Inertie au travail
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Bibo
Paradoxe
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Inertie au travail
Hello,
est-ce que la situation suivant vous est arrivée ?
J'ai occupé 5 emplois que j'ai survolé : travail rapide, aucune difficulté, compréhension immédiate de presque tout. Bref, bon professionnel presque au naturel. Et puis là sur le 6ème job, je me sens nullissime. Je comprends toujours pas l'organisation de la boîte, j'oublie certaines de mes missions, j'oublie de répondre à des mails.Tout me saoûle. Du coup ma chef a vu que j'avais un cerveau, une grosse maturité et un énorme potentiel mais elle, comme mes collègues voient surtout que je fais pas. Du coup au final, je passe pour un vrai fénéant, un bon tire au flanc. Un branleur quoi, un débile.
J'ai du mal à comprendre ce changement que je ressent plus comme subit que comme volontaire. Et j'ai aussi du mal à encaisser par rapport à l'image que j'avais dans mes précédents jobs.
Est-ce un changement, un passade? Pensez-vous que ce puisse être juste le fait de cette entreprise, de cet environnement qui n'est pas fait pour moi?
Tous les témoignages seront appréciés...
est-ce que la situation suivant vous est arrivée ?
J'ai occupé 5 emplois que j'ai survolé : travail rapide, aucune difficulté, compréhension immédiate de presque tout. Bref, bon professionnel presque au naturel. Et puis là sur le 6ème job, je me sens nullissime. Je comprends toujours pas l'organisation de la boîte, j'oublie certaines de mes missions, j'oublie de répondre à des mails.Tout me saoûle. Du coup ma chef a vu que j'avais un cerveau, une grosse maturité et un énorme potentiel mais elle, comme mes collègues voient surtout que je fais pas. Du coup au final, je passe pour un vrai fénéant, un bon tire au flanc. Un branleur quoi, un débile.
J'ai du mal à comprendre ce changement que je ressent plus comme subit que comme volontaire. Et j'ai aussi du mal à encaisser par rapport à l'image que j'avais dans mes précédents jobs.
Est-ce un changement, un passade? Pensez-vous que ce puisse être juste le fait de cette entreprise, de cet environnement qui n'est pas fait pour moi?
Tous les témoignages seront appréciés...
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Bravo ! Tu es devenu une personne normale !
---
Plus sérieusement, quel est le problème ?
Et par là j'entends, quelle est le problème derrière tous ça ?
---
Plus sérieusement, quel est le problème ?
Et par là j'entends, quelle est le problème derrière tous ça ?
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Inertie au travail
Paradoxe a écrit:Bravo ! Tu es devenu une personne normale !
---
Plus sérieusement, quel est le problème ?
Et par là j'entends, quelle est le problème derrière tous ça ?
ben justement, je ne sais pas. Je trouve que c'est un problème de passer d'un extrême à l'autre sans en connaître les raisons. D'autant plus que le problème est la frustration de savoir travailler, et de ne plus pouvoir. Je peux pas rester là à constater que je suis inerte. Il me faut trouver une solution. Et comme ce qui m'arrive me paraît très étrange, je demande si quelqu'un a vécu ou vit la même chose. Une des utilités du forum me semble-t-il.
A première vu je penserais qu'il s'agit de l'entreprise, de la mentalité et de l'ambiance. Mais on est pas souvent lucide pour soi même. Et puis j'ai déjà connu des entreprises pourries avec des collègues pas intéressant, et ça n'avait pas autant d'effet sur moi.
Dernière édition par david81 le Mar 24 Nov 2015 - 23:49, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
david81 a écrit:Je peux pas rester là à constater que je suis inerte.
Pourquoi ?
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Inertie au travail
Paradoxe a écrit:david81 a écrit:Je peux pas rester là à constater que je suis inerte.
Pourquoi ?
parce que je n'ai pas envie de rester à être mauvais, à ne pas tenir mon poste. J'aurais l'impression de voler l'entreprise et d'être un assisté. L'inertie ne me satisfait pas, et si je n'en connais pas la cause, j'en connais la connaissance qui est de me miner. Avant j'avais d'autres prises de tête, mais pas celle là. Et je vivais bien avant ça, donc j'aimerais bien revenir à cet état.
oui autrement, si ça ne me gênais pas, ce ne serait pas un souci!
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
david81 a écrit:parce que je n'ai pas envie de rester à être mauvais, à ne pas tenir mon poste. J'aurais l'impression de voler l'entreprise et d'être un assisté.
Tu crois que ne pas y arriver avec facilité ("travail rapide, aucune difficulté, compréhension immédiate de presque tout. Bref, bon professionnel presque au naturel."), c'est être mauvais ?
Qu'arrive t il au gens qui "vole l'entreprise et qui sont des assistés" ?
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Inertie au travail
non non mais je parle pas que je suis pas bon sur mon poste, je parle que vraiment j'y arrive pas à m'y mettre, je suis totalement inerte.
D'une je trouve ça pas bien, ne serait-ce que pour moi, ça me gave de rien faire. Et de deux, ce qui arrive aux gens comme ça, c'est qu'on les vire, dans mon secteur du moins (oui en France ça existe encore les gens qui se font lourder. En fait je m'en fiche de me faire lourder, c'est pour moi, j'ai pas envie de vivre ma vie pro comme ça.
D'une je trouve ça pas bien, ne serait-ce que pour moi, ça me gave de rien faire. Et de deux, ce qui arrive aux gens comme ça, c'est qu'on les vire, dans mon secteur du moins (oui en France ça existe encore les gens qui se font lourder. En fait je m'en fiche de me faire lourder, c'est pour moi, j'ai pas envie de vivre ma vie pro comme ça.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Pourquoi es tu en colère ?
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Inertie au travail
non, plutôt inquiet parce que je pensais pas que l'on puisse changer autant dans le même job dans une autre boîte. Et pas content, car la situation n'est pas épanouissante. Mais pas de colère. L'entreprise m'énerve mais parce que ses valeurs, son management ne sont pas en phase avec les miennes.
Il n'y a pas d'injustice ou de conflit ouvert, donc pas de colère de mon côté.
Il n'y a pas d'injustice ou de conflit ouvert, donc pas de colère de mon côté.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Pourtant, dans tes messages, tu m'as l'air en colère. En colère contre toi.
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Inertie au travail
Paradoxe a écrit:Pourtant, dans tes messages, tu m'as l'air en colère. En colère contre toi.
A la limite en colère contre cette situation qui sort de nulle part. Contre moi, je pense pas car j'ai rien changé. Je fais pareil, et c'est ça qui est inquiétant, puisque là, ça marche pas. je suis en colère de pas comprendre, car du coup je ne sais pas comment agir. Si j'en trouvait la raison, je saurais comment employer mon temps à agir, mais là...
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Ce n'est pas grave de ne pas toujours savoir. Peut peut être qu'il n'y a pas de solutions car il n'y a pas de problème.
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Inertie au travail
Peut être que tu n'as juste pas envie de travailler.
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Inertie au travail
Qu'est ce que tu penses qu'il faudrait mettre en place pour améliorer ces points ?david81 a écrit:
Je comprends toujours pas l'organisation de la boîte, j'oublie certaines de mes missions, j'oublie de répondre à des mails.
Re: Inertie au travail
Bibo a écrit:Qu'est ce que tu penses qu'il faudrait mettre en place pour améliorer ces points ?david81 a écrit:
Je comprends toujours pas l'organisation de la boîte, j'oublie certaines de mes missions, j'oublie de répondre à des mails.
une organisation qui favorise moins le brassage d'air. Il y a des réunions qui ne servent à rien (recherche slogan pour le service, réunion où on doit se dire l'un l'autre des compliments ou expliquer les situations que l'on a mal vécu, réfléchir toutes les semaines si nos inducateurs sont bons, faire des réunions pour dire qu'on va devoir faire des réunions...). Moi, dès que l'on commence à rien faire, ou que c'est trop lent, je décroche.
Il faudrait que les gens arrêtent de brasser de l'air et de faire à celui qui est le plus overbooké (ils courent dans l'open space, sont décoiffés, ont pas le temps de manger... seulement, personne ne tape au clavier, aucun téléphone ne sonne, et personne n'a de réunion en dehors de celles de l'équipe...).
Les gens n'ont rien à faire, mais passe des heures au bureau pour faire bling bling
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Pourquoi penses tu que cela influe sur ta non réponse aux emails et à tes oublies de mission ?
Re: Inertie au travail
Ce job a du sens pour toi?
BouncingPouet- Messages : 322
Date d'inscription : 24/06/2015
Age : 41
Localisation : PACA
Re: Inertie au travail
Ouaouh, j'ai l'impression que c'est moi qui ai écrit ces lignes David.
C'est tout pareil pour moi, vraiment dur dur.
Du coup je compatis, et j'espère que savoir quelqu'un dans la même situation que toi te consolera un peu (ça a été le cas pour moi ^^)
Mon job est super selon les critères extérieurs, avec des responsabilités, bien payé, avec plein de congés, et je suis là, bloqué à ne rien faire...
Pourtant je pourrais faire des choses, notamment développer l'activité, mais je n'y arrive pas.
Je n'y crois pas.
Je vais encore aller voir des clients et leur vendre mon truc en étant tout souriant et en leur démontrant avec passion que c'est génial etc...
Mais quelle imposture.
Quelle imposture.....
C'est tout pareil pour moi, vraiment dur dur.
Du coup je compatis, et j'espère que savoir quelqu'un dans la même situation que toi te consolera un peu (ça a été le cas pour moi ^^)
Mon job est super selon les critères extérieurs, avec des responsabilités, bien payé, avec plein de congés, et je suis là, bloqué à ne rien faire...
Pourtant je pourrais faire des choses, notamment développer l'activité, mais je n'y arrive pas.
Je n'y crois pas.
Je vais encore aller voir des clients et leur vendre mon truc en étant tout souriant et en leur démontrant avec passion que c'est génial etc...
Mais quelle imposture.
Quelle imposture.....
macdohl007- Messages : 7
Date d'inscription : 24/10/2015
Re: Inertie au travail
Hello,
Vos messages me donnent très envie de partager mon expérience avec vous.
Elle est toute récente, et pourtant, j'ai 26 ans de métier !
Il y a 9 ans, j'ai accepté une collaboration (j'exerce une profession indépendante).
Très rapidement, j'ai eu l'impression d'être embarquée dans une équipe de bras cassés.
Ou plutôt : j'avais certes des choses à apprendre (client, produits etc.), mais dans le cœur de métier, j'avais de sacrées longueurs d'avance.
D'autres diraient "une réelle avance concurrentielle".
Or je n'ai rien fait.
Inertie de l'équipe, manque d'ambition, membres autocentrés jouant les divas, manque d'engagement, manque de passion, manque de jubilation.
Je me suis laissée vampiriser, lentement, mais sûrement. J'ai passé des heures et des heures en larmes.
J'ai cassé les pieds de tout mon entourage.
J'étais dans la plainte, sans discontinuer...
J'en ai pris pas mal de kilos et, surtout, perdu tout mon bon sens, ma bonne humeur et laissé se détériorer mon intuitu personae, fuyant mon PC, pour me réfugier... ici... et, dans le noir, sous ma couette, au chaud bien protégée.
Résultat : parce que l'équipe n'a pas su se remettre en cause, nous avons perdu le marché, pas plus tard que la semaine dernière !
Je devrais être abattue et totalement angoissée.
Eh bien c'est tout le contraire !
Quel soulagement !
Depuis quelques jours, je retrouve instinctivement mon équilibre et ma bonne humeur.
Et ça, je peux vous dire que c'est un signe extrêmement positif.
Conclusion : n'ayez pas peur ! Respectez vos intuitions et vos valeurs.
C'est plus difficile à court terme.
Mais tellement plus satisfaisant, si vous acceptez de voir plus loin que le solde de votre compte en banque et le brillant de vos meubles en merisier.
Définissez votre éthique personnelle.
Posez vos limites. Réaffirmez vos positions.
Et ne laissez personne vous embarquer là où vous n'avez pas envie d'aller.
Bien amicalement.
Vos messages me donnent très envie de partager mon expérience avec vous.
Elle est toute récente, et pourtant, j'ai 26 ans de métier !
Il y a 9 ans, j'ai accepté une collaboration (j'exerce une profession indépendante).
Très rapidement, j'ai eu l'impression d'être embarquée dans une équipe de bras cassés.
Ou plutôt : j'avais certes des choses à apprendre (client, produits etc.), mais dans le cœur de métier, j'avais de sacrées longueurs d'avance.
D'autres diraient "une réelle avance concurrentielle".
Or je n'ai rien fait.
Inertie de l'équipe, manque d'ambition, membres autocentrés jouant les divas, manque d'engagement, manque de passion, manque de jubilation.
Je me suis laissée vampiriser, lentement, mais sûrement. J'ai passé des heures et des heures en larmes.
J'ai cassé les pieds de tout mon entourage.
J'étais dans la plainte, sans discontinuer...
J'en ai pris pas mal de kilos et, surtout, perdu tout mon bon sens, ma bonne humeur et laissé se détériorer mon intuitu personae, fuyant mon PC, pour me réfugier... ici... et, dans le noir, sous ma couette, au chaud bien protégée.
Résultat : parce que l'équipe n'a pas su se remettre en cause, nous avons perdu le marché, pas plus tard que la semaine dernière !
Je devrais être abattue et totalement angoissée.
Eh bien c'est tout le contraire !
Quel soulagement !
Depuis quelques jours, je retrouve instinctivement mon équilibre et ma bonne humeur.
Et ça, je peux vous dire que c'est un signe extrêmement positif.
Conclusion : n'ayez pas peur ! Respectez vos intuitions et vos valeurs.
C'est plus difficile à court terme.
Mais tellement plus satisfaisant, si vous acceptez de voir plus loin que le solde de votre compte en banque et le brillant de vos meubles en merisier.
Définissez votre éthique personnelle.
Posez vos limites. Réaffirmez vos positions.
Et ne laissez personne vous embarquer là où vous n'avez pas envie d'aller.
Bien amicalement.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Tout d'abord merci pour tous ces messages en quelques heures!
Saperljulie, comme tu le dis, ce job n'a pas vraiment de sens pour moi. Je crois que c'est une des raisons pour lesquelles je suis "à quoi boniste". A quoi bon faire tout ça, puisque ça n'a pas de sens. Cependant, il y a quand même des choses avec du sens, et je le faisais dans ma précédente boîte.
C'est sûr que l'environnement où je suis est plus débile qu'avant, donc ça pourrait expliquer pourquoi je suis un peu plus inerte. Mais le souci est dans la nuance, l'écart de débilisme entre mes 2 job est disons de 10, alors que mon inertie et ma nullité dans le poste est 100000000000.
Un écart proportionnel au débilisme de la boîte aurait été logique, mais là, c'est exponentiel. Malgré que ma chef m'ai dit être content de moi (enfin, comme le management est à l'américaine, et qu'il faut toujours être enjoué, c'est peut-être une technique visant à me motiver).
Bérénie,
ton message fait un peu peur quand même. Par moment j'ai la sensation de glisser vers ça. Mais on ne peut pas tolérer qu'un travail nous ruine la vie à ce point. Moi j'ai déjà décidé que je ne restais pas quand ça me plaisait pas. Là je suis en CDD, donc pas de souci, je vais partir. Mais c'est le fait de savoir qu'on peut devenir super inerte pour un même poste le vrai problème. J'ai pas envie que cela se reproduise, car je n'en comprend pas le mécanisme.
Saperljulie, comme tu le dis, ce job n'a pas vraiment de sens pour moi. Je crois que c'est une des raisons pour lesquelles je suis "à quoi boniste". A quoi bon faire tout ça, puisque ça n'a pas de sens. Cependant, il y a quand même des choses avec du sens, et je le faisais dans ma précédente boîte.
C'est sûr que l'environnement où je suis est plus débile qu'avant, donc ça pourrait expliquer pourquoi je suis un peu plus inerte. Mais le souci est dans la nuance, l'écart de débilisme entre mes 2 job est disons de 10, alors que mon inertie et ma nullité dans le poste est 100000000000.
Un écart proportionnel au débilisme de la boîte aurait été logique, mais là, c'est exponentiel. Malgré que ma chef m'ai dit être content de moi (enfin, comme le management est à l'américaine, et qu'il faut toujours être enjoué, c'est peut-être une technique visant à me motiver).
Bérénie,
ton message fait un peu peur quand même. Par moment j'ai la sensation de glisser vers ça. Mais on ne peut pas tolérer qu'un travail nous ruine la vie à ce point. Moi j'ai déjà décidé que je ne restais pas quand ça me plaisait pas. Là je suis en CDD, donc pas de souci, je vais partir. Mais c'est le fait de savoir qu'on peut devenir super inerte pour un même poste le vrai problème. J'ai pas envie que cela se reproduise, car je n'en comprend pas le mécanisme.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Et en parrallèle, j'entends partout autour de moi "qu'il ne faut pas lacher", "que ça va bouger"', "que c'est normal d'avoir des phases de baisse"...
Je n'y crois plus, et le fait de commencer à voir mes quelques discrètes rayures m'aide à accepter.
Bérenice, merci pour ce partage.
Parfois je me dis que je ne fais rien juste parce que je suis un bon à rien, un flemmard, et qu'il faudrait que je me bouge le popotin.
Et pourtant, quand je m'écoute, quand j'enlève ma cape de super héro/motivé nomatterwhat etc..., je suis dans l'ennui.
Parfois je me surprend à me dire que j'aimerais qu'il y ai un cataclysme (quoi que ça se rapproche?) pour que j'arrive à sortir de cette cage dorée.
En fait, je me rends compte qu'il y a deux moments où "j'aime" mon boulot
* Quand j'ai un coup de rush (je fais rien jusqu'au dernier moment, vous connaissez ça!) => Au début je pensais que c'était de la passion mais en fait non, j'aime ça car ça m'occupe l'esprit et la moulinette à penser se tait
* Quand je créée (ça c'est beauuuucoup plus rare)
David, quand tu choisis un nouveau boulot, qu'est ce qui te fait dire => OK j'y vais?
Je n'y crois plus, et le fait de commencer à voir mes quelques discrètes rayures m'aide à accepter.
Bérenice, merci pour ce partage.
Parfois je me dis que je ne fais rien juste parce que je suis un bon à rien, un flemmard, et qu'il faudrait que je me bouge le popotin.
Et pourtant, quand je m'écoute, quand j'enlève ma cape de super héro/motivé nomatterwhat etc..., je suis dans l'ennui.
Parfois je me surprend à me dire que j'aimerais qu'il y ai un cataclysme (quoi que ça se rapproche?) pour que j'arrive à sortir de cette cage dorée.
En fait, je me rends compte qu'il y a deux moments où "j'aime" mon boulot
* Quand j'ai un coup de rush (je fais rien jusqu'au dernier moment, vous connaissez ça!) => Au début je pensais que c'était de la passion mais en fait non, j'aime ça car ça m'occupe l'esprit et la moulinette à penser se tait
* Quand je créée (ça c'est beauuuucoup plus rare)
David, quand tu choisis un nouveau boulot, qu'est ce qui te fait dire => OK j'y vais?
macdohl007- Messages : 7
Date d'inscription : 24/10/2015
Re: Inertie au travail
oui moi aussi j'utilise la technique du rush volontaire. Et idem pour la création, malheureusement, je n'ai pas un métier créatif, et la création de nos jours n'es pas au top. les entreprises ont peur et n'innovent pas tellement.
Pour choisir un nouveau job, ça dépend. Ma première démission (grand boîte), j'ai voulu aller vers une PME qui me payait 1/3 de plus proche de l'océan. je m'étais imaginer la belle vie. Yavait rien à faire, donc je suis parti. Là j'ai pris un truc dans le Tarn, mon département (toujours plus rassurant de revenir en catastrophe sur ses terres). Sauf que c'était un CDD en décalage avec mon job. Donc à la fin, j'ai voulu revenir dans mon métier, et je n'ai trouvé que ce CDD actuel, qui a au moins le mérite de me relancer dans cette filière.
Mais la plupart du temps je choisi en fonction de l'argent (pas envie de gagner moins) et géographiquement. Je m'imagine facilement partout, mais le Tarn est tellement bien, que je m'adapte nulle part ailleurs. Alors j'essaie de rester proche de ma famille. Et que ce soit une ville d'au moins 150 000 habitant. Ma recherche se fait à Castres, Toulouse, Lyon, La Rochelle.
Donc je dirais que je choisis en fonction du style/lieu de vie et de l'autonomie du poste (mais là, seules les missions et l'entretien peuvent t'aider, avec un gros risque d'erreur)
Mais il y bien plus de paramètre, j'ai toujours fait mon job dans la cosmétique/luxe, et là je le fait dans la nutrition animale (je m'occupe des fournisseurs de packaging). Ben j'ai découvert que je me plaisais dans un job aussi en fonction du produit. La cosméto, c'est beau, ça sent bon, et il y a tout type d'emballages (tubes, capsules, carton, notices, mascaras...), alors que les croquettes, le produit me motive pas du tout.
Tu vois, c'est varié. Je précisé quand même qu'une année d’errance m'a permis de trouver ces critères (ville mini 150k habitants, moitié Sud, domaine pharma/cosméto, autonomie). Etant lucide pour les autres, mais peu pour moi, je n'ai pu m'en rendre compte que par l'expérience.
Pour choisir un nouveau job, ça dépend. Ma première démission (grand boîte), j'ai voulu aller vers une PME qui me payait 1/3 de plus proche de l'océan. je m'étais imaginer la belle vie. Yavait rien à faire, donc je suis parti. Là j'ai pris un truc dans le Tarn, mon département (toujours plus rassurant de revenir en catastrophe sur ses terres). Sauf que c'était un CDD en décalage avec mon job. Donc à la fin, j'ai voulu revenir dans mon métier, et je n'ai trouvé que ce CDD actuel, qui a au moins le mérite de me relancer dans cette filière.
Mais la plupart du temps je choisi en fonction de l'argent (pas envie de gagner moins) et géographiquement. Je m'imagine facilement partout, mais le Tarn est tellement bien, que je m'adapte nulle part ailleurs. Alors j'essaie de rester proche de ma famille. Et que ce soit une ville d'au moins 150 000 habitant. Ma recherche se fait à Castres, Toulouse, Lyon, La Rochelle.
Donc je dirais que je choisis en fonction du style/lieu de vie et de l'autonomie du poste (mais là, seules les missions et l'entretien peuvent t'aider, avec un gros risque d'erreur)
Mais il y bien plus de paramètre, j'ai toujours fait mon job dans la cosmétique/luxe, et là je le fait dans la nutrition animale (je m'occupe des fournisseurs de packaging). Ben j'ai découvert que je me plaisais dans un job aussi en fonction du produit. La cosméto, c'est beau, ça sent bon, et il y a tout type d'emballages (tubes, capsules, carton, notices, mascaras...), alors que les croquettes, le produit me motive pas du tout.
Tu vois, c'est varié. Je précisé quand même qu'une année d’errance m'a permis de trouver ces critères (ville mini 150k habitants, moitié Sud, domaine pharma/cosméto, autonomie). Etant lucide pour les autres, mais peu pour moi, je n'ai pu m'en rendre compte que par l'expérience.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
david81 a écrit:La Rochelle.
Excellent choix, La Rochelle (j'en suis native et ma ville me manque ).
Je me retrouve dans votre idée de rush ! Et comment !!!
Même indépendante, ou surtout indépendante, je procrastine pas mal pour créer un rush / une agitation artificielle.
A ceci près qu'il m'arrive de me retrouver dans la panade.
Et puis l'âge pointant le bout du nez... je n'ai plus la même réactivité.
Cette semaine j'ai "fait", plus précisément j'ai dit et j'ai écrit, en transparence.
Les circonstances ont fait que l'on ma donné les bonnes infos, sans que je demande quoi que ce soit.
Ce matin, j'ai énormément avancé.
2h30 au téléphone avec une consœur très à cheval sur la droiture humaine.
Un échange à la fois émotionnel et sincère.
Nous avons beaucoup parlé de déontologie.
Me voici à nouveau droite dans mes bottes !
Mes décisions sont prises. Mes actes prochains, dictés par mes intuitions, vont être beaucoup plus faciles.
Ma vraie personnalité, bafouée par mon manque de courage, peut enfin réapparaître au grand jour.
Je suis vraiment heureuse !
Alors je vous embrasse, très chaleureusement.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Super, t'as déjà plein de critères!
Et si la dimension "salaire" n'entrait pas en compte, ferais tu les mêmes choix (oui je sais, question piège ^^)?
Bérénice, quel enthousiasme, ça fait plaisir à lire.
Bravo pour ton courage, abandonner son faux self n'est pas choses aisée!!!
Mais au vu du résultat, ça donne envie d'essayer
Et si la dimension "salaire" n'entrait pas en compte, ferais tu les mêmes choix (oui je sais, question piège ^^)?
Bérénice, quel enthousiasme, ça fait plaisir à lire.
Bravo pour ton courage, abandonner son faux self n'est pas choses aisée!!!
Mais au vu du résultat, ça donne envie d'essayer
macdohl007- Messages : 7
Date d'inscription : 24/10/2015
Re: Inertie au travail
je penses oui que je prendrais les mêmes lieux. En revanche sans doute pas les mêmes emplois. Mais cela supposerait de refaire des études aussi, et je choisirais sans doute un métiers plus intéressant. Mais bon, il y a des filières qui n'assurent aucun débouchés et une vie de misère. Dans les films ça fait bien les gens qui vivent de rien, mais dans la vrai vie, autant éviter un minimum de galère si l'on peut.
Donc c'est surtout mes études que je referais. Mais c'est sûr que sans la dimension salaire, je serai intéressé par plus de postes.
Donc c'est surtout mes études que je referais. Mais c'est sûr que sans la dimension salaire, je serai intéressé par plus de postes.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
macdohl007 a écrit:Et si la dimension "salaire" n'entrait pas en compte, ferais tu les mêmes choix (oui je sais, question piège ^^)?
Merci
Reprenons quelques infos chiffrées très claires.
1. J'ai 53 ans (donc un poil de bouteille... alors planter ses faux-selfs à 53 ans, il n'y a pas de quoi pavoiser, je crois).
2. J'offre des prestations d'excellente qualité. Mais (à croire que mes clients se sont donné le mot.... : j'étais quasiment monoclient, erreur, probablement, mais des tas d'indépendants sont quasiment dans cette situation) : je perds TOUTE ma clientèle en quelques mois. Question de tarif. Trop chère ils ont dit. Et bim !
Très clairement : à partir de fin décembre, je n'ai plus de revenus. Et rebim !
3. Mes économies me permettent de ne pas paniquer. Parce que je suis très bas de laine, j'ai de quoi voir venir pendant 1 bonne année. Ouf.
Pour ton interrogation : je crois que je comprends ce que tu veux dire.
Tu veux dire : si les revenus restaient ce qu'ils sont (sans menace, donc) = même confort, est-ce que j'aurais bougé ?
C'est bien ça ?
Je ne peux pas répondre à cette question, parce qu'elle ne se pose tout simplement pas comme cela pour moi
(rhooo, t'as vu la réponse piège ? suis un peu chipie ! )
J'ai, en effet, la quasi certitude que cet "échec" arrive précisément parce que je n'en pouvais plus et que j'ai fait un travail sur moi pour évoluer.
Rien n'arrive pas hasard. Perdre "tous" mes clients, en quelques mois, sans aucune prise et pour le même motif ? Il faut tout de même le faire !
Tout s'est toujours passé comme ça dans ma vie.
Les choses arrivent au moment où je suis prête.
Cela dit, on maîtrise mieux les choses si l'on est pro-actif.
Cela évite de passer par la phase cataclysme.
Ai-je répondu à ta question ?
A la 50aine passée : j'ai commencé à voir partir des personnes chères (mes deux parents, une amie récemment etc.) .
Autant dire que j'ai cruellement pris conscience de ma finitude.
Statistiquement, j'ai clairement moins de temps devant moi pour aller au bout de mes envies/projets.
Rien de grandiose, mais "mes projets" tout de même (trois voyages + commencer une dernière langue).
Je ne veux rien rater.
Ne passer à côté de rien.
Ne pas laisser de dossier ouvert.
Régler mes "comptes".
Je l'ai fait !!!
- Plus qu'un dossier ouvert:
- (une fâcherie avec une personne que j'aime beaucoup, qui est mon double, mon Doppelgänger, mon petit frère, avec qui j'ai grave déconné et dont j'attends le pardon, quand il sera prêt (mais je sais que cela prendra beaucoup de temps, parce qu'il a besoin de se sentir en confiance totale et à qui je demande donc de ne pas avoir peur de moi. Je suis à l'équilibre et respectueuse de l'identité de l'autre, pour mieux l'accueillir, dans la sobriété.
Récemment : j'ai fait le tri de mes archives perso.
Et je suis retombée sur des tas de lettres... (de vraies lettres dont certaines d'une créativité folle !!!).
Rhoooo le délice absolu (bonjour les paquets de madeleines), ne serait-ce que les timbres et les flammes postales.
Les enveloppes bricolées, les papiers colorés, pelure parfois, les signatures délirantes.
BREF !
Parmi ces lettres, il y avait celles d'un ancien copain de lycée (homo, je précise, cela a son importance).
Je les ai toutes ouvertes et toutes relues.
La claque !!!!!!!!!!!!!
J'y ai retrouvé une présence, des exigences à mon encontre, des demandes, des coups de pied au fondement , comme jamais.
Des passages... hilarants de la Baltique.
Quel bonheur et quel engagement de la part de cet ami (jamais totalement perdu de vue, m'enfin plus sur la même planète que la mienne, je l'ai récemment rappelé et remercié pour tout cela).
Cela m'a reboostée, je ne te dis pas comment !
Je me suis vraiment retrouvée bon sang !
Ce copain avait compris qui j'étais (non pas zèbre, mais quelque chose de +++ par rapport au reste de la bande).
Je n'ai jamais retrouvé, depuis, quelqu'un qui soit à ce point là engagé, dans notre amitié, pour moi.
Une déclaration d'amour chassant l'autre, sans ambiguïté amoureuse.
Un vrai coaching express !
Alors une fois virés les faux-selfs, je retrouve mes qualités, mes points forts, mes envies.
Je retrouve mon vrai moi, mon fil rouge.
Et voilà !
Il est des domaines dans la vie pour lesquels j'ai confiance.
Il est également d'autres domaines pour lesquels j'assume enfin qui je suis (timide, terriblement farouche, suspicieuse, exigeante, froide parfois, inhibée, un gros brin misanthrope, solitaire, etc.).
Mais tout cela se fait en conscience.
Il m'arrive même de le formuler, simplement (je n'ai plus peur de dire "vous m'impressionnez beaucoup" voire "j'ai un peu peur de vous").
Ce que je partage ici est un partage.
C'est mon chemin.
Tu auras beau entendre les histoires des uns et des autres, chef macdohl007,... tu vas devoir trouver ta propre motivation.
Il me semble que faire un pas, un seul pas peut déclencher pas mal d'autres mécanismes.
Je crois aux battement des ailes des papillons.
J'envoie mon souffle sur ce fil, à qui souhaitera le capter.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
En tout cas merci Bérénice pour tes très beaux messages. Tu nous a confié avoir des hauts et surtout des bas, mais tes messages sont tellement plein de vie! C'est un bonheur.
Moi pour ma part, mais soucis arrivent depuis que j'ai chassé mon faux-self. Alors je me sens mieux car fidèle à moi-même, mais la société, que l'on ne peut éviter, elle, n'aime pas les gens hors du moule. Donc tout ce que je fais, où mes choix pro, ne sont pas guidé par un faux-selfs. Si ça avait été ça, la mise en conformité aurait été plus simple : être soit-même!
J'étais dans la même dynamique positive que toi, car j'ai aussi réalisé que chaque jour qui passe me rapproche de 8 planches de chêne et 4 poignées, mais là mon souci de devenir nul pour un même job, je l'ai pas vu venir, ça m'a fauché. Et ça n'a pas de lien avec le faux-self ou l'audace de vivre enfin nos désirs. Car ce job ne me plait pas, pas de souci, je vais le quitter. Mais désormais je vais savoir que l'enfer que je vis là pourra se reproduire.
Quand on change, on est en proie aux nouveau collègues, nouvelle ambiance, nouvelle ville, plein de choses qui peuvent nous détruire, mais qui s'expliquent (on aimera pas une ville pour une raison, aura du mal avec les collègues pour une autre). Mais comment expliquer la chute du niveau pro?? il n'y a pas d'explication, et il faut vivre avec cette peur à chaque tentative d'amélioration
Moi pour ma part, mais soucis arrivent depuis que j'ai chassé mon faux-self. Alors je me sens mieux car fidèle à moi-même, mais la société, que l'on ne peut éviter, elle, n'aime pas les gens hors du moule. Donc tout ce que je fais, où mes choix pro, ne sont pas guidé par un faux-selfs. Si ça avait été ça, la mise en conformité aurait été plus simple : être soit-même!
J'étais dans la même dynamique positive que toi, car j'ai aussi réalisé que chaque jour qui passe me rapproche de 8 planches de chêne et 4 poignées, mais là mon souci de devenir nul pour un même job, je l'ai pas vu venir, ça m'a fauché. Et ça n'a pas de lien avec le faux-self ou l'audace de vivre enfin nos désirs. Car ce job ne me plait pas, pas de souci, je vais le quitter. Mais désormais je vais savoir que l'enfer que je vis là pourra se reproduire.
Quand on change, on est en proie aux nouveau collègues, nouvelle ambiance, nouvelle ville, plein de choses qui peuvent nous détruire, mais qui s'expliquent (on aimera pas une ville pour une raison, aura du mal avec les collègues pour une autre). Mais comment expliquer la chute du niveau pro?? il n'y a pas d'explication, et il faut vivre avec cette peur à chaque tentative d'amélioration
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
david81 a écrit:Mais comment expliquer la chute du niveau pro?? il n'y a pas d'explication, et il faut vivre avec cette peur à chaque tentative d'amélioration
Hello jeune prince David,
Merci pour tes gentils mots (mais franchement, j'aurais pu me la jouer moins arrogante... la question posée par macdohl007 ne m'était pas destinée, mais taratata, il a fallu que je me sente concernée et que j'y réponde C'est tout moi, ça !).
Je viens de prendre le temps de relire intégralement ce fil (suis feignasse, désolée).
La chute du niveau pro ?
Mais tu l'écris toi-même : pas d'injustice, des valeurs qui ne sont pas en adéquation avec les tiennes, le sens qui n'y est pas.
Je te redonne cette citation de Pearl Buck.
Elle refait régulièrement surface ici.
« Quel que soit son domaine de création, le véritable esprit créatif n’est rien d’autre que ça : une créature humaine née anormalement, inhumainement sensible.
Pour lui, un effleurement est un choc, un son est un bruit, une infortune est une tragédie, une joie devient extase, l’ami un amoureux, l’amoureux est un dieu, et l’erreur est la fin de tout.
Ajoutez à cet organisme si cruellement délicat l’impérieuse nécessité de créer, créer, et encore créer – au point que sans la possibilité de créer de la musique, de la poésie, des livres, des édifices, ou n’importe quoi d’autre qui ait du sens, il n’a plus de raison d’être.
Il doit créer, il doit se vider de sa créativité.
Par on ne sait quelle étrange urgence intérieure, inconnue, il n’est pas vraiment vivant à moins qu’il ne soit en train de créer. »
"une infortune une tragédie".
Ça te parle ?
Elle ne serait pas là, ton explication ?
Là où d'autres verraient une infortune, toi, tu vis une tragédie. NORMAL !
Les zèbres vivent tous ça.
(Dans mon métier à moi c'est beaucoup plus facile : un client me confie un truc, parfois totalement aride à exécuter. Mais j'arrive toujours à trouver un angle t'attaque qui me rend le truc attractif).
Dans ton cas, tu le dis : il y a le lieu, l'entreprise, le personnel.
Ce sont des facteurs que tu ne découvres réellement qu'une fois "devenu élément du système".
Sacrée gageure, tout de même !
As-tu essayé de te réinterroger sur ton lien à l'argent ?
J'ai lu "luxe" et "pas envie de gagner moins".
Quand tu parles de tentatives d'amélioration, à quoi penses-tu précisément ?
Amélioration de quoi ?
Compétences pro ?
Statut social ?
Plan de carrière ?
Quand on est indépendant... au fil des ans on devient indépendant+, puis indépendant++, puis indépendant+++.
Je veux dire qu'on va plus vite, la clientèle évolue, on récupère des commandes plus prestigieuses etc.
Mais fondamentalement, le job ne change pas.
Or que se passe-t-il lorsque l'on est salarié ?
Par exemple, un ingénieur pourra devenir, à terme, DG d'une société.
Et toi, qu'en est-il ?
Occupes-tu toujours le même poste d'une entreprise à l'autre ?
Changes-tu aussi de poste ?
Es-tu amené à grimper dans une hiérarchie ?
Comment vois-tu les choses ?
Je trouve ces questions vraiment intéressantes.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Quand je me livre à une activité qui implique d'autres personnes, soit je m'investis complètement soit je ne fais rien. Ce n'est pas un choix, et ce n'est pas déterminé par l'effort que j'y consacre; cela se produit, comme si seuls l'intérêt que j'y trouve et les perspectives d'une réalisation extérieure comme d'une réalisation de moi importaient. Ni le salaire, ni l'image que je vais donner ni la solidarité avec le groupe n'y font.
Lors de mes études, quand il y avait un projet de groupe, soit je ne faisais rien, soit je faisais tout.
J'ai eu deux postes en informatique. Le premier, c'était au service militaire, où j'étais affecté en tant que scientifique du contingent, à l'ONERA. J'y occupais plus ou moins un poste d'ingénieur. Je n'étais pas payé; j'avais juste ma solde de soldat de premier classe, c'est-à-dire 555 francs à l'époque. Mais on m'avait confié un projet informatique, adapter un logiciel sur un nouveau système, sur lequel je travaillais seul. Eh bien, plutôt que rentrer à la caserne, je faisais des heures supplémentaires à l'ONERA et je m'investissais dans mon travail.
Pour mon second poste, j'avais intégré une société de service en informatique, en tant qu'ingénieur, sans en avoir le titre. C'était très bien payé, 13.000 francs par mois. C'était une société de génie logiciel, ce qui aurait plutôt dû me plaire. Mais les missions qu'on me confiait ne me plaisaient pas, ou alors, même quand elles me plaisaient, c'était conçu de telle sorte que je ne pouvais pas entrer dedans. Résultat : je ne faisais rien, mais vraiment rien, des velléités douloureuses, c'est tout. Aussi on m'a logiquement demandé de démissionner, et j'ai accepté.
Lors de mes études, quand il y avait un projet de groupe, soit je ne faisais rien, soit je faisais tout.
J'ai eu deux postes en informatique. Le premier, c'était au service militaire, où j'étais affecté en tant que scientifique du contingent, à l'ONERA. J'y occupais plus ou moins un poste d'ingénieur. Je n'étais pas payé; j'avais juste ma solde de soldat de premier classe, c'est-à-dire 555 francs à l'époque. Mais on m'avait confié un projet informatique, adapter un logiciel sur un nouveau système, sur lequel je travaillais seul. Eh bien, plutôt que rentrer à la caserne, je faisais des heures supplémentaires à l'ONERA et je m'investissais dans mon travail.
Pour mon second poste, j'avais intégré une société de service en informatique, en tant qu'ingénieur, sans en avoir le titre. C'était très bien payé, 13.000 francs par mois. C'était une société de génie logiciel, ce qui aurait plutôt dû me plaire. Mais les missions qu'on me confiait ne me plaisaient pas, ou alors, même quand elles me plaisaient, c'était conçu de telle sorte que je ne pouvais pas entrer dedans. Résultat : je ne faisais rien, mais vraiment rien, des velléités douloureuses, c'est tout. Aussi on m'a logiquement demandé de démissionner, et j'ai accepté.
Dernière édition par Pieyre le Dim 29 Nov 2015 - 15:00, édité 1 fois (Raison : orthographe)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Inertie au travail
Voilà c'est ça : la réalisation de soi.
Cette expression me convient d'ailleurs beaucoup mieux que cette satanée recherche de sens.
Merci Pieyre.
Cette expression me convient d'ailleurs beaucoup mieux que cette satanée recherche de sens.
Merci Pieyre.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Décidément, je n'espérais pas autant de messages si passionnants! Merci à vous!
Bérénice,
mon rapport à l'argent n'a rien de mauvais, j'ai juste la passion du voyage, donc qui coûte cher, et je n'aimerais pas gagner moins, car je ne pourrai pas vivre. Pour le luxe, j'aime ce secteur, car les emballages de luxes, sont complexes en terme de décor, de techniques d'impression, et c'est ce qui me plaît le plus dans mon métiers. Je ne parle pas de luxe en terme de mode de vie.
Pour les améliorations, je veux dire trouver un boulot plus épanouissant. Quand je change de job, en principe c'est parce qu'il ne me plaît pas, et j'espère forcément que ce ne sera pas le cas du suivant.
Je n'ai jamais grimpé dans la hiérarchie, ça n'existe plus ça de nos jours, en plus je suis trop jeune, j'occupe un poste de cadre sans bac+5, et je suis pas du tout politique. Donc rien de bon pour cela, mais en plus je ne suis pas sûr que cela m'intéresse. Et là, ce poste où je suis nul, je l'ai déja occupé 2 autres fois en effet.
Pieyre, ton témoignage est très intéressant, tu mets le doigt sur une composante intéressante du problème je pense. Dans ce job, j'ai performé lorsque mes 3 hiérarchiques ont démissionné en même temps. Etant tout seul, ben je faisais tout, à ma sauce, très autonome. Là, j'ai toute ma hiérarchie, et je me sens moins autonome. Et je me rends compte que les sujets les plus intéressant sont ceux sur lesquels je travaille seul. Dès qu'on bosse en groupe, je ne sais pas me placer. C'est pas la solution de tout le souci, mais je pense que c'est une grosse composante! Merci ^^ !
Bérénice,
mon rapport à l'argent n'a rien de mauvais, j'ai juste la passion du voyage, donc qui coûte cher, et je n'aimerais pas gagner moins, car je ne pourrai pas vivre. Pour le luxe, j'aime ce secteur, car les emballages de luxes, sont complexes en terme de décor, de techniques d'impression, et c'est ce qui me plaît le plus dans mon métiers. Je ne parle pas de luxe en terme de mode de vie.
Pour les améliorations, je veux dire trouver un boulot plus épanouissant. Quand je change de job, en principe c'est parce qu'il ne me plaît pas, et j'espère forcément que ce ne sera pas le cas du suivant.
Je n'ai jamais grimpé dans la hiérarchie, ça n'existe plus ça de nos jours, en plus je suis trop jeune, j'occupe un poste de cadre sans bac+5, et je suis pas du tout politique. Donc rien de bon pour cela, mais en plus je ne suis pas sûr que cela m'intéresse. Et là, ce poste où je suis nul, je l'ai déja occupé 2 autres fois en effet.
Pieyre, ton témoignage est très intéressant, tu mets le doigt sur une composante intéressante du problème je pense. Dans ce job, j'ai performé lorsque mes 3 hiérarchiques ont démissionné en même temps. Etant tout seul, ben je faisais tout, à ma sauce, très autonome. Là, j'ai toute ma hiérarchie, et je me sens moins autonome. Et je me rends compte que les sujets les plus intéressant sont ceux sur lesquels je travaille seul. Dès qu'on bosse en groupe, je ne sais pas me placer. C'est pas la solution de tout le souci, mais je pense que c'est une grosse composante! Merci ^^ !
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Ces échanges sont très intéressants.
Merci aussi, j'apprends beaucoup.
Quand tu dis "politique", David, tu veux dire stratège, n'est-ce pas ?
Difficile, pour un zèbre, d'être stratège, je crois.
La question serait donc : est-il possible de se placer sans se sentir stratège ?
Et si au lieu de "se placer" on disait "s'affirmer", "prendre sa place" ?
Cela me semble moins martial donc moins stratégique comme vocabulaire.
Est-ce que tu pourrais aborder la chose comme une espèce de jeu personnel ?
Juste "toi par rapport à toi" ?
Est-ce tu as dans l'équipe une personne de confiance avec laquelle tu peux échanger, par exemple ?
Penses-tu pouvoir exprimer, dans la société, que tu prends conscience d'avoir besoin de plus d'autonomie pour être plus performant ?
Je pense, en effet, que ton âge doit jouer pour que l'on puisse "te concevoir" dans telle ou telle position.
Je suis contente, en tout cas, de voir ta réflexion avancer.
Merci aussi, j'apprends beaucoup.
Quand tu dis "politique", David, tu veux dire stratège, n'est-ce pas ?
Difficile, pour un zèbre, d'être stratège, je crois.
La question serait donc : est-il possible de se placer sans se sentir stratège ?
Et si au lieu de "se placer" on disait "s'affirmer", "prendre sa place" ?
Cela me semble moins martial donc moins stratégique comme vocabulaire.
Est-ce que tu pourrais aborder la chose comme une espèce de jeu personnel ?
Juste "toi par rapport à toi" ?
Est-ce tu as dans l'équipe une personne de confiance avec laquelle tu peux échanger, par exemple ?
Penses-tu pouvoir exprimer, dans la société, que tu prends conscience d'avoir besoin de plus d'autonomie pour être plus performant ?
Je pense, en effet, que ton âge doit jouer pour que l'on puisse "te concevoir" dans telle ou telle position.
Je suis contente, en tout cas, de voir ta réflexion avancer.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Oui politique = stratège, entrer dans le moule, se conformer.
Je suis convaincu que l'on ne peut pas se placer sans être politique. L'entreprise n'aime pas les gens différents. J'en ai beaucoup parlé dans d'autres fils. Mais le zèbre différent, va forcément faire des vagues et donc déranger. Les managers veulent des moutons pour se protéger les uns les autres. il ne faut pas perturber le système, c'est la base : la hiérarchie doit se maintenir. Pourquoi? Parce que tout le monde se fout de l'intérêt de la boîte, mais par contre tout le monde ne pense qu'à sa carrière, situation perso. Donc ce sont les plus nuls qui évolue, comme ça ils ne piquent pas la place du supérieur, et lui peut allègrement décharger sa nullité sur son subalterne.
Pas de confiance en entreprise, la structure du travail, fait que l'on ne peut pas avoir confiance d'une manière générale. Si je manifeste un besoin d'autonomie, je fais des vagues (et donc voir plus haut).
Ma dernière stratégie a été la plus payante cependant, ça a été de dire direct, que je détestais le jeu politique, et que moi je voulais qu'une chose, bosser sur la technicité de mon poste. Par contre, pour que cela marche, il faut pas vouloir s'immicer dans les affaires d'organisation et prendre du recul.
Avec l'âge, j'arrive à moins m'énerver devant le débilisme et à être plus détaché. Pour l'instant cette stratégie qui se veut non politique (alors que rien que ça c'est une politique hihi), semble payante. Et ce qui est marrant c'est que du coup, ayant annoncé mon autocexclusion du jeu poltique, les autres ont confiance, et me demandent conseil sur l'organisation ou autre.
Du coup, entre un gars qui arriverait et voudrais tout changer et moi, il n'y a aucune différence, les deux passent leurs idées. Mais en ayant dit que je faisais pas de politique, les gens le perçoivent pas pareil. C'est bête, je n'en revient pas que les gens ne voient pas la stupidité de la situation. Mais pour moi, c'est bien parce que du coup, on me fait moins de coup bas (puiqu'on me sais non stratège et totalement désintéressé par la carrière), et en même temps, je peut réagir comme je veux aux situations, sans souffrir de tout garder pour moi et me faire des noeuds au cerveau.
Bon il y a foule d'autres problèmes, mais ça c'est pas mal. C'est pour ça aussi que je suis dégouté d'être devenu nul, car j'avais trouvé une super solution pour améliorer la situation, mais c'était sans compter sur la performance qui aller s'éffondrer, un secteur que je n'avais pas prévu pouvoir devenir un jour défaillant.
Bref, je m'égare un peu dans tous les sens là!
Je suis convaincu que l'on ne peut pas se placer sans être politique. L'entreprise n'aime pas les gens différents. J'en ai beaucoup parlé dans d'autres fils. Mais le zèbre différent, va forcément faire des vagues et donc déranger. Les managers veulent des moutons pour se protéger les uns les autres. il ne faut pas perturber le système, c'est la base : la hiérarchie doit se maintenir. Pourquoi? Parce que tout le monde se fout de l'intérêt de la boîte, mais par contre tout le monde ne pense qu'à sa carrière, situation perso. Donc ce sont les plus nuls qui évolue, comme ça ils ne piquent pas la place du supérieur, et lui peut allègrement décharger sa nullité sur son subalterne.
Pas de confiance en entreprise, la structure du travail, fait que l'on ne peut pas avoir confiance d'une manière générale. Si je manifeste un besoin d'autonomie, je fais des vagues (et donc voir plus haut).
Ma dernière stratégie a été la plus payante cependant, ça a été de dire direct, que je détestais le jeu politique, et que moi je voulais qu'une chose, bosser sur la technicité de mon poste. Par contre, pour que cela marche, il faut pas vouloir s'immicer dans les affaires d'organisation et prendre du recul.
Avec l'âge, j'arrive à moins m'énerver devant le débilisme et à être plus détaché. Pour l'instant cette stratégie qui se veut non politique (alors que rien que ça c'est une politique hihi), semble payante. Et ce qui est marrant c'est que du coup, ayant annoncé mon autocexclusion du jeu poltique, les autres ont confiance, et me demandent conseil sur l'organisation ou autre.
Du coup, entre un gars qui arriverait et voudrais tout changer et moi, il n'y a aucune différence, les deux passent leurs idées. Mais en ayant dit que je faisais pas de politique, les gens le perçoivent pas pareil. C'est bête, je n'en revient pas que les gens ne voient pas la stupidité de la situation. Mais pour moi, c'est bien parce que du coup, on me fait moins de coup bas (puiqu'on me sais non stratège et totalement désintéressé par la carrière), et en même temps, je peut réagir comme je veux aux situations, sans souffrir de tout garder pour moi et me faire des noeuds au cerveau.
Bon il y a foule d'autres problèmes, mais ça c'est pas mal. C'est pour ça aussi que je suis dégouté d'être devenu nul, car j'avais trouvé une super solution pour améliorer la situation, mais c'était sans compter sur la performance qui aller s'éffondrer, un secteur que je n'avais pas prévu pouvoir devenir un jour défaillant.
Bref, je m'égare un peu dans tous les sens là!
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
david81 a écrit:
Ma dernière stratégie a été la plus payante cependant, ça a été de dire direct, que je détestais le jeu politique, et que moi je voulais qu'une chose, bosser sur la technicité de mon poste. Par contre, pour que cela marche, il faut pas vouloir s'immicer dans les affaires d'organisation et prendre du recul.
Avec l'âge, j'arrive à moins m'énerver devant le débilisme et à être plus détaché. Pour l'instant cette stratégie qui se veut non politique (alors que rien que ça c'est une politique hihi), semble payante. Et ce qui est marrant c'est que du coup, ayant annoncé mon autocexclusion du jeu poltique, les autres ont confiance, et me demandent conseil sur l'organisation ou autre.
Du coup, entre un gars qui arriverait et voudrais tout changer et moi, il n'y a aucune différence, les deux passent leurs idées. Mais en ayant dit que je faisais pas de politique, les gens le perçoivent pas pareil. C'est bête, je n'en revient pas que les gens ne voient pas la stupidité de la situation. Mais pour moi, c'est bien parce que du coup, on me fait moins de coup bas (puiqu'on me sais non stratège et totalement désintéressé par la carrière), et en même temps, je peut réagir comme je veux aux situations, sans souffrir de tout garder pour moi et me faire des noeuds au cerveau.
Bon il y a foule d'autres problèmes, mais ça c'est pas mal. C'est pour ça aussi que je suis dégouté d'être devenu nul, car j'avais trouvé une super solution pour améliorer la situation, mais c'était sans compter sur la performance qui aller s'éffondrer, un secteur que je n'avais pas prévu pouvoir devenir un jour défaillant.
Bref, je m'égare un peu dans tous les sens là!
C'est EXACTEMENT ce qu'il faut faire !
CHAPEAU !!! Franchement.
L'avantage c'est que
1. Tu as 25 longueurs d'avance.
2. Tu le sais.
3. Les autres ne le savent pas.
C'est précisément comme cela que les hpi doivent / peuvent sortir du piège "tous des cons".
Pour être tout à fait honnête... je ne sais pas encore bien m'y prendre. (genre "faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais").
Mais j'y travaille (dans des activités bénévoles, par exemple).
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Eh bien, eh bien, le week-end fut productif sur ce fil!
Quel plaisir de commencer sa semaine de "travail" avec ces lectures.
Bérénice, merci merci merci, la citation est magnifique, elle a raisonné fort en moi.
Aujourd'hui je ne créée rien, et pourtant quand j'étais jeune j'étais comédien professionnel (au sens que je gagnais de l'argent hein, pas au sens qualitatif ^^) en parallèle de l'école.
Et puis j'ai du abandonner pour faire une école d'ingé.
Et maintenant je fais un boulot où je ne créée pas.
Et je me rends compte que quand je m'éclate, c'est effectivement quand je créée.
La phrase :"il me semble que faire un pas, un seul pas peut déclencher pas mal d'autres mécanismes." m'a fait pleurer, et dieu sait que c'est rare => Tu m'as aidé dans ma quête de reconnexion avec mes émotions, merci
Passionnant ce sujet, j'espère qu'il va continuer à se remplir!
Quel plaisir de commencer sa semaine de "travail" avec ces lectures.
Bérénice, merci merci merci, la citation est magnifique, elle a raisonné fort en moi.
Aujourd'hui je ne créée rien, et pourtant quand j'étais jeune j'étais comédien professionnel (au sens que je gagnais de l'argent hein, pas au sens qualitatif ^^) en parallèle de l'école.
Et puis j'ai du abandonner pour faire une école d'ingé.
Et maintenant je fais un boulot où je ne créée pas.
Et je me rends compte que quand je m'éclate, c'est effectivement quand je créée.
La phrase :"il me semble que faire un pas, un seul pas peut déclencher pas mal d'autres mécanismes." m'a fait pleurer, et dieu sait que c'est rare => Tu m'as aidé dans ma quête de reconnexion avec mes émotions, merci
Passionnant ce sujet, j'espère qu'il va continuer à se remplir!
macdohl007- Messages : 7
Date d'inscription : 24/10/2015
Re: Inertie au travail
Bérénice, oui je crois que c'est en effet le comportement à avoir. Maintenant, c'est clair que c'est pas non plus facile de l'adopter. Mais étant allé tellement dans le pire par le passé, on va dire que cela m'aide finalement.
Je rejoins tout le monde pour la création. Malheureusement, si peu d'entreprises créent! Là malgré mon poste en qualité fournisseur emballage, je fais aussi du développement. Qui se voudrait donc innovant et créatif, mais en fait cela se résume à faire en sorte que les choses soient industrialisées dans nos usines avec les moyens qu'elles possèdes.
Que reste-t-il, l'art? Mais pour quels débouchés? Dans une autre vie j'ai été graphiste, pour mon club d'athlétisme. Et c'était génial de créer des visuels, de travailler les couleurs et tout. Mais c'est tellement concurrentiel et il faut tellement avoir un bon niveau pour en vivre.
Après j'arrive aussi à m'éclater en qualité fournisseur, puisque chaque fois qu'il y a un problème, il y a une enquête à faire. Il faut chercher, fouiner, ménager les personnes. Et il faut en quelque sorte créer la voie par laquelle on va résoudre le problème. Tout ça pour dire que notre besoin de création peut sans doute être assouvi par un spectre d'emploi tout de même plus large que les stricts boulots de création/artistiques.
Je me demande si on ne se trompe pas. Vous êtes sûr que c'est créer qui nous aide vraiment? Ne pourrait-on pas dire que c'est ce qui nous dope les émotions plutôt?
J'ai l'impression que les zèbres sont bien en création, mais aussi dans les gestions de crises, dans les problèmes complexes, s'ils font un travail qu'ils savent utile (santé, soins animaliers, justice...).
Désolé, je pense en même temps que j'écris, ce qui risque de produire des messages peu clairs.
ATTENTION : Théorie qui me vient
Notre principal problème c'est de partir de A vers B, sans savoir comment. A l'école le souci des zèbres est de suivre les méthodes, les logiques et les cheminements. Est-ce que ce ne serait pas pareil au travail?
Un zèbre qui doit créer dans l'industrie, avec toute une organisation, des process définis, des procédures vérrouillées, ne va pas être bien. Par contre un zèbre artiste va être bien, pourquoi? Car il va créer en étant libre du choix de la route à emprunter.
Moi mon travail ne me plaît pas, car l'assurance qualité vérrouille tout, plein de procédure, de documents à rédiger. Et je me sens bien dès qu'il y a un gros souci avec un fournisseur. Et pourquoi? Parce qu'on laisse tomber les procédure, et on cherche à résoudre le souci avec une grande liberté sur la méthode.
Du coup est-ce que le souci n'est pas l'autonomie, et la liberté de cheminement? Ce serait une projection de l'échec scolaire des HPI façon boulot. Tout le monde sait que le HPI en échec scolaire ont des capacités mais sont inadapté au système. Et on sait qu'ils sont inadapté à la logique de penser, aux cheminement qu'on leur impose. On s'est tous retrouvé dans le cas d'avoir un résultat en devoir de math, et se prendre des points en moins, pour ne pas savoir expliquer le raisonnement.
Pour le boulot, finalement, est-ce que ce ne serait pas les même raisons d'échec?
Je rejoins tout le monde pour la création. Malheureusement, si peu d'entreprises créent! Là malgré mon poste en qualité fournisseur emballage, je fais aussi du développement. Qui se voudrait donc innovant et créatif, mais en fait cela se résume à faire en sorte que les choses soient industrialisées dans nos usines avec les moyens qu'elles possèdes.
Que reste-t-il, l'art? Mais pour quels débouchés? Dans une autre vie j'ai été graphiste, pour mon club d'athlétisme. Et c'était génial de créer des visuels, de travailler les couleurs et tout. Mais c'est tellement concurrentiel et il faut tellement avoir un bon niveau pour en vivre.
Après j'arrive aussi à m'éclater en qualité fournisseur, puisque chaque fois qu'il y a un problème, il y a une enquête à faire. Il faut chercher, fouiner, ménager les personnes. Et il faut en quelque sorte créer la voie par laquelle on va résoudre le problème. Tout ça pour dire que notre besoin de création peut sans doute être assouvi par un spectre d'emploi tout de même plus large que les stricts boulots de création/artistiques.
Je me demande si on ne se trompe pas. Vous êtes sûr que c'est créer qui nous aide vraiment? Ne pourrait-on pas dire que c'est ce qui nous dope les émotions plutôt?
J'ai l'impression que les zèbres sont bien en création, mais aussi dans les gestions de crises, dans les problèmes complexes, s'ils font un travail qu'ils savent utile (santé, soins animaliers, justice...).
Désolé, je pense en même temps que j'écris, ce qui risque de produire des messages peu clairs.
ATTENTION : Théorie qui me vient
Notre principal problème c'est de partir de A vers B, sans savoir comment. A l'école le souci des zèbres est de suivre les méthodes, les logiques et les cheminements. Est-ce que ce ne serait pas pareil au travail?
Un zèbre qui doit créer dans l'industrie, avec toute une organisation, des process définis, des procédures vérrouillées, ne va pas être bien. Par contre un zèbre artiste va être bien, pourquoi? Car il va créer en étant libre du choix de la route à emprunter.
Moi mon travail ne me plaît pas, car l'assurance qualité vérrouille tout, plein de procédure, de documents à rédiger. Et je me sens bien dès qu'il y a un gros souci avec un fournisseur. Et pourquoi? Parce qu'on laisse tomber les procédure, et on cherche à résoudre le souci avec une grande liberté sur la méthode.
Du coup est-ce que le souci n'est pas l'autonomie, et la liberté de cheminement? Ce serait une projection de l'échec scolaire des HPI façon boulot. Tout le monde sait que le HPI en échec scolaire ont des capacités mais sont inadapté au système. Et on sait qu'ils sont inadapté à la logique de penser, aux cheminement qu'on leur impose. On s'est tous retrouvé dans le cas d'avoir un résultat en devoir de math, et se prendre des points en moins, pour ne pas savoir expliquer le raisonnement.
Pour le boulot, finalement, est-ce que ce ne serait pas les même raisons d'échec?
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
L'autonomie, mais peut-être pas seulement au sens de "faire comme on veut" (dans un but donné), mais aussi de "tout faire, tout maîtriser".
Je ne pourrais jamais bosser dans l'industrie rien qu'à cause d'une chose: ne pas maîtriser, comprendre, englober la totalité du fonctionnement m'insupporte, cela m'angoisse, j'ai l'impression de ne rien contrôler, d'être au coeur d'une chaîne où je peux provoquer des erreurs sans pouvoir les empêcher ni les compenser. J'aurais le sentiment d'être responsable d'un truc démesuré par rapport à ce qui est réellement sous mon contrôle. Du coup, je me sens à l'aise dans mon poste actuel parce que, ce que je crée/produis, je le conçois et l'enfante de A à Z. Je fais la proposition financière, le travail de terrain, le rapport, le rendu. Je ne me retrouve pas jeté dans une chaîne qui dépasse le pouvoir dont je dispose; ce dont je suis responsable, je sais que j'en ai la maîtrise.
Etre bloqué par des procédures, ce n'est pas qu'une perte de liberté, c'est une perte de contrôle. Et dans ces situations de crise où les procédures sont abandonnées, le Z a une chance qu'on fasse les choses, enfin, comme il veut, c'est-à-dire comme il maîtrise. Et il n'a pas à assumer de responsabilités qui le dépassent, c'est-à-dire de choix qui n'ont pas été les siens (et même, qu'il désapprouve).
Je ne pourrais jamais bosser dans l'industrie rien qu'à cause d'une chose: ne pas maîtriser, comprendre, englober la totalité du fonctionnement m'insupporte, cela m'angoisse, j'ai l'impression de ne rien contrôler, d'être au coeur d'une chaîne où je peux provoquer des erreurs sans pouvoir les empêcher ni les compenser. J'aurais le sentiment d'être responsable d'un truc démesuré par rapport à ce qui est réellement sous mon contrôle. Du coup, je me sens à l'aise dans mon poste actuel parce que, ce que je crée/produis, je le conçois et l'enfante de A à Z. Je fais la proposition financière, le travail de terrain, le rapport, le rendu. Je ne me retrouve pas jeté dans une chaîne qui dépasse le pouvoir dont je dispose; ce dont je suis responsable, je sais que j'en ai la maîtrise.
Etre bloqué par des procédures, ce n'est pas qu'une perte de liberté, c'est une perte de contrôle. Et dans ces situations de crise où les procédures sont abandonnées, le Z a une chance qu'on fasse les choses, enfin, comme il veut, c'est-à-dire comme il maîtrise. Et il n'a pas à assumer de responsabilités qui le dépassent, c'est-à-dire de choix qui n'ont pas été les siens (et même, qu'il désapprouve).
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Fusain a écrit:L'autonomie, mais peut-être pas seulement au sens de "faire comme on veut" (dans un but donné), mais aussi de "tout faire, tout maîtriser".
Je ne pourrais jamais bosser dans l'industrie rien qu'à cause d'une chose: ne pas maîtriser, comprendre, englober la totalité du fonctionnement m'insupporte, cela m'angoisse, j'ai l'impression de ne rien contrôler, d'être au coeur d'une chaîne où je peux provoquer des erreurs sans pouvoir les empêcher ni les compenser. J'aurais le sentiment d'être responsable d'un truc démesuré par rapport à ce qui est réellement sous mon contrôle. Du coup, je me sens à l'aise dans mon poste actuel parce que, ce que je crée/produis, je le conçois et l'enfante de A à Z. Je fais la proposition financière, le travail de terrain, le rapport, le rendu. Je ne me retrouve pas jeté dans une chaîne qui dépasse le pouvoir dont je dispose; ce dont je suis responsable, je sais que j'en ai la maîtrise.
Etre bloqué par des procédures, ce n'est pas qu'une perte de liberté, c'est une perte de contrôle. Et dans ces situations de crise où les procédures sont abandonnées, le Z a une chance qu'on fasse les choses, enfin, comme il veut, c'est-à-dire comme il maîtrise. Et il n'a pas à assumer de responsabilités qui le dépassent, c'est-à-dire de choix qui n'ont pas été les siens (et même, qu'il désapprouve).
Malheureux! Ne songe pas à changer de travail, si jamais tu es bien dans ton poste. C'est tellement rare! Oui, par autonomie, c'est vrai que je pense aussi au contrôle. EN revanche, dans l'industrie, figure toi que le fonctionnement est ridiculement simple. Très simple à comprendre du moins en ce qui concerne la nutrition animale et la cosmétique. Il n'y a rien de sorcier, toute la chaîne est très lisible. Du coup, je ne souffre pas de mal compréhension. Bon ensuite, évidemment, je n'ai pas le contrôle.
J'avoue que des fois, je me vois bien faire des gâteaux et les vendre sur les marchés, au moins, on maîtrise tout!
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
macdohl007 a écrit:Eh bien, eh bien, le week-end fut productif sur ce fil!
Quel plaisir de commencer sa semaine de "travail" avec ces lectures.
Bérénice, merci merci merci, la citation est magnifique, elle a raisonné fort en moi.
Aujourd'hui je ne créée rien, et pourtant quand j'étais jeune j'étais comédien professionnel (au sens que je gagnais de l'argent hein, pas au sens qualitatif ^^) en parallèle de l'école.
Et puis j'ai du abandonner pour faire une école d'ingé.
Et maintenant je fais un boulot où je ne créée pas.
Et je me rends compte que quand je m'éclate, c'est effectivement quand je créée.
La phrase :"il me semble que faire un pas, un seul pas peut déclencher pas mal d'autres mécanismes." m'a fait pleurer, et dieu sait que c'est rare => Tu m'as aidé dans ma quête de reconnexion avec mes émotions, merci
Passionnant ce sujet, j'espère qu'il va continuer à se remplir!
Macdohl007, merci à toi pour ton enthousiasme. Je suis vraiment très contente, d'avoir pu t'aider.
Je désespère de partager précisément les choses qui ont fait écho chez moi, en constatant souvent qu'elles ne parlent finalement qu'à moi.
J'ai tendance à fonctionner à l'épiphanie : à la révélation soudaine, la petite phrase qui fait mouche.
Comme un chienchien qui tourne en rond 1000 fois au-dessus de son panier.
Et puis à un moment, paf, la petite info que j'attendais arrive et je peux me poser.
Ma difficulté réside dans la réactivité et l'impatience.
Comme j'ai la chance de bosser chez moi, bien cachée derrière mon écran, je me force à ne plus dégainer au moindre mail par exemple.
Un travail sur moi m'a aidée à apprendre la notion de recul.
Et ça commence à marcher.
Je ne crois pas qu'il faille réduire l'idée de création à celle d'activité artistique.
Trouver une stratégie de rangement plus ergonomique au bureau, par exemple, c'est aussi de la création.
Cette créativité, pour moi aussi, est favorisée par l'autonomie.
C'est un sujet sur lequel j'ai aussi échangé sur un autre fil
De la difficulté à être en groupe
J'aime bien faire "le petit soldat autonome".
C'est-à-dire m'insérer dans un cadre, à condition d'en comprendre les tenants et les aboutissants, pour accepter et me positionner en conscience.
D'ailleurs, est-ce que comprendre n'est pas une façon détournée de contrôler ?
Mon engagement est moindre si on ne me permet pas de comprendre.
david81 a écrit:Je me demande si on ne se trompe pas. Vous êtes sûr que c'est créer qui nous aide vraiment? Ne pourrait-on pas dire que c'est ce qui nous dope les émotions plutôt?
J'ai l'impression que les zèbres sont bien en création, mais aussi dans les gestions de crises, dans les problèmes complexes, s'ils font un travail qu'ils savent utile (santé, soins animaliers, justice...).
Je suis aussi comme ça : c'est dans les crises que j'ai le plus grand sang-froid et que je révèle mes meilleures compétences (nous ne sommes pas tout seuls, loin de là !).
- Burn-out:
- A condition de ne pas rester au niveau "crise permanente" et de ne pas tomber dans le pré-burn-out...
David, j'ai connu une phase comme ça et là : j'ai eu de gros problèmes de perception !
Ma production était à ch...
Lorsqu'un jour mon client m'a demandé de reprendre un job j'étais effondrée de tant de nullité.
J'ai donc eu une période de doutes très profonds qui a facilement duré 1 an, façon diva qui aurait perdu ses cordes vocales.
Là aussi, il m'a fallu apprendre à mieux contrôler ma propre production, à mettre en place des garde-fous (par des jeux de recul/calendrier).
Fort heureusement, j'ai récupéré depuis.
- Travail utile:
- Là, je suis moins sûre... ma clientèle actuelle, par exemple, est en totale contradiction avec mes convictions politiques
Nous savons qu'un zèbre a avant tout besoin d'intensité dans la vie et de sens.
A partir de là, pour moi, tout est lié.
Création, émotions, réalisation de soi.
Tout est dans la part d'autonomie.
Je n'ai plus besoin de tout contrôler, mais j'ai assurément besoin de comprendre donc, pour accepter (voir plus haut ).
C'est basique, mais je crois qu'il faut commencer par accepter cet état de fait.
Hier, je me demandais si tout cela ne confinait pas à la manipulation ?
Mais non ! Je ne le pense pas. C'est choisir de vivre les choses avec conflit ou sans conflit.
Nous ne le disons pas assez : nous avons, une bonne fois pour toutes, des longueurs d'avance ET ce n'est pas notre faute.
Il faut bien que cette énergie se loge quelque part, non ?
David : l'échec vient bien du décalage.
La psy avec laquelle j'ai repassé les tests cette année m'a dit de retravailler ce point-là.
Dans la vie pro, je suis terriblement synthétique.
Tout ou presque, pour moi, est une évidence.
Du coup je passe pour "arrogante avec mes certitudes" (même au près de consœurs zèbres, c'est dire...).
Il nous faut nous forcer à apprendre à redécomposer, pour que les autres puissent nous suivre.
Il FAUT le faire !
Une fois encore : prenons-le comme un défi, motivant.
Vous est-il déjà arrivé dans des conversations courantes de parler en flash-back ?
Si vous connaissez les petites vidéos de "Bref".
Le principal protagoniste dit "J'ai pris le métro !" et tout le monde s'en fou.
Le reste de la vidéo consiste à remonter au pourquoi du comment du parce que.
Eh bien dans mes conversations, il n'est pas rare que je procède de la même manière en donnant tout de suite ma conclusion...
Puis je m'aperçois que l'autre ne peut pas me comprendre parce que j'ai oublié tel détail, telle info etc.
Donc je remonte le cours d'eau, en flash-back.
Prendre conscience de cela et procéder de la même manière, au boulot, peut être une solution.
Pour cela : il faut simplement temporiser = pas de réactivité + patience.
C'est un client qui m'a fait prendre conscience de cela en me disant qu'il me trouvait brouillon.
Brouillon, moi ? alors que je suis super carrée et synthétique ?
Je me suis en fait rendue compte que je procédais comme dans mes conversations : je livrais d'abord ma conclusion, puis un détail, puis une info, puis un argument.
Aujourd'hui : je temporise (c'est un vrai effort et il m'arrive de rechuter !).
Au lieu de 5 mails, je n'en envoie plus qu'un : complet et structuré.
Pouhhhh, j'en avais des trucs à dire ce matin.
En tout cas, comme vous, je suis épatée par ce fil !
Il est très rare d'en trouver d'aussi positifs et porteurs parce que constructifs.
Je suis contente que nous nous soyons trouvés et j'espère bien que nous allons continuer à échanger.
Ici ou sur d'autres fils.
- Spoiler:
- Certains quinquas que j'ai pu croiser dans une "vie précédente ici" étaient bien plus rigides et machos dans leurs échanges, vive la jeunesse !!! Mais que l'on ne me prête aucune mauvaise intention, hein , je préfère préciser, les femmes de ma tranche d'âge sont souvent suspectées.
Amitiés
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
david81 a écrit:Malheureux! Ne songe pas à changer de travail, si jamais tu es bien dans ton poste. C'est tellement rare! Oui, par autonomie, c'est vrai que je pense aussi au contrôle. EN revanche, dans l'industrie, figure toi que le fonctionnement est ridiculement simple. Très simple à comprendre du moins en ce qui concerne la nutrition animale et la cosmétique. Il n'y a rien de sorcier, toute la chaîne est très lisible. Du coup, je ne souffre pas de mal compréhension. Bon ensuite, évidemment, je n'ai pas le contrôle.
J'avoue que des fois, je me vois bien faire des gâteaux et les vendre sur les marchés, au moins, on maîtrise tout!
C'est pour ça que je redoute de changer, mais je risque d'y être contraint. Le poste est une chose, l'ambiance en est une autre... La région aussi... Mais ce que je crains, c'est de devoir changer de monde (de type de boulot, quoi) pour gagner plus. On n'a pas de gros besoins, mais mon job paie très mal. Et là, je me demande comment je réagirais...
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
J'essaie de résumer les aspirations qui, contrariées, inclineraient à cette inertie au travail :
— réalisation de soi;
— réalisation pour les autres, pour la communauté : il peut s'agir de construire des structures ou bien d'accompagner des personnes;
— créativité : cela peut être dans le domaine de la science ou de l'art (où l'on parle de création) mais aussi sur un plan technique, artisanal, organisationnel, voire lié à la maintenance ou à la surveillance;
— autonomie : il s'agit de maîtriser l'ensemble des processus mais aussi de ne pas être soumis à l'autorité d'une hiérarchie de pouvoir moins compétente qu'on est (sinon pour encadrer une équipe).
En aurais-je oublié ?
— réalisation de soi;
— réalisation pour les autres, pour la communauté : il peut s'agir de construire des structures ou bien d'accompagner des personnes;
— créativité : cela peut être dans le domaine de la science ou de l'art (où l'on parle de création) mais aussi sur un plan technique, artisanal, organisationnel, voire lié à la maintenance ou à la surveillance;
— autonomie : il s'agit de maîtriser l'ensemble des processus mais aussi de ne pas être soumis à l'autorité d'une hiérarchie de pouvoir moins compétente qu'on est (sinon pour encadrer une équipe).
En aurais-je oublié ?
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Inertie au travail
Pieyre, merci beaucoup pour ce résumé.
A première vue, il me semble complet.
Je pensais à l'intensité, mais elle découle de tout le reste.
Je pensais également reformuler certains éléments, mais en fait, je me contenterais bien de la liste, sans précision aucune.
Cela permet, selon moi, à un plus grand nombre de se projeter.
J'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup...
A première vue, il me semble complet.
Je pensais à l'intensité, mais elle découle de tout le reste.
Je pensais également reformuler certains éléments, mais en fait, je me contenterais bien de la liste, sans précision aucune.
Cela permet, selon moi, à un plus grand nombre de se projeter.
Pieyre a écrit:
— réalisation de soi ;
— réalisation pour les autres ;
— créativité ;
— autonomie.
J'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup...
Dernière édition par Bérénice le Lun 30 Nov 2015 - 15:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Peut-être changer l'ordre ? (je teste, pour voir si ça colle avec ma logique).
C'est mieux, comme cela, pour ma tête en tout cas.
L'autonomie permet la créativité qui mène à la réalisation de soi et à la réalisation pour les autres.
Ça se tient ?
Enfin quand je dis ça se tient...
Ça se tient pour moi.
Mais vous ?
Mon petit doigt me dit que l'agencement en dit long sur la personnalité...
Pieyre a écrit:
— autonomie ;
— créativité ;
— réalisation de soi ;
— réalisation pour les autres.
C'est mieux, comme cela, pour ma tête en tout cas.
L'autonomie permet la créativité qui mène à la réalisation de soi et à la réalisation pour les autres.
Ça se tient ?
Enfin quand je dis ça se tient...
Ça se tient pour moi.
Mais vous ?
Mon petit doigt me dit que l'agencement en dit long sur la personnalité...
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Je n'avais pas réfléchi à l'ordre, mais en effet je pense que c'est ainsi que j'aurais présenté moi aussi.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Inertie au travail
Pieyre a écrit:
— réalisation de soi;
— réalisation pour les autres, pour la communauté : il peut s'agir de construire des structures ou bien d'accompagner des personnes;
— créativité : cela peut être dans le domaine de la science ou de l'art (où l'on parle de création) mais aussi sur un plan technique, artisanal, organisationnel, voire lié à la maintenance ou à la surveillance;
— autonomie : il s'agit de maîtriser l'ensemble des processus mais aussi de ne pas être soumis à l'autorité d'une hiérarchie de pouvoir moins compétente qu'on est (sinon pour encadrer une équipe).
Effectivement la séquence en dira long.
Pour ma part, si l'on imaginait la liste comme une pyramide de Maslow, je mettrai à la base "réalisation pour les autres/la communauté". Si ce que je fais ne finit pas par se concrétiser par une forme donnée à l'extérieur - si par exemple le seul but était de me faire gagner ma vie - j'ai une espèce d'impression de circuit fermé absurde. Je ressens un très fort sentiment d'incomplétude à l'idée d'une vie simplement consacrée à être, se dérouler, se préoccuper d'elle-même. Si toute la société fonctionnait de la sorte, le monde serait une sorte de théâtre avec uniquement des coulisses et pas de scène, pas de spectacle, pas de pièce jouée, des moyens accumulés et déployés sans aucune fin.
La créativité, je l'élargirais à la stimulation intellectuelle. Il faut, pour ne pas nous ennuyer, que le travail sollicite un peu les méninges, qu'on ait besoin de se creuser, de résoudre des problèmes complexes. Puisqu'on est dans le cadre d'une réalisation pour les autres, imaginons qu'on soit en train de bosser à une cathédrale: c'est intéressant de se casser la tête sur la structure des voûtes, le contrebutement et tout et tout.
L'autonomie, je n'y reviens pas.
Pour ce qui est de la réalisation de soi, je ne sais pas trop qu'en dire: pour moi, elle surviendra tout naturellement si le travail, salarié ou non, répond dignement aux trois autres points. Je me réaliserais alors, au sens où je me sentirais à ma place, faisant un travail intéressant, utile, varié, plein de sens, et dont j'aurais la responsabilité dans les proportions justes (celles qu'on me donne les moyens d'assumer).
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Je perçois de vos derniers posts que nous sommes, en effet, en train de passer à côté de la dimension zèbre.
Donc... l'intensité.
Fusain dit stimulation intellectuelle, c'est plus factuel.
Est-ce pertinent ou pas ?
Peut-on considérer, finalement, que la dimension zèbre est "acquise" donc non discriminante pour "notre population" et peut donc être négligée ?
J'aurais tendance à dire ça.
Donc... l'intensité.
Fusain dit stimulation intellectuelle, c'est plus factuel.
Est-ce pertinent ou pas ?
Peut-on considérer, finalement, que la dimension zèbre est "acquise" donc non discriminante pour "notre population" et peut donc être négligée ?
J'aurais tendance à dire ça.
Invité- Invité
Re: Inertie au travail
Je remonte ce sujet parce que je suis en plein dedans.Je précise que je n'ai jamais été testée, je ne sais pas si je suis zèbre.
En ce moment çà se passe très mal au travail, je ne fais pas ce qu'on attend de moi.Moi aussi j'oublie mes missions, je ne réponds pas aux mails, je fais des grossières erreurs, j'encadre du personnel et on me reproche de ne pas être crédible en tant que chef, on me dit que je suis lente et qu'il faut me rentrer dedans pour me secouer, la liste est longue...
Cette inertie ce n'est pas la 1ère fois que je la connais, j'ai l'impression que ma vie professionnelle n'est faite que de çà.J'ai l'impression d’être à coté de la plaque, je n'apprends rien au boulot, au lieu de m'améliorer c'est pire.Ma chef m'a retiré plusieurs dossiers tellement je suis une calamité.
L'année dernière j'ai fait un burn-out/dépression, j'ai été arrêtée pendant 15 jours, j'étais épuisée psychologiquement parce que je courais à droite à gauche, je venais travailler les weekends pour combler mon retard mais çà n'a servi à rien du tout.Deux rapports ont été rédigés contre moi pour dire que je faisais mal mon travail moi qui avait pourtant l'impression de m’être surinvesti, pour les autres il n'en était rien.
Je suis allée voir un psychologue et ensuite un psychiatre mais j'ai beaucoup de mal à parler, je sais qu'il faut du temps pour voir les résultats d'une thérapie.J'ai arrêté de voir le psychologue car j'avais l'impression de tourner en rond.Ensuite je suis allée voir un psychiatre mais ce qui m'a dérangé c'est qu'il m'a prescrit des médicaments et le problème des médicaments c'est que çà fait somnoler et ils ont un effet coupe-faim.C'est déjà assez difficile comme çà au travail, si je me mets à somnoler je vais encore plus couler.Et puis çà m'a dérangé aussi le fait de payer pour qu'on m'écoute.
J'ai eu une amie au téléphone il y a quelques jours qui n'a pas compris pourquoi je n'étais plus suivie,pourquoi je ne prenais plus de médicaments.Ses propos m'ont particulièrement choqué, elle m'a dit que je me laissais aller et que je ne cherchais pas de palliatifs pour aller mieux.Mais je n'ai aucune idée de vers quoi me tourner: l'acupuncture, la sophrologie, le yoga? J'en sais foutrement rien
Mais en parallèle je mène plusieurs projets qui ont l'air de fonctionner (j'en suis au début) dans l'entrepreneuriat, en tous cas dans ce domaine je suis prise au sérieux et çà change complètement du boulot où on me dit que mon travail est merdique (c'est véridique ce terme on me l'a sorti)
L'année prochaine je ne rempile pas dans mon boulot "merdique", je souhaite prendre une année sabbatique.Mais j'aimerais tout de même faire un travail sur moi-même car j'ai peur de répéter les mêmes schémas.Je ne sais pas si ce travail doit forcément se faire avec un psy, car je pense ce qui m'a manqué c'est le dialogue avec ma famille, je ne leur ai pas dit que j'ai fait une dépression, j'en ai honte mais tôt ou tard faudra en parler.
J'espère que je ne me suis pas trop éloignée du sujet.
En ce moment çà se passe très mal au travail, je ne fais pas ce qu'on attend de moi.Moi aussi j'oublie mes missions, je ne réponds pas aux mails, je fais des grossières erreurs, j'encadre du personnel et on me reproche de ne pas être crédible en tant que chef, on me dit que je suis lente et qu'il faut me rentrer dedans pour me secouer, la liste est longue...
Cette inertie ce n'est pas la 1ère fois que je la connais, j'ai l'impression que ma vie professionnelle n'est faite que de çà.J'ai l'impression d’être à coté de la plaque, je n'apprends rien au boulot, au lieu de m'améliorer c'est pire.Ma chef m'a retiré plusieurs dossiers tellement je suis une calamité.
L'année dernière j'ai fait un burn-out/dépression, j'ai été arrêtée pendant 15 jours, j'étais épuisée psychologiquement parce que je courais à droite à gauche, je venais travailler les weekends pour combler mon retard mais çà n'a servi à rien du tout.Deux rapports ont été rédigés contre moi pour dire que je faisais mal mon travail moi qui avait pourtant l'impression de m’être surinvesti, pour les autres il n'en était rien.
Je suis allée voir un psychologue et ensuite un psychiatre mais j'ai beaucoup de mal à parler, je sais qu'il faut du temps pour voir les résultats d'une thérapie.J'ai arrêté de voir le psychologue car j'avais l'impression de tourner en rond.Ensuite je suis allée voir un psychiatre mais ce qui m'a dérangé c'est qu'il m'a prescrit des médicaments et le problème des médicaments c'est que çà fait somnoler et ils ont un effet coupe-faim.C'est déjà assez difficile comme çà au travail, si je me mets à somnoler je vais encore plus couler.Et puis çà m'a dérangé aussi le fait de payer pour qu'on m'écoute.
J'ai eu une amie au téléphone il y a quelques jours qui n'a pas compris pourquoi je n'étais plus suivie,pourquoi je ne prenais plus de médicaments.Ses propos m'ont particulièrement choqué, elle m'a dit que je me laissais aller et que je ne cherchais pas de palliatifs pour aller mieux.Mais je n'ai aucune idée de vers quoi me tourner: l'acupuncture, la sophrologie, le yoga? J'en sais foutrement rien
Mais en parallèle je mène plusieurs projets qui ont l'air de fonctionner (j'en suis au début) dans l'entrepreneuriat, en tous cas dans ce domaine je suis prise au sérieux et çà change complètement du boulot où on me dit que mon travail est merdique (c'est véridique ce terme on me l'a sorti)
L'année prochaine je ne rempile pas dans mon boulot "merdique", je souhaite prendre une année sabbatique.Mais j'aimerais tout de même faire un travail sur moi-même car j'ai peur de répéter les mêmes schémas.Je ne sais pas si ce travail doit forcément se faire avec un psy, car je pense ce qui m'a manqué c'est le dialogue avec ma famille, je ne leur ai pas dit que j'ai fait une dépression, j'en ai honte mais tôt ou tard faudra en parler.
J'espère que je ne me suis pas trop éloignée du sujet.
mélisse91- Messages : 5
Date d'inscription : 26/08/2015
Re: Inertie au travail
Alors je vais répondre en 2 temps. Pour ceux qui ont lu plu haut le sujet, je faisais part de mon inertie et du fait que je suis devenu nul. Eh bien, j'en ai parlé à ma chef, à mon service de façon naturelle, en admettant mes défauts et mes qualités. J'ai mis tout le monde sur les fesses, ils ont halluciné et j'ai gagné leur respect car eux ne sont pas capables de prendre du recul sur soit. Du coup c'est mieux d'avoir un coup de mou avec conscience, que de continuer comme si de rien était. Par la suite, j'ai eu encore plus de liberté, et j'ai totalement explosé niveau performance. J'ai accéléré comme jamais et je suis devenu une divinité dans mon job avec des félicitations appuyées par ma hiérarchie (bon soudain, j'ai eu des dossiers vraiment passionnants, et j'allais bientôt quitter la boîte). Peut-être l'excitation du renouveau m'a aidée.
Moralité, on le sait déjà, mais l'inertie n'est que le symptôme de notre problème : on est pas à notre place dans cette entreprise, ou dans ces missions, ou avec ces collègues... Ce que je pense que prouve mon expérience, et que l'on a quand même une marge pour renverser la situation et mieux vivre le tout.
En 2ème partie, je vais te répondre à toi mélisse91 (très bon l'eau de mélisse au passage...). Je ne sais pas si tu es zèbre, mais ça n'a pas d'importance. Vu ton récit, voilà ce que je te dirait ou ce que je ferai (tout en gardant à l'esprit, que je connais peu de toi et que tout un tas de paramètres doit manquer) :
- stop aux médocs, stop au psychiatre. Les médocs ça sert à rien dans ce cas là. Tu n'es pas folle, tu as juste du malêtre parce que ta situation ne te plaît pas et que tu n'en vois pas le bout.
- mets toi à fond dans tes projets à côtés : un vrai dépressif, est dépressif partout. Alors que toi, tu reste performante dans tes projets hors boulot
- ensuite, si j'étais toi, j'assumerais ta baisse de régime, ton inertie. De toute manière les gens l'on clairement vu. Je dirais "oui, j'en suis conscient, j'ai vraiment baissé dans mon niveau", bref tu baratine de manière à montrer que tu es bien consciente de la situation. Quelqu'un de conscient remonte mieux la pente, et quite à être dans la panade, tu montre déjà que tu as une qualité rare : le recul sur soit. Ca peut permettre de crever l'abcès et de mettre à la porte tous les non-dits et les tours autour du pots qui font perdre du temps.
par contre tu dois cerner ce que tu veux, car si tu commence comme ça, la logique est de remonter la pente tout de même. Si tu es sûre que tu vas quitter prochainement, à la limite, mets tes efforts dans tes projets.
Au final je dirais que ce sont simplement des hauts et des bas. Mais en tant que zèbre, ils sont plus hauts et plus bas que les autres, et intérieurement, on les vit puissance 10. Il y a 4 mois quand j'étais dans ta situation, j'ai réfléchi à des trucs de fou (faire médecine, tout plaquer et aller bosser à la campagne, on aurait dit que je faisait un reset de moi même). Et il y a 3 semaines j'ai vécu mes succès comme si j'avait sauvé la planète.
Faut penser simple en entreprise. C'est comme chez les perroquet : si tu montre une faiblesse, les autres te tuent. Alors que si tu assume ta faiblesse, certes tu règle pas le souci de suite, mais tu présente une qualité. Donc tu es en situation d'échec, mais pas de faiblesse. Et tu renvois les méchants à leurs propres doutes, ça va en refroidir plus d'un.
Voila mon expérience récente qui présente 2 biais majeurs :
- 1 je suis jeune, seul, sans maison, sans enfants, donc techniquement, je peux changer de job plus facilement et n'ai pas de contraintes (aurais-je fait tout cela dans un autre contexte?)
- je travaillais chez Royal Canin, groupe Mars, qui est une entreprise atypique, où l'on encourage les gens à faire de l'introspection, à réfléchir sur soi et à faire des retours d'expériences sur comment on vit le travail (y compris émotionnellement et psychologiquement). Dans d'autres boîte, avec des gens bêtes, je serai sans doute passé pour un fou furieux et cela aurait pu être pire. Par exemple mon précédent job, mon chef était un gro macho, du genre cliché du rugbyman beauf qui ne pensait qu'aux cuisses de ses subalterne, le tout en monde 57 ans "je me sens vieux et j veux faire le jeune". Là ça aurait été plus compliqué...
Moralité, on le sait déjà, mais l'inertie n'est que le symptôme de notre problème : on est pas à notre place dans cette entreprise, ou dans ces missions, ou avec ces collègues... Ce que je pense que prouve mon expérience, et que l'on a quand même une marge pour renverser la situation et mieux vivre le tout.
En 2ème partie, je vais te répondre à toi mélisse91 (très bon l'eau de mélisse au passage...). Je ne sais pas si tu es zèbre, mais ça n'a pas d'importance. Vu ton récit, voilà ce que je te dirait ou ce que je ferai (tout en gardant à l'esprit, que je connais peu de toi et que tout un tas de paramètres doit manquer) :
- stop aux médocs, stop au psychiatre. Les médocs ça sert à rien dans ce cas là. Tu n'es pas folle, tu as juste du malêtre parce que ta situation ne te plaît pas et que tu n'en vois pas le bout.
- mets toi à fond dans tes projets à côtés : un vrai dépressif, est dépressif partout. Alors que toi, tu reste performante dans tes projets hors boulot
- ensuite, si j'étais toi, j'assumerais ta baisse de régime, ton inertie. De toute manière les gens l'on clairement vu. Je dirais "oui, j'en suis conscient, j'ai vraiment baissé dans mon niveau", bref tu baratine de manière à montrer que tu es bien consciente de la situation. Quelqu'un de conscient remonte mieux la pente, et quite à être dans la panade, tu montre déjà que tu as une qualité rare : le recul sur soit. Ca peut permettre de crever l'abcès et de mettre à la porte tous les non-dits et les tours autour du pots qui font perdre du temps.
par contre tu dois cerner ce que tu veux, car si tu commence comme ça, la logique est de remonter la pente tout de même. Si tu es sûre que tu vas quitter prochainement, à la limite, mets tes efforts dans tes projets.
Au final je dirais que ce sont simplement des hauts et des bas. Mais en tant que zèbre, ils sont plus hauts et plus bas que les autres, et intérieurement, on les vit puissance 10. Il y a 4 mois quand j'étais dans ta situation, j'ai réfléchi à des trucs de fou (faire médecine, tout plaquer et aller bosser à la campagne, on aurait dit que je faisait un reset de moi même). Et il y a 3 semaines j'ai vécu mes succès comme si j'avait sauvé la planète.
Faut penser simple en entreprise. C'est comme chez les perroquet : si tu montre une faiblesse, les autres te tuent. Alors que si tu assume ta faiblesse, certes tu règle pas le souci de suite, mais tu présente une qualité. Donc tu es en situation d'échec, mais pas de faiblesse. Et tu renvois les méchants à leurs propres doutes, ça va en refroidir plus d'un.
Voila mon expérience récente qui présente 2 biais majeurs :
- 1 je suis jeune, seul, sans maison, sans enfants, donc techniquement, je peux changer de job plus facilement et n'ai pas de contraintes (aurais-je fait tout cela dans un autre contexte?)
- je travaillais chez Royal Canin, groupe Mars, qui est une entreprise atypique, où l'on encourage les gens à faire de l'introspection, à réfléchir sur soi et à faire des retours d'expériences sur comment on vit le travail (y compris émotionnellement et psychologiquement). Dans d'autres boîte, avec des gens bêtes, je serai sans doute passé pour un fou furieux et cela aurait pu être pire. Par exemple mon précédent job, mon chef était un gro macho, du genre cliché du rugbyman beauf qui ne pensait qu'aux cuisses de ses subalterne, le tout en monde 57 ans "je me sens vieux et j veux faire le jeune". Là ça aurait été plus compliqué...
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