Je ne contrôle pas ma descente ce soir...

Je ne sais si c'est le bon endroit du forum pour envoyer un tel message de détresse, mais j'ai besoin de votre aide !
Mon esprit s'affole, je n'arrive pas à le calmer avec mes moyens habituels (bain chaud, méditation, occupations, lecture), je ne sais vers qui me tourner, mes "vrais"amis me dirions une fois de plus qu'ils sont désolées pour moi, qu'ils ne savent comment m'aider ...
Des raisons de cet état ... pas plus que d'habitude : une vie de femme qui bosse et qui élève seule son enfant, un boulot intéressant, mais qui me lasse déjà (j'ai commencé il y a 1 mois 1/2), le sommeil qui n'est pas là depuis 4 jours, ... la routine quasi habituelle ... sauf que là, j'arrive pas à la surmonter ...

Avez-vous vos petits trucs et astuces, conseils ou autre à faire dans ces cas là ?

Merci par avance pour vos réponses ...

Pas facile !
Musique ? Faire des projets ?

Sarahh, as-tu du temps, des moments pour prendre un peu de recul ? quels sont tes soutiens ? Que pourrait signer cet insurmontable moment : une fatigue passagère (tes amis peuvent-ils t'aider concrètement avec ton enfant par exemple ?) ou une grande tension/lassitude qui monte (en effet, à circonscrire et travailler toi-même) ?

En espérant que mon regard forcément maladroit te sera tout de même un peu bénéfique

Je ne peux donner que très peu de conseils, mais vu qu'il semble s'agir d'une grosse grise d'angoisse, je te conseille ce que je fais :

- Admettre que tu n'es PAS dans le bon état d'esprit pour penser à tes problèmes. N'essaie donc même pas ! Tu ne peux pas trouver des bonnes solutions dans un mauvais état d'esprit.

- Tes soucis sont là mais ils fuient ton regard. Cloue-les à une planche en les écrivant noir sur blanc ! Une fois ceci fait, n'essaie pas de les résoudre. Mets-les de côté en attendant un moment où tu seras plus détendue.

Ces deux conseils simples ne vont pas résoudre tes problèmes, et ne consistent pas à les fuir ou à les nier. Ils faut simplement que tu admettes que ça ne changera rien de paniquer, et pour ce faire, il faut que tu les regardes en face, tout en battant retraite. Ce n'est que partie remise !

Une fois ceci fait, je te recommande de soigner ton agitation en faisant une activité qui ne t'autorise pas vraiment à penser, et cela commence par ne plus se regarder le nombril. Joue avec ton fils à ce qui lui fait plaisir, concentre-toi sur lui, ou s'il n'est pas là, encore mieux, sort et va boire un verre.

J'expérimente souvent ce que tu vis, et j'ai arrêté de me battre. Je mets mon incapacité à me calmer sur une chimie cérébrale défavorable mais momentanée, et je refuse de réfléchir à ce qui m'angoisse au moment où ça m'angoisse. Il suffit de le décider, vraiment. Si j'essaye de me calmer "de force" en prenant un bain ou en essayant de dormir, l'angoisse s'amplifie parce que j'ai le sentiment de tourner le dos à mes problèmes sans pour autant me promettre de les affronter plus tard.

Bon courage en tout cas ! N'oublie pas que rien n'est jamais réellement grave Pense aux moments où tu es détendue, avec pourtant les mêmes problèmes. Par ailleurs la nuit est plus angoissante que la journée...

Frappe-toi une bonne vieille trilogie, aux effets soporifiques, voire laxatifs pour les constipés, histoire de te plonger dans un état quasi-léthargique atténuant, dans la passivité, accablante pour quelqu'un de l'extérieur, ta vivacité d'esprit et ton manque de calme... Ensuite, s'ensuit la réflexion des plus m'en foutistes, ainsi que celle du relativisme. C'est alors, dans le calme d'esprit complet, que l'on prend conscience de certaines choses, dont, notamment, nos nouveaux axes de vie, nos objectifs, de quoi casser la routine, et donc nos raisons de vivre (ce qui implique ce que l'on aime, ce que l'on n'aime pas...) Juste histoire de se recaler dans une position favorable psychiquement. Après, sinon, tu peux apprendre à léviter, et dans une concentration suprême grâce à une méditation prolongée arriver au stade de l'ataraxie! Non, je blague, je n'ai pas de solutions supplémentaires...

Merci d'être là .. bon, je vais reporter à plus tard le fait d'essayer d'y voir clair dans tout cela ... mon fils est couché, je vais tenter un film, un bon verre de vin a la ain et un de mes chats ronronnant sur mes genoux ... en essayant d'uniquement vivre cette soirée ainsi ...

Alors, ça s'est passé comment ?

Bonsoir,

Merci encore pour toutes vos réponses.

Hier, une discussion avec une ami m'a calmé un peu l'esprit, il m'a parlé de la somato fasci thérapie qui a première sur aide un de ses ami qui est lui aussi zèbre... Connaissez-vous ?

On a discutté, sans que je sente aucun jugement de sa parle, il sait ce que je suis et l'accepte ce qui est appréciable... 2 heures de discution calme .. et ensuite, j'ai pris un petit peu de chimie, afin de continuer à arrêter de tourner en boucle dans ma tête (je recours à cela en extrême limite pour ne pas m'y accoutumer) ... je suis tombée dans un sommeil sans rêve, pas très agréable, mais au moins mon corps à pu récupérer ...
Aujourd'hui, beaucoup de travail à rattraper car hier j'avais été on ne peux improductive .. cela m'a bien occupé, je n'ai pas eu de temps pour moi, et ce n'est pas plus mal ... J'attends que l'orage continue de passer avant de tenter de trouver quelques solutions à mettre en place avant le prochain orage ...
J'ai vraiment apprécié de voir votre soutien, merci encore.

Sarahh a écrit:Je ne sais si c'est le bon endroit du forum pour envoyer un tel message de détresse, mais j'ai besoin de votre aide !
Mon esprit s'affole, je n'arrive pas à le calmer avec mes moyens habituels (bain chaud, méditation, occupations, lecture), je ne sais vers qui me tourner, mes "vrais"amis me dirions une fois de plus qu'ils sont désolées pour moi, qu'ils ne savent comment m'aider ...
Des raisons de cet état ... pas plus que d'habitude : une vie de femme qui bosse et qui élève seule son enfant, un boulot intéressant, mais qui me lasse déjà (j'ai commencé il y a 1 mois 1/2) , une nouveau petit ami depuis 6 mois, mais que je n'arrive pas à intégrer dans mon fonctionnement, le sommeil qui n'est pas là depuis 4 jours, ... la routine quasi habituelle ... sauf que là, j'arrive pas à la surmonter ...

Je ne sais pas si je peux aider, mais cet appel à l'aide" me laisse dans l'incapacité de ne pas essayer!!
Quand je sens qaue je 'descends' je tente de m'isoler pour ne penser QU'à des images agréables dans un contexte; exemple se remémorer des situations agréables avec le cortège de sensations (odeurs, ambiance, sons etc....), puis la musique qui adoucis la rudeur des angoisses.
Puis tu as dû expérimenter des fluctuations importantes de ton humeur; c'est parfois rassurant de te dire que ton coeur ne va pas cesser de battre, et que plus tu vas penser qu'une fois la tempête passée tu iras mieux, moins c'est douloureux.
Je suis aussi d'accord sur le fait que de penser comme ça n'est pas le meilleur contexte psy pour trouver 'logiquement' un moyen de t'en sortir...
Je sais bien que je n'ai sûrement pas aidé...
J'espère que tu vas mieux depuis le jour de ton message.

Sarahh a écrit:Hier, une discussion avec une ami m'a calmé un peu l'esprit, il m'a parlé de la somato fasci thérapie qui a première sur aide un de ses ami qui est lui aussi zèbre... Connaissez-vous ?

J'ai entendu parler (par une amie kiné) de la fascia-thérapie, consistant par un massage précis à détendre les fascias, qui sont de fines membranes enveloppant les autres organes, muscles mais aussi organes internes. (Si vous avez déjà découpé de gros morceaux de viande vous devez voir de quoi il s'agit.)
Ça peut avoir un puissant effet de relaxation profonde, et permettre aux organes internes de se remettre à leur place naturelle et de mieux fonctionner.

Merci a vous fruid'hom et philippe pour vos interventions ...
Je ne vais pas vraiment mieux non, je surnage toujours avec souvent des coulées a pics ... les fêtes de fin d'années n'ont pas arrangé les choses avec le lot de tensions et d'incompréhension familiales ... je ne supporte plus ce que je suis c'est comme un rejet complet de ma zebritude que je vis comme une défaut énorme m'étouffant petit a petit ...
je lis régulièrement le forum, j'essaie d'y trouver des brides d'espoir, des choses auxquelles me raccrocher ... mais je n'y arrive pas ...

Il ya très peu de temps cela m'est arrivé aussi... J'ai eu du soutien comme toi aussi sur le forum et je me suis repris après m'etre remis à la tache. Quand je me sens en "bas" je me met à travailler, à lire... Histoire de me "changer les idées". Ensuite quand ça va mieux ben comme il est dis plus haut je repense à ce qui s'est passé et je me prend en main.

Pas facil pas évident mais il faut pouvoir comprendre pourquoi tu as un mal etre pour pouvoir agir dessus.
Je comprends ta situation. La mienne est un peu identique. J'élève seul mes deux filles, le train train m'ennuie terriblement. Heureusement que j'ai une passion pour me sortir de là. En as tu une ?

...

Peut etre que quelque chose de plus profond te pertube. De mon côté j'ai trouvé une nouvelle force en me reconnectant avec mes émotions et mes sentiments. Je pense qu'au rythme où tu es, on se rigidifie pour y arriver, pour tenir le coup. Trop en faire ce n'est pas bon pour nous aussi. Tot ou tard on le paie. Certes quand on travaille et qu'on élève ses enfants seuls ça laisse peu de répit. Pourtant il faut s'en procurer. Ne pas chercher à tout "bien" faire et lacher du lest.
On s'impose un rythme ; c'est rarement les autres ou les évenements qui nous le fourni. Sois moins exigente avec toi meme...
Pour enfin etre soulagé de toutes ces pressions quotidiennes et existancielles, j'ai pleuré sans meme pouvoir m'arreter. On a l'impression de se noyer mais au moins le résultat est là. On est soulagé de gros poids sur nos épaules... et voilà que l'on repart.
On a le droit de ressentir, de ne pas etre bien et meme une mère ou un père de famille peut s'octroyer un moment de detresse. Ne culpabilises pas. Tu ne vas pas bien mais ensuite il y a une renaissance, une nouvelle force qui viendra.

Si l'idée de déménager pour un travail te fait tant d'effet peut etre que cela n'est pas ce qu'il te faut. A moins que ce travail represente une opportunité pour toi et ta zébritude.
Quand aux relations amoureuses qui font souffrir, la seule solution que j'ai trouvé c'est de rester seul, malgré les prétendantes. Je souffre moins d'etre seul que "mal" accompagné. Ou alors l'autre solution, mais je n'arrive pas à la mettre en pratique c'est de se lancer avec quelqu'un sans penser à l'avenir, sans se dire que ça va tenir...
Les réactions physiques au mal etre je connais ça aussi. J'ai eu des problèmes de dos en mai dernier et depuis c'est revenu d manière chronique. Sur les radios rien. Les muscles hyper tendu c'est tout. Et depuis que j'ai "laché" mes larmes, je n'ai plus rien.

Je suis sur que tu iras mieux très vite. Identifies ton problème.

NB : Tu n'as pas du voir mon mp.

bon j'ai un peu peur de tomber comme un cheveu sur la soupe mais tanpis je me lance, parce que deux références m'ont frappé fortement en lisant ton post. Alors hop je partage, on verra bien si ça te parle.

"Pardonne toi" et par extension surtout "pardonne toi d'être toi"
(j'ai repensé à "mange prie aime" quand il lui dit de se pardonner à elle même d'avoir quitté son mari qui l'aimait, parce qu'elle était insatisfaite de sa vie)

"laisse l'émotion fleurir puis se faner" : quelqu'un a écrit ça sur un topic dernièrement, et ça me parle. Souvent on s'empêche de "sentir" on se protège, on croit qu'on peut retenir tout ça même quand les prémices arrivent, on se reproche d'être comme ça, etc ... Et pourquoi ne pas s'autoriser à recenser les sentiments clairement, les assumer pleinement et les laisser se faner.
exemple (théorique): "m'occuper de mes enfants ne suffit pas à me combler" . On peut s'interdire de se dire ça car ça nous paraît mal, injuste, etc ... mais bon une fois que c'est dit et reconnu, c'est bon, c'est fait. Soit. Certes. Et on arrête de se détester pour ça, de s'empêcher de détester ses enfants parfois, de s'interdire d'être frustrée, ce qui est encore plus frustrant, etc ... Bref on reconnaît l'émotion, la vit (intérieurement hein, je ne dis pas de dire aux enfants qu'on les déteste, mais s'autoriser à penser qu'on les déteste à tel moment précis) et la laisse faner.
Pour moi ça marche dans certains cas (pas toujours).

Voilà.

Désolé d'être un peu en retard mais je n'étais pas encore membre la première fois que j'ai vu ce sujet et je voulais te donner un site pour se "détendre" tranquillement... c'est peut être un peu bête mais ça peut aider ! Le site s'appelle "Taste of awesome", c'est un site qui regroupe des photos insolites en tout genre ! et personnellement, ça m'aide a me "vider" la tête !
Voilà le lien pour ceux qui veulent voir a quoi ça ressemble. ici

Tu as raison oktan, ce site permet de se changer les idées :-)

Et oui Lena, se pardonner d'être soi ... j'ai encore du mal ...

je comprends, moi aussi, mais ça me paraît essentiel pour pouvoir affronter sereinement les critiques de ceux qui ne nous pardonnent pas d'être nous... et parfois même tout le monde nous pardonne sauf nous ... bref se convaincre soi même est le plus gros challenge (et puis ces satanés zèbres ils ont toujours une objection possible et argumentée à tout !). Je garde en mémoire ce qu'une amie m'a dit : "et si tu appliquais l'indulgence et la bienveillance que tu as à l'égard des autres à toi même ?" Bon courage

Alors là, Lena, je remercie ton amie, et franchement je "t'envie"

Sarahh excuse-moi...je n'ai pas grand chose qui me vient...super bon courage !!

Phaedra a écrit:Alors là, Lena, je remercie ton amie, et franchement je "t'envie"

Sarahh excuse-moi...je n'ai pas grand chose qui me vient...super bon courage !!

j'ai beaucoup de chance en effet, d'avoir dans mon entourage des gens dont les "citations" me suivent et se mêlent à celles des philosophes pour ne pas me faire oublier des choses essentielles, quand tout dans ma tête s'embrouille et que je me sens dépassée.
Ma tante est abonnée à une newsletter du genre "les messages de l'Univers" ... pas trop mon truc, mais je me dis que je pourrais me faire un petit recueil de citations des messages de MON univers (amis, famille, zèbres etc ...) dont les mots savent parfois tomber à pic pour me sortir d'une impasse.