Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
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Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
Bonjour
Je ne sais pas Vous...
Moi je pense souvent à des personnes qui... ne sont plus là, et que j'ai aimées...
Je leur parle. Puis je revis des scènes avec eux. Puis je leur montre le tableau de ma vie. Puis je me dis... il ou elle vit à travers moi, chaque fois que nous communiquons
Alors voilà j'ai eu envie de créer ce fil pour faire vivre un peu encore nos disparus
Un peu comme une humeur du jour, voici une "pensée du jour"
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Tu avais 17 ans j'en avais 19
Tu te rappelles tous les étés à vélo on formait un Club des 5 avec ton frère, mon frère et ma soeur
On rassemblait les centimes pour constituer un trésor de bonbons, cachés à La Pompe
On vélotait au soleil
Plus grands on a pu travailler au supermarché de tes parents
Nous dormions tête-bêche sur des lits de camp sur ta terrasse et on se confiait tous les secrets
Tu m'as dit "Je t'aime"
Je t'ai dit " "
Tes parents ont acheté une maison et on a continué à dormir ensemble sous la tente.
Une fois on s'est fait des massages. Je t'ai malaxé les épaules, tu m'as frôlé le dos en douceur
Ta mère nous a dit "mes parents trouvent que vous ne devriez plus dormir ensemble". On a été tellement étonnés qu'elle nous a laissés continuer.
Ce matin-là toi au guidon moi sur ton porte-bagages on est allés explorer une ruine de château. Il faisait beau nous étions seuls heureux. Tu m'as ramenée au travail.
A 19h le supermarché a fermé je rangeais tes parents aussi. Un gendarme me demande où sont Mr et Mme X, je leur indique.
J'entends ta mère crier, un long cri de louve
Je pense à ton frère, qui fait un stage de planche à voile loin
Je ne sais plus après
Comment Toi
Pourquoi Toi
Un orage a éclaté dans l'après-midi ta mobylette a dérapé tu es passé sous le camion.
E Je t'aime
On se parle, hein ?
Tu as vu comme Mon Mari on s'est bien trouvés hein ?
Tu as vu comme j'ai prénommé mon fils aîné avec Toi
A bientôt Mon Cousin Mon Grand Coeur
Je ne sais pas Vous...
Moi je pense souvent à des personnes qui... ne sont plus là, et que j'ai aimées...
Je leur parle. Puis je revis des scènes avec eux. Puis je leur montre le tableau de ma vie. Puis je me dis... il ou elle vit à travers moi, chaque fois que nous communiquons
Alors voilà j'ai eu envie de créer ce fil pour faire vivre un peu encore nos disparus
Un peu comme une humeur du jour, voici une "pensée du jour"
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Tu avais 17 ans j'en avais 19
Tu te rappelles tous les étés à vélo on formait un Club des 5 avec ton frère, mon frère et ma soeur
On rassemblait les centimes pour constituer un trésor de bonbons, cachés à La Pompe
On vélotait au soleil
Plus grands on a pu travailler au supermarché de tes parents
Nous dormions tête-bêche sur des lits de camp sur ta terrasse et on se confiait tous les secrets
Tu m'as dit "Je t'aime"
Je t'ai dit " "
Tes parents ont acheté une maison et on a continué à dormir ensemble sous la tente.
Une fois on s'est fait des massages. Je t'ai malaxé les épaules, tu m'as frôlé le dos en douceur
Ta mère nous a dit "mes parents trouvent que vous ne devriez plus dormir ensemble". On a été tellement étonnés qu'elle nous a laissés continuer.
Ce matin-là toi au guidon moi sur ton porte-bagages on est allés explorer une ruine de château. Il faisait beau nous étions seuls heureux. Tu m'as ramenée au travail.
A 19h le supermarché a fermé je rangeais tes parents aussi. Un gendarme me demande où sont Mr et Mme X, je leur indique.
J'entends ta mère crier, un long cri de louve
Je pense à ton frère, qui fait un stage de planche à voile loin
Je ne sais plus après
Comment Toi
Pourquoi Toi
Un orage a éclaté dans l'après-midi ta mobylette a dérapé tu es passé sous le camion.
E Je t'aime
On se parle, hein ?
Tu as vu comme Mon Mari on s'est bien trouvés hein ?
Tu as vu comme j'ai prénommé mon fils aîné avec Toi
A bientôt Mon Cousin Mon Grand Coeur
Dernière édition par Ise le Mer 17 Sep 2014 - 11:18, édité 4 fois
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
Mon Super Papy à Moi
Tu avais l'âge d'être le père de mes parents
Tu m'as vue à peine née
On s'est croisés quand je grandissais, tu venais voir tes amis mes parents
Tu as quitté la Région Parisienne pour la Vendée
Vendée premier poste de mon Chéri
Ma mère :vous irez voir J et M hein ?
On est venus vous voir, on a été accueillis comme vos enfants
Il fallait voir M sortir l'argenterie
Il fallait voir les verres qui nous attendaient avec la rondelle de citron
Je trouvais que la femme de ménage se moquait de vous, je profitais d'un instant après le café pour nettoyer votre salle de bain de fond en comble
Tu riais, tu disais que tu habitais Rue du Paradis et que ton dernier lit t'attendait derrière le mur (c'était le cimetière !!!)
Tu me montrais tes trésors les photos de ta vie
Et je t'ai appris comment fabriquer tes albums, on en a complété ensemble et j'étais bien avec Toi
Tu me serrais si fort contre ton gros ventre et ta barbe me piquait : je ne voulais pas quitter tes bras
Tes petits cheveux blancs en brosse sur ta tête te distinguaient de tous les autres Papys
Avec M vous vous aimiez. Quand elle est partie tu l'as rejointe rapidement.
Je t'aime Mon Papy dans mon coeur pour la Vie
Tu avais l'âge d'être le père de mes parents
Tu m'as vue à peine née
On s'est croisés quand je grandissais, tu venais voir tes amis mes parents
Tu as quitté la Région Parisienne pour la Vendée
Vendée premier poste de mon Chéri
Ma mère :vous irez voir J et M hein ?
On est venus vous voir, on a été accueillis comme vos enfants
Il fallait voir M sortir l'argenterie
Il fallait voir les verres qui nous attendaient avec la rondelle de citron
Je trouvais que la femme de ménage se moquait de vous, je profitais d'un instant après le café pour nettoyer votre salle de bain de fond en comble
Tu riais, tu disais que tu habitais Rue du Paradis et que ton dernier lit t'attendait derrière le mur (c'était le cimetière !!!)
Tu me montrais tes trésors les photos de ta vie
Et je t'ai appris comment fabriquer tes albums, on en a complété ensemble et j'étais bien avec Toi
Tu me serrais si fort contre ton gros ventre et ta barbe me piquait : je ne voulais pas quitter tes bras
Tes petits cheveux blancs en brosse sur ta tête te distinguaient de tous les autres Papys
Avec M vous vous aimiez. Quand elle est partie tu l'as rejointe rapidement.
Je t'aime Mon Papy dans mon coeur pour la Vie
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
Mon Tonton J
On me l'a dit : tu as baptisé ma mère, tu l'as mariée. Tu m'as baptisée tu m'as mariée.
Tu as baptisé Mes Petits Choux.
Tu nous aimais nous 4
Tu es venu malgré ton âge, tu as tenu à nous régaler au restaurant. Ta chaude voix grave. Ton sourire. Ta conversation passionnante. Ton attention à chacun.
Tu as voulu revenir, de Bretagne, dans le Sud, c'était loin et fatigant. Tu as décommandé ton vol en juin. Fin août on t'annonçait ton cancer. Pendant un mois ma mère m'informait. Elle me l'a dit, oui, que tu attendais mon appel téléphonique. Que voulais-tu me dire ? Je ne le saurai jamais. Je n'ai pas téléphoné.
On me l'a dit : tu as baptisé ma mère, tu l'as mariée. Tu m'as baptisée tu m'as mariée.
Tu as baptisé Mes Petits Choux.
Tu nous aimais nous 4
Tu es venu malgré ton âge, tu as tenu à nous régaler au restaurant. Ta chaude voix grave. Ton sourire. Ta conversation passionnante. Ton attention à chacun.
Tu as voulu revenir, de Bretagne, dans le Sud, c'était loin et fatigant. Tu as décommandé ton vol en juin. Fin août on t'annonçait ton cancer. Pendant un mois ma mère m'informait. Elle me l'a dit, oui, que tu attendais mon appel téléphonique. Que voulais-tu me dire ? Je ne le saurai jamais. Je n'ai pas téléphoné.
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
Cher C
C'est mon mari qui t'a ramené à la maison, avec B.
Vous vous êtes rencontrés tous les 3 à Montpellier pour préparer l'Agreg
Les 3 seuls mecs parmi une flopée de femmes
Les 3 seuls qui l'ont obtenue
Mon mari le plus jeune, toi un an de plus.
Il t'appelle "L'Homme de l'Air"
Pilote d'avion, marin, hautboïste…
Quand j'ai commencé à piloter, je ne comprenais pas pourquoi j'avais peur. Tu m'as patiemment expliqué que non l'avion ne peut pas tomber car les forces truc et chose et machin font que… Ca n'a pas suffi j'ai laissé tomber !!!
Ton péché mignon : le chocolat. Quant tu venais mon mari te préparait des gâteaux et j'achetais des Mars et de la glace au chocolat !!!
Un jour mon mari me dit tu sais C et son fils aîné sont surdoués. Ah, ai-je pensé, j'avais pas remarqué. D'ailleurs il me semble que c'est son second fils le plus intelligent. Un peu plus tard mon diagnostic se confirme : le second aussi !!!
Tu m'as envoyé une photo prise à bord de ton coucou, de la côte vers chez Toi. Je garde ce mail, avec ton adresse. Comme si tu allais m'écrire encore.
Le cancer, encore celui-là.
Jusqu'à la fin tu as parlé de "demain".
Demain revient. Tu es avec nous dans nos coeurs Mon C
C'est mon mari qui t'a ramené à la maison, avec B.
Vous vous êtes rencontrés tous les 3 à Montpellier pour préparer l'Agreg
Les 3 seuls mecs parmi une flopée de femmes
Les 3 seuls qui l'ont obtenue
Mon mari le plus jeune, toi un an de plus.
Il t'appelle "L'Homme de l'Air"
Pilote d'avion, marin, hautboïste…
Quand j'ai commencé à piloter, je ne comprenais pas pourquoi j'avais peur. Tu m'as patiemment expliqué que non l'avion ne peut pas tomber car les forces truc et chose et machin font que… Ca n'a pas suffi j'ai laissé tomber !!!
Ton péché mignon : le chocolat. Quant tu venais mon mari te préparait des gâteaux et j'achetais des Mars et de la glace au chocolat !!!
Un jour mon mari me dit tu sais C et son fils aîné sont surdoués. Ah, ai-je pensé, j'avais pas remarqué. D'ailleurs il me semble que c'est son second fils le plus intelligent. Un peu plus tard mon diagnostic se confirme : le second aussi !!!
Tu m'as envoyé une photo prise à bord de ton coucou, de la côte vers chez Toi. Je garde ce mail, avec ton adresse. Comme si tu allais m'écrire encore.
Le cancer, encore celui-là.
Jusqu'à la fin tu as parlé de "demain".
Demain revient. Tu es avec nous dans nos coeurs Mon C
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
F
Papa de Ma Copine M
Avec Ma Copine M on a fait les 400 coups
On a traversé l'Angleterre en stop, on a fait du scooter dans les collines désertes Crétoises, on a fait plein de sorties "entre filles"...
Et puis je suis devenue Maman, elle est la marraine de mes fils, elle est venue X fois passer ses vacances à la maison
F tu voyais tout cela d'un bon oeil. Entre filles on se téléphonait : ta fille ta femme et moi.
F tu as descendu les pistes de ski Pyrénéennes avec nous
F tu as descendu une bouteille de whisky avec Mon Chéri
F tu nous as accueillis chez vous comme tes propres enfants
F tu as pris Mon Chéri sur ton bateau pour aller à la pêche
F tu n'étais pas bavard, tu étais présent, et tu agissais
F ton instituteur a supplié tes parents de te laisser aller à l'école.
F tu as vécu jusqu'à 5 ans dans la ferme la plus pauvre de Bretagne
F tu as dû apprendre le français à l'école, chez toi on ne parlait que le breton
F tu es devenu professeur de mathématiques au lycée
F tu as rencontré ta femme et vous avez eu Ma Copine M et son grand frère
Tu as souffert enfant
Et tu as vécu toutes ces années
Tes enfants t'ont amené des petits-enfants, de nouveaux rires et des jeux chez Toi
Alors POURQUOI as-tu pris cette carabine et fait exploser ta tête ?
Pourquoi après ce beau chemin avoir choisi de continuer seul, et de quitter tous ceux qui t'aiment ?
C'est pas grave
Papa de Ma Copine M
Avec Ma Copine M on a fait les 400 coups
On a traversé l'Angleterre en stop, on a fait du scooter dans les collines désertes Crétoises, on a fait plein de sorties "entre filles"...
Et puis je suis devenue Maman, elle est la marraine de mes fils, elle est venue X fois passer ses vacances à la maison
F tu voyais tout cela d'un bon oeil. Entre filles on se téléphonait : ta fille ta femme et moi.
F tu as descendu les pistes de ski Pyrénéennes avec nous
F tu as descendu une bouteille de whisky avec Mon Chéri
F tu nous as accueillis chez vous comme tes propres enfants
F tu as pris Mon Chéri sur ton bateau pour aller à la pêche
F tu n'étais pas bavard, tu étais présent, et tu agissais
F ton instituteur a supplié tes parents de te laisser aller à l'école.
F tu as vécu jusqu'à 5 ans dans la ferme la plus pauvre de Bretagne
F tu as dû apprendre le français à l'école, chez toi on ne parlait que le breton
F tu es devenu professeur de mathématiques au lycée
F tu as rencontré ta femme et vous avez eu Ma Copine M et son grand frère
Tu as souffert enfant
Et tu as vécu toutes ces années
Tes enfants t'ont amené des petits-enfants, de nouveaux rires et des jeux chez Toi
Alors POURQUOI as-tu pris cette carabine et fait exploser ta tête ?
Pourquoi après ce beau chemin avoir choisi de continuer seul, et de quitter tous ceux qui t'aiment ?
C'est pas grave
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
Est-ce que Dede peut entrer dans ce sujet...
Il y a un livre que j'ai beaucoup aimé et qui m'a marqué il y a longtemps d'Henry James, The Altar of the Dead, L'Autel des morts. Je pense que Henry James était un surdoué parce qu'il a inventé des choses dans ses romans, pas seulement ce roman-là, un autre comme L'image dans le tapis.
A une époque j'ai eu besoin de lire cette nouvelle de James. Après qu'un de mes meilleurs cousins se soit supprimé à 16 ans avec une carabine...
Avant qu'un ami cher à Shanghai se soit supprimé de manière que je ne décris pas ici mais que j'ai raconté dans un texte écrit récemment. Seulement "raconté" n'est pas le terme exact plutôt "dire sans dire"... laisser deviner ou bien recomposer soi-même une dramaturgie, un contexte.
Après que mon père soit mort quand j'avais 9 ans... et que j'ai retrouvé recomposé dans une autre écriture...
Je voulais juste écrire cela sur ton fil
Il y a un livre que j'ai beaucoup aimé et qui m'a marqué il y a longtemps d'Henry James, The Altar of the Dead, L'Autel des morts. Je pense que Henry James était un surdoué parce qu'il a inventé des choses dans ses romans, pas seulement ce roman-là, un autre comme L'image dans le tapis.
A une époque j'ai eu besoin de lire cette nouvelle de James. Après qu'un de mes meilleurs cousins se soit supprimé à 16 ans avec une carabine...
Avant qu'un ami cher à Shanghai se soit supprimé de manière que je ne décris pas ici mais que j'ai raconté dans un texte écrit récemment. Seulement "raconté" n'est pas le terme exact plutôt "dire sans dire"... laisser deviner ou bien recomposer soi-même une dramaturgie, un contexte.
Après que mon père soit mort quand j'avais 9 ans... et que j'ai retrouvé recomposé dans une autre écriture...
Je voulais juste écrire cela sur ton fil
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
- DEDEZHU :
- Bonjour Dedezhu
Comme tu l'as compris ce fil est là pour permettre à chacun d'exprimer des pensées envers un être cher disparu
J'édite de ce pas le premier post pour être plus explicite...
Merci Dedzhu
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
E, J, Tonton J, C, F
Je vous offre ma journée de Vie
Je vous offre ma journée de Vie
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
J'ai 15 ou 16 ans, je suis lycéenne, je joue de la guitare, je suis à un feu pour traverser. Une route très passante, à 4 voies.
Le feu passe au rouge, la voiture ralentit je commence à traverser, la voiture s'est arrêtée je l'ai dépassée et...
Une voiture arrivée plus rapidement sur la voie d'à côté n'a pas stoppé. Elle a heurté la jeune fille de plein fouet.
J'arrive à mon cours de guitare. Mon prof me dit S ne viendra pas. Il me raconte. Il me raconte et je vis l'accident. Elle ne vit plus, ses parents ne peuvent plus la voir grandir lui offrir des cours de guitare. La vie ne tient qu'à un fil. Ce n'était pas moi, je suis vivante. Je veux vivre, heureuse.
Le feu passe au rouge, la voiture ralentit je commence à traverser, la voiture s'est arrêtée je l'ai dépassée et...
Une voiture arrivée plus rapidement sur la voie d'à côté n'a pas stoppé. Elle a heurté la jeune fille de plein fouet.
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J'arrive à mon cours de guitare. Mon prof me dit S ne viendra pas. Il me raconte. Il me raconte et je vis l'accident. Elle ne vit plus, ses parents ne peuvent plus la voir grandir lui offrir des cours de guitare. La vie ne tient qu'à un fil. Ce n'était pas moi, je suis vivante. Je veux vivre, heureuse.
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 55
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
Je faisais un boulot extrêmement dur... en novembre 1999.
Je travaillais dans une entreprise de sapins de Noël, en Bretagne. J'étais BOTELEUR. C'est-à-dire que je ramassais 3 sapins à côté du coupeur à la tronçonneuse (on imagine la "musique" dans ces immenses pépinières) et j'enfermais ces trois sapins dans un filet bleu (comme pour le filet pour les patates) en écrasant les sapins sous mes genoux pour les maintenir et à l'aide d'une machine d'un autre âge je devais ficeler le filet. Puis, je devais jeter dans la benne d'un tracteur ces trois sapins bien serrés dans leur filet. Parfois, je n'avais pas suffisamment de forces pour les hisser et les jeter dans la benne et je partais en arrière, tombant sur le dos, écrasé par le poids des arbres. Ce qui faisait rire mes amis, au sein de mon équipe...
Un jour, tôt matin (je commençais mon travail à 5 hrs) dans la cour boueuse (facilement 30 cm de boue) de l'entreprise, je me trouvais devant un camion dans lequel je devais transférer mes sapins bottelés quelques temps auparavant. Il y avait beaucoup de vent, ce matin-là. un vent glacé. La porte arrière du camion était grande ouverte. Soudain, une rafale. Tout occupé à entrer mes sapins, je n'ai rien vu. J'aurais du mourir ce jour-là. Ce qu'on appelle le "coup du lapin"! En effet, la porte du camion, soulevée par le vent, devait cogner sur ma nuque!
Non, quelque chose est arrivé autrement... In extremis la porte a été retenue par une main puissante. Celle de mon chef d'équipe. Mon sauveur. Il était là. Je ne l'avais même pas vu. Merci à toi! Je ne sais même plus qui tu es. Merci de m'avoir permis de savoir quatorze ans plus tard que j'étais un zèbre!
Je travaillais dans une entreprise de sapins de Noël, en Bretagne. J'étais BOTELEUR. C'est-à-dire que je ramassais 3 sapins à côté du coupeur à la tronçonneuse (on imagine la "musique" dans ces immenses pépinières) et j'enfermais ces trois sapins dans un filet bleu (comme pour le filet pour les patates) en écrasant les sapins sous mes genoux pour les maintenir et à l'aide d'une machine d'un autre âge je devais ficeler le filet. Puis, je devais jeter dans la benne d'un tracteur ces trois sapins bien serrés dans leur filet. Parfois, je n'avais pas suffisamment de forces pour les hisser et les jeter dans la benne et je partais en arrière, tombant sur le dos, écrasé par le poids des arbres. Ce qui faisait rire mes amis, au sein de mon équipe...
Un jour, tôt matin (je commençais mon travail à 5 hrs) dans la cour boueuse (facilement 30 cm de boue) de l'entreprise, je me trouvais devant un camion dans lequel je devais transférer mes sapins bottelés quelques temps auparavant. Il y avait beaucoup de vent, ce matin-là. un vent glacé. La porte arrière du camion était grande ouverte. Soudain, une rafale. Tout occupé à entrer mes sapins, je n'ai rien vu. J'aurais du mourir ce jour-là. Ce qu'on appelle le "coup du lapin"! En effet, la porte du camion, soulevée par le vent, devait cogner sur ma nuque!
Non, quelque chose est arrivé autrement... In extremis la porte a été retenue par une main puissante. Celle de mon chef d'équipe. Mon sauveur. Il était là. Je ne l'avais même pas vu. Merci à toi! Je ne sais même plus qui tu es. Merci de m'avoir permis de savoir quatorze ans plus tard que j'étais un zèbre!
dedezhu- Messages : 2163
Date d'inscription : 12/02/2013
Age : 69
Localisation : sud-ouest pyrénées
Re: Pensée du jour : Mes Morts, Mes Amours… (Hommages)
le jeudi 2 octobre je suis allé à Paris pour l'enterrement d'une maman que j'ai connu il y a... 50 ans, non 51 ans exactement... En 1963, alors que je vivais rue des Boulangers dans le Ve arrondissement de Paris et que j'allais (tout seul) à l'école primaire de Poissy, par la rue des Ecoles, en passant par Cardinal Lemoine, j'ai rencontré dans la cour bitumée de l'école un garçon de 7 ans, j'en avais 8. Je ne sais pas pourquoi et comment nous nous sommes rencontrés et nous sommes devenus des amis d'enfance... Mon seul ami d'enfance!
J'ai peu de souvenirs de cette période (mais ceux que j'ai je les ai racontés dans mon livre sur la Chine paru en février 2014) cependant que cet ami d'enfance, il s'appelle P., m'a souvent invité chez lui, rue Linné, à une centaine de mètres à peine de la rue des Boulangers.
C'est là que, en 1963... mais je ne me souviens pas du tout quand, j'ai rencontré aussi sa mère. Cette femme, sa mère, était une femme formidable et très simple dans ses relations avec des enfants ou des adultes.
Cette femme est décédée le samedi 27 septembre 2014. Elle est née en 1921. Cette femme était la fondatrice de la maison de couture Chloé. Mais quand j'étais môme je ne faisais pas attention à sa profession, à ses passions. Je n'ai, je crois, jamais aimé une personne que parce qu'elle est (était) au moment où elle l'est (l'était): je peux le dire maintenant à mon âge mais pas quand j'avais 8 ans. L'enfance, j'en suis persuadé est le moment le plus important de la vie parce qu'elle nous marque (comme un fer rouge) sur ce que l'on va devenir.
Je n'avais pas revu mon ami d'enfance depuis 35 ans! Et l'appartement où j'ai passé du temps à jouer, à manger le soir et même je suis resté à dormir rue Linné, cet appartement je ne l'avais pas revu depuis 51 ans! Un choc oui! Il n'a pas changé cet appartement, ce qui a changé c'est ma taille... car la cuisine je la voyais plus grande, comme la chambre où je dormais (mon ami P. sur son lit, moi sur un lit d'appoint)...
Comme tout cela est étrange... la mort, la disparition... alors que cette maman est toujours resté dans mon esprit mon cœur (voyez même quand j'étais en Chine en 2011 dans un autre univers, je pensais à elle et à son fils). Je pensais qu'un jour on se retrouverait.
Mais même éloignés en distance géographique, on (je) n'oublie pas nos êtres chers!
J'ai peu de souvenirs de cette période (mais ceux que j'ai je les ai racontés dans mon livre sur la Chine paru en février 2014) cependant que cet ami d'enfance, il s'appelle P., m'a souvent invité chez lui, rue Linné, à une centaine de mètres à peine de la rue des Boulangers.
C'est là que, en 1963... mais je ne me souviens pas du tout quand, j'ai rencontré aussi sa mère. Cette femme, sa mère, était une femme formidable et très simple dans ses relations avec des enfants ou des adultes.
Cette femme est décédée le samedi 27 septembre 2014. Elle est née en 1921. Cette femme était la fondatrice de la maison de couture Chloé. Mais quand j'étais môme je ne faisais pas attention à sa profession, à ses passions. Je n'ai, je crois, jamais aimé une personne que parce qu'elle est (était) au moment où elle l'est (l'était): je peux le dire maintenant à mon âge mais pas quand j'avais 8 ans. L'enfance, j'en suis persuadé est le moment le plus important de la vie parce qu'elle nous marque (comme un fer rouge) sur ce que l'on va devenir.
Je n'avais pas revu mon ami d'enfance depuis 35 ans! Et l'appartement où j'ai passé du temps à jouer, à manger le soir et même je suis resté à dormir rue Linné, cet appartement je ne l'avais pas revu depuis 51 ans! Un choc oui! Il n'a pas changé cet appartement, ce qui a changé c'est ma taille... car la cuisine je la voyais plus grande, comme la chambre où je dormais (mon ami P. sur son lit, moi sur un lit d'appoint)...
Comme tout cela est étrange... la mort, la disparition... alors que cette maman est toujours resté dans mon esprit mon cœur (voyez même quand j'étais en Chine en 2011 dans un autre univers, je pensais à elle et à son fils). Je pensais qu'un jour on se retrouverait.
Mais même éloignés en distance géographique, on (je) n'oublie pas nos êtres chers!
dedezhu- Messages : 2163
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dedezhu- Messages : 2163
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