J'ai trouvé une feuille - la bouteille à la mer revisitée

Quelqu'un, sur un forum d'écriture, a lancé ce jeu, pour lequel j'ai eu un coup de coeur.
Le principe est simple : il vous suffit de prendre une feuille, d'y écrire un petit message (drôle ou poétique) et de la lâcher dans la nature - ou plutôt dans la rue. Au dos, vous aurez eu soin d'inscrire l'adresse de la page FB du jeu : ainsi, celui qui voudra adopter votre feuille pourra le signaler. Qui sait ? Peut-être se prêtera-t-elle, à son tour, au jeu, et laissera-t-elle son petit message quelque part.

Quelques règles sont à respecter, peu nombreuses :
- Commencer par "Salut, je suis une feuille"
- Le but est d'offrir un sourire à un inconnu, donc éviter les messages agressifs ou déprimants.
- Écrire son message à la main.
- Déposer un truc lourd (caillou ou autre) sur la feuille pour éviter qu'elle ne s'envole. Il est possible, également, de la placarder quelque part. Mais, en un mot, éviter qu'elle ne se sauve !
- Ne pas oublier d'écrire, au dos de la feuille, l'adresse de la page : facebook.com/Jaiunefeuille
- Enfin, il est possible de lâcher autant de feuilles que l'on veut !

Et un petit exemple rédigé par moi-même, afin de vous donner une idée de ce que ça peut donner :

Spoiler:

Des amateurs, alors ? N'hésitez pas à immortaliser votre feuille avant de lui rendre sa liberté et de la partager ici si vous le souhaitez.

Carla, tu es officiellement la première personne à avoir fait cette blague, bravo ! Tu l'as relâchée dans la nature, cette feuille ?  

Merci pour les bravos mais ce n'est pas une blague c'est une mise en abime, pfff personne ne me comprends jamais, même sur ce forum! ( ) Sérieusement c'est la première inspiration qui m'est venu.

Sinon, je ne l'ai pas relâchée, je n'ai pas encore mis de texte, je vais le faire sur Toulouse même, mais où j'y réfléchis encore.

Je ne suis pas très optimiste. Il y a tant de gens qui ne prennent ni le temps de lire ni celui d'écrire. A l'extérieur ils sont rivés sur leurs smartphones, ne regardent rien d'autre. ça risque de finir en papiers gâchés qui pollueront les espaces verts et un peu plus de boulot pour les employés chargés du ménage. M'enfin c'est mon avis. J'aimerais bien me tromper.

Quelques feuilles ont tout de même été trouvées, notons. Je crois qu'on sous-estime un peu la capacité des gens à recréer du lien. En outre, le lâcher de feuilles ne sera jamais massif au point de représenter beaucoup plus de boulot pour les employés chargés du nettoyage - et en ce sens, privilégier le fait de les accrocher quelque part, comme des annonces, ou le dépôt dans des lieux clos (bibliothèques ?) permettrait d'éviter le problème. Tout est dans la mesure.

Carla : Une mise en abyme humoristique, alors ?

Non non non je ne suis pas quelqu'un de drôle moi!!!

Je n'ai aucun sens de l'humour!  
C'est dingue ça cette réputation que l'on me fait!

Sinon je ne vais pas laisser trainer cette feuille n'importe où... C'est du joli papier à dessin... j'ai pris du temps pour dessiner un motif qui me plait,  je réfléchis à un endroit protégé pour être à peu près certaine qu'elle sera trouvée et adoptée!

On pourrait aussi jouer avec le temps, en cachant ces feuilles en des lieux où elles ne seront découvertes que bien plus tard. Il serait intéressant alors de témoigner du moment où l'on écrit son texte.
Ainsi j'aurais l'intention de placer quelques bouts de papiers comme ça dans mon appartement quand j'en déménagerai. Il y a toujours des endroits où ils peuvent rester longtemps : sous une moquette, au fond d'un placard, au dos d'un appareil électro-ménager, etc.
Dans une bibliothèque, on peut aussi les placer entre les pages d'un livre rarement sorti du rayon. Le principe, ce serait qu'on ait eu un rapport particulier avec le lieu.

Pieyre, cette idée est tellement poétique !
Attention cependant au fait de cacher un papier dans un livre de bibliothèque : s'il n'est pas trouvé rapidement, il risque d'abîmer le livre (je peux expliquer pourquoi si vous le souhaitez), et ce serait dommage... Mais je retiens ces idées de cachette qui défieraient le temps - et j'ai toujours rêvé de faire cela, justement... sans oser le faire

Tiens c'est vrai, je pourrais en glisser dans les livres de mes lecteurs...(parole de bibliothécaire).Mais je ne sais s'ils comprendraient. Cela dit lors du Printemps des poètes on leur distribuait des tracts-poèmes, à glisser sous un essuie-glace, à mettre dans la boîte à lettre d'un voisin...Je crois que dans la rue ça désacralise les mots.
Mention spéciale à Carla pour ses talents artistiques...On a presque envie de découper la silhouette de la feuille, d'écrire petit haïku ou autre...Faudrait faire des feuilles en forme de feuille.

Dans un livre, j'imagine que l'encre se dépose sur la page. Mais on peut toujours plier la feuille en deux, écriture à l'intérieur. Ou alors on peut la réduire à une bande étroite qu'on glissera entre la reliure d'un gros volume et la partie du dos où les cahiers sont cousus. La feuille ne tombera que si le volume est ouvert debout, ce qui est assez rare.
Dans la rue, le risque c'est que la feuille ne soit pas ramassée. Plus incertain encore, on pourrait grimper dans un arbre, attacher la feuille de papier à une feuille de l'arbre, et attendre l'automne...

@Pieyre : normalement l'encre ne tâche pas. C'est juste le papier qui est une matière vivante et qui peut bouger selon le temps, l'exposition à la lumière (donc devenir jaune, être brûlé...). En plus si le lecteur ne termine pas son bouquin, c'est pas certain qu'il le trouve.
"attacher la feuille de papier à une feuille de l'arbre, et attendre l'automne..." pas mal, ça me fait penser à ce que peuvent faire les gens de la "guerilla gardenning", eux ils suspendent à des lampadaires des vieilles chaussures (à l'aide de grandes cannes) dans lesquelles ils plantent des végétaux.
Ou alors mettre la feuille dans une petite enveloppe, avec un tout petit indice sur l'enveloppe, pour inciter à ouvrir.
Ou alors reprendre l'idée de base "une bouteille à la mer". ça nécessite de rouler la feuille, de faire un petit nœud autour avec du bolduc ou autre...de suspendre...Ou de prendre une bouteille glisser le mot et le mettre dans un endroit où il y a de l'eau. ça peut être un bassin, une rivière...que sais-je...

Oh alors ça c'est des bonnes idées... :)C'est le genre de choses que j'ai toujours adoré faire ! L'année dernière en quittant mon logement étudiant j'ai laissé des petits poèmes et des dessins cachés dans des coins. Chez mes parents, quand on a fait des travaux, on a laissé divers petits mots ou dessins avec les dates, à l'intérieur des cloisons et sous le parquet (j'ai même dessiné un grand arbre sur tout l'intérieur du placo, dans ma chambre). La dernière fois où je suis allée au Louvre, j'ai gribouillé sur mon plan pendant ma visite (parce que normalement j'ai toujours de quoi écrire sur moi et là j'avais oublié mon carnet) puis je l'ai laissé dans un coin... Et ces jours-ci je faisais un peu la même chose en envoyant des sms à des numéros au hasard...
Enfin bref, je vais préparer une feuille !

Plume88 a écrit:Mention spéciale à Carla pour ses talents artistiques

*Rougissante mais ravie* Merci beaucoup je suis heureuse que cela te plaise.

Oui bon c'est toujours les mêmes qui tombent sur d'heureuses surprises à l'attention de l'inconnu, mais en tout cas c'est pas moi, et c'est pas faute d'attendre que d'aussi jolies idées / mots que les vôtres me pleuvent dessus comme par enchantement, j'ai beau être quelqu'un d'observateur, je dois être malchanceuse En tout cas, chapeau pour la gratuité de la démarche car donner à quelqu'un sans attendre en retour c'est une chose mais donner à "personne" est autre chose !

tu mets ça dans les livres de tes lecteurs et soit ça finit en rigolo soit tu tombes sur imagines moi qui trouve dans un livre un ou plusieurs mots qui me touchent et je viens te demander la liste de toutes les personnes qui ont emprunté le livre avant de trouver qui ? et je ne trouve pas... et je reviens vers toi pour comprendre... j'aurai alors compris ici ton geste... mais là bas... pas


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Plume88 a écrit:Tiens c'est vrai, je pourrais en glisser dans les livres de mes lecteurs...(parole de bibliothécaire).Mais je ne sais s'ils comprendraient. Cela dit lors du Printemps des poètes on leur distribuait des tracts-poèmes, à glisser sous un essuie-glace, à mettre dans la boîte à lettre d'un voisin...Je crois que dans la rue ça désacralise les mots.
Mention spéciale à Carla pour ses talents artistiques...On a presque envie de découper la silhouette de la feuille, d'écrire petit haïku ou autre...Faudrait faire des feuilles en forme de feuille.