Coming-out : votre opinion m'intéresse
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: La famille, les parents, les enfants et leur éducation
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Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
La zébritude n'est jamais simple à gérer, même en famille.
Mais une certitude, c'est que ce sont des propriétés génétiques. Mon père est comme cela, mon grand-père devait l'être, mon arrière-grand-père l'était certainement car il paraît à en croire les dires de mon père que j'ai hérité de son humour si spécial et sa mémoire. Mon arrière-grand-père connaissait par coeur tous les traités politiques d'histoire de France et était animé d'un idéalisme sans concession.
La relation avec mes parents était difficile jusqu'à ce que mon profil zébré soit mis à jour à 12 ans. C'est ma mère qui a motivé les tests de QI et comportementaux car elle en avait assez que je sois affublé du titre "débile mental" à l'école puis collège alors que paradoxalement, je montrai des signes de "ne pas aller si mal" pour un débile. J'ai eu la chance en tous les cas d'avoir pu compter sur des parents compréhensifs qui m'ont soutenus à fond et qui ont changé presque radicalement leur comportement suite à ces tests positifs à la douance.
Globalement, si on y regarde de plus près, je suspecte que ma mère en soit une aussi.
Bref, leur facilité à me comprendre après coup fut assez incroyable et je me demande finalement des fois si nous ne serions pas 3 zèbres ensemble autour de la table. Avec mon père notamment, on discute souvent de sujets littéraires, politiques, techniques très pointus et brulants, sans qu'aucune gêne n'existe. Bien au contraire, nous semblons être complémentaires : le premier à la maturité pour attaquer certains sujets qui me dépassent et moi, je suis son disque dur ambulant pour l'aider à trouver des idées.
Suite à une agression en 1995 dans un collége, mes parents se sont démerdés pour me déscolariser puis me scolariser dans des cours par correspondance hors contrat renommés. C'est ainsi que j'ai fait ma quatrième et ma troisième à la maison. Il ne fallait pas mettre les deux pieds dans le même sabot car il s'agissait de travailler tout seul. Mon plus beau combat existenciel car je vais alors acquérir en seulement deux ans (95 à 97) un savoir-faire en français (notamment !) que je n'avais absolument pas. Merci papa, merci maman.
Bref, c'est fort dommageable le monde du silence sur cette pathologie, surtout en famille, alors que notre sensibilité exacerbée nous prédisposent à devoir avant tout trouver le soutien moral dans notre propre clan.
Mais une certitude, c'est que ce sont des propriétés génétiques. Mon père est comme cela, mon grand-père devait l'être, mon arrière-grand-père l'était certainement car il paraît à en croire les dires de mon père que j'ai hérité de son humour si spécial et sa mémoire. Mon arrière-grand-père connaissait par coeur tous les traités politiques d'histoire de France et était animé d'un idéalisme sans concession.
La relation avec mes parents était difficile jusqu'à ce que mon profil zébré soit mis à jour à 12 ans. C'est ma mère qui a motivé les tests de QI et comportementaux car elle en avait assez que je sois affublé du titre "débile mental" à l'école puis collège alors que paradoxalement, je montrai des signes de "ne pas aller si mal" pour un débile. J'ai eu la chance en tous les cas d'avoir pu compter sur des parents compréhensifs qui m'ont soutenus à fond et qui ont changé presque radicalement leur comportement suite à ces tests positifs à la douance.
Globalement, si on y regarde de plus près, je suspecte que ma mère en soit une aussi.
Bref, leur facilité à me comprendre après coup fut assez incroyable et je me demande finalement des fois si nous ne serions pas 3 zèbres ensemble autour de la table. Avec mon père notamment, on discute souvent de sujets littéraires, politiques, techniques très pointus et brulants, sans qu'aucune gêne n'existe. Bien au contraire, nous semblons être complémentaires : le premier à la maturité pour attaquer certains sujets qui me dépassent et moi, je suis son disque dur ambulant pour l'aider à trouver des idées.
Suite à une agression en 1995 dans un collége, mes parents se sont démerdés pour me déscolariser puis me scolariser dans des cours par correspondance hors contrat renommés. C'est ainsi que j'ai fait ma quatrième et ma troisième à la maison. Il ne fallait pas mettre les deux pieds dans le même sabot car il s'agissait de travailler tout seul. Mon plus beau combat existenciel car je vais alors acquérir en seulement deux ans (95 à 97) un savoir-faire en français (notamment !) que je n'avais absolument pas. Merci papa, merci maman.
Bref, c'est fort dommageable le monde du silence sur cette pathologie, surtout en famille, alors que notre sensibilité exacerbée nous prédisposent à devoir avant tout trouver le soutien moral dans notre propre clan.
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
(Quel plaisir de te lire AF .)
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
AF a écrit:
Bref, c'est fort dommageable le monde du silence sur cette pathologie,
En-dehors du fait que tu as bien de la chance, je ne suis pas convaincu que le fait d'être doué soit une "pathologie". C'est plutôt une certaine manière d'être au monde et de percevoir. C'est un pli du système étroit et maladivement normatif qui vient à faire passer pour une pathologie ce qui n'est finalement qu'un trait de personnalité. Car qui dit pathologie dit soins, et je ne suis pas pressé d'être "soigné" par des normo-pensants formés par le système pour me faire entrer dans le rang du grand bêtiser de la politique et de "l'asociologie" contemporaine...
Les malades ne sont sans doute pas ceux que l'on croit...Déjà que l'école se montre particulièrement discriminante, si l'hôpital s'en mêle...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
augenblick a écrit:(Quel plaisir de te lire AF .)
c'est sûr ! il y a respect de ce que l'enfant est, un individu à part entière.
parce que je ne peux m'empêcher de me dire que notre zébritude vient en partie du fait qu'on a du apprendre à scruter finement les réactions de nos parents soit pour tenter d'échapper à leurs (ré)actions soit tenter de leur plaire en modifiant ce que l'on était ...tenter d'être ce que l'on n'est pas pour que le parent puisse se dire : ce môme est à moi car il est comme moi, c'est moi ...
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Fata Morgana a écrit:AF a écrit:
Bref, c'est fort dommageable le monde du silence sur cette pathologie,
curieux en effet que tu emploies ce mot justement parce que ton parcours familial, ton "dépistage" te montrent que ce n'est pas une pathologie.
ce sont certains autres qui le pensent.
Ton agression était-elle liée à ta différence de fonctionnement ou pas ?
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
[Note de la modération : veuillez ne pas citer intégralement le message auquel vous répondez, surtout s'il est juste au dessus]
J'espère ne pas semer le trouble avec le mot pathologie. J'utilisais pas le mot "pathologie" dans le sens de la maladie mais dans le sens "différence physionomique et fonctionnelle du cerveau". Les neurosciences l'attestent, notre cerveau présente une structure un peu différente du cerveau d'un sujet "normal" notamment pour le cortex. La vitesse neuronale est presque doublée. Les deux hémisphères parviennent à fonctionner ensemble. Et enfin, c'est l'hémisphère droit qui est prédominant sur le gauche (alors que normalement, c'est l'inverse) d'où notre plus grande intuition, notre émotivité, notre hypersensibilité et notre grande créativité en régle générale. L'inné est plus fort que les acquis chez un zébré d'où cette façon assez différente et étrangère aux autres, tout à fait boulimique de savoir, d'appréhender le monde.
Mon agression découle effectivement de cette différence qui fut très mal supportée au collége, tant par mes camarades de classe que par le corps enseignant qui n'était pas très receptif à cela, à l'époque. Mes parents m'ont alors échappé de ce monde "destructif" pour me préserver.
- Spoiler:
- Gaëlle044 a écrit:Fata Morgana a écrit:AF a écrit:
Bref, c'est fort dommageable le monde du silence sur cette pathologie,
curieux en effet que tu emploies ce mot justement parce que ton parcours familial, ton "dépistage" te montrent que ce n'est pas une pathologie.
ce sont certains autres qui le pensent.
Ton agression était-elle liée à ta différence de fonctionnement ou pas ?
J'espère ne pas semer le trouble avec le mot pathologie. J'utilisais pas le mot "pathologie" dans le sens de la maladie mais dans le sens "différence physionomique et fonctionnelle du cerveau". Les neurosciences l'attestent, notre cerveau présente une structure un peu différente du cerveau d'un sujet "normal" notamment pour le cortex. La vitesse neuronale est presque doublée. Les deux hémisphères parviennent à fonctionner ensemble. Et enfin, c'est l'hémisphère droit qui est prédominant sur le gauche (alors que normalement, c'est l'inverse) d'où notre plus grande intuition, notre émotivité, notre hypersensibilité et notre grande créativité en régle générale. L'inné est plus fort que les acquis chez un zébré d'où cette façon assez différente et étrangère aux autres, tout à fait boulimique de savoir, d'appréhender le monde.
Mon agression découle effectivement de cette différence qui fut très mal supportée au collége, tant par mes camarades de classe que par le corps enseignant qui n'était pas très receptif à cela, à l'époque. Mes parents m'ont alors échappé de ce monde "destructif" pour me préserver.
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
+ 1AF a écrit:J'espère ne pas semer le trouble avec le mot pathologie. J'utilisais pas le mot "pathologie" dans le sens de la maladie mais dans le sens "différence physionomique et fonctionnelle du cerveau". (...) L'inné est plus fort que les acquis chez un zébré d'où cette façon assez différente et étrangère aux autres, tout à fait boulimique de savoir, d'appréhender le monde. (...)
La manière dont tu as poursuivi tes études a été une sauvegarde et un ressourcement dans l'urgence.
"Il ne reste plus qu'à" t'inspirer des Z qui, un jour, ont réussi à vivre en paix hors de la savane.
Aujourd'hui, grâce aux satellites, " l'effet ZC " amortit les coups de pied au c. que ces vieux Z ont dû apprendre à esquiver tout seuls dans leur jeunesse.
Elle est pas plus belle, la vie des nouveaux Z ?!
Bienvenue
Granny- Messages : 584
Date d'inscription : 06/01/2011
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
La manière dont tu as poursuivi tes études a été une sauvegarde et un ressourcement dans l'urgence.
Parfaitement ! Mais par je ne sais quelle force intérieure, j'ai tenu bon !
J'avais cette capacité à continuer à avancer en dehors du bocal ordinaire, un peu comme le zèbre en instinct de survie !
Le jour où je fus obligé de ré-affronter la scolarité normale après deux ans de coupure, c'est à ce moment que ce fut le grand choc.
Pour info, les cours par correspondance suivis, c'était çà : http://www.hattemer.fr/
Un enseignement incroyablement bon ! A l'époque, pour suivre le CNED, il m'aurait fallu me déclarer déficient intellectuel...Véridique ! Donc ce furent ces cours !
Cela étant pour revenir au débat initial, je n'ose pas en parler aux amis avec lesquels je voyage dans le train, en dehors de la famille. Cela risquerait peut-être d'atteindre certaines sensibilités et cela est sans intérêt !...C'est même tout à fait décalé !
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Pour moi, j'en parle uniquement à des personnes de confiance, que je compte sur les ongles d'un doigt.
J'ai trop souvent été considéré comme un fou ! Et puis je suis le genre à faire de grandes annonces en public, celles qui font pavé dans la mare, et à faire machine arrière un peu après. Du genre: "Ca y est, je quitte tout, je me fais plombier". Ou à faire mon coming-out et à sortir avec une fille un peu après...
Il m'est arrivé une fois d'être mis en quelque sorte "au ban de la société", pendant un bon mois, parce que tous mes amis et parents croyaient que j'étais tombé dans une secte !
Alors, je trouve qu'il vaut mieux vaut garder certaines choses pour soi, ça peut parfois coûter très cher...
J'ai trop souvent été considéré comme un fou ! Et puis je suis le genre à faire de grandes annonces en public, celles qui font pavé dans la mare, et à faire machine arrière un peu après. Du genre: "Ca y est, je quitte tout, je me fais plombier". Ou à faire mon coming-out et à sortir avec une fille un peu après...
Il m'est arrivé une fois d'être mis en quelque sorte "au ban de la société", pendant un bon mois, parce que tous mes amis et parents croyaient que j'étais tombé dans une secte !
Alors, je trouve qu'il vaut mieux vaut garder certaines choses pour soi, ça peut parfois coûter très cher...
poppy- Messages : 85
Date d'inscription : 30/03/2011
Age : 44
Localisation : En pleine campagne
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
T-REX a écrit: Je l'ai dis à une de mes soeur qui semblait ne pas s'en soucier ou ne voulais pas le savoir, à ma mère qui m'a dis qu'elle le savait déjà depuis mon enfance (sans rien m'en dire, pour ne pas faire de différence avec mes soeurs) et à d'autres personnes pour qui finalement je suis devenu un ennemi à cause de ça.
Je partage ce que tu dis, T-rex. Il m'est arrivé de dire des choses importantes pour moi à des proches, et que mes paroles se retournent finalement contre moi!
Je pense qu'il faut se mettre au point sur la réaction que l'on attend des gens, en le disant, et être précis sur ce que l'on attend d'eux. Est-ce pour se remonter un peu l'estime de soi, en se victimisant ? Est-ce pour partager une expérience? Pour se protéger en s'excusant d'être soi, en se cachant derrière une catégorie? Pas très reluisant, tout ça... Mais je ne vois pas d'autre possibilité.
Pour moi, je ne crois pas que je veuille simplement "informer" les gens en faisant un coming out.
Avec ma soeur, j'ai voulu partager cela. Réaction un peu enthousiaste, et puis on passe à autre chose. Frustration.
Avec mon père, que je ressens comme moi, pour pouvoir re-construire ma relation avec lui, et éviter de reproduire ses/mes erreurs avec ma fille.
Avec ma femme, pour lui expliquer et qu'elle me comprenne, pour mieux vivre. Ouille, c'est pas gagné! Je ne sais toujours pas si elle est Z ou pas. Difficile à dire...
Une autre personne, à qui je ne l'ai pas dit, mais à qui j'ai failli: tout simplement qu'elle me prenne en pitié, qu'elle s'occupe de moi. C'est nul, hein? Le pire, c'est que j'en suis conscient, mais rien à faire... c'est plus fort que moi.
Mince, il y a un moucheron qui veut rentrer dans mon nez.
Ce qui est terrible, c'est de me dire que je ne doive mesurer tout le temps ce que je dis... de peur de dire des bêtises, ou d'être en total décalage avec les autres.
poppy- Messages : 85
Date d'inscription : 30/03/2011
Age : 44
Localisation : En pleine campagne
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Bonjour,
Je suis nouveau dans le forum.
J'ai eu confirmation de mon état de zèbre en Juillet.
J'en ai parlé assez vite à mes parents, pour qu'ils aient les clés pour mieux comprendre leur enfant (ils y ont droit je pense, car mon parcours a été par moment très chaotique et j'ai dû beaucoup les inquiéter), et qu'ils sachent aussi que j'ai maintenant moi-même des moyens de m'occuper de cette particularité.
Avant tout, je l'ai dit à mon épouse, c'était nécessaire (et pas forcément simple).
A ma fille aînée (qui dispose aussi de grandes "facilités", dans l'espoir qu'elle ne soit pas esclave des représentations souffrantes de soi), mais je ne sais pas si j'ai bien fait, j'aurais peut-être attendre un peu.
A deux amis intimes, dont un à demi-mot.
Et c'est tout. Je me sens mieux ainsi, car aucun mot pour désigner la "chose" ne me convient. Comment en parler ? Et surtout pourquoi ? Je m'accepte tout à fait dans cette différence que je n'ai pas choisie, et mon souci actuel est de l'apprivoiser. Je progresse d'ailleurs et je peux le mesurer par le fait que je souffre beaucoup moins, que je peux maîtriser davantage certains aspects de ma vie, ou tout au moins un peu mieux les comprendre. Je suis aussi dans une période d'expériences nouvelles et je pense qu'il ne faut pas trop brusquer les choses.
Pas de "coming-out" général donc pour ce qui me concerne... "Pour vivre heureux, vivons caché"
Je suis nouveau dans le forum.
J'ai eu confirmation de mon état de zèbre en Juillet.
J'en ai parlé assez vite à mes parents, pour qu'ils aient les clés pour mieux comprendre leur enfant (ils y ont droit je pense, car mon parcours a été par moment très chaotique et j'ai dû beaucoup les inquiéter), et qu'ils sachent aussi que j'ai maintenant moi-même des moyens de m'occuper de cette particularité.
Avant tout, je l'ai dit à mon épouse, c'était nécessaire (et pas forcément simple).
A ma fille aînée (qui dispose aussi de grandes "facilités", dans l'espoir qu'elle ne soit pas esclave des représentations souffrantes de soi), mais je ne sais pas si j'ai bien fait, j'aurais peut-être attendre un peu.
A deux amis intimes, dont un à demi-mot.
Et c'est tout. Je me sens mieux ainsi, car aucun mot pour désigner la "chose" ne me convient. Comment en parler ? Et surtout pourquoi ? Je m'accepte tout à fait dans cette différence que je n'ai pas choisie, et mon souci actuel est de l'apprivoiser. Je progresse d'ailleurs et je peux le mesurer par le fait que je souffre beaucoup moins, que je peux maîtriser davantage certains aspects de ma vie, ou tout au moins un peu mieux les comprendre. Je suis aussi dans une période d'expériences nouvelles et je pense qu'il ne faut pas trop brusquer les choses.
Pas de "coming-out" général donc pour ce qui me concerne... "Pour vivre heureux, vivons caché"
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Bird a écrit:"Pour vivre heureux, vivons caché"
Cela implique que l'on ait été heureux avant...Or ce n'était pas mon cas. Je l'ai dis à tout le monde. Je n'ai rien ni personne (d'intéressant) à y perdre, et de la compréhension à y gagner.
C'est un très bon filtre quand on se moque de ce que les autres peuvent dire ou penser.
Avant, c'était ça :
Maintenant, c'est ça :
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Avant, c'était ça :
Maintenant, c'est ça :
C'était un peu cela pour moi aussi Fata lors de la découverte du fameux potentiel à 12 ans.
Avant, pour mes camarades de classe, c'était çà :
Après, c'était cela pour eux :
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
C'est aussi affaire de tempérament je pense.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Bird a écrit:C'est aussi affaire de tempérament je pense.
Une question de température aussi...Le mercure étant dès lors interdit, je crois.
Or, sur Mercure, avec 480 °C la journée, difficile de prendre la température !
Donc d'ici à être capable d'évaluer le tempérament...Il y a de quoi s'y brûler les doigts !
Délire du soir, bonsoir...
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Je n'ai pas tout lu, mais je voulais répondre à l'auteur de la question.
Pour ma part j'ai commencé par me dire :"je suis z. c'est une composante de moi. je le dirai à ceux pour qui se sera un élément pour me comprendre". J'ai dispersé la chose en pensant à bien. Le but étant que les gens comprennent ma psychologie.
Mais comme le dit Socrate, la vérité n'est pas toujours bonne à dire. Les gens ne veulent pas l'entendre et leur surdité devient parfois violente.
Après tout, avoir mis "sur" et "doué" dans un même mot, pour définir l'ensemble de notre personnalité est une erreur. Si intelligence il y a elle reste toujours à prouver à notre interlocuteur. Je crois qu'il est intéressant de parler de notre fonctionnement pour les gens qui sont perdu dans la compréhension de ce que nous somme. Le dire serait donc un cadeau pour que l'autre nous comprenne.
Voilà où j'en suis.
Pour ma part j'ai commencé par me dire :"je suis z. c'est une composante de moi. je le dirai à ceux pour qui se sera un élément pour me comprendre". J'ai dispersé la chose en pensant à bien. Le but étant que les gens comprennent ma psychologie.
Mais comme le dit Socrate, la vérité n'est pas toujours bonne à dire. Les gens ne veulent pas l'entendre et leur surdité devient parfois violente.
Après tout, avoir mis "sur" et "doué" dans un même mot, pour définir l'ensemble de notre personnalité est une erreur. Si intelligence il y a elle reste toujours à prouver à notre interlocuteur. Je crois qu'il est intéressant de parler de notre fonctionnement pour les gens qui sont perdu dans la compréhension de ce que nous somme. Le dire serait donc un cadeau pour que l'autre nous comprenne.
Voilà où j'en suis.
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
"Enfant IP", "adulte HP", "Surdoué", comment parler de soi en ces termes ? En fait je n'éprouve pas le besoin de le dire. Ce sont par contre des clés personnelles pour vivre mieux avec la cohortes des autres termes qui m'accompagnent depuis le début et qui du coup perdent à mes yeux leur connotation négative.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Bird a écrit:"Enfant IP", "adulte HP", "Surdoué", comment parler de soi en ces termes ? En fait je n'éprouve pas le besoin de le dire. Ce sont par contre des clés personnelles pour vivre mieux avec la cohortes des autres termes qui m'accompagnent depuis le début et qui du coup perdent à mes yeux leur connotation négative.
entièrement d'accord
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. René Char.
J'en ai fait la douloureuse expérience aussi et j'en suis arrivée à suivre ces recommandations. J'ai conclu aussi que c'est ma très grande curiosité qui m'avait conduite à tout explorer pour tout comprendre sur la zébritude (enfin tout comprendre, ça m'étonnerait quand même ;-)).
Nos entourages n'ont pas forcément ce goût de découvrir. Le moins qu'on puisse dire avec la zébritude est que les préjugés ont la vie dure et qu'ils sont dans ce domaine un désastre. C'est un mur à franchir et je me dis que j'y arriverai même s'il faut le crier. Pour moi, ma famille, mes enfants et quelques amis zèbres malheureux.
J'en ai fait la douloureuse expérience aussi et j'en suis arrivée à suivre ces recommandations. J'ai conclu aussi que c'est ma très grande curiosité qui m'avait conduite à tout explorer pour tout comprendre sur la zébritude (enfin tout comprendre, ça m'étonnerait quand même ;-)).
Nos entourages n'ont pas forcément ce goût de découvrir. Le moins qu'on puisse dire avec la zébritude est que les préjugés ont la vie dure et qu'ils sont dans ce domaine un désastre. C'est un mur à franchir et je me dis que j'y arriverai même s'il faut le crier. Pour moi, ma famille, mes enfants et quelques amis zèbres malheureux.
Izebra3- Messages : 8
Date d'inscription : 15/11/2011
Localisation : Versailles
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Perso, je n'ai rien dit à personne concernant le possibilité du doute que je sois possiblement un possible zèbre (je prends des pincettes, je ne veux pas dire que je le suis avant d'avoir été testée). J'ai trop peur que les gens qui m'entourent (surtout les amis) ne me voient que comme une fille en quête de reconnaissance ... Pour la famille, je pense que la réaction serait encore plus négative car la fermeture d'esprit y est très prononcée
Après, je me sens pas le besoin de le dire ... Même si c'est comme caché une partie de soi-même aux autres.
Si vous pensez recevoir des réponses positives ou que cela soit bénéfique, allez-y mais il ne faut pas avoir peur d'un retour négatif de la part des gens
Après, je me sens pas le besoin de le dire ... Même si c'est comme caché une partie de soi-même aux autres.
Si vous pensez recevoir des réponses positives ou que cela soit bénéfique, allez-y mais il ne faut pas avoir peur d'un retour négatif de la part des gens
Serika- Messages : 8
Date d'inscription : 27/08/2010
Age : 31
Localisation : Vers Paris
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Parce que j'ai longtemps penser être franche et pourtant...
Il ne m'est jamais venu à l'esprit de le dire à quiconque, en arrivant sur ZC je me suis aperçu de ce manque de confience envers les êtres que j'aime et qui sont censer m'aimer, j'ai fini par le dire à ma petite sœur qui pendant ma prise de conscience découvrait sa sclérose en plaque, de quoi relativiser.
J'en parle sans facilité mais je le fais parce que de toutes manières je passe déjà pour une folle alors un peu plus un peu moins et comme dirait ma sœur "c'est pas comme ci j'avais une maladie incurable" elle est magique ma sœur mais elle a un humour tout pourrit .
La psychologie cognitive-behavioral peut aider, parce que ce qui peut être peut ne pas être et que une situation hypothétique se doit d'englober toutes les hypothèses possibles et que je le dit souvent (tout le temps d'ailleurs ) prenez ce qui vous arrange.
Il ne m'est jamais venu à l'esprit de le dire à quiconque, en arrivant sur ZC je me suis aperçu de ce manque de confience envers les êtres que j'aime et qui sont censer m'aimer, j'ai fini par le dire à ma petite sœur qui pendant ma prise de conscience découvrait sa sclérose en plaque, de quoi relativiser.
J'en parle sans facilité mais je le fais parce que de toutes manières je passe déjà pour une folle alors un peu plus un peu moins et comme dirait ma sœur "c'est pas comme ci j'avais une maladie incurable" elle est magique ma sœur mais elle a un humour tout pourrit .
La psychologie cognitive-behavioral peut aider, parce que ce qui peut être peut ne pas être et que une situation hypothétique se doit d'englober toutes les hypothèses possibles et que je le dit souvent (tout le temps d'ailleurs ) prenez ce qui vous arrange.
Black Swan- Messages : 1386
Date d'inscription : 30/07/2010
Age : 57
Localisation : Bordeaux
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Faire son coming out. Je sais pas trop à quoi ça correspondrait dans mon cas. Si c'est côté QI, y a belle lurette que les parents, frères, soeurs, cousins, profs, camarades de classes ou de fac, ex (s), collègues sans s'en rendu compte tout seuls. Et certains camarades de classe et collègues me l'ont fait chèrement payé...Si c'est côté fonctionnement atypique, les gens s'en sont rendus compte aussi. Le coming out alors serait de dire à mes parents que les 2 sont liés, et que donc il y a très peu de chances pour que je devienne un jour une fille "normale" selon leur coeur, et qu'ils ne doivent pas culpabiliser, c'est pas leur faute, c'est la faute à Mère Nature.
D'ailleurs j'ai fait plus ou moins mon coming out récemment auprès de ma soeur qui était inquiète pour sa fille ado, qui semblait dépressive et très mal dans sa peau (elle disait vouloir mourir...) . La petite étant régulièrement la prems de sa classe depuis l'école primaire, avec au collège des moyennes générales de 17-18 sur 20, j'ai parlé à ma soeur de mon propre cheminement psychologique (qu'elle ignorait car elle est beaucoup plus jeune que moi) et lui ai conseilllé de faire tester sa fille (elles sont en France). Elle ne l'a pas fait tester mais a "accompagné" sa fille dans son mal être et ça a l'air d'aller mieux. Mais je lui ai dit de garder un oeil attentif sur elle...
D'ailleurs j'ai fait plus ou moins mon coming out récemment auprès de ma soeur qui était inquiète pour sa fille ado, qui semblait dépressive et très mal dans sa peau (elle disait vouloir mourir...) . La petite étant régulièrement la prems de sa classe depuis l'école primaire, avec au collège des moyennes générales de 17-18 sur 20, j'ai parlé à ma soeur de mon propre cheminement psychologique (qu'elle ignorait car elle est beaucoup plus jeune que moi) et lui ai conseilllé de faire tester sa fille (elles sont en France). Elle ne l'a pas fait tester mais a "accompagné" sa fille dans son mal être et ça a l'air d'aller mieux. Mais je lui ai dit de garder un oeil attentif sur elle...
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Il y a peu de sujets qui remuent autant tout le monde. Ici, impossible de cacher les capacités des enfants : ce sont des enfants qu'on n'a jamais essayé de freiner, et qui ont trouvé tout naturel de prendre un bouquin et de le lire, en public ou non, avant d'avoir l'âge. Ils ont aussi toujours eu un langage très décalé par rapport à la norme. N'importe qui passant un peu de temps avec eux s'aperçoit qu'ils n'ont pas un développement classique. Et ça dérange. Il y a ceux qui pensent leur propre intelligence remise en question par celle de ces minots : leurs réactions peuvent être violentes, c'est d'ailleurs pour cela que je vois ma BM le moins possible. Ceux qui ont des enfants du même âge et qui sont jaloux (pas forcément à raison : j'ai une grande angoissée pour fille, et ça n'a rien d'évident à gérer). Ma mère qui culpabilise d'avoir refusé d'accepter l'idée de précocité intellectuelle (pourtant lourdement suggérée par mes instits) et qui a depuis pris conscience que ce déni m'a plongée dans des affres psychologiques durables. Il y a aussi les HQI probables qui préfèrent tenir ce sujet douloureux à distance (je pense par exemple à mon père, à ma cousine).
Bref : je prends le parti de garder ça pour moi. Mon noyau familial (homme, enfants) sait que j'ai été testée, et c'est tout. Ca permet aux enfants d'en parler librement à la maison, s'ils le souhaitent (pour l'instant, seule mon aînée a souhaité en parler). C'est déjà pas mal de savoir qu'ils peuvent en parler à leurs parents. Nous n'avons pas tous eu cette liberté.
Bref : je prends le parti de garder ça pour moi. Mon noyau familial (homme, enfants) sait que j'ai été testée, et c'est tout. Ca permet aux enfants d'en parler librement à la maison, s'ils le souhaitent (pour l'instant, seule mon aînée a souhaité en parler). C'est déjà pas mal de savoir qu'ils peuvent en parler à leurs parents. Nous n'avons pas tous eu cette liberté.
marmotte- Messages : 39
Date d'inscription : 19/06/2011
Age : 51
Localisation : Ici-même
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
marmotte a écrit:Ceux qui ont des enfants du même âge et qui sont jaloux (pas forcément à raison : j'ai une grande angoissée pour fille, et ça n'a rien d'évident à gérer).
Jalousie ou incompréhension. Ou jalousie venant de l'incompréhension.
Quand vous être plein d'angoisses et de doutes (que vous dissimulez si bien), et qu'on vous renvoie votre prétendue fausse modestie.
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Bird a écrit:
Quand vous être plein d'angoisses et de doutes (que vous dissimulez si bien), et qu'on vous renvoie votre prétendue fausse modestie.
C'est vrai que c'est très pénible ... Tu me rappelles mes années lycée, là !
marmotte- Messages : 39
Date d'inscription : 19/06/2011
Age : 51
Localisation : Ici-même
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
J'ai commis l'erreur au collège de le révéler aux autres, en ignorant que c'était un sujet délicat - voire tabou - dans notre société...et je m'en suis mordue les doigts, comme vous vous en doutez sûrement.
Désormais je n'en parle plus qu'aux amis de confiance.
Mes parents le savent, bien sûr, puisque ce sont eux qui m'ont faite tester.
Mon compagnon, évidemment, le sait aussi. Il est lui aussi zébré
Sa mère et ses frères m'ont "reconnue", donc la question de leur dire ne se posait pas.
Après, mes meilleurs amis sont au courant. L'une est également une Z.
Pour le reste du monde, j'évite le sujet. Marre d'être prise pour "un génie qui doit tout savoir faire"...ET de toute façon, même quand ils ne le savent pas, beaucoup de gens s'en doutent et me traitent de "dictionnaire sur pattes", de "petite génie", d' "encyclopédie"...À la longue, ça lasse.
Désormais je n'en parle plus qu'aux amis de confiance.
Mes parents le savent, bien sûr, puisque ce sont eux qui m'ont faite tester.
Mon compagnon, évidemment, le sait aussi. Il est lui aussi zébré
Sa mère et ses frères m'ont "reconnue", donc la question de leur dire ne se posait pas.
Après, mes meilleurs amis sont au courant. L'une est également une Z.
Pour le reste du monde, j'évite le sujet. Marre d'être prise pour "un génie qui doit tout savoir faire"...ET de toute façon, même quand ils ne le savent pas, beaucoup de gens s'en doutent et me traitent de "dictionnaire sur pattes", de "petite génie", d' "encyclopédie"...À la longue, ça lasse.
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Toujours caché même à ma femme.
Car je n'y est jamais cru.
Mes les enfant sont ateint et maintenant il faut un coupable.
Vue que j'ai été dépister en someille paradoxale de faço quasi permanente la nuit par un neuneulogue et ça fait partie des symptomes de la zebritude elle a pas mis longtemps à faire le raprochement.Surtout que je suis assez doué pour certaine chose.
Mais elle à peur que je la quite pour une femme plus intéligente mais elle risque rien car elle aussi je la soupsone d'étre une zébre depuis longtemps.
Car je n'y est jamais cru.
Mes les enfant sont ateint et maintenant il faut un coupable.
Vue que j'ai été dépister en someille paradoxale de faço quasi permanente la nuit par un neuneulogue et ça fait partie des symptomes de la zebritude elle a pas mis longtemps à faire le raprochement.Surtout que je suis assez doué pour certaine chose.
Mais elle à peur que je la quite pour une femme plus intéligente mais elle risque rien car elle aussi je la soupsone d'étre une zébre depuis longtemps.
spirou- Messages : 84
Date d'inscription : 29/09/2012
Age : 50
Localisation : Marche sur l'eau
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
J'ai pas vraiment eu à faire de coming out.
J'ai eu des copines autant que de copains.
Puis un jour, ma mère s'est mise en couple avec une fille, et elle ne savait pas si j'allais le prendre mal etc, pis ça m'a fait rire, et je lui ai dit que pour une fois, j'avais fait quelque chose avant elle et que c'était elle qui me copiait.
Du coup, ça a détendu l'atmosphère et c'est passé comme une lettre à la poste.
Elle avait beaucoup d'appréhensions et mes grands parents ont vu ça d'un sale oeil avant de se faire une raison et de penser à son bonheur avant tout.
J'crois qu'en dehors d'elle, de mon frère et ma soeur, et mes amis, personne ne le sait, mais j'ai pas vraiment de famille et au fond, m'en fous et les autres aussi.
J'ai eu des copines autant que de copains.
Puis un jour, ma mère s'est mise en couple avec une fille, et elle ne savait pas si j'allais le prendre mal etc, pis ça m'a fait rire, et je lui ai dit que pour une fois, j'avais fait quelque chose avant elle et que c'était elle qui me copiait.
Du coup, ça a détendu l'atmosphère et c'est passé comme une lettre à la poste.
Elle avait beaucoup d'appréhensions et mes grands parents ont vu ça d'un sale oeil avant de se faire une raison et de penser à son bonheur avant tout.
J'crois qu'en dehors d'elle, de mon frère et ma soeur, et mes amis, personne ne le sait, mais j'ai pas vraiment de famille et au fond, m'en fous et les autres aussi.
Noumenie Dysnomie- Messages : 1442
Date d'inscription : 27/08/2012
Age : 76
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
J'avais des soupçons depuis 20 ans.
Pour des raisons personnelles, j'ai cherché une confirmation en passant le test de Mensa, il y a seulement peu de temps.
Ma famille proche & plusieurs amis sont au courant.
Les réactions ont été positives jusqu'à maintenant.
J'ai même eu droit à des félicitations. Ce que j'ai trouvé limite stupide, car je n'y peux rien si je suis ce que je suis. De toute façon, je ne me considère pas "+-je-ne-sais-quoi" par rapport aux gens, mais seulement comme quelqu'un qui a un fonctionnement différent.
& s'il devait y avoir d'éventuelles réactions négatives, pas de problème. Je ferai le ménage.
Je pars du principe que l'on a tous des différences. & si, moi, j'accepte celle(s) des autres, j'estime que je suis en droit d'attendre le même respect de leur part.
Pour des raisons personnelles, j'ai cherché une confirmation en passant le test de Mensa, il y a seulement peu de temps.
Ma famille proche & plusieurs amis sont au courant.
Les réactions ont été positives jusqu'à maintenant.
J'ai même eu droit à des félicitations. Ce que j'ai trouvé limite stupide, car je n'y peux rien si je suis ce que je suis. De toute façon, je ne me considère pas "+-je-ne-sais-quoi" par rapport aux gens, mais seulement comme quelqu'un qui a un fonctionnement différent.
& s'il devait y avoir d'éventuelles réactions négatives, pas de problème. Je ferai le ménage.
Je pars du principe que l'on a tous des différences. & si, moi, j'accepte celle(s) des autres, j'estime que je suis en droit d'attendre le même respect de leur part.
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Le sujet m'intéresse, parce que je suis en train de me demander si oui ou non je dois aborder le sujet avec mes parents, et surtout avec ma mère qui s'est toujours sentie coupable de mes différences (parce que les médecins ont toujours fait en sorte de la rendre responsable, en lui disant qu'elle me couvait trop, qu'elle était trop à mon écoute, qu'elle s'angoissait trop, ou même en lui reprochant de ne pas vouloir me donner un petit frère ou une petite soeur pour me forcer à sortir de ma coquille)...
Le hic, c'est que la relation avec ma mère est tendue et qu'elle n'a jamais cru que j'avais des facilités intellectuelles. Pour elle, un surdoué, ça joue du piano à 2 ans, ça connait les tables de multiplication par coeur à 4, ça a forcément des 20/20 à chaque contrôle et ça fait de longues études qui débouchent sur un super boulot... Elle ne me croit pas quand je lui dis que mon désintérêt pour l'école s'expliquait surtout par le fait que je m'y ennuyais et que je me sentais toujours en avance par rapport aux autres. Pourtant elle aurait dû s'en rendre compte, elle m'a appris à lire et à écrire avant même que je ne rentre en maternelle !!! Mais elle ne voit que les "échecs" (je n'ai que le bac, j'ai laissé tomber la fac, j'ai un boulot d'agent administratif lambda) et elle se focalise juste sur ça.
Elle a aussi tendance à penser que maintenant que je suis adulte, je peux limite tout effacer et tout recommencer... Du coup si je lui parle de mes doutes et que je lui dis que je me pense Asperger, ça risque de partir en vrille. Et ce que le diagnostic soit officiel ou pas. Ma mère n'est pas fana des psys, elle a vécu des choses difficiles dans son enfance et estime que si elle a pu les surmonter seule, c'est que les psys ne servent à rien. Elle m'a toujours dit que je cherchais trop à me comprendre, et qu'au lieu de ça je devais juste "me secouer". Mais je peux me secouer comme je veux, ma nature profonde restera toujours la même...
Enfin bref, je m'interroge.
Le hic, c'est que la relation avec ma mère est tendue et qu'elle n'a jamais cru que j'avais des facilités intellectuelles. Pour elle, un surdoué, ça joue du piano à 2 ans, ça connait les tables de multiplication par coeur à 4, ça a forcément des 20/20 à chaque contrôle et ça fait de longues études qui débouchent sur un super boulot... Elle ne me croit pas quand je lui dis que mon désintérêt pour l'école s'expliquait surtout par le fait que je m'y ennuyais et que je me sentais toujours en avance par rapport aux autres. Pourtant elle aurait dû s'en rendre compte, elle m'a appris à lire et à écrire avant même que je ne rentre en maternelle !!! Mais elle ne voit que les "échecs" (je n'ai que le bac, j'ai laissé tomber la fac, j'ai un boulot d'agent administratif lambda) et elle se focalise juste sur ça.
Elle a aussi tendance à penser que maintenant que je suis adulte, je peux limite tout effacer et tout recommencer... Du coup si je lui parle de mes doutes et que je lui dis que je me pense Asperger, ça risque de partir en vrille. Et ce que le diagnostic soit officiel ou pas. Ma mère n'est pas fana des psys, elle a vécu des choses difficiles dans son enfance et estime que si elle a pu les surmonter seule, c'est que les psys ne servent à rien. Elle m'a toujours dit que je cherchais trop à me comprendre, et qu'au lieu de ça je devais juste "me secouer". Mais je peux me secouer comme je veux, ma nature profonde restera toujours la même...
Enfin bref, je m'interroge.
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Merci de vos témoignages que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt. Je dois dire que je suis parfois éberlué par les réactions que l'annonce a suscitées, mais au moins je suis sensibilisé au fait que c'est loin d'être un élément simple à intégrer pour les gens. Au fond, si on utilise le terme coming out, ce n'est pas un hasard à mon avis, et pas simplement une facilité langagière, cela doit remuer quelque chose de très fort, très obscur, très complexe chez les gens à qui on en parle, comme pour l'homosexualité.
J'ai quelques idées là-dessus, que je mûris en ce moment, une d'entre elle est que la société repose sur des implcites, de non-dits, des conventions, des hypocrisies qui font tenir l'ensemble tant bien que mal. La surdouance véhicule des dangers sociaux potentiels, pour l'individu comme le groupe, comme le risque d'un démantèlement des solidarités et des autorités, et elle semble invalider le concept d'égalité. Mais c'est encore flou dans mon esprit.
En ce qui me concerne, et je précise que je n'ai pas été "testé", j'entretiens finalement ce flou sur moi par précaution, mais aussi parce que je m'en suis pas trop mal tiré socialement ; on me tolère, j'amuse, on me respecte, tout cela suffisamment souvent. Par contre ces derniers temps, et en parallèle à mes lectures sur le sujet, j'ai développé une espèce de mélange de fatalité/mépris/tolérance/irritation, ne supportant plus par exemple donner 10 pour recevoir 1. Mais là aussi je pense aimer secrètement me plaindre et me complaire.
Je me disais aussi en vous lisant que lorsque les parents ont plusieurs enfants dont au moins un est Z et l'autre pas (je suis obligé de simplifier mais bon tout le monde comprend), ça déstabilise d'autant plus pour des questions d'équité, de vieux démons de jalousie, etc. ; je lirai vos avis là-dessus avec plaisir.
J'ai quelques idées là-dessus, que je mûris en ce moment, une d'entre elle est que la société repose sur des implcites, de non-dits, des conventions, des hypocrisies qui font tenir l'ensemble tant bien que mal. La surdouance véhicule des dangers sociaux potentiels, pour l'individu comme le groupe, comme le risque d'un démantèlement des solidarités et des autorités, et elle semble invalider le concept d'égalité. Mais c'est encore flou dans mon esprit.
En ce qui me concerne, et je précise que je n'ai pas été "testé", j'entretiens finalement ce flou sur moi par précaution, mais aussi parce que je m'en suis pas trop mal tiré socialement ; on me tolère, j'amuse, on me respecte, tout cela suffisamment souvent. Par contre ces derniers temps, et en parallèle à mes lectures sur le sujet, j'ai développé une espèce de mélange de fatalité/mépris/tolérance/irritation, ne supportant plus par exemple donner 10 pour recevoir 1. Mais là aussi je pense aimer secrètement me plaindre et me complaire.
Je me disais aussi en vous lisant que lorsque les parents ont plusieurs enfants dont au moins un est Z et l'autre pas (je suis obligé de simplifier mais bon tout le monde comprend), ça déstabilise d'autant plus pour des questions d'équité, de vieux démons de jalousie, etc. ; je lirai vos avis là-dessus avec plaisir.
igabiva- Messages : 341
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 55
Localisation : Paris
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
J'en ai parlé à quelques personnes, d'abord proches, puis moins proches.
D'abord à mes deux amis les plus proches, dont je suis persuadés qu'ils le sont. La réponse a été la même pour les deux, cette approche de leur différence ne les intéresse pas, ils n'ont pas creusé. J'ai appris hier que l'un d'entre eux était prêt à en discuter, mais bon. Il ne l'a pas fait avec moi, donc j'en doute.
Ensuite à ma mère (là encore, sans doute zèbre elle aussi). Sa réaction a été immédiate et m'a clairement fait comprendre que je n'en parlerais plus directement : "tu crois à ça, toi ?" en gloussant comme si c'était la chose la plus ridicule qui fut.
Ensuite à une amie qui me posait des questions sur moi et qui sentait mon mal-être, qui est assez empathique et travaille avec des handicapés mentaux, des personnes en difficultés, etc. J'y suis allé avec des pincettes après mes précédentes expériences, mais ça s'est bien passé, et ça n'a rien changé entre nous, à part qu'elle semble plus comprendre et accepter mes besoins de sollitude intermittents.
Ensuite deux autres amies et un copain à qui j'ai parlé de pensée arborescente et que j'ai laissé faire leurs recherches. Seule une a répondu pour l'instant, et elle l'accepte très bien, tout comme elle accepte de l'être sans doute elle aussi, mais elle est actuellement sur tout à fait autre chose pour elle et donc ne s'en occuppe pas de son côté. En ce qui me concerne, elle me montre clairement que ça ne change rien pour elle, elle a toujours su que j'étais sensible et intelligent, mais elle est contente que j'aille mieux.
D'abord à mes deux amis les plus proches, dont je suis persuadés qu'ils le sont. La réponse a été la même pour les deux, cette approche de leur différence ne les intéresse pas, ils n'ont pas creusé. J'ai appris hier que l'un d'entre eux était prêt à en discuter, mais bon. Il ne l'a pas fait avec moi, donc j'en doute.
Ensuite à ma mère (là encore, sans doute zèbre elle aussi). Sa réaction a été immédiate et m'a clairement fait comprendre que je n'en parlerais plus directement : "tu crois à ça, toi ?" en gloussant comme si c'était la chose la plus ridicule qui fut.
Ensuite à une amie qui me posait des questions sur moi et qui sentait mon mal-être, qui est assez empathique et travaille avec des handicapés mentaux, des personnes en difficultés, etc. J'y suis allé avec des pincettes après mes précédentes expériences, mais ça s'est bien passé, et ça n'a rien changé entre nous, à part qu'elle semble plus comprendre et accepter mes besoins de sollitude intermittents.
Ensuite deux autres amies et un copain à qui j'ai parlé de pensée arborescente et que j'ai laissé faire leurs recherches. Seule une a répondu pour l'instant, et elle l'accepte très bien, tout comme elle accepte de l'être sans doute elle aussi, mais elle est actuellement sur tout à fait autre chose pour elle et donc ne s'en occuppe pas de son côté. En ce qui me concerne, elle me montre clairement que ça ne change rien pour elle, elle a toujours su que j'étais sensible et intelligent, mais elle est contente que j'aille mieux.
Ainaelin- Messages : 4287
Date d'inscription : 07/04/2013
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Toujours difficile je crois de faire la part des choses entre le besoin d'en parler, d'être honnête sur soi-même, et la peur des réactions.
En ce qui me concerne j'en ai parlé très vite à mes parents, mais moi c'était un coming-out particulier, vu qu'ils le savaient sans le savoir. J'ai été dépistée petite, donc ils ont toujours su que j'etais surdouée, ils connaissaient le terme, mais ils n'avaient aucune idée de ce que ça voulait dire. Comme moi pendant vingt ans, ils pensaient que ça voulait juste dire avoir des "facilités" à l'école, rien de plus, et il a fallu que je leur explique que ça remettait en cause tout mon fonctionnement, et que ça explique beaucoup de choses, dont mon hypersensibilité.
C'est plus par rapport à ma sœur que je me suis posée beaucoup de questions. On est extrêmement proche, et même si elle est à l'opposé, en fait je la soupsonne d'être surdouée elle aussi, elle s'est toujours cru stupide, la grande soeur nulle à l'école plus bête que la petite qui n'a que des bonnes notes, et j'avais peur d'enfoncer le clou. Mais heureusement, elle a juste été heureuse que je mette un mot sur mon malaise, sans que ça change quoi que ce soit dans sa manière de me voir, elle me connait trop bien pour ça.
Mais effectivement, je crois vraiment qu'il faut choisir attentivement les gens à qui on en parle, et surtout de quelle manière on en parle, sous peine de passer pour la prétentieuse de service qui se croit meilleure que tout le monde :/ Je crois surtout qu'il ne faut en parler qu'à ceux dont l'opinion nous est importante, ceux envers qui on veut être vraiment honnête, et si on pense que ça peut améliorer nos relations. Sinon, à quoi bon ?
En ce qui me concerne j'en ai parlé très vite à mes parents, mais moi c'était un coming-out particulier, vu qu'ils le savaient sans le savoir. J'ai été dépistée petite, donc ils ont toujours su que j'etais surdouée, ils connaissaient le terme, mais ils n'avaient aucune idée de ce que ça voulait dire. Comme moi pendant vingt ans, ils pensaient que ça voulait juste dire avoir des "facilités" à l'école, rien de plus, et il a fallu que je leur explique que ça remettait en cause tout mon fonctionnement, et que ça explique beaucoup de choses, dont mon hypersensibilité.
C'est plus par rapport à ma sœur que je me suis posée beaucoup de questions. On est extrêmement proche, et même si elle est à l'opposé, en fait je la soupsonne d'être surdouée elle aussi, elle s'est toujours cru stupide, la grande soeur nulle à l'école plus bête que la petite qui n'a que des bonnes notes, et j'avais peur d'enfoncer le clou. Mais heureusement, elle a juste été heureuse que je mette un mot sur mon malaise, sans que ça change quoi que ce soit dans sa manière de me voir, elle me connait trop bien pour ça.
Mais effectivement, je crois vraiment qu'il faut choisir attentivement les gens à qui on en parle, et surtout de quelle manière on en parle, sous peine de passer pour la prétentieuse de service qui se croit meilleure que tout le monde :/ Je crois surtout qu'il ne faut en parler qu'à ceux dont l'opinion nous est importante, ceux envers qui on veut être vraiment honnête, et si on pense que ça peut améliorer nos relations. Sinon, à quoi bon ?
Amelia Pond- Messages : 108
Date d'inscription : 20/10/2013
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Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Je ne vois pas l'intérêt de faire un coming-out là-dessus, étant donné que cela ne change rien à ce que nous sommes. De plus, les personnes capables d'entendre et de comprendre le phénomène de façon juste et précise sont rarissimes, et s'il faut se lancer dans une explication complète de la douance à chaque fois, il faut être sacrément motivé et avoir du temps devant soi...
La nature de l'entourage est un facteur déterminant, évidemment. Dans une famille avec plusieurs Z diagnostiqués, la communication sera nécessairement plus aisée sur le sujet que dans une famille avec un Z isolé ou, cas le plus probable et que je pense être le mien : Z autodiagnostiqué dans une famille avec quelques Z qui s'ignorent...
Il me semble par contre judicieux d'inciter les Z qui s'ignorent et qui en souffrent à se renseigner sur la question ou à lire l'un des fameux livres de référence (JSF pour ma part).
En ce qui me concerne, bien que je ne sois pas testé la prise de conscience du phénomène Z a été bouleversante et a fait basculer ma vie de façon très positive. Je pense que nous devrions aider les Z malheureux à aller mieux lorsqu'on en a la possibilité. Evidemment, j'affirme cela mais pour l'instant je n'ai pas été fichu d'aller vers un seul des présumé-Z de mon entourage pour lui en parler... Je n'ose même pas en parler à mes parents, alors que j'en aurais eu l'occasion lorsque mon fils a été diagnostiqué suite au passage du test WISC.
La nature de l'entourage est un facteur déterminant, évidemment. Dans une famille avec plusieurs Z diagnostiqués, la communication sera nécessairement plus aisée sur le sujet que dans une famille avec un Z isolé ou, cas le plus probable et que je pense être le mien : Z autodiagnostiqué dans une famille avec quelques Z qui s'ignorent...
Il me semble par contre judicieux d'inciter les Z qui s'ignorent et qui en souffrent à se renseigner sur la question ou à lire l'un des fameux livres de référence (JSF pour ma part).
En ce qui me concerne, bien que je ne sois pas testé la prise de conscience du phénomène Z a été bouleversante et a fait basculer ma vie de façon très positive. Je pense que nous devrions aider les Z malheureux à aller mieux lorsqu'on en a la possibilité. Evidemment, j'affirme cela mais pour l'instant je n'ai pas été fichu d'aller vers un seul des présumé-Z de mon entourage pour lui en parler... Je n'ose même pas en parler à mes parents, alors que j'en aurais eu l'occasion lorsque mon fils a été diagnostiqué suite au passage du test WISC.
Lophophora- Messages : 415
Date d'inscription : 11/12/2012
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Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Je pense que l’intérêt d'en parler dépend de comment on le vit, c'est sur que quelqu'un de bien dans ses baskets n'en verra probablement pas beaucoup, mais chez ceux qui le vivent moyennement bien, ça peut vite être indispensable, ça l'a été pour moi en tout cas.
Amelia Pond- Messages : 108
Date d'inscription : 20/10/2013
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Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Moi je le dit tous les jours à ma femme mais elle me croit pas,
elle dit juste que je suis un connard.
elle dit juste que je suis un connard.
Uccen- Messages : 2369
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Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Bonjour,
Je souhaite faire remonter ce fil pour connaître le point de vue et les nouvelles expériences de celles et ceux qui y ont participé voici quelques années : Kid Pharaon, Prienpa, Morgenstern, etc.
Avec le recul, comment ça se passe ? Quelle est votre analyse ?
Je souhaite faire remonter ce fil pour connaître le point de vue et les nouvelles expériences de celles et ceux qui y ont participé voici quelques années : Kid Pharaon, Prienpa, Morgenstern, etc.
Avec le recul, comment ça se passe ? Quelle est votre analyse ?
igabiva- Messages : 341
Date d'inscription : 04/07/2013
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Localisation : Paris
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
coming out ...drôle de nom choisi
j'ai juste dit que je surfais un peu sur un forum dédié à la question des adultes surdoués, et que c'était intéressant, que j'y trouvais mon compte. et du coup, j'ai distillé des infos progressivement à mes parents, mes frères, une tante, et non pas que ça fasse parler mais l'idée fait son chemin, et elle fait son chemin chez moi : je commence à comprendre (je crois) mon grand père, ma tante, dans leur maladresse qui jusqu'à il y a peu m'agressait terriblement.
Enfin, après de là à en faire tout un fouin, surtout n'ayant pas fait de tests...? me semble pas nécessaire...
j'ai juste dit que je surfais un peu sur un forum dédié à la question des adultes surdoués, et que c'était intéressant, que j'y trouvais mon compte. et du coup, j'ai distillé des infos progressivement à mes parents, mes frères, une tante, et non pas que ça fasse parler mais l'idée fait son chemin, et elle fait son chemin chez moi : je commence à comprendre (je crois) mon grand père, ma tante, dans leur maladresse qui jusqu'à il y a peu m'agressait terriblement.
Enfin, après de là à en faire tout un fouin, surtout n'ayant pas fait de tests...? me semble pas nécessaire...
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Pour moi cest pas nécessaire de le dire aux gens qu'on côtoie, personnellement j'en vois pas l'intérêt seul ma famille est au courant, et les gens n'ont pas besoin de savoir, toute façon jvois pas c'que ça peut changer d'en parler à d'autres gens.
Cami- Messages : 11
Date d'inscription : 12/05/2017
Age : 25
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
J'ai plus ou moins découvert ma douance en "comparant" ma manière de penser à celle de ma mère. Donc j'ai dit à mes parents que j'allais me faire tester pour être sur. Et quand ça c'est confirmé, je leur ai dit le résultat. Ce fut une très grande déception face à leur réaction. La seule chose qu'ils voulaient savoir c'était le chiffre de mon QI (alors que perso je m'en "insérer le mot choisi"). Et quand j'ai voulu leur parler plus, ben j'avais l'impression que je les faisais chier. Je m'attendais à des questions, une envie de comprendre leur fils qu'ils ont transformé en machine de travail cela dit en passant (j'ai l'impression de déverser toute ma colère, désolé).
Et quand on se prend des remarques du style : "Moi j'ai sans doute 90 de QI mais je suis bien dans ma peau" ou "Si on avait su, tu aurais pu pousser tes études plus loin", ben ça calme rapidement. On a tout de suite moins envie d'en parler autour de soi.
Du coup j'ai enterré l'histoire.
Pour ma part les seules autres personnes à savoir c'est une amie très proche à qui j'en ai parlé dans des conditions particulières. Elle m'a un peu redonné foi en l'humanité en essayant de comprendre. Et un ami qui lui est haut QI.
Et quand on se prend des remarques du style : "Moi j'ai sans doute 90 de QI mais je suis bien dans ma peau" ou "Si on avait su, tu aurais pu pousser tes études plus loin", ben ça calme rapidement. On a tout de suite moins envie d'en parler autour de soi.
Du coup j'ai enterré l'histoire.
Pour ma part les seules autres personnes à savoir c'est une amie très proche à qui j'en ai parlé dans des conditions particulières. Elle m'a un peu redonné foi en l'humanité en essayant de comprendre. Et un ami qui lui est haut QI.
Tanatlock- Messages : 67
Date d'inscription : 02/06/2017
Age : 35
Localisation : Bordeaux
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Pour ma part, je sens bien que mes parents le savent ...
Que d'autres s'en doutaient ...
Mais je ne leur ai rien dit puisqu'ils n'ont pas cru bon de m'éclairer sur un point aussi important, et ne leur dis désormais plus rien.
En dehors de ça j'en ai parlé à un type qui semblait aussi concerné mais je crois qu'en fait globalement c'est une mauvaise idée.
Il faut se contenter de faire sa vie au plus proche de ce vers quoi on tend, quitte à prendre des décisions brutales totales et incomprises.
Pour ma part je ne cherche plus à être compris, ni à plaire, je n'ai plus de temps à perdre avec la compréhension, comprenne qui pourra, ou pas.
De toute façon ce monde est un puits d'incompréhension profonde tout azimuts, on pourrait ch... dedans.
Moi-même qu'ai-je compris ?
Rien, rien ne semble servir à rien ... je tends à essayer de comprendre, jusqu'à ce que mort s'en suive - c'est ma façon de tuer le temps
Que d'autres s'en doutaient ...
Mais je ne leur ai rien dit puisqu'ils n'ont pas cru bon de m'éclairer sur un point aussi important, et ne leur dis désormais plus rien.
En dehors de ça j'en ai parlé à un type qui semblait aussi concerné mais je crois qu'en fait globalement c'est une mauvaise idée.
Il faut se contenter de faire sa vie au plus proche de ce vers quoi on tend, quitte à prendre des décisions brutales totales et incomprises.
Pour ma part je ne cherche plus à être compris, ni à plaire, je n'ai plus de temps à perdre avec la compréhension, comprenne qui pourra, ou pas.
De toute façon ce monde est un puits d'incompréhension profonde tout azimuts, on pourrait ch... dedans.
Moi-même qu'ai-je compris ?
Rien, rien ne semble servir à rien ... je tends à essayer de comprendre, jusqu'à ce que mort s'en suive - c'est ma façon de tuer le temps
SacredScallop- Messages : 40
Date d'inscription : 20/11/2016
Localisation : Lizié-Lès-Gorets
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Bonjour,
Je me permet de faire remonter ce sujet parce que je me pose moi-même des questions sur la manière d'annoncer la chose (je ne suis pas encore tout à fait l'aise avec la terminologie) à ses proches.
Je vous explique ma situation: je viens d'une famille plus sympa, compréhensive et qui a toujours voulu faire au mieux selon ma volonté et mon caractère. Vous allez me dire quel est le problème s'est l'environnement le plus adapté pour faire un coming out. Oui, mais voilà le souci: cette ambiance, ce traitement n'a pas été mis en place pour mon bien-être mais pour celui de mon frère ainé qui a été testé enfant. Je n'ai personnellement passé le test qu'il y a quelque mois. Donc voilà, j'ai peur quand amenant le sujet sur le tapis mes parents le prennent comme un reproche type "Vous avez vu mon frère, mais pas moi". Surtout qu'ils ont eut tendance à le surprotéger et à le mettre au centre de notre famille. J'ai moi-même un comportement très protecteur avec lui, jusqu'au ridicule puisqu'inconsciemment je me débrouille toujours pour ne pas me mettre en opposition (je précise qu'il s'agit de mon grand-frère). Typiquement, il a été au bord de l'échec scolaire, ma mère a donc toujours été derrière lui pour l'aider et l'encourager, tandis que j'ai été une élève moyenne voir bonne et que j'ai du être très vite indépendante. Bref: j'ai eu moins d'attention que lui. (Mais je le vis relativement bien).
En fait, ce dont j'ai peur c'est de la question "pourquoi tu as passé le test?" parce que la réponse risque de les blesser. Et en même temps, je ne peux pas m'imaginer ne jamais leur dire.
Voilà, je ne suis pas sur de mettre exprimé clairement, désolé.
Donc pour faire simple, ma question est : selon vous, quel est le meilleur moyen de leur dire ? Est-ce qu'il ne faudrait pas d'abord que j'en parle à mon frère histoire d'avoir un soutien à ce moment-là ? Est-ce qu'il faudrait plutôt que je leur en parle chacun séparément ? (Je ne suis pas sur de pouvoir faire ça dans la foulée, trop épuisant émotionnellement parlant).
Bon, moi qui déteste les post trop long et m'épanché, je cumul, désolé trop le côté "adolescente en détresse qui fait tout un foin de pas grand chose" ^^
Je me permet de faire remonter ce sujet parce que je me pose moi-même des questions sur la manière d'annoncer la chose (je ne suis pas encore tout à fait l'aise avec la terminologie) à ses proches.
Je vous explique ma situation: je viens d'une famille plus sympa, compréhensive et qui a toujours voulu faire au mieux selon ma volonté et mon caractère. Vous allez me dire quel est le problème s'est l'environnement le plus adapté pour faire un coming out. Oui, mais voilà le souci: cette ambiance, ce traitement n'a pas été mis en place pour mon bien-être mais pour celui de mon frère ainé qui a été testé enfant. Je n'ai personnellement passé le test qu'il y a quelque mois. Donc voilà, j'ai peur quand amenant le sujet sur le tapis mes parents le prennent comme un reproche type "Vous avez vu mon frère, mais pas moi". Surtout qu'ils ont eut tendance à le surprotéger et à le mettre au centre de notre famille. J'ai moi-même un comportement très protecteur avec lui, jusqu'au ridicule puisqu'inconsciemment je me débrouille toujours pour ne pas me mettre en opposition (je précise qu'il s'agit de mon grand-frère). Typiquement, il a été au bord de l'échec scolaire, ma mère a donc toujours été derrière lui pour l'aider et l'encourager, tandis que j'ai été une élève moyenne voir bonne et que j'ai du être très vite indépendante. Bref: j'ai eu moins d'attention que lui. (Mais je le vis relativement bien).
En fait, ce dont j'ai peur c'est de la question "pourquoi tu as passé le test?" parce que la réponse risque de les blesser. Et en même temps, je ne peux pas m'imaginer ne jamais leur dire.
Voilà, je ne suis pas sur de mettre exprimé clairement, désolé.
Donc pour faire simple, ma question est : selon vous, quel est le meilleur moyen de leur dire ? Est-ce qu'il ne faudrait pas d'abord que j'en parle à mon frère histoire d'avoir un soutien à ce moment-là ? Est-ce qu'il faudrait plutôt que je leur en parle chacun séparément ? (Je ne suis pas sur de pouvoir faire ça dans la foulée, trop épuisant émotionnellement parlant).
Bon, moi qui déteste les post trop long et m'épanché, je cumul, désolé trop le côté "adolescente en détresse qui fait tout un foin de pas grand chose" ^^
Lahina- Messages : 3
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 31
Localisation : Toulouse
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Lahina a écrit:Bonjour,
Je me permet de faire remonter ce sujet parce que je me pose moi-même des questions sur la manière d'annoncer la chose (je ne suis pas encore tout à fait l'aise avec la terminologie) à ses proches.
Je vous explique ma situation: je viens d'une famille plus sympa, compréhensive et qui a toujours voulu faire au mieux selon ma volonté et mon caractère. Vous allez me dire quel est le problème s'est l'environnement le plus adapté pour faire un coming out. Oui, mais voilà le souci: cette ambiance, ce traitement n'a pas été mis en place pour mon bien-être mais pour celui de mon frère ainé qui a été testé enfant. Je n'ai personnellement passé le test qu'il y a quelque mois. Donc voilà, j'ai peur quand amenant le sujet sur le tapis mes parents le prennent comme un reproche type "Vous avez vu mon frère, mais pas moi". Surtout qu'ils ont eut tendance à le surprotéger et à le mettre au centre de notre famille. J'ai moi-même un comportement très protecteur avec lui, jusqu'au ridicule puisqu'inconsciemment je me débrouille toujours pour ne pas me mettre en opposition (je précise qu'il s'agit de mon grand-frère). Typiquement, il a été au bord de l'échec scolaire, ma mère a donc toujours été derrière lui pour l'aider et l'encourager, tandis que j'ai été une élève moyenne voir bonne et que j'ai du être très vite indépendante. Bref: j'ai eu moins d'attention que lui. (Mais je le vis relativement bien).
En fait, ce dont j'ai peur c'est de la question "pourquoi tu as passé le test?" parce que la réponse risque de les blesser. Et en même temps, je ne peux pas m'imaginer ne jamais leur dire.
Voilà, je ne suis pas sur de mettre exprimé clairement, désolé.
Donc pour faire simple, ma question est : selon vous, quel est le meilleur moyen de leur dire ? Est-ce qu'il ne faudrait pas d'abord que j'en parle à mon frère histoire d'avoir un soutien à ce moment-là ? Est-ce qu'il faudrait plutôt que je leur en parle chacun séparément ? (Je ne suis pas sur de pouvoir faire ça dans la foulée, trop épuisant émotionnellement parlant).
Bon, moi qui déteste les post trop long et m'épanché, je cumul, désolé trop le côté "adolescente en détresse qui fait tout un foin de pas grand chose" ^^
Quelle est ton attente suite à cette annonce? Dans l'idéal, tu souhaites quoi? Car j'ai pas compris ce point.
Lainie- Messages : 3164
Date d'inscription : 22/07/2015
Localisation : Canterbury plains
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Lahina a écrit:Donc voilà, j'ai peur quand amenant le sujet sur le tapis mes parents le prennent comme un reproche type "Vous avez vu mon frère, mais pas moi". (...)
En fait, ce dont j'ai peur c'est de la question "pourquoi tu as passé le test?" parce que la réponse risque de les blesser.
Peut-être que justement c'est l'occasion de te faire passer avant les autres? Pourquoi est-ce que tes parents ne pourraient pas accepter un reproche du type "vous l'avez vu lui et pas moi"? S'ils sont ouverts et compréhensifs, ils doivent aussi pouvoir se remettre en question. Si ce n'est pas le cas, tu es tout à fait en droit de ne pas être du même avis qu'eux et de le leur reprocher.
Et pourquoi penses-tu que le fait que tu aies passé le test pourrait les blesser? Si tu as envie d'en parler bien sûr...
Lahina a écrit:Donc pour faire simple, ma question est : selon vous, quel est le meilleur moyen de leur dire ? Est-ce qu'il ne faudrait pas d'abord que j'en parle à mon frère histoire d'avoir un soutien à ce moment-là ? Est-ce qu'il faudrait plutôt que je leur en parle chacun séparément ? (Je ne suis pas sur de pouvoir faire ça dans la foulée, trop épuisant émotionnellement parlant).
C'est difficile de te conseiller sans connaître tes relations avec les différents membres de ta famille. Si tu penses que ça peut t'aider d'en parler d'abord à ton frère, pourquoi pas? Et si tu es plus à l'aise avec l'un de tes parents, peut-être aussi que tu peux le lui dire d'abord?
Bon courage
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Lahina,
Pour une fois ne vous souciez pas des réactions des autres, là il s'agit de quelque chose d'important.
S'ils ne l'acceptent pas, tirez-en les conclusions.
Après tout vous devez assumer vos erreurs, pas celles des autres.
Pour une fois ne vous souciez pas des réactions des autres, là il s'agit de quelque chose d'important.
S'ils ne l'acceptent pas, tirez-en les conclusions.
Après tout vous devez assumer vos erreurs, pas celles des autres.
SacredScallop- Messages : 40
Date d'inscription : 20/11/2016
Localisation : Lizié-Lès-Gorets
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Je n'ai jamais fait de coming out. Ah quoi bon que de savoir que ma tête d'humerus soit plus sphérique et que mon fémur allongé plus que le normale me permette théoriquement d'allonger ma foulée d'environ d'un pouième de pourcent que mon voisin "Normal". Mais celui-ci court plus vite que moi, plus mal mais plus vite, simplement parsqu'e je passe mon temps à mesurer mon humérus qui aurait pu être encre plus grand si seulement; si seulement... j'avais été mieux.
Alors depuis je cours avec les autres sans me poser de question sur la condition humaine de mon humérus.
Merde, je me suis encore trompé, je ne suis pas sur Running.com more fast than your voisin.
Je ne suis qu'un troll n'ayant aucune influence ici
Alors depuis je cours avec les autres sans me poser de question sur la condition humaine de mon humérus.
Merde, je me suis encore trompé, je ne suis pas sur Running.com more fast than your voisin.
Je ne suis qu'un troll n'ayant aucune influence ici
Invité- Invité
Re: Coming-out : votre opinion m'intéresse
Tanatlock a écrit:Et quand on se prend des remarques du style : "Moi j'ai sans doute 90 de QI mais je suis bien dans ma peau" ou "Si on avait su, tu aurais pu pousser tes études plus loin", ben ça calme rapidement. On a tout de suite moins envie d'en parler autour de soi.
+1
J'ai découvert mon HP très récemment et n'en n'ai pas parlé à ma famille, car les réactions seraient celles-ci. Par contre, j'ai découvert, en même temps, qu'un de mes fils est lui aussi HP, du coup on en discute entre nous, c'est un lien de plus entre lui et moi :-)
Zorglub_33- Messages : 253
Date d'inscription : 30/08/2017
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