Tester la fratrie ?
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: La famille, les parents, les enfants et leur éducation
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Tester la fratrie ?
Bonsoir,
J’aimerais l’avis des parents ayant plusieurs enfants dont au moins un zébrillon.
D’ici quelques jours mon fils de 5 ans va être « zébro-testé » par la psychologue scolaire. Ce bilan est en effet exigé par l’administration pour autoriser son passage anticipé en CP. Je n’ai aucun doute sur le résultat (à part peut-être entre HQI et THQI ?) car il s’agit clairement d’un « enfant précoce » (ici le terme reste approprié) : lecture à 4 ans et demi (apprise quasiment seul), maîtrise des nombres jusqu’à plus de 1000, etc.
La question que je me pose, c’est « faut-il faire tester également son frère ? ». J’ai en effet un aîné de 8 ans.
Dans « l’enfant surdoué », JSF conseille de faire tester toute la fratrie lorsqu’un enfant est diagnostiqué comme zèbre. D’abord parce que les facteurs génétiques rendent assez probables la zébritude des frères et sœurs, ensuite parce que face à cette « découverte » (surtout quand c’est une surprise) cela permet à chacun de se situer.
Néanmoins j’hésite. Je ne sais pas quel effet cela peut avoir sur le grand frère, dans un cas comme dans l’autre.
Le grand a un niveau scolaire plutôt bon, mais sans plus. S’il est identifié comme zèbre, comprendra-t-il qu’il puisse ne pas avoir la même avance que son frère ? Avoir un petit frère qui, en moyenne section, répondait parfois plus vite que lui à ses questions de CE1, c’est difficile mais puisque le petit est un « surdoué » ça reste acceptable. Par contre s’il apprend qu’il est lui-même un zèbre, alors plus rien ne justifiera cette différence et du coup il risque de se sentir « nul » en comparaison.
Si au contraire il n’est pas identifié comme zèbre, comprendra-t-il pourquoi on lui a fait passer les tests ? Ne sera-t-il pas déçu, avec la crainte d’être mis à l’écart (paradoxalement, c’est en tant que non-zèbre qu’il risque de se sentir « différent » entre un frère et un père zèbres) ?
De plus, concrètement, je ne sais pas si la psy scolaire pourrait le tester sans que cela soit nécessité par un problème scolaire particulier. S’il faut le faire par ailleurs, ça coûte cher et ce sera moins reconnu. Et si elle veut bien le faire, l’école en sera informée. Donc le fiston sera l’objet de beaucoup d’attention, pas forcément positive, et donc de pression. Ce qu’il ne vivra probablement pas très bien.
Je ne l’avais jamais envisagé comme zèbre avant la lecture de « l’enfant doué ». Il n’a jamais eu l’avance de son frère, connaît moins de difficulté sur le plan social (il a des copains là où son frère est plutôt solitaire)… Pourtant certains exemples du livre m’ont fait penser à lui : le peu de sommeil, même bébé, le goût pour les grands nombres, l’écriture (il écrit mal et se plaint qu’écrire bien est trop long), les stratégies de calcul atypiques, les angoisses du soir, les difficultés à poser clairement une question car trop de choses se bousculent dans sa tête…
En ce qui me concerne, une génération au-dessus, je pense que mon frère est zèbre mais pas mes sœurs, que mon père l’est également mais que ma mère ne l’était pas (bref, chez nous ça concerne les garçons).
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous fait tester les frères et sœurs en découvrant la zébritude d’un de vos enfants ? Comment ça se passe dans une famille parent zèbre/enfants zèbre reconnu/enfant non zèbre? ou entre 2 zébrillons quand la zébritude se manifeste différemment entre eux?
J’aimerais l’avis des parents ayant plusieurs enfants dont au moins un zébrillon.
D’ici quelques jours mon fils de 5 ans va être « zébro-testé » par la psychologue scolaire. Ce bilan est en effet exigé par l’administration pour autoriser son passage anticipé en CP. Je n’ai aucun doute sur le résultat (à part peut-être entre HQI et THQI ?) car il s’agit clairement d’un « enfant précoce » (ici le terme reste approprié) : lecture à 4 ans et demi (apprise quasiment seul), maîtrise des nombres jusqu’à plus de 1000, etc.
La question que je me pose, c’est « faut-il faire tester également son frère ? ». J’ai en effet un aîné de 8 ans.
Dans « l’enfant surdoué », JSF conseille de faire tester toute la fratrie lorsqu’un enfant est diagnostiqué comme zèbre. D’abord parce que les facteurs génétiques rendent assez probables la zébritude des frères et sœurs, ensuite parce que face à cette « découverte » (surtout quand c’est une surprise) cela permet à chacun de se situer.
Néanmoins j’hésite. Je ne sais pas quel effet cela peut avoir sur le grand frère, dans un cas comme dans l’autre.
Le grand a un niveau scolaire plutôt bon, mais sans plus. S’il est identifié comme zèbre, comprendra-t-il qu’il puisse ne pas avoir la même avance que son frère ? Avoir un petit frère qui, en moyenne section, répondait parfois plus vite que lui à ses questions de CE1, c’est difficile mais puisque le petit est un « surdoué » ça reste acceptable. Par contre s’il apprend qu’il est lui-même un zèbre, alors plus rien ne justifiera cette différence et du coup il risque de se sentir « nul » en comparaison.
Si au contraire il n’est pas identifié comme zèbre, comprendra-t-il pourquoi on lui a fait passer les tests ? Ne sera-t-il pas déçu, avec la crainte d’être mis à l’écart (paradoxalement, c’est en tant que non-zèbre qu’il risque de se sentir « différent » entre un frère et un père zèbres) ?
De plus, concrètement, je ne sais pas si la psy scolaire pourrait le tester sans que cela soit nécessité par un problème scolaire particulier. S’il faut le faire par ailleurs, ça coûte cher et ce sera moins reconnu. Et si elle veut bien le faire, l’école en sera informée. Donc le fiston sera l’objet de beaucoup d’attention, pas forcément positive, et donc de pression. Ce qu’il ne vivra probablement pas très bien.
Je ne l’avais jamais envisagé comme zèbre avant la lecture de « l’enfant doué ». Il n’a jamais eu l’avance de son frère, connaît moins de difficulté sur le plan social (il a des copains là où son frère est plutôt solitaire)… Pourtant certains exemples du livre m’ont fait penser à lui : le peu de sommeil, même bébé, le goût pour les grands nombres, l’écriture (il écrit mal et se plaint qu’écrire bien est trop long), les stratégies de calcul atypiques, les angoisses du soir, les difficultés à poser clairement une question car trop de choses se bousculent dans sa tête…
En ce qui me concerne, une génération au-dessus, je pense que mon frère est zèbre mais pas mes sœurs, que mon père l’est également mais que ma mère ne l’était pas (bref, chez nous ça concerne les garçons).
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous fait tester les frères et sœurs en découvrant la zébritude d’un de vos enfants ? Comment ça se passe dans une famille parent zèbre/enfants zèbre reconnu/enfant non zèbre? ou entre 2 zébrillons quand la zébritude se manifeste différemment entre eux?
Serdaber- Messages : 15
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 50
Localisation : Centre - 45
Re: Tester la fratrie ?
Bonsoir,
Petite réponse rapide, en précisant que je ne suis pas nécessairement pour le test à tout crin mais que :
_ Ce n'est ni mieux ni plus méritoire d'être zèbre, et il n'y a pas deux zèbres identiques. D'autre part, je ne crois pas qu'il soit pertinent de parler d'"avance" : c'est un mode de fonctionnement différent. Il a peut-être des compétences différentes de son frère, au niveau social notamment, et qui vous paraissent moins extraordinaires parce qu'elles ne permettent pas l'illusion de la quantification que permettent les apprentissages scolaires. Il y a aussi des zèbres tout à fait au courant que la moyenne est à 10, et qui n'ont pas nécessairement envie de se fouler outre mesure, surtout s'ils sont en manque de stimulation.
_ Si vous le faites tester et qu'il ne l'est pas, il saura qu'il ne l'est pas et continuera son petit bonhomme de chemin en en connaissant davantage sur son fonctionnement qu'auparavant. Par contre, si vous ne le faites pas tester, non seulement vous risquez de passer à côté de rayures potentielles mais en plus vous courez le risque, au quotidien, partir du principe que votre cadet l'est et que votre aîné ne l'est pas, et moduler votre comportement en fonction de cela, même inconsciemment. J'ai une amie avec un faux-self aussi magnifique que son surdoué détecté de frère : elle avait sans doute un trouble de l'apprentissage, ses parents ne s'en sont pas rendu compte et l'école non plus parce que l'intelligence lui a permis de compenser relativement longtemps. Si vous ne le faites pas tester, vous décidez vous, ses parents, que contrairement à son frère il ne l'est probablement pas, vous ne voulez pas "prendre le risque" qu'il ne le soit pas et qu'il ait mal. C'est donc lui signifier qu'il est douloureux de ne pas l'être, ce qui sera moins le cas si vous le faites tester et que vous lui permettez d'assumer le résultat. Qui sait, vous serez peut-être surpris, et en tout cas vous serez beaucoup plus fixés qu'en spéculant sur son profil.
En ce qui me concerne, ma mère savait que je l'étais mais a repoussé l'échéance le plus longtemps possible pour ne pas faire souffrir ma sœur aînée, qui ne l'est pas. Nul besoin de vous dire que j'avais parfaitement intégré le message qui me signifiait qu'il ne fallait surtout pas se mettre en avant, mais absolument pas la raison pour laquelle j'aurais été soupçonnée de pouvoir le faire .
J'ai fait rapide, je suis désolée, j'espère que mon message ne paraîtra pas abrupt parce que ce n'est pas mon intention. Seulement, je connais plusieurs familles où l'un des enfants était suspecté de ne pas l'être, ou de l'être moins... alors qu'il était juste plus adaptable et, parfois, tout aussi mal dans ses baskets que celui qui était testé au départ.
Petite réponse rapide, en précisant que je ne suis pas nécessairement pour le test à tout crin mais que :
_ Ce n'est ni mieux ni plus méritoire d'être zèbre, et il n'y a pas deux zèbres identiques. D'autre part, je ne crois pas qu'il soit pertinent de parler d'"avance" : c'est un mode de fonctionnement différent. Il a peut-être des compétences différentes de son frère, au niveau social notamment, et qui vous paraissent moins extraordinaires parce qu'elles ne permettent pas l'illusion de la quantification que permettent les apprentissages scolaires. Il y a aussi des zèbres tout à fait au courant que la moyenne est à 10, et qui n'ont pas nécessairement envie de se fouler outre mesure, surtout s'ils sont en manque de stimulation.
_ Si vous le faites tester et qu'il ne l'est pas, il saura qu'il ne l'est pas et continuera son petit bonhomme de chemin en en connaissant davantage sur son fonctionnement qu'auparavant. Par contre, si vous ne le faites pas tester, non seulement vous risquez de passer à côté de rayures potentielles mais en plus vous courez le risque, au quotidien, partir du principe que votre cadet l'est et que votre aîné ne l'est pas, et moduler votre comportement en fonction de cela, même inconsciemment. J'ai une amie avec un faux-self aussi magnifique que son surdoué détecté de frère : elle avait sans doute un trouble de l'apprentissage, ses parents ne s'en sont pas rendu compte et l'école non plus parce que l'intelligence lui a permis de compenser relativement longtemps. Si vous ne le faites pas tester, vous décidez vous, ses parents, que contrairement à son frère il ne l'est probablement pas, vous ne voulez pas "prendre le risque" qu'il ne le soit pas et qu'il ait mal. C'est donc lui signifier qu'il est douloureux de ne pas l'être, ce qui sera moins le cas si vous le faites tester et que vous lui permettez d'assumer le résultat. Qui sait, vous serez peut-être surpris, et en tout cas vous serez beaucoup plus fixés qu'en spéculant sur son profil.
En ce qui me concerne, ma mère savait que je l'étais mais a repoussé l'échéance le plus longtemps possible pour ne pas faire souffrir ma sœur aînée, qui ne l'est pas. Nul besoin de vous dire que j'avais parfaitement intégré le message qui me signifiait qu'il ne fallait surtout pas se mettre en avant, mais absolument pas la raison pour laquelle j'aurais été soupçonnée de pouvoir le faire .
J'ai fait rapide, je suis désolée, j'espère que mon message ne paraîtra pas abrupt parce que ce n'est pas mon intention. Seulement, je connais plusieurs familles où l'un des enfants était suspecté de ne pas l'être, ou de l'être moins... alors qu'il était juste plus adaptable et, parfois, tout aussi mal dans ses baskets que celui qui était testé au départ.
odei- Messages : 170
Date d'inscription : 19/05/2011
Re: Tester la fratrie ?
Bonjour,
'
Ici j'ai un supposé zébrillon. Il a le même âge que le tien. Pas encore testé, c'est en me posant des questions sur lui que je me suis moi-même fait tester en juin. Actuellement il va "bien"... A pas trop l'air de s'ennuyer, est bien intégré à l'école, va en courant à l'école (il me disait encore hier, "j'ai hâte que ça soit la rentrée pour apprendre plein de nouvelles choses"...)... J'ai parlé aussi de lui à ma psy et m'a dit que le test devais avoir une finalité (comme toi un saut de classe ou par exemple un problème comportemental), faire un test pour que ça ne mène à rien, ça ne sert à rien pour l'enfant... Et au vu de ce que lui disait sur lui et vu ma zébritude et celle de mon mari, elle me disait que je n'avais pas vraiment besoin de confirmation sur son "état"... L'avantage en tant que maman zèbre c'est que pour l'instant il suffit que je sois à son écoute, que le rassure et que je sois attentive aux signes d'ennuis à l'école... Donc je surveille, je lui explique comment il fonctionne et je lui surtout qu'il n'est pas seul à être différent... Je vais donc attendre pour le faire tester... J'ai un second de 2 ans et 1/2 qui suit derrière, il est complètement différent, aussi vif et observateur, mais moins hypersensible... Je le surveille aussi, mais je mets ma main à couper qu'il est précoce aussi...
Si tu veux mon humble avis sur tes questionnements (et ce n'est que mon avis), pour ton aîné, je pense que si tu testes ton dernier... teste ton aîné... Et je pense effectivement que ça aide à se situer... J'ai une petite sœur qui n'est pas testée mais qui je suis sûre et méga zébrée... Petite je trouvais qu'elle était plus intelligente que moi. Elle avait une mémoire beaucoup plus importante (on a 3 ans d'écart, elle me faisait réciter mes leçons de latin livre fermé car elle avait tout retenu en 5 minutes...)... Ça n'est pas qu'une question d'être plus ou moins intelligent (HQI ou THQI), mais suivant les zèbres, l'intelligence peut être répartie différemment. Moi j'ai un QI verbal très élevé mais une mémoire de travail normale (ce qui expliquait la différence avec ma sœur). Ma sœur retient tout très vite mais elle n'a aucune capacité d'abstraction par rapport à moi... Alors j'ai cru que j'étais moins intelligente pendant toute mon enfance, alors qu'on avait des intelligences différentes... Je pense que c'est important pour des frères de savoir ça... Surtout qu'en tant qu'aîné on a l'impression que le plus petit est toujours plus mignon, plus aimé, alors quand on est zébré, hypersensible et qu'on manque de confiance en soi, je pense que ça ne peut qu'être bénéfique de pouvoir se situer...
Je pense que la clé c'est d'expliquer que le test sert à comprendre comment son cerveau fonctionne, ça n'est pas pour évaluer l'intelligence mais bien pour comprendre un mode de fonctionnement... Ceux qui ont besoins de lunettes ont des lunettes, si ton petit dernier a besoin de sauter une classe parce-qu'il n'est pas en adéquation avec les autres enfants de son âge, ton grand comprendra que lui n'a pas besoin puisqu'il est bien intégré...Ton gros boulot de parent ça sera de valoriser ton grand dans les domaines où justement il est justement à l'aise, et il n'y a pas que l'école...
'
Ici j'ai un supposé zébrillon. Il a le même âge que le tien. Pas encore testé, c'est en me posant des questions sur lui que je me suis moi-même fait tester en juin. Actuellement il va "bien"... A pas trop l'air de s'ennuyer, est bien intégré à l'école, va en courant à l'école (il me disait encore hier, "j'ai hâte que ça soit la rentrée pour apprendre plein de nouvelles choses"...)... J'ai parlé aussi de lui à ma psy et m'a dit que le test devais avoir une finalité (comme toi un saut de classe ou par exemple un problème comportemental), faire un test pour que ça ne mène à rien, ça ne sert à rien pour l'enfant... Et au vu de ce que lui disait sur lui et vu ma zébritude et celle de mon mari, elle me disait que je n'avais pas vraiment besoin de confirmation sur son "état"... L'avantage en tant que maman zèbre c'est que pour l'instant il suffit que je sois à son écoute, que le rassure et que je sois attentive aux signes d'ennuis à l'école... Donc je surveille, je lui explique comment il fonctionne et je lui surtout qu'il n'est pas seul à être différent... Je vais donc attendre pour le faire tester... J'ai un second de 2 ans et 1/2 qui suit derrière, il est complètement différent, aussi vif et observateur, mais moins hypersensible... Je le surveille aussi, mais je mets ma main à couper qu'il est précoce aussi...
Si tu veux mon humble avis sur tes questionnements (et ce n'est que mon avis), pour ton aîné, je pense que si tu testes ton dernier... teste ton aîné... Et je pense effectivement que ça aide à se situer... J'ai une petite sœur qui n'est pas testée mais qui je suis sûre et méga zébrée... Petite je trouvais qu'elle était plus intelligente que moi. Elle avait une mémoire beaucoup plus importante (on a 3 ans d'écart, elle me faisait réciter mes leçons de latin livre fermé car elle avait tout retenu en 5 minutes...)... Ça n'est pas qu'une question d'être plus ou moins intelligent (HQI ou THQI), mais suivant les zèbres, l'intelligence peut être répartie différemment. Moi j'ai un QI verbal très élevé mais une mémoire de travail normale (ce qui expliquait la différence avec ma sœur). Ma sœur retient tout très vite mais elle n'a aucune capacité d'abstraction par rapport à moi... Alors j'ai cru que j'étais moins intelligente pendant toute mon enfance, alors qu'on avait des intelligences différentes... Je pense que c'est important pour des frères de savoir ça... Surtout qu'en tant qu'aîné on a l'impression que le plus petit est toujours plus mignon, plus aimé, alors quand on est zébré, hypersensible et qu'on manque de confiance en soi, je pense que ça ne peut qu'être bénéfique de pouvoir se situer...
Je pense que la clé c'est d'expliquer que le test sert à comprendre comment son cerveau fonctionne, ça n'est pas pour évaluer l'intelligence mais bien pour comprendre un mode de fonctionnement... Ceux qui ont besoins de lunettes ont des lunettes, si ton petit dernier a besoin de sauter une classe parce-qu'il n'est pas en adéquation avec les autres enfants de son âge, ton grand comprendra que lui n'a pas besoin puisqu'il est bien intégré...Ton gros boulot de parent ça sera de valoriser ton grand dans les domaines où justement il est justement à l'aise, et il n'y a pas que l'école...
Jeelie- Messages : 81
Date d'inscription : 16/06/2011
Age : 46
Localisation : Près de Bordeaux, dans le médoc...
Re: Tester la fratrie ?
@ Serdaber
Je suis entré avec une année d'avance en CP et cela m'a été bénéfique, clairement. J'ai malgré cette année d'avance eu des moments d'ennui au lycée, ça s'est estompé ensuite.
J'ai deux fils de respectivement 15 et 13 ans.
L'aîné a été testé sur proposition de la psychologue scolaire et a obtenu 145 au WISC 3 à l'âge de 7 ans. Il a sauté une classe, entre en première dans les jours à venir, son saut de classe lui a sans doute été bénéfique mais est loin d'avoir résolu toutes les difficultés d'adaptation au système scolaire "classique", qu'il rencontre depuis la classe de troisième (un grand classique, malheureusement).
Le second a aussi été testé, il a obtenu 120, il n'a pas sauté de classe et fait jusqu'à présent une très bonne scolarité.
Je pense qu'à choisir il est nettement préférable de tester la fratrie lorsqu'au moins un des enfants se démarque, mais je ne cache pas que l'écart entre les deux frères n'est pas toujours facile à gérer, et il faut expliquer, expliquer, expliquer.
Je suis entré avec une année d'avance en CP et cela m'a été bénéfique, clairement. J'ai malgré cette année d'avance eu des moments d'ennui au lycée, ça s'est estompé ensuite.
J'ai deux fils de respectivement 15 et 13 ans.
L'aîné a été testé sur proposition de la psychologue scolaire et a obtenu 145 au WISC 3 à l'âge de 7 ans. Il a sauté une classe, entre en première dans les jours à venir, son saut de classe lui a sans doute été bénéfique mais est loin d'avoir résolu toutes les difficultés d'adaptation au système scolaire "classique", qu'il rencontre depuis la classe de troisième (un grand classique, malheureusement).
Le second a aussi été testé, il a obtenu 120, il n'a pas sauté de classe et fait jusqu'à présent une très bonne scolarité.
Je pense qu'à choisir il est nettement préférable de tester la fratrie lorsqu'au moins un des enfants se démarque, mais je ne cache pas que l'écart entre les deux frères n'est pas toujours facile à gérer, et il faut expliquer, expliquer, expliquer.
TheCorsican- Messages : 291
Date d'inscription : 27/07/2011
Age : 60
Localisation : En transit
Re: Tester la fratrie ?
Merci pour vos réponses,
Je précise que le "nous, ses parents" est un peu compliqué, étant séparés.
Et faire admettre à la maman, non zèbre, que l'aîné est peut-être un "surdoué" alors qu'il n'est pas du tout un "petit génie" comme son frère est déjà la première étape qui s'annonce. Idem face à l'école. Alors avant d'avoir à convaincre tout le monde et de trop attirer l'attention sur l'aîné, j'aimerais être sûr que demander un test soit la meilleure chose à faire.
Je penche plutôt comme vous (vos avis vont dans le même sens), pour le faire tester tôt ou tard, mais faut-il se précipiter ? Faut-il attendre un peu, voir s'il le demande ou en ressent le besoin, ou bien lui imposer dès maintenant même s'il ne se sent pas prêt ? Je sais bien qu'il y a des intelligences différentes, qu'aucune n'est "mieux" qu'une autre, mais je ne suis pas sûr qu'il le sentira ainsi.
En fait je les trouve bien jeunes pour leur expliquer que "leur cerveau fonctionne différemment des autres", et encore plus si "leurs différences" ne sont pas vraiment similaires entre elles. Le "pourquoi le petit va entrer en CP à 5 ans?", c'est facile, c'est "parce qu'il sait déjà lire". Personne ne se pose la question, ni les enfants ni leurs copains, ni notre entourage.
Alors que dire à l'aîné que "lui aussi, son cerveau est différent, un peu comme son frère" c'est quelque chose qu'il va répéter autour de lui, probablement sans bien le comprendre ("pourquoi je suis plus nul que lui, alors?") et surtout sans être compris. S'il n'y a pas un intérêt immédiat (tel un saut de classe à envisager), si lui ne cherche pas à se positionner, si ça ne m'empêche pas de le considérer tel qu'il est, faut-il vraiment lui coller cette étiquette ? Combien, parmi nous, auraient envie d'être annoncés "surdoués" partout où ils vont ?
Je me pose beaucoup de questions, certes, mais je me sens un peu seul sur le sujet. Je m'attends vraiment à une réaction du genre "lui, surdoué? pff! n'importe quoi" de la part de l'entourage proche, pas vraiment facile à vivre pour lui.
Je précise que le "nous, ses parents" est un peu compliqué, étant séparés.
Et faire admettre à la maman, non zèbre, que l'aîné est peut-être un "surdoué" alors qu'il n'est pas du tout un "petit génie" comme son frère est déjà la première étape qui s'annonce. Idem face à l'école. Alors avant d'avoir à convaincre tout le monde et de trop attirer l'attention sur l'aîné, j'aimerais être sûr que demander un test soit la meilleure chose à faire.
Je penche plutôt comme vous (vos avis vont dans le même sens), pour le faire tester tôt ou tard, mais faut-il se précipiter ? Faut-il attendre un peu, voir s'il le demande ou en ressent le besoin, ou bien lui imposer dès maintenant même s'il ne se sent pas prêt ? Je sais bien qu'il y a des intelligences différentes, qu'aucune n'est "mieux" qu'une autre, mais je ne suis pas sûr qu'il le sentira ainsi.
En fait je les trouve bien jeunes pour leur expliquer que "leur cerveau fonctionne différemment des autres", et encore plus si "leurs différences" ne sont pas vraiment similaires entre elles. Le "pourquoi le petit va entrer en CP à 5 ans?", c'est facile, c'est "parce qu'il sait déjà lire". Personne ne se pose la question, ni les enfants ni leurs copains, ni notre entourage.
Alors que dire à l'aîné que "lui aussi, son cerveau est différent, un peu comme son frère" c'est quelque chose qu'il va répéter autour de lui, probablement sans bien le comprendre ("pourquoi je suis plus nul que lui, alors?") et surtout sans être compris. S'il n'y a pas un intérêt immédiat (tel un saut de classe à envisager), si lui ne cherche pas à se positionner, si ça ne m'empêche pas de le considérer tel qu'il est, faut-il vraiment lui coller cette étiquette ? Combien, parmi nous, auraient envie d'être annoncés "surdoués" partout où ils vont ?
Je me pose beaucoup de questions, certes, mais je me sens un peu seul sur le sujet. Je m'attends vraiment à une réaction du genre "lui, surdoué? pff! n'importe quoi" de la part de l'entourage proche, pas vraiment facile à vivre pour lui.
Serdaber- Messages : 15
Date d'inscription : 05/08/2011
Age : 50
Localisation : Centre - 45
Re: Tester la fratrie ?
je n'ai pas bcp de tps mais ici les 3 ont été testés.(aujourd'hui 10 12 et 14)
déjà par nécéssité pour les 2 plus jeunes (agée à l'époque de 7 puis 6 ans)et ensuite le grand a voulu passer ce test..(à 9 ans.)nous avons acepté par souçis d'équité.
il faut savoir que mon grand est de loin dle plus brilant des 3 (scolairement parlant.)son test a été en dessous 'eip (mais au dessus de la norme..ds une tranche habituellemtn donnée comme confortable pour les études.)
lui l'a très bien vécu au contraire, (et puis il voyait les dificultés dde ses frères donc s'est dit satisfait de ne pas etre "comme eux"..)sauf que.aujourd'hui il dit ressentir etre comme eux en fait (et en effet le jour du test il a pleuré tout le long de stress...donc...sans doute pas très fiable.)mais il refuse de repasser un test et puisque ça va, on en parle plus.
le second est juste eip hétérogène, (precocité "basique" mais souffre quand meme de bcp d'hypersensibilité, limite traits légers "ted" mais n'a rien de "surdoué" ds l'attitude scolaire.
le dernier est thqi (150) et lui a été bilanté car en grande dificulté ds l'école.. aujourd'hui on gère...(comme on peut.)
en gros je voulais dire, oui, on a fait le test pour les 3 mais uniquement car le grand l'avait demandé.(les 2 autres ont été testés par nécéssité vis à vis de l'école.)
les 3 le vivent très bien, sont en fait tous differents tout en étant eip (ou non), chacun a sa propre personnalité...
et surtout un eip peut en cahcer un autre pas aussi "voyant".. car tous les eip ne sont pas scolaires...(ou "visibles".)
(j'ai passé le test suite aux bilans des enfants moi meme.)
déjà par nécéssité pour les 2 plus jeunes (agée à l'époque de 7 puis 6 ans)et ensuite le grand a voulu passer ce test..(à 9 ans.)nous avons acepté par souçis d'équité.
il faut savoir que mon grand est de loin dle plus brilant des 3 (scolairement parlant.)son test a été en dessous 'eip (mais au dessus de la norme..ds une tranche habituellemtn donnée comme confortable pour les études.)
lui l'a très bien vécu au contraire, (et puis il voyait les dificultés dde ses frères donc s'est dit satisfait de ne pas etre "comme eux"..)sauf que.aujourd'hui il dit ressentir etre comme eux en fait (et en effet le jour du test il a pleuré tout le long de stress...donc...sans doute pas très fiable.)mais il refuse de repasser un test et puisque ça va, on en parle plus.
le second est juste eip hétérogène, (precocité "basique" mais souffre quand meme de bcp d'hypersensibilité, limite traits légers "ted" mais n'a rien de "surdoué" ds l'attitude scolaire.
le dernier est thqi (150) et lui a été bilanté car en grande dificulté ds l'école.. aujourd'hui on gère...(comme on peut.)
en gros je voulais dire, oui, on a fait le test pour les 3 mais uniquement car le grand l'avait demandé.(les 2 autres ont été testés par nécéssité vis à vis de l'école.)
les 3 le vivent très bien, sont en fait tous differents tout en étant eip (ou non), chacun a sa propre personnalité...
et surtout un eip peut en cahcer un autre pas aussi "voyant".. car tous les eip ne sont pas scolaires...(ou "visibles".)
(j'ai passé le test suite aux bilans des enfants moi meme.)
meï- Messages : 1321
Date d'inscription : 26/07/2009
Age : 51
Localisation : à l'Ouest
Re: Tester la fratrie ?
Pour les autres parents quoiqu'il arrive un surdoué sait parler 3 langues, est virtuose d'un instrument et est un génie des mathématiques...(même moi je pensais ça...) Vu comme ça,si ton zébrillon sait déjà lire, c'est que tu le pousses à la maison (ça tombe bien, t'as que ça à faire...), rien à voir avec la douance... Tu ne pourras jamais (ou rarement) parler des tests avec les autres parents qui ne voient qu'intelligence et non fonctionnement...
Tes enfants ne sont pas trop jeunes pour comprendre, ils comprendront à leur mesure... Je pense effectivement que si ton grand émet le souhait d'être testé ou s'il a quelques signes de souffrance, il faut le faire tester...
Si tu ne dis pas à ton fils qu'il est surdoué, il n'ira pas le crier sur les toits, juste qu'il est unique, différent, qu'il pense différemment. et que d'autres sont comme lui, comme toi d'ailleurs... En tant que zèbre on a peur que nos zébrillons soient rejetés, étiquetés, qu'ils ne se fondent pas dans la masse, mais de toutes façons les "autres" n'auront de cesse de leur mettre une étiquette quelle qu'elle soit... Timide, turbulent, bavard, intello... (au pire surdoué c'est pas si mal). Aide les à ne pas se construire ce faux self qui fait tant souffrir à l'âge adulte...
C'est vraiment dur d'être zèbre parent de zébrillons... On anticipe, on projette, on s'identifie... Fais confiance à ton intuition, tu les connais mieux que quiconque... Aide tes enfants à se connaître à avoir suffisamment de confiance en eux pour balayer n'importe qu'elle étiquette plutôt que de craindre le jugement des autres que tu ne pourras jamais contrôler (facile à dire, hein )
Courage, tu n'est pas seul...
Tes enfants ne sont pas trop jeunes pour comprendre, ils comprendront à leur mesure... Je pense effectivement que si ton grand émet le souhait d'être testé ou s'il a quelques signes de souffrance, il faut le faire tester...
Si tu ne dis pas à ton fils qu'il est surdoué, il n'ira pas le crier sur les toits, juste qu'il est unique, différent, qu'il pense différemment. et que d'autres sont comme lui, comme toi d'ailleurs... En tant que zèbre on a peur que nos zébrillons soient rejetés, étiquetés, qu'ils ne se fondent pas dans la masse, mais de toutes façons les "autres" n'auront de cesse de leur mettre une étiquette quelle qu'elle soit... Timide, turbulent, bavard, intello... (au pire surdoué c'est pas si mal). Aide les à ne pas se construire ce faux self qui fait tant souffrir à l'âge adulte...
C'est vraiment dur d'être zèbre parent de zébrillons... On anticipe, on projette, on s'identifie... Fais confiance à ton intuition, tu les connais mieux que quiconque... Aide tes enfants à se connaître à avoir suffisamment de confiance en eux pour balayer n'importe qu'elle étiquette plutôt que de craindre le jugement des autres que tu ne pourras jamais contrôler (facile à dire, hein )
Courage, tu n'est pas seul...
Jeelie- Messages : 81
Date d'inscription : 16/06/2011
Age : 46
Localisation : Près de Bordeaux, dans le médoc...
Re: Tester la fratrie ?
Question épineuse...
Je parle en tant que le plus jeune de 5 enfants. Du fait de mon intelligence je me suis toujours senti rejeté par mes frères, refusant qu'étant le plus jeune je puisse être plus intelligent qu'eux. Comme je l'ai expliqué dans ma présentation mes parents ont toujours eu le bon sens (à mon avis) de vouloir une équité entre les enfants et ne pas creuser les écarts. Mes parents n'ont jamais minimiser mes capacités pour autant.
Je pense que le mieux est de demander aux enfants s'ils veulent être testé. Ca doit partir d'un souhait de l'enfant avant tout pour pouvoir assumer pleinement.
J'aurais voulu étant jeune qu'on me donne une note pour me confirmer que c'était normal si je me sentais autant différent.
Avec le recul, je me dis que mes parents ont bien fait car ça aurait encore plus creusé ma sensation d'être différent. Ca aurait même été vécu comme un véritable affront pour les autres frères..
J'ai déjà du mal depuis quelques années à être en adéquation avec "normalité" de ce qui m'entoure. Je n'ai nullement une vie comme tout le monde, très loin même, et ma véritable satisfaction est d'avoir surtout montré auprès de mes frères mes capacités dans ce que j'ai construit. C'est comme ça que naturellement ils m'ont aimé et accepté mes différences.
Je parle en tant que le plus jeune de 5 enfants. Du fait de mon intelligence je me suis toujours senti rejeté par mes frères, refusant qu'étant le plus jeune je puisse être plus intelligent qu'eux. Comme je l'ai expliqué dans ma présentation mes parents ont toujours eu le bon sens (à mon avis) de vouloir une équité entre les enfants et ne pas creuser les écarts. Mes parents n'ont jamais minimiser mes capacités pour autant.
Je pense que le mieux est de demander aux enfants s'ils veulent être testé. Ca doit partir d'un souhait de l'enfant avant tout pour pouvoir assumer pleinement.
J'aurais voulu étant jeune qu'on me donne une note pour me confirmer que c'était normal si je me sentais autant différent.
Avec le recul, je me dis que mes parents ont bien fait car ça aurait encore plus creusé ma sensation d'être différent. Ca aurait même été vécu comme un véritable affront pour les autres frères..
J'ai déjà du mal depuis quelques années à être en adéquation avec "normalité" de ce qui m'entoure. Je n'ai nullement une vie comme tout le monde, très loin même, et ma véritable satisfaction est d'avoir surtout montré auprès de mes frères mes capacités dans ce que j'ai construit. C'est comme ça que naturellement ils m'ont aimé et accepté mes différences.
LeRoy- Messages : 129
Date d'inscription : 08/07/2011
Age : 49
Localisation : Paris
Re: Tester la fratrie ?
Je n'ai pas le temps immédiatement de lire toutes les réponses données à ce post, je le ferai un peu plus tard...
J'ai deux fils. Le premier a 7 ans, il a été zebro-testé il y a quelques mois, clairement HP avec suspicion de TDAH et motricité pas au top, soucis d'écriture, problèmes d'intégration à l'école... Bref un vrai de vrai. Son petit frère a 3 ans et demi. Il a un caractère très différent, n'aura manifestement pas les mêmes difficultés, mais son développement, ses soucis de sommeil, sa vivacité intellectuelle etc... m'incitent à penser qu'il peut être aussi rayé que son frère. Je pense le faire tester également vers 6 ans (histoire de bénéficier des tests les plus fiables). La psy nous y a incités, nous connaissons les "risques".
Quand tu dis que dans votre famille la zébritude concerne les garçons (donc pas les filles)... attention, les filles surdouées font moins de vagues, se sur-adaptent, et donc peuvent passer inaperçu... une bonne référence à ce sujet : www.doris-perrodin.ch
J'ai deux fils. Le premier a 7 ans, il a été zebro-testé il y a quelques mois, clairement HP avec suspicion de TDAH et motricité pas au top, soucis d'écriture, problèmes d'intégration à l'école... Bref un vrai de vrai. Son petit frère a 3 ans et demi. Il a un caractère très différent, n'aura manifestement pas les mêmes difficultés, mais son développement, ses soucis de sommeil, sa vivacité intellectuelle etc... m'incitent à penser qu'il peut être aussi rayé que son frère. Je pense le faire tester également vers 6 ans (histoire de bénéficier des tests les plus fiables). La psy nous y a incités, nous connaissons les "risques".
Quand tu dis que dans votre famille la zébritude concerne les garçons (donc pas les filles)... attention, les filles surdouées font moins de vagues, se sur-adaptent, et donc peuvent passer inaperçu... une bonne référence à ce sujet : www.doris-perrodin.ch
Albatros- Messages : 56
Date d'inscription : 10/06/2011
Localisation : Suisse
Elijah Kvar- Messages : 581
Date d'inscription : 20/04/2011
famille de zèbres
Bonjour,
On m'a toujours dit que j'étais intelligente, que j'avais des facilités. A l'époque, les classes étaient organisées par niveau au collège puis, seuls les plus "doués" allaient au Lycée.Les surdoués étaient des génies. Ma soeur était toujours à la traîne, du temps pour faire ses devoirs, pas de bons résultats, cataloguée "n'ira jamais jusqu'au BAC", mon frère, pas de problème particulier, dilettante et mauvais caractère mais fait son petit bonhomme de chemin. Mon oncle (3 ans de plus que moi) faisait des études brillantes d'ingéniérie.
Au collège, ma famille était toujours mise en avant, celà me rendait confuse.
A dix ans, il a fallu tester ma fille qui avait une phobie scolaire.
Le terme "surdoué" est entré dans la famille!
Tout a changé, ma soeur a repris ses études à 35 ans et est allée jusqu'à la maîtrise. Mon neveu a enfin eu l'explication de toutes ses bizarreries. J'ai découvert ma zèbritude et celle de mon autre fille, de ma mère (ses parents, paysans s'étaient saignés pour l'envoyer dans un pensionnat privée à 11 ans alors qu'ils avaient 8 enfants à nourrir).
Et il y a les autres, ceux qui n'ont pas voulu être testés ou tester leurs enfants mais qui savent qu'il y a une probabilité.
Je veux dire par là que l'on fait souvent tester les enfants quand ils vont mal. On attends qu'ils aillent mal (c'est ce que j'ai fait pour ma deuxième).
Pourquoi attendre qu'ils aillent mal ? on peut peut-être leur éviter d'aller mal...
On sait que le cerveau des surdoués fonctionne différemment, d'où celà vient-il ? d'une différence au moment de la conception ? d'une hérédité ? et si celà est bien le cas, pourquoi un surdoué transmettrait-il à son enfant un cerveau "normal" alors que lui a un cerveau "différent" ? Est-ce possible ?
Le fonctionnement particulier du cerveau des surdoués est certainement une caractéristique physiologique qui se transmet comme la couleur des yeux alors pourquoi certains enfants le seraient et d'autres pas ? On sait que les surdoués se marient souvent entre eux (ils se comprennent), peuvent-ils ne pas transmettre à leurs enfants cette caractéristique ? comment celà est-il possible techniquement ?
Je pense qu'il faut tester la fratrie mais également les parents et surtout ne pas dire que quelqu'un ne l'est pas dans la famille avant d'avoir vérifié. Il y a beaucoup de zèbres qui se cachent comme mon mari qui a été dans le déni pendant des années.
On m'a toujours dit que j'étais intelligente, que j'avais des facilités. A l'époque, les classes étaient organisées par niveau au collège puis, seuls les plus "doués" allaient au Lycée.Les surdoués étaient des génies. Ma soeur était toujours à la traîne, du temps pour faire ses devoirs, pas de bons résultats, cataloguée "n'ira jamais jusqu'au BAC", mon frère, pas de problème particulier, dilettante et mauvais caractère mais fait son petit bonhomme de chemin. Mon oncle (3 ans de plus que moi) faisait des études brillantes d'ingéniérie.
Au collège, ma famille était toujours mise en avant, celà me rendait confuse.
A dix ans, il a fallu tester ma fille qui avait une phobie scolaire.
Le terme "surdoué" est entré dans la famille!
Tout a changé, ma soeur a repris ses études à 35 ans et est allée jusqu'à la maîtrise. Mon neveu a enfin eu l'explication de toutes ses bizarreries. J'ai découvert ma zèbritude et celle de mon autre fille, de ma mère (ses parents, paysans s'étaient saignés pour l'envoyer dans un pensionnat privée à 11 ans alors qu'ils avaient 8 enfants à nourrir).
Et il y a les autres, ceux qui n'ont pas voulu être testés ou tester leurs enfants mais qui savent qu'il y a une probabilité.
Je veux dire par là que l'on fait souvent tester les enfants quand ils vont mal. On attends qu'ils aillent mal (c'est ce que j'ai fait pour ma deuxième).
Pourquoi attendre qu'ils aillent mal ? on peut peut-être leur éviter d'aller mal...
On sait que le cerveau des surdoués fonctionne différemment, d'où celà vient-il ? d'une différence au moment de la conception ? d'une hérédité ? et si celà est bien le cas, pourquoi un surdoué transmettrait-il à son enfant un cerveau "normal" alors que lui a un cerveau "différent" ? Est-ce possible ?
Le fonctionnement particulier du cerveau des surdoués est certainement une caractéristique physiologique qui se transmet comme la couleur des yeux alors pourquoi certains enfants le seraient et d'autres pas ? On sait que les surdoués se marient souvent entre eux (ils se comprennent), peuvent-ils ne pas transmettre à leurs enfants cette caractéristique ? comment celà est-il possible techniquement ?
Je pense qu'il faut tester la fratrie mais également les parents et surtout ne pas dire que quelqu'un ne l'est pas dans la famille avant d'avoir vérifié. Il y a beaucoup de zèbres qui se cachent comme mon mari qui a été dans le déni pendant des années.
florence33120- Messages : 21
Date d'inscription : 21/08/2011
Re: Tester la fratrie ?
Bonjour,
C'est également une question que je me pose.
Mon ainé vient d'être identifié comme zèbre suite à des problèmes de concentration à l'école et de soit disant retard de motricité.
On est passé entre les mains de pas mal de "spécialistes" divers avant d'arriver à la précocité et toute une panoplie de "dys".
Dyslexique, Dysorthographique, dysgraphique,dyspraxique... On a passé une bonne partie de l'année à lui saper le moral d'orthophoniste en graphothérapeute...
Jusqu'à ce qu'on mette enfin des mots justes... et que de fait, les "dysfonctionnements" se tassent quasi d'eux meme (certains, du moins).
Son petit frère de 2 ans et demi présente les memes caractéristiques que son ainé au même age.
La psy qui a fait passer le test à l'ainé m'a dit qu'il était plus que probable qu'il soit zèbre, qu'il fallait partir de ce principe et qu'elle ne voyait pas la nécessité de le tester.
L'intéret majeur que je vois au test est de nous donner une "arme" pour discuter avec l'école de la spécificité vraie de nos enfants.
Les parents sont les mieux placés pour connaitre les spécificités de leurs enfants, il me semble.
Ce que tu dis de ton ainé peut indiquer qu'il pense plus vite qu'il ne peut l'exprimer (à l'écrit ou meme à l'oral).
Si tu connais comment il fonctionne et que ton comportement de parent s'adapte, qu'il est bien dans ses baskets, qu'il va à l'école avec le sourire...
A quoi bon le test ?
Il ne faut pas attendre que nos enfants aillent mal pour prendre en compte leurs spécificités, quelles qu'elles soient. Mais si tu es aussi attentive au grand qu'au petit, zèbre ou pas... en quoi un test te servira-t-il ?
Je réponds aux questions du petit comme à celles du grand. J'ai le sentiment de passer ma vie à expliquer, à répondre aux "pourquoi", à négocier les règles, à chercher le sens avec eux, à désarmorcer ce qui peut l'être avant que leur monde ne s'écroule pour une broutille...
Je pense que les vrais questions que tu dois te poser sur le fait de le faire teste ou non sont:
- est ce que ça changera quelque chose pour lui, dans la façon dont il se comprend ? qu'il soit zébré ou non.
- est ce que ça changera quelque chose pour toi ? dans la façon dont tu l'appréhendes et le considère par rapport à son frère ?
Le rapport aux tests est résolument intime et vécu différemment dans chaque famille.
Bon courage pour ta réflexion !
C'est également une question que je me pose.
Mon ainé vient d'être identifié comme zèbre suite à des problèmes de concentration à l'école et de soit disant retard de motricité.
On est passé entre les mains de pas mal de "spécialistes" divers avant d'arriver à la précocité et toute une panoplie de "dys".
Dyslexique, Dysorthographique, dysgraphique,dyspraxique... On a passé une bonne partie de l'année à lui saper le moral d'orthophoniste en graphothérapeute...
Jusqu'à ce qu'on mette enfin des mots justes... et que de fait, les "dysfonctionnements" se tassent quasi d'eux meme (certains, du moins).
Son petit frère de 2 ans et demi présente les memes caractéristiques que son ainé au même age.
La psy qui a fait passer le test à l'ainé m'a dit qu'il était plus que probable qu'il soit zèbre, qu'il fallait partir de ce principe et qu'elle ne voyait pas la nécessité de le tester.
L'intéret majeur que je vois au test est de nous donner une "arme" pour discuter avec l'école de la spécificité vraie de nos enfants.
Les parents sont les mieux placés pour connaitre les spécificités de leurs enfants, il me semble.
Ce que tu dis de ton ainé peut indiquer qu'il pense plus vite qu'il ne peut l'exprimer (à l'écrit ou meme à l'oral).
Si tu connais comment il fonctionne et que ton comportement de parent s'adapte, qu'il est bien dans ses baskets, qu'il va à l'école avec le sourire...
A quoi bon le test ?
Il ne faut pas attendre que nos enfants aillent mal pour prendre en compte leurs spécificités, quelles qu'elles soient. Mais si tu es aussi attentive au grand qu'au petit, zèbre ou pas... en quoi un test te servira-t-il ?
Je réponds aux questions du petit comme à celles du grand. J'ai le sentiment de passer ma vie à expliquer, à répondre aux "pourquoi", à négocier les règles, à chercher le sens avec eux, à désarmorcer ce qui peut l'être avant que leur monde ne s'écroule pour une broutille...
Je pense que les vrais questions que tu dois te poser sur le fait de le faire teste ou non sont:
- est ce que ça changera quelque chose pour lui, dans la façon dont il se comprend ? qu'il soit zébré ou non.
- est ce que ça changera quelque chose pour toi ? dans la façon dont tu l'appréhendes et le considère par rapport à son frère ?
Le rapport aux tests est résolument intime et vécu différemment dans chaque famille.
Bon courage pour ta réflexion !
cloz- Messages : 12
Date d'inscription : 11/09/2011
Localisation : finistere sud
Re: Tester la fratrie ?
Bonjour,
je n'ai pas lu toutes les réponses mais voici mon avis. Je pense qu'il est bénéfique de faire tester tous les enfants et que ce qui est important c'est la façon dont on leur présente la chose. Ce n'est pas pour mesurer leur intelligence (lui est plus intelligent, plus bête ...) mais pour savoir comment fonctionne leur cerveau afin de les aider à se sentir le mieux possible et à résoudre les problèmes éventuels plus "facilement". Se connaître c'est important à mon avis et même essentiel.
Concernant les filles méfiance, ce sont souvent des caméléons. Exemple perso dans ma fratrie j'étais considérée comme intelligente mais seul mon frère a été testé, il a fallu que j'ai à mon tour des enfants et que je m'intéresse à tout ça pour me poser des questions sur moi et finalement découvrir que je suis un beau cas de zèbre Le savoir me facilite grandement la vie même si ça ne résout pas tout bien sûr et j'aurais aimé le savoir plus tôt ça m'aurait évité bien des angoisses.
Mon aîné sera testé à 6 ans (bientôt) même si je n'ai aucun doute (lecture, calcul, mémoire ...) parce que je pense que c'est important pour lui et pour nous, par contre je n'en parle pas aux autres sauf aux très proches qui s'intéressent à lui.
Mon deuxième (8 mois et déjà très dégourdi) sera testé aussi quel que soit son comportement parce qu'encore une fois il me semble essentiel de se connaître le mieux possible.
Voilà pour moi, bonnes réflexions
je n'ai pas lu toutes les réponses mais voici mon avis. Je pense qu'il est bénéfique de faire tester tous les enfants et que ce qui est important c'est la façon dont on leur présente la chose. Ce n'est pas pour mesurer leur intelligence (lui est plus intelligent, plus bête ...) mais pour savoir comment fonctionne leur cerveau afin de les aider à se sentir le mieux possible et à résoudre les problèmes éventuels plus "facilement". Se connaître c'est important à mon avis et même essentiel.
Concernant les filles méfiance, ce sont souvent des caméléons. Exemple perso dans ma fratrie j'étais considérée comme intelligente mais seul mon frère a été testé, il a fallu que j'ai à mon tour des enfants et que je m'intéresse à tout ça pour me poser des questions sur moi et finalement découvrir que je suis un beau cas de zèbre Le savoir me facilite grandement la vie même si ça ne résout pas tout bien sûr et j'aurais aimé le savoir plus tôt ça m'aurait évité bien des angoisses.
Mon aîné sera testé à 6 ans (bientôt) même si je n'ai aucun doute (lecture, calcul, mémoire ...) parce que je pense que c'est important pour lui et pour nous, par contre je n'en parle pas aux autres sauf aux très proches qui s'intéressent à lui.
Mon deuxième (8 mois et déjà très dégourdi) sera testé aussi quel que soit son comportement parce qu'encore une fois il me semble essentiel de se connaître le mieux possible.
Voilà pour moi, bonnes réflexions
Greysun- Messages : 43
Date d'inscription : 31/05/2011
Age : 51
Localisation : Lorraine
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