"J'y arriverai jamais"
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"J'y arriverai jamais"
Ma fille, 7 ans désormais, est hyperémotive et perfectionniste. Et malheureusement elle manque de persévérance. Ce qui donne une fillette qui quand elle pense que quelque chose est trop difficile ou qu'elle essaie une fois et qu'elle n'y arrive pas les résultats suivants :
- "ça ne m'intéresse pas"
- "j'y arriverai jamais"
Nous sommes inquiets, car cela concerne beaucoup de choses : elle nous a fait cette crise pour : apprendre à faire du vélo, apprendre à nager, apprendre à lire, découper des petites choses, jouer d'un instrument, faire ses lacets, apprendre une autodictée etc
Certaines choses sont désormais acquises, par la force des choses (les copines qui font toutes du vélo sauf elle, la piscine à l'école...), mais pour tout ce qui n'est pas rendu ainsi "obligatoire" (faire ses lacets par exemple), ça coince. Or je me dis qu'elle risque de se fermer à beaucoup de choses qu'elle aurait adoré si elle n'apprend pas à persévérer dans toutes les choses où il est extremement rare de réussir du premier coup.
Voici ce que nous avons essayé :
- l'écoute : tu as peur ? de quoi tu as peur ? "j'y arriverai jamais"
- dédramatiser l'échec : si tu échoues là, ce n'est pas bien grave, il n'y a pas de conséquence importante. Tu auras essayé et appris un petit peu et au fur et à mesure tu y arriveras comme ça => "j'y arriverai jamais" ou encore Et qu'est-ce qui se passerait si tu n'y arrives pas la prochaine fois ? => mustime
- l'imagination : comment te sentiras-tu quand tu auras réussi ? Tu te rappelles quand tu as réussi à XXX? Qu'est-ce que tu avais ressenti ? => "mais j'y arriverai jamais"
- l'encouragement : tu en es capable, si les autres petits enfants y arrivent, toi aussi tu peux le faire. Regarde, tu disais que faire du vélo était impossible et maintenant tu y arrives très bien. => Déni : elle n'aurait jamais trouvé le vélo difficile
- l'exemplarité : ta maman/ton papa ça nous arrive aussi de ne pas arriver à faire des choses, tiens par exemple pour ça eh bien nous avons dû recommencer X fois etc => "j'y arriverai jamais"
- lui proposer de l'aide :=> "j'y arriverai jamais"
- l'autorité (maintenant tu vas faire ça) : "j'y arriverai jamais" ou s'enfermer dans sa chambre ou déni (ça ne m'interesse pas)
Bref, nous sommes à court d'idées et épuisés par ce comportement. D'autant que j'ai un peu l'impression que ce comportement NOUS concerne. En effet, en grande section de maternelle, elle allait à la piscine et la maîtresse me disait qu'on voyait qu'elle avait peur mais elle prenait sur elle pour dépasser sa peur et faire malgré tout, sauf la fois où j'ai accompagné le groupe à la piscine.
Avez-vous vécu/vivez-vous des choses semblables ? comment cela a évolué ? avez-vous des idées pour sortir de cette boucle ? est-ce que le noeud du problème est vraiment l'échec ou notre relation avec elle ?
- "ça ne m'intéresse pas"
- "j'y arriverai jamais"
Nous sommes inquiets, car cela concerne beaucoup de choses : elle nous a fait cette crise pour : apprendre à faire du vélo, apprendre à nager, apprendre à lire, découper des petites choses, jouer d'un instrument, faire ses lacets, apprendre une autodictée etc
Certaines choses sont désormais acquises, par la force des choses (les copines qui font toutes du vélo sauf elle, la piscine à l'école...), mais pour tout ce qui n'est pas rendu ainsi "obligatoire" (faire ses lacets par exemple), ça coince. Or je me dis qu'elle risque de se fermer à beaucoup de choses qu'elle aurait adoré si elle n'apprend pas à persévérer dans toutes les choses où il est extremement rare de réussir du premier coup.
Voici ce que nous avons essayé :
- l'écoute : tu as peur ? de quoi tu as peur ? "j'y arriverai jamais"
- dédramatiser l'échec : si tu échoues là, ce n'est pas bien grave, il n'y a pas de conséquence importante. Tu auras essayé et appris un petit peu et au fur et à mesure tu y arriveras comme ça => "j'y arriverai jamais" ou encore Et qu'est-ce qui se passerait si tu n'y arrives pas la prochaine fois ? => mustime
- l'imagination : comment te sentiras-tu quand tu auras réussi ? Tu te rappelles quand tu as réussi à XXX? Qu'est-ce que tu avais ressenti ? => "mais j'y arriverai jamais"
- l'encouragement : tu en es capable, si les autres petits enfants y arrivent, toi aussi tu peux le faire. Regarde, tu disais que faire du vélo était impossible et maintenant tu y arrives très bien. => Déni : elle n'aurait jamais trouvé le vélo difficile
- l'exemplarité : ta maman/ton papa ça nous arrive aussi de ne pas arriver à faire des choses, tiens par exemple pour ça eh bien nous avons dû recommencer X fois etc => "j'y arriverai jamais"
- lui proposer de l'aide :=> "j'y arriverai jamais"
- l'autorité (maintenant tu vas faire ça) : "j'y arriverai jamais" ou s'enfermer dans sa chambre ou déni (ça ne m'interesse pas)
Bref, nous sommes à court d'idées et épuisés par ce comportement. D'autant que j'ai un peu l'impression que ce comportement NOUS concerne. En effet, en grande section de maternelle, elle allait à la piscine et la maîtresse me disait qu'on voyait qu'elle avait peur mais elle prenait sur elle pour dépasser sa peur et faire malgré tout, sauf la fois où j'ai accompagné le groupe à la piscine.
Avez-vous vécu/vivez-vous des choses semblables ? comment cela a évolué ? avez-vous des idées pour sortir de cette boucle ? est-ce que le noeud du problème est vraiment l'échec ou notre relation avec elle ?
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
Vu de loin (donc peut-être erroné et à prendre avec précaution), la réaction systématique et l'exemple assez significatif de la piscine semble avoir un sens. Il semble qu'elle ressente peut-être trop de pression et d'attente de votre part, et donc elle en vienne à éprouver une grande angoisse à l'idée de vous décevoir.
Cela peut être une piste à suivre, dans votre rapport avec elle et dans vos attentes (qu'elles soient explicites ou implicites, votre fille les perçoit).
Cela peut être une piste à suivre, dans votre rapport avec elle et dans vos attentes (qu'elles soient explicites ou implicites, votre fille les perçoit).
Invité- Invité
Re: "J'y arriverai jamais"
Je ne sais toujours pas faire mes lacets correctement du premier coup, et j'ai 27 ans. On a inventé le velcro et les bottes aussi. No worry.faire ses lacets par exemple
Tout ça pour dire qu'elle apprendra ces petits choses au fur et à mesure selon son bon vouloir ou ses nécessités. Si vous vous inquiétez, elle le ressent et ça va davantage lui faire peur et la faire se sentir coupable d'être incapable. Depuis que j'ai arrêté de me prendre la tête avec ça, il va mieux, je vais mieux. Mais il est toujours aussi collant lol.
- Exemple similaire aux lacets, avec l'écriture:
- Exemple similaire: mon fils n'aime pas, je le cite, "faire les lettres" car elles ne sont pas "comme il faut" - c'est-à-dire parfaites - . Mais il veut recevoir des courriers. J'ai demandé à sa maman de lui écrire une lettre; il l'a ouverte, je l'ai lu et nous avons pondu une lettre de réponse pour sa maman: j'ai écrit au stylo les passages chiants (adresses, verbes conjugués etc) et les mots intéressants en capital au crayon à papier pour qu'il repasse dessus. Et ça marche! Il n'est plus en train de faire son traumatisé de l’écriture "moche".
L'encourager, rester avec elle (et pas derrière elle) sont essentiels; ton mari et toi l'avez bien compris. Par contre, au lieu de prendre ses camarades en exemple, j'utilise ses copains et leurs noms en étant spécifique à chaque fois.
- Exemples:
- S'il refuse de manger ses légumes, je prend son copain Sacha qui a un an de moins mais est aussi grand que lui.
S'il fait son capricieux avec son copain David, je lui dis que s'il fait des bêtises, David sera puni aussi parce qu'il fait pareil.
Etc.
Quelques idées en vrac:
Pourquoi ne pas lui apprendre à faire des nœuds en construisant une échelle de corde/des mobiles/décorations de maison/Noël?
Décorer son vélo avec des rubans/pistolets/boucliers en carton qu'il faut attacher?
Le nœud du problème, c'est l'ensemble expectation/crainte des parents+situation d'échec personnel. J'essaye le plus souvent de dire à mon fils quand il n'arrive pas à quelque chose, que moi aussi, quand j'étais petit, je n'y arrivais pas toujours. Mais, je lui dis, je me suis entrainé.
Du coup, son échec n'est plus un échec personnel; il devient normal d'échouer au début parfois.
Mais c'est jamais gagné.
UK09- Messages : 958
Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 36
Localisation : La tête dans les nuages, les yeux dans un décolleté, de jolis yeux ou sur une paire de fesse, les pieds dans mes sandales, les mains sur un livre, du thé dans un thermos, sous un arbre quelque part dans Nantes. Ou entrain de faire l'imbécile avec mon fils.
Re: "J'y arriverai jamais"
fleurdesel, l'histoire de ta fille me rappelle quelque chose.
Le jour où un adulte m'a enfin autorisée à avoir des limites et à ne pas arriver à faire quelque chose, voire à ne pas vouloir faire quelque chose - et c'était pas grave, ça ne changeait pas la face du monde et ça ne me rendait pas moins intéressante ni pleine de bonne volonté pour d'autres choses -
ben je me suis sentie vachement soulagée
Le jour où un adulte m'a enfin autorisée à avoir des limites et à ne pas arriver à faire quelque chose, voire à ne pas vouloir faire quelque chose - et c'était pas grave, ça ne changeait pas la face du monde et ça ne me rendait pas moins intéressante ni pleine de bonne volonté pour d'autres choses -
ben je me suis sentie vachement soulagée
ishoo- Messages : 98
Date d'inscription : 27/02/2014
Re: "J'y arriverai jamais"
Bonjour fleur de sel!
Le comportement de ta fille ressemble beaucoup à celui de la mienne (8 ans). Pour exemple, à 3-4 ans, elle déchirait ses dessins car pas assez bien, il a fallu beaucoup de patience pour lui apprendre à rouler à vélo (blocage, crises de larmes aux premiers essais) à 6 ans ses premières sorties en rollers se sont soldées par des crises de larmes.
A mes yeux, deux explications: la première, donnée par la psy, c'est que c'était difficile pour elle d'accepter que pour certaines choses ça aille tout seul (lire, calculer,...) sans efforts et que pour d'autres non. Cela générait une frustration immense et une incompréhension.
La deuxième, le mauvais exemple de sa mère (moi ): je suis très perfectionniste et exigeante envers moi-mêmeet les autres. Ca déteignait sur elle. Depuis que j'ai réalisé ça, je fais de gros effort pour lâcher prise plus souvent et pour rire de mes bêtises.
Aujourd'hui, ça va mieux. En fait c'est un cercle vertueux: plus elle fait l'expérience que sa persévérance paie, plus on peut s'appuyer dessus pour l'aider quand elle traverse des périodes de découragement.
Une idée comme ça: pourquoi ne pas inscrire ta fille dans une activité qu'elle aime et qu'elle maitrise relativement mais qui nécessite de travailler pour arriver à un résultat de plus en plus beau/meilleur? Dessin? Danse? Sport d'équipe?
Le comportement de ta fille ressemble beaucoup à celui de la mienne (8 ans). Pour exemple, à 3-4 ans, elle déchirait ses dessins car pas assez bien, il a fallu beaucoup de patience pour lui apprendre à rouler à vélo (blocage, crises de larmes aux premiers essais) à 6 ans ses premières sorties en rollers se sont soldées par des crises de larmes.
A mes yeux, deux explications: la première, donnée par la psy, c'est que c'était difficile pour elle d'accepter que pour certaines choses ça aille tout seul (lire, calculer,...) sans efforts et que pour d'autres non. Cela générait une frustration immense et une incompréhension.
La deuxième, le mauvais exemple de sa mère (moi ): je suis très perfectionniste et exigeante envers moi-même
Aujourd'hui, ça va mieux. En fait c'est un cercle vertueux: plus elle fait l'expérience que sa persévérance paie, plus on peut s'appuyer dessus pour l'aider quand elle traverse des périodes de découragement.
Une idée comme ça: pourquoi ne pas inscrire ta fille dans une activité qu'elle aime et qu'elle maitrise relativement mais qui nécessite de travailler pour arriver à un résultat de plus en plus beau/meilleur? Dessin? Danse? Sport d'équipe?
teia- Messages : 50
Date d'inscription : 17/06/2015
Age : 43
Re: "J'y arriverai jamais"
Je suis d'accord aves les messages précédents. Je suis perfectionniste, et j'avais la sensation que mon fils en prenait le chemin. Alors quand il faisait quelque-chose de travers, genre renverser un verre d'eau par maladresse ou un truc du genre, je sortais toujours le "c'est pas grave" de secours et la phrase qui suivait "on va nettoyer" ou "on va réparer" selon le cas...Bref, pas de panique, c'est pas parfait, mais on va trouver une solution...Ce qui fait que mon fils répète souvent "c'est pas grave", même quand c'est moi qui fait une boulette...
Pour les apprentissages difficiles, quand il est découragé ou se compare à l'incomparable (genre les grands qui jouent mieux que lui au foot...), je lui parle de L'ENTRAINEMENT! Je lui explique bien que c'est pas grave s'il n'y arrive pas maintenant, que c'est normal que des plus grands ne sont pas au même niveau que lui, qu'on peut tous faire des progrès, que certaines choses arrivent naturellement à force d'entrainement, et bien sûr on peut citer tous les sportifs qui l'intéressent comme exemple. Alors parfois, il est juste fier de s'entrainer!
Pour les apprentissages difficiles, quand il est découragé ou se compare à l'incomparable (genre les grands qui jouent mieux que lui au foot...), je lui parle de L'ENTRAINEMENT! Je lui explique bien que c'est pas grave s'il n'y arrive pas maintenant, que c'est normal que des plus grands ne sont pas au même niveau que lui, qu'on peut tous faire des progrès, que certaines choses arrivent naturellement à force d'entrainement, et bien sûr on peut citer tous les sportifs qui l'intéressent comme exemple. Alors parfois, il est juste fier de s'entrainer!
Re: "J'y arriverai jamais"
Ta fille est jeune, elle a le temps de grandir, je pense qu'il faut lâcher prise et ne pas s'inquiéter si jeune de sa capacité à produire de l'effort.
Je me suis beaucoup inquiétée pour mon premier, moins pour ma 2éme et plus du tout pour ma dernière.
Mon fils, précoce, avait du mal avec ce qui demandait de l'effort, il abandonnait vite. J'ai décidé de ne plus juger son comportement et de le laisser tranquille. Pour les activités qui le passionne vraiment, je te promets qu'il est capable de s'entrainer des heures. Il a été nul en anglais pendant très longtemps (c'était nul et il n'y arriverai jamais) mais à 14 ans il a eu besoin de l'anglais car tout ce qu'il trouvait intéressant à lire ou écouter était en anglais. Il a bientôt 16 ans et il est non seulement capable d'écouter n'importe qu'elle document/film en anglais mais il peut le lire et le traduire.
Si la situation t'inquiète, je pense que la meilleur solution est de lui montrer où elle progresse. L'entrainement c'est abstrait, le fait que vous adultes vous ayez progressé c'est aussi abstrait.
Si tu vois qu'elle fait un progrès: elle dessine mieux ses "L", elle se met debout sur son vélo, elle range sa chambre plus vite...je ne la connais pas donc je ne sais pas quoi te donner comme exemple tu lui dis:
"et bien ça c'est du progrès, avant lorsqu'on allait à l'école en vélo tu t'arrêtais 5 fois et maintenant que 3"
Ce sont dans les livres faber&Maslisch que j'ai lu ça. tu ne dis pas "tu as progressé" mais tu emploies bien le mot commun pour que l'enfant ne sente aucune connotation de jugement.
Moi je l'ai fait avec mon fils qui oubliait toujours son traitement pour l'asthme et était toujours lent...Un jour il ne sortait pas du collège le dernier (mais dans les derniers quand même) et je lui ai dit "ça c'est de la rapidité", il a suffit que plusieurs fois je note les moments où il était rapide (au lieu de souligner ses retards) et il n'a plus jamais été considéré comme lent. Pareil pour ses médicaments, une fois où il les prenait seul (et je les avais mis sur la table de la cuisine pour qu'il tombe dessus', je lui ai dit "et bien ça c'est de l'autonomie". Nous mettons tout petit nos enfants dans des cases "le réveur", "le lent", "le fainéant", "celui qui mord", "le bagarreur" et nous sommes surpris que nos enfants soient comme cela alors que nous sommes les premiers lorsque nous les présentons à les mettre dans une case: "mon enfant il ne peut pas aller au parc sans tomber"... Nos enfants sont tous dans leur vie, cascadeur, rêveur, lent, rapide, hyperactif...à nous de les sortir des cases que nous l'avons mis. Lorsque je parle des parents je me mets dans le lot, même si j'essaye de me défaire de cela.
Et pour ta fille lorsqu'elle dit "je n'y arriverai jamais", répond juste "tu penses que tu n'y arrivera jamais?" Parfois en faisant de l'écoute active on est surpris des réponses de nos enfants. Ils n'attendent pas à ce que tu leur trouves la solution miracle, juste que tu l'écoutes dans son angoisse.
Je me suis beaucoup inquiétée pour mon premier, moins pour ma 2éme et plus du tout pour ma dernière.
Mon fils, précoce, avait du mal avec ce qui demandait de l'effort, il abandonnait vite. J'ai décidé de ne plus juger son comportement et de le laisser tranquille. Pour les activités qui le passionne vraiment, je te promets qu'il est capable de s'entrainer des heures. Il a été nul en anglais pendant très longtemps (c'était nul et il n'y arriverai jamais) mais à 14 ans il a eu besoin de l'anglais car tout ce qu'il trouvait intéressant à lire ou écouter était en anglais. Il a bientôt 16 ans et il est non seulement capable d'écouter n'importe qu'elle document/film en anglais mais il peut le lire et le traduire.
Si la situation t'inquiète, je pense que la meilleur solution est de lui montrer où elle progresse. L'entrainement c'est abstrait, le fait que vous adultes vous ayez progressé c'est aussi abstrait.
Si tu vois qu'elle fait un progrès: elle dessine mieux ses "L", elle se met debout sur son vélo, elle range sa chambre plus vite...je ne la connais pas donc je ne sais pas quoi te donner comme exemple tu lui dis:
"et bien ça c'est du progrès, avant lorsqu'on allait à l'école en vélo tu t'arrêtais 5 fois et maintenant que 3"
Ce sont dans les livres faber&Maslisch que j'ai lu ça. tu ne dis pas "tu as progressé" mais tu emploies bien le mot commun pour que l'enfant ne sente aucune connotation de jugement.
Moi je l'ai fait avec mon fils qui oubliait toujours son traitement pour l'asthme et était toujours lent...Un jour il ne sortait pas du collège le dernier (mais dans les derniers quand même) et je lui ai dit "ça c'est de la rapidité", il a suffit que plusieurs fois je note les moments où il était rapide (au lieu de souligner ses retards) et il n'a plus jamais été considéré comme lent. Pareil pour ses médicaments, une fois où il les prenait seul (et je les avais mis sur la table de la cuisine pour qu'il tombe dessus', je lui ai dit "et bien ça c'est de l'autonomie". Nous mettons tout petit nos enfants dans des cases "le réveur", "le lent", "le fainéant", "celui qui mord", "le bagarreur" et nous sommes surpris que nos enfants soient comme cela alors que nous sommes les premiers lorsque nous les présentons à les mettre dans une case: "mon enfant il ne peut pas aller au parc sans tomber"... Nos enfants sont tous dans leur vie, cascadeur, rêveur, lent, rapide, hyperactif...à nous de les sortir des cases que nous l'avons mis. Lorsque je parle des parents je me mets dans le lot, même si j'essaye de me défaire de cela.
Et pour ta fille lorsqu'elle dit "je n'y arriverai jamais", répond juste "tu penses que tu n'y arrivera jamais?" Parfois en faisant de l'écoute active on est surpris des réponses de nos enfants. Ils n'attendent pas à ce que tu leur trouves la solution miracle, juste que tu l'écoutes dans son angoisse.
Math- Messages : 575
Date d'inscription : 21/09/2014
Re: "J'y arriverai jamais"
fleurdesel a écrit:Ma fille, 7 ans désormais, est hyperémotive et perfectionniste. Et malheureusement elle manque de persévérance. Ce qui donne une fillette qui quand elle pense que quelque chose est trop difficile ou qu'elle essaie une fois et qu'elle n'y arrive pas les résultats suivants :
- "ça ne m'intéresse pas"
- "j'y arriverai jamais"
Nous sommes inquiets, car cela concerne beaucoup de choses : elle nous a fait cette crise pour : apprendre à faire du vélo, apprendre à nager, apprendre à lire, découper des petites choses, jouer d'un instrument, faire ses lacets, apprendre une autodictée etc
Certaines choses sont désormais acquises, par la force des choses (les copines qui font toutes du vélo sauf elle, la piscine à l'école...), mais pour tout ce qui n'est pas rendu ainsi "obligatoire" (faire ses lacets par exemple), ça coince. Or je me dis qu'elle risque de se fermer à beaucoup de choses qu'elle aurait adoré si elle n'apprend pas à persévérer dans toutes les choses où il est extremement rare de réussir du premier coup.
Voici ce que nous avons essayé :
- l'écoute : tu as peur ? de quoi tu as peur ? "j'y arriverai jamais"
- dédramatiser l'échec : si tu échoues là, ce n'est pas bien grave, il n'y a pas de conséquence importante. Tu auras essayé et appris un petit peu et au fur et à mesure tu y arriveras comme ça => "j'y arriverai jamais" ou encore Et qu'est-ce qui se passerait si tu n'y arrives pas la prochaine fois ? => mustime
- l'imagination : comment te sentiras-tu quand tu auras réussi ? Tu te rappelles quand tu as réussi à XXX? Qu'est-ce que tu avais ressenti ? => "mais j'y arriverai jamais"
- l'encouragement : tu en es capable, si les autres petits enfants y arrivent, toi aussi tu peux le faire. Regarde, tu disais que faire du vélo était impossible et maintenant tu y arrives très bien. => Déni : elle n'aurait jamais trouvé le vélo difficile
- l'exemplarité : ta maman/ton papa ça nous arrive aussi de ne pas arriver à faire des choses, tiens par exemple pour ça eh bien nous avons dû recommencer X fois etc => "j'y arriverai jamais"
- lui proposer de l'aide :=> "j'y arriverai jamais"
- l'autorité (maintenant tu vas faire ça) : "j'y arriverai jamais" ou s'enfermer dans sa chambre ou déni (ça ne m'interesse pas)
Bref, nous sommes à court d'idées et épuisés par ce comportement. D'autant que j'ai un peu l'impression que ce comportement NOUS concerne. En effet, en grande section de maternelle, elle allait à la piscine et la maîtresse me disait qu'on voyait qu'elle avait peur mais elle prenait sur elle pour dépasser sa peur et faire malgré tout, sauf la fois où j'ai accompagné le groupe à la piscine.
Avez-vous vécu/vivez-vous des choses semblables ? comment cela a évolué ? avez-vous des idées pour sortir de cette boucle ? est-ce que le noeud du problème est vraiment l'échec ou notre relation avec elle ?
Mais d'un autre côté, cela ne concerne pas plein d'autres choses, non ?
(et soit dit en passant que, chez nous, apprendre à ne pas couler à la piscine si on tombe dans l'eau est une obligation familiale, tandis que faire du vélo, bah, c'est pas franchement vital).
Et dans la liste de ce qu'on fait chez nous, y'a aussi :
- tu préfères le faire plus tard ? (parce qu'après tout, c'est pas forcément essentiel de le faire tout de suite)
- "ça ne m'intéresse pas" - "ah, bon, tu es sûre ?"
Et, remarque générale : quand nous, les adultes, on se force à faire quelque chose apprendre et réapprendre, on le fait au moment où on se sent prêt (enfin, j'espère pour tout le monde), pas au moment où quelqu'un nous dit que c'est maintenant qu'on doit être prêt.
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
Merci de vos réponses. Je lis que cela arrive à d'autres, ce qui est un peu rassurant quand les parents autour de nous ne rencontrent pas cette problématique avec leurs enfants.
Aujourd'hui elle fait toujours des crises, mais pas pour les mêmes raisons... J'ai un peu l'impression de tourner en rond du coup. On s'est donc décidé à passer par l'aide d'une psychologue et à faire un test de QI si elle pense que cela pourra aider notre fille. RV dans 2 mois, j'espère que nous tiendrons le coup d'ici là, parce que j'ai beau être convaincue par la CNV, l'ENV etc, je me sens épuisée et j'ai peur d'en arriver à recourir à des méthodes que je n'approuve pas.
Aujourd'hui elle fait toujours des crises, mais pas pour les mêmes raisons... J'ai un peu l'impression de tourner en rond du coup. On s'est donc décidé à passer par l'aide d'une psychologue et à faire un test de QI si elle pense que cela pourra aider notre fille. RV dans 2 mois, j'espère que nous tiendrons le coup d'ici là, parce que j'ai beau être convaincue par la CNV, l'ENV etc, je me sens épuisée et j'ai peur d'en arriver à recourir à des méthodes que je n'approuve pas.
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
Chez nous, comme option, on a aussi :
- montrer quand moi, je n'arrive pas à faire ce que je veux. i.e. l'exprimer au lieu de me renfrogner et me concentrer, être plus expressive "bon, j'ai essayé comme ça, faut que j'essaye autrement, ça fait quand même six fois que j'essaye, c'est long !"
- poser le principe "ok, râles, mais moins fort". (mais en fait, j'ai l'impression que vous, vous avez envie qu'elle réussisse, alors que moi, j'ai juste envie d'une vie peinarde en me disant qu'ils vont bien finir par réussir ce qu'ils ont envie de faire, d'une façon ou d'une autre (et pour l'instant, ça s'est toujours vérifié). Donc moi, c'est pas tant qu'un de mes enfants n'arrive pas à faire un truc qui me gêne, mais qu'il me casse les pieds avec le fait qu'il n'y arrive pas, ou bien, pour le petit qui a à peu près l'âge de ta fille, qu'il s'énerve bruyamment parce qu'il n'y arrive pas (ou violemment "je vais taper l'ordi", "je vais jeter ce crayon stupide", "je vais casser ce vélo débile", etc. ma réponse étant "certainement pas ! je l'ai payé xxx euros !" qui, chez nous, ouvre la porte à la discussion "mammmaaannnn, mais j'arrriiiivvve pas" (et ici, si je suis d'humeur, je leur fais ce qu'ils n'arrivent pas à faire, soit vite fait, soit doucement pour qu'ils voient les gestes (ils sont en ief, mais après tout, ma mère me faisait mes cartes de géographie en sixième et personne ne s'en est plaint)))
- montrer quand moi, je n'arrive pas à faire ce que je veux. i.e. l'exprimer au lieu de me renfrogner et me concentrer, être plus expressive "bon, j'ai essayé comme ça, faut que j'essaye autrement, ça fait quand même six fois que j'essaye, c'est long !"
- poser le principe "ok, râles, mais moins fort". (mais en fait, j'ai l'impression que vous, vous avez envie qu'elle réussisse, alors que moi, j'ai juste envie d'une vie peinarde en me disant qu'ils vont bien finir par réussir ce qu'ils ont envie de faire, d'une façon ou d'une autre (et pour l'instant, ça s'est toujours vérifié). Donc moi, c'est pas tant qu'un de mes enfants n'arrive pas à faire un truc qui me gêne, mais qu'il me casse les pieds avec le fait qu'il n'y arrive pas, ou bien, pour le petit qui a à peu près l'âge de ta fille, qu'il s'énerve bruyamment parce qu'il n'y arrive pas (ou violemment "je vais taper l'ordi", "je vais jeter ce crayon stupide", "je vais casser ce vélo débile", etc. ma réponse étant "certainement pas ! je l'ai payé xxx euros !" qui, chez nous, ouvre la porte à la discussion "mammmaaannnn, mais j'arrriiiivvve pas" (et ici, si je suis d'humeur, je leur fais ce qu'ils n'arrivent pas à faire, soit vite fait, soit doucement pour qu'ils voient les gestes (ils sont en ief, mais après tout, ma mère me faisait mes cartes de géographie en sixième et personne ne s'en est plaint)))
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
pas envie qu'elle réussisse en soi, juste l'envie de l'outiller, de lui éviter un écueil que j'ai lu dans de nombreux témoignages sur ce forum notamment et de son papa aussi, de personnes qui un jour confronté au besoin de travailler ne savaient pas comment faire faute de l'avoir jamais fait, de personnes qui ne savaient pas perseverer jusqu'à réussir car jusqu'à tel moment plutôt tardif dans leur vie ils comprenaient tout facilement etc.
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
Et bien, peut-être faut-il attendre qu'elle éclose au monde tout simplement, lorsqu'on force on obtient rien, si cela ne vient pas d'elle rien ne se fera d'emblée, il faut apprendre à aimer pour se construire et enfin accéder à ce quoi on est fait dans la vie.fleurdesel a écrit:Ma fille, 7 ans désormais, est hyperémotive et perfectionniste. Et malheureusement elle manque de persévérance. Ce qui donne une fillette qui quand elle pense que quelque chose est trop difficile ou qu'elle essaie une fois et qu'elle n'y arrive pas les résultats suivants :
- "ça ne m'intéresse pas"
- "j'y arriverai jamais"
Nous sommes inquiets, car cela concerne beaucoup de choses : elle nous a fait cette crise pour : apprendre à faire du vélo, apprendre à nager, apprendre à lire, découper des petites choses, jouer d'un instrument, faire ses lacets, apprendre une autodictée etc
Certaines choses sont désormais acquises, par la force des choses (les copines qui font toutes du vélo sauf elle, la piscine à l'école...), mais pour tout ce qui n'est pas rendu ainsi "obligatoire" (faire ses lacets par exemple), ça coince. Or je me dis qu'elle risque de se fermer à beaucoup de choses qu'elle aurait adoré si elle n'apprend pas à persévérer dans toutes les choses où il est extremement rare de réussir du premier coup.
Voici ce que nous avons essayé :
- l'écoute : tu as peur ? de quoi tu as peur ? "j'y arriverai jamais"
- dédramatiser l'échec : si tu échoues là, ce n'est pas bien grave, il n'y a pas de conséquence importante. Tu auras essayé et appris un petit peu et au fur et à mesure tu y arriveras comme ça => "j'y arriverai jamais" ou encore Et qu'est-ce qui se passerait si tu n'y arrives pas la prochaine fois ? => mustime
- l'imagination : comment te sentiras-tu quand tu auras réussi ? Tu te rappelles quand tu as réussi à XXX? Qu'est-ce que tu avais ressenti ? => "mais j'y arriverai jamais"
- l'encouragement : tu en es capable, si les autres petits enfants y arrivent, toi aussi tu peux le faire. Regarde, tu disais que faire du vélo était impossible et maintenant tu y arrives très bien. => Déni : elle n'aurait jamais trouvé le vélo difficile
- l'exemplarité : ta maman/ton papa ça nous arrive aussi de ne pas arriver à faire des choses, tiens par exemple pour ça eh bien nous avons dû recommencer X fois etc => "j'y arriverai jamais"
- lui proposer de l'aide :=> "j'y arriverai jamais"
- l'autorité (maintenant tu vas faire ça) : "j'y arriverai jamais" ou s'enfermer dans sa chambre ou déni (ça ne m'interesse pas)
Bref, nous sommes à court d'idées et épuisés par ce comportement. D'autant que j'ai un peu l'impression que ce comportement NOUS concerne. En effet, en grande section de maternelle, elle allait à la piscine et la maîtresse me disait qu'on voyait qu'elle avait peur mais elle prenait sur elle pour dépasser sa peur et faire malgré tout, sauf la fois où j'ai accompagné le groupe à la piscine.
Avez-vous vécu/vivez-vous des choses semblables ? comment cela a évolué ? avez-vous des idées pour sortir de cette boucle ? est-ce que le noeud du problème est vraiment l'échec ou notre relation avec elle ?
oui j'étais un peu comme ça et je le suis toujours, d'ailleurs...
l'échec est normal, nombre de gens plus qu'intelligents on connu l'échec: Proust, Nietzsche, van gogh,Rembrandt (pour des raisons mondaines entraînant pauvreté et la mort de son épouse bien qu'il se soit remarié après), Pollock, pour ne parler que de personnes avérées, ce qui fait la différence je pense, c'est la détermination, pour ces cas Hugo dit en gros y a des prédestinées, trois genres ceux qui essayent et abandonnent, ceux qu'on fait chuter et ceux qui iront jusqu'au bout et peu importe... à l'évidence le but là n'est pas aussi hors-cadre,
Dans la vie c'est pareil donc, mais le petit truc qui pousse vers... et bien on ne peut savoir ce qui l'enclenche; la recherche d'une satiété spirituelle, un désir, une cupidité, une lumière, une rencontre ou faire le point sur sa vie et se jeter à corps perdu dans l'entreprise qu'on a choisit? fondamentalement, c'est surtout dégoter un sens à la vie, qui germera à un moment ou à un autre, lorsque, je ne sais plus si c'est louise ou zelle qui me l'avait fait remarquer à un moment où j'étais perdu; le vide en soi trop longtemps, ce n'est pas bon et c'est absolument vrai. il faut peut-être attendre que l'emprise du vide fasse son effet et je suppose que là, on choisit la bonne branche à laquelle se raccrocher ou s'épanouir.
oyans- Messages : 2733
Date d'inscription : 13/04/2014
Age : 50
Re: "J'y arriverai jamais"
fleurdesel a écrit:pas envie qu'elle réussisse en soi, juste l'envie de l'outiller, de lui éviter un écueil que j'ai lu dans de nombreux témoignages sur ce forum notamment et de son papa aussi, de personnes qui un jour confronté au besoin de travailler ne savaient pas comment faire faute de l'avoir jamais fait, de personnes qui ne savaient pas perseverer jusqu'à réussir car jusqu'à tel moment plutôt tardif dans leur vie ils comprenaient tout facilement etc.
Et tu crois pas que lui en parler, simplement, vers 9 ou dix ans, ça ne suffira pas ?
(Je dis pas que je sais ce qu'il en est, je pose une question. En tout cas, avec mon fiston, il suffit de lui évoquer les choses du type "tu sais, je suis sur un forum de ceci cela, et ils disent ceci cela, et en fait, il y a plein de gens qui ceci cela (ont du mal parce qu'ils n'ont pas appris quand persévérer, quand remettre les choses à plus tard et quand abandonner)............. Bon, ça y est, je suis partie dans la nuance : parce qu'en fait, choisir à la place des autres en quoi il faut persévérer, j'ai du mal, je ne trouve pas qu'on soit dans une position de savoir ce qui est bon pour les autres (la seule chose pour laquelle j'ennuie mes gamins, ce sont les tâches ménagères (participation obligatoire à la vie de la maison, modalités négociables) et l'hygiène (quand tu payeras, tu feras ce que tu veux avec tes dents. Pour l'instant, c'est moi qui paye le dentiste).... Bref, ce que je veux dire, c'est qu'en fait, il n'est pas bon de persévérer dans tout, et que, forcément, tout le monde laisse des choses de côté : tu as fait du latin ? Tu le parles encore ? De la barre asymétrique en sport ? Pourquoi tu n'as pas persévéré ? Du volley, de l'histoire-géo, des sciences, etc. etc. Pourquoi tu n'as pas persévéré dans tout, absolument tout ? C'est à nous ou aux enfants de faire les choix ? Faire du vélo, c'est si essentiel ? (En fait, c'est complètement essentiel si on vit dans un environnement peu tolérant, normatif et jugeant (comme ce que connaissent à peu près tous les gamins, sauf chance d'avoir des instits super ouverts), parce que, bon, si on fait du vélo en groupe et qu'un ne sait pas faire de vélo, forcément, à un moment donné, il va avoir envie d'apprendre (et puis, il y a les draisiennes, c'est pratique aussi, et on peut aller carrément vite avec (mais bon, on n'est pas franchement dans un pays où la palette de deux-roues est étendue, mais les grandes draisiennes, ça existe, et les vélos funs aussi (par exemple les vélos du parc d'attractions d'à côté où on est assis, un genre de vélo couché fantaisie et tricycle. Ca enlève le côté équilibre pour se concentrer sur le pédalage), bref... et il y a les transports groupés d'enfants (perso, j'ai un xtracycle, c'est pas mal)), bref, pour en revenir au sujet, je serais bien en peine d'expliquer plus que "y'en a qui ne savent pas persévérer" à mon fiston parce que je n'ai pas de méthode pour persévérer. Ca m'arrive de m'attaquer à un truc pendant très très très longtemps (deux jours), ça arrive peut-être aussi à ta petiote (mon fiston, j'avais pas vu, il a regardé chaque jour le chantier d'en face pour en faire un bilan à la fin), et sur d'autres choses, les gens trouvent ma méthode complètement délirante parce que je fais comme "le tour", une espèce de spirale autour du sujet, pour se rapprocher de plus en plus de la "solution" ou du "savoir", n'empêche que ça prend un paquet de temps (enfin, plus qu'eux qui sont allés en ligne droite et n'ont vu qu'une partie du chemin, mais qui sait, ta petiot, sur les lacets, elle saura peut-être des choses sur le tissage, les embouts plastiques, les œillets de chaussures, le matériau de sa chaussure, les autres usages d'un lacet, etc. etc. avant de savoir comment on fait ses lacets. Enfin, bref, comme d'autres t'ont dit : y'a les scratch.
Perso, c'est vrai que j'ai du mal à m'imaginer une vie sans usage des nœuds en tout genre (je sais faire un nœud de chaise dans le dos ou reconnaître un nœud les yeux fermés, et je trouve ça carrément pratique pour toute la vie quotidienne). Longtemps, je ne me suis même pas imaginé qu'il existait des gens qui ne savaient pas planter un clou, monter un meuble, fabriquer un meuble, etc., mais en fait, si, et même des gens qui ont de très bons boulots et une vie apparemment bien belle (en tout cas, plus zen que la mienne, semble-t-il). Donc même si je suis fortement perplexe sur le fait que l'un de mes enfants sache mieux utiliser le petit tournevis pour ordinateur que faire ses lacets (qu'il laisse encore ouvert), je suppose, en espérant pas trop me planter, qu'il se débrouillera à sa façon dans la vie.
Et du vélo, eh bien, ils ont appris à en faire. Résultats.... ils prennent le bus !!
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
P.S. : et par exemple, dernièrement, j'ai acheté un meuble d'occas' chez Emmaüs et j'ai entrepris de le repeindre. Et bon, j'ai fait tout le dessus (c'était ce que je voulais vraiment faire), et puis tant que j'étais partie, j'ai aussi fait une partie du devant, et puis je me suis arrêtée en route.
Je suis sûre qu'il y a des gens qui considéreraient que je n'aurais pas persévéré ou mené la tâche à bien, mais en fait, ça gêne qui que le meuble ne soit qu'à moitié peint ? En tout cas, pas moi.
Je suis sûre qu'il y a des gens qui considéreraient que je n'aurais pas persévéré ou mené la tâche à bien, mais en fait, ça gêne qui que le meuble ne soit qu'à moitié peint ? En tout cas, pas moi.
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
Réflexions qui m'amènent à un autre truc : une réponse à "je n'y arriverai jamais" est aussi : "peut-être", et "il y a des gens qui n'y arrivent jamais, et ce sont des gens bien quand même". Suit probablement (immédiatement ou des semaines après) : "et comment ils font". Eh bien, le fait est que ces gens se sont trouvés des techniques pour faire ce dont ils ont besoin dans leur vie sans passer par ce qu'ils n'ont pas réussi à apprendre. (et peut-être qu'ils auraient pu l'apprendre, mais ce n'est ennuyeux que s'ils n'ont pas réussi à compenser ou à faire autre chose (j'ai récemment rencontré un gars absolument nul en maths (mais alors, plus que nul !) et qui gagnait deux ou trois fois mon revenu, et se débrouillait très bien dans la vie).
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
"Ma fille, 7 ans désormais, est hyperémotive et perfectionniste. Et malheureusement elle manque de persévérance. Ce qui donne une fillette qui quand elle pense que quelque chose est trop difficile ou qu'elle essaie une fois et qu'elle n'y arrive pas les résultats suivants :
- "ça ne m'intéresse pas"
- "j'y arriverai jamais""
les surdoués ont souvent besoin de beaucoup plus d'affection que la moyenne, les marques d'affection et les encouragements sont à mon avis des choses utiles
peu importe qu'elle sache ou non faire certaines choses, il faut lui faire comprendre que vous l'aimez telle qu'elle est , même imparfaite
moi en tout cas c'est ce qui m'a le plus manqué et quand plus grand je reçois , hélas rarement ces marques d'affection et d'encouragements elles ont alors la valeur d'un véritable trésor
je ne doute pas que vous aimiez votre fille bien sur, mais tenez compte que ses besoins d'affection sont peut être eux aussi hors normes :-)
- "ça ne m'intéresse pas"
- "j'y arriverai jamais""
les surdoués ont souvent besoin de beaucoup plus d'affection que la moyenne, les marques d'affection et les encouragements sont à mon avis des choses utiles
peu importe qu'elle sache ou non faire certaines choses, il faut lui faire comprendre que vous l'aimez telle qu'elle est , même imparfaite
moi en tout cas c'est ce qui m'a le plus manqué et quand plus grand je reçois , hélas rarement ces marques d'affection et d'encouragements elles ont alors la valeur d'un véritable trésor
je ne doute pas que vous aimiez votre fille bien sur, mais tenez compte que ses besoins d'affection sont peut être eux aussi hors normes :-)
Invité- Invité
Re: "J'y arriverai jamais"
@zebulon : ça me touche ce que tu écris, car je trouve que mon compagnon est très critique à l'égard de notre fille et lui accorde peu de marques d'affection et de commentaires positifs (les encouragements à faire, ça va). Math parlait de souligner les attitudes positives de l'enfant, et il est très rare qu'il le fasse. Soit il ne s'en aperçoit pas (pour lui c'est "normal"), soit ça lui coûte (parce qu'il est en colère contre elle parce qu'elle n'a pas rangé telle chose, pas fait telle chose, mal fait telle chose, qu'il a dû lui répété X fois telle chose, qu'elle ne l'a pas écouté, etc). Je précise que d'une façon générale, il dit très rarement des choses positives sur les gens (parce que c'est évident, parce qu'il l'a déjà dit une fois il y a 2 ans, parce qu'il a l'impression d'être faux...).
Je pense assez régulièrement à un propos de Filliozat dans lequel elle parlait de la nécessité d'avoir un ratio propos positifs sur propos négatifs >1 et c'est vrai que dans le quotidien de notre fille, il me paraît souvent tendre vers 0 :/ Et là je me sens démunie, je n'ai pas de baguette magique pour changer mon conjoint (nous en parlons souvent ensemble- j'ai même monté un atelier F&B pour qu'il y participe- mais avec très peu de résultats et surtout des résultats sur 2 ou 3 jours seulement- donc beaucoup d'investissement pour moi pour peu d'effets) et je me sens souvent tiraillée entre :
Est-ce que certain(e)s ont vécu/vivent des situations similaires ? Comment faites-vous quand vous avez des différents sur l'éducation des enfants ? Par sur le fond (nous sommes d'accords sur les grands principes) mais sur la forme.
Merci
Je pense assez régulièrement à un propos de Filliozat dans lequel elle parlait de la nécessité d'avoir un ratio propos positifs sur propos négatifs >1 et c'est vrai que dans le quotidien de notre fille, il me paraît souvent tendre vers 0 :/ Et là je me sens démunie, je n'ai pas de baguette magique pour changer mon conjoint (nous en parlons souvent ensemble- j'ai même monté un atelier F&B pour qu'il y participe- mais avec très peu de résultats et surtout des résultats sur 2 ou 3 jours seulement- donc beaucoup d'investissement pour moi pour peu d'effets) et je me sens souvent tiraillée entre :
- intervenir quand il fait une critique négative que je trouve exagérée, mais du coup on se dispute et j'ai peur que notre fille se sente coupable et que notre couple n'y survive pas
- ne pas intervenir et j'ai peur qu'elle se sente seule et perde son estime de soi
- en parler après seule avec elle, mais j'ai l'impression de la couper de la relation avec son père
Est-ce que certain(e)s ont vécu/vivent des situations similaires ? Comment faites-vous quand vous avez des différents sur l'éducation des enfants ? Par sur le fond (nous sommes d'accords sur les grands principes) mais sur la forme.
Merci
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
Je n'ai pas d enfant mais la base c'est de lui donner confiance comme dans la chanson de Duteil.
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: "J'y arriverai jamais"
En parler seule avec lui ?
(de toute façon, si tu en parles avec ta fille, ce n'est pas toi qui la coupe d'avec son père, c'est son père. Parce que les remarques désobligeantes, c'est lui qui les a faites, donc c'est lui qui a coupé).
(de toute façon, si tu en parles avec ta fille, ce n'est pas toi qui la coupe d'avec son père, c'est son père. Parce que les remarques désobligeantes, c'est lui qui les a faites, donc c'est lui qui a coupé).
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
Tu as essayé sur lpc ? (la liste de l'asso "la maison de l'enfant" de Gap, de Catherine Dumontheil Kremer, qui a écrit pas mal de trucs, dont "Elever son enfant autrement").
Sinon, peut-être sur une liste F&B, si ça existe. Ou, je ne sais pas, sur le forum Filliozat ou le forum LLL, s'il y a une partie pour grands (a priori, LLL, c'est pas trop ça, le mieux, c'est vraiment lpc, je pense (ou louves, si ça existe encore)).
Sinon, peut-être sur une liste F&B, si ça existe. Ou, je ne sais pas, sur le forum Filliozat ou le forum LLL, s'il y a une partie pour grands (a priori, LLL, c'est pas trop ça, le mieux, c'est vraiment lpc, je pense (ou louves, si ça existe encore)).
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
c'est quoi lpc et à quoi penses-tu en écrivant "tu as essayé" ?
sinon comme écrit (en tout petit certes) : nous en parlons souvent ensemble- j'ai même monté un atelier F&B pour qu'il y participe, parce qu'il dit que les livres (sur les méthodes éducatives ou le dev perso) lui demandent trop- mais avec très peu de résultats et surtout des résultats sur 2 ou 3 jours seulement. Bref, beaucoup d'investissement pour moi pour peu d'effets.
Pour info dans mes lectures, et dans ma pratique (certainement imparfaite mais bon) : Rosenberg, Filliozat, F&B, discipline positive, Dumontheil Kramer, Thomas Gordon, Lawrence Cohen (la seul approche que j'ai trouvé acceptée par mon conjoint, mais il faut qu'il y pense...), Catherine Gueguen, Korczak... Mon conjoint trouve épuisant et faux de modifier ses comportements...Quand il me voit épuisée ou à bout émotionnellement (ie je ne dors pas la nuit, je pleure), il trouve de l'énergie pour mais ce n'est pas durable
sinon comme écrit (en tout petit certes) : nous en parlons souvent ensemble- j'ai même monté un atelier F&B pour qu'il y participe, parce qu'il dit que les livres (sur les méthodes éducatives ou le dev perso) lui demandent trop- mais avec très peu de résultats et surtout des résultats sur 2 ou 3 jours seulement. Bref, beaucoup d'investissement pour moi pour peu d'effets.
Pour info dans mes lectures, et dans ma pratique (certainement imparfaite mais bon) : Rosenberg, Filliozat, F&B, discipline positive, Dumontheil Kramer, Thomas Gordon, Lawrence Cohen (la seul approche que j'ai trouvé acceptée par mon conjoint, mais il faut qu'il y pense...), Catherine Gueguen, Korczak... Mon conjoint trouve épuisant et faux de modifier ses comportements...Quand il me voit épuisée ou à bout émotionnellement (ie je ne dors pas la nuit, je pleure), il trouve de l'énergie pour mais ce n'est pas durable
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
lpc = liste parents conscients (la liste yahoo de la maison de l'enfant, l'asso de CDK (dumontheil kremer)).
Modifier ses comportements, bien sûr, c'est épuisant.
Faux, non, ça ne l'est pas, mais ça peut le paraître.
Mais, bon, de toute façon, c'est pour son gamin qu'on change, pas pour la lune (ceci n'étant que mon avis, et l'avantage de lpc est qu'on reçoit plusieurs avis différents, et on pioche).
Modifier ses comportements, bien sûr, c'est épuisant.
Faux, non, ça ne l'est pas, mais ça peut le paraître.
Mais, bon, de toute façon, c'est pour son gamin qu'on change, pas pour la lune (ceci n'étant que mon avis, et l'avantage de lpc est qu'on reçoit plusieurs avis différents, et on pioche).
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
Bonjour fleurdesel,
Je suis nouvelle sur ce forum (je ne me suis d'ailleurs pas encore présentée ) mais j'ai été interpellée par ton message qui me touche beaucoup.
Je peux sans doute faire erreur car bien entendu, je n'ai pas toutes les nuances de la vie de ta fille malgré ton descriptif, mais je pense avoir à peu de choses près, vécu les mêmes difficultés.
Je pense qu'en temps qu'adulte, on a tendance à se poser beaucoup de questions.
Avec toute la bienveillance du monde, on essaye de maintenir une ouverture d'esprit maximale et de chercher des solutions pour répondre aux besoins de nos enfants, à juste titre d'ailleurs mais, cela nous empêche parfois de cerner des choses toutes simples (ça m'arrive souvent).
Vous avez essayé plusieurs stratégie et peut être même celle que je vais évoquer mais comme tu n'en as pas parlé alors je me lance: si vous vous demandiez "De quoi aurions nous besoin si nous avions 7 ans?"
Personnellement, avoir confiance en moi (justement pour finir par être persuadée que je vais y arriver) quand on est zèbre, dans bon nombre de cas, ça fait du bien parce que c'est rare.
Que quelqu'un me donne cette confiance en croyant en moi comme si c'était une évidence. Du style "non je ne vois pas où est le problème, je ne vois pas pourquoi tu n'y arriverais pas" un peu comme "le blond" dans le sketch de Gad El Maleh "Allez pitchounou loulou" .
Avoir une sorte de coach personnel (un guide, un manitou, mentor) qui partira du principe que tout est possible.
Quelqu'un de logique et de réfléchi qui dira "Ok, alors les lacets... Tu regardes et tu fais comme moi. On va y arriver ensemble et on va le faire en même temps. Vas y tu prends un lacet dans la main..." Là tu exposes ta méthode et puis "Voilà nickel! Tu y es arrivé! Super! Etape suivante..."
La piscine: Une expérience personnelle, quand j'étais petite, mes parents ne se préoccupaient pas beaucoup de ce que je ressentais ou de mes difficultés, et à ce sujet c'est un oncle qui m'a aidé.
J'avais une peur panique de plonger (j'étais un peu plus grande: 11ans). Et tout le monde s'en fichait ça ne faisais pas partie des priorités de savoir plonger.
Et un jour, mon oncle qui avait donc une piscine me dit "Quoi? Tu ne sais pas plonger? Mais comment ça se fait?" "Bouge pas, tu vas apprendre". Il avait tellement se caractère de "mentor" que j'ai instinctivement perdu toute angoisse et ai suivi ses indications. Il s'est mis dans la piscine, a mis une planche à hauteur du bord et m'a dis "saute!" lol, puis à augmenté la hauteur..." Et je ne me suis plus jamais posé la question de savoir si je pouvais plonger ou non.
Ce que je veux dire, (ça ne fonctionne sans doute pas à tous les coups), c'est que les enfants et même les adultes zèbres se posent tellement de questions, sont tellement perfectionnistes et voient tellement plus loin, que tout devient une potentielle source d'angoisse. Et quand ta fille te dis "je ne vais pas y arriver" peut être que dans sa tête elle pense, "ça demande tellement perfection que ce n'est pas à mon niveau" (parce qu'elle s'imagine peut être sans le savoir qu'il faut savoir faire un planning de Gantt pour faire ses lacets ).
Et le fait de mettre des choses simple en face, avec une structure cadrée pourrait la rassurée, tant que la personne qu'elle a en face d'elle la comprend, a cerné le problème et ne limite pas sa capacité de réflexion).
Disons que mettre de la simplicité dans la vie d'un zèbre, ça doit avoir vocation à rassurer. Par contre il faut toujours encourager l'expression, la réflexion et chercher à analyser ce qu'ils disent (surtout si ça semble dénué de sens chez les enfants).
Enfin je dis tout ça mais ce n'est qu'une réponse relative à l'interprétation de ta problématique et je suis peut être à coté de la plaque mais on ne sait jamais, cela pourra peut être vous aider.
En règle générale je dirais, essayer de se mettre dans sa tête. Et dieu sait si c'est difficile!!
Bon courage!
Augustas
Je suis nouvelle sur ce forum (je ne me suis d'ailleurs pas encore présentée ) mais j'ai été interpellée par ton message qui me touche beaucoup.
Je peux sans doute faire erreur car bien entendu, je n'ai pas toutes les nuances de la vie de ta fille malgré ton descriptif, mais je pense avoir à peu de choses près, vécu les mêmes difficultés.
Je pense qu'en temps qu'adulte, on a tendance à se poser beaucoup de questions.
Avec toute la bienveillance du monde, on essaye de maintenir une ouverture d'esprit maximale et de chercher des solutions pour répondre aux besoins de nos enfants, à juste titre d'ailleurs mais, cela nous empêche parfois de cerner des choses toutes simples (ça m'arrive souvent).
Vous avez essayé plusieurs stratégie et peut être même celle que je vais évoquer mais comme tu n'en as pas parlé alors je me lance: si vous vous demandiez "De quoi aurions nous besoin si nous avions 7 ans?"
Personnellement, avoir confiance en moi (justement pour finir par être persuadée que je vais y arriver) quand on est zèbre, dans bon nombre de cas, ça fait du bien parce que c'est rare.
Que quelqu'un me donne cette confiance en croyant en moi comme si c'était une évidence. Du style "non je ne vois pas où est le problème, je ne vois pas pourquoi tu n'y arriverais pas" un peu comme "le blond" dans le sketch de Gad El Maleh "Allez pitchounou loulou" .
Avoir une sorte de coach personnel (un guide, un manitou, mentor) qui partira du principe que tout est possible.
Quelqu'un de logique et de réfléchi qui dira "Ok, alors les lacets... Tu regardes et tu fais comme moi. On va y arriver ensemble et on va le faire en même temps. Vas y tu prends un lacet dans la main..." Là tu exposes ta méthode et puis "Voilà nickel! Tu y es arrivé! Super! Etape suivante..."
La piscine: Une expérience personnelle, quand j'étais petite, mes parents ne se préoccupaient pas beaucoup de ce que je ressentais ou de mes difficultés, et à ce sujet c'est un oncle qui m'a aidé.
J'avais une peur panique de plonger (j'étais un peu plus grande: 11ans). Et tout le monde s'en fichait ça ne faisais pas partie des priorités de savoir plonger.
Et un jour, mon oncle qui avait donc une piscine me dit "Quoi? Tu ne sais pas plonger? Mais comment ça se fait?" "Bouge pas, tu vas apprendre". Il avait tellement se caractère de "mentor" que j'ai instinctivement perdu toute angoisse et ai suivi ses indications. Il s'est mis dans la piscine, a mis une planche à hauteur du bord et m'a dis "saute!" lol, puis à augmenté la hauteur..." Et je ne me suis plus jamais posé la question de savoir si je pouvais plonger ou non.
Ce que je veux dire, (ça ne fonctionne sans doute pas à tous les coups), c'est que les enfants et même les adultes zèbres se posent tellement de questions, sont tellement perfectionnistes et voient tellement plus loin, que tout devient une potentielle source d'angoisse. Et quand ta fille te dis "je ne vais pas y arriver" peut être que dans sa tête elle pense, "ça demande tellement perfection que ce n'est pas à mon niveau" (parce qu'elle s'imagine peut être sans le savoir qu'il faut savoir faire un planning de Gantt pour faire ses lacets ).
Et le fait de mettre des choses simple en face, avec une structure cadrée pourrait la rassurée, tant que la personne qu'elle a en face d'elle la comprend, a cerné le problème et ne limite pas sa capacité de réflexion).
Disons que mettre de la simplicité dans la vie d'un zèbre, ça doit avoir vocation à rassurer. Par contre il faut toujours encourager l'expression, la réflexion et chercher à analyser ce qu'ils disent (surtout si ça semble dénué de sens chez les enfants).
Enfin je dis tout ça mais ce n'est qu'une réponse relative à l'interprétation de ta problématique et je suis peut être à coté de la plaque mais on ne sait jamais, cela pourra peut être vous aider.
En règle générale je dirais, essayer de se mettre dans sa tête. Et dieu sait si c'est difficile!!
Bon courage!
Augustas
Augustas- Messages : 49
Date d'inscription : 22/10/2015
Age : 36
Localisation : Paris
Re: "J'y arriverai jamais"
Salut, mon problème est différent mais, puisque je lui là, je ramène ma fraise et donne mon avis....
Lpc, je connais.
Cependant, je n'y vais pas toujours, c'est suivant mon humeur, je suis trop sensible à certaines situations là-bas, il faut savoir que l'intérêt de cette liste de diffusion est de réunir les parents en souffrance et les parents pratiquants la cnv (communication non violente).
C'est intéressant parce que ça permet aux uns de trouver des solutions auprès des autres.
Ca fonctionne bien car, dans cette liste, personne ne doit juger personne...
Mais, pour ma part, ce n'est pas toujours efficace, parfois inutile même, puisque dans certains cas il est plus rapide, utile et efficace de me creuser seule les méninges afin de résoudre mes problèmes à l'instant t avec mes enfants y au lieu de m'intéresser à d'autres problèmes à l'instant w avec les enfants v de u.....
Bref, pour en revenir à nos problèmes de parents, je suis d'accord avec celui ou celle qui disait ici qu'en gros on peut aussi apprendre les lacets par plein de trucs ludiques et détournés....et puis aussi avec celui ou celle qui disait qu'en gros nos enfants on aimeraient bien qu'ils nous laissent un peu plus peinards....
Les miennes, chaque année, à l'approche de Noël, elles ont de la chance d'être encore vivantes parce qu'elles me gonnnnnnnnnnnflennnnnnnnnnnnnnt !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Voilà, c'est dit, j'en ai marre de Noël !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et puis n'allez pas me dire que c'est pas la faute à Noël !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je viens de décrire la situation à ma mère au tél et elle m'a dit que ma grand mère elle même se plaignait chaque année de l'excitation de Noël car à cette période de l'année les enfants sont particulièrement ch....................
Pardonnez mon manque de retenue, c'est parce que j'ai été obligée de foutre mes trois filles devant la téloche devant le film les 5 légendes pour avoir la paix !!!!!!!!!!!!!! Et je vous garantie que j'aurais aimé trouver une autre solution que la téloche parce que la téloche est vraiment vraiment nocive !!!!!!!!!!!!!!!!
Mais, il y a des moments dans la vie, comme à Noël par exemple, où il faut choisir entre la peste et le choléra, là, j'ai choisi le choléra....
D'ailleurs, au lieu de trainer ici je vais enfin manger...sinon, pour préparer les bagages, elles m'aideront pas et je devrais peut-être les coller devant un autre film pour pouvoir enfin être en état de conduire demain vers 10 heures....
Lpc, je connais.
Cependant, je n'y vais pas toujours, c'est suivant mon humeur, je suis trop sensible à certaines situations là-bas, il faut savoir que l'intérêt de cette liste de diffusion est de réunir les parents en souffrance et les parents pratiquants la cnv (communication non violente).
C'est intéressant parce que ça permet aux uns de trouver des solutions auprès des autres.
Ca fonctionne bien car, dans cette liste, personne ne doit juger personne...
Mais, pour ma part, ce n'est pas toujours efficace, parfois inutile même, puisque dans certains cas il est plus rapide, utile et efficace de me creuser seule les méninges afin de résoudre mes problèmes à l'instant t avec mes enfants y au lieu de m'intéresser à d'autres problèmes à l'instant w avec les enfants v de u.....
Bref, pour en revenir à nos problèmes de parents, je suis d'accord avec celui ou celle qui disait ici qu'en gros on peut aussi apprendre les lacets par plein de trucs ludiques et détournés....et puis aussi avec celui ou celle qui disait qu'en gros nos enfants on aimeraient bien qu'ils nous laissent un peu plus peinards....
Les miennes, chaque année, à l'approche de Noël, elles ont de la chance d'être encore vivantes parce qu'elles me gonnnnnnnnnnnflennnnnnnnnnnnnnt !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Voilà, c'est dit, j'en ai marre de Noël !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et puis n'allez pas me dire que c'est pas la faute à Noël !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je viens de décrire la situation à ma mère au tél et elle m'a dit que ma grand mère elle même se plaignait chaque année de l'excitation de Noël car à cette période de l'année les enfants sont particulièrement ch....................
Pardonnez mon manque de retenue, c'est parce que j'ai été obligée de foutre mes trois filles devant la téloche devant le film les 5 légendes pour avoir la paix !!!!!!!!!!!!!! Et je vous garantie que j'aurais aimé trouver une autre solution que la téloche parce que la téloche est vraiment vraiment nocive !!!!!!!!!!!!!!!!
Mais, il y a des moments dans la vie, comme à Noël par exemple, où il faut choisir entre la peste et le choléra, là, j'ai choisi le choléra....
D'ailleurs, au lieu de trainer ici je vais enfin manger...sinon, pour préparer les bagages, elles m'aideront pas et je devrais peut-être les coller devant un autre film pour pouvoir enfin être en état de conduire demain vers 10 heures....
ssof- Messages : 89
Date d'inscription : 12/12/2015
Localisation : nulle part
Re: "J'y arriverai jamais"
Waw! Ne t'inquiète pas pour "le manque de retenue" tu as l'air épuisée! J'espère que ça va s'arranger rapidement et que vous passerez de bonnes fêtes! Reposes toi bien en tout cas si tu peux! Et la télé si ça aide dans les moments un peu rush comme ça c'est pas bien grave
Augustas- Messages : 49
Date d'inscription : 22/10/2015
Age : 36
Localisation : Paris
Re: "J'y arriverai jamais"
Merci Augustas, je découvre avec joie votre message....je revenais ici pour vous dire justement que cette entorse d'une heure trente à mes superbes principes éducatifs bien encrés m'a fait un bien fou....
Mes filles ont soudain un intérêt marqué pour m'aider....il m'a suffit de faire ce que disait Augustas il y a moins d'une heure, lâcher un peu prise, me ressourcer ici quoi, et voilà, comme par magie, par astuce en fait, lol, mes filles m'aident et en plus avec plaisir ??????????????? !!!!!!
Une heure trente de détente ont suffit à leur déboucher les oreilles et leur faire comprendre que nous partirons plus vite chez les grands parents lorsqu'elles m'auront aidé à mettre de l'ordre !!!!!!!!!!!
Bon, allez, je vous avoue aussi le secret : elles m'aident lorsqu'elles sont séparées....en cette période bénie de Noël, la joie de se retrouver pour chahuter leur fait perdre tout sens du danger et de l'ordre....
Mais, j'ai plus d'un tour dans mon sac, je vais m'organiser au moins une bonne heure du chahut avec elle pour décompresser moi aussi !!!!!!!!!!!! Rangement fini ou pas !!!!!!!!!!!!!
Mes filles ont soudain un intérêt marqué pour m'aider....il m'a suffit de faire ce que disait Augustas il y a moins d'une heure, lâcher un peu prise, me ressourcer ici quoi, et voilà, comme par magie, par astuce en fait, lol, mes filles m'aident et en plus avec plaisir ??????????????? !!!!!!
Une heure trente de détente ont suffit à leur déboucher les oreilles et leur faire comprendre que nous partirons plus vite chez les grands parents lorsqu'elles m'auront aidé à mettre de l'ordre !!!!!!!!!!!
Bon, allez, je vous avoue aussi le secret : elles m'aident lorsqu'elles sont séparées....en cette période bénie de Noël, la joie de se retrouver pour chahuter leur fait perdre tout sens du danger et de l'ordre....
Mais, j'ai plus d'un tour dans mon sac, je vais m'organiser au moins une bonne heure du chahut avec elle pour décompresser moi aussi !!!!!!!!!!!! Rangement fini ou pas !!!!!!!!!!!!!
ssof- Messages : 89
Date d'inscription : 12/12/2015
Localisation : nulle part
Re: "J'y arriverai jamais"
Bon, mais là, je commence à être franchement hors sujet car j'ai ouvert le post en pensant que c'est son auteur qui disait "j'y arriverai jamais" alors que c'est sa fille, Augustas a raison, j'ai besoin de repos....après l'heure de chahut, je dors !!!!!! ))))))))))))
ssof- Messages : 89
Date d'inscription : 12/12/2015
Localisation : nulle part
Re: "J'y arriverai jamais"
ssof a écrit:Lpc, je connais.
(...)
Mais, pour ma part, ce n'est pas toujours efficace, parfois inutile même, puisque dans certains cas il est plus rapide, utile et efficace de me creuser seule les méninges afin de résoudre mes problèmes à l'instant t avec mes enfants y au lieu de m'intéresser à d'autres problèmes à l'instant w avec les enfants v de u.....
(...)
Mais, il y a des moments dans la vie, comme à Noël par exemple, où il faut choisir entre la peste et le choléra, là, j'ai choisi le choléra....
Salut,
Non pas que je milite pour lpc, mais juste une remarque : si tu consultes lpc en mode web, tu peux faire du suivi par discussions (peut-être que c'est possible aussi sur messagerie, mais la mienne n'a pas encore cette option). Donc tu n'es pas obligée de t'intéresser aux déboires des autres avec leurs enfants pour qu'on se penche sur ton problème du moment.
Et puis, bon, c'est pas que cnv (enfin, pour ma part, j'ai jamais appliqué la cnv. Env, oui, cnv, bof bof bof).
Et pour la télé.... ben.... piske t'é sur lpc, je suis celle qui dit régulièrement qu'au moins, la télé n'a pas de puces ni de cornes, contrairement aux chèvres, et qu'on n'y attrape pas non plus de tiques, contrairement aux activités extérieures.
Bonne soirée,
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
Bonsoir,
Qu'il est bon de lire de tels témoignages de souffrances parentale!
j'ai exactement le même probleme avec ma fille de 5ans, je suis maman solo, désarmée face à son désarroi et sa colere. Je n'ai trouvé de solution miracle ce soir, mais je me sens moins seule . Merci. Beaucoup
Qu'il est bon de lire de tels témoignages de souffrances parentale!
j'ai exactement le même probleme avec ma fille de 5ans, je suis maman solo, désarmée face à son désarroi et sa colere. Je n'ai trouvé de solution miracle ce soir, mais je me sens moins seule . Merci. Beaucoup
Sonatare- Messages : 6
Date d'inscription : 12/07/2015
Age : 37
Localisation : Val de marnes
Re: "J'y arriverai jamais"
fleurdesel a écrit: Mon conjoint trouve épuisant et faux de modifier ses comportements...
Coucou,
Je pense à un truc sur la citation ci-dessus.
C'est épuisant, oui. au moins à court terme.
Par contre, ce n'est pas "faux" : ce n'est ni faux ni vrai : on change de soi, on change de qui on est.
Celui qui se met à utiliser du fil dentaire modifie son comportement (bon, ok, sur ce petit exemple, ce n'est pas épuisant).
Celui qui arrête de fumer change son comportement, et c'est épuisant, et il peut même trouver ça "faux" parce qu'il change l'image qu'il a de lui-même s'il avait associé le fait de fumer à des traits de comportements ("être un vrai mec" par exemple, s'il est de la génération de la pub pour les clopes avec le cowboy et sa clope).
Idem pour d'autres choses.
Celui qui se met à faire le ménage pour ne pas vivre dans une maison crado change son comportement, ça peut être épuisant au début de ne pas mélanger poser ses chaussettes sales sur l'assiette de chips et cacahuètes laissée la veille au pied du lit, c'est un reconditionnement, mais ça n'est pas "faux"... sauf si l'image de "moi, je range pas", "moi, je suis rebelle" ou autre similaire était fortement associée au fait de ne pas ranger (ou pire : "moi, je suis jeune"... comme si les jeunes étaient tous bordéliques... oh, le coup de vieux si on a cette image et qu'on doit se mettre à ranger...).
Bonne soirée.
CD_CD- Messages : 661
Date d'inscription : 05/09/2015
Age : 48
Re: "J'y arriverai jamais"
Je viens de lire cet article: http://www.redpsy.com/infopsy/confiance.html , qui m'a fait penser à ton post, fleurdesel.
Souvent, les parents empêchent un enfant de commencer à développer sa confiance en voulant le protéger de l'échec ou de la douleur. "Je vais t'aider pour ne pas que tu te blesses" et "Je vais le faire à ta place" peuvent tuer dans l'oeuf les premiers germes de la confiance en soi, même lorsqu'ils sont faits avec amour. Ils sont nuisibles de deux façons:
ils donnent à l'enfant une image de lui-même comme quelqu'un d'incapable et
ils lui font croire qu'il est très grave d'échouer, de se faire mal ou d'avoir de la difficulté à parvenir à son but. Cette deuxième façon est la plus grave, car elle est plus difficile à surmonter par la suite.
Une autre façon dont le milieu familial peut nuire à la confiance en soi, c'est en supportant trop l'enfant. Il y a deux façons principales de le faire:
en approuvant tout sans aucune discrimination et
en encourageant l'enfant de façon à le faire atteindre un plus haut niveau de performance.
Dans le premier cas, l'enfant apprend qu'il n'y a pas de place pour l'échec dans sa vie: il réussit tout sans effort et l'échec est une impossibilité. De cette façon, il ne peut devenir réaliste dans sa vision de lui-même et ne peut développer sa capacité de discriminer entre ses forces et ses faiblesses ou entre les situations qui évoluent favorablement et celles qui se développent mal.
Dans le deuxième cas, c'est la peur de l'échec qui risque de devenir paralysante. L'enfant comprend implicitement que c'est leur propre valeur que ses parents cherchent à établir à travers lui; il sait intuitivement que son échec serait pour eux une blessure intolérable. Il doit réussir à tout prix pour ne pas "détruire le rêve" ses parents. Il peut, en plus, croire qu'il doit exceller pour ne pas perdre l'amour de ses parents.
Invité- Invité
Re: "J'y arriverai jamais"
Bitterling, j'en suis arrivée aux même piste en analysant mon fils ..et el sparents que nous avaons été.
Je tente de changer cela.
On ne lui a pas laissé assez d'autonomie suffisamment tôt, pas le droit d'essayer en se disant que ce n’est pas le moment pour lui d'apprendre ci ou ça, parceque l'échec nous enquiquinait nous, parents en fait (ça fait tomber, ça casse, ça salit, ça prend du temps) ...
On dit qu'on voit toujours mieux la paille ans l'oeil de son voisin, que la poutre dans le sien, mais.... mon mari surtout a eu beaucoup de mal avec ça "il est trop petit" "il va renverser". j'ai du batailler un peu "mais il faut qu'il apprenne, qu'il essaie et qu'il échoue, et c’est pas grave si ça foire... c’est notre responsabilité de parent d'assumer ces ratés avec sérénité et bienveillance"
une entrée de plus dans ma liste infinie de culpabilité...
J'essaie de rattraper le tir autant que possible, mais c’est difficile. Il est effondré à chaque échec, "Je n'y arriverai JAMAIS" "Je n vais jamais guérir" "Je ne veux plus jamais essayer", colère, frustration, déception, appréhension...
Terrible de voir en lui ce qui m'a bouffé à moi toute ma vie...
il a 5 ans, mieux vaut tard que jamais
Je tente de changer cela.
On ne lui a pas laissé assez d'autonomie suffisamment tôt, pas le droit d'essayer en se disant que ce n’est pas le moment pour lui d'apprendre ci ou ça, parceque l'échec nous enquiquinait nous, parents en fait (ça fait tomber, ça casse, ça salit, ça prend du temps) ...
On dit qu'on voit toujours mieux la paille ans l'oeil de son voisin, que la poutre dans le sien, mais.... mon mari surtout a eu beaucoup de mal avec ça "il est trop petit" "il va renverser". j'ai du batailler un peu "mais il faut qu'il apprenne, qu'il essaie et qu'il échoue, et c’est pas grave si ça foire... c’est notre responsabilité de parent d'assumer ces ratés avec sérénité et bienveillance"
une entrée de plus dans ma liste infinie de culpabilité...
J'essaie de rattraper le tir autant que possible, mais c’est difficile. Il est effondré à chaque échec, "Je n'y arriverai JAMAIS" "Je n vais jamais guérir" "Je ne veux plus jamais essayer", colère, frustration, déception, appréhension...
Terrible de voir en lui ce qui m'a bouffé à moi toute ma vie...
il a 5 ans, mieux vaut tard que jamais
BouncingPouet- Messages : 322
Date d'inscription : 24/06/2015
Age : 41
Localisation : PACA
Re: "J'y arriverai jamais"
" il est important que chaque enfant puisse faire ses expériences afin de mûrir et grandir. Ce qui est très mauvais pour l'estime qu'il peut développer de lui meme c'est la surprotection. Que ses parents lui fassent confiance est primordial pour son équilibre.
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: "J'y arriverai jamais"
Gamine, j'étais comme ça. Adulte, je le suis toujours, et c'est très handicapant.
C'est après des discussions assez récentes avec mes parents que j'ai mis le doigt dessus: non, ils n'étaient pas sur-protecteurs, pas plus que super-exigeants. Mais je réussissais (très) bien à l'école, sans effort, et j'ai baigné dans le discours "Tu as toutes les facilités, tu réussiras dans la vie, quoi que tu veuilles faire". Je n'étais (et ne suis toujours pas) diagnostiquée zèbre, juste chanceuse. Dans certains cours, je ramenais systématiquement des notes maximale sans que ça n'émeuve mon père (il ne se fâchait pas si j'avais de moins bonnes notes, mais il s'inquiétait, ce n'était pas un mauvais père, hein). Ma mère, elle était en pâmoison devant mes "capacités intellectuelles"... quoi que je dise, quoi que je fasse, elle débordait d'admiration.
Je crois que j'ai souffert de cette image que mes parents avaient de moi, et du décalage par rapport à mon ressenti propre. Non, je ne me sentais pas prête, pas armée à "réussir". Et pourtant, est-ce que j'avais vraiment le choix? Avec toute la bienveillance du monde, mes parents m'avaient cousu un costume de super-fifille (unique, qui plus est) qui était trop grand pour moi, mais auquel il manquait des trous pour les bras et les jambes. Est-ce que l'échec, le moindre échec, était une option?
Je le porte toujours, ce costume qui se teinte de frustration, déception et auto-dépréciation quand je veux faire quelque chose, mais me rends vite compte que ce ne sera pas "comme je veux" (ce "comme je veux" à la croisée entre les attentes nées de mon perfectionnisme et celles de mes parents).
Je ne dis pas que c'est de la faute de mes parents, pas du tout: c'est probablement moi qui ai mis la barre trop haut, toutes ces années. Mais ils m'ont chacun à leur façon encouragée à le faire, avec toute leur bienveillance de parents.
Fleurdesel, quelles nouvelles pour ta fille, un rdv était prévu début d'année, non?
C'est après des discussions assez récentes avec mes parents que j'ai mis le doigt dessus: non, ils n'étaient pas sur-protecteurs, pas plus que super-exigeants. Mais je réussissais (très) bien à l'école, sans effort, et j'ai baigné dans le discours "Tu as toutes les facilités, tu réussiras dans la vie, quoi que tu veuilles faire". Je n'étais (et ne suis toujours pas) diagnostiquée zèbre, juste chanceuse. Dans certains cours, je ramenais systématiquement des notes maximale sans que ça n'émeuve mon père (il ne se fâchait pas si j'avais de moins bonnes notes, mais il s'inquiétait, ce n'était pas un mauvais père, hein). Ma mère, elle était en pâmoison devant mes "capacités intellectuelles"... quoi que je dise, quoi que je fasse, elle débordait d'admiration.
Je crois que j'ai souffert de cette image que mes parents avaient de moi, et du décalage par rapport à mon ressenti propre. Non, je ne me sentais pas prête, pas armée à "réussir". Et pourtant, est-ce que j'avais vraiment le choix? Avec toute la bienveillance du monde, mes parents m'avaient cousu un costume de super-fifille (unique, qui plus est) qui était trop grand pour moi, mais auquel il manquait des trous pour les bras et les jambes. Est-ce que l'échec, le moindre échec, était une option?
Je le porte toujours, ce costume qui se teinte de frustration, déception et auto-dépréciation quand je veux faire quelque chose, mais me rends vite compte que ce ne sera pas "comme je veux" (ce "comme je veux" à la croisée entre les attentes nées de mon perfectionnisme et celles de mes parents).
Je ne dis pas que c'est de la faute de mes parents, pas du tout: c'est probablement moi qui ai mis la barre trop haut, toutes ces années. Mais ils m'ont chacun à leur façon encouragée à le faire, avec toute leur bienveillance de parents.
Fleurdesel, quelles nouvelles pour ta fille, un rdv était prévu début d'année, non?
Invité- Invité
Re: "J'y arriverai jamais"
Je ne me suis pas connectée depuis un bout de temps, ça a bien discuté ici
@CD_CD : je suis bien d'accord mais je n'ai malheureusement pas encore de baguette magique pour transformer mon conjoint même quand ces "logiques" sont fausses. Bon, en ce moment il est en pleine évolution intérieure qui rejaillit très positivement sur notre couple. J'espère que cela affectera aussi positivement notre fille.
@ Bitterlings Sur l'autonomie, je crois que nous avons été plutôt "bons" sur ce point, partant du principe qu'à partir du moment où elle est capable de faire quelque chose, on la laisse faire, sauf si elle nous demande de l'aide. Il a fallu que je me surveille étroitement néanmoins, car mes parents faisaient souvent à ma place et j'ai dû me retenir plus d'une fois ! Et d'autres je n'ai pas réussi évidemment mais bon, globalement, je pense que ça va.
Les nouvelles : la psy nous avait fait patienté pour un RV jusqu'en janvier soi-disant pour pouvoir faire un suivi juste après car avant y'aurait une cassure avec Noël et finalement le suivi commencera en mars.
Cela écrit, notre fille est beaucoup moins dans ce comportement, et en même temps en ce moment elle fait peu de nouvelles choses et beaucoup de choses qu'elle maîtrise et aime.
J'ai été un peu rassurée également en lisant Milêtre sur une partie de cette attitude (reporter le début de quelque chose jusqu'à être prêt).
Egalement sur la base de ce livre, je lui ai parlé un peu plus de la thématique enfant précoce, et j'ai l'impression que cela a eu un impact positif.
Bon courage à tous ceux et celles qui en ont besoin
@CD_CD : je suis bien d'accord mais je n'ai malheureusement pas encore de baguette magique pour transformer mon conjoint même quand ces "logiques" sont fausses. Bon, en ce moment il est en pleine évolution intérieure qui rejaillit très positivement sur notre couple. J'espère que cela affectera aussi positivement notre fille.
@ Bitterlings Sur l'autonomie, je crois que nous avons été plutôt "bons" sur ce point, partant du principe qu'à partir du moment où elle est capable de faire quelque chose, on la laisse faire, sauf si elle nous demande de l'aide. Il a fallu que je me surveille étroitement néanmoins, car mes parents faisaient souvent à ma place et j'ai dû me retenir plus d'une fois ! Et d'autres je n'ai pas réussi évidemment mais bon, globalement, je pense que ça va.
Les nouvelles : la psy nous avait fait patienté pour un RV jusqu'en janvier soi-disant pour pouvoir faire un suivi juste après car avant y'aurait une cassure avec Noël et finalement le suivi commencera en mars.
Cela écrit, notre fille est beaucoup moins dans ce comportement, et en même temps en ce moment elle fait peu de nouvelles choses et beaucoup de choses qu'elle maîtrise et aime.
J'ai été un peu rassurée également en lisant Milêtre sur une partie de cette attitude (reporter le début de quelque chose jusqu'à être prêt).
Egalement sur la base de ce livre, je lui ai parlé un peu plus de la thématique enfant précoce, et j'ai l'impression que cela a eu un impact positif.
Bon courage à tous ceux et celles qui en ont besoin
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
Je mets à jour si d'autres parents sont concernés.
Bon déjà ma fille est testée (et approuvée, ça m'a même fait un choc quand la psy nous a rapporté 2 sous-totaux aux âges réels, je ne m'attendais pas à tant d'écart du coup je perçois mieux une cause de décalage-souffrance potentiel)
Ensuite, je me disais que le papa étant très critique vis-à-vis de la demoiselle, cela pouvait expliquer sa peur d'essayer, mais quand même avec moi à côté, pas à ce point. Et ben voilà, mea culpa. Je suis en train de visionner des conférences sur la psychologie positive qui, ajoutées à mes moults lectures sur le sujet éducatif ont fait tilt.
Les DESCRIPTIONS.
Parce que j'ai bien compris à travers toutes mes lectures qu'il ne faut pas dire "bravo", "t'es un champion", "c'est magnifique", etc et qu'il fallait décrire ce qu'on voyait. Le HIC, c'est que j'ai presque toujours décrit le RESULTAT et non le PROCESSUS. Et le résultat...et bien c'est que ma fille est concentrée sur le résultat et non sur le processus. Donc si elle n'est pas certaine d'arriver au résultat escompté, elle ne se lance pas. Alors que si j'avais mis l'accent sur le processus, c'est le faire, le chemin, le plaisir d'apprendre, qui aurait été valorisé.
Bon, la bonne nouvelle, c'est que ...le processus est réversible...et que j'ai pu comprendre ma part de responsabilité. Donc voilà, désormais, je m'attache à décrire le processus et non le résultat.
Bon déjà ma fille est testée (et approuvée, ça m'a même fait un choc quand la psy nous a rapporté 2 sous-totaux aux âges réels, je ne m'attendais pas à tant d'écart du coup je perçois mieux une cause de décalage-souffrance potentiel)
Ensuite, je me disais que le papa étant très critique vis-à-vis de la demoiselle, cela pouvait expliquer sa peur d'essayer, mais quand même avec moi à côté, pas à ce point. Et ben voilà, mea culpa. Je suis en train de visionner des conférences sur la psychologie positive qui, ajoutées à mes moults lectures sur le sujet éducatif ont fait tilt.
Les DESCRIPTIONS.
Parce que j'ai bien compris à travers toutes mes lectures qu'il ne faut pas dire "bravo", "t'es un champion", "c'est magnifique", etc et qu'il fallait décrire ce qu'on voyait. Le HIC, c'est que j'ai presque toujours décrit le RESULTAT et non le PROCESSUS. Et le résultat...et bien c'est que ma fille est concentrée sur le résultat et non sur le processus. Donc si elle n'est pas certaine d'arriver au résultat escompté, elle ne se lance pas. Alors que si j'avais mis l'accent sur le processus, c'est le faire, le chemin, le plaisir d'apprendre, qui aurait été valorisé.
Bon, la bonne nouvelle, c'est que ...le processus est réversible...et que j'ai pu comprendre ma part de responsabilité. Donc voilà, désormais, je m'attache à décrire le processus et non le résultat.
Dernière édition par fleurdesel le Mar 5 Juil 2016 - 10:23, édité 1 fois
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
Bonjour fleur de sel,
Merci pour les nouvelles, et je dois dire aussi qu'en te lisant (pardon de te tutoyer, sur les forum parfois je me permets de tutoyer alors qu'on ne se connait pas pour de vrai...) j'ai pu prendre conscience de plusieurs choses qui m'aideront dans mon parcours de maman et enseignante auprès des plus jeunes, et des moins jeunes.
Merci pour les nouvelles, et je dois dire aussi qu'en te lisant (pardon de te tutoyer, sur les forum parfois je me permets de tutoyer alors qu'on ne se connait pas pour de vrai...) j'ai pu prendre conscience de plusieurs choses qui m'aideront dans mon parcours de maman et enseignante auprès des plus jeunes, et des moins jeunes.
ssof- Messages : 89
Date d'inscription : 12/12/2015
Localisation : nulle part
Re: "J'y arriverai jamais"
Ah oui, je voulais rebondir sur ton conjoint, j'ai le même problème avec mon mari...nous avons des divergences éducatives, pas facile tout ça...parfois l'humour désamorce les conflits, parfois la discussion (parfois à froid, parfois à chaud, devant les enfants, ou pas...)
Bref, il est fatiguant de trouver toujours des astuces pour que nos enfants ne sentent pas que c'est seulement maman qui mène la barque éducative, ou seulement papa...courage donc.
Ton conjoint aurait dit "c'est faux de modifier ses comportements", si j'ai bien compris, mais, il me semble que par tes lectures tu évites justement ce genre d’écueil non ? Tu ne les modifies pas mais les accompagnent avec bienveillance d'après les messages que tu postes ici non ?
Bref, il est fatiguant de trouver toujours des astuces pour que nos enfants ne sentent pas que c'est seulement maman qui mène la barque éducative, ou seulement papa...courage donc.
Ton conjoint aurait dit "c'est faux de modifier ses comportements", si j'ai bien compris, mais, il me semble que par tes lectures tu évites justement ce genre d’écueil non ? Tu ne les modifies pas mais les accompagnent avec bienveillance d'après les messages que tu postes ici non ?
ssof- Messages : 89
Date d'inscription : 12/12/2015
Localisation : nulle part
Re: "J'y arriverai jamais"
ssof a écrit:Bonjour fleur de sel,
Merci pour les nouvelles, et je dois dire aussi qu'en te lisant (pardon de te tutoyer, sur les forum parfois je me permets de tutoyer alors qu'on ne se connait pas pour de vrai...) j'ai pu prendre conscience de plusieurs choses qui m'aideront dans mon parcours de maman et enseignante auprès des plus jeunes, et des moins jeunes.
Contente que mes erreurs en aident d'autres que moi
ssof a écrit:
Ton conjoint aurait dit "c'est faux de modifier ses comportements", si j'ai bien compris, mais, il me semble que par tes lectures tu évites justement ce genre d’écueil non ? Tu ne les modifies pas mais les accompagnent avec bienveillance d'après les messages que tu postes ici non ?
euh, je ne comprends pas...courte nuit (apparemment pour toi aussi d'ailleurs ) pour moi changer de comportement n'est pas quelque chose de faux à partir du moment où c'est choisi et que le nouveau comportement correspond davantage à ce que nous souhaitons être. Je change mes propres comportements, j'invite mon compagnon à changer les siens et parfois ma fille aussi, quand je perçois des conséquences négatives aux comportements en cours.
Effectivement je trouve ça difficile de le voir se comporter comme cela. Je suis admirative des personnes qui vivent sans souffrir de ces différences, comme certaines sur le forum. Je compte m'inscrire à une formation en méditation de pleine conscience pour être moins affectée par ça, car à ce jour, mes solutions sont complétement insatisfaisantes : soit me couper de l'empathie pour mon compagnon, soit me couper de l'empathie pour ma fille. Comme j'ai vu que la méditation permet de conserver l'empathie mais sans souffrir... je mettrai à jour quand ce sera dans mon quotidien pour confirmer ou infirmer.
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "J'y arriverai jamais"
J'ai lu l'intégralité des échanges sur ce fil et je ne vois pas quoi rajouter à la richesse des réponses.
Certes, je me rappelle mes premières corrections de dictées que je ré-écrivais petit, tout seul dans ma chambre. Dès que je faisais une rature, je croyais que je devais tout recommencer. Donc, j'arrachais la page (parfois presque terminée) et rebelote. Tandis que je m'épuisais physiquement et nerveusement, ma soeur ainée m'a tendrement expliqué que ce n'était pas grave et qu'il fallait tout simplement mettre le mot erroné entre parenthèse. Je crois qu'elle ma sauvé la vie (scolaire) ce jour-là ;o)
Bien-sûr, je retiens les propos de Zébulon :
Petit conseil anecdotique : J'ai 4 enfants et le petit dernier est zèbre. J'utilise également beaucoup le jeu (les jeux de société en l'occurrence) pour lui faire passer certaines notions (dont la persévérance, la différence, les épreuves successives pour gagner, etc). Ca complète bien le discours parental je trouve.
Enfin, je réagis à ta formation en médiation de pleine conscience car c'est vraiment l'empathie qui a été le plus grand apport dans ma compréhension et l'acceptation des autres. Que ce soit ou non par le biais de cette méthode, on gagne énormément à "comprendre" les choses de l'intérieur. La CNV va effectivement permettre de s'expliquer (et c'est très appréciable) mais la perception intuitive par le biais de l'état méditatif est d'une richesse infinie bien plus large. Je te souhaite vraiment de parvenir à mener des lectures intuitives ou l'équivalent.
Certes, je me rappelle mes premières corrections de dictées que je ré-écrivais petit, tout seul dans ma chambre. Dès que je faisais une rature, je croyais que je devais tout recommencer. Donc, j'arrachais la page (parfois presque terminée) et rebelote. Tandis que je m'épuisais physiquement et nerveusement, ma soeur ainée m'a tendrement expliqué que ce n'était pas grave et qu'il fallait tout simplement mettre le mot erroné entre parenthèse. Je crois qu'elle ma sauvé la vie (scolaire) ce jour-là ;o)
Bien-sûr, je retiens les propos de Zébulon :
zebulonlezebre a écrit:"les surdoués ont souvent besoin de beaucoup plus d'affection que la moyenne, les marques d'affection et les encouragements sont à mon avis des choses utiles peu importe qu'elle sache ou non faire certaines choses, il faut lui faire comprendre que vous l'aimez telle qu'elle est, même imparfaite.je ne doute pas que vous aimiez votre fille bien sur, mais tenez compte que ses besoins d'affection sont peut être eux aussi hors normes :-)
Petit conseil anecdotique : J'ai 4 enfants et le petit dernier est zèbre. J'utilise également beaucoup le jeu (les jeux de société en l'occurrence) pour lui faire passer certaines notions (dont la persévérance, la différence, les épreuves successives pour gagner, etc). Ca complète bien le discours parental je trouve.
Enfin, je réagis à ta formation en médiation de pleine conscience car c'est vraiment l'empathie qui a été le plus grand apport dans ma compréhension et l'acceptation des autres. Que ce soit ou non par le biais de cette méthode, on gagne énormément à "comprendre" les choses de l'intérieur. La CNV va effectivement permettre de s'expliquer (et c'est très appréciable) mais la perception intuitive par le biais de l'état méditatif est d'une richesse infinie bien plus large. Je te souhaite vraiment de parvenir à mener des lectures intuitives ou l'équivalent.
Alaintuitif- Messages : 1159
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Re: "J'y arriverai jamais"
Je viens de relire zébulon et fleur de sel page 1, à l'époque j'ai dévié sur noel, maintenant, je suis plus posée...
Vos propos me touchent trop, j'avais les larmes aux yeux tout à l'heure, j'avais éteint zebras, je voulais méditer...et puis non, après tout, j'ai exactement les mêmes problèmes que vous alors oui, je vais méditer, parce qu'ici c'est un forum, avec ses avantages et ses inconvénients, mais je vais répondre, après tout...
Alors voilà, suivant les moments j'opte pour une des trois attitudes que tu as décrites dans ton message fleur de sel. J'ai trois filles, ce comportement à problème ne se pose que pour mon aînée.
Pourquoi ne pas la faire tester me direz-vous ? Parce que j'ai trois filles justement, que les tests, et les résultats auront forcément des conséquences, et j'aimerais bien savoir à l'avance le ratio positif négatif que ces tests pourraient nous apporter, à tous les cinq, pas simple tout cela.
Pour en revenir à nos moutons :
attitude 1 : discussion houleuse éducative, devant ma fille, résultat : tensions, certes, mais aussi libération, sans peur du tabou
attitude 2 : discussion entre mon mari et moi, seuls, pour revenir sur mes émotions, décrire un peu celles de ma fille, pas simple, assez efficace souvent je trouve
attitude 3 : laisser faire, avantageux parfois, après tout, pourquoi serais-ce seulement moi qui ait raison ?, et puis même si ma fille est sensible, elle n'est pas en sucre, elle apprendra à gérer la vie, si compliquée
attitude 4 : les trois attitudes 1,2 et 3 mélangées, à des temps différents, prise de tête, mais là c'est seulement pour les gros morceaux, les trucs importants, graves
Ma fille aînée a 10 ans, ces divergences éducatives ont eu lieu environ à l'entrée au cp, ce que mon mari appelle le "gout de l'effort", dont ma fille manque tant, d'après lui, relève d'un énorme manque de confiance en elle, d'après moi, il est totalement en désaccord avec moi sur ce sujet....qui a raison, qui a tort ? Un peu de deux je pense...
Mais je n'ai pas hésité, quitte à mettre mon couple en péril, à expliquer à ma fille qu'elle avait le droit d'être différente, d'être en profond désaccord avec moi même ou son père, et surtout surtout qu'elle avait le droit de ressentir ce qu'elle voulait dans sa tête, être très violente envers nous dans sa tête, si elle en avait envie, je lui ai dit que ça ne nous porterai jamais préjudice.
Bonne ou mauvaise idée, je ne sais pas, trop tard, c'est fait...elle semble mieux supporter notre attitude de parent depuis cette grande discussion...cela dit, il s'agit de ma fille à moi, mon mari à moi et de moi même, mes propos n'ont que valeur de témoignage, loin de moi l'idée de les transformer en recette, conseil ou autre.....
Vos propos me touchent trop, j'avais les larmes aux yeux tout à l'heure, j'avais éteint zebras, je voulais méditer...et puis non, après tout, j'ai exactement les mêmes problèmes que vous alors oui, je vais méditer, parce qu'ici c'est un forum, avec ses avantages et ses inconvénients, mais je vais répondre, après tout...
Alors voilà, suivant les moments j'opte pour une des trois attitudes que tu as décrites dans ton message fleur de sel. J'ai trois filles, ce comportement à problème ne se pose que pour mon aînée.
Pourquoi ne pas la faire tester me direz-vous ? Parce que j'ai trois filles justement, que les tests, et les résultats auront forcément des conséquences, et j'aimerais bien savoir à l'avance le ratio positif négatif que ces tests pourraient nous apporter, à tous les cinq, pas simple tout cela.
Pour en revenir à nos moutons :
attitude 1 : discussion houleuse éducative, devant ma fille, résultat : tensions, certes, mais aussi libération, sans peur du tabou
attitude 2 : discussion entre mon mari et moi, seuls, pour revenir sur mes émotions, décrire un peu celles de ma fille, pas simple, assez efficace souvent je trouve
attitude 3 : laisser faire, avantageux parfois, après tout, pourquoi serais-ce seulement moi qui ait raison ?, et puis même si ma fille est sensible, elle n'est pas en sucre, elle apprendra à gérer la vie, si compliquée
attitude 4 : les trois attitudes 1,2 et 3 mélangées, à des temps différents, prise de tête, mais là c'est seulement pour les gros morceaux, les trucs importants, graves
Ma fille aînée a 10 ans, ces divergences éducatives ont eu lieu environ à l'entrée au cp, ce que mon mari appelle le "gout de l'effort", dont ma fille manque tant, d'après lui, relève d'un énorme manque de confiance en elle, d'après moi, il est totalement en désaccord avec moi sur ce sujet....qui a raison, qui a tort ? Un peu de deux je pense...
Mais je n'ai pas hésité, quitte à mettre mon couple en péril, à expliquer à ma fille qu'elle avait le droit d'être différente, d'être en profond désaccord avec moi même ou son père, et surtout surtout qu'elle avait le droit de ressentir ce qu'elle voulait dans sa tête, être très violente envers nous dans sa tête, si elle en avait envie, je lui ai dit que ça ne nous porterai jamais préjudice.
Bonne ou mauvaise idée, je ne sais pas, trop tard, c'est fait...elle semble mieux supporter notre attitude de parent depuis cette grande discussion...cela dit, il s'agit de ma fille à moi, mon mari à moi et de moi même, mes propos n'ont que valeur de témoignage, loin de moi l'idée de les transformer en recette, conseil ou autre.....
ssof- Messages : 89
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