Sous le porche
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Re: Sous le porche
Salut Orange,
j'ai posté un autre truc cette nuit qui n'apparaît pas, ça me laisse perplexe, any way.
'mais que se passera t il si je les lance, sans prévenir, à une personne filmée ? j'ai peur d'avoir une influence, d'etre actif, toxique. j'ai toujours mis une distance entre moi et le monde, parce que j'avais peur de la marque du monde, et de marquer celui ci par inadvertance.'
Tu exprimes très bien les questions de bases, inhérentes à toute démarche artistique délicate, sensée et importante - dans le sens qui tiennent vraiment à coeur.
'sans prévenir' / La question du droit à l'anticipation de tes 'sujets' est importante. Ne pas être 'complice' de son sujet, c'est agir dans une forme de provocation. La provocation, certains y excellent, d'autres jamais. Ce que tu écris me fais penser que tu n'as pas vraiment envie d'être provocateur, mais plutôt de provoquer quelque chose. Aussi, une certaine forme de timidité peut être ressentie en face comme de la provocation : une façon maladroite de rentrer en contact.
As-tu besoin absolument besoin de faire 'sans prévenir' ? Peux-tu élargir la focale à l'idée de coopérer avec tes sujets autour de ce questions ?
Il n'y a aucun jugement en jeu, mes questions sont simplement là comme elles se sont posée à moi lorsque j'ai fait une série de portraits photographiques et littéraires : j'ai cherché un protocole pour m'y retrouver, ne pas altérer ma liberté, tout en respectant celle des mes sujets.
La question fondamentale serait : quel serait pour toi le protocole idéal pour pouvoir réaliser ce film ? La façon qui te mettrait en joie, avec une pression gérable ?
'J'ai peur d'avoir une influence, d'être actif, toxique.' Cette peur là est 'normale', elle est saine au début du processus. Elle est là pour t'indiquer ce que tu dois mettre au clair, entre toi et toi, pou pouvoir commencer. Elle est là pour te faire prendre conscience de tes inhibitions en d'autres termes.
Le protocole que j'avais trouvé pour la série était : je fais les prises de vue lors d'une rencontre sur le lieu de travail du sujet, ou plus précisément dans le cadre où nous nous sommes rencontré, sans jamais leur demander de poser. Pendant environ une heure, nous parlons, le contact se fait peu à peu, la personne s'habitue à l'appareil. Puis je travaille. Je présente ensuite le projet fini à la personne. Là, deux choix : soit elle valide, et me cède les droits sur son image pour ce projet précis, soit je range tout. C'est à dire que je ne travaille pas comme un journaliste qui ferait relire ses papiers, et corrigerait certaines choses en fonction de la sensibilité de la personne. C'est oui, ou c'est non. Si c'est non, je joue le jeu aussi : c'est le droit de la personne de ne pas valider, mais pas d'intervenir sur le contenu de ma création. Cette 'castration' là est saine, elle nous respecte l'un et l'autre.
Dans ce protocole, j'ai pris le temps de faire une bafouille que je leur soumets pour bien clarifier mes objectifs. Quels sont mes buts dans cette démarche ? C'est aussi se mettre à nu que de les dire, mais cette mise à nu est une espèce d'échange avec ceux que l'on va 'déshabiller'.
Parce que l'on peut devenir 'toxique' comme tu dis, dans la vie, lorsque nos objectifs ne sont pas clairs : les jeux de projections sont innombrables avec les personnes hyper-sensibles, et les procès d'intention toujours 'disponibles', les nôtres, les leurs.
'Avoir une influence, être actif' ça pourrait être une définition de la vie. Se poser la question montre une très grande conscience des enjeux, et une très grande sensibilité. Tu as le droit 'd'emmener' ça avec toi. Derrière ces peurs, se montre la culpabilité. Prendre le temps de rechercher la véritable source de cette culpabilité peut être un garde-fou vis à vis de la 'toxicité'. Parce que la culpabilité agit aussi comme un miroir, avec une complexité de facettes et de profondeurs innombrables. Un exemple : tu vas te sentir coupable de ne pas mieux faire, c'est à dire que tu vas te sentir mal de mesurer le fossé entre l'idéal d'une réalisation et la naïveté de la proposition (ce n'est pas la réalité, c'est un exemple). En face, la personne peut ressentir le malaise, mais n'avoir aucune de tes clé d'interpréation et va donc piocher dans ses propores références, et ses propres peurs : pourquoi est-il mal à l'aise dans cette situation simple ? Il est louche ? Il est tordu ? Etc. C'est l'histoire de l'ombre noire et de l'ombre blanche. Dans la réalité, ce qui nous fait nous sentir coupable, est très très intimes, et ne touche pas vraiment les autres. C'est un rapport à soi, qui nous fait ne pas nous sentir à la hauteur, alors que dans la relation, nous nous comportons de façon vraiment respectueuse envers l'autre. Mais ce back-ground agit, et agit malgré nous si nous n'en avons pas conscience. Quelque part, et vraiment inconsciemment (aucune accusation ici) nous mettons en jeu ce 'problème' pour qu'il sorte, mais souvent dans des cadres inappropriés, incapable de bien traiter le problème. Et le problème s'amplifie, et déplace les objectifs : il vient mettre la pagaille au premier plan et empêche d'avancer. La culpabilité profonde, c'est parfois d'être vivant, parfois d'être différent, parfois de se sentir inutile, inadapté. Parfois c'est une erreur commise il y a des siècles, que nous ne nous sommes pas pardonnée. Parfois c'est un jugement émis par une personne importante dans la société (prof, médecin, dirlo...) ou importante à nos yeux (famille, amis, amours, idoles...), que l'on n'a jamais osé remettre en question malgré la douleur infligée.
- Les vraies conneries que j'ai faites, quand je me suis vraiment mal comportée, m'ont toujours été pardonnées. Mais j'ai ancré ma culpabilité dans celles que je ne me suis pas pardonnée, et dans celles inventées par les autres, les fameux procès d'intention : avec le recul, j'ai été très dure avec moi, plus dure que tous les pires cons qui ne m'ont jamais comprise. Je les déteste d'avoir appuyé là, mais maintenant je comprends de quelle façon bien à moi et bien atypique je m'y suis prise pour être si vulnérable. -
C'est pourquoi je t'encourage à emmener tes doutes avec toi plutôt que d'entrer en lutte, d'en prendre conscience plutôt que de les résoudre/dissoudre, comme faisant parti du jeu, mais avec la conscience qu'ils doivent rester à leur place. Leur place est celle de la vie avec son mouvement permanent, qui fait que l'on ne peut être toujours à 100% sûr de faire exactement ce qu'il faut.
La question n'est pas de savoir si tu es toxique 'en général' (cette question peut être, je ne la mets pas en cause), mais si tu VEUX être toxique dans cette situation précise. C'est à dire si l'autre t'importe moins que toi-même. Or, ton envie de film montre que tu as ENVIE d'aller vers l'autre, vraiment envie. Chercher le comment, est le chemin de tout créatif. Et là, c'est carte blanche : tu peux tout inventer, dans le respect de l'autre... ET de toi même.
Lors du premier portrait, j'ai fait une erreur : j'ai présenté les tirages et le texte dans un lieu publique à mon modèle, dans une brasserie bondée. Et il s'est mis à pleurer beaucoup en les voyant. Il était bouleversé, et je n'avais pas du tout prévu ça. Je me suis vécu comme un monstre. Mais il a insisté : tu as touché quelque chose de si intime en moi, que j'ai l'impression de te connaître depuis toujours, c'est très fort. Mais je t'en supplie, ne te formalise pas de mes pleurs : montre ce travail, s'il te plaît, il est magnifique. Quelque mois plus tard, le portrait était placardé dans une capitale europpéenne, et l'expo fut formidable. Mais maintenant, je reçois toujours dans l'intimité les personnes qui participent à cette série, pour accueillir pleinement leurs émotions.
Ces analyses et témoignages sont les miens, peut-être valables, peut-être pas, mais dans le doute ( je préfère te les livrer.
Si je prends le temps de te répondre, ce n'est pas parce que je suis une accro de l'art. Je ne me sens pas alliénée à mes créations, à mes inspirations, je peux y renoncer régulièrement si j'estime que c'est plus sain. Je n'ai plus peur de 'passer à côté'.
Je prends ce temps parce que la création est une véritable voie, un média entre nous et le monde, qui peut prendre toutes les formes. Et qu'en ce sens l'art, ou l'expression artistique, est un véritable outil pour mieux vivre, je pense particulièrement pour des personnes comme nous. Lorsque l'on trouve comment donner, les merveilles ne se font pas attendre, et elles sont infinies...
Un abbraccio
j'ai posté un autre truc cette nuit qui n'apparaît pas, ça me laisse perplexe, any way.
'mais que se passera t il si je les lance, sans prévenir, à une personne filmée ? j'ai peur d'avoir une influence, d'etre actif, toxique. j'ai toujours mis une distance entre moi et le monde, parce que j'avais peur de la marque du monde, et de marquer celui ci par inadvertance.'
Tu exprimes très bien les questions de bases, inhérentes à toute démarche artistique délicate, sensée et importante - dans le sens qui tiennent vraiment à coeur.
'sans prévenir' / La question du droit à l'anticipation de tes 'sujets' est importante. Ne pas être 'complice' de son sujet, c'est agir dans une forme de provocation. La provocation, certains y excellent, d'autres jamais. Ce que tu écris me fais penser que tu n'as pas vraiment envie d'être provocateur, mais plutôt de provoquer quelque chose. Aussi, une certaine forme de timidité peut être ressentie en face comme de la provocation : une façon maladroite de rentrer en contact.
As-tu besoin absolument besoin de faire 'sans prévenir' ? Peux-tu élargir la focale à l'idée de coopérer avec tes sujets autour de ce questions ?
Il n'y a aucun jugement en jeu, mes questions sont simplement là comme elles se sont posée à moi lorsque j'ai fait une série de portraits photographiques et littéraires : j'ai cherché un protocole pour m'y retrouver, ne pas altérer ma liberté, tout en respectant celle des mes sujets.
La question fondamentale serait : quel serait pour toi le protocole idéal pour pouvoir réaliser ce film ? La façon qui te mettrait en joie, avec une pression gérable ?
'J'ai peur d'avoir une influence, d'être actif, toxique.' Cette peur là est 'normale', elle est saine au début du processus. Elle est là pour t'indiquer ce que tu dois mettre au clair, entre toi et toi, pou pouvoir commencer. Elle est là pour te faire prendre conscience de tes inhibitions en d'autres termes.
Le protocole que j'avais trouvé pour la série était : je fais les prises de vue lors d'une rencontre sur le lieu de travail du sujet, ou plus précisément dans le cadre où nous nous sommes rencontré, sans jamais leur demander de poser. Pendant environ une heure, nous parlons, le contact se fait peu à peu, la personne s'habitue à l'appareil. Puis je travaille. Je présente ensuite le projet fini à la personne. Là, deux choix : soit elle valide, et me cède les droits sur son image pour ce projet précis, soit je range tout. C'est à dire que je ne travaille pas comme un journaliste qui ferait relire ses papiers, et corrigerait certaines choses en fonction de la sensibilité de la personne. C'est oui, ou c'est non. Si c'est non, je joue le jeu aussi : c'est le droit de la personne de ne pas valider, mais pas d'intervenir sur le contenu de ma création. Cette 'castration' là est saine, elle nous respecte l'un et l'autre.
Dans ce protocole, j'ai pris le temps de faire une bafouille que je leur soumets pour bien clarifier mes objectifs. Quels sont mes buts dans cette démarche ? C'est aussi se mettre à nu que de les dire, mais cette mise à nu est une espèce d'échange avec ceux que l'on va 'déshabiller'.
Parce que l'on peut devenir 'toxique' comme tu dis, dans la vie, lorsque nos objectifs ne sont pas clairs : les jeux de projections sont innombrables avec les personnes hyper-sensibles, et les procès d'intention toujours 'disponibles', les nôtres, les leurs.
'Avoir une influence, être actif' ça pourrait être une définition de la vie. Se poser la question montre une très grande conscience des enjeux, et une très grande sensibilité. Tu as le droit 'd'emmener' ça avec toi. Derrière ces peurs, se montre la culpabilité. Prendre le temps de rechercher la véritable source de cette culpabilité peut être un garde-fou vis à vis de la 'toxicité'. Parce que la culpabilité agit aussi comme un miroir, avec une complexité de facettes et de profondeurs innombrables. Un exemple : tu vas te sentir coupable de ne pas mieux faire, c'est à dire que tu vas te sentir mal de mesurer le fossé entre l'idéal d'une réalisation et la naïveté de la proposition (ce n'est pas la réalité, c'est un exemple). En face, la personne peut ressentir le malaise, mais n'avoir aucune de tes clé d'interpréation et va donc piocher dans ses propores références, et ses propres peurs : pourquoi est-il mal à l'aise dans cette situation simple ? Il est louche ? Il est tordu ? Etc. C'est l'histoire de l'ombre noire et de l'ombre blanche. Dans la réalité, ce qui nous fait nous sentir coupable, est très très intimes, et ne touche pas vraiment les autres. C'est un rapport à soi, qui nous fait ne pas nous sentir à la hauteur, alors que dans la relation, nous nous comportons de façon vraiment respectueuse envers l'autre. Mais ce back-ground agit, et agit malgré nous si nous n'en avons pas conscience. Quelque part, et vraiment inconsciemment (aucune accusation ici) nous mettons en jeu ce 'problème' pour qu'il sorte, mais souvent dans des cadres inappropriés, incapable de bien traiter le problème. Et le problème s'amplifie, et déplace les objectifs : il vient mettre la pagaille au premier plan et empêche d'avancer. La culpabilité profonde, c'est parfois d'être vivant, parfois d'être différent, parfois de se sentir inutile, inadapté. Parfois c'est une erreur commise il y a des siècles, que nous ne nous sommes pas pardonnée. Parfois c'est un jugement émis par une personne importante dans la société (prof, médecin, dirlo...) ou importante à nos yeux (famille, amis, amours, idoles...), que l'on n'a jamais osé remettre en question malgré la douleur infligée.
- Les vraies conneries que j'ai faites, quand je me suis vraiment mal comportée, m'ont toujours été pardonnées. Mais j'ai ancré ma culpabilité dans celles que je ne me suis pas pardonnée, et dans celles inventées par les autres, les fameux procès d'intention : avec le recul, j'ai été très dure avec moi, plus dure que tous les pires cons qui ne m'ont jamais comprise. Je les déteste d'avoir appuyé là, mais maintenant je comprends de quelle façon bien à moi et bien atypique je m'y suis prise pour être si vulnérable. -
C'est pourquoi je t'encourage à emmener tes doutes avec toi plutôt que d'entrer en lutte, d'en prendre conscience plutôt que de les résoudre/dissoudre, comme faisant parti du jeu, mais avec la conscience qu'ils doivent rester à leur place. Leur place est celle de la vie avec son mouvement permanent, qui fait que l'on ne peut être toujours à 100% sûr de faire exactement ce qu'il faut.
La question n'est pas de savoir si tu es toxique 'en général' (cette question peut être, je ne la mets pas en cause), mais si tu VEUX être toxique dans cette situation précise. C'est à dire si l'autre t'importe moins que toi-même. Or, ton envie de film montre que tu as ENVIE d'aller vers l'autre, vraiment envie. Chercher le comment, est le chemin de tout créatif. Et là, c'est carte blanche : tu peux tout inventer, dans le respect de l'autre... ET de toi même.
Lors du premier portrait, j'ai fait une erreur : j'ai présenté les tirages et le texte dans un lieu publique à mon modèle, dans une brasserie bondée. Et il s'est mis à pleurer beaucoup en les voyant. Il était bouleversé, et je n'avais pas du tout prévu ça. Je me suis vécu comme un monstre. Mais il a insisté : tu as touché quelque chose de si intime en moi, que j'ai l'impression de te connaître depuis toujours, c'est très fort. Mais je t'en supplie, ne te formalise pas de mes pleurs : montre ce travail, s'il te plaît, il est magnifique. Quelque mois plus tard, le portrait était placardé dans une capitale europpéenne, et l'expo fut formidable. Mais maintenant, je reçois toujours dans l'intimité les personnes qui participent à cette série, pour accueillir pleinement leurs émotions.
Ces analyses et témoignages sont les miens, peut-être valables, peut-être pas, mais dans le doute ( je préfère te les livrer.
Si je prends le temps de te répondre, ce n'est pas parce que je suis une accro de l'art. Je ne me sens pas alliénée à mes créations, à mes inspirations, je peux y renoncer régulièrement si j'estime que c'est plus sain. Je n'ai plus peur de 'passer à côté'.
Je prends ce temps parce que la création est une véritable voie, un média entre nous et le monde, qui peut prendre toutes les formes. Et qu'en ce sens l'art, ou l'expression artistique, est un véritable outil pour mieux vivre, je pense particulièrement pour des personnes comme nous. Lorsque l'on trouve comment donner, les merveilles ne se font pas attendre, et elles sont infinies...
Un abbraccio
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Re: Sous le porche
Ciao Orange,
Quelles nouvelles ?
Un bacio
Em'
Quelles nouvelles ?
Un bacio
Em'
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Sous le porche
Bravo !
Tu peux en parler ? Tu l'as déjà fait sur un autre topic ?
Tu peux en parler ? Tu l'as déjà fait sur un autre topic ?
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Sous le porche
http://zebrascrossing.forumactif.org/t4216-besoin-de-beta-lecteurs-pour-les-interessees
Re: Sous le porche
Je m'appelle luka. Mon pseudonyme vient du bleu.
Je me présente enfin, et en tranches, même si j'ai beaucoup écrit sur zc, je voulais me replonger dans ce que je sais de moi, dans ce que je retrouve aussi. pardon pour l'aspect éclaté du pavé, pour ces bris, et pardon pour tous les "je".. épuisants.
J'aime scruter.
Je suis fasciné par les gens enflammés.
Mon appartement est en désordre. La place des objets change constamment
Lorsqu’il est trop rangé, je n’ose rien y faire. Lorsqu’il est trop sale je m’y perds.
J’ai des dés, de vieilles lampes de radio, des pierres, et des lentilles optiques en verre, des lamelles de prélèvements sanguins, et des insectes séchés, dans une petite boîte.
Et d’autres boîtes.
Je ne range que lorsque tu viens, pour plus d’espace, et pour le calme.
Et je change les draps pour que nous soyons frais.
J’enlève les fourmis, la poussière et les papiers inutiles, je me suis décidé à supprimer une partie de ce qui pourrait servir, afin de laisser de la place aux choses nouvelles. Si au bout de quelques rangements des objets ne me semblent plus à leur place, si aucune place ne les satisfait, alors je les jette.
J’ai un jeu d’échecs, ainsi qu’une partie remise que l’on n’a jamais continué. J’en ferai un tableau un jour. Personne ne vient chez moi, et ceux qui viennent ne jouent pas, je ne leur propose pas.
Mon atelier est un morceau de mon appartement, je n’y fais rien, c’est un placard ou les idées tentent de s’entrechoquer, pour donner naissance à d’autres idées à la valeur plus grande.
N’ont de valeur que celles qui reviennent sans cesse.
Je ne sais pas entretenir une conversation, même avec moi-même, les images évoquent mais ne parlent pas, ne donnent pas suffisamment de sens.
J'ai une soeur, elle veux étudier le cerveau.
Mon père apprend à des enfants, il croit que je suis capable de changer ce qui m'incommode. Il me dit que je suis dilettante, inconséquent, et excessivement désordonné, et que je n'avancerai pas si je ne passe pas outre ces défauts.
Ma mère est inconséquente, active, souriante et elle prend du seresta depuis quelques mois. je n'ose pas lui en parler.
Je ne sais pas parler aux gens.
J’écris un livre, désordonné.
J’entends et je vois les rythmes, tout le temps.
J’ai beaucoup de musique. Je voudrais que mon perroquet apprenne à lancer un disque vinyle.
Je ne sais pas quel nom je lui donnerais. Je crois que je lui donnerais un son.
Je compte les liens de communication dans les lieux où les gens se retrouvent. Dans un groupe de trois il y a un bon, une brute, un truand, même si c’est un chien ou un bébé.
Les gens s’ennuient souvent, les discussions sont inconstantes.
Je regarde les gens qui ne se comprennent pas, et comme je comprends pourquoi ils ne se comprennent pas, je ne comprends pas pourquoi ils ne se comprennent pas. Parfois, je ne comprends pas les gens.
J’ai peur des enfants, parce que je veux communiquer avec eux mais que je ne sais pas le faire. Lorsqu’ils ne parlent pas je suis terrorisé, leurs yeux sont envahissants.
Ils semblent moins effrayés que moi.
Les adultes m’effraient parce qu’ils utilisent un langage que je ne parviens pas à comprendre. Je vois mais je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas entretenir une conversation.
Les gens aiment parler de ce qu’ils font.
Qu’est ce que tu fais ?
Je ne veux pas travailler, je ne me sens pas responsable, je ne sais pas faire parce que je ne pourrais jamais suffisamment penser à quelque chose pour que tout se déroule comme je l’entends. Je crois que je suis égocentrique. Un mirador somme toute, mais haut perché je vois trop pour quitter ma place.
Je suis une fourmi
Je n’apprécie pas les endroits bondés. Leurs bruits et leurs odeurs multiplient les points de vue, et je ne sais pas zigzaguer avec aise entre les corps en mouvement. Les lumières artificielles peuvent être belles, mais elles peuvent aussi être intenables. Pourquoi ?
J’aime cuisiner, les aliments sont inertes mais on peut les transformer, faire émerger des bruits rassurants. Je n’ai pas peur des couteaux. Je n’aime pas les choux, de toutes les sortes. Les endives sont des plantes qu’on torture.
J’ai le vertige, même lorsque je me dis que les chats et les insectes ne voient pas la hauteur sous le même angle, je n’y arrive pas. Je n’aime pas les ascenseurs.
Je n’aime pas tomber alors que je ne tombe pas. La sécurité n’est que physique. Lorsqu’on tombe, on ne tombe qu’une fois. Quand on a peur de tomber, on ne fait que ça.
Je n’arrive plus à lire. Trop ou pas assez d’images.
J’aime lire. J’aime la voix de la lecture, elle est fascinante.
Qui est-ce ?
J’ai peur des accidents de voiture. Comment peut on avoir confiance en une boîte de métal contenant de l’essence ? J’ai déjà eu un accident, avec ma mère et ma sœur. Je ne sais plus comment j’ai vécu ce moment. Je n’ai pas été blessé. Ma mère avait une blessure à la tête, ma sœur au genou. Ils l’ont recousue. Les gens qui conduisent vite ne sont pas toujours pressés, parfois ils aiment ça.
Je ne retiens pas les dates, je retiens mal les noms et les prénoms. Je connais beaucoup de choses sur les guitares, et sur les formes, et sur des choses dont je ne me souviens plus.
Je crois qu’on peut cartographier les rêves, mais je ne me souviens pas suffisamment de ceux cis pour avancer.
Lorsque j’entends une musique, je ne sais pas l’écrire pour la faire écouter. J’aime siffler, chantonner, imiter des bruits. Je voudrais avoir un perroquet mais j’ai peur qu’il s’automutile.
Je voudrais des hauts parleurs à brancher sur ma tête, pour entendre de l’extérieur.
Je n’aime pas me laver seul depuis que je me suis lavé avec toi. Ça n’a ni sens ni intérêt.
Je ne comprends pas les papiers administratifs. Je ne comprends pas l’histoire, les pays et la finance, je ne comprends pas les gens qui regardent la télévision.
L’exercice du pouvoir.
Je ne sais pas peindre, c’est triste. Il y a trop de matière. J’aime le dessin, et prendre des photos, pour re-voir.
J’aime dormir.
J’aime me réveiller puis me rendormir
J’aime lorsque les gens parlent de quelque chose de précis, qui les intéresse. J’aime quand j’arrive à m’accrocher à ce qu’ils disent pour en faire une image.
J’aime les chats, mais ils sont cruels et idiots parfois. Mais ils ronronnent.
J’aime la poésie, pas les poètes. J’aime les images impromptues, dont les mots ouvrent plusieurs cases simultanément. J’aime quand les vers s’entrechoquent comme dans une fission. J’aime le flou quand il est précis.
Je n’aime pas les klaxons sauf s’il y a une bonne raison. L’agacement n’en est pas une.
J’aime la musique complexe, celle ou les rythmes changent toutes les quatre mesures. J’aime le blues aussi, et d’autres choses.
Je n’aime pas courir, sauf s’il y a une raison.
Je ne sais pas avoir de contacts physiques avec les gens, sauf si c’est une habitude.
D’où vient elle ?
Je fume, pour les volutes et pour avoir quelque chose à faire quand je m’ennuie ou quand je suis concentré. Pour le rythme.
J’aime tapoter les objets avec mes doigts, ou d’autre objets.
J’aime la musique, je la sens. Je joue de plusieurs instruments, ils sont beaux.
J’aime les silences lorsqu’ils sont partagés.
Je sais rarement quoi dire au téléphone. Je n’aime pas ça. Parler au téléphone revient à pré-dire ce qu’on souhaite dire en vrai. Je préfère attendre. Trop peu d’informations, trop de silences sans consistance.
Lorsque je reçois un message, mon cœur s’accélère. Je le sens dans mon ventre.
J’aime me promener nu dans mon appartement. Plus confortable. Les habits sales jonchent le sol, ils créent un relief.
Je ne sais pas si je veux des enfants, j’ai peur de ne pas savoir quoi en faire.
Je ne crois pas en Dieu, tout est trop réduit dans Dieu pour y croire.
Je ne crois pas au suicide, pas depuis que je sais qu’on meurt.
Je n’aime pas dire je, ça me paraît inutile de parler des choses.
Je crois aux réalités relatives, je ne sais pas entretenir une conversation sauf si je sais de quoi il s’agit. J’aime quand je peux sentir le temps.
Je ne sais pas dire non, sauf aux gens qui me proposent du vin rouge. Je n’aime pas le vin rouge. J’ai beaucoup de connaissances, mais je ne sais pas les entretenir. Alors on se perd de vue. Je ne sais pas si ça me chagrine.
Je sais que je déçois les gens, mais je ne sais pas faire autrement. J’aime m’accroupir, mais ça abîme mes genoux. Quand je serai vieux j’aurai une canne.
Je ne contrôle pas mes expressions faciales, alors les gens pensent que je m’ennuie, c’est faux, mais je ne suis pas là pour autant.
J’aime marcher, et respirer, claquer des dents en cadence, choisir les pavés sur lesquels je marche. Toucher les objets et les ramener chez moi.
Je me mords mes lèvres, ronge mes ongles, passe mon temps à me toucher les doigts, les mains, le visage, les cheveux, le ventre. Je me balance.
Je dors sur le dos, sur le ventre, et sur le côté. C’est selon.
Je vérifie que mon cœur bat à la vitesse adéquate.
J’aime les êtres vivants, les insectes surtout. Leur exosquelette me rappelle la présence d’une chose que je ne peux pas voir.
J’ai enregistré un disque que je n’apprécie qu’à 20 pour cent. Chanter me dérange.
Je n’aime pas les vernissages, je n’ai rien à y dire.
Je ne sais pas danser. Ça me rend triste.
Je ne sais pas regarder les gens dans les yeux, je ne sais pas pourquoi c’est un gage de respect ou de vérité. Cela voudrait dire que les gens mentent tout le temps.
Je préfère dire la vérité, en toute circonstance, sauf si je ne veux pas incommoder les gens. Je mens beaucoup pour que rien ne change. Je me presse les yeux et les oreilles quand je n’en peux plus.
J’ai une mauvaise mémoire, mais je me souviens d’images fugaces. Je bloque mes souvenirs parce qu’ils sont toujours faux, toujours transformés. Il parait que ces souvenirs sont des interfaces pour accéder aux vraies choses qui se sont passées. Je ne sais pas les utiliser.
Je n’aime pas les psychiatres, même lorsqu’ils font de leur mieux.
Je vis souvent la vie comme un film. Je n’interviens pas.
Je n’aime pas trop les cinémas, les piscines, les salles des fêtes, les hôpitaux, les universités, les salles d’attente, les bureaux, les terrasses, les boîtes de nuit, les bars.
J’aime l’art parce qu’il est sauvage, mystérieux, complexe, et qu’il se passe de mots. Les mots me dérangent.
J’aime imaginer, souvent je suis absent parce que j’ai à faire, mais surtout à penser à autre chose.
J’ai peur des frelons, ils vrombissent, piquent.
Je suis amoureux de quelqu’un qui m’aime. J’ai peur de ne pas mériter une telle attention.
J’aime l’océan parce qu’il est horizontal, et qu’il berce.
Je ne ferme pas la porte de mon appartement lorsque je sors de chez moi, pour pouvoir être chez moi en rentrant.
Il se passe des millions de choses au ras du sol.
J’aime l’heure à laquelle la lumière se découpe en tranches et fais scintiller la poussière.
Je n’aime pas les odeurs des rues, surtout l’urine et les poubelles.
Je suis tres sensible aux bruits, aux intrusions, aux contacts physiques. Je sursaute souvent.
Les nerfs.
mes amis me disent parfois que je fais mon autiste. Je ne sais pas quoi leur répondre. Je n'aime pas sourire pour de faux, mais c'est la seule chose que j'arrive à offrir lorsque je ne sais pas quoi dire.
Je suis idiot.
J’aime les motifs.
Je me présente enfin, et en tranches, même si j'ai beaucoup écrit sur zc, je voulais me replonger dans ce que je sais de moi, dans ce que je retrouve aussi. pardon pour l'aspect éclaté du pavé, pour ces bris, et pardon pour tous les "je".. épuisants.
J'aime scruter.
Je suis fasciné par les gens enflammés.
Mon appartement est en désordre. La place des objets change constamment
Lorsqu’il est trop rangé, je n’ose rien y faire. Lorsqu’il est trop sale je m’y perds.
J’ai des dés, de vieilles lampes de radio, des pierres, et des lentilles optiques en verre, des lamelles de prélèvements sanguins, et des insectes séchés, dans une petite boîte.
Et d’autres boîtes.
Je ne range que lorsque tu viens, pour plus d’espace, et pour le calme.
Et je change les draps pour que nous soyons frais.
J’enlève les fourmis, la poussière et les papiers inutiles, je me suis décidé à supprimer une partie de ce qui pourrait servir, afin de laisser de la place aux choses nouvelles. Si au bout de quelques rangements des objets ne me semblent plus à leur place, si aucune place ne les satisfait, alors je les jette.
J’ai un jeu d’échecs, ainsi qu’une partie remise que l’on n’a jamais continué. J’en ferai un tableau un jour. Personne ne vient chez moi, et ceux qui viennent ne jouent pas, je ne leur propose pas.
Mon atelier est un morceau de mon appartement, je n’y fais rien, c’est un placard ou les idées tentent de s’entrechoquer, pour donner naissance à d’autres idées à la valeur plus grande.
N’ont de valeur que celles qui reviennent sans cesse.
Je ne sais pas entretenir une conversation, même avec moi-même, les images évoquent mais ne parlent pas, ne donnent pas suffisamment de sens.
J'ai une soeur, elle veux étudier le cerveau.
Mon père apprend à des enfants, il croit que je suis capable de changer ce qui m'incommode. Il me dit que je suis dilettante, inconséquent, et excessivement désordonné, et que je n'avancerai pas si je ne passe pas outre ces défauts.
Ma mère est inconséquente, active, souriante et elle prend du seresta depuis quelques mois. je n'ose pas lui en parler.
Je ne sais pas parler aux gens.
J’écris un livre, désordonné.
J’entends et je vois les rythmes, tout le temps.
J’ai beaucoup de musique. Je voudrais que mon perroquet apprenne à lancer un disque vinyle.
Je ne sais pas quel nom je lui donnerais. Je crois que je lui donnerais un son.
Je compte les liens de communication dans les lieux où les gens se retrouvent. Dans un groupe de trois il y a un bon, une brute, un truand, même si c’est un chien ou un bébé.
Les gens s’ennuient souvent, les discussions sont inconstantes.
Je regarde les gens qui ne se comprennent pas, et comme je comprends pourquoi ils ne se comprennent pas, je ne comprends pas pourquoi ils ne se comprennent pas. Parfois, je ne comprends pas les gens.
J’ai peur des enfants, parce que je veux communiquer avec eux mais que je ne sais pas le faire. Lorsqu’ils ne parlent pas je suis terrorisé, leurs yeux sont envahissants.
Ils semblent moins effrayés que moi.
Les adultes m’effraient parce qu’ils utilisent un langage que je ne parviens pas à comprendre. Je vois mais je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas entretenir une conversation.
Les gens aiment parler de ce qu’ils font.
Qu’est ce que tu fais ?
Je ne veux pas travailler, je ne me sens pas responsable, je ne sais pas faire parce que je ne pourrais jamais suffisamment penser à quelque chose pour que tout se déroule comme je l’entends. Je crois que je suis égocentrique. Un mirador somme toute, mais haut perché je vois trop pour quitter ma place.
Je suis une fourmi
Je n’apprécie pas les endroits bondés. Leurs bruits et leurs odeurs multiplient les points de vue, et je ne sais pas zigzaguer avec aise entre les corps en mouvement. Les lumières artificielles peuvent être belles, mais elles peuvent aussi être intenables. Pourquoi ?
J’aime cuisiner, les aliments sont inertes mais on peut les transformer, faire émerger des bruits rassurants. Je n’ai pas peur des couteaux. Je n’aime pas les choux, de toutes les sortes. Les endives sont des plantes qu’on torture.
J’ai le vertige, même lorsque je me dis que les chats et les insectes ne voient pas la hauteur sous le même angle, je n’y arrive pas. Je n’aime pas les ascenseurs.
Je n’aime pas tomber alors que je ne tombe pas. La sécurité n’est que physique. Lorsqu’on tombe, on ne tombe qu’une fois. Quand on a peur de tomber, on ne fait que ça.
Je n’arrive plus à lire. Trop ou pas assez d’images.
J’aime lire. J’aime la voix de la lecture, elle est fascinante.
Qui est-ce ?
J’ai peur des accidents de voiture. Comment peut on avoir confiance en une boîte de métal contenant de l’essence ? J’ai déjà eu un accident, avec ma mère et ma sœur. Je ne sais plus comment j’ai vécu ce moment. Je n’ai pas été blessé. Ma mère avait une blessure à la tête, ma sœur au genou. Ils l’ont recousue. Les gens qui conduisent vite ne sont pas toujours pressés, parfois ils aiment ça.
Je ne retiens pas les dates, je retiens mal les noms et les prénoms. Je connais beaucoup de choses sur les guitares, et sur les formes, et sur des choses dont je ne me souviens plus.
Je crois qu’on peut cartographier les rêves, mais je ne me souviens pas suffisamment de ceux cis pour avancer.
Lorsque j’entends une musique, je ne sais pas l’écrire pour la faire écouter. J’aime siffler, chantonner, imiter des bruits. Je voudrais avoir un perroquet mais j’ai peur qu’il s’automutile.
Je voudrais des hauts parleurs à brancher sur ma tête, pour entendre de l’extérieur.
Je n’aime pas me laver seul depuis que je me suis lavé avec toi. Ça n’a ni sens ni intérêt.
Je ne comprends pas les papiers administratifs. Je ne comprends pas l’histoire, les pays et la finance, je ne comprends pas les gens qui regardent la télévision.
L’exercice du pouvoir.
Je ne sais pas peindre, c’est triste. Il y a trop de matière. J’aime le dessin, et prendre des photos, pour re-voir.
J’aime dormir.
J’aime me réveiller puis me rendormir
J’aime lorsque les gens parlent de quelque chose de précis, qui les intéresse. J’aime quand j’arrive à m’accrocher à ce qu’ils disent pour en faire une image.
J’aime les chats, mais ils sont cruels et idiots parfois. Mais ils ronronnent.
J’aime la poésie, pas les poètes. J’aime les images impromptues, dont les mots ouvrent plusieurs cases simultanément. J’aime quand les vers s’entrechoquent comme dans une fission. J’aime le flou quand il est précis.
Je n’aime pas les klaxons sauf s’il y a une bonne raison. L’agacement n’en est pas une.
J’aime la musique complexe, celle ou les rythmes changent toutes les quatre mesures. J’aime le blues aussi, et d’autres choses.
Je n’aime pas courir, sauf s’il y a une raison.
Je ne sais pas avoir de contacts physiques avec les gens, sauf si c’est une habitude.
D’où vient elle ?
Je fume, pour les volutes et pour avoir quelque chose à faire quand je m’ennuie ou quand je suis concentré. Pour le rythme.
J’aime tapoter les objets avec mes doigts, ou d’autre objets.
J’aime la musique, je la sens. Je joue de plusieurs instruments, ils sont beaux.
J’aime les silences lorsqu’ils sont partagés.
Je sais rarement quoi dire au téléphone. Je n’aime pas ça. Parler au téléphone revient à pré-dire ce qu’on souhaite dire en vrai. Je préfère attendre. Trop peu d’informations, trop de silences sans consistance.
Lorsque je reçois un message, mon cœur s’accélère. Je le sens dans mon ventre.
J’aime me promener nu dans mon appartement. Plus confortable. Les habits sales jonchent le sol, ils créent un relief.
Je ne sais pas si je veux des enfants, j’ai peur de ne pas savoir quoi en faire.
Je ne crois pas en Dieu, tout est trop réduit dans Dieu pour y croire.
Je ne crois pas au suicide, pas depuis que je sais qu’on meurt.
Je n’aime pas dire je, ça me paraît inutile de parler des choses.
Je crois aux réalités relatives, je ne sais pas entretenir une conversation sauf si je sais de quoi il s’agit. J’aime quand je peux sentir le temps.
Je ne sais pas dire non, sauf aux gens qui me proposent du vin rouge. Je n’aime pas le vin rouge. J’ai beaucoup de connaissances, mais je ne sais pas les entretenir. Alors on se perd de vue. Je ne sais pas si ça me chagrine.
Je sais que je déçois les gens, mais je ne sais pas faire autrement. J’aime m’accroupir, mais ça abîme mes genoux. Quand je serai vieux j’aurai une canne.
Je ne contrôle pas mes expressions faciales, alors les gens pensent que je m’ennuie, c’est faux, mais je ne suis pas là pour autant.
J’aime marcher, et respirer, claquer des dents en cadence, choisir les pavés sur lesquels je marche. Toucher les objets et les ramener chez moi.
Je me mords mes lèvres, ronge mes ongles, passe mon temps à me toucher les doigts, les mains, le visage, les cheveux, le ventre. Je me balance.
Je dors sur le dos, sur le ventre, et sur le côté. C’est selon.
Je vérifie que mon cœur bat à la vitesse adéquate.
J’aime les êtres vivants, les insectes surtout. Leur exosquelette me rappelle la présence d’une chose que je ne peux pas voir.
J’ai enregistré un disque que je n’apprécie qu’à 20 pour cent. Chanter me dérange.
Je n’aime pas les vernissages, je n’ai rien à y dire.
Je ne sais pas danser. Ça me rend triste.
Je ne sais pas regarder les gens dans les yeux, je ne sais pas pourquoi c’est un gage de respect ou de vérité. Cela voudrait dire que les gens mentent tout le temps.
Je préfère dire la vérité, en toute circonstance, sauf si je ne veux pas incommoder les gens. Je mens beaucoup pour que rien ne change. Je me presse les yeux et les oreilles quand je n’en peux plus.
J’ai une mauvaise mémoire, mais je me souviens d’images fugaces. Je bloque mes souvenirs parce qu’ils sont toujours faux, toujours transformés. Il parait que ces souvenirs sont des interfaces pour accéder aux vraies choses qui se sont passées. Je ne sais pas les utiliser.
Je n’aime pas les psychiatres, même lorsqu’ils font de leur mieux.
Je vis souvent la vie comme un film. Je n’interviens pas.
Je n’aime pas trop les cinémas, les piscines, les salles des fêtes, les hôpitaux, les universités, les salles d’attente, les bureaux, les terrasses, les boîtes de nuit, les bars.
J’aime l’art parce qu’il est sauvage, mystérieux, complexe, et qu’il se passe de mots. Les mots me dérangent.
J’aime imaginer, souvent je suis absent parce que j’ai à faire, mais surtout à penser à autre chose.
J’ai peur des frelons, ils vrombissent, piquent.
Je suis amoureux de quelqu’un qui m’aime. J’ai peur de ne pas mériter une telle attention.
J’aime l’océan parce qu’il est horizontal, et qu’il berce.
Je ne ferme pas la porte de mon appartement lorsque je sors de chez moi, pour pouvoir être chez moi en rentrant.
Il se passe des millions de choses au ras du sol.
J’aime l’heure à laquelle la lumière se découpe en tranches et fais scintiller la poussière.
Je n’aime pas les odeurs des rues, surtout l’urine et les poubelles.
Je suis tres sensible aux bruits, aux intrusions, aux contacts physiques. Je sursaute souvent.
Les nerfs.
mes amis me disent parfois que je fais mon autiste. Je ne sais pas quoi leur répondre. Je n'aime pas sourire pour de faux, mais c'est la seule chose que j'arrive à offrir lorsque je ne sais pas quoi dire.
Je suis idiot.
J’aime les motifs.
Re: Sous le porche
C'est tellement vrai,
tellement beau,
authentique,
formulé en toute simplicité,
tout en étant ultra nuancé et complexe...
Beaucoup de choses résonnent profondément en moi...
Tu m'as émue aux larmes.
Merci Luka
tellement beau,
authentique,
formulé en toute simplicité,
tout en étant ultra nuancé et complexe...
Beaucoup de choses résonnent profondément en moi...
Tu m'as émue aux larmes.
Merci Luka
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Sous le porche
________________________
(par contre, la choucroute ça fait péter)
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Sous le porche
orange a écrit:Je n’aime pas tomber alors que je ne tombe pas. La sécurité n’est que physique. Lorsqu’on tombe, on ne tombe qu’une fois. Quand on a peur de tomber, on ne fait que ça.
Je voudrais des hauts parleurs à brancher sur ma tête, pour entendre de l’extérieur.
Je ne crois pas au suicide, pas depuis que je sais qu’on meurt.
Mes amis me disent parfois que je fais mon autiste. Je ne sais pas quoi leur répondre. Je n'aime pas sourire pour de faux, mais c'est la seule chose que j'arrive à offrir lorsque je ne sais pas quoi dire.
Tes mots me touchent Luka. L'écriture a cette magie sur la parole de pouvoir toucher au plus profond, de résonner en prenant son temps, d'être plus juste et plus directe.
Si surprenant de se reconnaître dans les mots d'un autre, de lire dans ses pensées, d'y mêler les siennes, de s'en sentir apaisée ... Télépathie évidente là ou certaines conversations restent étanches à toute communication, vides de sens et d'intérêt. Grâce de savoir transmettre des émotions vraies par les mots, magie de leur musique silencieuse, de ces hurlements muets enfin entendus ...
Merci Luka
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: Sous le porche
Merci pour le partage... très émouvant.
Un abbraccio
Em'
Un abbraccio
Em'
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Sous le porche
P'tain ce texte ! Comme il résonne !
...
Ton avatar, il me fait peur. Et en même temps il m'attire, je le trouve beau. Comme un condensé de vie, et non pas pour ce qu'il représente au premier degré. J'en ai eu un assez proche sur un autre forum, quoique plus trash - malgré le sourire. Mais je ne pourrais plus l'assumer aujourd'hui.
...
Ton avatar, il me fait peur. Et en même temps il m'attire, je le trouve beau. Comme un condensé de vie, et non pas pour ce qu'il représente au premier degré. J'en ai eu un assez proche sur un autre forum, quoique plus trash - malgré le sourire. Mais je ne pourrais plus l'assumer aujourd'hui.
Re: Sous le porche
merci pour vos messages, je me sens tres seul en ce moment et je suis heureux de percevoir des échos.
bises
bises
Re: Sous le porche
Merci...merci beaucoup...pour ton courage, ta sincérité, pour cette partie de toi que tu nous offres ici, avec tes mots et avec ton cœur...j'ai aussi lu ta fatigue...un écho...
j'ai juste...les larmes qui montent, et là tout de suite parce que, je crois, mes émotions se traduisent en musique, j'entends...ça: https://www.youtube.com/watch?v=AxmCEDU-G1M... peut-être qu'elle te parlera à toi aussi...
j'ai juste...les larmes qui montent, et là tout de suite parce que, je crois, mes émotions se traduisent en musique, j'entends...ça: https://www.youtube.com/watch?v=AxmCEDU-G1M... peut-être qu'elle te parlera à toi aussi...
rakuenwolf- Messages : 33
Date d'inscription : 20/05/2012
Age : 43
Localisation : Underneath the stars...
Re: Sous le porche
J' attends toujours quelque chose, peut-être que si je ne voyais pas dans les avenirs je n'aurais pas besoin d'attendre ce qui m'arrive au moment ou cela à lieu. Ouf
Je suis plusieurs, adaptatifs forcés où bien raisonnables. Sans autre forme de procès.
Je vois se dessiner les trajectoires des choses. Les rendre visibles est pour moi une source de plaisir. Percevoir leur réalité au delà de la simple spéculation une blessure
Je ne saisis pas les couleurs, pour ça il faut demander à une autre moi, celui qui n'est que ça.
Les mots sont remplis de nous, mais nous n'en voit qu'une parcelle, manifestement celle qui nous empêche d'en parler.
quatre vingt quinze pour cent du temps je sais comment sera ma journée juste avant de me réveiller. Le reste du temps le monde me surprend.
Je ne connais personne comme je veux connaître.
Je ne sais pas "faire"
l'amour m'a happé des l'instant où je l'ai compris comme étant "le reste"
je veux apprendre le latin pour partager quelque chose d'impossible avec quelqu'un d'immense.
Je ne sais pas accepter les compliments, il y a toujours une raison pour qu'il ne soit pas mérité.
J'explique. Personne n'aime les explications tyranniques d'un type qui a besoin de parler du monde pour qu'il existe.
J'aime les coincidences, deux chutes simultanées, des rires synchronisés sans lien de causalité.
Je sais souvent ce qui se passe lorsque les gens ne sont pas d'accord.
Le recul se pratique comme on gonfle un ballon.
Un jour quelqu'un parviendra à lire entre toutes les lignes.
A bout de souffle, d'autres moi prennent le relais.
marcher sur les pavés, calcul mental ?
Les formes sont les vrais mots des mathématiques que j'aime.
Je souffre de déficit d'inhibition latente. Jusqu'à quel point ?
J'ai peur de tous les termes qui semblent me ressembler.
Je n'aime pas les spécialistes.
Je vois ce que j'entends. c'est envahissant.
j'entends ce que je vois, dans d'autres contextes.
je vois les versions de ce qui peut se passer au moment où elles semblent pouvoir se produire.
je n'ai pas de vie, j'en ai trop, ou pas du tout.
les mots tournent toujours autour de la peau des choses.
Rien de l'intérieur qui ne touche pas par l'expérience, l'innocence des choses hors de nous font toujours illusion.
je m'ennuie trop pour pouvoir penser m'ennuyer comme je m'ennuie.
Je ne mange pas, je dévore.
je dirai au je qui dit je que dorénavant je ne dirai plus son je mais le mien.
Je suis plusieurs, adaptatifs forcés où bien raisonnables. Sans autre forme de procès.
Je vois se dessiner les trajectoires des choses. Les rendre visibles est pour moi une source de plaisir. Percevoir leur réalité au delà de la simple spéculation une blessure
Je ne saisis pas les couleurs, pour ça il faut demander à une autre moi, celui qui n'est que ça.
Les mots sont remplis de nous, mais nous n'en voit qu'une parcelle, manifestement celle qui nous empêche d'en parler.
quatre vingt quinze pour cent du temps je sais comment sera ma journée juste avant de me réveiller. Le reste du temps le monde me surprend.
Je ne connais personne comme je veux connaître.
Je ne sais pas "faire"
l'amour m'a happé des l'instant où je l'ai compris comme étant "le reste"
je veux apprendre le latin pour partager quelque chose d'impossible avec quelqu'un d'immense.
Je ne sais pas accepter les compliments, il y a toujours une raison pour qu'il ne soit pas mérité.
J'explique. Personne n'aime les explications tyranniques d'un type qui a besoin de parler du monde pour qu'il existe.
J'aime les coincidences, deux chutes simultanées, des rires synchronisés sans lien de causalité.
Je sais souvent ce qui se passe lorsque les gens ne sont pas d'accord.
Le recul se pratique comme on gonfle un ballon.
Un jour quelqu'un parviendra à lire entre toutes les lignes.
A bout de souffle, d'autres moi prennent le relais.
marcher sur les pavés, calcul mental ?
Les formes sont les vrais mots des mathématiques que j'aime.
Je souffre de déficit d'inhibition latente. Jusqu'à quel point ?
J'ai peur de tous les termes qui semblent me ressembler.
Je n'aime pas les spécialistes.
Je vois ce que j'entends. c'est envahissant.
j'entends ce que je vois, dans d'autres contextes.
je vois les versions de ce qui peut se passer au moment où elles semblent pouvoir se produire.
je n'ai pas de vie, j'en ai trop, ou pas du tout.
les mots tournent toujours autour de la peau des choses.
Rien de l'intérieur qui ne touche pas par l'expérience, l'innocence des choses hors de nous font toujours illusion.
je m'ennuie trop pour pouvoir penser m'ennuyer comme je m'ennuie.
Je ne mange pas, je dévore.
je dirai au je qui dit je que dorénavant je ne dirai plus son je mais le mien.
Re: Sous le porche
Sous le porche il y a
Du matin la nouvelle
Au sortir du grand rien qui suit de si près le sommeil
entre les jours.
Et dans les premiers silences (de ceux qui font des heures entières) les premiers mots.
Les "croisés au couchant"
en apôtres me narguent
et en riant se targuent
d'avoir vécu autant.
Moi dormant entre leurs airs
prié d'avoir à leur endroit
L'air qu'il faut.
Alors que sous le porche je ne suis pas encore, et semées entre leurs mains mes manies d'un autre bord se tarissent en tremblements.
En spectacle au spectaculaire
Du matin la nouvelle
Au sortir du grand rien qui suit de si près le sommeil
entre les jours.
Et dans les premiers silences (de ceux qui font des heures entières) les premiers mots.
Les "croisés au couchant"
en apôtres me narguent
et en riant se targuent
d'avoir vécu autant.
Moi dormant entre leurs airs
prié d'avoir à leur endroit
L'air qu'il faut.
Alors que sous le porche je ne suis pas encore, et semées entre leurs mains mes manies d'un autre bord se tarissent en tremblements.
En spectacle au spectaculaire
Re: Sous le porche
J'ai très souvent l'impression de vivre dans la crise, d'être crise alors même que le monde est tel que je le fais. Les mots difficile(s), lent(s), bête(s) me collent à la peau. Je manque de temps pour penser et pour des raisons obscures j'ai pourtant l'impression de ne faire que ça. Lorsque je me demande si je peux dire qu'un système est basé sur des principes, je ressens comme le besoin irrépressible de trouver un moyen d'en faire la preuve. Et je me perds toujours. Peut-être qu'il suffirait de savoir si moyen est le mot approprié. Une crise. Et crise, que peut bien signifier ce foutu mot ? son origine?
Je me perds, et puis comme une autre crise survient l'instant d'après je n'ai plus à me soucier (pour l'instant) de l'origine. Et pourtant elle revient toujours. Avec la même hébétude. La crise. Le coma.
Coma? comment un m peut-il autant changer le sens d'un son ? Pourquoi passe t on du sommeil profond aux deux points, à la variation infime d'une note, et à un papillon de la famille des hespéridés? Un papillon de soir ?
Je n'arrive pas à dormir. Mon linge est encore en train de sécher laborieusement un peu partout dans mon appartement alors que tout doit être sec demain à mon départ. Tout ça parce que je n'aime pas les lavomatiques. Etrange principe, principe idiot. Fausse croyance parce que ça ne sèche pas. Et pourtant ça sèche.
Léa m'a montré des images de bébés sans cerveau. "même pas des animaux physiologiquement parlant, comment s'appelait le poulet sans tête ?" on a ri.
Surement une histoire de paradigme. On a parlé des rêves lucides, elle me dit que parfois elle essaye de s'envoler lorsqu'elle doit fuir un truc, mais que ça ne marche pas très bien. (elle rajoute que de toute façon, le plus souvent elle se voit de l'extérieur alors dans le rêve, ça n'est pas elle, du coup elle ne se sent pas concernée) je lui dit que c'est parce que c'est une situation de fuite. On ne ne peut pas voler correctement si on a peur d'échouer jusque dans sa fuite, et comme dans les rêves les choses que l'on pense se réalisent.. Si on sait qu'on peut voler, on peut aussi s'abstenir de fuir.
Mais qui croire ? Peur ?
Conseillère avisée: toujours on se réveille.
J'ai envie de connaitre la nature des mots, pourquoi diable y'aurait il un oiseau dans avisé ?
Je me perds, et puis comme une autre crise survient l'instant d'après je n'ai plus à me soucier (pour l'instant) de l'origine. Et pourtant elle revient toujours. Avec la même hébétude. La crise. Le coma.
Coma? comment un m peut-il autant changer le sens d'un son ? Pourquoi passe t on du sommeil profond aux deux points, à la variation infime d'une note, et à un papillon de la famille des hespéridés? Un papillon de soir ?
Je n'arrive pas à dormir. Mon linge est encore en train de sécher laborieusement un peu partout dans mon appartement alors que tout doit être sec demain à mon départ. Tout ça parce que je n'aime pas les lavomatiques. Etrange principe, principe idiot. Fausse croyance parce que ça ne sèche pas. Et pourtant ça sèche.
Léa m'a montré des images de bébés sans cerveau. "même pas des animaux physiologiquement parlant, comment s'appelait le poulet sans tête ?" on a ri.
Surement une histoire de paradigme. On a parlé des rêves lucides, elle me dit que parfois elle essaye de s'envoler lorsqu'elle doit fuir un truc, mais que ça ne marche pas très bien. (elle rajoute que de toute façon, le plus souvent elle se voit de l'extérieur alors dans le rêve, ça n'est pas elle, du coup elle ne se sent pas concernée) je lui dit que c'est parce que c'est une situation de fuite. On ne ne peut pas voler correctement si on a peur d'échouer jusque dans sa fuite, et comme dans les rêves les choses que l'on pense se réalisent.. Si on sait qu'on peut voler, on peut aussi s'abstenir de fuir.
Mais qui croire ? Peur ?
Conseillère avisée: toujours on se réveille.
J'ai envie de connaitre la nature des mots, pourquoi diable y'aurait il un oiseau dans avisé ?
Re: Sous le porche
ce soir je décidais d'errer. un groupe d'êtres attira mon empathie, et je les abordais en toute vérité: méfiance affichée de leur part, humour généraliste comme si malgré mes efforts je méritais d'être "autre". J'erre et ne suis plus moi parce qu'expulsé par leur présence. Ils sont la scène, je me dois de rester spectateur, pour que leur rôle soit, parce que de toute façon je ne sais pas faire acte de présence.
une belle rencontre, de leur part, ne saurait sonner entièrement, justement parce que leurs interfaces saisissent. Mais ils ne sont pas obsessifs, il faut payer de sa personne pour se glisser dans leur temps.
mais ils ne voient rien, ils sont ivres.
Alors on ne sait ou l'on va ou en tout cas on s'en fout.
super. pourquoi se fier à soi quand l'autre nous tend ses certitudes pseudo rassurantes ?
je me fatigue.
une belle rencontre, de leur part, ne saurait sonner entièrement, justement parce que leurs interfaces saisissent. Mais ils ne sont pas obsessifs, il faut payer de sa personne pour se glisser dans leur temps.
mais ils ne voient rien, ils sont ivres.
Alors on ne sait ou l'on va ou en tout cas on s'en fout.
super. pourquoi se fier à soi quand l'autre nous tend ses certitudes pseudo rassurantes ?
je me fatigue.
Re: Sous le porche
Les pupilles sont des gouffres sans fond, et les gens sont avides, ils se remplissent dès lors qu'on les regarde. Ils se remplissent forcément parce que je me vide si je les regarde dans les yeux. alors je crois que ce sont eux qui me font fuir mon corps et qui m'aspirent. Sinon j'aurais trop peur.
Re: Sous le porche
bisous à "mon Orange à moi". Chez moi, c'est affectif, le "mon" ou le "à moi", je sais bien que la possession ou le désir de possession de l'autre est tout sauf sain(e).
J'aime bien te lire, même si je sens encore beaucoup de colère.
J'aime bien te lire, même si je sens encore beaucoup de colère.
Invité- Invité
Re: Sous le porche
merci
je ne suis en colère que contre moi même, contre les déficiences récurrentes, contre le décalage aussi, contre les abysses de la mémoire
rah, contre tout lorsque le coeur ne marche plus.
je ne suis en colère que contre moi même, contre les déficiences récurrentes, contre le décalage aussi, contre les abysses de la mémoire
rah, contre tout lorsque le coeur ne marche plus.
Re: Sous le porche
Je sais pas ce que t'en penses mais un garçon rencontré en HP "spécialiste" des rêves m'a dit que fallait les écrire, les relire, les écrire, les relire, sans rien chercher comme interprétation, que nos neurones faisaient le boulot tout seul.
What do u think?
What do u think?
Invité- Invité
Re: Sous le porche
s'entrainer à écrire ses rêves permet surement de rêver plus, d'etre plus à l'aise, et pour les gens qui font de mauvais rêves c'est pârfait on finit par ne plus cauchemarder (et ça change pas mal de choses sur la vie éveillée)
Re: Sous le porche
Il me manque une case, une de celles qu'on croit avoir le plus longtemps possible, celle qui fait que le monde est simple, même dans la complexité qu'on lui donne. Les amarres restent mais ne portent rien qu'une forme de préciosité et sans ces amarres il y a comme une fine pellicule qui vient se placer, comme à son avantage, entre le monde et le Monde. Le gouffre est trop béant et l'espoir trop friable. Le sincère est toujours pris avant la chute mais ne sert qu'à revenir en arrière, amonceler des restes. Si je prends tout trop à coeur c'est parce que mon coeur serait fatigué de ne rien prendre, et la chute est un fracas lorsque le pris , le réel ne fait plus vraiment de marque discernable. Peut-on se tenir là en sachant que l'on a tort en permanence? Comment une telle fluctuation cherche toujours à s'atténuer alors qu'on ne peut pas s'y résoudre? Pourquoi cette cission si flagrante? pourquoi je ne comprends pas ce qui a lieu ?
Re: Sous le porche
Pourtant est à la mer, et dans leurs airs les braves gens
-Ceux qui attendent sereins et savent s'en faire à temps-
comptent les grains de sable.
Et puis quand la mer monte la torpeur des imprudents
trempés par les vagues nouvelles se découvre stupeur
puis éclats de rires:
Demain les aurait pris de même, une heure auparavant.
Et la plage étrécie, au départ des passants
reprend toutes les empreintes de tous les pas.
Sourde de ces intrigues elle se pare d'échassiers
qui courent aux nouvelles: leur galop me rappelle
mais je ne sais dans quelle heure du jour:
Leurs oeufs en écrin sont au cœur des dunes.
-Ceux qui attendent sereins et savent s'en faire à temps-
comptent les grains de sable.
Et puis quand la mer monte la torpeur des imprudents
trempés par les vagues nouvelles se découvre stupeur
puis éclats de rires:
Demain les aurait pris de même, une heure auparavant.
Et la plage étrécie, au départ des passants
reprend toutes les empreintes de tous les pas.
Sourde de ces intrigues elle se pare d'échassiers
qui courent aux nouvelles: leur galop me rappelle
mais je ne sais dans quelle heure du jour:
Leurs oeufs en écrin sont au cœur des dunes.
Re: Sous le porche
Orange... (je ne te ferai pas le coup de 'La terre est bleue comme une...', merde, je l'ai fait quand même du coup.)
Alors, depuis quelques jours, je pense, tiens pas d'alertes ZC, et ce depuis des semaines maintenant.
Et ce matin levée vers 6h, je pense à toi et à Fusain.
Et te voilà sous le porche... ravie de t'entendre.
Une grosse histoire de vague m'a soulevée la nuit dernière,
et tu 'réponds' cette nuit.
Merci, c'est beau.
Alors, depuis quelques jours, je pense, tiens pas d'alertes ZC, et ce depuis des semaines maintenant.
Et ce matin levée vers 6h, je pense à toi et à Fusain.
Et te voilà sous le porche... ravie de t'entendre.
Une grosse histoire de vague m'a soulevée la nuit dernière,
et tu 'réponds' cette nuit.
Merci, c'est beau.
Envol- Messages : 489
Date d'inscription : 02/03/2012
Age : 48
Localisation : Paris
Re: Sous le porche
Me reviennent, précédentes, les expériences
Peu recommandables
Montagnes russes
Et un idiot
Planqué au fond de mes tiroirs
Tisse des liens
J’imagine qu’il ne sait pas ce qu’il fait
Le doute me rattrape
À trop tisser
Il finira par se croire malin
Recommandable
Et pour y mettre fin
Il lui faudra mentir.
Les liens ne seront
Plus aussi importants.
Me reviennent, précédentes, les expériences
Peu recommandables
Ma phrase était amputée
Ce serait malhonnête de mentir autant
Pour si peu
Pour si peu j’en échapperai
Sans doute
Le doute me rattrape
Peut être n’est-ce pas si peu
J’en pâtirai c’est sûr
Si je n’en prends note
Et pour y mettre fin
Un autre prendra la place
Les liens se feront
A peu près
Me reviennent, précédentes, les expériences
Recommandées ou non
Dans l’attente de votre réponse
Salutations distinguées
Signature, tampon
C’est un peu rigide non ?
Détendons nos muscles cela vaut mieux
Le doute me rattrape
Je ne suis pas tendu
A moins que les fils
Ne tiennent encore
Et pour y mettre fin
Peu recommandables
Montagnes russes
Et un idiot
Planqué au fond de mes tiroirs
Tisse des liens
J’imagine qu’il ne sait pas ce qu’il fait
Le doute me rattrape
À trop tisser
Il finira par se croire malin
Recommandable
Et pour y mettre fin
Il lui faudra mentir.
Les liens ne seront
Plus aussi importants.
Me reviennent, précédentes, les expériences
Peu recommandables
Ma phrase était amputée
Ce serait malhonnête de mentir autant
Pour si peu
Pour si peu j’en échapperai
Sans doute
Le doute me rattrape
Peut être n’est-ce pas si peu
J’en pâtirai c’est sûr
Si je n’en prends note
Et pour y mettre fin
Un autre prendra la place
Les liens se feront
A peu près
Me reviennent, précédentes, les expériences
Recommandées ou non
Dans l’attente de votre réponse
Salutations distinguées
Signature, tampon
C’est un peu rigide non ?
Détendons nos muscles cela vaut mieux
Le doute me rattrape
Je ne suis pas tendu
A moins que les fils
Ne tiennent encore
Et pour y mettre fin
Re: Sous le porche
Et vous aussi monsieur partez
En un claquement de doigts
Je crois qu’il était d’accord
Toi aussi
(C’est vrai ça va pas être possible)
Mais attends
Aucune marque d’effraction sur la porte
L’auteur du sabotage
(T’auras rien du tout)
A enfin réouvert
(Quelqu’un veut regarder ou pas ?)
Prendre des nouvelles
Ça paraissait plausible
Une semaine est passée
De jour en jour.
Demain on a rien du tout
(Arrête de chialer)
(Non lui fais pas confiance)
J’appelle la police
(C’est un coup de Bernard)
Enfin l’coupable
(Sept images dix images)
Maintenant j’appelle la police
(Maintenant vous sortez ou j’appelle la police)
Cette personne a bien raison
Face à tout ça
Une semaine plus tard
(Le salon est sans dessus dessous)
Y’a plus rien
Comment ça plus rien ?
Quoi ?
Regarde ce que j’ai trouvé
Je m’attendais à quelque chose de plus moderne
Je suis obligé
J’ai plus le choix
Toi aussi
Vous êtes deux monstres
(Vous êtes deux monstres)
Si vous voulez tout savoir
Le ou la coupable
Un complot
Rouvrir l’enquête
Au revoir
Maintenant tu sors.
(Pour la coupe on fait quoi ?
(On s’en fout de l’anim)
Cette histoire est terminée
(Voilà)
(Tu fais quoi toi ?)
(Sur le plan d’après sûrement)
Figurez-vous
La tendance s’inverse
Le plus beau jour de votre vie
Leurs familles respectives
Trouvé dans la boite aux lettres
Super tard
Faire appel à des professionnels
Enchantés
Et vous monsieur vous ne dites rien
Et encore félicitations
En voir d’autres
Tu m’as fait peur
(Elle joue pas mal)
Hésiter
(Quand soudain)
J’crois pas au hasard
C’est pas grave t’aimes vivre dangereusement toi ?
Pour une simple histoire
(Moi aussi)
Quand on était jeunes
(Mon quoi ?)
Des détails à régler
(Vas-y)
J’étais pas sûr
C’est une très bonne chose
(blany)
(mais pourquoi tu mens pas ?)
De ses rêves
Ça va bientôt faire cinq ans
Dans votre sens
C’est pas raisonnable
J’vais vous laisser discuter de tout ça
À l’aura
La tradition
D’assez moderne
Pris dans les embouteillages
Ça porte malheur
Plus moderne
C’est un délice
‘Fin t’exagères
Vous en avez assez fait pour aujourd’hui !
Je savais que c’était pas une bonne idée
Je savais plus où j’en étais
C’est plus le même
Oui plutôt
Chui désolé
Se venger c’est pas possible
Un coup de foudre
Laisse moi.
Quand justement
(Ouvrir juste les)
(Ouais)
(Cimer)
Je vous le confirme
C’est vraiment pas mon truc
J’ai découvert que
(J’continue un peu)
(Les archives)
(Des p’tits trucs)
(Les slide les trucs les machins)
Son truc
(Vas-y balance)
Il a fallu deux mois
Ok
Emission du jour.
(Sinon on dort pas)
(Quelques positions)
(Pour faire un montage)
Et des personnes
Sur les réseaux
(Encore ?)
Sans aucune explication
Blablabla
Tu peux regarder ça s’il te plait ?
(C’est un peu mieux)
(Pas l’image de la fin)
À quelle sorte d’employé
C’était mieux comme ça
Quelques accessoires
Dans son sac
Allez file
Et merde pour ton premier jour
Je l’admirais aussi
Il est presque midi
(Trop tard)
Deux heures de retard
Il compte sur ce poste
Bien sûr qu’elles sont neuves
Allez-y
(Un truc en chantier)
(Y’a encore des trous dans tous les sens)
Pas de problème
(Non mais là il reste)
Quand je vous dis
(Non)
T’es tout tendu
(Pour avoir le mouvement)
Hors du bureau
Tu m’parles dans l’oreille on n’est pas discrets
Sa stratégie va payer
Pour le coincer
(il manque un truc là)
C’est extrêmement urgent
(Un truc de présentation)
Prévenir plus tôt
Toute la matinée
(Il faudra que ça chante un peu plus)
Excusez-moi c’est encore difficile
Pas le temps
Là dedans
Deux escrocs
Ces fameux documents
Bon ben on y va
La journée se termine.
(Aussi par contre)
(Au tout début)
Le lendemain matin
Cela n’est plus votre bureau
Au devoir de loyauté
Ne le saura jamais
Une sacrée mauvaise pub bien sûr
Commencer une nouvelle vie
(Oh non !)
(On n’est pas déçus avec eux)
Faire d’la télé
Devenir réalité
Des centaines
Double jeu
(C’est horrible de l’avouer)
C’est un lieu commun
(C’est faux)
Les extra
(Trois, quatre)
(Là)
(Je sais ce que je vais prendre par contre)
(Bon, bon bon bon bon bon ; très bien très bien)
Faire d’la télé
Dev’nir célèbre
Mener la grande vie quoi
Comme les stars
T’es malade où quoi ?
Allez à toute
(À toute)
Dans un bar branché
(C’est branché)
C’est pas la porte
Super cool
Sa nouvelle émission
J’peux v’nir ?
Avec plaisir
(De quoi ?)
Une occasion sincère
Deux jours plus tard
Je rêve ou quoi
T’as eu ça comment ?
Des centaines
Chui pas d’accord
Privatise carrément la boite de nuit
(Réponds !)
Yes !
Pour nous permettre
(ça me saoule)
En fin d’après midi
Les faire craquer.
Manger un truc et puis au lit.
(Quoi on n’a pas le bon?)
Faire un p’tit truc
Dis moi
On fait un apéro
Mais bon
Son p’tit manège
J’m’en fichais
(Au pif comme ça)
Avant minuit
(Après l’ouverture magistrale)
À demain
Toujours rêvé d’y aller
(Temporiser un peu avant)
Une super soirée
Une super bonne nuit
Trop géniale
Des stars partout
J’vais les poster direct
Comment t’as eu ça ?
Non mais laisse moi rire
Bravo
(Ouh !)
J’étais dégoûtée.
-------------------------------------------------------------------------------
Bah qu’est-ce qui t’arrive ?
Ben bon courage
Ton père voulait que tu réussisses tu réussiras
C’est des photos
T’es pas là
(Ça va ça ?)
Ça allait pas se passer comme ça
La véritable adresse
J’y croyais pas
Un petit peu forcer le destin
Non mais je rêve
Je vais te tuer
(Assez de tests déjà comme ça)
Qu’est ce qui t’arrive ?
C’est quoi ce sac ?
Tu peux m’expliquer ?
Tu me parles pas comme ça
(Tu veux pas l’faire en mode)
(Fond de couleur ?)
Le lendemain
Dans un café
(Fond gris)
(Sur une ligne)
Cette histoire de photo
(Sur fond gris)
J’avais tout perdu
Lorsque la veille
(Alors alors ?)
(C’est juste c’est du bricolage quoi)
(Faut qu’j’paye le loyer aussi)
En un claquement de doigts
Je crois qu’il était d’accord
Toi aussi
(C’est vrai ça va pas être possible)
Mais attends
Aucune marque d’effraction sur la porte
L’auteur du sabotage
(T’auras rien du tout)
A enfin réouvert
(Quelqu’un veut regarder ou pas ?)
Prendre des nouvelles
Ça paraissait plausible
Une semaine est passée
De jour en jour.
Demain on a rien du tout
(Arrête de chialer)
(Non lui fais pas confiance)
J’appelle la police
(C’est un coup de Bernard)
Enfin l’coupable
(Sept images dix images)
Maintenant j’appelle la police
(Maintenant vous sortez ou j’appelle la police)
Cette personne a bien raison
Face à tout ça
Une semaine plus tard
(Le salon est sans dessus dessous)
Y’a plus rien
Comment ça plus rien ?
Quoi ?
Regarde ce que j’ai trouvé
Je m’attendais à quelque chose de plus moderne
Je suis obligé
J’ai plus le choix
Toi aussi
Vous êtes deux monstres
(Vous êtes deux monstres)
Si vous voulez tout savoir
Le ou la coupable
Un complot
Rouvrir l’enquête
Au revoir
Maintenant tu sors.
(Pour la coupe on fait quoi ?
(On s’en fout de l’anim)
Cette histoire est terminée
(Voilà)
(Tu fais quoi toi ?)
(Sur le plan d’après sûrement)
Figurez-vous
La tendance s’inverse
Le plus beau jour de votre vie
Leurs familles respectives
Trouvé dans la boite aux lettres
Super tard
Faire appel à des professionnels
Enchantés
Et vous monsieur vous ne dites rien
Et encore félicitations
En voir d’autres
Tu m’as fait peur
(Elle joue pas mal)
Hésiter
(Quand soudain)
J’crois pas au hasard
C’est pas grave t’aimes vivre dangereusement toi ?
Pour une simple histoire
(Moi aussi)
Quand on était jeunes
(Mon quoi ?)
Des détails à régler
(Vas-y)
J’étais pas sûr
C’est une très bonne chose
(blany)
(mais pourquoi tu mens pas ?)
De ses rêves
Ça va bientôt faire cinq ans
Dans votre sens
C’est pas raisonnable
J’vais vous laisser discuter de tout ça
À l’aura
La tradition
D’assez moderne
Pris dans les embouteillages
Ça porte malheur
Plus moderne
C’est un délice
‘Fin t’exagères
Vous en avez assez fait pour aujourd’hui !
Je savais que c’était pas une bonne idée
Je savais plus où j’en étais
C’est plus le même
Oui plutôt
Chui désolé
Se venger c’est pas possible
Un coup de foudre
Laisse moi.
Quand justement
(Ouvrir juste les)
(Ouais)
(Cimer)
Je vous le confirme
C’est vraiment pas mon truc
J’ai découvert que
(J’continue un peu)
(Les archives)
(Des p’tits trucs)
(Les slide les trucs les machins)
Son truc
(Vas-y balance)
Il a fallu deux mois
Ok
Emission du jour.
(Sinon on dort pas)
(Quelques positions)
(Pour faire un montage)
Et des personnes
Sur les réseaux
(Encore ?)
Sans aucune explication
Blablabla
Tu peux regarder ça s’il te plait ?
(C’est un peu mieux)
(Pas l’image de la fin)
À quelle sorte d’employé
C’était mieux comme ça
Quelques accessoires
Dans son sac
Allez file
Et merde pour ton premier jour
Je l’admirais aussi
Il est presque midi
(Trop tard)
Deux heures de retard
Il compte sur ce poste
Bien sûr qu’elles sont neuves
Allez-y
(Un truc en chantier)
(Y’a encore des trous dans tous les sens)
Pas de problème
(Non mais là il reste)
Quand je vous dis
(Non)
T’es tout tendu
(Pour avoir le mouvement)
Hors du bureau
Tu m’parles dans l’oreille on n’est pas discrets
Sa stratégie va payer
Pour le coincer
(il manque un truc là)
C’est extrêmement urgent
(Un truc de présentation)
Prévenir plus tôt
Toute la matinée
(Il faudra que ça chante un peu plus)
Excusez-moi c’est encore difficile
Pas le temps
Là dedans
Deux escrocs
Ces fameux documents
Bon ben on y va
La journée se termine.
(Aussi par contre)
(Au tout début)
Le lendemain matin
Cela n’est plus votre bureau
Au devoir de loyauté
Ne le saura jamais
Une sacrée mauvaise pub bien sûr
Commencer une nouvelle vie
(Oh non !)
(On n’est pas déçus avec eux)
Faire d’la télé
Devenir réalité
Des centaines
Double jeu
(C’est horrible de l’avouer)
C’est un lieu commun
(C’est faux)
Les extra
(Trois, quatre)
(Là)
(Je sais ce que je vais prendre par contre)
(Bon, bon bon bon bon bon ; très bien très bien)
Faire d’la télé
Dev’nir célèbre
Mener la grande vie quoi
Comme les stars
T’es malade où quoi ?
Allez à toute
(À toute)
Dans un bar branché
(C’est branché)
C’est pas la porte
Super cool
Sa nouvelle émission
J’peux v’nir ?
Avec plaisir
(De quoi ?)
Une occasion sincère
Deux jours plus tard
Je rêve ou quoi
T’as eu ça comment ?
Des centaines
Chui pas d’accord
Privatise carrément la boite de nuit
(Réponds !)
Yes !
Pour nous permettre
(ça me saoule)
En fin d’après midi
Les faire craquer.
Manger un truc et puis au lit.
(Quoi on n’a pas le bon?)
Faire un p’tit truc
Dis moi
On fait un apéro
Mais bon
Son p’tit manège
J’m’en fichais
(Au pif comme ça)
Avant minuit
(Après l’ouverture magistrale)
À demain
Toujours rêvé d’y aller
(Temporiser un peu avant)
Une super soirée
Une super bonne nuit
Trop géniale
Des stars partout
J’vais les poster direct
Comment t’as eu ça ?
Non mais laisse moi rire
Bravo
(Ouh !)
J’étais dégoûtée.
-------------------------------------------------------------------------------
Bah qu’est-ce qui t’arrive ?
Ben bon courage
Ton père voulait que tu réussisses tu réussiras
C’est des photos
T’es pas là
(Ça va ça ?)
Ça allait pas se passer comme ça
La véritable adresse
J’y croyais pas
Un petit peu forcer le destin
Non mais je rêve
Je vais te tuer
(Assez de tests déjà comme ça)
Qu’est ce qui t’arrive ?
C’est quoi ce sac ?
Tu peux m’expliquer ?
Tu me parles pas comme ça
(Tu veux pas l’faire en mode)
(Fond de couleur ?)
Le lendemain
Dans un café
(Fond gris)
(Sur une ligne)
Cette histoire de photo
(Sur fond gris)
J’avais tout perdu
Lorsque la veille
(Alors alors ?)
(C’est juste c’est du bricolage quoi)
(Faut qu’j’paye le loyer aussi)
Re: Sous le porche
Il y a toujours -comme aux aurores- l'infini que l'on n'accorde qu'aux songes
quand le réveil me dépose, quand encore endormie ta silhouette frémit en rêve.
Il y a toujours -comme au revers des choses- tout ce vaste qui m'invite quand tu me prends la main
et d'un baiser la scelle au détour de quelque chemin
Il y a toujours -comme dans nos jeux et rires- mille délicatesses dans tous les regards
j'en vacille d'aise dans ta chevelure
Il y a toujours -comme dans les guitares- le monde entier vibrant de ton geste,
monde où l'on aime croire en tout ce qui reste
et chantonner ensemble
Il y a toujours -comme dans les chouS- les vapeurs infusées celles qui attisent sans mots de petits feux secrets
en petites morsures sans âges
et en choucroucrages
quand le réveil me dépose, quand encore endormie ta silhouette frémit en rêve.
Il y a toujours -comme au revers des choses- tout ce vaste qui m'invite quand tu me prends la main
et d'un baiser la scelle au détour de quelque chemin
Il y a toujours -comme dans nos jeux et rires- mille délicatesses dans tous les regards
j'en vacille d'aise dans ta chevelure
Il y a toujours -comme dans les guitares- le monde entier vibrant de ton geste,
monde où l'on aime croire en tout ce qui reste
et chantonner ensemble
Il y a toujours -comme dans les chouS- les vapeurs infusées celles qui attisent sans mots de petits feux secrets
en petites morsures sans âges
et en choucroucrages
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