Le contrôle des émotions
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: Psychologie, difficultés, addictions, travail sur soi
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Le contrôle des émotions
L'idée de ce fil m'est venue de la conjonction de plusieurs éléments, dans le désordre : la visualisation du film Inside Out (Vice Versa), un psychologue qui veut que je réfléchisse à mon 'fonctionnement psychique', 'Je pense trop' de Petitcollin (à propos des Asperger), certaines remarques fort amicales de LaGamouche et quelques autres, et, tenez vous bien, la lecture d'un... livre sur le Tantra.
J'ai reçu une "éducation" (parents, famille, école, "copains" ) où on m'a fait "comprendre" (quelquefois sévèrement) qu'exprimer ses émotions c'était 'mal', et qu'en avoir c'était guère mieux.
J'ai donc appris à les exprimer le moins possible car même avec la Joie j'avais l'impression que les gens me faisaient la gueule si le moment ne s'y prêtait pas.
Puis je suis parti vivre dans un pays "anglo-saxon" (anglo-maori serait plus exact) où exprimer ses émotions n'est clairement pas un 'tabou'
Alors, revenu en France, je ne sais plus trop quoi penser.
J'ai vite compris que continuer à faire comme en NZ était très arrogant.
En même temps j'ai l'impression que la société (et pas que les zèbres) est en plein questionnement sous-jacent sur ce sujet.
Je me trompe ?
J'ai reçu une "éducation" (parents, famille, école, "copains" ) où on m'a fait "comprendre" (quelquefois sévèrement) qu'exprimer ses émotions c'était 'mal', et qu'en avoir c'était guère mieux.
J'ai donc appris à les exprimer le moins possible car même avec la Joie j'avais l'impression que les gens me faisaient la gueule si le moment ne s'y prêtait pas.
Puis je suis parti vivre dans un pays "anglo-saxon" (anglo-maori serait plus exact) où exprimer ses émotions n'est clairement pas un 'tabou'
Alors, revenu en France, je ne sais plus trop quoi penser.
J'ai vite compris que continuer à faire comme en NZ était très arrogant.
En même temps j'ai l'impression que la société (et pas que les zèbres) est en plein questionnement sous-jacent sur ce sujet.
Je me trompe ?
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Vous êtes bien entendu largement invités à exprimer votre point de vue sur ce sujet, ça va de soi.
J'espère juste que je ne soulève pas un sujet qui vous met mal à l'aise.
J'espère juste que je ne soulève pas un sujet qui vous met mal à l'aise.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
On t'as appris à ne pas exprimer tes émotions? Oh mon dieu.... Enfin n'épiloguons pas sur ce sujet qui me paraît pourtant des plus importants.
Personnellement, je me refuse jamais une petite explosion de joie... Quand je suis heureux je le montre... En fait, c'est plutôt l'inverse que je ne comprend pas... Et tiens pendant que j'écris une fulgurante idée vient de m'apparaître!
Quand on est heureux, il s'applique à nous une forme de pensée imposée qui est "pense aux autres", principe de notre éducation française et en général catholique (j'ose pas trop parler de ça, il pourrait justement y avoir des catholiques sur ce fil) basée sur la culpabilité. On ne fait pas ci parce que c'est méchant, mauvais, parce que ça fera du mal, etc, faisant passer le bien d'autrui avant le nôtre. Ou alors on utilise la culpabilité que certaines personne pourrait avoir de nous voir dans un état X pour les pousser à aller vers un état Y... Assez paradoxal tout de même que dans une société aussi égoïste que la nôtre, prônant la propriété privée et exclusivement privée et le combat social permanent, une des philosophie et un des piliers de la société soit la culpabilité, un principe très tourné vers les autres à mon goût.
C'est pourquoi, contrairement à beaucoup de personne, je ne vois pas l'égoïsme comme le mal. De même que le narcissisme et tout ce qui touche à soi et qui exclut un jugement péjoratif. Je pense que s'aimer par exemple, est une des base d'une vie saine, s'aimer c'est s'accepter, accepter ses défauts, ses tristesses et ses joies, aussi infimes soient-elles. Tout ça pour dire que quand je suis joyeux je fais un petit excès d'égoïsme et j'en fais profiter les autres. Pourquoi? Parce que d'abord la joie c'est contagieux, quand on personne est heureuse, on se sent bien avec elle, parce que ce ne sont pas les autres qui vont venir entacher mon bonheur, sous prétexte que le leur est moindre! Si il ne sont pas joyeux, ils ont qu'à ce battre pour l'être, se contenter de ce qu'ils ont ou profiter de celui des autres, mais pas noircir tout ce qui leur passe sous la main. Sous prétexte qu'ils ont moins surtout!
C'est pourquoi, et pour finir que, quand je suis heureux, parce que j'ai atteint le niveau 10, parce que j'ai un nouveau jouet, parce que j'ai trouvé quelque chose de minuscule mais qui me rend joyeux, je fait des sauts de joie, j'en parle autour de moi, j'essaie de transmettre mon bonheur... Peut être parce qu'on ne me l'a jamais reproché mais surtout parce que personne ne pourrait m'en empêcher
PidiPiou, un oiseau joyeux...
Personnellement, je me refuse jamais une petite explosion de joie... Quand je suis heureux je le montre... En fait, c'est plutôt l'inverse que je ne comprend pas... Et tiens pendant que j'écris une fulgurante idée vient de m'apparaître!
Quand on est heureux, il s'applique à nous une forme de pensée imposée qui est "pense aux autres", principe de notre éducation française et en général catholique (j'ose pas trop parler de ça, il pourrait justement y avoir des catholiques sur ce fil) basée sur la culpabilité. On ne fait pas ci parce que c'est méchant, mauvais, parce que ça fera du mal, etc, faisant passer le bien d'autrui avant le nôtre. Ou alors on utilise la culpabilité que certaines personne pourrait avoir de nous voir dans un état X pour les pousser à aller vers un état Y... Assez paradoxal tout de même que dans une société aussi égoïste que la nôtre, prônant la propriété privée et exclusivement privée et le combat social permanent, une des philosophie et un des piliers de la société soit la culpabilité, un principe très tourné vers les autres à mon goût.
C'est pourquoi, contrairement à beaucoup de personne, je ne vois pas l'égoïsme comme le mal. De même que le narcissisme et tout ce qui touche à soi et qui exclut un jugement péjoratif. Je pense que s'aimer par exemple, est une des base d'une vie saine, s'aimer c'est s'accepter, accepter ses défauts, ses tristesses et ses joies, aussi infimes soient-elles. Tout ça pour dire que quand je suis joyeux je fais un petit excès d'égoïsme et j'en fais profiter les autres. Pourquoi? Parce que d'abord la joie c'est contagieux, quand on personne est heureuse, on se sent bien avec elle, parce que ce ne sont pas les autres qui vont venir entacher mon bonheur, sous prétexte que le leur est moindre! Si il ne sont pas joyeux, ils ont qu'à ce battre pour l'être, se contenter de ce qu'ils ont ou profiter de celui des autres, mais pas noircir tout ce qui leur passe sous la main. Sous prétexte qu'ils ont moins surtout!
C'est pourquoi, et pour finir que, quand je suis heureux, parce que j'ai atteint le niveau 10, parce que j'ai un nouveau jouet, parce que j'ai trouvé quelque chose de minuscule mais qui me rend joyeux, je fait des sauts de joie, j'en parle autour de moi, j'essaie de transmettre mon bonheur... Peut être parce qu'on ne me l'a jamais reproché mais surtout parce que personne ne pourrait m'en empêcher
PidiPiou, un oiseau joyeux...
Hugo PidiPiou- Messages : 239
Date d'inscription : 15/07/2015
Age : 25
Localisation : Région parisienne
Re: Le contrôle des émotions
Abonné absent a écrit:Vous êtes bien entendu largement invités à exprimer votre point de vue sur ce sujet, ça va de soi.
J'espère juste que je ne soulève pas un sujet qui vous met mal à l'aise.
Lol tu te languis de réponses ?
Personnellement je ne sais pas trop quoi en dire.. Je ne comprends pas vraiment le soucis. Enfin je veux dire, je ne vois pas vraiment ou tu veux en venir.
Dernière édition par Hey Juda le Mar 18 Aoû 2015 - 21:58, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Le contrôle des émotions
En soi, essentiellement, j'ai envie d'échanger sur le thème des 'émotions' pour avoir d'autres points de vues que les deux seuls que je connais.
Et qu'à moins que j'ai raté quelque chose, je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup de littérature d'origine française sur ce sujet.
Merci PidiPiou. C'est intéressant cet aspect de 'culpabilité'. A creuser. A l'époque (il y a 40 ans) j'avais parfois l'impression qu'on (mes camarades d'école) voulait me faire admettre que j'étais coupable d'exister.
Ces dernières semaines, je me suis mis à "l'écoute" de mes émotions et j'ai eu la surprise de réaliser que la plus "prenante", la plus fréquente, c'est la peur.
Et qu'à moins que j'ai raté quelque chose, je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup de littérature d'origine française sur ce sujet.
Merci PidiPiou. C'est intéressant cet aspect de 'culpabilité'. A creuser. A l'époque (il y a 40 ans) j'avais parfois l'impression qu'on (mes camarades d'école) voulait me faire admettre que j'étais coupable d'exister.
Ces dernières semaines, je me suis mis à "l'écoute" de mes émotions et j'ai eu la surprise de réaliser que la plus "prenante", la plus fréquente, c'est la peur.
Dernière édition par Abonné absent le Mar 18 Aoû 2015 - 22:11, édité 1 fois
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Je te conseille les livres d'Isabelle Filliozat, sur le sujet des émotions justement.
Elle a développé tout un courant qu'elle appelle "la grammaire émotionnelle" car elle trouve justement que nous n'apprenons pas assez à décoder ce qui se passe en nous.
J'aurais d'autres ouvrages à te conseiller, mais les siens sont bien français ;-)
Elle a développé tout un courant qu'elle appelle "la grammaire émotionnelle" car elle trouve justement que nous n'apprenons pas assez à décoder ce qui se passe en nous.
J'aurais d'autres ouvrages à te conseiller, mais les siens sont bien français ;-)
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Le contrôle des émotions
Hmm je vois,
Si je devais répondre (donc la je vais le faire), oui je pense que la société est en plein questionnement, en plein "changement de paradigme", n'en déplaise au rationnel, les sensitifs prennent du terrain (je plaisante, enfin métaphore)
L'on se pose des questions sur les émotions, les sensations, l'imaginaire, de plus en plus dans les magasines de vulgarisation on pose des questions sur l'intelligence émotionnelle, l'imaginaire, le rêve etc etc
Donc oui, je pense qu'il se passe des choses à ce niveaux, est ce que c'est bien ou pas, ça je n'en sais rien.
Le truc, c'est qu'il ne faudrait pas tomber dans une certaine "morale" de tout ceci, il y a des caractères discret, d'autres moins, et si par exemple aujourd'hui ce sont les caractères plus expansif qui peuvent souffrir de ça, il ne faudrait pas que demain la culpabilité aille sur les types discret.
Je me posais une question, "J'ai vite compris que continuer à faire comme en NZ était très arrogant."
Comment ça très arrogant ? Serait-ce perçu comme de l'arrogance en France ?
Je dirais aussi que l’égoïsme n'est pas toujours de l’égoïsme, que parfois la générosité peut être égoïste, que le narcissisme n'est pas toujours narcissique.
Si je devais répondre (donc la je vais le faire), oui je pense que la société est en plein questionnement, en plein "changement de paradigme", n'en déplaise au rationnel, les sensitifs prennent du terrain (je plaisante, enfin métaphore)
L'on se pose des questions sur les émotions, les sensations, l'imaginaire, de plus en plus dans les magasines de vulgarisation on pose des questions sur l'intelligence émotionnelle, l'imaginaire, le rêve etc etc
Donc oui, je pense qu'il se passe des choses à ce niveaux, est ce que c'est bien ou pas, ça je n'en sais rien.
Le truc, c'est qu'il ne faudrait pas tomber dans une certaine "morale" de tout ceci, il y a des caractères discret, d'autres moins, et si par exemple aujourd'hui ce sont les caractères plus expansif qui peuvent souffrir de ça, il ne faudrait pas que demain la culpabilité aille sur les types discret.
Je me posais une question, "J'ai vite compris que continuer à faire comme en NZ était très arrogant."
Comment ça très arrogant ? Serait-ce perçu comme de l'arrogance en France ?
PidiPiou a écrit:C'est pourquoi, contrairement à beaucoup de personne, je ne vois pas l'égoïsme comme le mal. De même que le narcissisme et tout ce qui touche à soi et qui exclut un jugement péjoratif.
Je dirais aussi que l’égoïsme n'est pas toujours de l’égoïsme, que parfois la générosité peut être égoïste, que le narcissisme n'est pas toujours narcissique.
Invité- Invité
Re: Le contrôle des émotions
Bonjour Abonné Absent. Moi te relire à nouveau me procure beaucoup d'émotion. Very Happy
☘fishcake☘- Messages : 184
Date d'inscription : 15/09/2012
Localisation : le troisième trou a droit du panneau "la gauche est plus sûr".
Re: Le contrôle des émotions
Abonné absent a écrit:Ces dernières semaines, je me suis mis à "l'écoute" de mes émotions et j'ai eu la surprise de réaliser que la plus "prenante", la plus fréquente, c'est la peur.
Oh je n'avais pas lu ça, n'est ce pas ?
"La peur dirige le monde"
Mise à nue, nous sommes des êtres craintifs, les plus trouillard qu'il soit surement.
Invité- Invité
Re: Le contrôle des émotions
Oui, grr, je suis sur smartphone cette semaine et vous postez plus vite que je n'écris
Je tire cette définition de l'arrogance du livre de Lynn Truss "The panda eats shoots and leaves" où pour elle l'arrogance est le non respect des us et coutumes locales.
(et de dire que les erreurs de ponctuation en anglais peuvent passer pour de l'arrogance)
Je tire cette définition de l'arrogance du livre de Lynn Truss "The panda eats shoots and leaves" où pour elle l'arrogance est le non respect des us et coutumes locales.
(et de dire que les erreurs de ponctuation en anglais peuvent passer pour de l'arrogance)
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
@LaGamouche : je vais me procurer cet ouvrage asap.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Mais, heu, c'est pas grave si ton post génére des réponses auxquelles tu ne peux pas répondre dans la seconde...
Cool si tu vas chercher Filliozat, je suis sure que je t'avais déjà donné son nom, mais comme j'avais glissé les "haïes de toi" F&M au milieu, tu n'as pas retenu Filliozat.
J'adore ses livres!
Cool si tu vas chercher Filliozat, je suis sure que je t'avais déjà donné son nom, mais comme j'avais glissé les "haïes de toi" F&M au milieu, tu n'as pas retenu Filliozat.
J'adore ses livres!
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Le contrôle des émotions
Ce qui est pénible avec la peur, déjà que ça te ruine le système digestif, c'est que je vois pas exactement ce que ça apporte comme "bienfait".
Ok, ça t'alerte que ce que tu fais présente des risques, parfois très sérieux. Mais quand t'es pas trop bête, tu n'as pas besoin de la peur pour t'en rendre compte.
Ok, ça t'alerte que ce que tu fais présente des risques, parfois très sérieux. Mais quand t'es pas trop bête, tu n'as pas besoin de la peur pour t'en rendre compte.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Abonné absent a écrit:Ce qui est pénible avec la peur, déjà que ça te ruine le système digestif, c'est que je vois pas exactement ce que ça apporte comme "bienfait".
Ok, ça t'alerte que ce que tu fais présente des risques, parfois très sérieux. Mais quand t'es pas trop bête, tu n'as pas besoin de la peur pour t'en rendre compte.
Euh ... pas sûre qu'il suffise de ne pas être trop bête comme tu dis pour ne pas prendre de risques ....
Comme pour beaucoup d'émotions, la peur est utile si elle se situe dans un juste milieu ; elle peut être néfaste si elle te paralyse, mais si elle sert d'avertisseur, elle est sacrément nécessaire.
Dame Seli- Messages : 543
Date d'inscription : 09/08/2015
Age : 57
Localisation : Normandie
Re: Le contrôle des émotions
Mmm, je suis plus partagée sur le partage de l'émotion au niveau social : j'ai l'impression qu'elles sont acceptées socialement à condition de ne pas être "trop/sur" exprimées (une personne qui crie et monte sur une chaise pour une souris) ou exprimées dans un contexte inadéquat (quelqu'un qui voit sur son smartphone qu'il a gagné la supercagnotte au loto alors qu'il est à un enterrement)
Je pense que le contrôle des émotions a sa place, s'il ne signifie pas étouffement des émotions, car il permet de s'assurer que les autres personnes en face sont "réceptives" à l'émotion que nous avons à manifester (si tu vas à une fête entre copains, c'est peut-être pas le moment de leur parler de la mort de Dodu ton canard fétiche croqué par le chien du voisin qui t'affecte beaucoup, il vaut probablement mieux attendre le lendemain quand tu en verras un en tête-à-tête)
Au niveau de la micro société qu'est la famille, je trouve que l'approche de l'analyse transactionnelle est pertinente : dans certaines familles, toutes les émotions sont interdites, dans d'autres, seules certaines sont interdites, et certaines peuvent être valorisées. Ce qui entraîne chez l'individu adulte des émotions parasites, un blocage émotionnel etc. Perso, je n'avais pas le droit d'être ni triste, ni en colère. Mais pour la tristesse, c'était plus compliqué que ça : j'avais le droit de manifester de la tristesse quand ce que je ressentais était de la colère, mais seulement dans ce cas. Bref, une pelote de noeuds bien difficile à défaire ...
Du coup, comme les règles sont différentes dans chaque famille, ça entraîne des jugements sur la manière dont les autres expriment leurs émotions, parce que différemment de ce à quoi on est habitué ou alors des méfiances parce que l'expression de certaines émotions est mal interprétée (quelqu'un qui exprime avec force entrain sa joie de voir une personne qui vient d'une famille dans laquelle la joie est mal vue risque de passer à ses yeux comme un manipulateur potentiel). Et dans les couples...pour peu qu'il n'y ait pas de méta-communication et une absence de communication sur les émotions... (ça fait 30 ans que je lui donne le quignon parce que c'est le meilleur morceau du pain et jamais il ne m'a dit merci / ça fait 30 ans que je mange le quignon alors que je n'aime pas ça parce que je croyais qu'elle non plus!)
La peur, émotion très primaire, on l'avait abordée sur le fil de la PRI, si tu ne l'as pas encore lu, les émotions y sont abordées : www.zebrascrossing.net/t2986-theorie-de-la-pri-resume
Je pense que le contrôle des émotions a sa place, s'il ne signifie pas étouffement des émotions, car il permet de s'assurer que les autres personnes en face sont "réceptives" à l'émotion que nous avons à manifester (si tu vas à une fête entre copains, c'est peut-être pas le moment de leur parler de la mort de Dodu ton canard fétiche croqué par le chien du voisin qui t'affecte beaucoup, il vaut probablement mieux attendre le lendemain quand tu en verras un en tête-à-tête)
Au niveau de la micro société qu'est la famille, je trouve que l'approche de l'analyse transactionnelle est pertinente : dans certaines familles, toutes les émotions sont interdites, dans d'autres, seules certaines sont interdites, et certaines peuvent être valorisées. Ce qui entraîne chez l'individu adulte des émotions parasites, un blocage émotionnel etc. Perso, je n'avais pas le droit d'être ni triste, ni en colère. Mais pour la tristesse, c'était plus compliqué que ça : j'avais le droit de manifester de la tristesse quand ce que je ressentais était de la colère, mais seulement dans ce cas. Bref, une pelote de noeuds bien difficile à défaire ...
Du coup, comme les règles sont différentes dans chaque famille, ça entraîne des jugements sur la manière dont les autres expriment leurs émotions, parce que différemment de ce à quoi on est habitué ou alors des méfiances parce que l'expression de certaines émotions est mal interprétée (quelqu'un qui exprime avec force entrain sa joie de voir une personne qui vient d'une famille dans laquelle la joie est mal vue risque de passer à ses yeux comme un manipulateur potentiel). Et dans les couples...pour peu qu'il n'y ait pas de méta-communication et une absence de communication sur les émotions... (ça fait 30 ans que je lui donne le quignon parce que c'est le meilleur morceau du pain et jamais il ne m'a dit merci / ça fait 30 ans que je mange le quignon alors que je n'aime pas ça parce que je croyais qu'elle non plus!)
La peur, émotion très primaire, on l'avait abordée sur le fil de la PRI, si tu ne l'as pas encore lu, les émotions y sont abordées : www.zebrascrossing.net/t2986-theorie-de-la-pri-resume
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Le contrôle des émotions
Sur la colère, il y a la première partie du livre "pleurs et colères des bébés et des enfants" d'Aretha Solter que j'ai adorée, enfin, qui tombe à mes yeux super juste pour décoder ce qui se passe dans nos sociétés occidentales.
Après, dans sa 2e partie, c'est intéressant mais un peu excessif à mes yeux.
@Sil/aboabst: elle est suisse
Après, dans sa 2e partie, c'est intéressant mais un peu excessif à mes yeux.
@Sil/aboabst: elle est suisse
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Le contrôle des émotions
C'est pas Aletha ? mes enfants ont eu de la chance qu'on me conseille et qu'on me prête ses livres. Je ne m'en rappelle plus précisément pour faire un commentaire plus constructif ^^
Toujours sur la colère, pour m'autoriser à la ressentir, c'est Alice Miller qui a été la clé pour moi, en particulier pour éprouver intérieurement que la colère ne tue pas (ma mère m'a donné l'exemple de colères très fulminantes qui me faisaient peur, ado, j'avais peur qu'elle me tue + je suppose mémoire familiale de 2 grand-pères alcooliques violents). Pour la comprendre et la gérer, c'est Claude Steiner (et plus généralement l'AT) et pour apprendre à l'exprimer correctement, c'est la CNV.
Toujours sur la colère, pour m'autoriser à la ressentir, c'est Alice Miller qui a été la clé pour moi, en particulier pour éprouver intérieurement que la colère ne tue pas (ma mère m'a donné l'exemple de colères très fulminantes qui me faisaient peur, ado, j'avais peur qu'elle me tue + je suppose mémoire familiale de 2 grand-pères alcooliques violents). Pour la comprendre et la gérer, c'est Claude Steiner (et plus généralement l'AT) et pour apprendre à l'exprimer correctement, c'est la CNV.
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Le contrôle des émotions
Je vais remonter un peu sur le fil mais, encore une fois, j'men fiche
Je voulais revenir sur ce que tu as dit LaGamoucheZébrée, comme quoi quand on creuse, on trouve surtout de la peur.
Et bah moi je préfère avoir peur. Parce que la peur nous rappelle qu'on est humain, que l'on vit à cause de la peur, qu'on avance à cause d'elle.... C'est elle qui fournit une grande partie de notre énergie à bouger. Moi j'ai peur de stagner, parce que si je stagne, je me prélasse et je ne serrais jamais accompli. Alors je bouge, toujours, tout le temps. (Dans ma tête évidemment)
De plus, sans dire que j'aime fondamentalement la peur, je sais que la peur est un mécanisme naturel, alertant des dangers, des périls et des problèmes, alors souvent j'écoute ma peur. Et je suis toujours en désaccord la-dessus avec ma mère qui préfère prendre des risque (non pas physiques mais... mentaux (genre prendre à droite au lieu d'à gauche pour une raison de nouveauté en état de stress (je me comprend u.u))) au lieu d'écouter ses peurs. moi je les écoute sans qu'elle me submergent. En fait j'essaie de profiter des 10 ou 9% que notre cerveau nous donne au maximum. d'un bout à l'autre, on a cerveau et des mécanisme qu'on a toujours eût, la nature faisant bien les choses, faut juste apprendre à trouver le "bien" dans la peur. Le signal d'alerte, pas le contrôle de la peur, juste l'alerte. Si tu écoute les alertes, tu verras que la vie est bien plus sûre qu'on ne peut le penser, et que les dangers viennent souvent des personnes elles-même plus de ce qui les entourent...
Je suis en train de méditer dessus dites-moi ce que vous en pensez ^^
Je voulais revenir sur ce que tu as dit LaGamoucheZébrée, comme quoi quand on creuse, on trouve surtout de la peur.
Et bah moi je préfère avoir peur. Parce que la peur nous rappelle qu'on est humain, que l'on vit à cause de la peur, qu'on avance à cause d'elle.... C'est elle qui fournit une grande partie de notre énergie à bouger. Moi j'ai peur de stagner, parce que si je stagne, je me prélasse et je ne serrais jamais accompli. Alors je bouge, toujours, tout le temps. (Dans ma tête évidemment)
De plus, sans dire que j'aime fondamentalement la peur, je sais que la peur est un mécanisme naturel, alertant des dangers, des périls et des problèmes, alors souvent j'écoute ma peur. Et je suis toujours en désaccord la-dessus avec ma mère qui préfère prendre des risque (non pas physiques mais... mentaux (genre prendre à droite au lieu d'à gauche pour une raison de nouveauté en état de stress (je me comprend u.u))) au lieu d'écouter ses peurs. moi je les écoute sans qu'elle me submergent. En fait j'essaie de profiter des 10 ou 9% que notre cerveau nous donne au maximum. d'un bout à l'autre, on a cerveau et des mécanisme qu'on a toujours eût, la nature faisant bien les choses, faut juste apprendre à trouver le "bien" dans la peur. Le signal d'alerte, pas le contrôle de la peur, juste l'alerte. Si tu écoute les alertes, tu verras que la vie est bien plus sûre qu'on ne peut le penser, et que les dangers viennent souvent des personnes elles-même plus de ce qui les entourent...
Je suis en train de méditer dessus dites-moi ce que vous en pensez ^^
Hugo PidiPiou- Messages : 239
Date d'inscription : 15/07/2015
Age : 25
Localisation : Région parisienne
Re: Le contrôle des émotions
Je vais aller lire le fil sur le PRI mais avant je voudrais parler de la tristesse.
Je crois que dans notre société les femmes, en général/souvent, ont un avantage sur les hommes en "ayant le droit" de pleurer plus "facilement". Je trouve que les larmes sont un excellent régulateur du stress et permettent d'éviter les burn-out.
Tandis qu'un homme devant rester stoïque, c'est plutôt la colère qui va s'exprimer, avec le risque que ça tourne à la violence.
Alors que dans les sociétés anglo-saxonnes la tristesse déclenche la compassion de l'entourage, ici elle suscite parfois le mépris ou le dédain. Je trouve ça dramatique.
Dans les histoires horribles, je voudrais juste vous donner un exemple de la gestion de la tristesse dans les campagnes françaises des années 70.
Je crois que dans notre société les femmes, en général/souvent, ont un avantage sur les hommes en "ayant le droit" de pleurer plus "facilement". Je trouve que les larmes sont un excellent régulateur du stress et permettent d'éviter les burn-out.
Tandis qu'un homme devant rester stoïque, c'est plutôt la colère qui va s'exprimer, avec le risque que ça tourne à la violence.
Alors que dans les sociétés anglo-saxonnes la tristesse déclenche la compassion de l'entourage, ici elle suscite parfois le mépris ou le dédain. Je trouve ça dramatique.
Dans les histoires horribles, je voudrais juste vous donner un exemple de la gestion de la tristesse dans les campagnes françaises des années 70.
- âmes sensibles s'abstenir:
- J'avais 13 ans et je venais de passer une belle journée d'été avec mon meilleur pote qui en avait 14. Nous avions ri et joué toute la journée, un grand moment de bonheur. Vers 17h il s'en va car il devait repeindre une clôture pour sa mère. Sa mère n'étant pas encore rentrée il prend sa mobylette et part faire un petit tour dans les environs. A un carrefour il refuse la priorité à un camion et paf le copain. (pardon de vous la faire comme ça)
Le lendemain midi j'accompagne ma mère à la boulangerie mais ne rentre pas dans la boutique, restant dehors à lire un magazine. Elle en ressort chagrinée et m'annonce "oh ben tu ne reverras pas ton copain Michel, il s'est tué hier soir en mobylette". Je me "liquéfie" instantanément et pleure à chaudes larmes. Elle me ramène à la maison, gênée que je sois si sensible et me donne à boire un verre de Fernet-Branca ! Génial, j'étais toujours aussi triste mais en plus le dégoût était venu me tenir compagnie.
Je passe sur les quelques jours qui ont suivi pendant lesquels mes parents étaient totalement démunis face à mon chagrin. Il faut savoir qu'ils ont passé leur adolescences à Rouen et Brest pendant la guerre et que des potes qui mourraient sous les bombes alliées, c'était des fois toutes les semaines.
Les obsèques de mon pote n'étaient pas mieux. Tout le village était là, sans doute 250 personnes. Je continuais de pleurer tout le long de la procession et je sentais les regards sur moi disant "mais quel est donc ce gamin qui ne fait pas partie de la famille et qui pleure ??" Pas un seul n'est venu me demander ce qui se passait. Zéro compassion.
Donc c'est vrai qu'ensuite la tristesse, t'évites de la ressentir parce que t'es sur que ça va te parasiter l'existence et que personne ne pourra t'aider.
Abonné absent- Messages : 2727
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Re: Le contrôle des émotions
Ce doit être extrêmement douloureux. Mais je pense qu on n est pas à l abri de toutes les tristesses du monde. Parfois, on n'a pas le choix, même si on en a déjà vécu pas mal.
louise- Messages : 1420
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Re: Le contrôle des émotions
@fleurdesel / PRI : J'ai lu et je n'ai pas aimé les propos de ce débat sauf ton questionnement sur la colère en fin de page 2 et ta remarque sur les symboles page 3.
D'ailleurs la "blague" "paf le chien" est pour moi un 'symbole' qui me refait penser au décès de mon pote.
Depuis que j'ai été expat, je suis devenu très suspicieux des "approches thérapeutiques" étrangères. Je pense que les réponses thérapeutiques sont emminament corrélées à la culture du pays.
J'adorerais lire des ouvrages sur les émotions écrits par des Kiwis car je les trouve super-skilled dans ce domaine. Mais en même temps ils seraient totalement inappropriés à une application en France.
Par exemple mon fils et moi avons adoré Inside Out que nous avons trouvé très amusant tandis qu'on m'a rapporté le cas d'une famille française qui avait trouvé le film très triste et leur fille avait pleuré tout le long.
D'ailleurs la "blague" "paf le chien" est pour moi un 'symbole' qui me refait penser au décès de mon pote.
Depuis que j'ai été expat, je suis devenu très suspicieux des "approches thérapeutiques" étrangères. Je pense que les réponses thérapeutiques sont emminament corrélées à la culture du pays.
J'adorerais lire des ouvrages sur les émotions écrits par des Kiwis car je les trouve super-skilled dans ce domaine. Mais en même temps ils seraient totalement inappropriés à une application en France.
Par exemple mon fils et moi avons adoré Inside Out que nous avons trouvé très amusant tandis qu'on m'a rapporté le cas d'une famille française qui avait trouvé le film très triste et leur fille avait pleuré tout le long.
Abonné absent- Messages : 2727
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Re: Le contrôle des émotions
Pardon Louise pour ce que vais dire mais je trouve que ton propos est une super illustration du fait qu'exterioriser ses émotions me semble être arrogant en France.louise a écrit:Ce doit être extrêmement douloureux. Mais je pense qu on n est pas à l abri de toutes les tristesses du monde. Parfois, on n'a pas le choix, même si on en a déjà vécu pas mal.
Je le comprends comme "ouais bon, c'est juste ton meilleur pote qui est mort, c'est pas grave, tu t'en feras d'autres"
Certes mais je ne pleurais pas la perte de mon pote mais que la vie d'un jeune homme en devenir qui me paraissait doté de qualités humaines formidables avait été ainsi réduite à néant.
J'étais désespéré que l'humanité ait perdu un tel garçon.
Et puis je pleurais aussi pour la vie qu'il n'aurait pas la chance de connaître, pour toutes les émotions qu'il n'aurait jamais.
Mais ce genre de représentation dans un village de campagne, c'est juste impossible à partager
Abonné absent- Messages : 2727
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Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Tu ne peux pas généraliser Abonné absent.
Tu as visiblement été élevé dans une famille où l'expression de ta tristesse n'était pas la bienvenue, où on considère qu'un garçon devrait moins pleurer qu'une fille, etc ...
Et d'une, je pense qu'une partie des mentalités évoluent (chez les zèbres en tout cas ?).
Perso, je n'ai aucun souci à voir mon fils pleurer (enfin, je m'en passe hein, mais s'il a besoin, je l'encourage même à laisser sortir ses larmes) ; j'élève mes enfants dans cette optique (accepter ses émotions, tristes ou gaies) et je ne suis pas la seule dans mon entourage.
(Dolto a fait quelques émules quand même).
Je pense qu'il y a un moment où il faut se détacher de l'image qu'on donne.
Quand je fais au ciné avec mes enfants, il m'arrive de pleurer comme une madeleine même devant un dessin animé ; je me fous royalement de l'image que je donne quand je sors de la salle les yeux rouges et le mouchoir à la main.
En faisant ainsi, je montre à mes enfants qu'on peut exprimer ce qu'on ressent.
Je me dis donc que petit-à-petit, la société évoluera, je suis convaincue qu'elle est en train de le faire de ce point de vue.
Tu as visiblement été élevé dans une famille où l'expression de ta tristesse n'était pas la bienvenue, où on considère qu'un garçon devrait moins pleurer qu'une fille, etc ...
Et d'une, je pense qu'une partie des mentalités évoluent (chez les zèbres en tout cas ?).
Perso, je n'ai aucun souci à voir mon fils pleurer (enfin, je m'en passe hein, mais s'il a besoin, je l'encourage même à laisser sortir ses larmes) ; j'élève mes enfants dans cette optique (accepter ses émotions, tristes ou gaies) et je ne suis pas la seule dans mon entourage.
(Dolto a fait quelques émules quand même).
Je pense qu'il y a un moment où il faut se détacher de l'image qu'on donne.
Quand je fais au ciné avec mes enfants, il m'arrive de pleurer comme une madeleine même devant un dessin animé ; je me fous royalement de l'image que je donne quand je sors de la salle les yeux rouges et le mouchoir à la main.
En faisant ainsi, je montre à mes enfants qu'on peut exprimer ce qu'on ressent.
Je me dis donc que petit-à-petit, la société évoluera, je suis convaincue qu'elle est en train de le faire de ce point de vue.
Dame Seli- Messages : 543
Date d'inscription : 09/08/2015
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Localisation : Normandie
Re: Le contrôle des émotions
@Dame seli : +1000
Et je fais effectivement très attention que mes enfants de soient pas eux aussi victimes des mêmes erreur éducatives. Mais c'est chaud, surtout que leur mère est plutôt "traditionnelle" sur ce plan là.
Pour le cinéma, j'adore aller voir des films de facture "américaine" (incl Luc Besson) car je suis quasiment assuré d'y verser de bonnes grosses larmes de joie. Par contre je m'emmerde souvent royalement avec les films de facture "française" comme je n'arrive pas à pleurer de tristesse, et qu'en plus c'est pas une émotion très divertissante.
(ok, je sais que je vais passer pour un con auprès de certains cinéphiles mais je m'en moque)
Et je fais effectivement très attention que mes enfants de soient pas eux aussi victimes des mêmes erreur éducatives. Mais c'est chaud, surtout que leur mère est plutôt "traditionnelle" sur ce plan là.
Pour le cinéma, j'adore aller voir des films de facture "américaine" (incl Luc Besson) car je suis quasiment assuré d'y verser de bonnes grosses larmes de joie. Par contre je m'emmerde souvent royalement avec les films de facture "française" comme je n'arrive pas à pleurer de tristesse, et qu'en plus c'est pas une émotion très divertissante.
(ok, je sais que je vais passer pour un con auprès de certains cinéphiles mais je m'en moque)
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
@abonné absent : tu as été plus loin que moi dans le raisonnement. je disais simplement que la douleur, la souffrance, la perte d'un être cher est une horreur, ce que je t'ai dit c'est extrêmement douloureux, mais je ne voulais pas dire, qu'ayant vécu cette atroce souffrance, on peut passer à une autre. Ce n'est pas cela que je visais. Je disais simplement que la fatalité frappe, aveuglément. Et qu'hélàs, on ne peut rien, je pense aux accidents de voiture par exemple. Comment se reconstruit une mère qui perd son enfant dans un accident de voiture?
Maintenant, pour le cas que tu donnes : je ne sais pas si c'est lié au village de campagne. Est-ce que dans certaines familles bourgeoises, on ne met pas aussi sous l'éteignoir les douleurs? Je ne sais pas, je pose la question? Il me semble que dans le passé, dans les familles, les grandes douleurs ont toujours été muettes.
Quoiqu'il en soit, la perte de ton camarade, sans projeter sur ce qu'aurait pu être sa vie future, aurait dû être partagée. Mais je ne sais pas si c'est lié au village de campagne? C'est plus une affaire personnelle à la famille, enfin, je ne sais pas, je ne permettrais pas de dire quoique ce soit là dessus.
Maintenant, pour le cas que tu donnes : je ne sais pas si c'est lié au village de campagne. Est-ce que dans certaines familles bourgeoises, on ne met pas aussi sous l'éteignoir les douleurs? Je ne sais pas, je pose la question? Il me semble que dans le passé, dans les familles, les grandes douleurs ont toujours été muettes.
Quoiqu'il en soit, la perte de ton camarade, sans projeter sur ce qu'aurait pu être sa vie future, aurait dû être partagée. Mais je ne sais pas si c'est lié au village de campagne? C'est plus une affaire personnelle à la famille, enfin, je ne sais pas, je ne permettrais pas de dire quoique ce soit là dessus.
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Le contrôle des émotions
Ce qui me fait penser que je généralise la notion de "village de campagne" mais qu'il en existe probablement de très bien où exprimer ses émotions est très bien accepté. Et puis je vous parle de trucs qui se passaient il y a 40 ans.
Le maître-mot à l'époque, c'était "dignité".
Est-ce qu'on s'en soucie encore de nos jours ?
Le maître-mot à l'époque, c'était "dignité".
Est-ce qu'on s'en soucie encore de nos jours ?
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Un film absolument délicieux sur cette notion de "dignité", de non-dit et de controle des émotions... en 1969...
Je vous conseille " que faisaient les femmes pendant que les hommes marchaient sur la lune".
C'est un film, donc tout est grossi, mais perso j'adore, c'est drole et touchant et tout de même assez vrai, même grossi...
Je vous conseille " que faisaient les femmes pendant que les hommes marchaient sur la lune".
C'est un film, donc tout est grossi, mais perso j'adore, c'est drole et touchant et tout de même assez vrai, même grossi...
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Le contrôle des émotions
Oui, la culture ambiante est plutôt soit à la répression des émotions, soit à leur exacerbation (ex: j'ai une amie qui est incapable d'écrire un SMS sans mettre plusieurs points d'exclamation à chaque phrase) - que j'ai tendance à appeler « hystérie ».
À vrai dire, refoulement et défoulement émotionnels sont les deux facettes d'une même médaille. Du moins est-ce la thèse d'un auteur que j'apprécie sur le sujet, Yann Thibaud. Il préconise une tierce voie consistant à vivre en conscience (intérieurement) ses émotions, ce qui n'empêche pas leur expression spontanée par moment, mais on n'en fera pas tout un cinéma non plus.
Un texte à lire sur les émotions :
http://ecologieinterieure.org/ei2-lalchimie-emotionnelle/
Le manifeste de l'auteur (pour avoir une vision plus large de son propos) :
http://ecologieinterieure.org/quest-ce-que-lecologie-interieure/
(Rmq : sur son site, il y a un problème dans l'affichage des « puces » avec le navigateur que j'utilise, je ne sais pourquoi.)
À vrai dire, refoulement et défoulement émotionnels sont les deux facettes d'une même médaille. Du moins est-ce la thèse d'un auteur que j'apprécie sur le sujet, Yann Thibaud. Il préconise une tierce voie consistant à vivre en conscience (intérieurement) ses émotions, ce qui n'empêche pas leur expression spontanée par moment, mais on n'en fera pas tout un cinéma non plus.
Un texte à lire sur les émotions :
http://ecologieinterieure.org/ei2-lalchimie-emotionnelle/
Le manifeste de l'auteur (pour avoir une vision plus large de son propos) :
http://ecologieinterieure.org/quest-ce-que-lecologie-interieure/
(Rmq : sur son site, il y a un problème dans l'affichage des « puces » avec le navigateur que j'utilise, je ne sais pourquoi.)
Re: Le contrôle des émotions
excellent texte qui illustre vraiment bien notre propos dans ce fil. MerciPhilippe a écrit:Un texte à lire sur les émotions :
http://ecologieinterieure.org/ei2-lalchimie-emotionnelle/
Quand il demande "que serait donc un humain dénué d'émotions ?" je n'ai pu m'empêcher de penser à l'entraînement des soldats SS (parfait psychopates obéissants et disciplinés) et, par contraste total, au "Bataillon Maori" (qui était le plus efficace de toute la guerre).
Il faut que je vérifie ça mais j'ai l'impression que les Maoris "spiritualisent" les émotions, qu'elles sont intégrées à la formation des guerriers. Je vais creuser cette question...
Par contre je n'ai pas été très convaincu dans le texte sur sa manière des "gérer" ses émotions. Très "basique" à mon avis.
Dernière édition par Abonné absent le Jeu 20 Aoû 2015 - 15:29, édité 1 fois (Raison : restons politiquement correct)
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Oh wow ! Je viens de googler pour "maori warrior dealing with emotions" et je suis immédiatement tombé sur deux livres googlebooks dont les titres sont prometteurs. Même s'ils ne sont pas français, la démarche scientifique me plait.
The History of Emotions: An Introduction
Par Jan Plamper
https://books.google.fr/books?id=49ThBQAAQBAJ&pg=PA4&lpg=PA4&dq=maori+warrior+dealing+with+emotions&source=bl&ots=zgltCki3vB&sig=48NlMCQZ-CKByoNV6eRdwWLqNR4&hl=fr&sa=X&ved=0CA4Q6AEwAWoVChMIi_PWl5C3xwIVCbUaCh200A1n#v=onepage&q=maori%20warrior%20dealing%20with%20emotions&f=false
Ne manquez pas de lire page 4 comment les guerriers maoris "gèrent" la peur du combat
LaGamouche va adorer !
The Emotions: Social, Cultural and Biological Dimensions
publié par Rom Harre,W Gerrod Parrott
https://books.google.fr/books?id=698BTewKa_YC&pg=PA202&lpg=PA202&dq=maori+warrior+dealing+with+emotions&source=bl&ots=ZWduH0jzmQ&sig=0GyV6BfI2J9p7TX7mK2afYfjRdw&hl=fr&sa=X&ved=0CBEQ6AEwAmoVChMIi_PWl5C3xwIVCbUaCh200A1n#v=onepage&q=maori%20warrior%20dealing%20with%20emotions&f=false
Relier l'importance de telle ou telle émotion dans une culture en fonction du champ lexical qui la couvre n'est pas bête.
Et comme dit l'auteur (page 202) ça peut permettre de prendre conscience de l'existence d'émotions qu'on connaît pas, comme la perplexité.
The History of Emotions: An Introduction
Par Jan Plamper
https://books.google.fr/books?id=49ThBQAAQBAJ&pg=PA4&lpg=PA4&dq=maori+warrior+dealing+with+emotions&source=bl&ots=zgltCki3vB&sig=48NlMCQZ-CKByoNV6eRdwWLqNR4&hl=fr&sa=X&ved=0CA4Q6AEwAWoVChMIi_PWl5C3xwIVCbUaCh200A1n#v=onepage&q=maori%20warrior%20dealing%20with%20emotions&f=false
Ne manquez pas de lire page 4 comment les guerriers maoris "gèrent" la peur du combat
LaGamouche va adorer !
The Emotions: Social, Cultural and Biological Dimensions
publié par Rom Harre,W Gerrod Parrott
https://books.google.fr/books?id=698BTewKa_YC&pg=PA202&lpg=PA202&dq=maori+warrior+dealing+with+emotions&source=bl&ots=ZWduH0jzmQ&sig=0GyV6BfI2J9p7TX7mK2afYfjRdw&hl=fr&sa=X&ved=0CBEQ6AEwAmoVChMIi_PWl5C3xwIVCbUaCh200A1n#v=onepage&q=maori%20warrior%20dealing%20with%20emotions&f=false
Relier l'importance de telle ou telle émotion dans une culture en fonction du champ lexical qui la couvre n'est pas bête.
Et comme dit l'auteur (page 202) ça peut permettre de prendre conscience de l'existence d'émotions qu'on connaît pas, comme la perplexité.
Dernière édition par Abonné absent le Jeu 20 Aoû 2015 - 15:31, édité 1 fois (Raison : restons politiquement correct)
Abonné absent- Messages : 2727
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Re: Le contrôle des émotions
Oh My God! J'ai lu l'overview de "The Emotions: Social, Cultural and Biological Dimensions". Ce livre a été publié en 96, donc il y a 20 ans. Même si c'est une analyse centrée sur les Anglais, la profondeur d'analyse est telle qu'ils en sont à l'ère atomique tandis que les français en sont encore à chasser l'antilope avec des sagaies.
Je viens de comprendre pourquoi les films américains me soulèvent tant d'émotions.
Désolé de "dire la messe" ainsi mais je suis totalement découragé.
Je viens de comprendre pourquoi les films américains me soulèvent tant d'émotions.
Désolé de "dire la messe" ainsi mais je suis totalement découragé.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Tu exagères parfois ;-)
*attention, je vais te taquiner un peu*
Tu demandes de la littérature en français de Français, et tu nous ressors (encore et encore) celles des anglo-saxons... Tu es HS sur ton propre post là ;-)
*attention, je vais te taquiner un peu*
Tu demandes de la littérature en français de Français, et tu nous ressors (encore et encore) celles des anglo-saxons... Tu es HS sur ton propre post là ;-)
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Le contrôle des émotions
Pas complètement. Je viens de me rendre compte que la littérature française risque d'être 5000 ans en arrière de mes attentes en la matière.
A moins que le livre que tu as conseillé soit extraordinaire ?
Mais pour qu'un livre marche, il faut qu'il ait des lecteurs qui puissent le comprendre.
C'est sur ce point là (les lecteurs) que le livre anglais m'a fait peur.
(ce qui est logique puisque c'est mon émotion dominante - d'ailleurs à ce sujet es tu d'accord pour qu'à la prochaine IRL on teste la méthode Maori ? )
A moins que le livre que tu as conseillé soit extraordinaire ?
Mais pour qu'un livre marche, il faut qu'il ait des lecteurs qui puissent le comprendre.
C'est sur ce point là (les lecteurs) que le livre anglais m'a fait peur.
(ce qui est logique puisque c'est mon émotion dominante - d'ailleurs à ce sujet es tu d'accord pour qu'à la prochaine IRL on teste la méthode Maori ? )
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
je suis d'accord sur rien IRL, j'ai pas lu tous tes liens, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
Oui, Filliozat est assez top à mes yeux. va te faire une opinion ;-)
Oui, Filliozat est assez top à mes yeux. va te faire une opinion ;-)
LaGamoucheZ.- Messages : 664
Date d'inscription : 29/05/2014
Localisation : Cité des Gônes
Re: Le contrôle des émotions
Quel dommage que Michel Foucault n'ait rien écrit de spécifique sur les émotions. L'a t'il fait ?
En tout cas ce livre anglais a le mérite d'avoir confirmé ce que j'intuitivais à propos de la culture : il parle à un moment de la différence entre les français et les anglais pour le ressenti de l'émotion liée à l'impudeur. Les français ne la ressentiraient que quand ils sont tout nus tandis que les anglais peuvent la ressentir dans plein de circonstances.
En tout cas ce livre anglais a le mérite d'avoir confirmé ce que j'intuitivais à propos de la culture : il parle à un moment de la différence entre les français et les anglais pour le ressenti de l'émotion liée à l'impudeur. Les français ne la ressentiraient que quand ils sont tout nus tandis que les anglais peuvent la ressentir dans plein de circonstances.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Ben à part aller vivre en Angleterre, je ne vois pas alors ...
Dame Seli- Messages : 543
Date d'inscription : 09/08/2015
Age : 57
Localisation : Normandie
Re: Le contrôle des émotions
Se lancer dans un doctorat en psychologie ?
D'un autre côté il y a peut-être une raison "sociale" à cette "ignorance" en France. Comprendre les principes du 'fonctionnement psychique' et des émotions peut permettre à des personnes perverses d'avoir les outils pour pouvoir 'manipuler' les autres.
Or j'avais remarqué qu'en NZ les managers et les politiciens avaient un état d'esprit, une attitude, des propos extrêmement différents de leurs homologues français. Il s'expriment en "purs gestionnaires" sans aucune dimension cherchant à susciter les émotions de leur auditoire (ou collaborateurs pour les managers). Ils ne sont pas 'froids', bien au contraire, très chaleureux, mais absolument pas manipulateurs. D'autant moins qu'à mon avis, dans un pays qui a un tel degré de connaissances dans le domaine des émotions, un manipulateur doit se faire repérer en moins de deux.
C'est la lecture de cet article qui m'y a fait penser :
https://www.psychologytoday.com/blog/stop-caretaking-the-borderline-or-narcissist/201309/how-free-yourself-manipulator
Sans aller vers une "théorie du complot", voyez vous comme moi l'intérêt 'politique' de ne pas "vulgariser" la connaissance du fonctionnement des émotions ?
D'un autre côté il y a peut-être une raison "sociale" à cette "ignorance" en France. Comprendre les principes du 'fonctionnement psychique' et des émotions peut permettre à des personnes perverses d'avoir les outils pour pouvoir 'manipuler' les autres.
Or j'avais remarqué qu'en NZ les managers et les politiciens avaient un état d'esprit, une attitude, des propos extrêmement différents de leurs homologues français. Il s'expriment en "purs gestionnaires" sans aucune dimension cherchant à susciter les émotions de leur auditoire (ou collaborateurs pour les managers). Ils ne sont pas 'froids', bien au contraire, très chaleureux, mais absolument pas manipulateurs. D'autant moins qu'à mon avis, dans un pays qui a un tel degré de connaissances dans le domaine des émotions, un manipulateur doit se faire repérer en moins de deux.
C'est la lecture de cet article qui m'y a fait penser :
https://www.psychologytoday.com/blog/stop-caretaking-the-borderline-or-narcissist/201309/how-free-yourself-manipulator
Sans aller vers une "théorie du complot", voyez vous comme moi l'intérêt 'politique' de ne pas "vulgariser" la connaissance du fonctionnement des émotions ?
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Tiens, c'est marrant, je crois que je viens de comprendre l'idée sous-jacente au concept de la Force dans la Guerre des Étoiles
Ai-je gagné mes premiers galons de Padawan ?
Ai-je gagné mes premiers galons de Padawan ?
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Exprimer ses émotions c'est bien, ne pas supporter l'expression de celles des autres, c'est mal ?
Si c'est pas Bossa ?- Messages : 55
Date d'inscription : 19/08/2014
Re: Le contrôle des émotions
Et comment je vais pouvoir continuer à les contrôler ? Merci beaucoupLex a écrit:Histoire de fournir 1 émotion
Aurais tu basculé du côté obscur de la Force ?Si c'est pas Bossa ? a écrit:Exprimer ses émotions c'est bien, ne pas supporter l'expression de celles des autres, c'est mal ?
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Un truc qui me turlupine, c'est le sentiment amoureux.
Comment être sûr, quand vous êtes amoureux de quelqu'un, que l'autre n'est pas en train de vous manipuler ?
Comment être sûr, quand vous êtes amoureux de quelqu'un, que l'autre n'est pas en train de vous manipuler ?
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Parce qu'il y aura eu suffisamment de dialogue pour "sentir" que l'autre est sincère ?
Parce que la sincérité se sera sentie par des actes en plus des paroles ?
Parce que la relation est saine et constructive ?
Parce qu'aimer, c'est accepter de prendre un tout petit peu de risque ....
Le risque de ne pas être aimé(e) en retour comme on le voudrait par exemple, le risque de se planter, le risque d'être manipulé(e) ....
Parce que la sincérité se sera sentie par des actes en plus des paroles ?
Parce que la relation est saine et constructive ?
Parce qu'aimer, c'est accepter de prendre un tout petit peu de risque ....
Le risque de ne pas être aimé(e) en retour comme on le voudrait par exemple, le risque de se planter, le risque d'être manipulé(e) ....
Dame Seli- Messages : 543
Date d'inscription : 09/08/2015
Age : 57
Localisation : Normandie
Re: Le contrôle des émotions
Moui,... Je fais le parallèle avec la relation employeur-employé. Si tu tombes sur un employeur sincère et honnête c'est tout bon, mais si tu tombes sur un "fripon" tu as franchement intérêt à savoir détecter quand il essaie de te manipuler avec tes émotions
Effectivement laisser le temps permettre de jauger la personne est une solution. Mais ça veut dire que se lancer à "coeur perdu" dans une relation passionnelle est juste suicidaire si on est pas "blindé" emotionellement. Ce qui me semble antinomique.
Effectivement laisser le temps permettre de jauger la personne est une solution. Mais ça veut dire que se lancer à "coeur perdu" dans une relation passionnelle est juste suicidaire si on est pas "blindé" emotionellement. Ce qui me semble antinomique.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
[Comment être sûr, quand vous êtes amoureux de quelqu'un, que l'autre n'est pas en train de vous manipuler ?]
Avant même d'envisager la manipulation de l' autre, on peut aussi se manipuler "soi-même" avec notre fonctionnement, les histoires que l'on se raconte pour le corroborer, le renforcer. Suis-je amoureux de cette personne, de l'état d'amour qu'elle me procure, de l'image qu'elle me renvoie, etc... Il peut y avoir plein de sentiments, d'émotions diverses derrière un même terme.
D'où, je pense la nécessité de bien se connaitre pour identifier ses processus internes.
Il me semble que la compréhension de son fonctionnement permet de "traiter" ses émotions sans se blinder ( j'entends par se blinder, les nier pour ne rien ressentir, je ne sais pas si ce cela correspond à ce que tu voulais dire).
Il me semble que tu analyses beaucoup tes émotions au travers de ce que les autres vont penser. Que recherches-tu ou que veux-tu absolument ne pas ressentir dans le regard des autres? Pourquoi, qu'est-ce que cela implique pour toi?
Ce qu'ils ressentent est leur problème; ce que tu projettes de leur pensée et l'impact que cela à sur toi et, est lié à ton fonctionnement, et est " ton problème".
Connais-tu les "messages contraignants"?
Voilà pour une petite contribution.
Avant même d'envisager la manipulation de l' autre, on peut aussi se manipuler "soi-même" avec notre fonctionnement, les histoires que l'on se raconte pour le corroborer, le renforcer. Suis-je amoureux de cette personne, de l'état d'amour qu'elle me procure, de l'image qu'elle me renvoie, etc... Il peut y avoir plein de sentiments, d'émotions diverses derrière un même terme.
D'où, je pense la nécessité de bien se connaitre pour identifier ses processus internes.
Il me semble que la compréhension de son fonctionnement permet de "traiter" ses émotions sans se blinder ( j'entends par se blinder, les nier pour ne rien ressentir, je ne sais pas si ce cela correspond à ce que tu voulais dire).
Il me semble que tu analyses beaucoup tes émotions au travers de ce que les autres vont penser. Que recherches-tu ou que veux-tu absolument ne pas ressentir dans le regard des autres? Pourquoi, qu'est-ce que cela implique pour toi?
Ce qu'ils ressentent est leur problème; ce que tu projettes de leur pensée et l'impact que cela à sur toi et, est lié à ton fonctionnement, et est " ton problème".
Connais-tu les "messages contraignants"?
Voilà pour une petite contribution.
lm... ou pas- Messages : 50
Date d'inscription : 23/07/2014
Re: Le contrôle des émotions
Abonné absent a écrit: Mais ça veut dire que se lancer à "coeur perdu" dans une relation passionnelle est juste suicidaire
Euh .... le sentiment amoureux pour toi est donc forcément passionné ?
Et si tu faisais une nuance entre être passionné et être amoureux ?
Ta crainte d'être manipulé pourrait-elle être liée à cette envie de te "lancer à coeur perdu" ?
Etre amoureux/se n'est pas forcément se jeter à coeur perdu dans une histoire ; je crois qu'on ne parle pas de la même chose, l'aventure passionnelle et la relation amoureuse ne se construisent pas de la même façon (d'où la pérennité ou pas de l'histoire ?)
Dame Seli- Messages : 543
Date d'inscription : 09/08/2015
Age : 57
Localisation : Normandie
Re: Le contrôle des émotions
Houlà, ça dérape dans la psychanalyse de mézig. C'est pas le but.
Donc ce que je recherche, c'est à faire un 'bond scientifique' dans la compréhension de cette "chose".
Pour ma pomme, t'en fais pas, je gère ça 'en privé' mais c'est gentil de t'en soucier
D'ailleurs si quelqu'un aurait entendu parler d'une thèse de doctorat en psychologie qui s'intitulerait "Les mécanismes des émotions dans la société française", j'en veux bien une copie .
Après il y a peut-être un problème de sémantique entre nous ?
Ce que j'appelle "être amoureux" correspond probablement à ce que tu appelles "la passion".
Et ce tu appelles "être amoureux" correspond peut-être à ce que j'appelle "aimer quelqu'un" ?
S'il existe un état intermédiaire entre 'aimer tendrement' et 'aimer passionnément', je ne le connais pas.
Mais le point n'est pas là. Si je dis à une femme qui, visiblement, a des sentiments pour moi "tu es très belle" (absolu), c'est une forme de manipulation parce que je flatte son égo. Tandis que si je lui dis "je te trouve très belle" (relatif), c'est moi qui exprime une forme de mes sentiments pour elle et son égo n'y gagne rien.
Comme je l'ai dit, je pense que les français ont 5000 ans de retard dans la compréhension des émotions par rapport aux anglo-saxons. Et en ce qui me concerne j'avais bien 20000 ans de retard.lm... ou pas a écrit:Que recherches-tu ou que veux-tu absolument ne pas ressentir dans le regard des autres? Pourquoi, qu'est-ce que cela implique pour toi?
Donc ce que je recherche, c'est à faire un 'bond scientifique' dans la compréhension de cette "chose".
Pour ma pomme, t'en fais pas, je gère ça 'en privé' mais c'est gentil de t'en soucier
Absolument, d'où le besoin de "bond scientifique" pour pouvoir comprendre.lm... ou pas a écrit:Il me semble que la compréhension de son fonctionnement permet de "traiter" ses émotions sans se blinder
D'ailleurs si quelqu'un aurait entendu parler d'une thèse de doctorat en psychologie qui s'intitulerait "Les mécanismes des émotions dans la société française", j'en veux bien une copie .
Bon, c'est vrai que je fais rarement les choses à moitié. En témoignent mes passions pour mes hobbies successifs.Dame Seli a écrit:Euh .... le sentiment amoureux pour toi est donc forcément passionné ?
Et si tu faisais une nuance entre être passionné et être amoureux ?
Après il y a peut-être un problème de sémantique entre nous ?
Ce que j'appelle "être amoureux" correspond probablement à ce que tu appelles "la passion".
Et ce tu appelles "être amoureux" correspond peut-être à ce que j'appelle "aimer quelqu'un" ?
S'il existe un état intermédiaire entre 'aimer tendrement' et 'aimer passionnément', je ne le connais pas.
Mais le point n'est pas là. Si je dis à une femme qui, visiblement, a des sentiments pour moi "tu es très belle" (absolu), c'est une forme de manipulation parce que je flatte son égo. Tandis que si je lui dis "je te trouve très belle" (relatif), c'est moi qui exprime une forme de mes sentiments pour elle et son égo n'y gagne rien.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
Tiens, un exemple que je trouve flagrant de "retard scientifique" :
- Pour les Anglo-Saxons, l'expression de la tristesse suscite automatiquement, biologiquement, intuitivement (whatever) la compassion (dans l'entourage).
On entend suffisamment de gamins hurler de chagrin dans les rues de France pour savoir ce que tristesse veut dire.
Combien de fois voyez vous la maman réagir par de la compassion et combien de fois par la colère ?
Bon, le problème avec la compassion c'est que le gamin arrête de hurler donc on n'entend plus sa tristesse, tandis qu'avec la colère il hurle de plus belle donc on n'entend que lui.
On m'a même parlé d'une mère qui a démis l'épaule de son gamin qui pleurait parce qu'elle le secouait pour le faire arrêter !
Avec mon épouse on répondait toujours aux pleurs de nos enfants par la compassion immédiate (et une discussion raisonnée pour trouver une solution). Vous auriez vu les regards noirs des passants à notre égard quand ça se passait en public !
Et je réalise que ça doit être pour ça que les Anglo-Saxons paraissent si consensuels dans leurs échanges, voire te disent carrément "I don't want you to feel uncomfortable" quand ils formulent une critique à ton égard.
Ou alors te lancent des "regards noirs" exceptionnellement quand sciemment ils veulent que tu te sentes gêné (et là on en revient à la 'manipulation').
Ce qui marche que très moyennement sur un français vu que l'émotion de la gêne est relativement absente de la culture française.
Donc oui, je me sens globalement très 'gêné' avec les français...
- Pour les Anglo-Saxons, l'expression de la tristesse suscite automatiquement, biologiquement, intuitivement (whatever) la compassion (dans l'entourage).
On entend suffisamment de gamins hurler de chagrin dans les rues de France pour savoir ce que tristesse veut dire.
Combien de fois voyez vous la maman réagir par de la compassion et combien de fois par la colère ?
Bon, le problème avec la compassion c'est que le gamin arrête de hurler donc on n'entend plus sa tristesse, tandis qu'avec la colère il hurle de plus belle donc on n'entend que lui.
On m'a même parlé d'une mère qui a démis l'épaule de son gamin qui pleurait parce qu'elle le secouait pour le faire arrêter !
Avec mon épouse on répondait toujours aux pleurs de nos enfants par la compassion immédiate (et une discussion raisonnée pour trouver une solution). Vous auriez vu les regards noirs des passants à notre égard quand ça se passait en public !
Cet exemple de la tristesse (et du "regard noir") me permet de répondre à ton questionnement : Quand je ressens de la désapprobation, l'émotion que je ressens (automatiquement) est la gêne.lm... ou pas a écrit:Il me semble que tu analyses beaucoup tes émotions au travers de ce que les autres vont penser. Que recherches-tu ou que veux-tu absolument ne pas ressentir dans le regard des autres? Pourquoi, qu'est-ce que cela implique pour toi?
Et je réalise que ça doit être pour ça que les Anglo-Saxons paraissent si consensuels dans leurs échanges, voire te disent carrément "I don't want you to feel uncomfortable" quand ils formulent une critique à ton égard.
Ou alors te lancent des "regards noirs" exceptionnellement quand sciemment ils veulent que tu te sentes gêné (et là on en revient à la 'manipulation').
Ce qui marche que très moyennement sur un français vu que l'émotion de la gêne est relativement absente de la culture française.
Donc oui, je me sens globalement très 'gêné' avec les français...
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: Le contrôle des émotions
J'ai lu / bu l'ensemble de vos dires et émotions sur ce fil bien construit. Merci.
je dois dire que
(je reprends quelques conversations questions avis divers qui m'ont intéressé dans ce topic)
1. @Abonné absent: expat et vivant dans un pays anglo-maori (dans le Pacifique ça?) m'a rapproché de tout ce que tu écris ici. je suis moi-même fils d'expat et a été expat en Chine et où les émotions des Chinois ne se montrent pas (quand la face est en jeu) mais qui se montrent quand l'amitié et l'amour fusionnels sont là dans le moment l'instant qui se déroule se vit
2. L'émotion de la gêne existe aussi en Chine, au Japon, en Thaïlande... dans tous ces pays (bouddhistes) ou bien et mal-culpabilité n'a pas la même longueur-élasticité de temps que par chez nous. l'émotion de la gêne est relativement absente de la culture française
je me sens aussi globalement gêné avec les femmes, hommes français-es car ayant vécu longuement à l'étranger où nos émotions contraintes (en France) peuvent se lâcher à l'étranger, ici il faut (à nouveau) nous serrer le cœur pour paraître normal
(quand j'écris "se lâcher" cela ne veut pas dire faire n'importe quoi à partir des interdits dans la société française et ouvrir les "vannes" en se permettant tout sans vergogne)
3. je ne sais pas (encore) me mettre à l'écoute de mes émotions. C'est pourquoi j'ai beaucoup de choses à apprendre de vous, de ce fil (certains d'entre vous m'ont énormément aidé récemment dans l'épreuve que j'ai vécu douloureusement).
Ces dernières semaines, je me suis mis à "l'écoute" de mes émotions et j'ai eu la surprise de réaliser que la plus "prenante", la plus fréquente, c'est la peur.
j'ai l'impression de (re)vivre ce qui s'est passé depuis un peu plus d'un mois avec mon "amour de vacances"! LA PEUR. Des deux côtés d'ailleurs. Pas les mêmes peurs mais la peur qui nous "écroule"
Et ma peur (de moi-même + sa peur que j'ai emmagasiné) si forte qui a amené à ce que tout s'arrête.
@Dame Seli: Je pense qu'il y a un moment où il faut se détacher de l'image qu'on donne.
très belle métaphore du cinéma-dessin/animé: moi aussi je pleure à chaudes larmes quand je regarde-suis dans un film.
je n'ai pas cette capacité de Dame Seli (que j'admire soit dit en passant pour sa force mentale et son exactitude dans les termes choisis) du je me fous royalement de l'image que je donne quand je sors de la salle les yeux rouges et le mouchoir à la main.
car je ne vais pas au cinéma avec mes enfants depuis plus de dix ans... ainsi je pleure seul mais cela me fait du bien
seulement contrôler cette émotion du sanglot je ne sais pas toujours (bien) la faire: j'ai des débordements qui partent dans le désespoir ou bien des souvenirs lourds de tristesse: mon cousin qui se suicide à 16 ans, un ami de classe qui prend la porte du garage sur la nuque, mort sur le coup, une petite fille camarade de ma fille à l'école maternelle qui se fait renverser par une voiture, la souffrance d'un amour qui s'est arrêté brutalement...
j'ai (eu) tellement d'émotions que je ne sais pas gérer!!! qui reviennent aussi comme des boomerangs
alors jusqu'à maintenant - je commence une psychanalyse absolument nécessaire - j'ai cru que je pouvais gérer mes émotions avec un "système" de compréhension de moi-même (ce que dit Lm... ici sur ce fil: D'où, je pense la nécessité de bien se connaitre pour identifier ses processus internes)
mais Est-ce que ce "système" de gestion de mes émotions va voler en éclats (pour un autre plus sain?) Est-ce je me retrouve mis à nu (retour au point de "confusion" dans ma petite enfance - ici Jung, pas Freud - qui m'a fait suivre toute ma vie un chemin "non-conforme" à la gestion de mes émotions? Est-ce que je ne sais pas qui je suis tout en ayant affirmé-cru que je le savais depuis que je suis sur ZC?
le domaine des émotions ce n'est pas que la peur d'en avoir eu (en me les rappelant) de les vivre c'est aussi la peur d'en avoir!
je ne peux aller contre le tsunami émotionnel (ou bien je ne sais pas encore comment aller contre, comment retenir certaines détails comment laisser passer les autres...)
dois-je me contraindre? Puis-je laisser couler mes larmes (au cinéma comme Dame Seli)
4. @Abonné absent : Un truc qui me turlupine, c'est le sentiment amoureux.
Comment être sûr, quand vous êtes amoureux de quelqu'un, que l'autre n'est pas en train de vous manipuler ?
@Dame seli : Parce qu'aimer, c'est accepter de prendre un tout petit peu de risque ...
comment être sûr que je ne suis pas manipulé quand une femme (c'est récent pour moi) me dit qu'elle est amoureuse de moi. De quel "moi"?
oui j'ai été manipulé elle me l'a dit... après...
Aimer un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout...
je dois dire que
(je reprends quelques conversations questions avis divers qui m'ont intéressé dans ce topic)
1. @Abonné absent: expat et vivant dans un pays anglo-maori (dans le Pacifique ça?) m'a rapproché de tout ce que tu écris ici. je suis moi-même fils d'expat et a été expat en Chine et où les émotions des Chinois ne se montrent pas (quand la face est en jeu) mais qui se montrent quand l'amitié et l'amour fusionnels sont là dans le moment l'instant qui se déroule se vit
2. L'émotion de la gêne existe aussi en Chine, au Japon, en Thaïlande... dans tous ces pays (bouddhistes) ou bien et mal-culpabilité n'a pas la même longueur-élasticité de temps que par chez nous. l'émotion de la gêne est relativement absente de la culture française
je me sens aussi globalement gêné avec les femmes, hommes français-es car ayant vécu longuement à l'étranger où nos émotions contraintes (en France) peuvent se lâcher à l'étranger, ici il faut (à nouveau) nous serrer le cœur pour paraître normal
(quand j'écris "se lâcher" cela ne veut pas dire faire n'importe quoi à partir des interdits dans la société française et ouvrir les "vannes" en se permettant tout sans vergogne)
3. je ne sais pas (encore) me mettre à l'écoute de mes émotions. C'est pourquoi j'ai beaucoup de choses à apprendre de vous, de ce fil (certains d'entre vous m'ont énormément aidé récemment dans l'épreuve que j'ai vécu douloureusement).
Ces dernières semaines, je me suis mis à "l'écoute" de mes émotions et j'ai eu la surprise de réaliser que la plus "prenante", la plus fréquente, c'est la peur.
j'ai l'impression de (re)vivre ce qui s'est passé depuis un peu plus d'un mois avec mon "amour de vacances"! LA PEUR. Des deux côtés d'ailleurs. Pas les mêmes peurs mais la peur qui nous "écroule"
Et ma peur (de moi-même + sa peur que j'ai emmagasiné) si forte qui a amené à ce que tout s'arrête.
@Dame Seli: Je pense qu'il y a un moment où il faut se détacher de l'image qu'on donne.
très belle métaphore du cinéma-dessin/animé: moi aussi je pleure à chaudes larmes quand je regarde-suis dans un film.
je n'ai pas cette capacité de Dame Seli (que j'admire soit dit en passant pour sa force mentale et son exactitude dans les termes choisis) du je me fous royalement de l'image que je donne quand je sors de la salle les yeux rouges et le mouchoir à la main.
car je ne vais pas au cinéma avec mes enfants depuis plus de dix ans... ainsi je pleure seul mais cela me fait du bien
seulement contrôler cette émotion du sanglot je ne sais pas toujours (bien) la faire: j'ai des débordements qui partent dans le désespoir ou bien des souvenirs lourds de tristesse: mon cousin qui se suicide à 16 ans, un ami de classe qui prend la porte du garage sur la nuque, mort sur le coup, une petite fille camarade de ma fille à l'école maternelle qui se fait renverser par une voiture, la souffrance d'un amour qui s'est arrêté brutalement...
j'ai (eu) tellement d'émotions que je ne sais pas gérer!!! qui reviennent aussi comme des boomerangs
alors jusqu'à maintenant - je commence une psychanalyse absolument nécessaire - j'ai cru que je pouvais gérer mes émotions avec un "système" de compréhension de moi-même (ce que dit Lm... ici sur ce fil: D'où, je pense la nécessité de bien se connaitre pour identifier ses processus internes)
mais Est-ce que ce "système" de gestion de mes émotions va voler en éclats (pour un autre plus sain?) Est-ce je me retrouve mis à nu (retour au point de "confusion" dans ma petite enfance - ici Jung, pas Freud - qui m'a fait suivre toute ma vie un chemin "non-conforme" à la gestion de mes émotions? Est-ce que je ne sais pas qui je suis tout en ayant affirmé-cru que je le savais depuis que je suis sur ZC?
le domaine des émotions ce n'est pas que la peur d'en avoir eu (en me les rappelant) de les vivre c'est aussi la peur d'en avoir!
je ne peux aller contre le tsunami émotionnel (ou bien je ne sais pas encore comment aller contre, comment retenir certaines détails comment laisser passer les autres...)
dois-je me contraindre? Puis-je laisser couler mes larmes (au cinéma comme Dame Seli)
4. @Abonné absent : Un truc qui me turlupine, c'est le sentiment amoureux.
Comment être sûr, quand vous êtes amoureux de quelqu'un, que l'autre n'est pas en train de vous manipuler ?
@Dame seli : Parce qu'aimer, c'est accepter de prendre un tout petit peu de risque ...
comment être sûr que je ne suis pas manipulé quand une femme (c'est récent pour moi) me dit qu'elle est amoureuse de moi. De quel "moi"?
oui j'ai été manipulé elle me l'a dit... après...
Aimer un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout...
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Le contrôle des émotions
Aimer un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout...
accepter de prendre un tout petit peu de risque
comment je peux savoir ce qu'est "un tout petit peu"? je ne sais pas... doser...
emporté dans un tourbillon un tourbillon c'est beaucoup ça balaie tout la passion est-elle "un tout petit peu" afin que mes émotions ne m'engloutissent pas?
il faudrait que je sois DEUX en UN: celui qui aime est aimé et celui qui se VOIT aimé / aime
je ne sais pas (encore) faire ça : gérer "être heureux" et gérer "la peur"
et en plus gérer "mes anticipations" de zèbre. Comment me conditionner?
"l'aventure passionnelle et la relation amoureuse ne se construisent pas de la même façon"
j'aimerai Dame Seli que tu (me) conseilles (tu es bonne conseillère, mais oui, mais oui), que tu expliques mieux cette différence et comment se construisent-elles ces relations dans ton vécu...
merci d'avoir pris le temps de me lire
accepter de prendre un tout petit peu de risque
comment je peux savoir ce qu'est "un tout petit peu"? je ne sais pas... doser...
emporté dans un tourbillon un tourbillon c'est beaucoup ça balaie tout la passion est-elle "un tout petit peu" afin que mes émotions ne m'engloutissent pas?
il faudrait que je sois DEUX en UN: celui qui aime est aimé et celui qui se VOIT aimé / aime
je ne sais pas (encore) faire ça : gérer "être heureux" et gérer "la peur"
et en plus gérer "mes anticipations" de zèbre. Comment me conditionner?
"l'aventure passionnelle et la relation amoureuse ne se construisent pas de la même façon"
j'aimerai Dame Seli que tu (me) conseilles (tu es bonne conseillère, mais oui, mais oui), que tu expliques mieux cette différence et comment se construisent-elles ces relations dans ton vécu...
merci d'avoir pris le temps de me lire
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
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