De l'incapacité maladive à faire un choix
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De l'incapacité maladive à faire un choix
Bonjour/Bonsoir à tous,
Je me pose une simple question, suis-je la seule à être incapable de faire un choix, mais n'importe quel choix, du plus simple comme "tiens, je mange quoi ce midi ?" au plus compliqué, pour ma part "Je fais quoi après mon bac ?"
En effet, depuis petite, ce soucis me rend folle, au point que je peux en pleurer (vive l'hyper-émotivité), même si c'est juste pour choisir, au matin, entre le café et le thé. Et franchement, quand on est en internat tout au long de l'année scolaire, ça a un côté humiliant (je supporte pas l'humiliation, quitte à refuser quelque chose par peur de m'humilier si j'échoue). Dieu que c'est joyeux !
Depuis quelques années, ce qui m'empoisonne le plus là dedans, c'est le fait que trop de domaines m'intéressent, dans ma poursuite d'études, et que, je suis incapable de choisir, j'ai tout essayé, le pour et le contre, etc...
J'en ai longuement discuté avec ma psy, et finalement, j'en suis arrivée (ou plutôt nous en sommes) à la conclusion que faire un choix représente pour moi l'abandon de l'autre proposition, et que je m'y refuse dans le choix d'une future profession.
Je me demandais donc, suis-je la seule dans ce cas ? Auriez vous des conseils pour y pallier ?
Je précise que je ne sais pas exactement si un autre post à ce sujet éxiste déjà, et je m'excuse si c'est le cas. ^^'
Merci d'avance,
Akephalos.
Je me pose une simple question, suis-je la seule à être incapable de faire un choix, mais n'importe quel choix, du plus simple comme "tiens, je mange quoi ce midi ?" au plus compliqué, pour ma part "Je fais quoi après mon bac ?"
En effet, depuis petite, ce soucis me rend folle, au point que je peux en pleurer (vive l'hyper-émotivité), même si c'est juste pour choisir, au matin, entre le café et le thé. Et franchement, quand on est en internat tout au long de l'année scolaire, ça a un côté humiliant (je supporte pas l'humiliation, quitte à refuser quelque chose par peur de m'humilier si j'échoue). Dieu que c'est joyeux !
Depuis quelques années, ce qui m'empoisonne le plus là dedans, c'est le fait que trop de domaines m'intéressent, dans ma poursuite d'études, et que, je suis incapable de choisir, j'ai tout essayé, le pour et le contre, etc...
J'en ai longuement discuté avec ma psy, et finalement, j'en suis arrivée (ou plutôt nous en sommes) à la conclusion que faire un choix représente pour moi l'abandon de l'autre proposition, et que je m'y refuse dans le choix d'une future profession.
Je me demandais donc, suis-je la seule dans ce cas ? Auriez vous des conseils pour y pallier ?
Je précise que je ne sais pas exactement si un autre post à ce sujet éxiste déjà, et je m'excuse si c'est le cas. ^^'
Merci d'avance,
Akephalos.
Akephalos- Messages : 9
Date d'inscription : 25/08/2015
Age : 25
Localisation : Bretagne
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Essayer de sonder en toi quelles sont tes émotions, ressentis par rapport à telle ou telle option, pour les études j'entends (pas savoir si thé ou café). Est-ce qu'il y a des domaines où tu as un peu plus de facilité (même si j'imagine aisément que tu puisses en avoir partout), où cela t'amuse davantage, où tu fais plus volontiers des lectures, des recherches personnelles? Un domaine d'activité qui va davantage dans le sens de tes valeurs, où tu penses que cela peut déboucher sur une ou des professions où tu pourrais t'engager durablement, où tu penses que tes collaborateurs et collaboratrices éventuels seraient intéressants, mus par des motivations proches des tiennes (si c'est important pour toi, l'équipe)? Y a-t-il un ou des domaines qui t'intéresse(nt) actuellement qui te laisse(nt) supposer qu'il y aura une ou des reconversions possibles, une évolution, est-ce tu pourras bifurquer? Tu dois savoir (pour l'avoir toi même expérimenté ou si pas encore l'avoir lu sur ce forum ou ailleurs concernant les précoces) qu'il est probable qu'à plus ou moins brève échéance, tu te lasses et tu veuilles aller explorer ailleurs, aller lancer de nouveaux défis à ton intelligence. Le choix d'une orientation, je pense, pourrait tenir compte de cela. Il s'agirait de réussir à faire la distinction entre les domaines de connaissance que tu explores par jeu (ton cerveau s'amuse, c'est plaisant de comprendre, de donner du grain à moudre à son cerveau) et ceux qui sont vraiment importants pour toi parce qu'ils t'apprennent peut-être qqch sur toi, qu'ils te permettent de développer ce qui est déjà en germes en toi et qui cherche à croître (te conduisant ainsi à une meilleure réalisation de ton potentiel individuel). Voilà quelques pistes qui, peut-être, te seront utiles (les personnes qui seraient tentées - comme souvent sur ce forum- de venir chercher des poux et d'attaquer ces propositions, vous cassez pas la tête, la personne à qui s'adresse ces mots - Akephalos- est suffisamment intelligente -comme nous tous ici- pour faire le tri, pour savoir que ce que je propose c'est un partage d'expérience subjective, rien de plus).
Invité- Invité
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Ces conseils sont en effet assez pertinents, j'y réfléchirais prochainement, j'espère faire le bon choix, mais après, la "pré-sélection" s'est faite sur l'idée de "je sais ce que je veux pas, ce que je veux, ça reste à découvrir"
Merci beaucoup, en tous cas
Merci beaucoup, en tous cas
Akephalos- Messages : 9
Date d'inscription : 25/08/2015
Age : 25
Localisation : Bretagne
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
"Tout choix est un renoncement".
Oui, je comprends parfaitement ton point de vue... Je le vis sans doute à peu près pareil que toi à ce que je vois.
Oui, je comprends parfaitement ton point de vue... Je le vis sans doute à peu près pareil que toi à ce que je vois.
CarpeDiem- Messages : 1182
Date d'inscription : 26/12/2012
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Hello,
j'ai le même probleme invivable que toi, des fois je me retrouve à passer 50 min à choisir comment m'habiller alors que je m'en fiche. Au niveau de mon orientation ca a été le même probleme, j'ai commencé en archi et j'ai arrété 2 mois apres. Tu hésites entre qulles filieres ?Il faut vrmt que tu relativise et que tu te dises que tu seras libre de t'épanouir à coté de ta vie professionnelle, et que oui, tu te fermeras forcement des portes (c'est pour ca, profites de la liberté de ton lycée)!!
j'ai le même probleme invivable que toi, des fois je me retrouve à passer 50 min à choisir comment m'habiller alors que je m'en fiche. Au niveau de mon orientation ca a été le même probleme, j'ai commencé en archi et j'ai arrété 2 mois apres. Tu hésites entre qulles filieres ?Il faut vrmt que tu relativise et que tu te dises que tu seras libre de t'épanouir à coté de ta vie professionnelle, et que oui, tu te fermeras forcement des portes (c'est pour ca, profites de la liberté de ton lycée)!!
floflo_- Messages : 20
Date d'inscription : 07/12/2015
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Fais une prépa! Ça te laissera deux années supplémentaires pour réfléchir (en plus : c'est très formateur et ça fait toujours bien sur un CV, quoi que tu fasses ensuite).
C- Messages : 268
Date d'inscription : 11/11/2015
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Pour quasiment chaque chose, je me mets un délai pour la décision (et je ne tergiverse pas sur le choix du délai, sinon, on n'a pas fini !).
Et si je n'ai pas décidé dans le délai, je prends n'importe quel choix.
En gros, le délai "idéal", c'est celui qui fait que, si on attend plus longtemps, le "non-choix" est pire que n'importe quel des autres choix possibles.
Et le "je mange quoi ce midi" se résout chez nous assez vite par "Y'a quoi dans le frigo ? Y'a quoi dans les placards ?" (et là, par les courses sur internet où il manquait deux choses par rapport à la liste de courses (les deux meilleures !)).
Et si je n'ai pas décidé dans le délai, je prends n'importe quel choix.
En gros, le délai "idéal", c'est celui qui fait que, si on attend plus longtemps, le "non-choix" est pire que n'importe quel des autres choix possibles.
Et le "je mange quoi ce midi" se résout chez nous assez vite par "Y'a quoi dans le frigo ? Y'a quoi dans les placards ?" (et là, par les courses sur internet où il manquait deux choses par rapport à la liste de courses (les deux meilleures !)).
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
J'ai lu et j'essaie d'appliquer une idée de Tim Ferries (auteur de « la semaine de quatre heures ») : débrouillez vous pour avoir un minimum de choix afin de ne pas vous noyer dans des centaines de comparaisons.
Avant, cela me prenait six à huit mois pour acheter une imprimante....
Avant, cela me prenait six à huit mois pour acheter une imprimante....
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
floflo_ a écrit:Hello,
j'ai le même probleme invivable que toi, des fois je me retrouve à passer 50 min à choisir comment m'habiller alors que je m'en fiche.
Trois pantalons : un propre, un sale, un de dépannage.
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Hello,
Pour certains, faire un choix c'est risquer de mourir en s'extrayant du temps circulaire de l'éternité.
On y risque sa tête...
Pour certains, faire un choix c'est risquer de mourir en s'extrayant du temps circulaire de l'éternité.
On y risque sa tête...
Samskara- Messages : 35
Date d'inscription : 29/11/2015
Localisation : Mieux à l'ouest
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
[quote="Tchi tchix"]
Idem : un seul modèle de pantalon en quatre ou cinq couleurs, deux modèles de T-shirt (un manche courtes, un manche longues), un modèle de sweat.
Ça facilité les courses.
(... sauf que dans mon cas, c'est pas du second degré, c'est vraiment le cas).
floflo_ a écrit:Trois pantalons : un propre, un sale, un de dépannage.
Idem : un seul modèle de pantalon en quatre ou cinq couleurs, deux modèles de T-shirt (un manche courtes, un manche longues), un modèle de sweat.
Ça facilité les courses.
(... sauf que dans mon cas, c'est pas du second degré, c'est vraiment le cas).
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Choisir ça peut être aussi prendre ses responsabilités.
Est-ce qu'on le veut? est-ce qu'on s'en sent/crois capable?
si oui/non, pourquoi?
L'attachement à ses désirs....?
Pouvoir être "tout" ou beaucoup de chose est une chose, "vouloir" l'être, une autre
Est-ce qu'on le veut? est-ce qu'on s'en sent/crois capable?
si oui/non, pourquoi?
L'attachement à ses désirs....?
Pouvoir être "tout" ou beaucoup de chose est une chose, "vouloir" l'être, une autre
Dernière édition par Saperjulie le Mar 29 Déc 2015 - 12:13, édité 2 fois
BouncingPouet- Messages : 322
Date d'inscription : 24/06/2015
Age : 40
Localisation : PACA
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Vous n'êtes certainement pas la seule à avoir ce problème, si cela peut vous rassurer... faire un choix, c'est toujours difficile, puisque cela implique non seulement d'abandonner un possible -voire plusieurs, du reste - mais encore d'accepter de se tromper.
Quand on décide de devenir médecin, ben on abandonne peut être le projet de devenir ingénieur (cela nous tentait bien, en terminale.) ou encore de faire de la philo (c'était marrant de se creuser la tête sur des questions métaphysiques !!) ou encore de se lancer dans une carrière palpitante d'écrivain-voyageur !
Choisir peut se révéler d'autant plus difficile que l'on intellectualise tout, jusqu'à "penser" la vie que l'on pourrait avoir, plutôt que de la vivre... En tout cas, on échappe pas à ce problème, même s'il est plus aigu pour certaines personnes que pour d'autre. Il fait partie intégrante de notre condition humaine.
Quand on décide de devenir médecin, ben on abandonne peut être le projet de devenir ingénieur (cela nous tentait bien, en terminale.) ou encore de faire de la philo (c'était marrant de se creuser la tête sur des questions métaphysiques !!) ou encore de se lancer dans une carrière palpitante d'écrivain-voyageur !
Choisir peut se révéler d'autant plus difficile que l'on intellectualise tout, jusqu'à "penser" la vie que l'on pourrait avoir, plutôt que de la vivre... En tout cas, on échappe pas à ce problème, même s'il est plus aigu pour certaines personnes que pour d'autre. Il fait partie intégrante de notre condition humaine.
nikko76- Messages : 837
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
"pour être quelqu'un ici et maintenant, il faut renoncer à être un autre, ailleurs et plus tard"
Citation de je ne sais plus qui... mais qui dit l'importance du renoncement
Citation de je ne sais plus qui... mais qui dit l'importance du renoncement
Invité- Invité
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
La solution quand on ne sait pas faire un choix, c'est de faire confiance à son émotion.
Pour quelqu'un qui est très T (sur un MBTI) ça peut paraitre difficile..
Mais à vrai dire une fois que tu attaches une importance émotive à un choix il devient beaucoup plus facile de le viser, même si c'est non rationnel.
Pour finir, j'aime bien la métaphore du poteau sur le trottoir.
Tu marches sur un trottoir, tout droit, tu te rend à l'autre bout de la rue.
Devant toi se dresse bientôt un poteau.
Tu dois l'éviter. Soit par la gauche, soit par la droite.
Tu as un choix à faire. En fait chacune des deux solutions est aussi bonne l'une que l'autre.
L'absence de décision te casse le nez.
Délayer le choix jusqu'au dernier moment ne sera pas beaucoup plus élégant.
La tentative d'appliquer une solution intermédiaire te mène également dans le mur.
Alors si tu n'arrives pas à choisir tu te reposes sur des arguments non rationnels. Mon père vote à gauche donc je vais à gauche. Ce joli chien est passé à droite donc je le suis. etc..
Pour quelqu'un qui est très T (sur un MBTI) ça peut paraitre difficile..
Mais à vrai dire une fois que tu attaches une importance émotive à un choix il devient beaucoup plus facile de le viser, même si c'est non rationnel.
Pour finir, j'aime bien la métaphore du poteau sur le trottoir.
Tu marches sur un trottoir, tout droit, tu te rend à l'autre bout de la rue.
Devant toi se dresse bientôt un poteau.
Tu dois l'éviter. Soit par la gauche, soit par la droite.
Tu as un choix à faire. En fait chacune des deux solutions est aussi bonne l'une que l'autre.
L'absence de décision te casse le nez.
Délayer le choix jusqu'au dernier moment ne sera pas beaucoup plus élégant.
La tentative d'appliquer une solution intermédiaire te mène également dans le mur.
Alors si tu n'arrives pas à choisir tu te reposes sur des arguments non rationnels. Mon père vote à gauche donc je vais à gauche. Ce joli chien est passé à droite donc je le suis. etc..
Dubble- Messages : 128
Date d'inscription : 09/08/2015
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Pour finir, j'aime bien la métaphore du poteau sur le trottoir.
Tu marches sur un trottoir, tout droit, tu te rend à l'autre bout de la rue.
Devant toi se dresse bientôt un poteau.
Tu dois l'éviter. Soit par la gauche, soit par la droite.
Tu as un choix à faire. En fait chacune des deux solutions est aussi bonne l'une que l'autre.
L'absence de décision te casse le nez.
Délayer le choix jusqu'au dernier moment ne sera pas beaucoup plus élégant.
La tentative d'appliquer une solution intermédiaire te mène également dans le mur.
Alors si tu n'arrives pas à choisir tu te reposes sur des arguments non rationnels. Mon père vote à gauche donc je vais à gauche. Ce joli chien est passé à droite donc je le suis. etc..
Merci pour cette métaphore très parlante, j'adhère, je note !
Invité- Invité
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Ou tu fais demi tour, ou tu traverses... Ou tout autre chose.. La vérité est ailleurs.
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Hélas, je suis une quiche pas possible en prise de décision, ça m'est reproché quasiment tous les jours par mon entourage.
Rien que pour choisir le parfum d'une glace, parfois c'est atroce !
Et je ne parle pas des choix importants du genre "filière d'études".
Pour finir dans la plupart des cas par me dire : "Et m..de, j'aurais dû prendre l'autre truc, quelle c..nne !".
Rien que pour choisir le parfum d'une glace, parfois c'est atroce !
Et je ne parle pas des choix importants du genre "filière d'études".
Pour finir dans la plupart des cas par me dire : "Et m..de, j'aurais dû prendre l'autre truc, quelle c..nne !".
Plume de Chat- Messages : 190
Date d'inscription : 08/01/2013
Age : 51
Localisation : Là où les cigognes se disent bonsoir
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
Je pense qu'il est important de faire des choix pour soi-même. C'est essentiel à sa construction personnelle.
Je n'ai pas réussi à faire ça. J'ai toujours attendu que les autres choisissent à ma place aussi bien pour la sortie de l'après midi que pour mes études. Je voulais faire une seconde théâtre, j'ai fait une seconde générale avec latin, une première L avec arts plastiques, j'ai suivi deux années en S.
Je ne peux que me le reprocher car c'est moi qui ait laissé faire. Ca m'arrangerait sur le moment. Je me dédouanais de la responsabilité de ces choix. C’était subtil, et le peu de fois où je faisais le choix c'était pour plaire à... Je sentais bien qu'au fond de moi ça n'allait pas. Mon homéopathe m'a dit qu'elle ressentait de la colère et de la frustration en moi .
Je suis sortie de son bureau presque en disant: mais qu'est ce qu'elle raconte? Maintenant je comprends mais vais-je être capable de changer?
Je n'ai pas réussi à faire ça. J'ai toujours attendu que les autres choisissent à ma place aussi bien pour la sortie de l'après midi que pour mes études. Je voulais faire une seconde théâtre, j'ai fait une seconde générale avec latin, une première L avec arts plastiques, j'ai suivi deux années en S.
Je ne peux que me le reprocher car c'est moi qui ait laissé faire. Ca m'arrangerait sur le moment. Je me dédouanais de la responsabilité de ces choix. C’était subtil, et le peu de fois où je faisais le choix c'était pour plaire à... Je sentais bien qu'au fond de moi ça n'allait pas. Mon homéopathe m'a dit qu'elle ressentait de la colère et de la frustration en moi .
Je suis sortie de son bureau presque en disant: mais qu'est ce qu'elle raconte? Maintenant je comprends mais vais-je être capable de changer?
Irishbelette- Messages : 10
Date d'inscription : 12/02/2016
Age : 41
Localisation : Gers
Re: De l'incapacité maladive à faire un choix
[quote="Gabriel"]J'ai lu et j'essaie d'appliquer une idée de Tim Ferries (auteur de « la semaine de quatre heures ») : débrouillez vous pour avoir un minimum de choix afin de ne pas vous noyer dans des centaines de comparaisons.
Avant, cela me prenait six à huit mois pour acheter une imprimante.... [/quote]
... et voilà comment on se fait traiter de liberticide ennemi du Maaaaarché.
La liberté, c'est la propriété privée, le bien, c'est d'être inondé de façons possibles de l'accroître ("le consommateur aura un maximum de choiiiiiiiiiiiix !"), et surtout, surtout, ne rien avoir d'autre à sa disposition et surtout aucune autre liberté.
C'est que pendant qu'on est accaparé par le fait de choisir une imprimante entre non pas 4 ou 5 mais 50 marques, une filière entre plus de deux cent cinquante alors qu'en réalité nous saurions très bien, si nous posions les choses, que ce qui nous attire n'est pas réparti entre plus d'une demi-douzaine, on ne pense à rien d'autre.
Nous voilà bien avancés, bombardés de choix dont 95% ne nous apportent rien par rapport à un faisceau d'options à taille humaine. Au milieu des années 80, un humoriste soviétique faisait un sketch sur le fait qu'en Amérique, on avait le choix entre 50 sortes de yaourts, tandis que l'URSS n'en avait produit que 2, "celui d'hier et celui d'avant-hier". Nous voilà bien avancés, oui. Le monde ne sait plus rien nous proposer, que des sortes de yaourts supplémentaires; seulement, il y a aujourd'hui des yaourts apple, des yaourts android et des yaourts au goût quantique, "parce que c'est mon choix, parce que je le veux", mais c'est toujours rien que des sortes de yaourts, et on est en train de flinguer le monde et notre descendance pour en produire tous les mois une sorte nouvelle, ça s'appelle "l'innovation".
La solution ? Envoyer valser ces choix de merde, arrêter de se rendre malade d'angoisse à l'idée de ne pas avoir fait partout le bon, arrêter de croire aux sirènes qui font croire qu'il existe quelque part un choix miracle qui nous mènera à la félicité absolue. Elaguer, simplifier et vivre ce qu'on a choisi, et changer parfois, évidemment, mais sans se départir de l'idée qu'on a fait de son mieux à l'embranchement précédent. Le marché nous paralyse d'indécision; non seulement au moment du choix, mais par la suite, parce qu'on rumine sans cesse la décision prise, ce qui en plus va nous pourrir la vie menée sous les auspices de ce choix et nous convaincre qu'il était mauvais.
La liberté, ce n'est pas avoir à chaque seconde le choix entre 50 sortes de yaourts.
Rester baba et indécis et se laisser guider par son voisin pour choisir parmi ces 50, ce n'est pas être malade, c'est une attitude normale, inévitable face à une situation stupide qui nous est imposée.
Moins on se laisse noyer de la sorte, plus les choix apparaissent simples.
Ne mettez donc pas sur le compte de vos rayures la maladie du monde.
Avant, cela me prenait six à huit mois pour acheter une imprimante.... [/quote]
... et voilà comment on se fait traiter de liberticide ennemi du Maaaaarché.
La liberté, c'est la propriété privée, le bien, c'est d'être inondé de façons possibles de l'accroître ("le consommateur aura un maximum de choiiiiiiiiiiiix !"), et surtout, surtout, ne rien avoir d'autre à sa disposition et surtout aucune autre liberté.
C'est que pendant qu'on est accaparé par le fait de choisir une imprimante entre non pas 4 ou 5 mais 50 marques, une filière entre plus de deux cent cinquante alors qu'en réalité nous saurions très bien, si nous posions les choses, que ce qui nous attire n'est pas réparti entre plus d'une demi-douzaine, on ne pense à rien d'autre.
Nous voilà bien avancés, bombardés de choix dont 95% ne nous apportent rien par rapport à un faisceau d'options à taille humaine. Au milieu des années 80, un humoriste soviétique faisait un sketch sur le fait qu'en Amérique, on avait le choix entre 50 sortes de yaourts, tandis que l'URSS n'en avait produit que 2, "celui d'hier et celui d'avant-hier". Nous voilà bien avancés, oui. Le monde ne sait plus rien nous proposer, que des sortes de yaourts supplémentaires; seulement, il y a aujourd'hui des yaourts apple, des yaourts android et des yaourts au goût quantique, "parce que c'est mon choix, parce que je le veux", mais c'est toujours rien que des sortes de yaourts, et on est en train de flinguer le monde et notre descendance pour en produire tous les mois une sorte nouvelle, ça s'appelle "l'innovation".
La solution ? Envoyer valser ces choix de merde, arrêter de se rendre malade d'angoisse à l'idée de ne pas avoir fait partout le bon, arrêter de croire aux sirènes qui font croire qu'il existe quelque part un choix miracle qui nous mènera à la félicité absolue. Elaguer, simplifier et vivre ce qu'on a choisi, et changer parfois, évidemment, mais sans se départir de l'idée qu'on a fait de son mieux à l'embranchement précédent. Le marché nous paralyse d'indécision; non seulement au moment du choix, mais par la suite, parce qu'on rumine sans cesse la décision prise, ce qui en plus va nous pourrir la vie menée sous les auspices de ce choix et nous convaincre qu'il était mauvais.
La liberté, ce n'est pas avoir à chaque seconde le choix entre 50 sortes de yaourts.
Rester baba et indécis et se laisser guider par son voisin pour choisir parmi ces 50, ce n'est pas être malade, c'est une attitude normale, inévitable face à une situation stupide qui nous est imposée.
Moins on se laisse noyer de la sorte, plus les choix apparaissent simples.
Ne mettez donc pas sur le compte de vos rayures la maladie du monde.
Invité- Invité
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