On élargit la famille !

Et hop, un de plus !

Hello tout le monde, Séb, 32 ans, je me suis énormément reconnu dans les diverses descriptions que j'ai pu lire à droite à gauche, surtout après le bouquin de Petitcollin et le témoignage de Wyatt sur Konbini. Malgré tout, je vois une psy depuis quelques temps, une personne qui a écrit énormément de livres, formatrice à l'international, je sors d'un rendez vous avec elle, et rien que le fait d'avoir évoqué les surefficients mentaux l'énerve. "Ah, les sureff, la nouvelle grande mode ! Petitcollin, elle a une ou deux bonnes idées, mais qu'est ce qu'elle écrit comme conneries. Idem pour Trop intelligents pour être heureux, même portraits plus ou moins brossés selon leurs propres expériences. Lâche moi tous ces livres sur le développement personnel"

En gros, pour elle, De Kermadec, Petitcollin et consorts, bullshit. Pour elle, tout le monde vit et développe selon les circonstances de vie, le passé, les croyances, une sensibilité, une empathie plus ou moins exacerbée. Donc je ne sais pas trop quoi penser finalement.

Aujourd'hui j'ai 32 ans, une impression très amère de gâchis. Je vis à Paris depuis un an, j'ai quitté mon sud ouest natal il y a un an parce que j'en avais plein le cul de moisir et de n'avoir aucune idée de quoi faire de ma vie. Etant un gros affectif, quitter ma famille et mes amis n'a pas été évident pour moi. J'ai rencontré quelqu'un très rapidement, je suis tombé très amoureux, et je me suis rendu compte que j'étais un gros dépendant affectif. Que des relations foireuses, un malêtre à chaque fois que je suis en couple et que je n'ai pas l'attention que je pense mériter, une souffrance, un oubli total de moi même, blablabla, dû à une mère qui m'a abandonné. Et je déteste Paris. Viscéralement.

Donc je vais ouvrir un débat. Surefficience mentale, surdouance, une imposture ?

bien je vois qu'on a le même questionnement.... zèbre pas zèbre ou autre appellation .... pas évident... et comme toi je n'ai pas la réponse.... y'a bien quelque chose..... mais c'est quoi cette "chose"......

on a peur et en même temps besoin de comprendre qu'on ne sait plus si on est dans la sur-information si c'est bien ça ou pas.....bref c'est compliqué non de dla!

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Hello C

Je pense que je me réjouirais de tout ce bouillonnement le jour où je pourrais transformer ce flot de pensées négatives en créativité, en bien-être, en tout ce qui peut faire du bien bordel !

Bienvenue Fake dans la savane et au plaisir de bavarder de ton flux de pensée incessant.

As tu essayé un domaine tel que la photo, la peinture, la musique, l'écriture?

Pouvoir canaliser ce truc qui ronge et s'en servir pour créer reste pour moi la plus belle et la plus enrichissante des choses que l'on puisse faire....
Essaye, crois moi tout te paraîtra plus... léger certes sur le coup mais ce sentiment de n'être jamais rassasié cette soif de création aide justement à tenir!

Hello lae

Depuis quelques temps, je pratique quelques exercices quotidiens qui m'aident à me sortir de mes profondes angoisses. Je me concentre sur ma respiration les yeux fermés, je me relâche complètement, et aucune pensée ne vient me troubler. Et ça marche !

Désormais, je vais peut être me remettre à mes anciennes passions que sont le chant, et j'ai également très envie d'écrire. J'aimerais vraiment faire de l'autodérision sur les angoisses et la dépression et en faire peut-être un spectacle haha !

Je vais également me remettre en contact avec un groupe de rock qui cherche un chanteur et qui avaient apprécié ma voix. Leurs compos étaient correctes, sans plus, les lignes de chants étaient nazes et la voix de l'ancien chanteur pas du tout en accord avec la musique, donc je vais essayer de voir ce que j'ai dans le ventre.

C'est dans des moments comme celui où je suis en train d'écrire ce message que je sais pourquoi je me bats depuis tant d'années. Parce que rien n'est irréversible. Parce que la souffrance n'est pas vaine. Parce qu'elle m'a appris que le changement était possible, et qu'être indulgent envers soi-même est essentiel. Parce que la vie n'est pas que rumination, qu'allers-retours incessants entre passé et futur mais bien dans le moment présent, si difficile à savourer, parce que c'est en arrêtant de chercher des remèdes à mes souffrances que celles-ci commencent à s'estomper.

Etre différent, accepter, s'en nourrir. Je ne sais pas ce qui s'est passé ce soir, mais j'aimerais que ce moment ne s'arrête jamais. C'est tellement agréable, et ça redonne tellement d'espoir !

Ha y'a tout plein de motivation dans ton message Fake CP!!! savoure et fonce! C'est facile à dire et en plus c'est la nuit et oui ça joue! Je ne sais pas toi mais la nuit on se sent pousser des ailles tout est possible alors cultive ces envies et les lâches pas.
J'aime l'idée de l'auto dérision c'est un joli moyen d'apprivoiser ce fichu truc qui nous ronge!

Tu as envie d'écrire fonce! Tu auras des moments de bas où cette motivation va s'estomper mais ce qu'il y a en toi est bien plus fort (allé pouvoir de la nuit je dis tout en vrac bim boum bam)
tu écris "c'est en arrêtant de chercher des remèdes à mes souffrances que celles-ci commencent à s'estomper" je plussoie puissance 10! C'est ce que j'ai remarqué récemment et en même temps je me complais dans cet état... enfin ça dépend dans quelle phase je suis mais tout est différent... les petites choses deviennent grandes .... et ça bah ça me plait!

( Allé lae lâche tout en vrac acte n°2)

Dans un autre poste j'ai parlé de l'image que j'ai de tout ça.... l'impression d'étouffer dans une caverne étroite avec du monde et d'avoir trouvé la sortie et cette lumière à la fois aveuglante mais rassurante qui nous permet de voir les choses telles qu'elles sont vraiment... Il faut juste progressivement s'habituer à voir ce que l'on découvre et appréhender nos émotions autrement... C'est facile de l'écrire le plus c'est de le faire mais y'a pas de raison puisque l'envie est là!

Samy : j'aime beaucoup ta photo! l’atmosphère que confère les couleurs à cette photo transporte hors du temps! Ton cadrage (peut être intentionnel ou pas mais en fait ça n'a pas d'importance puisque c'est avant tout ton regard ) mène à 2 choses : le chemin et le tracteur...2 choses qui moi en regardant cette photo me paraissent "oxymorique"... je m'explique le tracteur est là comme une masse imposante figé tout l'inverse de ce chemin qui lui inspire légèreté et mouvement.... Du coup je regarde cette photo j'essaye de voir ce qui prédomine...le tracteur ou le chemin...? si on regarde en terme de composition je dirais que les 2 éléments ont la même proportion en terme de place sur la photo.... Si maintenant je la regarde avec mon regard du moment le positivisme que m'offre la nuit ( phase laé déballe tout en vrac acte n°3) bah c'est le chemin qui prédomine.... J'essayerai de la regarder dans une phase moins positive mais je reste persuadée qu'alors ce sera le tracteur qui pour moi prédominera....

Bref je ne sais pas si tu as compris ce fouillis de mot mais l'idée c'est un peu comme un morceau de musique classique comme par exemple la valse triste de Sibelius.... Cette musique à un million de possibilité tout dépend de l'état du moment... bref c'est ça que j'aime dans ta photo...

(Pfiou...)

Bienvenue FakeCP!

Si tu aimes le chant, pourquoi ne pas profiter de ton séjour parisien pour tenter l'approche psychophonique? Selon moi, la plus complète manière de travailler sa voix (et même sa voie)

Merci pour le conseil Pierre de patience, je ne connais pas du tout cette approche, je vais m'y intéresser de plus près !

lae, si tu plussoies ce que j'ai dit, je ne peux que troooop bien comprendre ta phrase "je me complais dans cet état". Un psy que je voyais m'a dit qu'il avait remarqué que je me complaisais (inconsciemment) dans ces méandres de rumination et d'anxiété extrême.
Pourquoi ? Parce que c'est un état auquel on s'habitue malgré nous, et qui a paradoxalement ce côté rassurant. Je ne sais pas si c'est pareil pour toi, mais les instants où je me surprenais à aller "bien", à ne pas avoir de mauvaises pensées, ça m'angoissait. Du coup, je replongeais illico dans des pensées bien angoissantes, et j'avais l'impression que ça allait mieux.

Avec du recul, ça peut paraitre incroyablement con de fonctionner comme ça, mais les processus que notre cerveau a mis des années à mettre en place ne peuvent pas se défaire d'un coup de baguette magique... Donc il va falloir prendre son mal en patience.

"Je ne sais pas si c'est pareil pour toi, mais les instants où je me surprenais à aller "bien", à ne pas avoir de mauvaises pensées, ça m'angoissait. Du coup, je replongeais illico dans des pensées bien angoissantes, et j'avais l'impression que ça allait mieux."

c'est exactement ça!!!!! il y a même presque un sentiment de culpabilité et l'impression d'un coup de nier ce qu'on est! On se replonge pour ma part dans cet état volontairement pour ressentir, se ressentir car étrangement c'est dans ces phases qu'on se sent vivre.... c'est hyper paradoxal puisqu'on se sent hyper mal dans ces phases là mais c'est un besoin!
Vu comme ça on dirait limite du masochisme de l'esprit.... mince je me fais presque peur dit! Mais c'est pourtant bien ce que je pense! Pwoua ça fait tout drôle d'oser le dire ...

Vu qu'on a l'air d'avoir un mode de fonctionnement similaire, je te recommande vivement de faire les exercices de respiration que je pratique. Ca fait qu'une semaine, mais je ressens déjà les effets positifs. Je vais me plonger un peu dans ce qui se fait de mieux aujourd'hui à ce niveau là en trifouillant des sources sûres.

Comme je te disais, aujourd'hui je ne cherche plus le "pourquoi", je suis fatigué d'essayer de poser des diagnostics sur mon mal-être pour me rassurer, sachant qu'en plus, ça ne m'avancera à rien de savoir, à part peut être à me mettre dans une case. Je sais juste que le cerveau, c'est comme le biceps ou les abdos, ça se muscle à force de pratiquer une activité régulière.

Des études scientifiques (des VRAIES études !) ont prouvé qu'en travaillant sur la pleine conscience, la "méditation", on parvenait à réduire l'activité de l'hémisphère droit du cerveau au profit de l'hémisphère gauche, et également de l'amygdale, cette zone du cerveau qui fait n'importe quoi chez nous et qui nous déclenche ces crises d'angoisse à répétition dû à son hypersensibilité.

La solution miracle n'existe pas, mais s'il y a bien une voie que mon instinct me dit de suivre, c'est bien celle-là

comme tu le dis il n'existe pas de solution... j'ai essayé la méditation surement pas assez en profondeur ..... en fait j'ai besoin non pas de réduire ou d'effacer cette partie de moi en fait la maîtriser en faire quelque chose je ne sais pas quoi encore.... je sais que c'est possible j'y suis arrivée certes à peine 1ans mais ça doit être possible

Pour les exercices de respiration je suis preneuse!

Si je peux te donner quelques tuyaux, avec plaisir, et puis ça coûte rien d'essayer

Il faut juste apprendre à être patient, à prendre sur soi, à apprivoiser son état pour que les exercices soient plus efficaces dans le temps. Mais ce n'est que mon humble avis !

Apprivoiser c'est mon mot du moment! et s'armer de patience ohhhhhhhhhh que oui.... mais mince à lutter comme ça on va bien y arriver!

J'ai lu un livre qui à l'époque m'avait pas mal aidé "le manuel du guerrier de la lumière" de Paolo Coelho bon il y a pas mal de spiritualité dedans mais si on est pas croyant il faut voir au delà de ça. Il y a des images tellement vraies.... C'est une métaphore en fait de ce qu'on est au plus profond de nous! Je te le conseil

J'aurais pas utilisé une meilleure expression que "s'armer de patience"... C'est pas tous les jours facile à accepter, mais c'est nécessaire.

J'ai bien noté ton livre, je l'ai noté, mais il passera après le livre que j'ai prévu d'acheter. Stop aux bouquins sur l'estime de soi, la confiance en soi, comment vivre en étant zèbre...

Je m'attaque à Jon Kabat-Zinn et son "Où tu vas, tu es". Je te conseille d'en regarder les critiques et de te faire ton propre avis sur les bienfaits de la pleine conscience et de la "méditation" (mot que je n'aime pas, parce qu'on ne médite pas vraiment, le terme est galvaudé et doit rester en Orient chez nos amis bouddhistes)

Je vais aller voir ça de plus près et essayer de le trouver. Je te dirais alors ce que j'en pense et on pourra échanger sur le sujet

Cool en tout cas de pouvoir partager c'est tellement important

Bah c'est surtout rassurant de se dire qu'on est pas seuls à vivre ça, qu'on est pas fous, que le problème, ce n'est pas nous. On est des hypersensibles, on se sent agressés par le monde dans lequel on vit, mais rien n'est irréversible

Quand tu veux pour papoter en tout cas, c'est un plaisir

plaisir partagé

Comme tu dis c'est aussi et surtout rassurant de se dire qu'on est pas seul et surtout qu'on est pas fou

La boule est toujours là mais elle pèse moins lourd