Leur faire partager nos moments de zèbres

Étant donné qu'une majorité de nos proches n'est pas zèbre, est-il possible de leur faire partager un peu de notre zébritude, ces moments où nous nous sentons différents, touchés émotionnellement.
Par exemple, l'écoute d'une musique qui nous a particulièrement ému, ou dans le genre plus poétique, réveiller quelqu'un l'été à 7 heures du mat' parce que le ciel est magnifique et l'ambiance sereine (projet d'expérimentation avec ma petite soeur, mais chut ! C'est un secret )

En bref, est-il possible de leur montrer, leur faire ressentir, même si ils ne sont pas zèbres, un fragment de l'émotion qui me tord les boyaux une bonne dizaine de fois par jour ?
Si oui, comment, et à qui ?

Je ne suis pas sûre que ce soit une idée enrichissante. Ou bien la personne est volontaire, et elle imaginera très bien ces sentiments. Ou bien elle ne l'est pas, et l'effet escompté ne se produira probablement pas.

Rien que le fait de m'extasier sur une fleur dans un parc fait sourire d'indulgence mon fiancé... j'imagine mal sa réaction si je le réveillais à l'aube "juste" pour un lever de soleil. Ou plutôt si, un commentaire du genre : "Ouais, c'est beau, comme tous les matins le soleil se lève. C'est bon, je peux finir ma nuit ?"

Je pense qu'on peut tenter de leur expliquer, mais leur faire ressentir... je ne suis pas sûre que ça soit possible ni qu'ils y survivent ! Nos émotions sont mille fois les leurs. C'est comme une brûlure légère (peau rougie) qu'on comparerait avec un grand brûlé...

Ah oui, c'est vrai, maintenant que j'y pense, il m'arrive souvent la même chose, et pas mal d'espoirs déçus où je pars loin, très loin et alors sort une petite phrase de type "Ouh là, tu te sens bien ?" qui me fait me renfermer d'un coup.
Bon. Mais j'en connais un ou deux à la limite de la zébritude qui ont un certain bon vouloir, mais qui ont même du mal à s'imaginer ce que l'on ressent.

Je suis tout à fait d'accord, nos émotions et les leur sont différentes, mais si c'est seulement par leur intensité, il serait alors possible de leur faire ressentir une émotion d'intensité similaire, mais pas forcément dans la même situation.
En gros, les emmener faire des montagnes russes puis leur expliquer que c'est ce que je ressens quand je suis anxieuse, ou quelque chose du même acabit

bonjour
j'ia demandé à un ami "différent" de faire un texte de chanson, qui reprendrai tun peu l'incompréhension que je ressens / autres.
il l'a ecrit et "chanté" sous forme de clip musical, façon grand corps malade
https://www.youtube.com/watch?v=lQ_E-RWYc1U


et aussi une chanson, ( qu eje chante) sur la différence "par delà nos différences" sur un texte d'un ami à moi. peut etre à montrer à votre entourage?;-) moi je l'ai fait.

https://www.youtube.com/watch?v=8FUy87nL9AQ

Lorsqu'une personne te fait confiance, tu peux réussir à lui décrire tes sentiments et ta façon de les percevoir sans qu'elle ne te rejette.

J'ai quelques non-zèbres autour de moi, mais grâce à ma copine qui a ce don de me rendre accessible aux autres, j'ai pu me faire accepter d'eux. Je leur raconte comme je peux m'effondrer en larmes devant des comédies sentimentales, ou passer quelques minutes à m'imaginer une histoire dans mon monde, ou ressentir immédiatement la gêne de quelqu'un qui est en face de moi et me paralyser pour ça, ils me disent "Théo est complètement barré, c'est comme ça qu'on l'aime !"

Comme quoi, après une première phase de méfiance, si on a de bons interprètes à ses côtés, il y a peut-être moyen de partager des bribes !

D'ailleurs je me demande si, hormis les zèbres et les non-zèbres, il n'existe pas également une sorte de "catégorie" (J'aime pas ce mot parce que les limites sont toujours floues) de personnes, dotées d'une grande capacité d'empathie et de compréhension des implicites sociaux, de beaucoup d'attention aux détails, de mémoire hors-contexte des choses, réussissant plutôt dans la société grâce à leur capacité à être appréciés de tous sans devoir être faux, plutôt intelligents sur le plan conceptuel sans être exceptionnels, de créativité moyenne, qu'on pourrait appeler "interprètes" par leur capacité à nous saisir, nous réconforter, nous protéger, nous introduire, allez savoir ... Des sortes de surdoués en gestion de leurs émotions et de celles des autres

je ne sais pas s'il est possible de transmettre/partager une sensation, un ressenti simplement en faisant vivre aux autres la même expérience. Je pense que les gens ne sont pas "touchés" par les mêmes choses ; même entre deux zèbres, je suppose qu'il peut y avoir d'énormes différences.
personnellement, ce qui m'importe le plus, je crois, c'est que l'autre respecte mes émotions et les reconnaisse comme étant légitimes, compréhensibles, même s'il ne les partage pas dans son corps... je ne sais pas si je suis claire là...

si si tu es tres clair(e) enzebrée.

ce n'est pas parce que on ne perçoit pas que cela n'existe pas.

mag2 a écrit:si si tu es tres clair(e) enzebrée.

ce n'est pas parce que on ne perçoit pas que cela n'existe pas.

merci !
oui c'est ça en effet !
accepter que les autres puissent vivre les choses différemment de nous et réciproquement.

Danaé a écrit:
En bref, est-il possible de leur montrer, leur faire ressentir, même si ils ne sont pas zèbres, un fragment de l'émotion qui me tord les boyaux une bonne dizaine de fois par jour ?

Oui, Danaé, cela me parait possible, selon l'humeur du jour, le contexte, l'inspiration :

- comme tu le suggères, délivrer un "fragment" d'émotions n'est-il pas une façon de la rendre accessible à autrui, en abaissant son intensité, de façon à ce qu'elle soit perçue, comme "normale" ? ce qui suppose aussi d'apprendre à canaliser nos émotions, afin d'être parfois capable de choisir leur niveau d'extériorisation (comme quand tu choisis l'intonation de ton fameux "HEY" )

- à l'opposé peut être, je pense à certains artistes qui nous livrent de hautes doses d'émotions et nous embarquent en touchant notre


Et puis il y a les ressentis très forts, qui sont une anti-thèse de la fragmentation : vas donc fragmenter un tsunami émotionnel...