C'est décousu...mais c'est déjà ça

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Message par Ayla Mer 06 Jan 2016, 15:15

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Message par Darth Lord Tiger Kalthu Mer 06 Jan 2016, 15:50

Bonne année Very Happy !!!

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Message par Ayla Ven 20 Avr 2018, 19:27

Allez...Je reprends le fil du rapiéçage.
C'est le printemps, l'énergie de croissance pointe avec la chaleur du soleil qui nous parvient enfin depuis 2 jours, cela fait un bien fou, recharge la batterie interne, et meut mon élan de créativité/création/vie.

2 ans 1/2 après mon (re)démarrage de vie, me voilà à l'ère de la socialisation...je suis dans les temps^^
Ma première année d'installation a été intense, découverte du libéral, liberté d'expression de Soi et de ses valeurs, formations en parallèle (x3). Bref, j'étais centrée à la tâche, à bon escient.

Cette année est celle de l'envol. Celle où mon activité devrait me rémunérer pleinement, en relais de l'aide au retour à l'emploi que j'avais pu négocier en démissionnant de mon fonctionnariat. Cela m'a permis de ne pas travailler pour le sou, mais oeuvrer selon mon être. Ce sentiment est précieux pour la sincérité de l'intention mise au service de mes patient(e)s.

La base, l'aire d'envol est construite, posée.
Le déploiement envisageable, pour rendre plus confortable ce tout en création, sera d'oser le groupe, les conférences...transmettre au delà d'une cellule familiale. Probablement écrire (livres, essais, pensées, digressions philosophiques...), également, pour ordonner et transmettre mes réflexions. Renforcer mon estime de moi, et élargir mes limitations.
L'élan/le besoin est là. Le support n'est pas encore matérialisé, il y a trop en même temps, avec cette transversalité et cette arborescence qui rend la lecture de la vie riche et complexe.

J'éprouve un sentiment profond de remettre de l'humanité et du sentiment au coeur de la création et de la conception d'un enfant. Mes consultations de 75 minutes laissent place à l'entièreté de la situation, et mon intention est d'apaiser au mieux le couple en vue de pouvoir faire place et accueillir avec bienveillance leur enfant. Qu'ils mettent du mieux que possible du coeur à leur ouvrage...  
Il faut du temps pour que la vie se pose, se détende, s'harmonise dans son expression. Selon où l'instant nous porte, je propose une écoute, un contact haptonomique, un aiguillage par acupuncture, un discours réflexif...tempérer la notion d'urgence, prendre le temps de vivre l'instant, remettre le symptôme somatique ou psychique dans son contexte, son environnement, soulignant ainsi la complexité du vivant.
Tenter au mieux de ne rien vouloir pour l'autre. Mettre ma personne, mon être, à son service, le temps d'un accompagnement dans une période de vie appelant à.
Accepter l'inconfort du doute, de la non-linéarité de l'instant, laisser être ce qui est, oser être dans l'instant, avec tout ce que je suis.
C'est agréable de pouvoir se sentir Soi, et de pouvoir composer avec.
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Message par Ayla Ven 20 Avr 2018, 23:49

Article https://nospensees.fr/lheritage-emotionnel-de-nos-ancetres/

Nous sommes le fruit de l’union entre un ovule et un spermatozoïde, mais également le produit de désirs, de fantasmes, de craintes et de toute une constellation d’émotions et de perceptions, qui se sont mélangées pour donner lieu à une nouvelle vie.

On parle aujourd’hui du concept de “roman familial”. Dès qu’une personne naît, elle commence à écrire une histoire avec ses actes.

Si on observe les histoires de chacun des membres de la famille, on trouve des coïncidences essentielles et des axes communs. Il semblerait que chaque individu soit un chapitre d’une histoire plus grande, qui s’est écrit tout au long des générations.

Ce que l’on hérite particulièrement des générations précédentes sont les cauchemars, les traumatismes, les expériences non abouties.

Le processus de transmission transgénérationnel est inconscient. En général, il s’agit de situations cachées ou confuses, qui provoquent de la honte ou de la peur. Les descendant-e-s des personnes qui ont souffert de traumatisme non traité portent le poids de ce manque de résolution du problème. Ils ressentent ou pressentent la présence de cette chose bizarre, qui gravite comme un poids, mais qui ne peut pas être défini.

Une arrière-grand-mère abusée sexuellement, par exemple, peut transmettre les effets de son traumatisme mais pas son contenu. Peut-être que ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières-petits-enfants ressentent l’écho d’une certaine intolérance vis à vis de la sexualité, ou une méfiance viscérale face aux membres du sexe opposé, ou une sensation de désespoir qui ne cesse jamais.

Cet héritage émotionnel peut aussi se manifester comme une maladie. La psycho-analyste française Françoise Dolto a affirmé la chose suivante : “Ce qui est tu à la première génération, la seconde le porte dans son corps”.

Tout comme il existe un “inconscient collectif”, il est évident qu’il y a un “inconscient familial”. Dans cet inconscient, résident toutes ces expériences passées sous silence, qui d’une manière ou d’une autre ont été tues car elles constituaient un tabou : suicides, avortements, maladies mentales, assassinats, faillites, abus etc. Le traumatisme a tendance à se répéter dans la seconde génération, jusqu’à ce qu’il trouve une voie pour en prendre conscience du problème et le résoudre.

Les mal êtres physiques ou émotionnels, qui semblent n’avoir aucune explication, peuvent être “un appel” pour prendre conscience de ces secrets, ou de ces vérités silencieuses, qui ne se trouvent pas dans la vie de la personne, mais dans celle de l’un de ses ancêtres.

Le chemin vers la compréhension de l’héritage émotionnel
Il est naturel que, face à des expériences traumatisantes, les gens réagissent en essayant d’oublier. Peut-être que le souvenir est trop douloureux et qu’ils pensent qu’ils ne seront pas capables de souffrir pour ensuite oublier. Ou peut-être que la situation compromet la dignité propre, comme dans le cas des abus sexuels : au lieu de se concevoir comme une victime, on ressent de la honte. Ou tout simplement, on veut éviter le jugement des autres. C’est pour cela que le fait est enterré et on considère qu’il ne faut plus en parler.

Ce type d’oubli est artificiel. En réalité, on n’oublie pas, mais on réprime le souvenir. De même, ce qui est réprimé, est tourné et retourné dans tous les sens. C’est une répétition réprimée sans fin.

Cela signifie qu’une famille qui a vécu le suicide de l’un de ses membres, le revivra probablement dans une autre génération. Si à un moment donné, la situation n’a pas été creusée et digérée, il reste un fantôme flottant dans l’air, qui réapparaîtra tôt ou tard. C’est ce qui arrive avec tous les types de traumatismes.

NB/Notes:

Article cairn : Le rôle du transgénérationnel dans le lien du couple https://www.cairn.info/revue-le-divan-familial-2007-1-page-69.htm


Nous avançons alors comme hypothèse que le lien conjugal se construit et repose sur les failles de la filiation de chacun des partenaires.

Ce qui est sans doute à l’œuvre dans la rencontre, et sur le mode le plus inconscient, ce sont les résonances des aspects transgénérationnels au sein des lignées de chaque partenaire. Le choix de vie commune avec tel ou tel partenaire s’effectue sur la collusion des aspects transgénérationnels des deux lignées.

À l’arrivée d’un enfant, le lien de couple cohabitant désormais avec le lien parental, à l’adolescence des enfants, lors du vieillissement du couple, et de certains événements de la vie familiale (incidents, accidents, psychiques ou somatiques), ces aspects transgénérationnels vont ébranler le lien de couple jusqu’à ouvrir parfois la « boîte de Pandore » (E. Granjon, 1989), faite de pactes dénégatifs, et provoquer alors une crise du couple pouvant aller à la rupture. L’évolution des cycles de la vie familiale (de la position de couple à la position couple-parentale, puis à la position de belle-famille et enfin grand-parentale) suppose un écart possible pour l’accueil du tiers (par exemple, l’enfant), donc un réaménagement de la vie du couple, un chemin à parcourir du « deux ne font qu’un » à l’ouverture sur l’avenir, sur l’autre. Or la transmission psychique transgénérationnelle, lorsqu’elle devient prévalente, lorsqu’il y a trop de « trous » dans le tissu mythique familial, empêche l’écart nécessaire pour l’accueil du tiers et bloque l’évolution de la vie familiale ; ceci entraîne des fonctionnements intra-familiaux sur le mode du collage-rupture (cf. la position narcissique paradoxale, les positions perverses narcissiques) et de grandes souffrances du groupe familial. C’est alors que le transgénérationnel est à l’œuvre dans la crise du couple qui se défait sur le mode de sa construction même, la déliaison étant au premier plan et la temporalité figée. Le couple fonctionne alors en cercle vicieux, sans issue possible, ni ensemble, ni séparé.

En conséquence, nous proposons que le socle inconscient du couple repose, ainsi que sur les failles de la filiation, sur les négatifs de la transmission.

Ceci nous amène à penser que le transgénérationnel, le fond, pour chacun de nous, donnerait le « noyau mélancolique » (cf. le noyau froid de C. Janin, 1999), en lien avec l’irreprésentable, le non élaborable, les angoisses d’effondrement, sur lequel à l’adolescence le remaniement pulsionnel est à l’origine d’un « noyau hystérique » (le noyau chaud, C. Janin, 1999), en lien avec le fonctionnement œdipien. En effet selon cet auteur :

le noyau froid se forme lors du premier temps précoce du traumatisme, qui correspond au non-respect des besoins de l’enfant et au défaut de la fonction encadrante de la mère. Nous mettons cela en relation avec les expériences du traumatisme précoce et le défaut fondamental dont parle M. Balint (1967), à propos du désaccordage, manque d’ajustement dans la relation primaire.
La relation primaire est elle-même enracinée sur le fond transgénérationnel des deux parents.

NB/Notes:

le noyau chaud : deuxième temps du traumatisme, correspond à la sexualisation du premier temps traumatique.

le troisième temps : après la puberté, le trauma paradoxal est constitué de ces deux noyaux.

C. Janin propose donc une théorie du traumatisme en trois temps.

Quand les traces creuses transgénérationnelles sont prévalentes, le noyau mélancolique envahit le moi, le clive, et, à l’adolescence, le noyau chaud et le noyau froid se trouvent alors en situation paradoxale. Parfois sous un vernis œdipien se cachent des angoisses d’abandon, d’effondrement et une pathologie narcissique. L’adolescent est en proie à des troubles graves de la personnalité : tendances suicidaires, addictions, anorexie, boulimie, faux self, persécution, hystérie décompensée, etc. La compulsion de répétition occupe la scène familiale, il y a un collage aux fonctionnements familiaux antérieurs, sans écart possible ni transformation et de ce fait une prévalence des liens narcissiques.

La thérapie permet la contenance, la reconnaissance des souffrances primaires dans un premier temps, leurs résonances dans le lien de couple, puis la « libidinalisation » du noyau mélancolique dans un deuxième temps permettant leur intégration, via la dynamique transféro-contre-transférentielle et intertransférentielle. Des fonctionnements en clivage, on s’achemine vers des fonctionnements de type plus névrotique, vers une intégration progressive.

L’approche psychanalytique groupale du couple permet un travail sur la résonance des aspects transgénérationnels dans le lien de couple (« boîte de Pandore », contenant des vécus d’effondrement, des angoisses d’abandon, des fonctionnements paradoxaux et pervers narcissiques, en défense) au sein des lignées de chaque partenaire.
La psychanalyse du couple permet un travail d’assouplissement des fonctionnements psychiques au travers des générations, avec de l’écart possible favorisant les processus d’individuation, et facilite l’accès à l’interfantasmatisation et à la transformation. Au sein du « néo-groupe », couple et thérapeute(s), via la dynamique transféro-contre-transférentielle (et intertransférentielle), une nouvelle histoire mythique se reconstruit, palliant en partie les trous des lignées et renonçant parfois à savoir, acceptant le point aveugle, une véritable mythopoïèse se trame et se développe. Ainsi le couple en s’appropriant son histoire sera plus à même de décider de son évolution, tout en respectant les individualités.

NB/Note:
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C'est décousu...mais c'est déjà ça - Page 7 Empty Digression matinale

Message par Ayla Sam 21 Avr 2018, 13:41

Je me réveille tôt..Je me souhaitais grasse mat, depuis quelques semaines, ma psyché s'active sur une sensation de rêves/tri trop dense et qui me réveille.

Je pense qu'il faut que je pose quelques cas cliniques et la réflexion qui va autour. Peut-être de là parviendrais-je à extraire ma pensée et ma réflexion. Concrétiser ma matière à penser.
Je lis suffisamment de sources diverses et variées qui valident et autorisent mon raisonnement et mon positionnement. Pour tenter de balbutier ici = pour partager une réflexion

L'épigénétique et le transgénérationel rentrent de plus en plus dans le discours et la réflexion philosophico-scientifique actuel.

Qu'est-ce-que l'épigénétique, podcast FranceInter


MEMO:



Sujets intéressants. mais qu'en fait-on, de cette réflexion?

=> va-t-on encore édicter des règles de bonne conduite en fonction de la dernière connexion neuronale du moment : l'environnement, l'activité, ...influent sur l'expression/inhibition de certains gènes. des découvertes de la sorte, les médias diffusent alors des "recettes", des injonctions à faire pour préserver sa santé....

=> où n'essaierions-nous pas, force de sagesse et d'expérience, d'arrêter de chercher à prendre le dessus sur le processus du vivant...notre néo cortex, dans sa folie, nous pousse à devenir kalife à la place du kalife...et si nous composions avec, plus simplement?
J'ai le sentiment qu'une notion a du mal à se transmettre à un grand groupe d'individus. Souvent, elle perd son sens en cours de transmission. Un peu comme le jeu du téléphone arabe. Le message final est souvent déformé et empreint des "interprétations/manque à combler" des interlocuteurs précédents.

=> transposable au vécu d'un enfant en développement.
s'agit-il de transmettre une info de manière satisfaisante pour soi, ou de manière à ce qu'elle soit intégrée/comprise par son receveur? Pourquoi et que cherche-t-on à transmettre? Est-ce pour se rassurer soi, ou pour permettre l'épanouissement et l'autonomisation d'un être, dont on est (co)-créateur et responsable?

Contrairement à une peinture, la conception est une co-création qui donne existence à un univers autonome et créateur lui-même.

=> Transposable à nos progrès en IA actuelle, et craintes autour de son essor...Transposable à nos instances de pouvoir qui ne misent pas leur investissement sur l'émancipation et l'éducation propre de l'individu, mais sur la gestion des masses/foules qui perdent leur notion d'individualité.
Un individu libre de penser et de se positionner, si l'on n'est pas en accord avec ses actes ou valeurs profondes, peut devenir une menace, un élément de remise en question/de confrontation.
Dans les guerres et dictatures, les savants et intellectuels sont souvent en ligne de mire. Tuer la connaissance, tuer la créativité. La réflexion permet le raisonnement, donc le positionnement, donc l'acte conscient, réfléchi, et adapté à assouvir son désir initial. Si l'on ne pense pas, on devient docile et malléable pour une société (je vois la société comme une grande famille...).
Mais une pensée non rattachée à son affect et senti inhérent, dont elle émane, peut devenir une barrière à celui-ci. Elle peut valider l'expression/la présence d'un sentiment, ou au contraire l'inhiber/le distordre s'il est trop inconfortable à assimiler (jusqu'à la somatisation). De là découle des actes adéquats, ou pas selon le traitement de l'information par l'instance logique et corticale. Sans réflexion, la sensation non/mal analysée par le cerveau conduit à une réaction plus qu'un acte, émanant plus du système limbique, je présume, que de la voie corticale plus lente.

Equation de transmission au devenir adulte: "Qu'ai-je reçu? Que veux-je transmettre?" cf

Oser me positionner. Au sein de ma famille. Et maintenant au-delà, pour la dépasser et entrer dans le monde, avec ma singularité. Malgré le manque interne de confiance et de sécurité interne que j'aurai souhaité recevoir à mon arrivée (accueillie, entendue, et légitimée, reconnue). On ne m'a pas donné confiance et donné une étiquette "d'opposante". J'y vais quand même. Pour dépasser cet enfermement dans une dynamique antagoniste. A attendre et espérer sans cesse, j'en ai le sentiment écoeurant de grappiller un dû indu. Je souhaite partager et étayer des réflexions humaines. Aller là où je peux être entendue, différemment. Sur un mode synergique plus qu'antagoniste.
Le sentiment que ma parole et point de vue dérange le système qui m'a permis de croître, est un frein à mon émancipation. Sortir de ce schéma de répétition n'a pas été mince affaire.
J'ai beaucoup de matière et pensées à extraire. Le livre risque d'être un bon format. Pour exprimer tout ce que je ne me suis pas autorisée jusque là. Maintenant que la pelote est moins nouée, je devrais pouvoir broder un peu.

Une pensée/idée peut être rattachée à un affect, ou cantonnée dans un circuit de logique et raisonnement "coupé du sentiment" (exemple: la langue de bois).

Ecriture en complexe: information transmise + affect et raisonnement qui ont conduit à.. généralement, l'écriture est orientée sur l'un ou l'autre mode. Transmettre l'idée, et le mouvement de matière qui la produit. Manière d'être, manière de vivre. Manière de transmettre.

Rajout:
"Etre parent, c'est créer du jeu, et proposer des défis adaptés."
"Y'a pas d'instinct maternel. Y'a un sentiment maternel. Pas pour toutes."
"Si l'on se donnait vraiment la peine de réfléchir, et les savoirs sont vraiment là, sur cette prévention qu'est le "bon accueil", on aurait des résultats formidables. Parce que, Une intelligence, ça s'allume ou ça s'éteint avec la vie affective. C'est pas les intelligences cognitives qui font la qualité d'un homme, c'est la façon dont il tricote les idées pour fabriquer de la pensée. C'est très sous-tendu par la vie affective"
"Accoucher, c'est transmettre la survie, techniquement parlant. Donner la vie, c'est une histoire de lien et d'amour. Comment l'humaniser?"
"Pour les familles monoparentales, il est important de créer une groupe de gens, une famille de coeur, autour de l'enfant, qui partage, échange, se respecte,et avec qui on peut échanger. Eviter le ping-pong à deux. Un seul adulte ne suffit pas à nourrir un enfant."
"L'équation de transmission, c'est le questionnement sur le choix de transmettre ce qu'on a reçu. Ce qu'on garde, ou pas. Petit, on ne peut pas résoudre l'équation seul. => devenir adulte s'éprouve par l'approche consciente, cohérente, réfléchie la plus satisfaisante possible de soi à soi et de soi et aux systémiques auxquelles on appartient, de cette équation infinie...
On reçoit de grands maîtres, puis on transmet. Les fées ne donnent pas, elle prêtent. Transmettre, c'est donner sens à une vie.
Se questionner sur ce que l'on a reçu, et ce que l'on transmet, (et de quelle manière), c'est la moindre des politesses."


a développer:

l’imbroglio famille-société, confusion/glissement des rôles...flagrant à ses deux extrêmes, naissance et fin de vie.
=> vision sage-femme : non-sens, au nom de la sécurité, on en détruit l'humanité. au nom de l'effectivité, on formate et banalise le sentiment humain. l'humain se perd en route.
analyse dynamique: morcelant, reducteur, aliénant, somatisant, stressant. Réponse qui amplifie au lieu de réduire le trouble par sa manière d'être mise en oeuvre, aliénant/deshumanisant l'individu qui la reçoit. On infantilise au lieu d'accompagner à la parentalité. On cadre au lieu de contenir. On effraie au lieu de rassurer. On agit au lieu d'observer et temporiser. On anticipe le vivant, ce qui le freine et l'artifice complètement. Très mauvais en vision long-terme.

sensation contemporaine de l'entre deux:
Nous sommes au siècle de la schizophrénie. Le XXeme siecle fut l'ère des hystériques et dépressifs : conversion hystérique par interdit de penser, crises cathartique par impossibilité de raisonner, extinction de la vie psychique et affective si épuisement ressources internes. COUVERCLE
Le XXIeme appartient plus à l'ère des border-line et des schizophrénes.  FACADE TROMPE OEIL face a EMERGENCE INDIVIDU
La suite logique serait la psychose et le repli autistique... Oh...Mais on n'est pas en pleine recrudescence d'autistes et de fanatiques? FOLIE
HP, évolution/élévation des consciences => voie résiliente? GENIE CREATIF

Je propose:
cette réflexion, poser un regard large, pour contribuer à ma manière à cette élévation. Concrètement, c'est via l'essor de mon activité professionnelle que je me déploie. Sortir de la situation de front où je me suis sentie "prise dedans à contribuer malgré ma conscience à des situations terribles humainement parlant", donner une vision complémentaire et plus large sur le même évènement afin de permettre d'autres possibles au déploiement humain initié à cet instant. Me représenter et agir au monde d'une manière cohérente et adéquat à mes valeurs humaines.  
Sensibiliser à l'élargissement des consciences et à cette double perspective dans le raisonnement familial, politique, systémique.

Bon, je poste et vais laisser décanter...


Dernière édition par Ayla le Dim 22 Avr 2018, 13:03, édité 4 fois
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Message par Ayla Dim 22 Avr 2018, 10:42

Qui soigne-t-on? Pourquoi et pour qui soigne-t-on? C'est quoi soigner?
Ce sont des questions fondamentales

SOIGNER (Petit Larousse 2017)
- S'occuper du bien-être de quelqu'un, être attentif à prévenir ses désirs, à lui faire plaisir : Soigner ses invités. Soigner ses relations.
- S'occuper avec soin de quelque chose, être attentif à son bon état, à son aspect, à sa propreté ou à son bon fonctionnement : Soigner sa tenue. Soigner son jardin.
- Procurer les soins nécessaires à la guérison, à l'amélioration de la santé de quelqu'un, d'un animal : Soigner un blessé.
- Essayer de faire disparaître une maladie, de l'éliminer par des soins, des remèdes : Soigner son rhume.
- Être attentif à faire quelque chose et à le présenter au mieux : Soigner sa prononciation.

EDUQUER (Petit Larousse 2017)
- Former quelqu'un en développant et en épanouissant sa personnalité.
- Développer une aptitude par des exercices appropriés : Éduquer la volonté.
- Développer chez quelqu'un, un groupe, certaines aptitudes, certaines connaissances, une forme de culture : Éduquer le téléspectateur par des émissions scientifiques.
- Faire acquérir à quelqu'un les usages de la société : Où t'a-t-on éduqué pour parler de cette façon ?

TRANSMETTRE (Petit Larousse 2017)
- Faire passer quelque chose de quelqu'un à quelqu'un d'autre par une voie légale : Transmettre une propriété au nouvel acquéreur.
         Synonyme : transférer  /  Contraire : hériter
- Déléguer un pouvoir, le passer à un successeur en cessant soi-même une fonction.
- Faire passer un objet à quelqu'un, lui faire une passe : Ailier qui transmet le ballon à l'avant-centre.
         Synonymes : adresser, passer
- Faire passer quelque chose à ceux qui viennent ensuite, à ses descendants, à la postérité : Transmettre un usage à ses enfants.
         Synonymes : laisser, léguer
- Communiquer quelque chose à quelqu'un après l'avoir reçu : J'ai un message à transmettre.
         Synonymes : déléguer, propager, transférer
- Faire parvenir un phénomène d'un lieu à un autre : L'air transmet les sons.
         Synonyme : propager
- Faire passer une maladie d'un organisme dans un autre.

Notions applicables au sein et à la fonction d'une famille, comme d'une société.
C'est dans l'articulation de ces trois notions, soigner/éduquer/transmettre qu'il y a une couille dans le potage. Qu'il y a comme un hic entre la théorie et la pratique.  

reflexion famille/société, article les fonctions de la famille:

Bon, y'a la matière source. C'est chouette ce blog. Pour articuler et ordonner ses pensées. De savoir que je peux être lue me donne un "interlocuteur potentiel à facettes multiples", ce qui me permet de délier mon raisonnement interne. Le structurer, l'étayer, puis l'épurer pour qu'il devienne digeste...(là, je suis en phase indigeste en train d'être assimilé)
Je pose mes sources pour m'autoriser à penser/arguer/développer ensuite. Poser les fondations pour digresser plus en avant.
Faire un patch work de toutes ces réflexions, à partir de là où je suis. Avant tout pour ma sérénité interne.

Une pause, avant retour à la  libre prose. => je me pose cette consigne: penser sans citer pour faire émerger mes idées constructives...


Dernière édition par Ayla le Dim 22 Avr 2018, 14:24, édité 5 fois
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Message par Darth Lord Tiger Kalthu Dim 22 Avr 2018, 11:25

(Je vais suivre tes réflexions sur l'épigénétique - si tu comptes aller plus loin - en tant que préhistorien ça me passionne de voir l'utilisation ailleurs Wink ).

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Message par Ayla Dim 22 Avr 2018, 11:30

c'est pas tant ailleurs que contemporainement^^
De la même manière, de voir comment ces connaissances se greffent à celles déjà glanées par les préhistoriens en amont, je suis preneuse (un ou deux liens d'articles, je suis preneuse^^)

NB: que c'est Agréable!! de ne pas être interrompue dans mes réflexions. ZC est un lieu rare en son genre pour cela!! Les retours et rebonds sont soutenants, nourrissants, porteurs, ouvrants...
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Message par Ayla Mar 24 Avr 2018, 22:20

Bon, donc j'en suis là dans mes réflexions. Place à ma verve, now. Mon analyse, mon positionnement, mes actes, mes projets.

Cela m'éloigne +++ de ma formation et position initiale de sage-femme de salle de naissance et suites de couches hospitalière.
Je me suis dit, quand j'ai atterri dans cette voie suite au concours de médecine (à la base, je visais neuro-chir ou psychiatre) et découvert ce métier, que c'était encore mieux d'être à la source, plutôt que de tendre à contenir/démêler les troubles installés quelques décennies plus tard...
J'ai été interpellée, tout du long de mes 4 années d'études, par l'ambiance et atmosphère maltraitante prégnante, entre professionnels, envers certaines patientes, certains couples, certains étudiants. Au nom du stress et de la peur, et de l'urgence et de la sécurité, le comportement de l'Homme peut devenir inhumain et incohérent/absurde, méchant et obtus. Etudiante, il fallait se plier à l'atmosphère et subir, diplômée, j'ai pu exercer dans mon humanité, mes valeurs, mes stress et mes doutes, c'est-à-dire en agissant/réagissant bien moins souvent que les nombreux professionnels emplis de stress et de peurs dégagent dans la salle et sur la patiente, en surenchère à son stress et sa détresse initiale. Comme si on jette un verre d'huile sur un feu...j'ai porté lourd sur mes épaules, car j'étais en permanence hors clou "médico-légal", mais mon expérience m'a plutôt confortée dans ma bonne pratique obstétricale, moyennant grosse pression/interne. Je me sais aujourd'hui bonne urgentiste, contrairement à beaucoup de professionnels que j'ai vu réagir de manière délétère en situation d'urgence. Mais je n'aime pas du tout ça.  
Mieux vaut prévenir que guérir. Rajouter un vécu traumatique à une situation dramatique, cela n'est pas possible.
L'erreur, et l'horreur, sont humaines. Ce n'est pas ça que je remet en question. C'est la non-remise en question, la non-élaboration qui s'ensuit sous couvert de réunionites, contrôle qualités, protocoles...
Certes, rationnellement, cela peut être profitable. En théorie. En pratique, c'est le hic. Le corps médical est en souffrance. Il est sourd à la souffrance humaine de ses patients.



Il y a une lacune énorme. Le relationnel et comportement humain, la manière de soigner, n'est, pas discutable. Cela agite ou fait fuir les foules.
C'est une question d'ego, et d'efficacité vu par la rentabilité d'une structure et ses statistiques sanitaires.
Cela fait une décennie que cela brasse de l'air (de quoi bientôt faire un cyclone, si ça dure à ce rythme!), politiquement parlant. Faites ce que je dis, pas ce que je fais...C'est insupportable. Et terrible.

J'ai exercé 5 ans dans une structure hospitalière, puis le "qui ne dit mot consent" à pris le dessus. Cela m'est devenu insupportable et intolérable de participer contre mon gré à des prises en charge denuées de toute humanité. Dénigrant pour mon travail, comme pour les personnes accompagnées. Insoutenable de sentir l'impossibilité, au coeur de l'horrible, de pouvoir faire bouger quoi que ce soit. Les maltraitants ont pignon sur rue, et on se retrouve pris en otage au coeur d'un joyeux bordel.
Pendant que j'esquivais tant bien que mal l'étiquette sociétale de "dépressive, faible, fragile, border-line...en arrêt longue durée pour pétage de câble en contention extrême", j'ai démarré mes formations complémentaires. Ecole de psycho en premier temps, puis formation en haptonomie péri-natale, puis DIU d'acupuncture obstétricale.
Sans cet instinct, j'en serai peut-être restée à mes souffrances. Mais...

Ces années m'ont permis de m'enrichir. De grandir. De réaliser les résonances du système actuel avec mes déboires d'enfance. De trouver une autre voie que la répétition enrayante. De m'affirmer, et me positionner, surtout. Pour ne plus subir mes sensations, ni mes réflexions. Faire et vivre avec. M'ouvrir au monde en l'état. Composer avec.


J'ose proposer ce qui me semble pertinent.
Cela me semble très cohérent dans le décor actuel.
Par contre, je me sens seule.
D'où mon élan de continuer à avancer. De me déployer, de m'exprimer. De proposer. Dans le grand bain.

C'est paradoxal à souhait. Ce sentiment profond de solitude, d'unité perdue à l'instant (salvatrice, surprenante, ou traumatique selon les histoires de chacun) de la naissance, qui nous maintient en dépendance pendant nos premières années de vie. On est dépendant du nid dont on devra s'émanciper un jour. S'il ne nous sécurise pas suffisamment, il n'est pas facile de prendre l'envol, ou alors on le prend pour fuir le pire, et crainte de côtoyer le reste du monde.
S'il nous comble trop, on n'en sort jamais et restons à l'état d'oisillons.


Il est plus difficile de se détacher d'un lien qui ne nous a pas suffisamment satisfait que d'une personne avec laquelle on a partagé des moments de joie profonde. Plus difficile de renoncer à ce que l'on a pas eu, d'autant plus si c'était un dû. Faire avec la maldonne plutôt que de demander/réclamer/bouder nouvelle donne....

J'en arrive à mon expérience. J'ai trouvé depuis 3 ans bientôt le cadre qui me permet de m'affirmer et de me proposer.
On me consulte principalement en complémentarité d'un suivi médical de grossesse, ou de démarches médicales de PMA, de post-cancéro, d'infertilité, de grossesses non désirées, de burn-out, de troubles périnéaux...
On vient me consulter pour le "plus"/"différent" que je peux offrir. J'ai donc quartier libre.

J'accueille avec l'angle de vue le plus large/ouvert possible. Je laisse la personne se présenter, se dérouler, se délier devant mon écoute non-interruptive. Je prends les informations, j'entends les associations d'idées, la mélodie interne de la personne. Avant-tout. Avant de vouloir faire quoi que ce soit, d'abord, sentir. M'imprégner. Prendre le temps. Redonner le temps à la personne d'être elle-même. Elargir l'angle de vue pour amoindrir le symptôme, dans son vécu ou dans son expression. Remettre dans le contexte, dans la temporalité, dans la complexité des facteurs influençant le vivant. Laisser émerger l'information/la sensation qui peut être pertinente pour le patient. Oser l'authenticité dans toute sa complexité.
Ne pas "vouloir pour", mais "permettre de".

Tout cela m'a été possible moyennant courage, force d'intention animée par de la rage de survie, jusque accéder à la hauteur suffisante pour m'individu(alis)er.

Quel prendre soin transmet-on par nos paroles et nos actes à des parents tout aussi fraîchement sortis de l'oeuf que leur nouveau-né?
Nous (le Corps Médical) effrayons les peurs avec lesquelles ils démarrent légitimement leur projet de création de vie, nous oppressons, à chercher la tare, le hors courbe, l'élément biochimique qui va bien finir par se matérialiser à force de le vouloir, et qui va valider ce sentiment normal à cet instant. Tout du long le suivi médical cherche, contrôle, explore de plus en plus loin, puis pressons ou freinant le tempo propre de la danse de la vie. Nous ne rassurons pas par cette manière de faire. Nous culpabilisons, nous infantilisons. La société s'immisce dans la procréation ici. Meme en deça (pma, gpa, clonage...). L'enfant né, ouf, la mère reprend ses responsabilités. Enfin... seulement à la sortie de son séjour suite de couche (qui se raccourcit pour raisons économiques ces derniers temps...a ce propos, la durée de séjour devrait être adapté à chaque famille, pas pensée en fonction de la naissance voie basse/césarienne). Le séjour est donc axé sur le gavage, la courbe de poids, l'éviction de jaunisse, de risque infectieux, tout ce qui pourrait être incombé à la bonne mère. En l'oubliant sur le terrain. Humainement parlant. Tout est morcelé de A à Z. Selon la force interne de chaque mère, l'expérience de la naissance sera éprouvant au mieux, traumatique, ou en tout cas peu fondateur sur l'accompagnement humain de cette accession au statut de parent.
Et à partir de son retour à la maison, les parents se retrouvent garants, responsables, du moindre fait et geste de leur bambin. Les consultations, et aides autour de l'enfance qui se déploieront ensuite seront très souvent dans une atmosphère de jugement/culpabilité validation/reproche. Affectivement, ils n'ont que le moule familial, et les lectures/recherches/consultations pour/s'ils se questionnent sur leur équation de transmission.
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C'est décousu...mais c'est déjà ça - Page 7 Empty Re: C'est décousu...mais c'est déjà ça

Message par Ayla Dim 29 Avr 2018, 13:32

1. B.
B. a xx ans. Blonde, yeux clairs, silhouette harmonieuse, teint clair, regard réflexif permanent, pensif dans le fond, inquiet quelque part, doux par ailleurs, fort, présent.

Je la rencontre pour un accompagnement à 5 1/2 mois de grossesse (25SA) de son deuxième garçon à naître. Nous sommes fin avril. Sa demande (sub)consciente semble être de proposer une naissance affective, un accueil sécurisant et doux pour cet enfant à naître, et se passer de péridurale. Elle est en congé maternité depuis une quinzaine de jours, et n’a pas encore eu le temps de « se poser ».

Sage-femme libérale, associée à F., même génération, 2 enfants, naissance « orgastique » et affective pour sa dernière. B. admire F. et se préoccupe / culpabilise de ne pas pouvoir offrir autant à elle et son enfant.

Quand on questionne B. sur ses origines, l’ambiance familiale est dense, étayée, explorée et en cours de réflexion. Les ¾ du temps de cette rencontre lui seront consacré.

Originaire de XXXX (importance de la Distance ou nom/sonorité?). Ses parents, agriculteurs, ont divorcé à ses 18 ans. Suite au départ « impulsif » de la mère de B. pour un homme, peu apprécié par B. et ses sœurs, leur père s’est retrouvé brutalement seul et a conservé l’activité agricole. B. l’évoque avec une tristesse « pour lui » dans le fond.

La mère de B. n’est pas restée avec cet homme. Elle aurait fait une TS.

On entend dans le sous-discours un rapport conflictuel/tendu à sa mère. « Etouffante ». Communication « pas facile ».

L’année du divorce de ses parents, B., aînée de deux sœurs, était dans sa première année hors du « nid familial », en 1ere année de médecine.
Concernant ses sœurs, B. en parle spontanément. M., 20 ans, étude d’institutrice, et S., « dans la mode ».
B. et M. semblent avoir échangé et cherché à « comprendre » certains faits/ressentis. Notion de copartage de connaissances, co-transmission, réflexion de transmission…
M. est phobique des restaus en groupe. Elle a confié à B. une reviviscence sensorielle vécue lors d’une séance de kinésiologie : dans les années 1800, elle se voit commettre un infanticide, ressent le sentiment de « noyer un bébé ».

Quand je questionne le lien à sa mère, elle arrive avec un chapelet d’autres aïeules…

La grand-mère de B. a failli perdre la vie en donnant naissance à la mère de B. (détails ?) .
Elle a eu deux autres filles. Une est morte à 3 semaines de vie (quel rang ds la fratrie ?), d’une maladie bleue ou d’une jaunisse, en tout cas d’une cause colorée même si subite, chez les grands-parents, ou la tante, cela reste flou. Elle s’appelait N. (Le sujet reste sensible pour la grand-mère de B.. Elle a réagi en rejet vif quand sa fille est venue la questionner suite à la demande de B. lors de sa première grossesse.)
En plus de ses enfants, elle a « élevé » de nombreux enfants de la DASS.

La mère de B. a donc failli perdre sa mère à la naissance, a perdu une sœur, avant ou après sa naissance, d’une maladie colorée, et a du partager sa mère avec plein d’enfants dont ce n’était pas la leur.
Adulte, elle a donné naissances à 3 filles, sans jamais oser la voie basse. Une césarienne programmée pour « bassin vicié ( ?)+gros bébé » pour chacune. Sous anesthésie générale pour B. et M., sous rachi-anesthésie pour S.
B. mentionne la difficulté pour sa mère de la reconnaître à la naissance.
(Pas d’accompagnement, pas de présence maternelle lors du grand passage. Pas de prise de risque, pas de reviviscence de sa propre naissance, donc, B. recupère quelque part le vécu de la grand-mère au dessus, peur de sa mère ou de sa grand-mère, mais de ce temps la).
La tante de B. a donné naissance à deux filles. Un accouchement nécessitant forceps, un par césarienne. Et a adopté un troisième enfant. (fille ?)

Toutes ces informations arrivent très spontanément. Il y a donc du monde aux présentations, que de filles/femmes présentes dans cette lignée, et plein d’enfants sans parents recueillis (accueillis ??), et un souvenir d’infanticide engrammé et ravivé par une séance de kinésiologie…

On arrive enfin à elle, son histoire.
B., avec C. son compagnon, fait des mecs. Elle éprouve un sentiment de soulagement à l’annonce du sexe de son enfant. Les deux fois.  Nouveauté dans sa lignée depuis ??


En 2015, en 5 mois de proposition d’accueil, N. est conçu. B. se souvient d’une grossesse « confortable » Jusque 7 mois de grossesse. Durant une séance d’accompagnement haptonomique, où B. était invitée à descendre dans sa base (assis, accueil dans giron du père ou du thérapeute), elle prend conscience et se retrouve confrontée à une « angoisse maternelle ».  un suivi psy lui est proposé, qu'elle décline. Elle a consulté 3 fois pour de l'acupuncture pour pallier à ces angoisses maternelles.
Aux alentours du terme, le travail démarre spontanément, la phase de latence dure une douzaine d’heure, et la phase active sera franchie par la pose d’une péridurale, permettant le relâchement juste suffisant pour une avancée lente et progressive. Il faudra deux heures après l’ouverture complète du col pour que N. s’engage dans le bassin de B. Il lui faudra le pousser avec force, courage, et conviction pour lui faire franchir le pincement/rétrécissement du passage aux épines sciatiques. Ils l’ont fait !!
Elle a pu parce qu’elle était anesthésiée. Sensations atténuées, passage en force et souvenirs comprimés pour passer. B. a donné tout ce qu’elle a pu pour faire passer son fils par ce « trou noir », sentiment qu’elle conserve et éprouvera de cette sphère de naissance, durant cette séance de rencontre haptonomique.
Vaillants, courageux, braves, conquérants, résilients. Il a pu parce qu’il était soutenu. Elle a pu parce qu’il était présent. Malgré sa lignée, conjuguée du gabarit de N. annoncé 4500g durant la grossesse (il sera 600g plus léger que prévu…influence subconsciente de l’histoire de B. sur l’estimation à la hausse de plus de 10% de l’échographiste ?).  
Fierté et culpabilité mélangée/sous-jacente dans son être-mère et être-femme. J’accompagne à la reconnaissance et conscientisation du traumatique plutôt qu’à son déni ou son évitement.
N. a du avoir le sentiment de peur que j’ai entraperçu ensuite. B. parle de lui comme un nouveau-né hypertonique, en tonus de vigilance exacerbé, exprimant beaucoup de pleurs dans les jours suivants sa naissance, et nécessitant beaucoup d’être porté pour se rassurer. Et aujourd’hui ?

Contemporainement, à 4 mois de vie extra-utérine de N., la mère de B. développe un lymphome dans son ventre. (détachement forcé de sa fille, s’attaque elle ayant moins prise sur elle ?)

(…) a combler

Aux alentour des 1 an ½ de N., ils se questionnent sur leur souhait d’un deuxième. Deux mois leur sont suffisants pour se sentir prêt à accueillir un deuxième enfant. Il mettra deux mois à prendre place.

Dynamiquement, dans sa corporalité exprimée, et par mes sentiments de contre-transfert, il y a de la force, du courage, de l’intelligence, de la réflexion, de l’intuition, du ressenti cogité. Son regard est particulièrement cogitatif sur sa proprioception et l’accès à elle-même. Sa comparaison à son associée, F. laisse entendre la pression qu’elle se met/ressent lors de leur partage de vécu. B. semble se culpabiliser de ne pas avoir pu « faire aussi bien » que F. dans la gestion et l’accompagnement de la naissance de son aîné. Cela résonne particulièrement à mes oreilles. Transfert de ?? comment F l’entend-elle ? comment la mère de B. l’entend-elle?

B. souligne capacité de C. à entrer en contact et dans la profondeur, avec ses enfants. S’appuyer sur lui ; sa fonction tendre masculine pour lui permettre de trouver et attendrir également son intime, et tendresse paternelle pour adoucir et éclaircir « le tunnel » pour son fils.  

Je propose, instinctivement, de clôturer la séance par une prise de contact psycho-thymo-tactile douce, et proposer un centrage. Lors de mon invitation à son genou gauche à ouvrir sa hanche, qui s’est interrogée à ma demande, j’ai alors, pour clarifier la sensation d’invitation, proposé une invitation au poignet à souligné verbalement pour que la sensation parvienne à sa conscience. L’instant où le regard s’est éclairé de la compréhension/connexion établie, l’ouverture et la descente dans sa base, tout en étant acceptée, a laissé resurgir un fort engramme. Le regard de B. exprime de la peur/sidération/incompréhension, des larmes coulent. Je l’accompagne et reste présente le temps de l’éclosion de l’engramme. Sous mes mains, la hanche gauche s’étale et dissipe son coussin de Qi.  
Les quelques mots posés spontanément suite à cet instant témoignent du sentiment de sa base. L’engramme éprouvé pour la première fois consciemment est une sensation de « trou noir ». Force de courage, force, soutien, et persévérance, elle est parvenu à « faire passer » N. dans ce trou noir trans-générationnel, dans lequel aucune fille ne parvient à passer sans heurt. (trou noir : puit)
Suite à cela, B. se sent soulagée, plus légère. Elle a accès à sa base, avec son fils. Le sentiment de sa base en fin de rencontre est confortable. L’image de « nuage dans le trou noir » reflète le moelleux/cotonneux éprouvé.

Notre deuxième rencontre, 1 semaine plus tard. Le sentiment de sa base est resté présent, sans pour autant avoir pu retrouver autant d’espace que lors de la séance précédente.
B. m’évoque à nouveau ce sentiment de « trou noir » également. Elle souligne une différence d’avec sa pratique de yoga. Comme si, via le yoga, la pensée allait de la conscience du cerveau vers la base, alors qu’en approche hapto, le senti part de la base et monte à la conscience. Avec le yoga, elle n’avait jamais pu aller aussi bas, comme ça. Avec l’hapto, la sensation est venue d’ « en bas », et est « montée » jusque elle.

Elle semble toujours contrariée/culpabilisée/gênée vis-à-vis de son associée. Je souligne à nouveau le côté traumatique engrammé dans sa base. Le reconnait et le légitime. Ne pas chercher à ne pas avoir de cicatrice si on en a une. Cela reviendrait à renier/dénier son expérience.

Nous parlons moins longuement en face-à-face et entrons en contact psycho-thymo-tactile pour le reste de la séance. L’être ensemble avec elle est ok. Avec son enfant, il ne s’est pas encore clairement présenté, mais il est présent.

B. m’évoque le fait que C. son compagnon peut rencontrer son enfant bien plus bas depuis la séance précédente. Je propose qu’il nous rejoigne par la suite aux séances. Elle n’est pas contre, mais ce n’était pas clair non plus. Intégrer, valider, conforter sa présence pour soutenir B. et son fils.
Elle est dans un grand tonus de vulnérabilité lorsqu’elle s’installe. Après une prise de contact au giron, puis un balan des pieds-à-la-tête, je lui propose un modelage. Elle se détend, et il fait sentir son contentement par une belle vibration frétillante très à propos dans l’échange.
A nouveau à la proposition du centrage, lors de l’invitation à la hanche gauche de s’ouvrir tendrement, B. fut prise d’une montée de larmes et de peur/incompréhension/larmes alors que son bassin, puis elle et son enfant, visitaient/exploraient cet espace, soutenus par le creux de mes mains intentionnellement tendre. Cette fois-ci, elle a pu accepter le geste et l’ouverture malgré l’intensité et l’incompréhension, pour le moment, de cet affect. Venir un instant, avant d’être à nouveau prise de peur et remonter avec lui. Je lui souligne son sentiment maternel pour l’inviter près de son cœur.
Elle finit la séance soulagée. Malgré ses questionnements.
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