"L'anti-procrastination"
+4
..............
boubouklet
Simao
Mélanie
8 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Difficultés zébresques
Page 1 sur 1
Vous connaissez ?
"L'anti-procrastination"
Je baptise du nom d'anti-procrastination, sans doute de manière abusive mais tant pis, cette espèce de culpabilité du rien faire, de natura horret vacuum, qui pousse à vouloir "remplir sa vie", "remplir le temps".
Cela se manifeste par une conscience aiguë (excessive ?) que le temps est compté, et qu'il faut en faire quelque chose de productif, ou de créatif. Qu'il ne faut pas le laisser s'écouler à ne rien faire. Ce n'est pas le sain dynamisme d'une personne responsable et pleine de projets. C'est une espèce d'état fiévreux qui ne cesse de ressasser qu'il y aurait tant et tant de belles choses à faire, mille cathédrales à la fois où il serait bon d'aller tailler des pierres et monter des murs. Qui se donne le vertige devant le nombre de ces cathédrales, qui construit frénétiquement un grand morceau de l'une, fonce vers l'autre, et se désole d'abandonner les autres. C'est le scanneur où en plus, serait activée une option "tu haïras le repos, tu le haïras comme ta propre impuissance, et toujours tu le désireras dans ton épuisement, mais jamais n'oseras te l'octroyer".
Cela consiste en quelque sorte à être obsédé par le voyant rouge du réservoir de Temps au point de refuser de croire le voyant rouge de la batterie.
Chaque soir, je rentre du travail, qui a été anxiogène. Je vois que j'ai Tant d'heures devant moi, et ensuite, le sommeil et puis le retour au travail le lendemain : mais que vais-je donc faire de ces Tant d'heures ? Pas question de n'en rien faire : il faut quelque chose de riche à insérer entre les deux tranches d'angoisse et d'ennui !
Le repos ? Jamais ! car jamais on n'a assez de temps pour le consommer pour Rien !
Si j'avais un mois devant moi, peut-être j'oserais. Et encore !
Ce soir, cela m'a valu de me lancer à peindre alors que je m'écroule de fatigue. Résultat : une feuille gâchée, colère et dépit. Pourtant, j'ai envie de peindre. D'écrire aussi. Mais je n'ai pas la force et je ne peux pas l'accepter. Je ne peux pas me résoudre à ne rien faire : c'est mal, ça passe le temps pour que dalle, et c'est mortellement ennuyeux ! ça tombe bien : je touche une extrémité de ce système, ce qui me permet d'en parler.
ça vous cause, cette obsession de "faire quelque chose de bien du temps" ?
Cela se manifeste par une conscience aiguë (excessive ?) que le temps est compté, et qu'il faut en faire quelque chose de productif, ou de créatif. Qu'il ne faut pas le laisser s'écouler à ne rien faire. Ce n'est pas le sain dynamisme d'une personne responsable et pleine de projets. C'est une espèce d'état fiévreux qui ne cesse de ressasser qu'il y aurait tant et tant de belles choses à faire, mille cathédrales à la fois où il serait bon d'aller tailler des pierres et monter des murs. Qui se donne le vertige devant le nombre de ces cathédrales, qui construit frénétiquement un grand morceau de l'une, fonce vers l'autre, et se désole d'abandonner les autres. C'est le scanneur où en plus, serait activée une option "tu haïras le repos, tu le haïras comme ta propre impuissance, et toujours tu le désireras dans ton épuisement, mais jamais n'oseras te l'octroyer".
Cela consiste en quelque sorte à être obsédé par le voyant rouge du réservoir de Temps au point de refuser de croire le voyant rouge de la batterie.
Chaque soir, je rentre du travail, qui a été anxiogène. Je vois que j'ai Tant d'heures devant moi, et ensuite, le sommeil et puis le retour au travail le lendemain : mais que vais-je donc faire de ces Tant d'heures ? Pas question de n'en rien faire : il faut quelque chose de riche à insérer entre les deux tranches d'angoisse et d'ennui !
Le repos ? Jamais ! car jamais on n'a assez de temps pour le consommer pour Rien !
Si j'avais un mois devant moi, peut-être j'oserais. Et encore !
Ce soir, cela m'a valu de me lancer à peindre alors que je m'écroule de fatigue. Résultat : une feuille gâchée, colère et dépit. Pourtant, j'ai envie de peindre. D'écrire aussi. Mais je n'ai pas la force et je ne peux pas l'accepter. Je ne peux pas me résoudre à ne rien faire : c'est mal, ça passe le temps pour que dalle, et c'est mortellement ennuyeux ! ça tombe bien : je touche une extrémité de ce système, ce qui me permet d'en parler.
ça vous cause, cette obsession de "faire quelque chose de bien du temps" ?
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
peut être une peur de la mort ? histoire de remplir le vide?
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: "L'anti-procrastination"
« Le fer se rouille, faute de s'en servir, l'eau stagnante perd de sa pureté et se glace par le froid. De même, l'inaction sape la vigueur de l'esprit »
Leonardo Da Vinci
Peut-être cette peur-ci, inconsciente.
Leonardo Da Vinci
Peut-être cette peur-ci, inconsciente.
Simao- Messages : 203
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 40
Localisation : Near of Paris
Re: "L'anti-procrastination"
Plume d'eau rayée a écrit:....Ce soir, cela m'a valu de me lancer à peindre alors que je m'écroule de fatigue. Résultat : une feuille gâchée, colère et dépit. Pourtant, j'ai envie de peindre. D'écrire aussi. Mais je n'ai pas la force et je ne peux pas l'accepter. Je ne peux pas me résoudre à ne rien faire : c'est mal, ça passe le temps pour que dalle, et c'est mortellement ennuyeux ! ça tombe bien : je touche une extrémité de ce système, ce qui me permet d'en parler.
La procrastination ou l'art de remettre au lendemain est particulièrement exprimé chez moi.
Je m'explique (d'ou le dernier choix dans le sondage, cherchez pas ça pouvait être que moi.
Dans mon taff, dés qu'une personne a un problème je me précipite pour le solutionner, pour l'aider - cessant toutes activités productrice personnelle immédiatement - Ceci, afin de me conforter dans l'état : "j suis au moin utile à quelqu'un"
Et là ! Ben non, je dois pas faire cela. Je suis cadre et je ne dois pas penser au ressenti des personnes qui travaillent avec moi à mon égard mais plus à devoir temporiser ma réponse : "mon collégue respire ? quel est le degré d'urgence de sa requête ? Pour quand a t'il besoin de sa réponse ?"
Si je me positionne en tant que "Monsieur solutions", ceux ci resteront "Messieurs Problème" et finira par un ulcére dans deux ans.
De même, la qualité de mon travail pourrait en patir (faire vite n'est pas forcément ami du "bien")
== Donc, je me dois de "procrastiner" cette partie. De plus, le fait que ceux soit obligé de réfléchir et de chercher une solution à proposer leur permet une évolution personnelle (un peu comme les nenfants a qui faut pas faire les devoir à la place de)
Après, y a le lacher prise qui entre en ligne de compte : car idem le fait de forcer l'autre à proposer une solution peut être étendu à la vie sociale. Maintenant, forcément que l'envie de "bien faire" et de vouloir être "bien vu" nous pousse au cul et que nous aurons l'impression de "fuir" devant cette tâche [c'est drôle car le temps d'écrire tout cela, j'ai du m'interrompre pour aider un collégue - urgence de type 1 soit réponse pour un rdv dans l'heure]
Et donc, le fait de s'octroyer du temps pour soi sans contrainte de temps et surtout de façon à être dans l'instant présent en bonne condition pour permettre d'apprécier le moment est important.
Par contre, cela n'a rien a voir avec de l'inaction, juste différé la réponse sans l'exclure de ses priorités ^^
++
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Dans mon cas, je ne parlerai pas de procrastination mais simplement (et terriblement !) d'un manque d'intérêt voir même de sens à mes motivations qui du coup n'en sont plus.
Quand je suis motivé, c'est plutôt l'inverse. J'aime que les choses se fassent sans perdre de temps (sans pour autant se précipiter). Il m'est arrivé de bosser 12h d'affilées, sans trainer et sans fatigue excessive le soir. J'ai également du mal à rester à ne rien faire, sachant que pour moi, passer un moment juste à profiter de la vie ne consiste pas un "ne rien faire". c'est important aussi de savoir prendre le temps d'apprécier le moment lorsqu'il est agréable.
Ceci dit, oui j'ai besoin d'être plus ou moins sous pression pour donner le meilleur de moi-même.
Quand je suis motivé, c'est plutôt l'inverse. J'aime que les choses se fassent sans perdre de temps (sans pour autant se précipiter). Il m'est arrivé de bosser 12h d'affilées, sans trainer et sans fatigue excessive le soir. J'ai également du mal à rester à ne rien faire, sachant que pour moi, passer un moment juste à profiter de la vie ne consiste pas un "ne rien faire". c'est important aussi de savoir prendre le temps d'apprécier le moment lorsqu'il est agréable.
Ceci dit, oui j'ai besoin d'être plus ou moins sous pression pour donner le meilleur de moi-même.
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Yéti je fonctionne exactement comme toi. Cette année, c'est challenge anti-procrastination car je reprends les études par correspondance. Je serai ma propre pression. ZC, Facebook et autres vils tentateurs, permettez moi de ne pas succomber à vos sirènes.
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: "L'anti-procrastination"
Bon courage Mélanie pour tes cours. je vais peut-être me lancer l'année prochaine. mais j'y réfléchis déjà et le tout je pense c'est de se fermer et surtout à toutes les distractions (et quand on étudie même ZC est une distraction.) et de s'organiser.
..............- Messages : 588
Date d'inscription : 17/12/2010
Re: "L'anti-procrastination"
J'ai plutôt l'impression que Plume d'eau rayée a besoin de faire quelque chose de manuel pour être sûr de remplir son "vide".
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: "L'anti-procrastination"
Pourquoi faire ? Faire quelque chose, peu importe quoi, tant que je fais quelque chose. Non ! Pas n'importe quoi en fait ! Faites-vous n'importe quoi pour juste combler le vide, où faut-il que ce soit quelque chose qui soit remarquable ?
Personnellement, je suis tombé dans l'enfer de l'action obligatoire pour être aimé des autres. Pour séduire les autres. Car l'ami d'untel, ou l'homme d'une autre, font ceci ou cela. Ils ont des passions, des choses qu'ils font qui leur donnent leurs qualités et qui font que c'est eux qui gagnent le cœur de celles et ceux que j'aimerais tant séduire. Il sont mieux que moi ? Probablement, puisqu'ils font des choses. Untel dessine, un autre aime les jeux de rôle grandeur nature, un autre encore écrit de beaux poèmes, et encore un autre en connaît long sur la politique. Et moi ? Je ne suis pas désintéressé de tout ça, et je peux en discuter un peu, ou montrer quelques œuvres quand je ne procrastine pas justement. Mais je procrastine parce que justement je ne le fais pas pour mon plaisir, mais pour plaire aux autres. Pour prétendre arriver à la chevilles de ces meilleurs que moi qui séduisent celles et ceux que je n'ai pas su séduire.
Enfin, que je crois ne pas avoir séduis. Parce qu'au fond, c'est moi que je ne séduis pas... Ou mieux encore le démon "société de la performance surhumaine" qui me possède.
Être surdoué ou se croire comme tel ne nous donne aucune obligation à mettre la barre aussi haut. Et même si la société nous renvoie la dictature de la compétition et de la performance, au fond les autres ne nous demandent pas d'être des producteurs pour nous aimer.
Personnellement, je suis tombé dans l'enfer de l'action obligatoire pour être aimé des autres. Pour séduire les autres. Car l'ami d'untel, ou l'homme d'une autre, font ceci ou cela. Ils ont des passions, des choses qu'ils font qui leur donnent leurs qualités et qui font que c'est eux qui gagnent le cœur de celles et ceux que j'aimerais tant séduire. Il sont mieux que moi ? Probablement, puisqu'ils font des choses. Untel dessine, un autre aime les jeux de rôle grandeur nature, un autre encore écrit de beaux poèmes, et encore un autre en connaît long sur la politique. Et moi ? Je ne suis pas désintéressé de tout ça, et je peux en discuter un peu, ou montrer quelques œuvres quand je ne procrastine pas justement. Mais je procrastine parce que justement je ne le fais pas pour mon plaisir, mais pour plaire aux autres. Pour prétendre arriver à la chevilles de ces meilleurs que moi qui séduisent celles et ceux que je n'ai pas su séduire.
Enfin, que je crois ne pas avoir séduis. Parce qu'au fond, c'est moi que je ne séduis pas... Ou mieux encore le démon "société de la performance surhumaine" qui me possède.
Être surdoué ou se croire comme tel ne nous donne aucune obligation à mettre la barre aussi haut. Et même si la société nous renvoie la dictature de la compétition et de la performance, au fond les autres ne nous demandent pas d'être des producteurs pour nous aimer.
Re: "L'anti-procrastination"
J'ai plutôt l'impression que Plume d'eau rayée a besoin de faire quelque chose de manuel pour être sûr de remplir son "vide".
Quelque chose de "manuel" ? Non, pas du tout, pourquoi ? Quelque chose qui me mobilise suffisamment, cerveau inclus, et qui crée quelque chose. Si je suis si peu sportif, c'est parce que tout ce qui m'est maintenant accessible m'ennuie à mourir. Le corps gesticule et le cerveau mouline de son côté, beau résultat.
Retenez que les moments où l'on ne fait rien sont utile aussi.
Hic jacet lepus. Impossible de m'en convaincre étant donné que le temps est effroyablement limité.
Timyus, je crois que tu soulèves pas mal de points intéressants. L'agitation frénétique pour les autres, j'en ai connu une version extrême dans le bénévolat pour une association. Aujourd'hui, est-ce que toutes ces actions créatrices peuvent avoir vraiment comme fonction de "séduire les autres" ? Ou plutôt de "me séduire moi-même en me montrant à la hauteur des autres" ? Oui, il y a de ça. Rien de tel pour me cingler que la publication sur ce forum de la créaZion d'un autre. Je le ressens distinctement comme "alors, si je suis vraiment un hqi [pour mémoire, je réussis à continuer de douter alors que je suis dûment testé] je dois être capable de faire un truc au moins approchant de ça, bon sang !"
Seulement, ce n'est qu'un ingrédient, et pas forcément le plus important. Je me rappelle avoir écrit dans mes griffonnages d'ado stupide, à l'âge de 17 ans, la phrase "l'homme n'est homme que lorsqu'il crée" et j'y repense souvent, en me disant : là, j'avais pas tort, en fait. Et avec cette histoire d'hqi, je me dis : non mais tout ce qu'on a dans le cerveau, tout ce qu'on assimile, tout ce qu'on sait faire, il faut bien que ça se dirige vers l'extérieur, que cela engendre des choses à donner. (Après, le monde, il en veut, ou pas ! il est libre, et c'est peut-être nul à chier ce qu'on fait !) mais on ne va pas juste le garder comme des photos qu'on n'imprime jamais, qu'on ne regarde jamais...
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Je pensais à quelque chose de créatif, qui te permet de voir un résultat concret du temps que tu as passé sur ton projet. Regarder la télé, même avec de supers émissions qui nous rendent plus instruits, ne donne pas du concret.
Enfin, c'est ce que j'en ai déduis du 1er post, et un post ne résume pas ta personnalité
Enfin, c'est ce que j'en ai déduis du 1er post, et un post ne résume pas ta personnalité
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: "L'anti-procrastination"
Mais ce n'est pas l'aspect non manuel qui pose problème dans le fait de regarder la télé, mais l'absence totale de créativité d'un tel moment.
Créer, ça peut très bien être fouiller dans des archives du genre généalogique ou saisir des données d'observations de faune.
Créer, ça peut très bien être fouiller dans des archives du genre généalogique ou saisir des données d'observations de faune.
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
hum, sujet très vaste en vérité...
et fort intéressant
Pour moi, il y a dans ta question, Plume, plusieurs sujets
Procrastination et culpabilité, anti-procrastination et le "ne rien faire"
Il faudra que je réfléchisse un peu pour savoir dans quelle mesure, pour moi je le répète, ils sont liés.
First, la culpabilité de procrastiner
qui est constante chez moi - la procrastination fait partie intégrante de mon fonctionnement-
Je culpabilise vis à vis du but de l'action que je remets à plus tard, et pas du tout pour la perte de temps que cela engendre
Pour illustrer mon propos qui peut sembler un peu confus : un exemple :
pour passer un examen, je repousse toujours les révisions jusqu'au dernier moment.
Je culpabilise pendant tout ce temps parce que j'ai peur de rater l'examen, et non parce que je ne mets pas le temps qui passe à profit.
Et ceci non seulement pour des choses que je n'aime pas faire, mais aussi pour ce qui ne m'est pas désagréable de faire
ça peut aussi bien être pour un exam, pour répondre à un message aussi agréable soit-il
... pour n'importe quoi, en fait
Je n'ai aucune action corrective sur ça (et j'ai honte...)
J'émets l'hypothèse qu'il me faut "murir" les éléments en question pour parvenir à trouver la réponse
Alors je le fait dans l'urgence, et ça vient tout seul
En gros, c'est peut être le temps qu'il faut à mon cerveau pour travailler sans que je ne m'en aperçoive et faire émerger dans le "conscient" le résultat ou le travail final à fournir pour le but à atteindre
Et là je raccroche à ton sujet, c'est peut être la raison de mon absence d'"anti-procatination"
Le deuxième sujet c'est " ne rien faire"
C'est mon activité favorite !!!
Je ressens une profonde aversion envers la suractivité, l'agitation
Il m'est essentiel de pouvoir chaque jour me préserver un moment pour ne rien faire...
Mais "ne rien faire" n'est que l'apparence d'un foisonnement de pensée, de réflexions, d'introspection
Et là je crois que je viens de répondre moi même à la question que je me posais au début de mon post
La voila la liaison entre la "non anti-proscratination" et le "rien faire"
En réalité, on peut tout à fait ne rien faire sans que cela soit une perte de temps, mais un investissement inconscient, ou même parfois conscient pour la suite ...
Merci pour ce sujet passionnant et qui me fait avancer moi même dans ma réflexion sur moi même ...
et fort intéressant
Pour moi, il y a dans ta question, Plume, plusieurs sujets
Procrastination et culpabilité, anti-procrastination et le "ne rien faire"
Il faudra que je réfléchisse un peu pour savoir dans quelle mesure, pour moi je le répète, ils sont liés.
First, la culpabilité de procrastiner
qui est constante chez moi - la procrastination fait partie intégrante de mon fonctionnement-
Je culpabilise vis à vis du but de l'action que je remets à plus tard, et pas du tout pour la perte de temps que cela engendre
Pour illustrer mon propos qui peut sembler un peu confus : un exemple :
pour passer un examen, je repousse toujours les révisions jusqu'au dernier moment.
Je culpabilise pendant tout ce temps parce que j'ai peur de rater l'examen, et non parce que je ne mets pas le temps qui passe à profit.
Et ceci non seulement pour des choses que je n'aime pas faire, mais aussi pour ce qui ne m'est pas désagréable de faire
ça peut aussi bien être pour un exam, pour répondre à un message aussi agréable soit-il
... pour n'importe quoi, en fait
Je n'ai aucune action corrective sur ça (et j'ai honte...)
J'émets l'hypothèse qu'il me faut "murir" les éléments en question pour parvenir à trouver la réponse
Alors je le fait dans l'urgence, et ça vient tout seul
En gros, c'est peut être le temps qu'il faut à mon cerveau pour travailler sans que je ne m'en aperçoive et faire émerger dans le "conscient" le résultat ou le travail final à fournir pour le but à atteindre
Et là je raccroche à ton sujet, c'est peut être la raison de mon absence d'"anti-procatination"
Le deuxième sujet c'est " ne rien faire"
C'est mon activité favorite !!!
Je ressens une profonde aversion envers la suractivité, l'agitation
Il m'est essentiel de pouvoir chaque jour me préserver un moment pour ne rien faire...
Mais "ne rien faire" n'est que l'apparence d'un foisonnement de pensée, de réflexions, d'introspection
Et là je crois que je viens de répondre moi même à la question que je me posais au début de mon post
La voila la liaison entre la "non anti-proscratination" et le "rien faire"
En réalité, on peut tout à fait ne rien faire sans que cela soit une perte de temps, mais un investissement inconscient, ou même parfois conscient pour la suite ...
Merci pour ce sujet passionnant et qui me fait avancer moi même dans ma réflexion sur moi même ...
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Quand je te lis Val, j'ai l'impression que les mot viennent de moi.
Je ne sais pas si tu fais encor des études, mais moi oui et ton exemple sur les révision d'un examen, c'est ma vie depuis maintenant 4ans (bien plus en vérité, mais au colège et au licée je ne révisais pas, meme au dernier moment, je me débrouillais simplement avec ce que j'avais retenue durant le cour et si je ne savais pas c'étais le carton et tanpi. Seul exeption, le bac ou j'ai un peu réviser, comme un sangsu sur le dos de 2amis qui m'ont apprient, en 3jours, ce qu'ils avaient passé 3semaines à apprendre.). Une année raté et changement d'études puis j'en ai commencé d'autres que je devrais finir fin mai de cette année mais au lieu de ça il semble que je les finisses fin aout de l'an prochain. Et encor!! si je ne fais pas trop le con d'ici la.
Je dois avouer que j'aime ne rien faire mais la sensation de culpabilité qui en découle me bouffe de l'intérieure. Pas la culpabilité de perdre mon temps mais bien comme tu le dis, la culpabilité de foirer ce que j'aurai pue résussir milles fois. Cette culpabilité due à un résultat médiocre, ce temps passé à l'introspection, cette culpabilité de se sentir nonbriliste au possible, cette sensation de tourner en rond comme mon chien qui s'éclate à vouloir atraper sa queu, pour au final ne pas réussir à persevoir mon moi ou peut-etre à ne pas vouloir le voir.
Bref je vais m'arréter la bien que je puisse en écrire des lignes et des lignes... J'ai voté procrastination et pour cause!
Je ne sais pas si tu fais encor des études, mais moi oui et ton exemple sur les révision d'un examen, c'est ma vie depuis maintenant 4ans (bien plus en vérité, mais au colège et au licée je ne révisais pas, meme au dernier moment, je me débrouillais simplement avec ce que j'avais retenue durant le cour et si je ne savais pas c'étais le carton et tanpi. Seul exeption, le bac ou j'ai un peu réviser, comme un sangsu sur le dos de 2amis qui m'ont apprient, en 3jours, ce qu'ils avaient passé 3semaines à apprendre.). Une année raté et changement d'études puis j'en ai commencé d'autres que je devrais finir fin mai de cette année mais au lieu de ça il semble que je les finisses fin aout de l'an prochain. Et encor!! si je ne fais pas trop le con d'ici la.
Je dois avouer que j'aime ne rien faire mais la sensation de culpabilité qui en découle me bouffe de l'intérieure. Pas la culpabilité de perdre mon temps mais bien comme tu le dis, la culpabilité de foirer ce que j'aurai pue résussir milles fois. Cette culpabilité due à un résultat médiocre, ce temps passé à l'introspection, cette culpabilité de se sentir nonbriliste au possible, cette sensation de tourner en rond comme mon chien qui s'éclate à vouloir atraper sa queu, pour au final ne pas réussir à persevoir mon moi ou peut-etre à ne pas vouloir le voir.
Bref je vais m'arréter la bien que je puisse en écrire des lignes et des lignes... J'ai voté procrastination et pour cause!
musashi- Messages : 104
Date d'inscription : 16/01/2011
Age : 37
Localisation : Montréal
Re: "L'anti-procrastination"
Il y a un paramètre à ajouter à mon équation je pense, qui fait pendant aux vôtres (val et musashi); c'est que j'ai été du genre à procrastiner (enfin, je le suis encore, mais sur certaines choses seulement et infiniment moins) et que j'ai passé pas mal de temps de ma vie (notamment une période de recherche d'emploi de 15 mois) à ne pas faire grand-chose hormis introspecter, "démonter la mécanique" à la poursuite de mes angoisses. Il n'en est strictement rien sorti, d'ailleurs; et pour le reste je m'en veux de ne pas avoir été plus "créatif" pendant cette période-là.
Mais là, je finis par m'épuiser à vouloir faire ceci, cela, "à la recherche du temps perdu" que je ne retrouverai évidemment jamais, me dégoûter de ne pas arriver à tout faire - faut arrêter l'auto-complaisance : les autres y arrivent; moi, j'échoue à faire ce qui est du domaine du quotidien pour le premier venu - et finir par procrastiner après avoir constaté que je n'ai pas la force de faire ce que je voudrai. (Par exemple j'ai encore avant-hier essayé de peindre malgré la fatigue, en me disant : volonté, botte-toi le cul etc; résultat, une feuille gâchée et c'est tout).
Mais là, je finis par m'épuiser à vouloir faire ceci, cela, "à la recherche du temps perdu" que je ne retrouverai évidemment jamais, me dégoûter de ne pas arriver à tout faire - faut arrêter l'auto-complaisance : les autres y arrivent; moi, j'échoue à faire ce qui est du domaine du quotidien pour le premier venu - et finir par procrastiner après avoir constaté que je n'ai pas la force de faire ce que je voudrai. (Par exemple j'ai encore avant-hier essayé de peindre malgré la fatigue, en me disant : volonté, botte-toi le cul etc; résultat, une feuille gâchée et c'est tout).
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Plume d'eau rayée a écrit:Il y a un paramètre à ajouter à mon équation je pense, qui fait pendant aux vôtres (val et musashi);[.../...](notamment une période de recherche d'emploi de 15 mois) à ne pas faire grand-chose hormis introspecter,[.../...] (Par exemple j'ai encore avant-hier essayé de peindre malgré la fatigue, en me disant : volonté, botte-toi le cul etc; résultat, une feuille gâchée et c'est tout).
Chômage, moi j'ai plutôt connu une période de travail non payé mais pas de véritable chômage.
Sur l'intégralité de mes entretiens, rare sont ceux ou je n'ai pas eu de réponse positive (Traqueur : 3 entretiens et au final pas de besoin de commercial - mais au moins j ai eu 6*5 heures de trajet pour lire Werber)
Plume d'eau : La question reste qu'appelle tu un vide : celui de l'agenda ou celui à l'intérieur
Après il faut fonctionner par priorité : l'urgent véritable et l'urgent reportable afin de s'octroyer du temps pour ne rien faire de productif (car perso le vide n'existe pas : soit je lis, soit je matte un dvd, une série ou un film ou encore je joue) car j'ai aussi une reportabilité de mes actions créatrice en ce moment car je me dis que le résultat sera minable et ça, c'est le vide intérieur que je ressent malgré l'obtention de certains désirs matérialiste normaux (maison, femme, voiture, ordinateur, repas 3 fois par jours, une douche et un bain... etc) qu'il y a peu je n'étais pas certain d'avoir ou même de continuer d'avoir....
Alors, là je dois me prendre en main mais aussi de manière à être dans l'instant présent et avoir une satisfaction de mon résultat. Je reporte car mon écran n'est pas à la hauteur de mes exigences actuelle et que je dois m'offrir Adobe Photoshop Element pour enfin travailler sur mes phots et imprimer mes émotions peinte avec la lumière (c'est con mais c'est la définition de la photo ^^)
++
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Sur l'intégralité de mes entretiens, rare sont ceux ou je n'ai pas eu de réponse positive
Je ne vois pas trop le lien avec mon message, en fait...
Plume d'eau : La question reste qu'appelle tu un vide : celui de l'agenda ou celui à l'intérieur
J'ai plutôt (et même très fortement) l'impression d'un trop-plein intérieur qui n'arrive pas à trouver assez d'exutoireS vers l'extérieur ! C'est l'écart entre ce qui surgit du dedans et le lamentable bilan du concrétisé au-dehors qui fait mal. C'est peut-être une réminiscence du "avec les capacités qu't'as" parental, qui rabrouait systématiquement l'élève que j'étais quand il n'avait pas d'assez bonnes notes, ou bien passait son temps libre à des choses futiles et même pas à aller plus loin pour se préparer aux classes supérieures où "ça serait autre chose"...
car perso le vide n'existe pas : soit je lis, soit je matte un dvd, une série ou un film ou encore je joue
Ces trois dernières choses, pour moi, c'est pire que le vide, c'est le crime de vol de temps disponible. Indépendamment du fait que devant un DVD je tiens environ une minute avant d'avoir besoin d'au moins une chose supplémentaire pour m'occuper. Quant aux séries n'en parlons pas. Je sais que la quasi-totalité des Occidentaux classe le fait de regarder un film ou une série parmi ses loisirs favoris et y consacre du temps - y compris Madame, qui est fort zèbre - moi, je ne peux tout simplement pas. Rester passif devant cet écran avec un demi cerveau (ou plus) qui n'a qu'une envie, c'est de gambader ailleurs... impossible. Le bout de cerveau qui veut gambader ailleurs... ET qui gueule comme un veau "arrête de perdre du temps dans cette activité totalement non créative".
Ce n'est pas du snobisme ou du mépris envers cette activité, je m'excuse d'avance auprès de ceux qui le prendraient comme ça; à l'inverse je peux très bien rester un long moment devant un tableau, c'est juste comme ça, un constat que je suis bien obligé de faire. Dans le cas du tableau, j'arrive sans doute plus à intégrer le fait que c'est du temps constructif, puisque je m'imprègne de tous ces ressentis dans le but de créer un truc, le moment venu, moi aussi.
Quant à reporter, je n'aime pas. Je culpabilise illico. J'ai l'impression d'être en train de chercher une excuse au lieu de chercher le moyen de franchir ou contourner l'obstacle. Ce n'est pas pour autant que je résous tout, évidemment. C'en est même très loin. Mais je ne reporte jamais avec bonne conscience. Même prioriser, quelque part en moi, j'y vois le fait de chercher une bonne excuse pour ne pas faire l'effort de tout mener de front.
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
val a écrit:
Mais "ne rien faire" n'est que l'apparence d'un foisonnement de pensée, de réflexions, d'introspection
.......
En réalité, on peut tout à fait ne rien faire sans que cela soit une perte de temps, mais un investissement inconscient, ou même parfois conscient pour la suite ...
J'appelle "ne rien faire"..."faire du rien"....et j'en fais beaucoup et de plus en plus, cela ne se mesure pas en terme de résultat mais bien d'état d'être au monde....et j'inclus dans "faire du rien", lire, écrire, jouer, la photo....tout ce qui n'a pas de résultat tangible, de but précis, juste le moment où je le fais je me sens bien et ne culpabilise pas...après il faut savoir lâcher prise sur ce manque de temps omniprésent. Là oui ça me stresse car si je pouvais, je "ferais du rien" toutes mes journées...c'est ce qui me nourris, me cultive...le fait est que j'ai du mal à aller me coucher, mais je ressens de moins en moins de culpabilité car détachée du résultat et plus présente au chemin que je parcours et de comment je l'emploie...étonnamment il y a de plus en plus de créativité sur ce chemin, même si je "gâche" encore beaucoup de pages comme dirait Plûme...ce qui compte c'est le temps que tu y as passé et pas le résultat, la plaisir que tu peux prendre juste à poser des couleurs, même si cela ne donne rien...on a pas tous du talent, mais on peut tous créer, il faut se libérer et trouver ce qui s'exprime le mieux de nous, trouver son moyen d'expression(la photo pour moi (bien Valerian l'image "imprimer mes émotions peintes avec la lumière", j'adore!!!), l'écriture....).
Tous ce qui concourt à exprimer ses émotions, n'a rien de "rentable", mais c'est bon...on a qu'une seule vie, pas beaucoup de temps, qu'importe s'il n'y a pas de résultat palpable de l'extérieur, ce qui compte c'est bien de comment on vit ce temps qui de toute façon défile, si on le passe à "faire du rien" pour la plupart d'entre nous, mais que nous on y a pris plaisir...n'est-ce pas ce qui compte
Pardon pour toutes ces idées jetées spontanément et confusément...@Plûme : je n'ai aucun conseil à te donner, sauf à te dire que lorsqu'on se libère de toute cette culpabilité de ne rien faire, on se sent beaucoup mieux...
Je ne sais pas si le lien vers cet article (que j'ai déjà partager avec d'autre) est lisible (dites-le moi) titre de l'article : ne rien faire sans culpabiliser...
https://docs.google.com/viewer?a=v&pid=explorer&chrome=true&srcid=1Q6Fsxw7J3HvQCGuXU4mp3bbPt__gNbS1bUfEh40_diMzWvL4TMsavXNSHozD&authkey=CKOdlLMH&hl=en
Dernière édition par Manou le Sam 5 Fév 2011 - 13:24, édité 2 fois (Raison : Orthographe...et encore il en reste sûrement...)
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: "L'anti-procrastination"
J'appelle "ne rien faire"..."faire du rien"....et j'en fais beaucoup et de plus en plus, cela ne se mesure pas en terme de résultat mais bien d'état d'être au monde....et j'inclus dans "faire du rien", lire, écrire, jouer, la photo....tout ce qui n'a pas de résultat tangible, de but précis, juste le moment où je le fais je me sens bien et ne culpabilise pas...après il faut savoir lâcher prise sur ce manque de temps omniprésent. Là oui ça me stresse car si je pouvais, je "ferais du rien" toutes mes journées...c'est ce qui me nourris, me cultive...le fait est que j'ai du mal à aller me coucher, mais je ressens de moins en moins de culpabilité car détachée du résultat et plus présente au chemin que je parcours et de comment je l'emploie...étonnamment il y a de plus en plus de créativité sur ce chemin, même si je "gâche" encore beaucoup de pages comme dirait Plûme...ce qui compte c'est le temps que tu y as passé et pas le résultat, la plaisir que tu peux prendre juste à poser des couleurs, même si cela ne donne rien
Mais tout ça c'est pas "faire du rien"...
Cet aprem à 14h 30 je me suis aperçu que je ne tenais plus debout, il a fallu que j'aille dormir... comme une pauvre loque j'ai dormi, à 17h 30, 17h 30 putain !!! 3 heures gaspillées... je me suis mis un coup de pied dans le cul pour me lever (j'ai retenu les leçons postées dans ce forum sur la volonté et les coups de pied au cul... maintenant j'essaie...) et depuis je bosse (de toute façon, le fait d'avoir l'obligation de relever et traiter ses mails pro 7/7 24/24 impose déjà d'être sur la brèche)
Je vois de moins en moins comment concilier tout cela, j'entends bien qu'il faut se botter le cul et que la volonté doit passer la première, mais dans ce refus, ce dégoût du repos, j'en arrive à un état de fatigue comme je l'ai jamais atteint (tension la + basse qu'un médecin m'ait trouvée par exemple). Faut-il également que j'aie honte de ce manque de résistance physique et surtout de mon incapacité à secouer mon corps ? Etre fatigué quand on prétend vouloir travailler, c'est tout de même une preuve flagrante qu'on a une volonté insuffisante.
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
C'est ta hiérarchie ou la nature de ton travail qui ronge ta vie privée à ce point ?le fait d'avoir l'obligation de relever et traiter ses mails pro 7/7 24/24 impose déjà d'être sur la brèche
Pas étonnant que tu culpabilises devant le repos si tu n'y as pas droit, ton corps par contre est en train de te le faire payer.
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: "L'anti-procrastination"
Ben étant donné que je suis employé par une association, les bénévoles nous envoient des mails hors des heures de bureau. Et ce n'est pas le lundi suivant à 9 heures qu'ils ont besoin de la réponse, mais bien tout de suite. De même, si un partenaire m'envoie un mail à 21h, il m'envoie aussi un signal : "ici, on travaille dur, la preuve, j'y suis encore : et vous ?" Répondre le lendemain matin, c'est donner à comprendre que moi, pendant qu'il était au boulot, j'étais les doigts de pied en éventail, et ça ne donne pas une image bien sérieuse de mon employeur.
A partir de là tout s'entretient : plus je dois être disponible pour le travail, moins j'ai de temps pour les activités auxquelles je tiens, plus je suis à l'affût du moindre bout de temps pour elles, pour ne pas avoir une vie métro-boulot-dodo, et le repos, ben... non. Pas dodo. Apaltemps.
Euh... Qui est-ce qui décide ?
Et la volonté alors ?
A partir de là tout s'entretient : plus je dois être disponible pour le travail, moins j'ai de temps pour les activités auxquelles je tiens, plus je suis à l'affût du moindre bout de temps pour elles, pour ne pas avoir une vie métro-boulot-dodo, et le repos, ben... non. Pas dodo. Apaltemps.
ton corps par contre est en train de te le faire payer
Euh... Qui est-ce qui décide ?
Et la volonté alors ?
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
@ plume :
alors ça, je connais ... impossible pour moi de faire la moindre sieste ou la moindre grasse mat !
Si d'aventure cela m'arrive, Je me reveille avec une culpabilité ingérable, une sensation de panique d'avoir perdu tant de temps ... et d'autant plus si si je suis en période de procrastination active ...
En revanche, à mon sens si ton corps le réclame, il faut considérer ça comme un investissement, un repos obligatoire pour retrouver l'énergie qu'il t'est nécessaire pour pouvoir, ensuite, avoir la force de te mettre des coups de pieds au c...
On est mieux armé, les synapses remplissent mieux leur rôle sans manque de sommeil, c'est essentiel pour combattre la procrastination !!
@ Musashi
Heu non, je ne fais plus d'étude à proprement parler mais tu décris exactement mon mode de fonctionnement à cette époque ..
je ne vais peut être pas te rassurer, mais pour ma part, cela n'a jamais changé... je continue, dans mon métie,r à me former régulièrement et à passer des examens et j'agis toujours, à peu de choses près, de la même facon...
je pense que si l'on ne prend pas le problème de procrastination à bras le corps, cela ne disparait pas tout seul ( ce n'est bien sur que mon avis, fondé sur ma seule expérience)
Et je crois que l'introspection dirigée est un bon départ
Ensuite, je suis d'accord, on finit par tourner en rond, un regard extérieur est nécessaire, une aide.. ne serait-ce que de savoir de quelle façon ceux qui ont essayé et réussi une "dé-procrastination" s'y sont pris.
( si il existe de tels magiciens !! )
Tout ceci rejoins une discussion très intéressante que j'ai entamé sur un autre topic : de la nécessité des autres et du regard extérieur pour mieux se connaitre soi même
L'introspection oui, mais aussi l'ouverture à un regard extérieur, bienveillant mais sans complaisance
... là je ne suis pas sûre de ne pas sortir du sujet ... pardon!!
alors ça, je connais ... impossible pour moi de faire la moindre sieste ou la moindre grasse mat !
Si d'aventure cela m'arrive, Je me reveille avec une culpabilité ingérable, une sensation de panique d'avoir perdu tant de temps ... et d'autant plus si si je suis en période de procrastination active ...
En revanche, à mon sens si ton corps le réclame, il faut considérer ça comme un investissement, un repos obligatoire pour retrouver l'énergie qu'il t'est nécessaire pour pouvoir, ensuite, avoir la force de te mettre des coups de pieds au c...
On est mieux armé, les synapses remplissent mieux leur rôle sans manque de sommeil, c'est essentiel pour combattre la procrastination !!
@ Musashi
Heu non, je ne fais plus d'étude à proprement parler mais tu décris exactement mon mode de fonctionnement à cette époque ..
je ne vais peut être pas te rassurer, mais pour ma part, cela n'a jamais changé... je continue, dans mon métie,r à me former régulièrement et à passer des examens et j'agis toujours, à peu de choses près, de la même facon...
je pense que si l'on ne prend pas le problème de procrastination à bras le corps, cela ne disparait pas tout seul ( ce n'est bien sur que mon avis, fondé sur ma seule expérience)
Et je crois que l'introspection dirigée est un bon départ
Ensuite, je suis d'accord, on finit par tourner en rond, un regard extérieur est nécessaire, une aide.. ne serait-ce que de savoir de quelle façon ceux qui ont essayé et réussi une "dé-procrastination" s'y sont pris.
( si il existe de tels magiciens !! )
Tout ceci rejoins une discussion très intéressante que j'ai entamé sur un autre topic : de la nécessité des autres et du regard extérieur pour mieux se connaitre soi même
L'introspection oui, mais aussi l'ouverture à un regard extérieur, bienveillant mais sans complaisance
... là je ne suis pas sûre de ne pas sortir du sujet ... pardon!!
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
En revanche, à mon sens si ton corps le réclame, il faut considérer ça comme un investissement, un repos obligatoire pour retrouver l'énergie qu'il t'est nécessaire pour pouvoir, ensuite, avoir la force de te mettre des coups de pieds au c...
Ben je ne fais que ça, m'en mettre. J'ai plus l'impression que ça revient à obéir au tyran intérieur qu'à autre chose en fait...
Mais on ne résout pas le problème, pourquoi je cumule à la fois cette obsession d'agir, l'inefficacité totale de toutes ces actions réellement entreprises (pas procrastinées !!), inefficacité puisqu'il en reste toujours tant et tant à faire derrière chaque chose faite, et pourquoi faire face à ce qui n'est forcément que du quotidien banal ne me laisse aucune miette de repos et m'épuise ?
Car si je me refuse le repos c'est bien parce que je n'ai pas de temps pour lui sans lui sacrifier autre chose !
Je sais qu'il y a déjà une réponse possible : c'est que lorsqu'on est foncièrement un pauvre branleur, on peut bien bosser 20h/24 on reste un branleur; quelqu'un qui fait des choses mais en réalité ne fait rien, parce que c'est par nature une personne qui ne fout rien, donc, on ne doit pas tenir compte de ce qu'il a pu faire, mais bien de ce qu'il EST. Mais c'est toujours une réponse "tyran intérieur" et elle ne résout rien.
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
hum oui, je comprend
enfin je crois
je ne peux parler que de moi car je ne te connais pas ..
Alors pour ma part, lorsque je suis en période de lutte contre la procrastination, c'est que la culpabilité n'est plus gérable. c'est mon tyran intérieur ... il me pousse à agir, et souvent à contre coeur
Hélas, je ne pense pas que l'on puisse changer sa nature profonde et se réveiller un matin en aillant simplement envie de faire les choses quotidiennes que l'on juge insignifiantes. Et espérer le faire sans répondre seulement à son "tyran intérieur"
... a mon grand désespoir ...
Je ressens tout comme toi mon immense inefficacité pour les choses de tous les jours, mon profond désintérêt, mon aversion... et un épuisement incroyable quand d'aventure je m'y plie
Après, quant à être une "branleuse", assurément, je le suis...
Même si l'image que l'on a de moi est à l'opposé !!
Pour moi, c'est une question d'estime de soi et d'obsession du regard de l'autre
C'est précisément ce que j'essaie de résoudre et un des éléments déclencheurs est ce forum
Je n'en suis qu'au début, mais déjà, je perçois l'étendue de la tâche
Et l'espoir que cela me donne me transforme peu à peu
Je te souhaite ce même formidable espoir qui m'habite depuis peu
enfin je crois
je ne peux parler que de moi car je ne te connais pas ..
Alors pour ma part, lorsque je suis en période de lutte contre la procrastination, c'est que la culpabilité n'est plus gérable. c'est mon tyran intérieur ... il me pousse à agir, et souvent à contre coeur
Hélas, je ne pense pas que l'on puisse changer sa nature profonde et se réveiller un matin en aillant simplement envie de faire les choses quotidiennes que l'on juge insignifiantes. Et espérer le faire sans répondre seulement à son "tyran intérieur"
... a mon grand désespoir ...
Je ressens tout comme toi mon immense inefficacité pour les choses de tous les jours, mon profond désintérêt, mon aversion... et un épuisement incroyable quand d'aventure je m'y plie
Après, quant à être une "branleuse", assurément, je le suis...
Même si l'image que l'on a de moi est à l'opposé !!
Pour moi, c'est une question d'estime de soi et d'obsession du regard de l'autre
C'est précisément ce que j'essaie de résoudre et un des éléments déclencheurs est ce forum
Je n'en suis qu'au début, mais déjà, je perçois l'étendue de la tâche
Et l'espoir que cela me donne me transforme peu à peu
Je te souhaite ce même formidable espoir qui m'habite depuis peu
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Licenciez le tyran intérieur!!! et embauchez un ami bienveillant à la place...
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: "L'anti-procrastination"
+1 Manou!
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: "L'anti-procrastination"
Manou a écrit:Licenciez le tyran intérieur!!! et embauchez un ami bienveillant à la place...
J'ai peur que "l'ami bienveillant" ne dise trop souvent "repose-toi" et que je me mette à trop en profiter comme je l'ai fait par le passé.
laissons l'aspect travail de côté, qu'en est-il de la quête du temps perdu ?
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
A lire Proust...à la recherche du temps perdu....
Ou sinon...ton temps n'est jamais perdu si tu l'investis à ce qui se rapproche le plus de ce que tu es....il faut t'en faire un allier pour tout ce qui mange de l'énergie et du temps, mais qui est nécessaire à ce que tu choisis comme important pour toi (ça peut être par exemple le travail qui t'apporte une forme de sécurité et de confort...) : là tu peux consommer un peu d'énergie dans la lutte contre la procrastination et mettre ton intelligence au service du temps que tu pourrais gagner pour ensuite te laisser aller à le perdre à ta guise dans tout ce qui te plait, te conforte, te nourris intellectuellement, affectivement...
Un ami "bienveillant" ne te laissera pas faire quelque chose qui n'est pas bon pour toi...tu es assez lucide pour connaître ce qui te fait du bien ou non..."trop en profiter"...si tu as connu cet excès, tu en connais les travers, ne tombe pas dans l'excès inverse maintenant.... la seule quête et la plus importante qui soit à mon sens est de se connaître soi, d'apprendre à s'accepter dans toutes ses dimensions et voir même de commencer à s'aimer, comme le ferait ce véritable ami.
Pour piqure de rappel le post de Julien avec le joli texte de Chaplin...je ne trouve plus le lien...
Ou sinon...ton temps n'est jamais perdu si tu l'investis à ce qui se rapproche le plus de ce que tu es....il faut t'en faire un allier pour tout ce qui mange de l'énergie et du temps, mais qui est nécessaire à ce que tu choisis comme important pour toi (ça peut être par exemple le travail qui t'apporte une forme de sécurité et de confort...) : là tu peux consommer un peu d'énergie dans la lutte contre la procrastination et mettre ton intelligence au service du temps que tu pourrais gagner pour ensuite te laisser aller à le perdre à ta guise dans tout ce qui te plait, te conforte, te nourris intellectuellement, affectivement...
Un ami "bienveillant" ne te laissera pas faire quelque chose qui n'est pas bon pour toi...tu es assez lucide pour connaître ce qui te fait du bien ou non..."trop en profiter"...si tu as connu cet excès, tu en connais les travers, ne tombe pas dans l'excès inverse maintenant.... la seule quête et la plus importante qui soit à mon sens est de se connaître soi, d'apprendre à s'accepter dans toutes ses dimensions et voir même de commencer à s'aimer, comme le ferait ce véritable ami.
Pour piqure de rappel le post de Julien avec le joli texte de Chaplin...je ne trouve plus le lien...
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: "L'anti-procrastination"
Manou, je crois que tu n'as pas bien, voire pas du tout compris ma question, en fait...
Je ne cherche pas à lutter contre la procrastination (elle a disparu, exit, virée, dégagée) mais contre son contraire parce qu'il m'épuise, à moins qu'on ne retourne le concept en disant que je procrastine le repos !
Ce qui me mange de l'énergie c'est précisément de faire "ce qui me rapproche de ce que je suis" ou "ce qui me nourrit intellectuellement", parce que je le fais avec une espèce de frénésie, qu'il s'agisse du travail ou d'autre chose, et que je m'interdis formellement de ne RIEN faire, vraiment RIEN, pas "des loisirs qui nourrissent" mais RIEN-DU-TOUT... par exemple dormir... (en ce moment c'est 5h par nuit... or je sais parfaitement que mon organisme en exige 7 à 7,5...)
Mais (pour la n-ième fois...), ça, ce n'est pas classé dans la catégorie temps perdu, ça, c'est dans la catégorie "SVP, inventez la journée de 36 heures pour que j'aie assez de temps pour le faire dans toutes les dimensions que ça recouvre" !
Visiblement je n'arrive pas à être assez clair sur le contenu des sacs que j'appelle "faire" et "rien faire"... "Rien faire" c'est tout ce qui est genre regarder la télé ou un film (laissez de côté une éventuelle "émission documentaire enrichissante", on n'a pas les bouquets numériques pour ça, ça ne se produit pas), lire un bouquin genre BD ou polar, somnoler, jouer sur l'ordi, dormir. CA, c'est "ne rien faire" et ça ne m'arrive pratiquement jamais !
Je ne cherche pas à lutter contre la procrastination (elle a disparu, exit, virée, dégagée) mais contre son contraire parce qu'il m'épuise, à moins qu'on ne retourne le concept en disant que je procrastine le repos !
Ce qui me mange de l'énergie c'est précisément de faire "ce qui me rapproche de ce que je suis" ou "ce qui me nourrit intellectuellement", parce que je le fais avec une espèce de frénésie, qu'il s'agisse du travail ou d'autre chose, et que je m'interdis formellement de ne RIEN faire, vraiment RIEN, pas "des loisirs qui nourrissent" mais RIEN-DU-TOUT... par exemple dormir... (en ce moment c'est 5h par nuit... or je sais parfaitement que mon organisme en exige 7 à 7,5...)
te laisser aller à le perdre à ta guise dans tout ce qui te plait, te conforte, te nourris intellectuellement, affectivement...
Mais (pour la n-ième fois...), ça, ce n'est pas classé dans la catégorie temps perdu, ça, c'est dans la catégorie "SVP, inventez la journée de 36 heures pour que j'aie assez de temps pour le faire dans toutes les dimensions que ça recouvre" !
Visiblement je n'arrive pas à être assez clair sur le contenu des sacs que j'appelle "faire" et "rien faire"... "Rien faire" c'est tout ce qui est genre regarder la télé ou un film (laissez de côté une éventuelle "émission documentaire enrichissante", on n'a pas les bouquets numériques pour ça, ça ne se produit pas), lire un bouquin genre BD ou polar, somnoler, jouer sur l'ordi, dormir. CA, c'est "ne rien faire" et ça ne m'arrive pratiquement jamais !
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Effectivement, je n'avais pas tout compris comme ça en ce qui te concerne et je m'aperçois donc que nous avons le même soucis (dormir 5h par nuit...des journées de 36 h... ). La différence, c'est que mon corps me dit stop assez régulièrement et que je suis bien contrainte de me reposer...
L'acceptation dans ce cas porte sur le fait que l'on doit savoir renoncer à tout ce que nous pourrions faire, accepter de ne pas faire parfaitement ce que l'on fait (car on a nos limites...), je conçois que c'est frustrant...personnellement je me laisse guider par mes envies et quand j'ai envie de rien je l'accepte aussi (même si une petite voix me dit tout ce que je pourrais faire, lire, voir...). C'est accepter ce corps qui porte ton cerveau et qui n'est pas forcément aussi puissant...mais c'est aussi ton premier compagnon de vie aussi il faut lui faire du bien...
Déjà, j'ai abandonné le regard des autres sur ce que je fais, ou montre de moi...si ça ne plait pas ou déçois...bah tant pis...
Je crois qu'il faut aussi accepter de se décevoir un peu parfois...mais ne pas se juger...travailler sur la déculpabilisation...
Je dors maintenant jusqu'à des 11h ou midi les WE pour rattraper un peu de sommeil perdu dans la semaine, puisque ma nourriture spirituelle se fait souvent entre 23H et 2H du mat (voir plus)....parfois j'en ai oublié de manger....quand j'ai vu le toubib avec une tension en dessous de 10, il m'a juste dit de manger et de dormir...alors oui, je fais des pauses plutôt salvatrices, tu ne peux en faire l'économie, sinon tu n'auras plus de temps devant toi pour continuer à ne plus procrastiner...
Alors pardon, Plûme, je compatis et ajouterai prends soin de toi (autorise le toi...).
On est dimanche, une petite sieste (même si hier elle t'a prise par surprise...), une petite sieste volontaire et parce que tu l'as choisie et que tu t'es octroyé ce droit...(et tout ce que tu n'auras pas fait et ne pourras plus faire à cause de ça, était-ce vraiment si important...?). Oui, faire le tri dans ces priorités aussi, ça peut aider...
Bon courage
L'acceptation dans ce cas porte sur le fait que l'on doit savoir renoncer à tout ce que nous pourrions faire, accepter de ne pas faire parfaitement ce que l'on fait (car on a nos limites...), je conçois que c'est frustrant...personnellement je me laisse guider par mes envies et quand j'ai envie de rien je l'accepte aussi (même si une petite voix me dit tout ce que je pourrais faire, lire, voir...). C'est accepter ce corps qui porte ton cerveau et qui n'est pas forcément aussi puissant...mais c'est aussi ton premier compagnon de vie aussi il faut lui faire du bien...
Déjà, j'ai abandonné le regard des autres sur ce que je fais, ou montre de moi...si ça ne plait pas ou déçois...bah tant pis...
Je crois qu'il faut aussi accepter de se décevoir un peu parfois...mais ne pas se juger...travailler sur la déculpabilisation...
Je dors maintenant jusqu'à des 11h ou midi les WE pour rattraper un peu de sommeil perdu dans la semaine, puisque ma nourriture spirituelle se fait souvent entre 23H et 2H du mat (voir plus)....parfois j'en ai oublié de manger....quand j'ai vu le toubib avec une tension en dessous de 10, il m'a juste dit de manger et de dormir...alors oui, je fais des pauses plutôt salvatrices, tu ne peux en faire l'économie, sinon tu n'auras plus de temps devant toi pour continuer à ne plus procrastiner...
Alors pardon, Plûme, je compatis et ajouterai prends soin de toi (autorise le toi...).
On est dimanche, une petite sieste (même si hier elle t'a prise par surprise...), une petite sieste volontaire et parce que tu l'as choisie et que tu t'es octroyé ce droit...(et tout ce que tu n'auras pas fait et ne pourras plus faire à cause de ça, était-ce vraiment si important...?). Oui, faire le tri dans ces priorités aussi, ça peut aider...
Bon courage
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: "L'anti-procrastination"
Ben voilà bien le problème, je n'y arrive pas.
Qui plus est (grosse pression supplémentaire) je dois suivre un régime (surpoids)... or en étant debout de 6h 30 à plus de minuit, ben forcément j'ai faim pour "un tour de plus"... et comme je suis épuisé en permanence, j'ai tendance à vouloir mettre "de l'essence dans le moteur"... tout en crevant de honte et en sachant que je vais me faire engueuler par la nutritio, qui ne peut pas saisir les ressorts "psy" de l'affaire (dont je n'ai d'ailleurs pas à lui parler... je dois me démerder pour maigrir point barre...)
ça fait encore ça d'effort, de tension, et de culpabilité et d'échec sur les épaules.
Mais ça fait surtout qu'il n'est pas question que le corps médical m'autorise à "manger et dormir" ! Bien au contraire !
Qui plus est (grosse pression supplémentaire) je dois suivre un régime (surpoids)... or en étant debout de 6h 30 à plus de minuit, ben forcément j'ai faim pour "un tour de plus"... et comme je suis épuisé en permanence, j'ai tendance à vouloir mettre "de l'essence dans le moteur"... tout en crevant de honte et en sachant que je vais me faire engueuler par la nutritio, qui ne peut pas saisir les ressorts "psy" de l'affaire (dont je n'ai d'ailleurs pas à lui parler... je dois me démerder pour maigrir point barre...)
ça fait encore ça d'effort, de tension, et de culpabilité et d'échec sur les épaules.
Mais ça fait surtout qu'il n'est pas question que le corps médical m'autorise à "manger et dormir" ! Bien au contraire !
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Ben oui, moi ce régime de dévoreuse de temps me fit maigrir....
Tout est question d'équilibre....ceci dit, si tu dors...tu ne manges pas pendant ce temps...
Enfin tu as quand même vérifié que tu n'as pas de soucis de diabète...?
J'ai bien un autre petit régime à dispo : histoires d'amour, suivies de ruptures, suivies d'histoires d'amours....(heu qu'importe qui rompt...tout ce qui est rond fond!!!), mais ça ne marche pas pour tout le monde....
Bon, de toute façon tu ne peux pas mener toutes les batailles à la fois.... s'accepter dans toutes ses dimensions...si tes rondeurs n'handicapent pas ta santé, laisse tomber pour le moment...sinon, occupe toi de ta santé physique en premier....oui je me doute bien que tout est lié...mais un grand chantier se réalise à force de travail sur des petits chantiers mis bout à bout....méthode des petits pas....
Quoiqu'il en soit toi seul et en premier lieu est celui qui a autorité sur toi, avant le corps médical....non?
Tout est question d'équilibre....ceci dit, si tu dors...tu ne manges pas pendant ce temps...
Enfin tu as quand même vérifié que tu n'as pas de soucis de diabète...?
J'ai bien un autre petit régime à dispo : histoires d'amour, suivies de ruptures, suivies d'histoires d'amours....(heu qu'importe qui rompt...tout ce qui est rond fond!!!), mais ça ne marche pas pour tout le monde....
Bon, de toute façon tu ne peux pas mener toutes les batailles à la fois.... s'accepter dans toutes ses dimensions...si tes rondeurs n'handicapent pas ta santé, laisse tomber pour le moment...sinon, occupe toi de ta santé physique en premier....oui je me doute bien que tout est lié...mais un grand chantier se réalise à force de travail sur des petits chantiers mis bout à bout....méthode des petits pas....
Quoiqu'il en soit toi seul et en premier lieu est celui qui a autorité sur toi, avant le corps médical....non?
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: "L'anti-procrastination"
Pas aussi simple...
A 35 ans il n'y a aucune bataille que je puisse remettre à plus tard...
Vous, vous y arrivez bien, à tout mener de front que je sache !!
Quant à mon embonpoint, il pèse lourd (avec et sans calembour) dans le constat qu'il me faut bien faire de mon identité d'individu veule et paresseux... Il en est la preuve éclatante et visible par tous.
Enfin, bien entendu, mon entourage me serine la rengaine : "oh mais quand on est jeune on devrait jamais être fatigué ! on doit peter la forme ! le boulot ? mais comment tu pourrais te fatiguer au boulot ? t'as qu'à faire ce que tu peux point barre !" etc.
Allez-y, remettez encore un poids de fonte de culpabilité sur la mule, redoublée par l'insinuation "t'en branles pas une, comment tu pourrais te fatiguer ?"
A 35 ans il n'y a aucune bataille que je puisse remettre à plus tard...
Vous, vous y arrivez bien, à tout mener de front que je sache !!
Quant à mon embonpoint, il pèse lourd (avec et sans calembour) dans le constat qu'il me faut bien faire de mon identité d'individu veule et paresseux... Il en est la preuve éclatante et visible par tous.
Enfin, bien entendu, mon entourage me serine la rengaine : "oh mais quand on est jeune on devrait jamais être fatigué ! on doit peter la forme ! le boulot ? mais comment tu pourrais te fatiguer au boulot ? t'as qu'à faire ce que tu peux point barre !" etc.
Allez-y, remettez encore un poids de fonte de culpabilité sur la mule, redoublée par l'insinuation "t'en branles pas une, comment tu pourrais te fatiguer ?"
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
[quote="Plume d'eau rayée"
Ces trois dernières choses, pour moi, c'est pire que le vide, c'est le crime de vol de temps disponible. Indépendamment du fait que devant un DVD je tiens environ une minute avant d'avoir besoin d'au moins une chose supplémentaire pour m'occuper. Quant aux séries n'en parlons pas. Je sais que la quasi-totalité des Occidentaux classe le fait de regarder un film ou une série parmi ses loisirs favoris et y consacre du temps - y compris Madame, qui est fort zèbre - moi, je ne peux tout simplement pas. Rester passif devant cet écran avec un demi cerveau (ou plus) qui n'a qu'une envie, c'est de gambader ailleurs... impossible. Le bout de cerveau qui veut gambader ailleurs... ET qui gueule comme un veau "arrête de perdre du temps dans cette activité totalement non créative".
Ce n'est pas du snobisme ou du mépris envers cette activité, je m'excuse d'avance auprès de ceux qui le prendraient comme ça; à l'inverse je peux très bien rester un long moment devant un tableau, c'est juste comme ça, un constat que je suis bien obligé de faire. Dans le cas du tableau, j'arrive sans doute plus à intégrer le fait que c'est du temps constructif, puisque je m'imprègne de tous ces ressentis dans le but de créer un truc, le moment venu, moi aussi.
Quant à reporter, je n'aime pas. Je culpabilise illico. J'ai l'impression d'être en train de chercher une excuse au lieu de chercher le moyen de franchir ou contourner l'obstacle. Ce n'est pas pour autant que je résous tout, évidemment. C'en est même très loin. Mais je ne reporte jamais avec bonne conscience. Même prioriser, quelque part en moi, j'y vois le fait de chercher une bonne excuse pour ne pas faire l'effort de tout mener de front.[/quote]
En tout cas, je suis content de voir que je suis capable de pouvoir m'abrutir pleinement en mattant un dvd ou tout autre animation.
Mon problème est plus que je ne sais pas m'arrêter : si je commence je dois voir la fin. Savoir si ce que je pense est dans le vrai.
Et oui, je considére ces temps - même quand je joue - comme une perte de temps mais une perte de temps utile... car dans ces moments mon cerveau a de la matière à exploiter analyser sans trop me torturer.
Par contre, ne t’excuse jamais d'avoir ton opinion car sinon tu pense déjà ne pas être d'accord avec ce que tu dis. ET ne pense pas que nous pensons à penser à mal ^^
Donc, il faut que tu trouve le moyen de ne pas prendre tout en même temps car... malheureusement même en mode super vitesse... tu ne peux pas te dédoubler sinon ce don d'ubiquité est fort rare est te classera plus dans l'état de divinité....
Donne un ordre à ta vie peut lui donner au moins un sens même si il te semble misérable. Car à la fin tu saura que ce sens au moins c'était ton choix .
Ne subit pas mais choisis ta voie.
Ces trois dernières choses, pour moi, c'est pire que le vide, c'est le crime de vol de temps disponible. Indépendamment du fait que devant un DVD je tiens environ une minute avant d'avoir besoin d'au moins une chose supplémentaire pour m'occuper. Quant aux séries n'en parlons pas. Je sais que la quasi-totalité des Occidentaux classe le fait de regarder un film ou une série parmi ses loisirs favoris et y consacre du temps - y compris Madame, qui est fort zèbre - moi, je ne peux tout simplement pas. Rester passif devant cet écran avec un demi cerveau (ou plus) qui n'a qu'une envie, c'est de gambader ailleurs... impossible. Le bout de cerveau qui veut gambader ailleurs... ET qui gueule comme un veau "arrête de perdre du temps dans cette activité totalement non créative".
Ce n'est pas du snobisme ou du mépris envers cette activité, je m'excuse d'avance auprès de ceux qui le prendraient comme ça; à l'inverse je peux très bien rester un long moment devant un tableau, c'est juste comme ça, un constat que je suis bien obligé de faire. Dans le cas du tableau, j'arrive sans doute plus à intégrer le fait que c'est du temps constructif, puisque je m'imprègne de tous ces ressentis dans le but de créer un truc, le moment venu, moi aussi.
Quant à reporter, je n'aime pas. Je culpabilise illico. J'ai l'impression d'être en train de chercher une excuse au lieu de chercher le moyen de franchir ou contourner l'obstacle. Ce n'est pas pour autant que je résous tout, évidemment. C'en est même très loin. Mais je ne reporte jamais avec bonne conscience. Même prioriser, quelque part en moi, j'y vois le fait de chercher une bonne excuse pour ne pas faire l'effort de tout mener de front.[/quote]
En tout cas, je suis content de voir que je suis capable de pouvoir m'abrutir pleinement en mattant un dvd ou tout autre animation.
Mon problème est plus que je ne sais pas m'arrêter : si je commence je dois voir la fin. Savoir si ce que je pense est dans le vrai.
Et oui, je considére ces temps - même quand je joue - comme une perte de temps mais une perte de temps utile... car dans ces moments mon cerveau a de la matière à exploiter analyser sans trop me torturer.
Par contre, ne t’excuse jamais d'avoir ton opinion car sinon tu pense déjà ne pas être d'accord avec ce que tu dis. ET ne pense pas que nous pensons à penser à mal ^^
Donc, il faut que tu trouve le moyen de ne pas prendre tout en même temps car... malheureusement même en mode super vitesse... tu ne peux pas te dédoubler sinon ce don d'ubiquité est fort rare est te classera plus dans l'état de divinité....
Donne un ordre à ta vie peut lui donner au moins un sens même si il te semble misérable. Car à la fin tu saura que ce sens au moins c'était ton choix .
Ne subit pas mais choisis ta voie.
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Juste un petit mot pour te dire mon admiration
... oui, je sais que tu ne vas pas aimer ça...
Et pourtant..
"A 35 ans il n'y a aucune bataille que je puisse remettre à plus tard..."
Moi je me suis dit ça toute ma vie
A chaque âge, j'ai eu cette impression de ne pas avoir réalisé ce que je me devais de réaliser, car "après ce sera trop tard"
Et je me retrouvais devant mille montagnes à franchir en même temps
Mais contrairement à toi, cette perspective m'a toujours paralysée
dans le tout ou rien, j'ai souvent choisi le rien
je n'ai pas su comme toi prendre les problèmes à bras le corps
même si tu vas probablement te dire que "ça ne sert à rien puisque le résultat n'est pas là" (pardon, je ne veux pas présumer de ce que tu penses, c'est juste une supposition personnelle)
au moins, tu as ce courage..
C'est depuis bien peu de temps que je parviens à m'apaiser et à atténuer un peu ma culpabilité de ne pas avoir su réaliser tout en même temps
Peut être est-ce parce que je commence à me connaître un tout petit peu.
Pour moi, la connaissance de soi et la quête de l'estime de soi est la clé
J'espère ne pas t'avoir froissé...
... oui, je sais que tu ne vas pas aimer ça...
Et pourtant..
"A 35 ans il n'y a aucune bataille que je puisse remettre à plus tard..."
Moi je me suis dit ça toute ma vie
A chaque âge, j'ai eu cette impression de ne pas avoir réalisé ce que je me devais de réaliser, car "après ce sera trop tard"
Et je me retrouvais devant mille montagnes à franchir en même temps
Mais contrairement à toi, cette perspective m'a toujours paralysée
dans le tout ou rien, j'ai souvent choisi le rien
je n'ai pas su comme toi prendre les problèmes à bras le corps
même si tu vas probablement te dire que "ça ne sert à rien puisque le résultat n'est pas là" (pardon, je ne veux pas présumer de ce que tu penses, c'est juste une supposition personnelle)
au moins, tu as ce courage..
C'est depuis bien peu de temps que je parviens à m'apaiser et à atténuer un peu ma culpabilité de ne pas avoir su réaliser tout en même temps
Peut être est-ce parce que je commence à me connaître un tout petit peu.
Pour moi, la connaissance de soi et la quête de l'estime de soi est la clé
J'espère ne pas t'avoir froissé...
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
vote: autre
Les deux en fait.
tantôt il faut remplir, remplir et remplir... chaque minute passée sans rien faire me plombe, et si je suis "forcée" de stationner, je m'éteins, et sombre dans une léthargie complète, épuisée de ... N'avoir rien fait.
Et d'autres temps, au contraire, besoin de vider la soupape, effacer le disque dur, laisser tout sortir "sans rien faire du tout". Se ressourcer, bref journée pyjama ça peut faire, ou bien se légumer au soleil (ça fait un bien fou au printemps). Et quand il faut, ben il faut.
Le souci étant de conjuguer ce qu'on a lancé avant, pendant la période anti-procrastination, avec le besoin impérieux de ne plus rien faire pendant quelques jours, ou semaines.
Les deux en fait.
tantôt il faut remplir, remplir et remplir... chaque minute passée sans rien faire me plombe, et si je suis "forcée" de stationner, je m'éteins, et sombre dans une léthargie complète, épuisée de ... N'avoir rien fait.
Et d'autres temps, au contraire, besoin de vider la soupape, effacer le disque dur, laisser tout sortir "sans rien faire du tout". Se ressourcer, bref journée pyjama ça peut faire, ou bien se légumer au soleil (ça fait un bien fou au printemps). Et quand il faut, ben il faut.
Le souci étant de conjuguer ce qu'on a lancé avant, pendant la période anti-procrastination, avec le besoin impérieux de ne plus rien faire pendant quelques jours, ou semaines.
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Et si on était des organismes vivants faits pour se développer à nos rythmes biologiques naturels ? Et si on avait besoin de moments de pause et de récupération ? Et si on avait besoin de notre sommeil et de rêver pour évacuer le stress de la journée ? Et si c'était les choix des responsables de la société d'aujourd'hui qui nous imposaient des marathons physiques et cognitifs et culpabilisaient nos moments de répit en nous appelant des "assistés" ? Et si ce terme rappelant 1984 était extrêmement violent ? Et si l'humain était malade de tenir des rythmes qui ne sont pas les siens, zèbres compris ? Et si les zèbres avaient besoin de plus de temps de récupération car ils sont capables de gros pics d'activité ? Et si on pouvait alterner les deux ?
Et si tout allait, bien, cool, autorisez-vous à procrastiner, profitez de la vie et des moments, et puis foncez seulement quand vous avez envie de foncer ou bien une opportunité, mais pas tout le temps ??
Et si tout allait, bien, cool, autorisez-vous à procrastiner, profitez de la vie et des moments, et puis foncez seulement quand vous avez envie de foncer ou bien une opportunité, mais pas tout le temps ??
Invité- Invité
Re: "L'anti-procrastination"
Et si en fait les périodes dites de procrastination n'étaient pas des périodes d'inactivité mais au contraire des périodes d'activité intense. Il me semble que c'est le cas. De plus selon de nombreuses théories, qui ne constituent pas la théorie du monde actuellement, la pensée est agissante, tout est pensée.
La théorie dominante du monde est matérialiste. Selon cette théorie le but de toute activité humaine est de produire de la matière, ou d'en consommer. Et cette activité doit-être vérifiable, quantifiable je dirais même plus.
La pensée ne l'est pas sauf quand elle est retranscrite partiellement par divers moyens. Mais la pensée en elle-même est la plus grand production humaine et n'est pas quantifiable, délimitable. Sauf qu'elle est inutile pour un un système dans lequel l'idée de la matière règne, sauf quand elle devient "matière". Et c'est d'ailleurs parcqu'elle est indélimitable en terme d'espace et de temps qu'elle est un danger pour un monde qui veut l'enfermer. C'est aussi pourquoi le temps et l'espace sont des notions tout à fait relatives, puisque ces derniers ne sont que pensée et que la pensée ne peut être délimitée sinon arbitrairement, "objectivement".
Dans un monde gouverné par une telle théorie, l'esprit n'existe pas, seulement la conscience, la pensée est reléguée, soumise à la matière dont on peut d'ailleurs remettre en cause l'existence comme chose en soi.
Pourquoi s'étonner dans un tel monde que la pensée soit perçue comme bien peu de chose ? Comme de l'oisiveté, une fainéantise ?
Quoique cela puisse passer pour un cliché, nier la puissance de la pensée, l'existence de l'esprit (celui des hommes) et le faire passer pour une croyance religieuse, est une manière habile de dire : "puisque rien n'est esprit et tout est matière alors nous avons légitimité à gouverner puisque nous sommes les meilleurs maîtres de la matière."
J'en viens au sujet du post ! Il me semble qu'au lieu de remettre en cause nos fonctionnements, qui certes peuvent poser des problèmes pour s'adapter au monde, il serait plus judicieux de remettre en cause les idées de ce monde.
Penser est l'activité principale de l'humanité depuis toujours, puisque tout dans l'activité humaine est pensée. Rien n'existe en dehors de la pensée.
Penser est une activité. Pas de raison de culpabiliser donc. En fait si on culpabilise c'est juste parcque ça pose problème pour s'adapter à ce monde. Si on fait les choses au dernier moment c'est aussi que ça apparaît toujours comme une sale besogne comparé au plaisir de penser, par lequel tout est possible, toutes les potentialités ouvertes. Non ?
La théorie dominante du monde est matérialiste. Selon cette théorie le but de toute activité humaine est de produire de la matière, ou d'en consommer. Et cette activité doit-être vérifiable, quantifiable je dirais même plus.
La pensée ne l'est pas sauf quand elle est retranscrite partiellement par divers moyens. Mais la pensée en elle-même est la plus grand production humaine et n'est pas quantifiable, délimitable. Sauf qu'elle est inutile pour un un système dans lequel l'idée de la matière règne, sauf quand elle devient "matière". Et c'est d'ailleurs parcqu'elle est indélimitable en terme d'espace et de temps qu'elle est un danger pour un monde qui veut l'enfermer. C'est aussi pourquoi le temps et l'espace sont des notions tout à fait relatives, puisque ces derniers ne sont que pensée et que la pensée ne peut être délimitée sinon arbitrairement, "objectivement".
Dans un monde gouverné par une telle théorie, l'esprit n'existe pas, seulement la conscience, la pensée est reléguée, soumise à la matière dont on peut d'ailleurs remettre en cause l'existence comme chose en soi.
Pourquoi s'étonner dans un tel monde que la pensée soit perçue comme bien peu de chose ? Comme de l'oisiveté, une fainéantise ?
Quoique cela puisse passer pour un cliché, nier la puissance de la pensée, l'existence de l'esprit (celui des hommes) et le faire passer pour une croyance religieuse, est une manière habile de dire : "puisque rien n'est esprit et tout est matière alors nous avons légitimité à gouverner puisque nous sommes les meilleurs maîtres de la matière."
J'en viens au sujet du post ! Il me semble qu'au lieu de remettre en cause nos fonctionnements, qui certes peuvent poser des problèmes pour s'adapter au monde, il serait plus judicieux de remettre en cause les idées de ce monde.
Penser est l'activité principale de l'humanité depuis toujours, puisque tout dans l'activité humaine est pensée. Rien n'existe en dehors de la pensée.
Penser est une activité. Pas de raison de culpabiliser donc. En fait si on culpabilise c'est juste parcque ça pose problème pour s'adapter à ce monde. Si on fait les choses au dernier moment c'est aussi que ça apparaît toujours comme une sale besogne comparé au plaisir de penser, par lequel tout est possible, toutes les potentialités ouvertes. Non ?
Simao- Messages : 203
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 40
Localisation : Near of Paris
Re: "L'anti-procrastination"
Et tant pis pour ce monRde qui a perdu son essence : la pensée ...
Manou- Messages : 1894
Date d'inscription : 01/05/2010
Age : 56
Localisation : Pas loin de Paname
Re: "L'anti-procrastination"
Simao a écrit:Et si en fait les périodes dites de procrastination n'étaient pas des périodes d'inactivité mais au contraire des périodes d'activité intense. Il me semble que c'est le cas. De plus selon de nombreuses théories, qui ne constituent pas la théorie du monde actuellement, la pensée est agissante, tout est pensée.
Je confirme. Les périodes "ne rien faire" ne veulent absolument pas dire "ne rien penser". Elles servent à laisser décanter, touiller, observer. Passif en extérieur, mais pas complètement en intérieur.
Disons que les trucs à réfléchir sont soit en période active, soit en période "récupération". ça dépend sur quoi on réfléchit: un truc où je sais ce que je veux, j'avance à fond dessus même au milieu de noeuds à démêler.
Un truc où je n'ai pas encore une vue globale, je vais l'analyser (lentement) en période "récupération". ça permet à la fois de récupérer, effacer les disques durs internes, et aussi de prendre le temps de réfléchir pour voir jaillir LA bonne idée.
D'après un bouquin, faire les choses au dernier moment est un besoin.Simao a écrit:Penser est une activité. Pas de raison de culpabiliser donc. En fait si on culpabilise c'est juste parcque ça pose problème pour s'adapter à ce monde. Si on fait les choses au dernier moment c'est aussi que ça apparaît toujours comme une sale besogne comparé au plaisir de penser, par lequel tout est possible, toutes les potentialités ouvertes. Non ?
Pour se mettre un défi qu'on ne trouve pas ailleurs, ou pas suffisamment.
Et aussi parce qu'on sait bien qu'on est bien plus efficace ainsi.
Sans parler de la rentabilité de l'urgence.
Invité- Invité
Difficile de se concentrer quand on se sent "sous-pression"
Procrastination oui, sur les trucs qui ne m'intéressent pas ou que je ne sais pas comment résoudre... J'apprécie un peu de ne rien faire aussi sauf quand j'ai le cerveau en surchauffe comme ces derniers temps ! Je vais de ce pas m'expliquer dans un fil de présentation.
Antilope Irisée- Messages : 1
Date d'inscription : 10/06/2019
Sujets similaires
» Procrastination.
» Dysthymie
» La procrastination
» Enchanté de vous découvrir (et moi-même, peut-être aussi)
» Procrastination qui es tu vraiment ?
» Dysthymie
» La procrastination
» Enchanté de vous découvrir (et moi-même, peut-être aussi)
» Procrastination qui es tu vraiment ?
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Difficultés zébresques
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum