cette voie, sombre, s'il dit du bien d'un de tes écrits...). Je ne te dis pas de créer autre chose, tu dois créer ce que tu as envie, mais la plupart des gens préfèrent les histoires qui se finissent bien et les lueurs d'espoir aux ténèbres...
Tu ne produis rien pour les autres, tu produis pour toi-même. Tu ne produis pas pour leur faire plaisir, ou pour qu'ils te retournent des compliments que tu jugeras peut-être hypocrites et qui ne te plairont peut-être pas non plus. Tu produis parce que tu as besoin de créer, parce que tu as des choses en toi, profondes, que tu as besoin d'exprimer.
Combien d'artistes n'ont jamais eu la moindre reconnaissance ? Ou n'en ont eu qu'après leur mort ? ca leur a empêché de continuer ? de croire en eux, dans leur oeuvre ? Non. certainement pas. Les artistes qui produisent quelque chose en attendant un retour des autres ne produisent rien de vraiment intéressant, ils cherchent juste à ce qu'on les aime, voire à ce que ça paye... ils se sont déjà vendus... Tu vaux mieux que ça.
Après, pour avoir lu, et apprécié, plusieurs de tes écrits, je sais que leur aspect sombre n'est pas forcément facile à apprécier pour tout le monde (et en me mettant à la place de la personne que tu cites, il a peut-être tout simplement peur de t'encourager dans cette voie, sombre, s'il dit du bien d'un de tes écrits...). Je ne te dis pas de créer autre chose, tu dois créer ce que tu as envie, mais la plupart des gens préfèrent les histoires qui se finissent bien et les lueurs d'espoir aux ténèbres...
Invité- Invité
Re: Le zèbre noir
Oui justement celle que je vais balancer pour le concours a tendance a jouer de plusieurs contrastes de vie, et se finira bien ^^
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: Le zèbre noir
Eii J. Fox a écrit:Tu es écorché mon pseudo, je vais devoir éventrer mon coussin.
Pardon pour l'écorchade... Excuse-moi, je te demande la grâce pour ton coussin... Je suis la reine des gaffes (et un peu dystruc aussi) , d'où mon pseudo.
La Loutre- Messages : 203
Date d'inscription : 17/03/2014
Age : 43
Localisation : Ardèche
Re: Le zèbre noir
@Eii J. Fox
Ce que tu me décris là me fait penser à un jours suite à une cochonnerie fomentée par d'autres ,un pote se retrouve avec le cerveau bloqué, incapable de réfléchir, de penser tout simplement.
Tu devineras que c'est extrêmement frustrant pour ceux qui ont l'habitude de beaucoup penser et réfléchir surtout si ça dure 2 semaines entières et qu'après on entame une descente. La tentation peut-être grande de se tourner vers de fausses solutions pour tenter de retrouver ces facultés.Content d'avoir été là pour l'en dissuader.Il a réglé cela en grande partie seul et l'aide de quelques amis.
En tous cas, au final on finit par se blinder à un point ou tu ne l'imagines même pas, quitte à devenir une bombe à retardement ou un monstre (au choix ;-). Le refus de faire ressortir la vérité/assumer ses agissements n'arrange rien en fait.
Fin bon, à termes on finit par être plus blindé et sans pitié(quand on nous cherche) que haineux...;-)
Ce que tu me décris là me fait penser à un jours suite à une cochonnerie fomentée par d'autres ,un pote se retrouve avec le cerveau bloqué, incapable de réfléchir, de penser tout simplement.
Tu devineras que c'est extrêmement frustrant pour ceux qui ont l'habitude de beaucoup penser et réfléchir surtout si ça dure 2 semaines entières et qu'après on entame une descente. La tentation peut-être grande de se tourner vers de fausses solutions pour tenter de retrouver ces facultés.Content d'avoir été là pour l'en dissuader.Il a réglé cela en grande partie seul et l'aide de quelques amis.
En tous cas, au final on finit par se blinder à un point ou tu ne l'imagines même pas, quitte à devenir une bombe à retardement ou un monstre (au choix ;-). Le refus de faire ressortir la vérité/assumer ses agissements n'arrange rien en fait.
Fin bon, à termes on finit par être plus blindé et sans pitié(quand on nous cherche) que haineux...;-)
Dernière édition par Nash_x6 le Jeu 20 Mar 2014 - 14:12, édité 2 fois (Raison : précisions)
Nash- Messages : 160
Date d'inscription : 30/05/2013
Localisation : dans le plan complexe
Re: Le zèbre noir
A la fin l'histoire se termine assez bien en fait ...suffit de changer de perspective ^^
Après la neige, vient le printemps....
En espérant t'avoir éclairé
Après la neige, vient le printemps....
En espérant t'avoir éclairé
Nash- Messages : 160
Date d'inscription : 30/05/2013
Localisation : dans le plan complexe
Re: Le zèbre noir
J'aime beaucoup ton intervention Nash, je te remercie, et oui, tu comprends ce que je veux dire..
Je reproche à beaucoup de gens de ne pas avoir le sens de la relativité, ou savoir adopter différents points de vue, c'est regrettable, mais c'est ainsi.
Je ne me suis pas tant découragée, j'ai modifié mon récit, et je viens de l'envoyer pour le concours, même si ça indiffère mes proches..
Je reproche à beaucoup de gens de ne pas avoir le sens de la relativité, ou savoir adopter différents points de vue, c'est regrettable, mais c'est ainsi.
Je ne me suis pas tant découragée, j'ai modifié mon récit, et je viens de l'envoyer pour le concours, même si ça indiffère mes proches..
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: Le zèbre noir
J'ai bien connu aussi ce sentiment de n'être pas soutenu par les gens qui comptaient le plus pour moi. ça a été ainsi depuis mon enfance. Je crois que c'est de là qu'est né le sentiment de solitude qui m'accompagne partout depuis toujours. Moi aussi j'écris, mais personne autour de moi ne m'a jamais demandé de lire ce que je fais. Il faut dire que j'en parle peu, je suis pudique à ce sujet. Mais même si j'en parlais, ce serait pareil je pense. Dans ma famille, à part l'une de mes soeurs, personne n'est créatif, personne ne sait ce que sont les affres de la création et n'imagine ce que peut ressentir celui qui crée. ça leur échappe complètement, je m'en rends compte. Donc j'évite de compter sur eux pour ça. En revanche, il est toujours possible pour un créateur de trouver son public, même si ça prend un peu de temps. Ce sont souvent des inconnus dont chaque réaction vaut son pesant d'or, car elle est plus objective et donc plus utile que celle des proches. Je ne connais pas personnellement ceux qui m'ont lue, je ne sais même pas quelle tête ils ont, et eux ne connaissent pas la mienne, mais c'est mieux ainsi. Mes proches n'ont même pas idée de ce que je ressens quand je communique avec ces gens-là, mais après tout c'est ma vie, mon univers à moi, indépendant du reste de ma famille. L'essentiel est que tu aies confiance en ce que tu fais, et que tu aies plaisir à le faire. Si ça se passe bien pour ton concours, tu seras récompensée de tes efforts et de ton courage, c'est ça qui compte et rien d'autre.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Le zèbre noir
Si tu veux être reconnue immédiatement, tu peux chercher ce qui plait et t'y adapter. Mais ce ne sera pas toi. Ta singularité n'est peut-être pas accessible aux personnes de ton entourage, ou peut-être qu'elle les dérange, qu'elle les blesse. Il faut laisser du temps, à toi et aux autres, jusqu'à votre entrée en résonance. C'est une alchimie qui passe par un mélange de familiarité par la ressemblance avec d'autres œuvres, des vécus individuels et de nouveauté qui attire. Actuellement ton travail est trop distant de ce que sont les personnes qui t'ont lue, elles n'y trouvent pas quelque chose qui réponde à une attente, à un de leurs besoins. Cela ne veut pas dire que ton travail n'est pas intéressant, si ça ce trouve tu es une avant-gardiste...
Je peins et je modèle depuis quelques années, maintenant je sais à peu près qui, dans mon entourage, aimera ou non mon travail, qui appréciera plus une œuvre ou une autre, selon sa proximité avec du "déjà vu" : les remarques positives de certaines me permettent parfois de me rendre compte... que mon travail est léger, insuffisant parce qu'il ne m'exprime pas moi, qu'il est trop proche de choses suffisamment vues et revues pour ne rien apporter de nouveau, trop fade. Au contraire, lorsqu'une de mes peintures ou sculptures ne plaisent pas parce que non familières, dérangeantes, selon les explications et les arguments donnés, je sais que je progresse vers mon but... ou que je suis dans une impasse, que j'ai raté. Ce n'est pas que je cherche à déranger mais il se trouve que ce que j'ai à dire est dérangeant, et qu'il faut que je le dise en peinture, puisque je ne peux pas le dire avec des mots, parce que ce n'est pas entendable, c'est à dire que je ne sais pas comment les exprimer pour que les autres l'entendent sans se sentir agressés. Je suis une meilleure peintre qu'écrivaine, je progresse parce que ma peinture dit de mieux en mieux, c'est à dire que mon expression est en même temps de plus en plus proche de ce que j'ai à dire, tout en étant de plus en plus proche d'un travail que d'autres (pas tous les autres, ceux à qui je m'adresse c'est à dire ceux qui ont une proximité de ressenti avec moi) peuvent comprendre. Il faut que cela sorte, d'une manière ou d'une autre. Je ne peux pas m'empêcher de produire des images, que d'autres trouvent ou non un lien entre elles et eux.
Les personnes qui apprécient le plus mon travail ne sont pas de ma famille ni mes amies, ce sont des personnes de mon atelier ou des inconnues, lors des expositions collectives. J'ai été blessée que des personnes que j'aime considèrent ma peinture comme un amusement sans intérêt, et puis j'ai accepté parce qu'en jugeant ainsi ces personnes me parlent de leur monde, et m'enrichissent par leurs différences.
Je peins et je modèle depuis quelques années, maintenant je sais à peu près qui, dans mon entourage, aimera ou non mon travail, qui appréciera plus une œuvre ou une autre, selon sa proximité avec du "déjà vu" : les remarques positives de certaines me permettent parfois de me rendre compte... que mon travail est léger, insuffisant parce qu'il ne m'exprime pas moi, qu'il est trop proche de choses suffisamment vues et revues pour ne rien apporter de nouveau, trop fade. Au contraire, lorsqu'une de mes peintures ou sculptures ne plaisent pas parce que non familières, dérangeantes, selon les explications et les arguments donnés, je sais que je progresse vers mon but... ou que je suis dans une impasse, que j'ai raté. Ce n'est pas que je cherche à déranger mais il se trouve que ce que j'ai à dire est dérangeant, et qu'il faut que je le dise en peinture, puisque je ne peux pas le dire avec des mots, parce que ce n'est pas entendable, c'est à dire que je ne sais pas comment les exprimer pour que les autres l'entendent sans se sentir agressés. Je suis une meilleure peintre qu'écrivaine, je progresse parce que ma peinture dit de mieux en mieux, c'est à dire que mon expression est en même temps de plus en plus proche de ce que j'ai à dire, tout en étant de plus en plus proche d'un travail que d'autres (pas tous les autres, ceux à qui je m'adresse c'est à dire ceux qui ont une proximité de ressenti avec moi) peuvent comprendre. Il faut que cela sorte, d'une manière ou d'une autre. Je ne peux pas m'empêcher de produire des images, que d'autres trouvent ou non un lien entre elles et eux.
Les personnes qui apprécient le plus mon travail ne sont pas de ma famille ni mes amies, ce sont des personnes de mon atelier ou des inconnues, lors des expositions collectives. J'ai été blessée que des personnes que j'aime considèrent ma peinture comme un amusement sans intérêt, et puis j'ai accepté parce qu'en jugeant ainsi ces personnes me parlent de leur monde, et m'enrichissent par leurs différences.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: Le zèbre noir
@Eii J. Fox
Merci...c'est quand la date butoir ?
Toujours rien écrit, mdr.
Merci...c'est quand la date butoir ?
Toujours rien écrit, mdr.
Nash- Messages : 160
Date d'inscription : 30/05/2013
Localisation : dans le plan complexe
Re: Le zèbre noir
Je suis contente d'avoir l'intervention d'autres artistes, car j'ai la preuve de pouvoir être comprise mais aussi d'avoir des homonymes.
Plurebati, ton avatar m'a inspiré une histoire ^^ J'ai l'impression que l'engouement de l'écriture m’assaille de nouveau ^^
J'ai hâte de nager dans le "grand bain", là où se retrouveront d'autres artistes comme tu le commissionnes sur ton atelier, et non je ne modulerais pas mes productions pour rentrer dans un quelconque standard artistique, sinon on m'appellerait Britney. (Ceci est une analogie)
Cleore, je suis complètement d'accord avec la valeur multipliée de l'objectivité d'un inconnu, c'est ce que je recherche d'ailleurs.
Il est quand même malheureux de se dire qu'il faille parfois revêtir la cape de l'anonyme tailleur de lettres, j'ai aussi le sentiment d'être singulière à mon entourage lorsqu'il est question d'écriture.
Quelque chose me fait néanmoins sourire, cette association immédiate du "Tu écris donc tu lis", personnellement, je n'ai jamais "lu"..
Nash, en fait je concoure pour la session de cet été qui finit normalement le 21 Juin, aujourd'hui est la fin de celle du printemps, j'ai fait dans 3 catégories ; Nouvelles, Très très courts, et Poèmes ^^
De ? "Toujours rien écrit" ?
Plurebati, ton avatar m'a inspiré une histoire ^^ J'ai l'impression que l'engouement de l'écriture m’assaille de nouveau ^^
J'ai hâte de nager dans le "grand bain", là où se retrouveront d'autres artistes comme tu le commissionnes sur ton atelier, et non je ne modulerais pas mes productions pour rentrer dans un quelconque standard artistique, sinon on m'appellerait Britney. (Ceci est une analogie)
Cleore, je suis complètement d'accord avec la valeur multipliée de l'objectivité d'un inconnu, c'est ce que je recherche d'ailleurs.
Il est quand même malheureux de se dire qu'il faille parfois revêtir la cape de l'anonyme tailleur de lettres, j'ai aussi le sentiment d'être singulière à mon entourage lorsqu'il est question d'écriture.
Quelque chose me fait néanmoins sourire, cette association immédiate du "Tu écris donc tu lis", personnellement, je n'ai jamais "lu"..
Nash, en fait je concoure pour la session de cet été qui finit normalement le 21 Juin, aujourd'hui est la fin de celle du printemps, j'ai fait dans 3 catégories ; Nouvelles, Très très courts, et Poèmes ^^
De ? "Toujours rien écrit" ?
DeltaDuRenard- Messages : 639
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 31
Localisation : <Inserez ici un truc super métaphilosophique>
Re: Le zèbre noir
"ton avatar m'a inspiré une histoire" : tu me l'enverras si tu la mènes au bout ? Je suis curieuse de découvrir ce que tu y as lu...
Je lirais aussi volontiers un autre de tes textes, mais il faut que tu saches que j'évite le plus possible de lire des histoires qui se finissent mal : cela me plombe ensuite pour plusieurs jours.
Sur le moment, ma réaction a effectivement été que tu n'as pas à écrire pour entrer dans un standard. Mais ensuite j'ai repensé à la littérature jeunesse : c'est un standard au sens où elle s'adresse à un public précis, qui est toujours à une certaine distance de l'écrivain (celle de l'âge), ce qui veut dire un niveau de langue, un niveau de compréhension de la complexité, une capacité à lire de longs textes... et malgré tout il y a de très grands auteurs qui écrivent pour ce public, certains livres pour enfants, albums mais aussi histoires et romans, sont des bijoux. Il me semble qu'accepter à un moment donné de se couler dans un standard c'est un exercice intéressant, parce qu'il oblige à trouver d'autres moyens que ceux qui nous viennent spontanément à l'esprit, avec pour défi de faire lisible par un public ciblé tout en ne reniant rien de la qualité.
Lorsque tu écris, tu mets certainement beaucoup de toi-même dans tes textes, est-ce qu'ils ne révèleraient pas ton intimité, au point d'intimider, de gêner les personnes qui te lisent ? Je me suis rendue compte que mes peintures peuvent poser parfois ce problème... Le signe que j'ai réussi, que je suis parvenue à rendre possible le partage de cette intimité, tout en mettant la distance nécessaire entre mon intimité et mon travail qui fait qu'elle est non seulement mienne mais aussi celle d'autres personnes, qui s'y retrouvent sans avoir le sentiment d'être des voyeuses, mais aussi qui y trouvent leur propre intimité qui peut être différente de la mienne, c'est lorsque des personnes qui me sont étrangères prennent le temps de regarder, d'entrer dans mes tableaux, me posent des questions. Mais avant d'arriver à ce résultat il y a eu beaucoup de travail et de temps, parfois je mets deux ou trois ans avant de finir mon tableau parce que je le laisse mûrir, que je me nourris ailleurs (dans ce que je vois (matière, couleur, lumière, espace, rythmes...), dans les images, mais aussi dans les autres arts et dans la réalisation d'autres peintures, des sculptures, des collages...). Et à un moment donné je sais exactement ce qui le fera avancer. D'autres artistes travaillent vite, mais ils livrent alors la substance aboutie d'une longue réflexion, de nombreuses recherches en amont. Ou encore ils répètent le même travail de nombreuses fois avec juste des petites nuances entre chaque œuvre, et ne conservent que la meilleure.
Je lirais aussi volontiers un autre de tes textes, mais il faut que tu saches que j'évite le plus possible de lire des histoires qui se finissent mal : cela me plombe ensuite pour plusieurs jours.
Sur le moment, ma réaction a effectivement été que tu n'as pas à écrire pour entrer dans un standard. Mais ensuite j'ai repensé à la littérature jeunesse : c'est un standard au sens où elle s'adresse à un public précis, qui est toujours à une certaine distance de l'écrivain (celle de l'âge), ce qui veut dire un niveau de langue, un niveau de compréhension de la complexité, une capacité à lire de longs textes... et malgré tout il y a de très grands auteurs qui écrivent pour ce public, certains livres pour enfants, albums mais aussi histoires et romans, sont des bijoux. Il me semble qu'accepter à un moment donné de se couler dans un standard c'est un exercice intéressant, parce qu'il oblige à trouver d'autres moyens que ceux qui nous viennent spontanément à l'esprit, avec pour défi de faire lisible par un public ciblé tout en ne reniant rien de la qualité.
Lorsque tu écris, tu mets certainement beaucoup de toi-même dans tes textes, est-ce qu'ils ne révèleraient pas ton intimité, au point d'intimider, de gêner les personnes qui te lisent ? Je me suis rendue compte que mes peintures peuvent poser parfois ce problème... Le signe que j'ai réussi, que je suis parvenue à rendre possible le partage de cette intimité, tout en mettant la distance nécessaire entre mon intimité et mon travail qui fait qu'elle est non seulement mienne mais aussi celle d'autres personnes, qui s'y retrouvent sans avoir le sentiment d'être des voyeuses, mais aussi qui y trouvent leur propre intimité qui peut être différente de la mienne, c'est lorsque des personnes qui me sont étrangères prennent le temps de regarder, d'entrer dans mes tableaux, me posent des questions. Mais avant d'arriver à ce résultat il y a eu beaucoup de travail et de temps, parfois je mets deux ou trois ans avant de finir mon tableau parce que je le laisse mûrir, que je me nourris ailleurs (dans ce que je vois (matière, couleur, lumière, espace, rythmes...), dans les images, mais aussi dans les autres arts et dans la réalisation d'autres peintures, des sculptures, des collages...). Et à un moment donné je sais exactement ce qui le fera avancer. D'autres artistes travaillent vite, mais ils livrent alors la substance aboutie d'une longue réflexion, de nombreuses recherches en amont. Ou encore ils répètent le même travail de nombreuses fois avec juste des petites nuances entre chaque œuvre, et ne conservent que la meilleure.
Plurebati- Messages : 176
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