Pas bien sûrs d'être éternels?

Surdoué c'est déjà un poids quand ça n'a pas été compris (par moi ou les autres, pendant 48 ans), mais handicapé en plus (hémiparésique et cérébelleux), et cabossé par une histoire de vie de cinquante ans, ça ne fait pas envie je crois. Du coup je me trouve à devoir encore découvrir (on ne se connaît jamais totalement soi-même) et assumer ces «handicaps» − pour aller à la rencontre des femmes par exemple. Or ma double «anormalité» leur fait peur. Elles restent polies, voire avisées (à leur manière) et je reste seul. Pourquoi je vous dis ça? J'ai l'impression de ne plus pouvoir le dire ailleurs. Ailleurs ça inquiète, c'est comme parler de la mort à des gens qui ne sont pas bien sûrs d'être éternels. Aimer, quel mystère!

Qu'est ce qui te ferait plaisir ?

Tout de suite là? Aller au Jardin Public et boire un café avec quelqu'un qui ne me regarderait pas de travers

Alors à la tienne. J'ai devant moi deux flashs de Weihenstephaner et je trinque sincèrement à ta santé !   

Ton témoignage est touchant. J'espère que tu auras ce que tu recherches. Il y a beaucoup de films qui montrent que même si les apparences sont contraires, l'humanité de chacun est la même. Le tout est d'avoir les bonnes relations avec les personnes qui sauront dépasser ces apparences. Après, la confrontation avec notre finitude temporelle... certains sont capables de l'affronter.