De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
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Pieyre
Bibo
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De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Ce sujet fait suite à ce précédent : https://www.zebrascrossing.net/t14864-de-la-difficulte-a-retranscrire-son-intellect
Durant ma dernière formation, les formateurs m'ont reproché de parler trop vite, une énième fois.
C'est un problème récurrent, cette caractéristique m'est toujours retransmise lorsque je présente quelque chose. Parfois de manière totalement neutre, "tu parles très vite mais c'est très clair" parfois de manière négative "tu parles trop vite, ton auditoire ne peut pas te suivre". S'ajoute à cela quelques difficultés d'articulation si le stress entre en jeu ou bien lorsque je ne suis pas trop sûr de ce que je raconte. La principale conséquence étant que quelqu'un qui parle vite passe pour quelqu'un qui n'est pas sûr de lui, qui a envie d'en finir ... Le problème est (à la différence de quelqu'un qui ne parlerait vite que lors de ses oraux) que cette vitesse (trop grande) est constante.
Cette fois - ci, j'ai pris le temps (façon de parler ) de demander ce qu'il fallait faire pour ralentir ma vitesse d'élocution. On ma conseillé de prendre le temps d'articuler chaque mot. J'ai répondu qu'il me fallait alors séparer deux temps, le temps de ma pensée (sous entendu rapide) et le temps d'élocution (sous entendu plus lent)... La réponse a été assez banale pour que je ne m'en souvienne pas.
J'ai toujours pensé que ce problème était inhérent à ma personne et que je ne pourrais jamais m'en séparer. J'en vient à changer un peu de position. Je ne ressens que rarement cette difficulté chez les autres HQI (du moins chez ceux que je connais).
Comment faites vous ? Vous avez développé une méthode ou bien ça n'a jamais posé de problèmes ?
Ca m’embêterait un peu de devoir consulter je ne sais quel spécialiste ...
Durant ma dernière formation, les formateurs m'ont reproché de parler trop vite, une énième fois.
C'est un problème récurrent, cette caractéristique m'est toujours retransmise lorsque je présente quelque chose. Parfois de manière totalement neutre, "tu parles très vite mais c'est très clair" parfois de manière négative "tu parles trop vite, ton auditoire ne peut pas te suivre". S'ajoute à cela quelques difficultés d'articulation si le stress entre en jeu ou bien lorsque je ne suis pas trop sûr de ce que je raconte. La principale conséquence étant que quelqu'un qui parle vite passe pour quelqu'un qui n'est pas sûr de lui, qui a envie d'en finir ... Le problème est (à la différence de quelqu'un qui ne parlerait vite que lors de ses oraux) que cette vitesse (trop grande) est constante.
Cette fois - ci, j'ai pris le temps (façon de parler ) de demander ce qu'il fallait faire pour ralentir ma vitesse d'élocution. On ma conseillé de prendre le temps d'articuler chaque mot. J'ai répondu qu'il me fallait alors séparer deux temps, le temps de ma pensée (sous entendu rapide) et le temps d'élocution (sous entendu plus lent)... La réponse a été assez banale pour que je ne m'en souvienne pas.
J'ai toujours pensé que ce problème était inhérent à ma personne et que je ne pourrais jamais m'en séparer. J'en vient à changer un peu de position. Je ne ressens que rarement cette difficulté chez les autres HQI (du moins chez ceux que je connais).
Comment faites vous ? Vous avez développé une méthode ou bien ça n'a jamais posé de problèmes ?
Ca m’embêterait un peu de devoir consulter je ne sais quel spécialiste ...
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
ça m'arrive encore uniquement quand je suis surprise et émue par un évenement ...
ne penses pas que tu ne pourras pas t'en séparer déja positives.
ce n'était pas dans ce but là mais je me suis beaucoup enregistrée à une époque jeune. et réécouter du coup (ça m'a peut être tiltée du coup vite sur ce que les autres entendent quand je parle)
ensuite je continue tout de même à me parler toute seule ou à m'appeler... toute seule, j'ai remarqué que comme je peux rester plusieurs jours sans parler, si ensuite je parle à quelqu'un sur un sujet qui me passionne, ça pouvait du coup avoir du mal à venir...
on m'a dit un jour, on dirait que tu communiques en analysant en même temps ce que tu veux dire.... ça m'a aussi fait tilt et amener sur un autre chemin de façon de communiquer
le fait d'avoir fait et vécu beaucoup de situations et contextes différents m'aménerait à te dire de beaucoup parler dans des contextes que tu jugeras non dangereux pour toi et avec des personnes de confiance de façon à analyser comment tu communiques et sur des sujets rigolos ou qui te sont plaisants ce qui t'aménéra (tiens j'amene beaucoup aujourd'hui à apprendre à te détendre.
j'ai beaucoup cotoyé de lieux musicaux et de musiciens aussi et je pense que ça semblerait avoir fait comme pour d'autres le théatre
j'ai du coup beaucoup fait "repeter" des personnes avant des entretiens par exemple, des mises en situations, faire de la visualisation d'avance... ça me venait peut être de là.
et je me suis longtemps et souvent repeté ce que tu ne dis pas aujourd'hui tu pourras le dire demain...ou jamais finalement.... ou y revenir plus tard un jour. à force j'ai pris l'habitude je crois.
et trouver des choses que tu aimes pour bosser ton aisance et ta confiance en toi qui peut être comme c'était le cas pour moi formait un tout (tendu, manque de confiance en soi, pour peu émue, du coup panique, accélération de la pensée, gestion de trop de choses, surcharge cognitive) et oups patatras.
ps : j'ai assisté à des réunions et j'ai toujours appliqué un conseil que des collègues plus agées m'avaient donné, imaginer une seconde les personnes nues... curieux mais efficace pour se détendre et dégager le sentiment d'être impressionnée etc.
si ça peut t'aider ou te donner des idées, voilà ce que ton message m'a inspirée
ne penses pas que tu ne pourras pas t'en séparer déja positives.
ce n'était pas dans ce but là mais je me suis beaucoup enregistrée à une époque jeune. et réécouter du coup (ça m'a peut être tiltée du coup vite sur ce que les autres entendent quand je parle)
ensuite je continue tout de même à me parler toute seule ou à m'appeler... toute seule, j'ai remarqué que comme je peux rester plusieurs jours sans parler, si ensuite je parle à quelqu'un sur un sujet qui me passionne, ça pouvait du coup avoir du mal à venir...
on m'a dit un jour, on dirait que tu communiques en analysant en même temps ce que tu veux dire.... ça m'a aussi fait tilt et amener sur un autre chemin de façon de communiquer
le fait d'avoir fait et vécu beaucoup de situations et contextes différents m'aménerait à te dire de beaucoup parler dans des contextes que tu jugeras non dangereux pour toi et avec des personnes de confiance de façon à analyser comment tu communiques et sur des sujets rigolos ou qui te sont plaisants ce qui t'aménéra (tiens j'amene beaucoup aujourd'hui à apprendre à te détendre.
j'ai beaucoup cotoyé de lieux musicaux et de musiciens aussi et je pense que ça semblerait avoir fait comme pour d'autres le théatre
j'ai du coup beaucoup fait "repeter" des personnes avant des entretiens par exemple, des mises en situations, faire de la visualisation d'avance... ça me venait peut être de là.
et je me suis longtemps et souvent repeté ce que tu ne dis pas aujourd'hui tu pourras le dire demain...ou jamais finalement.... ou y revenir plus tard un jour. à force j'ai pris l'habitude je crois.
et trouver des choses que tu aimes pour bosser ton aisance et ta confiance en toi qui peut être comme c'était le cas pour moi formait un tout (tendu, manque de confiance en soi, pour peu émue, du coup panique, accélération de la pensée, gestion de trop de choses, surcharge cognitive) et oups patatras.
ps : j'ai assisté à des réunions et j'ai toujours appliqué un conseil que des collègues plus agées m'avaient donné, imaginer une seconde les personnes nues... curieux mais efficace pour se détendre et dégager le sentiment d'être impressionnée etc.
si ça peut t'aider ou te donner des idées, voilà ce que ton message m'a inspirée
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Je n'ai jamais parlé comme une mitraillette, mais tout de même un peu trop vite parfois. En particulier j'ai eu tendance à escamoter certaines syllabes, comme si la parole m'ennuyait et que la pensée devait être suffisante.
On m'a demandé de répéter, ce qui est gênant pour soi et pour l'autre. Alors je me suis mis à faire quelques exercices d'articulation, ce qui ralentit un peu la diction par la même occasion.
En particulier je crois qu'il faut marquer clairement la première syllabe de ses phrases, comme une attaque en musique, ce qui donne plus de consistance à la suite, et plus d'assurance quand à sa capacité à se faire comprendre. Conséquemment peut-être, ne pas traîner sur la dernière syllabe comme pour donner à entendre, à la façon des points de suspension, ce qui n'était pas assez explicite : terminer la phrase de façon nette, pour bien relancer la suivante. Et puis il est bon de ne pas trop bouffer les syllabes comme on dit, c'est-à-dire en parlant à la parisienne, mais sans non plus que ce soit artificiel, ce qui demande de penser à tout.
Bon, tout cela ne concerne pas uniquement la vitesse d'élocution mais cela y contribue. Il s'agit de trouver le bon rythme de la langue, pas en rester à la seule idée de ce qu'on a à dire.
Et puis, d'un autre côté, il y a eu l'expérience de la parole publique, quand j'ai enseigné en classe. Mais ce pourrait être aussi de la parole en réunion. Là il est plus évident encore qu'on ne parle pas que pour soi ou entre soi, avec des gens qui se situent sur le même plan que nous. Il s'agit de se faire comprendre, en expliquant ce que les autres ne connaissent pas déjà. Et là, sa parole devient plus ferme, en accentuant sur les mots importants ou les transitions importantes.
Tout cela doit être évident pour ceux qui ont étudié un peu la question, ce que je n'ai pas fait, me bornant à m'interroger sur ma propre pratique. Mais voilà ce que je peux dire.
On m'a demandé de répéter, ce qui est gênant pour soi et pour l'autre. Alors je me suis mis à faire quelques exercices d'articulation, ce qui ralentit un peu la diction par la même occasion.
En particulier je crois qu'il faut marquer clairement la première syllabe de ses phrases, comme une attaque en musique, ce qui donne plus de consistance à la suite, et plus d'assurance quand à sa capacité à se faire comprendre. Conséquemment peut-être, ne pas traîner sur la dernière syllabe comme pour donner à entendre, à la façon des points de suspension, ce qui n'était pas assez explicite : terminer la phrase de façon nette, pour bien relancer la suivante. Et puis il est bon de ne pas trop bouffer les syllabes comme on dit, c'est-à-dire en parlant à la parisienne, mais sans non plus que ce soit artificiel, ce qui demande de penser à tout.
Bon, tout cela ne concerne pas uniquement la vitesse d'élocution mais cela y contribue. Il s'agit de trouver le bon rythme de la langue, pas en rester à la seule idée de ce qu'on a à dire.
Et puis, d'un autre côté, il y a eu l'expérience de la parole publique, quand j'ai enseigné en classe. Mais ce pourrait être aussi de la parole en réunion. Là il est plus évident encore qu'on ne parle pas que pour soi ou entre soi, avec des gens qui se situent sur le même plan que nous. Il s'agit de se faire comprendre, en expliquant ce que les autres ne connaissent pas déjà. Et là, sa parole devient plus ferme, en accentuant sur les mots importants ou les transitions importantes.
Tout cela doit être évident pour ceux qui ont étudié un peu la question, ce que je n'ai pas fait, me bornant à m'interroger sur ma propre pratique. Mais voilà ce que je peux dire.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
gahan girl a écrit:
ce n'était pas dans ce but là mais je me suis beaucoup enregistrée à une époque jeune. et réécouter du coup (ça m'a peut être tiltée du coup vite sur ce que les autres entendent quand je parle)
on m'a dit un jour, on dirait que tu communiques en analysant en même temps ce que tu veux dire.... ça m'a aussi fait tilt et amener sur un autre chemin de façon de communiquer
le fait d'avoir fait et vécu beaucoup de situations et contextes différents m’amènerait à te dire de beaucoup parler dans des contextes que tu jugeras non dangereux pour toi et avec des personnes de confiance de façon à analyser comment tu communiques et sur des sujets rigolos ou qui te sont plaisants ce qui t’amènera (tiens j’amène beaucoup aujourd'hui à apprendre à te détendre.
si ça peut t'aider ou te donner des idées, voilà ce que ton message m'a inspirée
Merci gahan.
La difficulté n'est pas ma gestion du stress, enfin pas fondamentalement.
J'arrive à m'en tirer de plus de plus avec ça.
Je vois toute situation stressante comme un défis et ça me permet d'envisager les choses différemment.
Seulement ce n'est pas ce que je renvoie à l'autre.
Oui je m'analyse moi aussi en même temps que je parle. Ca ne m'empêche pas de parler vite pour autant.
Je garde le conseil de s'enregistrer même si cela demande du temps que je n'aurais pas forcément la motivation de prendre.
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Pieyre a écrit:Je n'ai jamais parlé comme une mitraillette, mais tout de même un peu trop vite parfois. En particulier j'ai eu tendance à escamoter certaines syllabes, comme si la parole m'ennuyait et que la pensée devait être suffisante.
On m'a demandé de répéter, ce qui est gênant pour soi et pour l'autre. Alors je me suis mis à faire quelques exercices d'articulation, ce qui ralentit un peu la diction par la même occasion.
En particulier je crois qu'il faut marquer clairement la première syllabe de ses phrases, comme une attaque en musique, ce qui donne plus de consistance à la suite, et plus d'assurance quand à sa capacité à se faire comprendre. Conséquemment peut-être, ne pas traîner sur la dernière syllabe comme pour donner à entendre, à la façon des points de suspension, ce qui n'était pas assez explicite : terminer la phrase de façon nette, pour bien relancer la suivante. Et puis il est bon de ne pas trop bouffer les syllabes comme on dit, c'est-à-dire en parlant à la parisienne, mais sans non plus que ce soit artificiel, ce qui demande de penser à tout.
Bon, tout cela ne concerne pas uniquement la vitesse d'élocution mais cela y contribue. Il s'agit de trouver le bon rythme de la langue, pas en rester à la seule idée de ce qu'on a à dire.
Et puis, d'un autre côté, il y a eu l'expérience de la parole publique, quand j'ai enseigné en classe. Mais ce pourrait être aussi de la parole en réunion. Là il est plus évident encore qu'on ne parle pas que pour soi ou entre soi, avec des gens qui se situent sur le même plan que nous. Il s'agit de se faire comprendre, en expliquant ce que les autres ne connaissent pas déjà. Et là, sa parole devient plus ferme, en accentuant sur les mots importants ou les transitions importantes.
Tout cela doit être évident pour ceux qui ont étudié un peu la question, ce que je n'ai pas fait, me bornant à m'interroger sur ma propre pratique. Mais voilà ce que je peux dire.
Je comprends la méthode.
Ce sont les conséquences de l'utilisation de ces/cette méthode qui m'intrigue.
Le fait de parler lentement donne - t -il une sorte d'avance sur tout le monde ? Je veux dire, est - ce qu'il est possible de séparer sa parole de sa pensée ?
Est - ce qu'au delà d'un certains temps (si je ralentie trop) il n'y a pas un genre de bug ?
Tu dis que cela demande de penser à tout. Oui, mais si je penses à tout ça, tous ces détails de posture, de rythme, d'articulation, est - ce que je ne m'éloigne pas de ce que j'évoque ? de son sens ? est - ce que je ne perds pas une finesse d'analyse ? une possible anticipation des questions ?
Je tire ces questions de mon l'expérience perso. Si je parle lentement j'ai tendance à m'ennuyer. J'analyse tout autre chose, donc je perd le fil de ma pensée. Je suis sensé me résigner à ce type de mascarade intérieur dans chaque situation de communication ?
Dernière édition par Bibo le Ven 9 Mai 2014 - 16:20, édité 1 fois
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
pour ce qui est du tempo, c'est ptet con mais il me vient le rap à l'esprit.
avoir une rythmique, poser les mots dessus (voire bouger un peu) en articulant, s'entraîner, après on enlèveles roulettes la rythmique quand on arrive à la garder en soi.
ou visualiser les phrases, les ponctuations - marquer les points par un silence, inspirer/expirer avant d'enchaîner.
avoir une rythmique, poser les mots dessus (voire bouger un peu) en articulant, s'entraîner, après on enlève
ou visualiser les phrases, les ponctuations - marquer les points par un silence, inspirer/expirer avant d'enchaîner.
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
En effet il est question pour moi aussi de rythmique, et non de parler uniformément plus lentement. J'essaie de m'attacher davantage au sens qui se coule au rythme propre de la phrase, comme un acteur qui joue un texte de façon à le rendre le plus fluide et le plus percutant, ce qui n'exclut pas la rapidité pour certains groupes de mots.
Je prends une analogie avec l'action à la place de la parole. Il m'est arrivé lors de mes études de travailler à l'usine pendant les vacances, à la chaîne. Au début on est débordé par les actes à effectuer, on veut tout faire très vite et on peine à suivre le rythme. Et puis, avec l'habitude, on parvient à mieux coordonner ses gestes, au point d'aller plus vite tout en donnant l'impression de la facilité, et même paradoxalement d'une certaine lenteur. C'est qu'on effectue très vite certains gestes mais qu'on prend plaisir pour d'autres à les laisser flotter... juste avant d'accélérer à nouveau.
Je prends une analogie avec l'action à la place de la parole. Il m'est arrivé lors de mes études de travailler à l'usine pendant les vacances, à la chaîne. Au début on est débordé par les actes à effectuer, on veut tout faire très vite et on peine à suivre le rythme. Et puis, avec l'habitude, on parvient à mieux coordonner ses gestes, au point d'aller plus vite tout en donnant l'impression de la facilité, et même paradoxalement d'une certaine lenteur. C'est qu'on effectue très vite certains gestes mais qu'on prend plaisir pour d'autres à les laisser flotter... juste avant d'accélérer à nouveau.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Je parlais rarement très vite. Par contre je bégaillais. Enfin un peu des deux, chacun son tour. L'astuce que j'ai trouvé, c'est de tenter de vivre le discours à travers les autres. Ils ont leur rythmes. Le rythme de leurs pensés, de leurs respirations, celui des pensées parasites. Les phrases et les mots doivent passer, ou même se synchroniser avec tous ces rythmes. Les hommes politiques parlent lentement. Ils font des pauses entre les mots. Des pauses entre les phrases. Quand on essaye au début, on se dit que ces pauses étranges, ces long silences vont rendre le discours inintélligible. Et pourtant c'est le contraire qui se passe. Le silences sont aussi important que les mots qui sont autour.
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Kass a écrit:pour ce qui est du tempo, c'est ptet con mais il me vient le rap à l'esprit.
avoir une rythmique, poser les mots dessus (voire bouger un peu) en articulant, s'entraîner, après on enlèveles roulettesla rythmique quand on arrive à la garder en soi.
ou visualiser les phrases, les ponctuations - marquer les points par un silence, inspirer/expirer avant d'enchaîner.
Si tu savais les heures que je passe à rapper devant mon PC !
Je n'ai jamais pensé à appliquer cela dans les discours.
Merci.
Pieyre a écrit:En effet il est question pour moi aussi de rythmique, et non de parler uniformément plus lentement. J'essaie de m'attacher davantage au sens qui se coule au rythme propre de la phrase, comme un acteur qui joue un texte de façon à le rendre le plus fluide et le plus percutant, ce qui n'exclut pas la rapidité pour certains groupes de mots.
Je prends une analogie avec l'action à la place de la parole. Il m'est arrivé lors de mes études de travailler à l'usine pendant les vacances, à la chaîne. Au début on est débordé par les actes à effectuer, on veut tout faire très vite et on peine à suivre le rythme. Et puis, avec l'habitude, on parvient à mieux coordonner ses gestes, au point d'aller plus vite tout en donnant l'impression de la facilité, et même paradoxalement d'une certaine lenteur. C'est qu'on effectue très vite certains gestes mais qu'on prend plaisir pour d'autres à les laisser flotter... juste avant d'accélérer à nouveau.
J'aime l'analogie ! Cela suppose un entraînement.
Mais est- ce que tu en viens à parler comme ça avec tout le monde ?
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
stauk a écrit:Je parlais rarement très vite. Par contre je bégaillais. Enfin un peu des deux, chacun son tour. L'astuce que j'ai trouvé, c'est de tenter de vivre le discours à travers les autres. Ils ont leur rythmes. Le rythme de leurs pensés, de leurs respirations, celui des pensées parasites. Les phrases et les mots doivent passer, ou même se synchroniser avec tous ces rythmes. Les hommes politiques parlent lentement. Ils font des pauses entre les mots. Des pauses entre les phrases. Quand on essaye au début, on se dit que ces pauses étranges, ces long silences vont rendre le discours inintélligible. Et pourtant c'est le contraire qui se passe. Le silences sont aussi important que les mots qui sont autour.
Je bégaillais aussi petit.
Tu arrives à te synchroniser sur le fil de pensée de l'autre ? Par l'analyse de l'ensemble de son comportement ? C'est fou.
Oui je pensais aussi aux hommes politiques. Je me demande comment ils en arrivent là. Si ils y travaillent, si ils ont une méthode particulière, si toute leur concentration est portée sur la forme et non plus sur le discours qu'ils connaissent souvent par cœur (ou presque puisque les arguments sont la plupart du temps tout prêt)...
La sensation des pauses dans le discours ça me fait un peu peur même si j'en comprend la portée et l’intérêt.
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Oh, non ! je ne parle pas comme ça avec tout le monde, et même avec presque personne de façon constante. Je suis très maladroit à l'oral; pour la vitesse ça va, avec un certain rythme, sauf quand je m'interromps pour chercher le mot juste que je ne retrouve plus...
Je ne parle comme ça que lorsque je maîtrise bien mon sujet, par exemple lorsque je donne un cours, ou que j'expose des conceptions bien établies en moi, ou qui découlent de ce à quoi j'ai déjà réfléchi.
Mais cela se répercute quand même sur mon discours habituel. Le problème, alors, c'est que j'ai tendance à être à distance de ce que je raconte : je me regarde intérieurement faire un exposé, en prenant un ton assuré alors que je ne suis pas si sûr de ce que j'avance. Je me demande d'ailleurs si les politiciens n'en passent pas par là avant que le métier ne rentre et qu'ils adhèrent pleinement à ce qu'ils disent.
Je ne parle comme ça que lorsque je maîtrise bien mon sujet, par exemple lorsque je donne un cours, ou que j'expose des conceptions bien établies en moi, ou qui découlent de ce à quoi j'ai déjà réfléchi.
Mais cela se répercute quand même sur mon discours habituel. Le problème, alors, c'est que j'ai tendance à être à distance de ce que je raconte : je me regarde intérieurement faire un exposé, en prenant un ton assuré alors que je ne suis pas si sûr de ce que j'avance. Je me demande d'ailleurs si les politiciens n'en passent pas par là avant que le métier ne rentre et qu'ils adhèrent pleinement à ce qu'ils disent.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Bibo a écrit:
Je bégaillais aussi petit.
Tu arrives à te synchroniser sur le fil de pensée de l'autre ? Par l'analyse de l'ensemble de son comportement ? C'est fou.
Disons que c'est que je crois faire. Ou ai l'impression d'avoir fait. Au final l'analyse n'est qu'un outil de sensibilisation. Ce qui prend le dessus rapidement, ce sont les impressions. Il est bien plus commode de se reposer sur ses impressions qu'il ne l'est d'analyser en permanence. L'analyse est chez moi doté d'un spectre assez restreint. Si j'observe les mains, je perds de vue les yeux ! Sans même mentionner l'observation détaillées des indices du rythme de la respiration ou bien du rythme cardiaque.
Je pense que les pauses dans le discours sont un instrument très amusant à mettre en place. Et quitte à se lancer dans le grand vide de ces pauses (bien marquées !!) entre les mots, autant essayer de "sentir" le moment où on se les permets. Je suis convaincu qu'il n'y a qu'en essayant qu'on avance dans ce domaine. Et ca fait un bon moment que je n'essaie plus Mais toi, essaye ! Essaye dans le cadre d'une conversation, de mettre une pause ici ou là, et qui n'a rien à y faire naturellement. Pour occuper cette pause, profite en soit pour peaufiner ce que tu vas dire ensuite. Soit pour observer un peu ton interlocuteur. S'il est pris par ce que tu dis, il aura tendance à entrer en lui même. Et ainsi cette pause lui permettra de mieux assimiler ce que tu dis. Et même s'il t'observe de ses grand yeux intérrogateurs (ce qui n'arrive en fait jamais) ça reste intéressant à essayer/observer !
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
gahan girl a écrit:je suis une fille
Les copains c'est générique.
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Bibo a écrit:gahan girl a écrit:je suis une fille
Les copains c'est générique.
j'avais compris je m'attendais à un "oui mais tes réponses étaient nulles" qui m'aurait fait rire
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
La première réponse permet souvent d'éclaircir le débat.
Il faut que quelqu'un s'y colle.
Il faut que quelqu'un s'y colle.
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
je te souhaite quand même d'essayer, ça te fera "oublier" ton problème et qui sait ça peut marcher je pense que sans savoir tout ça a fonctionné pour moi
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
ptdr à reculons ça fait post de la nana jalouse mdr "ben alors et moi je sers à rien mdr" merci de ta délicate réponse
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
stauk a écrit:Les hommes politiques parlent lentement. Ils font des pauses entre les mots. Des pauses entre les phrases.
Un exemple édifiant.
Surtout de nos jours....
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Uccen Inu a écrit:Un exemple édifiant.stauk a écrit:Les hommes politiques parlent lentement. Ils font des pauses entre les mots. Des pauses entre les phrases.
Surtout de nos jours....
Ouais. J'étais pas très sûr de l'exemple. Je m'intéresse assez peu aux discours politiques. De toute façon que l'exemple soit parfaitement juste ou non n'est guère la question. J'ai voulu transmettre, un peu de mon experience, et tu m'excuseras de ne pas avoir documenté plus que ça, et d'avoir rédigé la chose en m'appuyant sur ma mémoire, plutot sur les faits. Et de manière générale, tu pourrais contribuer plus et mieux et serait moins casse bonbons si tu t'impliquais davantage au niveau du contenu, et moins au niveau de la forme. T'aurais a minima pu mettre une vidéo. Et même deux. D'une part d'un homme politique qui parle vite. D'autre part d'un autre qui utilise ces longues pauses que j'évoquait. C'est pas comme si t'avais des trucs plus important à faire.
Invité- Invité
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Bibo a écrit: "tu parles trop vite, ton auditoire ne peut pas te suivre"
Si être comprise de ton auditoire devient ta priorité au moment où tu prends la parole, ton débit ralentira naturellement, et tu articuleras mieux. Une astuce bien connue des comédiens et chanteurs, faisant effet immédiatement
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Je suis certainement à côté de la plaque. Cependant je pense qu'il s'agit plus de comprendre pourquoi tu parles si vite (bon raison 1= la pensée rapide, le stress, mais il doit bien y avoir d'autres raisons, non?), plutôt que le fait pur et dur d'y remédier (si on sait pourquoi, plus simple de trouver le "comment faire")?
J'ai aussi toujours parlé beaucoup trop vite, et on me la souvent reproché évidemment^^. Et personnellement je ne supporte pas avoir à me répéter, c'est plus fort que moi. Mon analyse, c'est qu'on m'a jamais vraiment écouté ou entendu, donc je pense que la rapidité de mon élocution vient du simple fait que j'ai l'impression de ne pas pouvoir intéresser l'autre par mon discours. Donc plus je sens que la personne en face n'est pas à même de me comprendre, ou de vouloir le faire, plus je vais parler vite et pas forcément fort. Comme si je crachais ce que j'avais à dire parce que c'est important pour moi et que j'ai envie de l'exprimer, mais pas pour que ce soit saisi au vol par l'autre. Ca m'arrive aussi souvent quand je parle de moi, je parle vite et j'y glisse des choses importantes, qui ont pour but d'être dites mon non... euh perçues ahah
Donc pour résumé, maintenant au lieu d'en passer par là (j'essaye) de mieux jauger mon interlocuteur et de ne pas perdre mon temps et énergie inutilement: je me la ferme quand je peux! et donc quand je sais que je peux m'exprimer, beh je le fais automatiquement plus lentement (ou alors ce sont des personnes qui vont aussi vites que moi donc ça pose p-e tout de suite moins de problèmes)
Depuis un an j'ai une solution qui s'est imposée à moi (et qui ressemble à une donné précédemment^^): je suis devenue assistante de français dans un pays étranger... J'ai été obligé de m'adapter ! (et comme dit plus haut, il faut percevoir les autres et p-e capter les rythmes/styles/termes dont ils ont besoin pour pouvoir comprendre
(oups pavé involontaire...^^')
J'ai aussi toujours parlé beaucoup trop vite, et on me la souvent reproché évidemment^^. Et personnellement je ne supporte pas avoir à me répéter, c'est plus fort que moi. Mon analyse, c'est qu'on m'a jamais vraiment écouté ou entendu, donc je pense que la rapidité de mon élocution vient du simple fait que j'ai l'impression de ne pas pouvoir intéresser l'autre par mon discours. Donc plus je sens que la personne en face n'est pas à même de me comprendre, ou de vouloir le faire, plus je vais parler vite et pas forcément fort. Comme si je crachais ce que j'avais à dire parce que c'est important pour moi et que j'ai envie de l'exprimer, mais pas pour que ce soit saisi au vol par l'autre. Ca m'arrive aussi souvent quand je parle de moi, je parle vite et j'y glisse des choses importantes, qui ont pour but d'être dites mon non... euh perçues ahah
Donc pour résumé, maintenant au lieu d'en passer par là (j'essaye) de mieux jauger mon interlocuteur et de ne pas perdre mon temps et énergie inutilement: je me la ferme quand je peux! et donc quand je sais que je peux m'exprimer, beh je le fais automatiquement plus lentement (ou alors ce sont des personnes qui vont aussi vites que moi donc ça pose p-e tout de suite moins de problèmes)
Depuis un an j'ai une solution qui s'est imposée à moi (et qui ressemble à une donné précédemment^^): je suis devenue assistante de français dans un pays étranger... J'ai été obligé de m'adapter ! (et comme dit plus haut, il faut percevoir les autres et p-e capter les rythmes/styles/termes dont ils ont besoin pour pouvoir comprendre
(oups pavé involontaire...^^')
Charlyz- Messages : 195
Date d'inscription : 29/08/2012
Age : 32
Localisation : Paris
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Charlyz a écrit:Je suis certainement à côté de la plaque. Cependant je pense qu'il s'agit plus de comprendre pourquoi tu parles si vite (bon raison 1= la pensée rapide, le stress, mais il doit bien y avoir d'autres raisons, non?), plutôt que le fait pur et dur d'y remédier (si on sait pourquoi, plus simple de trouver le "comment faire")?
Tout à fait d'accord avec ce qui précède :
1) Savoir ce que tu veux atteindre (ce vers quoi tu tends) en parlant aussi vite
2) Savoir ce qui se passerait si tu ne parlais pas aussi vite (et voir en quoi tu le crains)
Ces deux questions ont l'air d'être identiques mais en fait l'une exprime ce que tu veux et l'autre ce que tu ne veux pas.
Par exemple, tu peux parler vite parce que le sujet te passionne (c'est une façon de s'empiffrer) ou parce que tu veux avoir tout dit avant que l'on te t'interrompe.
Tu peux aussi parler vite pour en avoir vite fini parce que l'interaction t'est insupportable (tu te dis que les autres te trouvent sûrement nulle).
Plusieurs raisons peuvent coexister, il n'y a rien de paradoxal à cela.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
Pessimiste !Charlyz a écrit:Je suis certainement à côté de la plaque.
Comprendre pourquoi ? Le stress non, puisque que cela m'arrive même en situation de non stress. La pensée rapide oui, je parle pour coller au plus proche de ma pensée, pour retranscrire au plus près mes idées, et en garder le rythme permet de mieux enchaîner les choses, c'est une facilité pour moi, pas forcément pour la personne en face de moi.Charlyz a écrit:
Cependant je pense qu'il s'agit plus de comprendre pourquoi tu parles si vite (bon raison 1= la pensée rapide, le stress, mais il doit bien y avoir d'autres raisons, non?), plutôt que le fait pur et dur d'y remédier (si on sait pourquoi, plus simple de trouver le "comment faire")?
Pour le "trouver comment y remédier", c'est mon côté pro-TCC.
Un supplice, je te l'accorde.Charlyz a écrit:
J'ai aussi toujours parlé beaucoup trop vite, et on me la souvent reproché évidemment^^. Et personnellement je ne supporte pas avoir à me répéter, c'est plus fort que moi.
Je me suis mis à faire ça également. Adaptation. Mais c'est épuisant lorsqu'on évoque des sujets sur lesquels on aurait tant de choses intéressantes à dire !Charlyz a écrit:
Donc pour résumé, maintenant au lieu d'en passer par là (j'essaye) de mieux jauger mon interlocuteur et de ne pas perdre mon temps et énergie inutilement: je me la ferme quand je peux! et donc quand je sais que je peux m'exprimer, beh je le fais automatiquement plus lentement (ou alors ce sont des personnes qui vont aussi vites que moi donc ça pose p-e tout de suite moins de problèmes)
Re: De la difficulté à ralentir sa vitesse d'élocution
L'auto-ennui.jmd a écrit:
Tout à fait d'accord avec ce qui précède :
2) Savoir ce qui se passerait si tu ne parlais pas aussi vite (et voir en quoi tu le crains)
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