Je ne suis pas un HQI, je suis un homme libre

Suce ces p'tits Bleus ! a écrit:C'est vrai que c'est pas décoré comme le plafond de la chapelle Sixtine.

'tivement, on taperait plutôt dans le Munch, sa période sombre. Puberté, puberté chérie.

Certes certes... Un peu comme les escargots. Délices relevés de beurre ail&persil mais surtout SURTOUT ne pas penser à la bestiole en son état de nature !

J'écoutais en secret Doc et Difool le soir à la radio : "ce n'est pas sale" qu'il disait le doc.

J'étais le roi des cons. J'entends reconquérir mon titre.


Désolé, mes affidés, votre lumière de l'orient décline, mon règne s'achève, je ne suis plus le con que j'étais.
Toujours je sus me montrer à la hauteur de la tache, fidèle à la confiance que vous m’accordâtes, pérorant, suant, éructant, et si les doutes m’assaillirent les jours de pleine lune, je sus faire bonne figure et vous réconforter, vous, mes fidèles sujets, je crois avoir su vous offrir, jour après jour, au prix de mon sang et de mes larmes, juché sur dix centimètres de cambrure vernis, la preuve formelle, la garantie définitive, que, oui, malgré votre médiocrité et vos jérémiades, vos bassesses et votre morne quotidien, oui, oui, fidèle au poste et infaillible dans sa tache, Numero6 vous prouvait, sans faillir, qu'il y avait toujours quelqu'un de plus con que vous.

Seul un génie tel que moi était digne de votre confiance.

Je vous remercie pour les siècles des siècles de la confiance que vous m'avez accordée, pour toujours je m'en sentirais honoré. Ma descendance chantera les louanges de la modération, et portera des cierges aux fondateurs, sinon tintin pour la PS6.

Un mal étrange m'atteint. Métastases, maraboutage, Pluton dans la salsa, que sais-je, je souffre d'un mal inexorable, dévoré de l'intérieur, gangréné par une septicémie à caractère foudroyant, mes forces me quittent, mes cinq membres flagellent, je jette mon glaive et mon sceptre à vos pieds, j'implore votre pardon, je ne me sens plus digne de combattre.

Je me sens plus intelligent que vous.

Voilà, c'est dit. Vous pouvez m'écarteler, me faire subir la roue, m'imposer de lire tous les fils insipides du forum, je le mérite, j'ai failli à ma tache.

Depuis toujours, vous le savez tous, je suis plus intelligent que vous. C'est bien pourquoi j'ai humblement accepté de tenir le rôle le plus noble, le plus indispensable sur ZC, celui du roi des cons.

La putréfaction condamne mes chairs, je ne suis plus qu'un mort-vivant. Je suis perdu. Je me sens plus intelligent que vous. Je suis foutu. Les charlatans me sourient et me rassurent, c'est très mauvais signe.

Je deviens mauvais.

Et ça je ne le supporterais pas. Bon sang ne saurait déchoir.

Pour être noble dans ma tache, je dois puiser mes ressources dans les forces telluriques, la vouivre doit enflammer mes veines, je dois impérativement me sentir une merde. Ma force est scatologique.
Pour être le meilleur d'entre vous, c'est une grosse merde qui doit s'adresser aux zèbres. Que ferais-je sans vous si je ne puis désirer plus que tout vous en foutre plein la vue, vous éblouir de mon talent absolu, et me la péter grave pour pas un rond, pour ma gloire et quelques commentaires laconiques et, parfois, drôles.

Les médecins sont formels, le pronostic vital est engagé, peu ont survécu, certains ont essayé, on ne les a jamais revus.

Hier encore j'étais heureux, je gambadais parmi vous, allègre. La foudre m'a frappé, rhabdomyolyse cardiaque foudroyante, mes forces me quittent. Je me sens plus intelligent que vous.

Je ne me sens pas bien, je vais tenter d'aller me faire sentir chez les autres. Peut-être retrouverais-je un jour le doux parfum de la flatulence, les miracles existent.

Je me sens plus intelligent que vous. Donc je suis mauvais. C'est une fatalité.

Si jamais je parviens à faire mentir la faculté, si j'avais je retrouve mes forces, si dieu me prête la foi d'à nouveau me sentir, humble pénitent, une merde, une vraie merde, putain, tremblez, bandes de nazes, parce que je vous préviens, ça va chier dans les azimuts, ça va verdoyer dans les boréales, j'inonderais les sacoches des princesses hurlantes et frémissantes sous la charge, je sacrifierais les chouineuses d'un pal huilé, je pulvérisais mon génie sur vos brodequins de la Halle aux Chaussures, bref, vous pourrez à nouveau vous convaincre qu'il existe toujours quelqu'un de plus con que vous.

Priez mes biens chers frères, et agenouillez-vous mes biens chères sœurs, prenez et sucez, portez-moi dans vos prières, et libérez moi de ce mal pernicieux qui me ronge comme la vérole le bas clergé.

Le roi est mort, il se sent plus intelligent que vous.

Trop intelligent pour être heureux ?

Beh, voui.

Beh c'est ballot ça.

Beh voui.

Être intelligent j'adore. Mais j'ai horreur de me sentir intelligent.

Bah pourquoi, l'intelligence c'est comme l'argent, ça n'a pas d'odeur.

Allons, allons docteur... Ce n'est pas si grave. Je vous prescris un petit week-end sur TF1 pour recalibrer les neurones, synapses et autres cochoncetés des boyaux de la tête. Un petit passage sur le sévice public est autorisé pour admirer les années bonheur présenté par Patrick Sébastien. Nous ne sommes pas des bêtes, tout de même !

Dès lundi, vous irez mieux.

J'ai fait une prise de sang il y a qques jours. 

Mon médecin a été formel :
"euh... comment dire...c'est que... euh, c'est pas bon du tout"

Il était blanc comme un linge le pauvre. J'ai attendu un moment afin qu'il reprenne figure humaine et je lui ai demandé ce qu'il en était.

"Je ne comprends pas" m'a t-il dit.

ok, super !

Pola a écrit:J'ai fait une prise de sang il y a qques jours. 

Mon médecin a été formel :
"euh... comment dire...c'est que... euh, c'est pas bon du tout"

Il était blanc comme un linge le pauvre. J'ai attendu un moment afin qu'il reprenne figure humaine et je lui ai demandé ce qu'il en était.

"Je ne comprends pas" m'a t-il dit.

ok, super !

J'ai le même !
Avant tout, le rassurer.
Ceci étant, j'ai un profond respect de ceux qui admettent ne pas savoir.

Oui, c'est clair !

C'est ce que je me suis dit après coup. J'aurais du le ménager. Lui presenter mes analyse comme ça, sans préparation, n'était pas très respectueux de ma part.

Admettre ne pas savoir n'a rien d'honorable à mon sens, mais bon.

Pola a écrit:
Admettre ne pas savoir n'a rien d'honorable à mon sens, mais bon.

Tu trouves honorable le mec qui fait semblant de savoir ce qu'il fait, en mettant en danger la vie de ses patients avec ce petit mot "Vous inquietez pas, ça fait quinze ans que je fais ce métier, vos analyses sont parfaitement normales, rentrez chez vous tout va bien".

Après à l'enterrement, il dira : "Je l'avais pourtant prévenu que des analyses complémentaires étaient nécessaires, ah, si seulement j'avais su qu'il ne suivait pas mon conseil, je m'en veux de ne pas avoir contacté la famille, pour veiller à ce qu'il fasse ses analyses. Décidément je ne suis pas fait pour ce métier. Et la famille le rassurera, en lui disant qu'ils savent bien qu'il a fait son maximum, et que c'est pas sa faute".

Quand va t-on honnorer ceux qui savent ???

Vous êtes des poètes les enfants.

Dans la formule « c'est pas bon du tout, je ne comprends pas », le « c'est pas bon du tout » est en trop, le « je ne comprends pas » est suffisant.

Pour un résultat qui m'alarmait parce qu'il était au double de la normale, j'ai demandé son avis à celui qui savait : « boofff, tant que c'est pas à mille fois la normale, ça ne veut pas dire grand-chose ».

C'est contradictoire de prétendre conclure à une alarme quand « on ne comprend pas ».

My two cents

Pola a écrit:Quand va t-on honorer ceux qui savent ???

J'ai peut-être été imprécis.

En vertu cardinale, je respecte l'honnêteté. Sur ce critère, j'apprécie autant la personne qui sait et l'assume, que celle qui admet ses limites. Cela permet de savoir à quoi s'en tenir.
Je trouve, mais je suis pessimiste peut-être, que le monde est rempli d'imposteurs qui revendiquent un savoir mal maîtrisé, ce qui peut avoir des conséquences malheureuses.

Dans le domaine médical, mon généraliste me diagnostique en fonction de ses connaissances médicales et expérience. Quand il a un doute, ou qu'il ne maîtrise pas pleinement son sujet, il m'envoie faire des examens complémentaires et me dirige vers un confrère spécialiste (angéiologue pour ma maladie du moment). Je trouve son fonctionnement très sain : il présente honnêtement son champ de compétences, ses limites, et propose des solutions pour aller plus loin. Je m'en trouve plutôt bien soigné.

Numero6 a écrit:

My two cents

Tu te laisses aller ?

"pas bon du tout"

J'savais bien qu'il y avait un sous marin dans mon verre

Tiens, voilà, je l'ai retrouvé... mais tu l'as peut être déjà vu ?

J'adore cette vidéo, c'est du condensé. C'est grâce à elle que j'ai saisi le mécanisme qui pousse certains à accorder autant d'importance à leurs avatars ou à leurs statuts Facebook. Il faut être constitué de beaucoup de vide pour se sentir obligé de défendre avec autant de véhémence cette illusion d'ontologie. C'est une susceptibilité absurde dont je tente de tenir compte. Bon, parfois, ça me saoule un peu.

Numero6 a écrit: C'est une susceptibilité absurde dont je tente de tenir compte. Bon, parfois, ça me saoule un peu.

On parle de moi ? Un autre verre peut-être ?

Les narcisses sont bleues, je répète, les narcisses sont bleues, je répète, les narcisses sont bleues, bleue, bleu, ble, belebelebele.

Les narcisses(sic) sont bleues, je la répète ?

Comme disait Dédé, Seigneur, délivrez-moi des Stroumph.
J'ai envie de faire du sac. Tu veux bien me servir de Punching-Blague ?

Défoule toi, fais toi plaiz !

Trop tard, j'ai changé d'envie. J'veux des câlins, plus des bleus.

363 jours, ça va faire long, pff...

Mince, moi qui voulait valser sous les coups, j'étais bien parti pour une danse, un slow-pogo peut-être ?

Is Princesse Orange the new black ?

Soon. On HAITCHE-BI-HAUT.

Numero6 a écrit:363 jours, ça va faire long, pff...

Vu comment s'est terminée la journée de la gentillesse, je flippais pour cette journée des câlins.
En plus avec les épidémies de gastro et bronchiolite, c'est suicidaire !!

OINTB c'est sur Netflix non ?

Sinon, tu cherchais un nouveau créneau pour la médecine : suggestion

http://nextshark.com/mikhail-varshavski-coffee-meets-bagel/
http://coffeembagel.wix.com/cmbcharity-drmike

Du coup, je suis intriguée, je n'ai pas encore regardé un épisode de OITNB... ça sent le samedi soir à se taper une saison...

Je sens que je suis malade... C'est certainement une mouillite aiguë... Je n'ai pas trouvé son phone à ce doc, tu l'as Mily ?

Cool, je vais finir par croire ce que je lis. Qu'il vaut mieux être célèbre que talentueux ou compétent, valeurs désuètes de nos jours. D'ailleurs l'article n'en parle même pas.

Par réflexe limbique mon attention a délaissé le beau docteur pour filer directement sur l'article suivant, je ne résiste pas à l'appel de la lingerie le soir au fond des bois.

J'ai bien aimé l'article du New-York Post, I fuel fantasies of men who want sex with young girls, and I’m fine with it

http://nypost.com/2016/01/14/is-this-lolita-lookalike-the-most-controversial-girl-on-instagram/

Tu me diras si je suis la seule qui avait envie de gifler Piper à travers l'écran au bout de cinq épisodes.

Sinon pour le Docteur Mike, il consulte dans un hôpital du New Jersey :

http://www.atlantichealth.org/overlook/for+professionals/residents+&+fellows/residency+programs/family+medicine/current+residents

Ils ont des ostéopathes dans les hôpitaux tiens.

Pour OITNB je peux pas dire, ma chaine préférée c'est Cpasbien.com.

Pour les filles je peux pas dire, pour les hommes c'est cinq épisodes maximum avant de décrocher. Le personnage de la blondinette WASP qui découvre le monde en taule est horripilant. Les autres détenues sont plus intéressantes. Même si en termes de conflits entre femme, on retrouve dans toute vie de bureau une bien plus grande sauvagerie.

La bise à Snowzilla.

Numero6 a écrit:La bise à Snowzilla.

He says hello too

Snowzilla in Jersey:

C'est beau ce vélo bleu, j'adore la neige !

La honte de la savane est de retour.

Je tiens à prévenir que ce qui suit n'est pas conseillé pour un zèbre débutant, c'est zèbre niveau nihiliste. Les personnes fragiles à la recherche d'un cric pour regonfler leur estime, passez votre chemin, commencez par JSF.

Là c'est uniquement pour les zèbres revenus de tout.

NUMERO6


Je vais vous donner un truc si vous souhaitez me reconnaitre dans un camp de nudistes : je suis le seul mec en jean, avec un polo à manches longues, la serviette pour me protéger le cou, un chapeau à larges bords, et la tronche tartinée de protection solaire indice 60, le modèle destiné aux tout petits nenfants, ça m'a sauvé la vie ce truc-là. L'indice 12 est à peu près aussi utile chez moi qu'une réclamation aux guichets de la sécu.
J'ai même hésité à enfiler des chaussettes, j'ai souvenir de brulures du second degré à la cheville rien que de faire le trajet entre mon hôtel et la gare d'Athènes en plein midi.
J'ai hésité. En tenue de cosmonaute dans un camp de nudistes, ça passe, ils sont pas chiants. Mais se trimballer en chaussettes en plein mois d'aout, je craignais le ridicule. 120 pour les chevilles, double couche d'indice 60.

Je me protège du soleil comme d'autres des moustiques. Et ce n'est pas parce que j'avais payé ma cotisation annuelle au club des quéquettes-à-l'air, pour accompagner mon pote, que j'allais me promener nu en plein soleil. Ma bite elle ressemble vachement à une bite, ça m'avait frappé dans les douches des vestiaires sportifs. C'est pas du tout un problème de pudeur. Un petit détail qui m'avait toujours amusé, c'est la propension des mecs à tirer dessus en la savonnant. Je n'ai jamais compris à quoi ça servait. J'ai essayé de faire pareil, juste au cas où, ben, non, je n'ai toujours pas résolu le mystère de l'étirage de nouille.
Page de pub : le seul truc chez moi qui résiste aux lux, c'est ma bite. Je pourrais circuler couvert et la bite hors du fourreau, seul le ridicule m'en empêche. C'est bon les filles ? je peux fermer ma page de pub ? Le message est passé ? Bitenbronze, à votre service, mesdames.
Pour moi se balader à poil avant la tombée de la nuit c'est limite suicidaire, c'est comme se trimballer à poil au milieu des essaims de moustique de la Camargue. Pas de ça Lisette.

Quand je vois ma femme se cramer la couenne avec bonheur en plein milieu de la journée, je dis rien, je finis ma bière à l'ombre de la terrasse, mais je ne plaisante pas, je serre les dents, intérieurement je souffre pour elle, j'ai mal rien que de la regarder.
Chez moi un bronzage ça dure une semaine, c'est le temps qu'il me faut pour parvenir à détacher les croutes des brulures, sinon, pour le premier degré, le halage disparait à la fin de la nuit.

Jaloux par essence plus que par volonté, j'ai résisté vaillamment à la tentation de violenter les enculés de leur race d'enfoirés à peau mate, deux jours au soleil et ils sont encore croustillants au milieu du mois de Novembre.
C'est une constante dans mon entourage, quand les circonstances m'ont contraint à m'exposer une journée, j'ai le droit le lendemain à des compliments, j'ai l'air moins malade que d'habitude, ça doit les rassurer.

Tout ça pour vous dire que j'ai des circonstances atténuantes, vachement atténuantes. Si vous êtes sages je vous raconterais mes trois nuits d'insomnie à cause de la douleur, brulé de partout, car, oublieux de mes préceptes les plus indispensables, au prétexte que madame avait une petite faim sur la plage que je semblais le seul à même de satisfaire, j'étais resté plus d'une heure en terrain découvert. C'est pour cette raison que je l'ai répudiée, je trouvais qu'elle mettait un temps fou à finir son assiette.

C'est sans doute cette hyper-sensibilité cutanée aux rayons lumineux qui a faussé mon jugement. Toute ma vie j'ai rêvé de ne plus avoir à supporter cette putain de peau de roux de merde. Et en plus je suis même pas roux. Sauf quand je tente une coloration « blond-noisette » : chez moi ça fait roux. C'est bon les mecs, lâchez-vous, je m'en fous, je vois un psy.

Ma prof principale en 6° s'était approché de moi, m'avait observé minutieusement, son visage s'était éclairé en voyant mes taches de rousseur. Elle était heureuse. Elle me dit avec beaucoup de tendresse que dans chacune de ses classes, il y avait toujours « un petit roux », mais pas dans ma classe, ça devait lui manquer. Alors, pour elle, j'avais la chance d'être « son petit roux de l'année », et elle m'a manifesté son affection en me frottant la tête comme il est d'usage de le faire avec les roux. Salope, moi qui ait un mal de chien à me coiffer.
Le pire dans ces cas-là, c'est qu'en plus faut faire semblant d'être honoré d'être le roux de service.
Et encore, je vous parle d'une époque où les profs de français savaient lire et écrire. Je n'imagine pas le niveau actuel.

Vouloir être blanc pour moi ça relevait de l'aliénation mentale, du sadisme, de l'ironie malsaine et méprisante, du chambrage de roux.

Dans ma logique de grand brulé potentiel, plus tu as la peau sombre plus tu échappes à la malédiction héliothermique.

C'est bon, je vous ai convaincus ? vous me les accordez ou vous me les accordez pas les circonstances atténuantes ? Je m'en fous, je continue, ma seule religion est la religion de la tartine. S'il fallait que j'attende votre avis... j'en serais encore à parler laminaire et arborescence.

Cette semaine, des esprits malicieux ont tenté de me faire croire que les noirs cherchaient à être le plus blanc possible. J'ai l'habitude que ces moldus me balancent les trucs les plus invraisemblables, juste pour voir si je tombe dans le panneau, c'est ça qu'est chiant d'être intelligent, tout le monde s'amuse à vouloir me prouver le contraire.
Là, c'était un peu gros quand même.
J'ai vacillé sur mes certitudes, il avait l'air sincère l'antillais de service. J'ai décelé dans son regard une certaine fierté, pas d'être noir, il y a longtemps qu'il ne m'impressionne plus avec ça, non, la fierté de m'apprendre quelque chose. D'habitude c'est lui qui me pose des questions.
Et plus il voyait que je n'y croyais pas, plus il prenait un air sérieux pour me donner des tas de détails pour appuyer sa thèse.

Vous connaissez tous ce moment délicat qu'il ne faut surtout pas rater, celui où les simples d'esprit vous apprennent un truc. Et qu'ils s'en rendent compte. Même pas le temps de dégainer un « tout à fait ». Mais comment qu'ils se la pètent dans ces cas-là ! on sent l'excédent de bagage ! l'heure de leur revanche a sonné ! à ton tour de m'écouter ! tu fais moins ta maline cette fois petite crevure ! Ah, les hyènes.

Ah l'enfoiré, il m'a pris à la gorge, ne m'a pas laissé le temps de retrouver mes esprits. Je ne me souviens pas de tous ses arguments, j'étais pris dans un vertige. Vous comprenez, je n'ai pas l'habitude dans ce sens-là, j'avais ouvert l'oxygène en grand au décollage, et j'ai oublié de baisser le réglage. Je suffoquais littéralement, ivre, en déshérence cérébrale.

Une seule partie de son réquisitoire impitoyable me reste en mémoire (un réquisitoire se doit d'être impitoyable, sinon c'est pas vraiment un réquisitoire). Il m'a raconté que dans les familles antillaises, l'enfant qui procurait le moins de fierté maternelle était le plus noir. 'tain, il avait l'air super sérieux le descendant de Kunta Kinte. Il a quasiment réussi à me convaincre. Moi qui pensais que plus tu étais noir, plus tu prouvais que tu avais gardé la noblesse de tes origines, comme les cinq millions de pilgrims revendiqués venus sur le Mayflower se prétendent de classe british. Il savait construire de la barge de noble taille à l'époque.

On m'a dit : « Lis Frantz Fanon, tu comprendras ce que veut dire le métissage ».

J'ai lu Frantz Fanon.

Je suis égoïste par nature et aussi par une volonté de chaque instant. La probabilité que le problème noir me concerne restant dans les limites de l'acceptable, j'achète des tas de bouquins que je ne lis jamais, j'ai pensé inutile de faire le sacrifice d'une somme aussi colossale. Si encore ça parlait de la problématique rousse, j'aurais pu envisager de me résoudre à ce sacrifice financier.

Pas de bol, on m'a déconseillé de le lire. Et en plus une personne qui avait toute autorité en la matière pour me donner ce conseil. Ce qui chez moi déclenche ce réflexe conditionné : « je t'emmerde, je fais ce que je veux, si j'ai envie de lire Fanon, je lis Fanon ». Vous voyez, je suis bien redevenu le con que vous n'espériez plus. Donc, chiotte, j'étais bon pour me fader la lecture de ce bouquin dont le sujet ne m'intéressait à peu près pas du tout. Tu parles si je m'en fous des colonies, j'y mets jamais les pieds dans les colonies, je hais les colonies, du soleil, du soleil et toujours du soleil. Au moins, les routes départementales sont sous les nuages, elles.

Il écrit très bien le Frantz, il est super sérieux. Sans prendre trop de risques, je suis prêt à parier que ce n'est pas le roi de la déconne. La belette à tête chercheuse, comme ça, à première vue, il abandonne le podium à l'autre Frantz, Liszt, qui, en plus d'un patronyme ridicule, se tapait un faciès de rottweiller dépressif, ce qui ne l'a empêché, selon la légende, de refaire le cul au quart de l’Europe à sa grande époque.
Non, presque chiant en fait, pas étonnant, il est docteur, et en plus psychiatre. Chez lui la chair est triste, et il a lu tout plein de livres. Ce qui, les études le démontrent, réduit considérablement le coefficient de performance bitale.

Et comme tous les sérieux, quand il écrit, il s'éclate pas, il trace son sillon, imperturbable dans sa tache. Fatidique, quoi. C'est plus une thèse, c'est une tragédie grecque. Et comme dans toute bonne tragédie, le spectateur est informé du dénouement dés le début de la pièce. Ah, ben oui, hein, sinon ça serait pas une tragédie, tu pourrais m'écouter quand tu me suces, c'est pas une excuse valable, ça, madame. Non, ben, laisse tomber, continue, au moins là tu te rends utile.

Où en étais-je, elle m'énerve celle-là avec ses gloups-gloups, désolé je reviens à vous. Je vous jure, on n'est pas aidé de nos jours, tu parles d'une muse, Matthew Bellamy serait plus performant, aussi bien pour la pipe que pour la comprenette. C'est con, il est en tournée au moment où je vous écris.
Allez, continue, mais si je t'aime bien choupinette, tu sais combien ça coute le Cialis ? Faudrait pas gâcher, fais ce que tu sais le mieux faire. Tu te souviens de ce que t'as dit ton psy ? être une bonne suceuse, s'accepter suceuse, en souffrir, et finir par se réjouir d'être une bonne suceuse.
Au prix où il me coute ce con c'était bien le minimum qu'il me la conditionne au quart de poil ! Bon, continue, fais comme si je n'étais pas là, mais n'oublie jamais que je suis là. Oh putain, je déconnais, je plaisantais choupi, je plaisantais, continue, continue, cherche pas, c'est pas ton truc...


Vous ne direz pas que je n'ai pas du mérite. Chez moi, c'est Opération Espadon tous les jours. SANS Halle Berry, mais AVEC le clavier en surchauffe.

Je cite Fanon.

Non-valorisation ? Oui, certainement. « Cette non-valorisation de lui-même en tant qu'objet digne d'amour est grave de conséquence. D'une part, elle maintient l'individu dans un état d'insécurité intérieure profond, de ce fait elle inhibe ou fausse toute relation avec autrui. C'est en tant qu'objet propre à susciter la sympathie ou l'amour que l'individu doute de lui-même. La non-valorisation affective s'observe uniquement chez des êtres ayant souffert d'une carence d'amour ou de compréhension durant leur petite enfance. »
Jean Veneuse voudrait être un homme pareil aux autres, mais il sait que cette situation est fausse. C'est un quêteur. Il cherche la tranquillité, la permission dans les yeux du Blanc. Car lui, c'est l' « l'autre ». - « La non-valorisation affective amène toujours l'abandonnique à un sentiment extrêmement pénible et obsédant d'exclusion, de n'avoir nulle part sa place, d'être de trop partout, affectivement parlant... Être "l'autre" (ouais, là, j'ai pas bien compris pourquoi il changeait la forme des guillemets) est une expression que j'ai rencontrée à plusieurs reprises dans le langage des abandonniques. Être "l'Autre", c'est se sentir toujours en position instable, demeurer sur le qui-vive, prêt à être répudié et... faisant inconsciemment tout ce qu'il faut pour que la catastrophe annoncé se produise.

Je vous avais prévenu, c'est pas du Coluche, c'est pas du Desproges. Sauf peut-être pour le plus blanc que blanc.

Mais un étrange sentiment de familiarité me vient. Or donc, mes parents ne m'auraient-ils pas offert la valorisation affective réglementaire ? Va-z-y Ducon, touche à mes parents encore une fois, tu vas faire la connaissance du gang des Versaillais.

Je poursuis.

Alentour le Blanc, en haut le ciel s'arrache le nombril, la terre crisse sous mes pieds et un chant blanc, blanc. Toute cette blancheur qui me calcine...
Je m'assieds au coin du feu, et je découvre ma livrée, je ne l'avais pas vue. Elle est effectivement laide. Je m'arrête, car qui me dira ce qu'est la beauté.
Où me fourrer désormais ? Je sentais monter des innombrables dispersions de mon être un afflux aisément reconnaissable. J'allais me mettre en colère. Depuis longtemps le feu était mort, et de nouveau le nègre tremblait.

D'abord on dit pas nègre, on dit noir. Ensuite lâche-toi mon petit Frantz, pète un coup, fume un joint, fais quelque chose, tu peux pas rester comme ça !

- Regarde, il est beau, ce nègre...
- Le beau nègre vous emmerde, madame !
La honte lui orna le visage. Enfin, j'étais libéré de ma rumination. Du même coup, je réalisais deux choses : j'identifiais mes ennemis et je créais du scandale. Comblé, on allait pouvoir s'amuser.

Le salaud, il me pique ma meilleur réplique, ma préférée. Elle me sert chaque fois qu'une gonzesse me conseille avec tendresse sur ce que je devrais faire ou penser. C'est tellement énorme qu'elle me donne le manuel du parfait connard soumis, que, plein de tendresse en retour, je lui chuchote à l'oreille « oui, moi aussi, je t'emmerde ma chérie ».

J'ai allégé. Avant j'ajoutais « et va te faire enculer, connasse », mais j'estimais appesantir le style. Vous connaissez tous mon amour inconditionnel pour la concision. Une pensée, une phrase, un mot.

Fanon finit par se lancer sur le sujet de la peur du nègre, excessive à son gout. Je ne vois pas bien pourquoi, je rêve de faire peur. Il traduit ça par : « Le choix de l'objet phobogène est donc surdéterminé ». Bon, la psychanalyse c'est comme la syphilis, ça laisse toujours des séquelles.

Il s'explique :

La difficulté annoncée est la suivante : y a-t-il eu traumatisme désécurisant chez cette jeune femme dont nous parlions tout à l'heure ? Chez la plupart des négrophobes masculins, y a-t-il eu tentative de rapt ? Tentative de fellation ? En toute rigueur, voici ce que nous obtiendrions en appliquant les conclusions analytiques : si un objet très effrayant, comme un agresseur plus ou moins imaginaire, éveille la terreur, c'est aussi par exemple - car il s'agit le plus souvent d'une femme - et c'est surtout, une peur mêlée d'horreur sexuelle. Le « j'ai peur des hommes » veut dire, lorsqu'on élucide le mobile de l'effroi : parce qu'ils pourraient me faire toute sorte de choses, mais pas des sévices vulgaires : des sévices sexuels, c'est-à-dire immoraux, déshonorants.
« Le simple contact suffit à provoquer l'angoisse ».

Copieur ! Enfoiré ! Plagiaire ! Depuis le temps que je vous le serine à quel point c'est insupportable d'être considéré comme a priori violent quand on est un homme ! Font vraiment chier les bonnes femmes !
J'ai quand même lu des témoignages ici qui nous racontaient comment un simple contact avec le bas d'une robe avait été vécu comme un viol, avec destruction identitaire, résilience et tout le bordel qui va avec, aidez-moi mes sœurs à pleurer mon honneur perdu.
Mais retourne à ta cuisine et arrête de nous faire chier, t'en as pas marre de t'inventer une vie ?

Va-z-y Frantz, te laisse pas faire, tu as mon soutien. En échange j'éviterais de mentionner que la palme plus grand nombre de viols pendant la deuxième guerre mondiale revient sans conteste aux G.I.'s de couleur. Rien, pas un mot. Je suis avec toi, fous-leur une branlée à ces morues.
« J'ai peur ». Oh toi, je vais te donner des bonnes raisons d'avoir peur si tu continues. Allez hop, la vedette, aux fourneaux.

Je sors du sujet qui nous intéresse. Le racisme anti-homme a été traité bien mieux ailleurs. Et je n'aime pas passer derrière les autres, on ne sait jamais, avec tous ces microbes qui trainent...


Mais au fil des pages je découvre une notion très forte, à la puissance dévastatrice : l'adhésion au modèle dominant.


C'est fou ce truc, mais Fanon l'illustre très bien. Dans les contes pour enfants blancs, il fut un temps où l'objet phobogène était un sauvage noir, sénégalais si possible. Les mêmes illustrés, les mêmes contes qui sont délivrés aux noirs des Antilles où des colonies. La puissance du modèle dominant se révèle enfin. Au lieu d'adopter la seule attitude humainement raisonnable, « oh les blancs, lâchez-nous la grappe et allez vous faire enculer avec vos conneries », les noirs adoptent la même vision des choses : le noir est dangereux. Dingue.

La tragédie est annoncé par Fanon dés la première page, il cite Aimée Césaire.

Je parle de millions d'hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme.

Je vous l'avais placé il y a pas longtemps celle-là, mais évidemment dés que ça ne parle pas de cul, hein ? On se comprend.

A titre personnel je dispose de deux neurones. Un consacré aux gonzesses, l'autre aux talons, je fais avec mes petits moyens.

Et mon neurone-gonzesse me souffle : « Ah les salopes, mais c'est bien ce qu'elles font chez nous ! ». Dans nos sociétés, le modèle dominant est féminin, les valeurs dominantes sont féminines, consensus, dialogue, valeur de l'échange, judiciarisation de toute violence physique (la psychologique c'est journée portes ouvertes, tu peux te lâcher, c'est féminin), les petits garçons sont envoyés chez le censeur et la psychologue quand ils se foutent sur la gueule comme leur nature l'exige.
Les hommes se sentent fiers de torcher les gosses, plus ils sont féminins, plus ils se rapprochent du modèle dominant, les couilles au vestiaire, la tendresse en bandoulière.

Demandez donc à une femme qu'elle vous décrive le conjoint idéal. Elle va vous décrire une femme. Contre toute logique, quand elle ne rêve que d'un mec qui sache les contrer, leur dire non, les gentils sont aussi attirants que des pandas.

MAIS, l'idéologie dominante est féminine. Aussi bien homme que femme sont soumis à cette idéologie et tendent à se rapprocher de ce modèle idéal. Au travers des Antilles, Fanon a réussi à me faire voir l'incroyable intensité de l'adhésion au modèle dominant, qui, dans le cas particulier des noirs, conduit à se vouloir plus blanc que blanc.
Et les femmes à réclamer du choudoudou quand elles ne rêvent que de Valaisans intraitables.

C'est maintenant seulement que je vais vous asséner la foudroyante meurtrissure de mon génie absolu. Ma capacité à relier entre eux deux trucs qu'ont rien à voir. Sauf pour moi, sauf pour votre humble serviteur, Numero6, que putain, tu parles d'un pseudo à la con.

Parce que les noirs et les gonzesses, on s'en fout un peu, passons aux choses sérieuses : les zèbres.


L'analogie avec les zèbres est flagrante. Jewllywood nous inonde depuis des années de personnages de petits génies qui triomphent de l'hostilité de leur entourage, et qui finissent victorieux par la puissance de leur cerveau. Presque plus rien sur la force du groupe, rien sur l'abnégation, le héros moderne ne saurait triompher sans le QI de Léonard de Vinci.
Les bouquins de psycho de mes deux burnes le clament à qui veut l'entendre, l'intelligence est la clé de l'humain. Le modèle dominant sur ZC, la valeur essentielle, celle vers laquelle il faut tendre, s'en revendiquer, en montrer les stigmates, c'est l'INTELLIGENCE.

Le représentant le plus pur de l'intelligence, le plus blanc, restant le surdoué.

En lisant Fanon, j'ai fini par prendre conscience de l'intensité de cette tendance, chercher son identité en survalorisant la partie qui nous rapproche du modèle dominant. Se vouloir surdoué à tout prix, quitte à ne pouvoir fournir comme preuve de cette singularité que le malheur de vivre attribué aux surdoués. A défaut de faire pétiller leur intelligence, d'en faire un jeu, un amusement, une ivresse comme je l'ai constaté avec les vrais surdoués.

Si les surdoués sont malheureux par essence, alors plus les aspirants zèbres sont en mesure de prouver qu'ils sont malheureux et plus ils affirment leur appartenance à cette communauté. Plus ils sont « dys », Asperger, plus ils peuvent prouver à quel point ils sont bizarres, et plus ils se sentent dignes du modèle dominant.
Mais moi je ne veux pas être bizarre, c'est aussi chiant que roux, je veux juste trouver des gens normaux avec qui je peux parler normalement.

Plus on leur montre qu'on peut se fendre la gueule et boire des bières entres surdoués, plus on les prive de la possibilité de faire valoir le malheur comme signe indubitable d'appartenance à la savane. Un vrai surdoué est malheureux, point, même pas à la ligne, point, ça suffira.

Je comprends mieux pourquoi il convient d'applaudir quand vous déballez vos difficulté à nouer vos lacets, à entrer en contact avec vos semblables, et plus votre discours est confus et imbitable, et plus vous estimez qu'il mérite le respect.

Par exemple, tous ces clowns, et notamment les femmes, qui viennent sur ZC alors qu'à l'évidence leur esprit ne fonctionne pas du tout comme ça. Je me demandais pourquoi ils perdaient des heures à réfléchir sur un problème qui ne les concernait pas. Pour moi, c'étaient comme des valides qui livreraient un combat acharné pour améliorer les normes des fauteuils roulants. J'ai bien essayé quelquefois de les rassurer, de leur dire qu'ils n'étaient pas concernés, que la résolution de leur problème éventuel se trouvait ailleurs.
Dans ce cas-là, les réactions sont mauvaises. Pour moi ce sont comme des gens bien portants qui tiennent absolument à prouver qu'ils sont malades.
Et puis, à la fin, ça devient pénible d'attribuer à la douance autant de conséquences funestes. On peut être handicapé, noir, surdoué, et se fendre la gueule dans la vie. Bien plus que la plupart des zèbres, mes chouineuses.

Toutes ces tendances à l'imposture sont des découvertes récentes pour moi, je me contentais de m'en désoler, je n'en avais jamais fait l'analyse.
Les zèbres finissent par réclamer leur appartenance à une communauté qui se définit un peu par le QI, mais surtout par des tas de faiblesses. Comme tous les « as if », les fakes, les imposteurs, ils ne copient que les signes extérieurs à leur portée. Comme le langage, les cheveux ou les fringues des blancs pour les noirs.

J'irais jusqu'à dire que comme ils ne comprennent pas certains discours dont la simplicité leur échappe, ils n'en retiennent qu'une impression de complexité et de confusion. Alors ils reproduisent ce qu'ils ont retenu, ils sortent du complexe et du confus, signe extérieur de l'intelligence pour eux. C'est ainsi qu'ils l'aperçoivent.

Non mais c'est fou ce truc. En fait, vous comprenez rien du tout mais vous faites semblant. Dis comme ça, c'est un peu court, mais c'est l'idée quand même.

C'est pour cette raison qu'une personne censée péter dans le génie depuis sa naissance redoute comme un bannissement de s'entendre dire que son intelligence n'est pas blanche-blanche, que ça sent un peu le crépu tout ça. Comme si un norvégien blond aux yeux bleus pouvaient se vexer de se faire traiter de nègre.
Hou, la vilaine, elle est pas surdouée, hou, la vilaine, elle est pas surdouée.
Mais ferme ta gueule !
Un surdoué, mais qu'est-ce qu'il peut bien en avoir à foutre que quelqu'un lui dénie ce titre ? Il s'en branle de ce que peut penser un crétin, même surdoué. Il l'est ou il l'est pas, l'identification n'a aucun sens.

Un matin les zèbres se réveillent, touchés par la révélation de l'archange Gabriel, surnommé le test de QI chez les initiés, et paf, du jour au lendemain ils comprennent qu'en fait ils sont intelligents et qu'ils ne le savaient pas.
Bon, moi, ça ne compte pas, je suis un pur génie, mais de temps en temps je vous demandais : « non mais sans déconnez, vous ne vous en étiez jamais douté que vous étiez intelligent ? Non, parce que depuis l'école primaire, à titre personnel,  j'avais des soupçons quand même. »

Je vous ai expliqué à plusieurs reprises qu'un vrai dyslexique faisait tout pour cacher son problème, qu'un véritable Asperger faisait de même, et que j'aurais bien aimé qu'on m'explique cet exhibitionnisme incohérent chez les zèbres. Et bien voilà, j'ai ma réponse, prouver qu'on est Asperger ou dyslexique c'est donner des preuves qu'on surfe sur les déferlantes de l'intelligence, en plein Atlantique Nord, sourire aux lèvres. Enfin, non, pas sourire aux lèvres, surtout pas sourire, un zèbre c'est malheureux.

Je trouve qu'il n'est pas con, Fanon, je veux dire pour un noir. Il est costaud son concept de l'intensité de l'adhésion au modèle dominant. Grâce à lui j'ai enfin compris ce qui poussait les gens à revendiquer ce qui allait à l'encontre de leurs intérêts les plus évidents.

- Des femelles XY pour les femmes.
- De la blancheur pour les noirs.
- Des stigmates de la souffrance des surdoués pour des personnes à l'intelligence respectable, mais bof, sans plus quoi.

Et pour repiquer à Fanon ma réplique favorite :

- Regarde, il est beau, ce normo-pensant...
- Le beau normo-pensant vous emmerde, madame !

Et le surdoué aussi d'ailleurs, il vous emmerde, he, ho, ça va bien les crétins, ras-le-bol de vos projections à la con, je ne suis pas plus malheureux que l'idiot de base, pas plus heureux non plus.
En plus je ne suis pas difficile. Une bière, un clavier, une pipe taillée dans la masse, et c'est dans la poche, c'est le bonheur assuré. Si en plus elle porte des talons, c'est l'extase des hautes sphères.

Bon, vous voyez, c'est quand même pas compliqué la vie.

Quand vous déciderez-vous à comprendre que le seul modèle dominant valable c'est moi. Pensez Numero6, montrez-vous Numero6, adhérez Numero6, buvez-en toutes du Numero6, car ceci est mon sang, le sang de l'Intelligence, versé pour la multitude, pour le pardon de vos péchés, coquines. Je ne veux plus voir que des pseudo formé avec « Numero ».

Merde, y a pas de raison que j'en profite pas de l'intensité de l'adhésion au modèle dominant.

Je vous embrasse toutes et tous, mes chouineuses que j'adore. Et pi maintenant je vous comprends mieux.

Numero6, modèle dominant.

"Protection solaire" ? "indice 60" ?? Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?

je sais pas, intéresse-toi aux connexions entre les âmes, "au-dessus du langage".

ça peut changer de la morosité ambiante...

bise

j'espère que tu tapes des 100m ou des trucs du genre dans la nature

Je ne serai pas cohérent même après ma mort... dsl de pas pouvoir absolument tout dire

mais au pire

vous allez paître tu vois?

on est d'accord.

Magox a écrit:j'espère que tu tapes des 100m ou des trucs du genre dans la nature

Bah il a lu un bouquin sur les noirs, il a pas dit qu'il en était devenu un

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Numero6 a écrit:
Bon, moi, ça ne compte pas, je suis un pur génie, mais de temps en temps je vous demandais : « non mais sans déconnez, vous ne vous en étiez jamais douté que vous étiez intelligent ? Non, parce que depuis l'école primaire, à titre personnel,  j'avais des soupçons quand même. »

C'est moins un problème d'intelligence que de capacité. J'ai déjà observé que de grandes capacités dans certains contextes créent effectivement un effet d'isolement qui fait conclure "je suis conne". En particulier quand une nana n'a pas le brevet, et n'a toujours fréquenté que certains millieux, et que tout le monde l'a toujours trouvé à la ramasse ... il y a une tendance saine à se croire complètement conne, plutôt que de supposer que ce sont juste les autres qui sont tous incapables de comprendre tes besoins et ton fonctionnement.

Bon c'est un peu ce que décrivent les auteuses à la mode tu me dirais ... et ben en fait ça existe réellement. C'est juste rare. Voir très rare, je saurais pas dire. En tout cas c'est pas ici que j'ai rencontré la personne en question qui correspond au critère.

Dans son cas, la barre des 130 n'avait aucun intérêt, la question était plutôt >100 (genre 150) ou <100 (genre ... 90)

Princesse Déconne a écrit:"Protection solaire" ? "indice 60" ?? Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?

On voit bien que tu n'es pas réceptive à la problématique rousse. Je ne t'en veux pas. C'est normal, personne ne peut comprendre, personne ne peut se mettre dans la peau d'un roux, nos brulures sont notre noblesse.

Mily a écrit:

Magox a écrit:j'espère que tu tapes des 100m ou des trucs du genre dans la nature

Bah il a lu un bouquin sur les noirs, il a pas dit qu'il en était devenu un

La vache, je n'avais même pas compris l'allusion. Je cherchais une vague métaphore sexuelle à mettre en face des 100m. Indice : on peut se les taper dans la nature.
Merci Mily. T'es la meilleure.

Stauk a écrit:il y a une tendance saine à se croire complètement conne, plutôt que de supposer que ce sont juste les autres qui sont tous incapables de comprendre tes besoins et ton fonctionnement.

Un zèbre suisse a réussi à m'imposer de ne plus regarder les gens comme victimes de leur destin. il m'a taclé suffisamment pour que j'arrive à me rentrer dans le crane que les gens sont acteurs de leur vie.

Sous cet angle, « il y a une tendance saine à se croire complètement conne » sonne étrangement.

Et quand tu ajoutes que « ce sont juste les autres qui sont tous incapables de comprendre tes besoins et ton fonctionnement », je te répondrais qu'il n'y aucune raison qu'ils le fassent, ils ne sont pas payés pour ça.
Ou alors, s'ils sont sains d'esprit, ils vont faire l'effort de te comprendre si, et seulement si, cela constitue une étape obligatoire pour profiter de ce que tu as à leur offrir.

La personne qui n'a rien à m'offrir, pourquoi diantre irais-je me faire chier à la comprendre, en dehors de nécessités professionnelles ?