Ma passivité et mon sentiment de culpabilité. ( Changement de titre après relecture )

EDIT : Ayant écrit ce post rapidement et dans ma volonté d'être aidé le plus rapidement possible sur quelque chose qui me pourris la vie, j'avais dans un premier temps nommé mon topic " J'ai les épaules explosées " puis  " Le poids du monde " mais finalement cela concerne ma passivité et le paradoxe entre mes envies et mes espoirs face à ma passivité semblant incurable.

Finalement si je reformule de façon à ce que ce sois plus clair pour moi et pour vous ( et surement moins prétentieux aux yeux de certains ? Alors que je n'y avais même pas pensé..), je souhaite être aidé pour vaincre ma passivité et écouter plus mon instinct. Je sais que j'ai raté certaines occasions de faire le bien et je le regrette, je n'ai plus envie de vivre avec des regrets et c'est donc pour ça que je cherche un accompagnement pour me faire passer de la passivité à l'action. J'ai déjà eu des réponses très intéressantes et je vous en remercie.

Mon premier post a écrit:Sur mes épaules ( et surement une partie sur les vôtre aussi.. )

Comment faites-vous pour gérer la culpabilité ( si présente est-elle ) au quotidien quant à ce qui se passe dans le monde et de certains évènements inévitables qui vont venir ?


Je ne peux m'empêcher de souffrir mentalement avec ceux qui souffrent mentalement et physiquement en ce moment même. J'aimerais faire quelque chose mais je suis passif, cette passivité qui me dévore de l'intérieur à cause d'un grand sentiment d'impuissance. Cercle vicieux.

Devient actif
(Militantisme, action, ong, association, politique, syndicat, autres moyens ...).

Darth Lord Tiger kalthu a écrit:Devient actif
(Militantisme, action, ong, association, politique, syndicat, autres moyens ...).

J'ai l'impression que nous ne pouvons rien changer aux horreurs humaines..

Ah bah tiens...


Les grands esprits se rencontrent, je pensais justement ce matin à cette tristesse d'Atlas qu'ont certaines personnes.

L'image d'avoir le poids du monde sur ses épaules est assez surprenante voire remarquable. J'veux dire par là, qu'elle n'est pas anodine, et tu ne l'utilises pas par hasard. Avoir le poids du monde sur ses épaules, ça veut tout simplement dire que tu n'es pas dans le monde, tu es à coté, et plus précisément en dessous.

Les japonais appellent ça l'avantage du spectateur. Dans un jeu de plateau, le spectateur a souvent de meilleure stratégie que les joueurs eux même, tout simplement parce qu'il n'est pas impliqué, il n'est pas dans le jeu.

Du coup pour te répondre, ça tient en deux mots : Rentre dans le monde, au lieu de le soutenir. Merde quoi, pense à ton dos.

Darth Lord Tiger kalthu a écrit:Devient actif
(Militantisme, action, ong, association, politique, syndicat, autres moyens ...).

C'est ce que je dois travailler. En gros me sortir les doigts du c.. et me bouger. J'avais déjà tenté l'expérience en voulant m'inscrire dans une association mais personne ne m'a jamais rappelé. Je pense qu'au fond de moi ça m'a légèrement dégouté et renforcé mon sentiment d'impuissance.

Kramithe a écrit:Ah bah tiens...


Les grands esprits se rencontrent, je pensais justement ce matin à cette tristesse d'Atlas qu'ont certaines personnes.

L'image d'avoir le poids du monde sur ses épaules est assez surprenante voire remarquable. J'veux dire par là, qu'elle n'est pas anodine, et tu ne l'utilises pas par hasard. Avoir le poids du monde sur ses épaules, ça veut tout simplement dire que tu n'es pas dans le monde, tu es à coté, et plus précisément en dessous.

Les japonais appellent ça l'avantage du spectateur. Dans un jeu de plateau, le spectateur a souvent de meilleure stratégie que les joueurs eux même, tout simplement parce qu'il n'est pas impliqué, il n'est pas dans le jeu.

Du coup pour te répondre, ça tient en deux mots : Rentre dans le monde, au lieu de le soutenir. Merde quoi, pense à ton dos.

J'aime ta réponse. Je ne prétend aucunement avoir les solutions à tout, je sais juste que certaines choses me révoltent et me donnent envie d'hurler au désespoir étant pourtant pleins d'espoir ( paradoxal... ). Ce que je vois parfois remplis mon coeur de haine et elle est entretenu par ma passivité qui me ronge.. j'en suis conscient. Alors pourquoi cet immobilisme ? Peut-être par peur de paraitre étrange pour certains qui trouveront ça inutile, peut-être à cause de mon désir de tenter de faire bouger les choses mais seulement dans quelques années après la fin de mes études ( car je les vois comme un bienfait mais aussi comme un handicap ), bref ta conclusion est pleine de sens mais je ne sais pas vraiment pas ou commencer.
Merci.

Nota le lun a écrit:J'ai l'impression que nous ne pouvons rien changer aux horreurs humaines..

J'ai aussi cette impression là, tant de mal à déjà été fait qu'une parcelle de bien se fait dévorer dans cette jungle, selon moi.

Tu peux te lancer assez facilement, tu repères un mouvement ou une association dont les thèmes te donnent envie de bouger, il y a souvent des groupes locaux un peu partout, avec des réunions où tu peux aller pour voir et commencer à te renseigner. Si ça te convient, tu continues, sinon tu cherches ailleurs. Les formes d'organisations et d'actions sont multiples, les moyens aussi, je crois aussi que le peu qui est fait a toujours son importance. Après, comme partout, il faut savoir garder son esprit critique ainsi qu'un peu de recul et d'indépendance, tout est loin d'être parfait dans les organisations militantes, mais si on arrive à faire des trucs, c'est toujours ça de bien.

JohnL a écrit:Sur mes épaules ( et surement une partie sur les vôtre aussi.. )

Comment faites-vous pour gérer la culpabilité ( si présente est-elle ) au quotidien quant à ce qui se passe dans le monde et de certains évènements inévitables qui vont venir ?


Je ne peux m'empêcher de souffrir mentalement avec ceux qui souffrent mentalement et physiquement en ce moment même. J'aimerais faire quelque chose mais je suis passif, cette passivité qui me dévore de l'intérieur à cause d'un grand sentiment d'impuissance. Cercle vicieux.

hmmm, je connais ceci, ne pas se laisser dévorer (mais ça c'est la règle hein ! )

ceci peux t interesser : https://en.wikipedia.org/wiki/Weltschmerz

Brel disait : "J'ai mal aux autres " ...

sur ce sentiment d'impuissance : voir ceci en particulier à 4:14 https://www.zebrascrossing.net/t18047-albert-dupontel-itw-2013?highlight=dupontel

bon mardi sur terre à toi

JohnL il me semble que tu te noies dans ce qui ne t'appartient pas voici cet extrait vidéo très parlant pour prendre du recul/de la distance face aux émotions.



Quant à gérer la culpabilité, le plus simple est de ne pas en avoir et on en a pas quand on agit toujours en respect de soi, si tu fais des choses qui ne sont pas toi, il est normal que tu culpabilises et que cela te ronge à l'intérieur... Il n'y a pas 10 façons de changer de mode de fonctionnement, soit tu arrêtes de faire des choses qui te culpabilisent, soit tu assumes tes actes sans culpabilité, mais c'est l'un ou l'autre pour en sortir...Bon courage !

Merci pour vos réponses.

Ce qui est dit dans les vidéos finalement fait déjà partie intégrante de moi même. En vérité je pense m'être mal exprimé et je voudrais comprendre d'où ce sentiment vient ?

Si quelqu'un peut m'éclairer à nouveau là dessus..

Quel sentiment ?

Ce sentiment d'avoir justement " le poids du monde sur mes épaules " et de réagir donc différemment des autres sur la plupart des sujets du quotidien..

C'est bien ce que je t'ai dit, c'est question de prendre de la distance par rapport aux choses et gens... Quand j'avais vingt ans je portais la misère du monde sur mes épaules... Pourquoi ? parce que cela me rassurait d'être une victime du monde, parce que le monde était horrible, parce que je souffrais et que je m'identifiais à toutes les souffrances que je rencontrais... Un jour j'ai décidé de poser mes valises, j'ai décidé d'aller bien, et j'ai arrêté de porter sur mes épaules des choses qui ne me concernaient pas... Le monde ne va pas mal à cause de moi et je ne peux pas le sauver... Ce que je veux dire c'est que pour comprendre pourquoi tu t'imposes cela et comment t'en libérer, il n'y a que Toi qui peut entamer ce processus de compréhension personnel. Même si il y a de nombreuses personnes qui se chargent inutilement, elles n'ont pas toutes les mêmes histoires... Ce qui est probable c'est que cela soit lié à ton histoire personnelle. A toi de répondre à ta question : Pourquoi je porte le poids du monde ?
Moi je ne le porte pas donc pourquoi toi tu le choisis ? E je maintiens que la raison d'une personne ne sera peut être pas la même que la tienne..

Merci pour ta réponse. J'avais déjà commencé un gros travail sur moi même que j'ai arrêté récemment et je pense reprendre. Et.. j'ai 20 ans donc tu me donnes de l'espoir ! ^^

Rien que le titre me hérisse le poil
J'préfère pas lire le reste

Je te comprends tout à fait. Moi même après relecture je trouve que j'ai très mal exprimé ce que je ressentais, je suis désolé. J'ai écris ça dans un contexte où j'étais pas forcément au top de ma forme je l'avoue.

https://youtu.be/aUBzmBmP4a0

Bé non John, tu t'es bien exprimé
C'est juste que ces mots font parti de la pire phrase que j'ai entendu de toute ma vie
D'ailleurs je m'en rappelerais jusqu'à ma mort j'crois bien

Non je ne me suis pas bien exprimé, j'ai pris la première formulation qui pouvait éventuellement définir mon problème mais moi même je n'aime pas ce terme. J'ai reformulé sans utiliser cette expression et cela me convient beaucoup plus.

Oh je suis vraiment confuse que tu ais changé le titre à cause de moi  
Mais si celui ci te convient mieux ... ouf !
Je t'ai répondu

Au contraire je te remercie car ça m'a permis de reformuler pour pouvoir être mieux compris : c'est en fait mon plus gros problème.. j'ai beaucoup de mal à me faire comprendre correctement et c'est ma faute.

Comme toi, la misère du monde me saute aux yeux et m'attriste. Les infos de 20h me donnent envie de pleurer. 1 personne sur 3 dans le monde vit dans la pauvreté, c'est énorme...

Cela dit je n'ai pas envie de renier cette sensibilité. Pour devenir insensible et me donner bonne conscience ? Pour entretenir un "faux self" ? Encore une image à se construire ?
Je peux rien faire pour les enfants afghans mais je souris aux SDF, un petit rien quotidien.

J'ai un cousin qui me ressemble beaucoup coté sensibilité. Il bosse chez Oxfam internationale, son boulot c'est de fournir de l’eau potable dans des zones de catastrophe. Il va tres souvent en Afrique Il me dit que cette population, malgré la grande misère est incroyablement apaisante par sa simplicité. Ils ont une vie riche et lui il adore y aller et se démener pour les aider.

Tu peux transformer ta sensibilité en force.

Comme toi JohnL, j'ai fait une grosse dépression après mes études, pour les mêmes raisons.
Je voulais tout faire, je voulais sauver le monde, je voulais inventer des systèmes pour rendre le travail moins pénible, produire écologiquement et économiquement, faciliter le traitement de l'information avec l'informatique...pour que personne ne manque de rien, ait plus de liberté (plus de temps libre avec le même confort de vie), que tout le monde puisse savoir, que tout le monde puisse être heureux..

Un jour je me suis rendu compte que je culpabilisais pour les êtres humains qui vivront la fin de l'humanité dans plusieurs millions d'années (qui ne vivront pas aussi bien que nous)...et pour la fin de la vie sur terre...là je me suis rendu compte que j'avais un petit problème

Je me suis donc dit que :
- Je devenais complètement débile
- Ça sert à rien de voir aussi loin : chaque génération a ses problèmes, qu'on commence par gérer ceux qu'on a actuellement
- On ne peut pas changer le monde à soi tout seul
- Il faut commencer par des petites choses
- Il faut aussi s'accorder une par d'égoïsme, d'amour propre, d'amour de soi (on peut s'aimer en aimant les autres)
- On n'a qu'une vie, on va tous mourir, alors autant se faire plaisir
- Les gens ne sont pas si malheureux que ça, et les médias moi j'ai fait une croix dessus
- Ça sert à rien de se nourrir des catastrophes dans le monde si on ne peux pas agir dessus, ça détruit au point que même les choses qui sont à notre portée, on ne peux plus les faire..
- On peut faire des choses bien dans sa vie à travers son métier, et en étant heureux soi-même (ça rayonne, ça fait plaisir aux autres )
- Je me suis sorti les doigts, j'ai essayé, même avec des erreurs, voire des conneries, je me suis remis en question à chaque fois..
- J'ai comme toi dû travailler beaucoup sur l'expression et la communication avec les autres, de l'amour surtout. Le non-verbal d'abord ! Le regard (regarder dans les yeux), le corps (exprimer ce qu'on veut à travers tout son corps)...
- Et surtout aimer, aimer, aimer chaque difficulté que tu vas affronter, aimer les autres, s'aimer soi,....prendre plaisir à se donner du courage, aller de l'avant, ne pas s'enfermer dans la routine, toujours changer les habitudes..
- Pour être heureux il faut dépasser ses propres souffrances
- Il n'y a pas d'autre choix que de le faire
- Maintenant la vie est belle