La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
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La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
Je lis très souvent cette constante selon laquelle les HQI ne trouvent pas leur place en groupe, s'ennuient en termes de sujets et finissent par s'isoler socialement.
Je suis l'inverse et c'est notamment d'ailleurs ce qui m'a sérieusement interrogée sur ma présomption de zèbre or not...! Car cette caractéristique quasi systématique que vous citez, je ne m'y reconnais absolument pas.
L'éducation sûrement (une vie très sociale de mes parents, à outrance même), je fréquente par ailleurs majoritairement un milieu artistique avec pas ml de sensibilité dans lequel je m'épanouis MAIS
La question fondamentale que je me pose est la suivante :
Si l'hyperémotivité, l'empathie voire même pour certains, la capacité de "scanner" l'autre sont des traits du zèbre, pourquoi ces atouts (voyons-les positivement, ça n'a pas que du mauvais même si c'est lourd) n'aident-ils pas le zèbre à nouer un relationnel sincère avec des gens qu'il analyse comme "bons"?
Cas pratique :
J'ai fait comme pas mal de gens un tas de boulot pas très intéressants intellectuellement pendant un temps mais en revanche, j'ai toujours apprécié les "petites gens" avec de "bonnes intentions" (je zappe les cons qui sont mus par des sentiments nuls et écrasent les autres etc, spécifiquement les petits chefs que je méprise).
Car si je ne me développe pas intellectuellement à leurs côtés, leur gentillesse ou volonté d'aide me touchent et nous nouons au final une vraie relation tout de même où je m'adapte à eux en termes de discussions.
C'est une dimension que je ne retrouve pas souvent dans vos témoignages, voire pas du tout, en fait.
Parvenez-vous à apprécier cela ?
N'est-ce pas finalement un biais pour aller vers l'autre ? (Trouver la culture dans les livres et ne chercher et trouver que des qualités humaines dont vous avez besoin chez l'autre)
Question existentielle du matin.
Je suis l'inverse et c'est notamment d'ailleurs ce qui m'a sérieusement interrogée sur ma présomption de zèbre or not...! Car cette caractéristique quasi systématique que vous citez, je ne m'y reconnais absolument pas.
L'éducation sûrement (une vie très sociale de mes parents, à outrance même), je fréquente par ailleurs majoritairement un milieu artistique avec pas ml de sensibilité dans lequel je m'épanouis MAIS
La question fondamentale que je me pose est la suivante :
Si l'hyperémotivité, l'empathie voire même pour certains, la capacité de "scanner" l'autre sont des traits du zèbre, pourquoi ces atouts (voyons-les positivement, ça n'a pas que du mauvais même si c'est lourd) n'aident-ils pas le zèbre à nouer un relationnel sincère avec des gens qu'il analyse comme "bons"?
Cas pratique :
J'ai fait comme pas mal de gens un tas de boulot pas très intéressants intellectuellement pendant un temps mais en revanche, j'ai toujours apprécié les "petites gens" avec de "bonnes intentions" (je zappe les cons qui sont mus par des sentiments nuls et écrasent les autres etc, spécifiquement les petits chefs que je méprise).
Car si je ne me développe pas intellectuellement à leurs côtés, leur gentillesse ou volonté d'aide me touchent et nous nouons au final une vraie relation tout de même où je m'adapte à eux en termes de discussions.
C'est une dimension que je ne retrouve pas souvent dans vos témoignages, voire pas du tout, en fait.
Parvenez-vous à apprécier cela ?
N'est-ce pas finalement un biais pour aller vers l'autre ? (Trouver la culture dans les livres et ne chercher et trouver que des qualités humaines dont vous avez besoin chez l'autre)
Question existentielle du matin.
Lucy in the sky- Messages : 14
Date d'inscription : 18/12/2015
Localisation : Lille
Re: La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
Pour moi l'important c'est de m'entendre avec les personnes que je cotoies intelligentes ou pas. L'intelligence et tout particulièrement la culture ne font pas tout. c'est le cœur qui compte le plus et l'empathie bien sûr pour communiquer. Ce n'est que mon avis.
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
Pour te répondre avec ma propre expérience Lucy,
J'ai réussi à nouer des liens d'amitié forts avec des gens ayant à quelque chose près la moitié de mon QI (n'étant pas une pointure non plus) parce que ce qui m'attirait en eux était ailleurs que dans l'intellect. De la simple bonté, générosité, dévotion empathique... est perceptible même derrière une personnalité arrogante et parfois désagréable.
Je ne rentrerais pas trop profondément dans le sujet mais je pense que toi tu me comprendras...
Le problème, c'est qu'on s'adapte subconsciemment à ces personnes-là. On ne fais pas d'effort conscient, ou alors très légèrement et de manière sporadique. Cependant, à y réfléchir, on n'est plus soi-même. On met en avant ces qualités qu'on partage avec cet interlocuteur, mais on oublie qu'on est différent par nature.
Après avoir expérimenté ce type de relation plusieurs fois et pendant plusieurs années, (couple, amitié...) je dirais que ce qui en ressort, c'est qu'on arrive à se sentir bien avec cet entourage que l'espace d'un certain temps. Si on en vient à se noyer dans de tels échanges, vient un moment où l'on a besoin de plus de profondeur, de complexité. On a naturellement besoin de communiquer sur d'autres plans. Ces personnes-là ont-elles même tendance à nous voir malgré nos efforts d'adaptation, comme quelqu'un de différent, quand ils apprennent à nous connaître avec le temps. Puis vient un moment où à l'instar de nous suivre dans nos pensées profondes, on en vient à entendre de leur part "la masturbation cérébrale c'est pas pour moi lol".
C'est là que l'effet du temps nous atteint, vient un moment où l'on ne peut plus se satisfaire d'avoir simplement de bons rapports avec notre entourage "simple et bon". La solution est inhérente au problème, il suffit de diversifier ses échanges et d'aller puiser chez d'autre(s) la nourriture dont on a besoin, quelqu'un avec qui l'on peut parler de ses problèmes intérieurs et qui saura nous apporter un réconfort plus "profond".
Certains la trouvent dans des bouquins, sur des forums, avec un semblable ou ailleurs... L'important c'est de prendre conscience que ces qualités qui te touchent chez les autres font partie de ta personne, sans quoi tu ne les considèrerais pas si précieuses. Je ne saurais que t'encourager à continuer d'entretenir tes liens avec ce type d'entourage, car même si ce n'est pas toujours enrichissant intellectuellement, les échanges avec eux sont rarement négatifs et parallèlement, n'hésite pas à changer de restau' pour manger des épinards de temps en temps quand tu en as besoin =)
J'ai réussi à nouer des liens d'amitié forts avec des gens ayant à quelque chose près la moitié de mon QI (n'étant pas une pointure non plus) parce que ce qui m'attirait en eux était ailleurs que dans l'intellect. De la simple bonté, générosité, dévotion empathique... est perceptible même derrière une personnalité arrogante et parfois désagréable.
Je ne rentrerais pas trop profondément dans le sujet mais je pense que toi tu me comprendras...
Le problème, c'est qu'on s'adapte subconsciemment à ces personnes-là. On ne fais pas d'effort conscient, ou alors très légèrement et de manière sporadique. Cependant, à y réfléchir, on n'est plus soi-même. On met en avant ces qualités qu'on partage avec cet interlocuteur, mais on oublie qu'on est différent par nature.
Après avoir expérimenté ce type de relation plusieurs fois et pendant plusieurs années, (couple, amitié...) je dirais que ce qui en ressort, c'est qu'on arrive à se sentir bien avec cet entourage que l'espace d'un certain temps. Si on en vient à se noyer dans de tels échanges, vient un moment où l'on a besoin de plus de profondeur, de complexité. On a naturellement besoin de communiquer sur d'autres plans. Ces personnes-là ont-elles même tendance à nous voir malgré nos efforts d'adaptation, comme quelqu'un de différent, quand ils apprennent à nous connaître avec le temps. Puis vient un moment où à l'instar de nous suivre dans nos pensées profondes, on en vient à entendre de leur part "la masturbation cérébrale c'est pas pour moi lol".
C'est là que l'effet du temps nous atteint, vient un moment où l'on ne peut plus se satisfaire d'avoir simplement de bons rapports avec notre entourage "simple et bon". La solution est inhérente au problème, il suffit de diversifier ses échanges et d'aller puiser chez d'autre(s) la nourriture dont on a besoin, quelqu'un avec qui l'on peut parler de ses problèmes intérieurs et qui saura nous apporter un réconfort plus "profond".
Certains la trouvent dans des bouquins, sur des forums, avec un semblable ou ailleurs... L'important c'est de prendre conscience que ces qualités qui te touchent chez les autres font partie de ta personne, sans quoi tu ne les considèrerais pas si précieuses. Je ne saurais que t'encourager à continuer d'entretenir tes liens avec ce type d'entourage, car même si ce n'est pas toujours enrichissant intellectuellement, les échanges avec eux sont rarement négatifs et parallèlement, n'hésite pas à changer de restau' pour manger des épinards de temps en temps quand tu en as besoin =)
Renjin- Messages : 35
Date d'inscription : 25/04/2015
Age : 38
Re: La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
Lucy in the sky a écrit:Je lis très souvent cette constante selon laquelle les HQI ne trouvent pas leur place en groupe, s'ennuient en termes de sujets et finissent par s'isoler socialement.
Je suis l'inverse et c'est notamment d'ailleurs ce qui m'a sérieusement interrogée sur ma présomption de zèbre or not...! Car cette caractéristique quasi systématique que vous citez, je ne m'y reconnais absolument pas.
L'éducation sûrement (une vie très sociale de mes parents, à outrance même), je fréquente par ailleurs majoritairement un milieu artistique avec pas ml de sensibilité dans lequel je m'épanouis MAIS
La question fondamentale que je me pose est la suivante :
Si l'hyperémotivité, l'empathie voire même pour certains, la capacité de "scanner" l'autre sont des traits du zèbre, pourquoi ces atouts (voyons-les positivement, ça n'a pas que du mauvais même si c'est lourd) n'aident-ils pas le zèbre à nouer un relationnel sincère avec des gens qu'il analyse comme "bons"?
Cas pratique :
J'ai fait comme pas mal de gens un tas de boulot pas très intéressants intellectuellement pendant un temps mais en revanche, j'ai toujours apprécié les "petites gens" avec de "bonnes intentions" (je zappe les cons qui sont mus par des sentiments nuls et écrasent les autres etc, spécifiquement les petits chefs que je méprise).
Car si je ne me développe pas intellectuellement à leurs côtés, leur gentillesse ou volonté d'aide me touchent et nous nouons au final une vraie relation tout de même où je m'adapte à eux en termes de discussions.
C'est une dimension que je ne retrouve pas souvent dans vos témoignages, voire pas du tout, en fait.
Parvenez-vous à apprécier cela ?
N'est-ce pas finalement un biais pour aller vers l'autre ? (Trouver la culture dans les livres et ne chercher et trouver que des qualités humaines dont vous avez besoin chez l'autre)
Question existentielle du matin.
mon isolement à moi vient du fait que justement je ne rencontre pas toujours ces qualités humaines
peu de gens fonctionnent en empathie et dans le don sans arrière pensée aucune, on vit dans une société qui ne favorise pas cela, et puis je suis assez naîf pour penser que les gens sont bons et dans le même processus que le mien
en réalité il est plutôt rare mais quand je croise quelqu'un qui fonctionne comme moi, alors l'existence est bien plus belle
je fréquente et ai fréquenté toutes sortes de gens, des princes aux gueux pour le dire ainsi et je traite le prince et le gueux sur le même pied, le niveau social ou intellectuel n'a aucune importance à mes yeux, peut être parce que je proviens de la classe moyenne et que je ne suis ni gueux ni prince et que ce que je suis fait que je croise des princes parfois , disons le ainsi
je suis à l'aise avec les gens , très mal à l'aise avec les prétentieux et les mondanités, c'est mon côté anarchiste assumé, il ya parfois plus d'humanité et de partage avec des gens simples mais il ya aussi de parfaits idiots méchants chez ces mêmes gens, idem chez les princes, beaucoup de gens dangereux et méchants mais aussi des gens très humains et sincères
je ne juge donc pas sur l'habit mais sur les échanges , les comportements, la délicatesse dans la relation, le respect , l'humour , des tas de petites touches très subtiles et comme je suis zèbre il me faut peu de temps pour me faire une bonne opinion
il m'arrive parfois de me tromper mais en règle générale ma première impression qui tient à une myriade de choses s'impose, cela ressort aussi de l'intuition
une personne qui sait rire sourire ou pleurer , ou s'émouvoir ne peut pas franchement être mauvaise, l'absence d'émotions mêmes faibles me perturbe, ce n'est donc pas de l'empathie mais juste de l'humanité en somme chez l'autre
il arrive que certains hélas soient forts pour cacher leurs émotions et manipuler mais la chance a fait que quand j'en croise , une sorte d'intuition de second niveau, une sorte de prémonition m'avertisse très vite que quelque chose ne colle pas
je ne comprend pas ces gens et les fuit , je ne cherche même pas à comprendre de peur d'être comme je dis de manière imagée, englué par le mal qu'ils dégagent, ,je ne veux pas leur ressembler ou en réaction risquer de devenir comme eux
englué...
parfois certaines personnes sont gentilles parce qu'elles ne vont pas bien, la gentillesse affichée cache alors une grande souffrance, cette gentillesse là me gêne aussi, car elle n'existerait peut être pas si la personne allait mieux
mais rien n'empêche aussi d'échanger avec ces personnes, peut être cela fait il du bien après tout non ?
l'empathie est quelque chose d'important , sinon on reste sur son île seul..la belle affaire non ?
non que je n'aime pas être seul , la solitude n'est pas un problème pour moi , je la connais bien , j'en ai même besoin pour réfléchir ou me ressourcer mais je ne veux pas tous le temps être seul
et les échanges négatifs me renvoient vers l'ile et la solitude alors que mon besoin est de communiquer et d'échanger
il n'est pas si simple de retrouver "les miens" comme je le disais avant, il ya le monde, puis dans le monde les gens avec qui je m'entend et dans ce groupe les surdoués et dans ce groupe encore ceux avec qui j'ai des affinités
statistiquement il ya peu de gens dans ce dernier groupe et même dans l'avant dernier, pour autant j'essaie et suis sponténament très sociable avec le monde entier, mais les relations qui construisent et épanouissent sont celles des deux derniers groupes, c'est donc une question de qualité d'échange et non d'absence d'échange
je ne peux pas aimer tout le monde et tout le monde ne peut pas m'aimer, il faut finir par l'accepter et ainsi aussi se définir , se construire et s'affirmer comme tel , pas si simple pour un zèbre
il ne faut donc pas sacrifier ce que l'on est à son empathie naturelle de zèbre , non l'empathie naturelle doit être orientée vers ceux avec qui on a vraiment envie d'échanger
du coup la qualité de zèbre à nouveau devient un outil et non une fin en soi
le vrai cadeau n'est pas dans la douance mais ce qu'on en fait
y compris dans les relations humaines selon moi
Invité- Invité
Re: La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
LA RELATION À L'AUTRE : L'EMPATHIE COMME BIAIS DE COMMUNICATION?
Hello, pour ma part j'ai bossé des années pour justement ne plus avoir de relations empathiques.
et de communiquer basiquement et non pas par ce biais (ou d'autres), si j'ai compris le sens de ta question.
La question fondamentale que je me pose est la suivante :
Si l'hyperémotivité, l'empathie voire même pour certains,
la capacité de "scanner" l'autre sont des traits du zèbre,
pourquoi ces atouts
(voyons-les positivement, ça n'a pas que du mauvais même si c'est lourd)
n'aident-ils pas le zèbre à nouer un relationnel sincère
avec des gens qu'il analyse comme "bons"?
Si l'hyperémotivité, l'empathie......
sont gérées, ils sont donc des atouts, et ils permettent, gérés, de ne pas parasiter juste une analyse rapide de quelqu'un et de fait d'entrer en communication et par d'autres biais de communication, pour moi l'empathie n'est pas un mode de communication, c'est un ressenti et qui à mon sens peut parasiter justement un dialogue ou justement un non dialogue.
du moins au départ je pense, après l'entrée en communication, les personnes se connaissent peu à peu et peuvent communiquer comme elles le souhaitent ensemble.
Invité- Invité
Re: La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
La question fondamentale que je me pose est la suivante :
Si l'hyperémotivité, l'empathie voire même pour certains,
la capacité de "scanner" l'autre sont des traits du zèbre,
pourquoi ces atouts
(voyons-les positivement, ça n'a pas que du mauvais même si c'est lourd)
n'aident-ils pas le zèbre à nouer un relationnel sincère
avec des gens qu'il analyse comme "bons"?
Effectivement l'hyperémotivité et l'empathie charrient leurs lots de maux de tête, d'angoisses et de blessures.
Je trouve moi aussi que c'est un atout, j'y vois quelque chose de très beau.
Cependant je nuancerai le propos incessamment sous peu.
Dans mon expérience personnelle je m'aperçois que les relations les plus vraies et les plus durables se sont principalement nouées avec des grands sensibles, que mes attirances se sont toujours inconsciemment dans un premier temps puis plus consciemment portées sur des personnes très sensibles et très humaines.
Je les ai toujours repérées très rapidement.
Donc en ça, personnellement, ma propension à scanner et ressentir ces gens-là m'a permise de trouver une place auprès d'eux et de me lier sincèrement.
Le variateur, c'est pour moi la capacité d'écoute.
Je me rends compte que de pouvoir écouter quelqu'un sans trop l'interrompre pendant plusieurs heures ne me pose pas de problème, j'aime profondément écouter et décortiquer, pourquoi pas aider quand je le peux, à analyser, soutenir. Je me suis très rapidement aperçu que très peu nombreuses sont les personnes qui ont cette capacité à s'investir dans la parole de l'autre et dans son ressenti mais surtout à partager les émotions sans pouvoir s'en empêcher.
J'ai un peu appris à moduler le degré d'écoute et d'empathie et je suis loin d'être rendue, y a encore beaucoup de boulot.
Je vois peu à peu se dessiner nettement les limites, je les sens plus fort qu'avant, elles finissent par émerger plus fréquemment par réflexe de sauvegarde et parfois par épuisement aussi.
Mais avant de parvenir à maîtriser mieux mon empathie, j'en suis naturellement passé par des phases d'attachement et d'investissement émotionnel intense auprès de personnalités finalement très nocives. Il m'arrive encore de me planter et d'aller vers quelqu'un -en étant moi-même donc peut-être un poil trop disponible- et de devoir me dépêtrer en urgence de situations dans lesquelles je m'étais engluée par excès d'empathie pour ce(tte) c..(..) .
Ou encore de me laisser submerger par la haine envers cette personnes-là et aussi surtout envers moi-même car j'estime que je me suis une fois de plus montrée beaucoup trop vulnérable.
Et beaucoup trop naïve.
De toutes façons, des gens très nocifs qui sentent que l'on est vulnérable du fait de notre empathie/hyperémotivité: ils seront toujours là, ils palperont toujours en recherche d'une fissure dans laquelle taper pour nous faire exploser en douze mille morceaux, si possible comme une vitre factice donc sans risquer de se couper leurs petites peaux rugueuses de vieilles vaches. (vous le sentez le mépris? Bah c'est normal parce que ça me chatouille!)
On est par nature amenés à ressentir la bassesse de ces tarés en version amplifiée.
Tout cela pour en conclure que : oui, l'empathie et l'hyperémotivité ou encore le capacité de scanner les gens sont de très beaux atouts,
mais il faut apprendre à les utiliser, leur faire confiance et savoir mettre un pare-feu quand c'est basiquement une question de survie. Chose qui peut prendre un temps fou...
Si l'hyperémotivité, l'empathie voire même pour certains,
la capacité de "scanner" l'autre sont des traits du zèbre,
pourquoi ces atouts
(voyons-les positivement, ça n'a pas que du mauvais même si c'est lourd)
n'aident-ils pas le zèbre à nouer un relationnel sincère
avec des gens qu'il analyse comme "bons"?
Effectivement l'hyperémotivité et l'empathie charrient leurs lots de maux de tête, d'angoisses et de blessures.
Je trouve moi aussi que c'est un atout, j'y vois quelque chose de très beau.
Cependant je nuancerai le propos incessamment sous peu.
Dans mon expérience personnelle je m'aperçois que les relations les plus vraies et les plus durables se sont principalement nouées avec des grands sensibles, que mes attirances se sont toujours inconsciemment dans un premier temps puis plus consciemment portées sur des personnes très sensibles et très humaines.
Je les ai toujours repérées très rapidement.
Donc en ça, personnellement, ma propension à scanner et ressentir ces gens-là m'a permise de trouver une place auprès d'eux et de me lier sincèrement.
Le variateur, c'est pour moi la capacité d'écoute.
Je me rends compte que de pouvoir écouter quelqu'un sans trop l'interrompre pendant plusieurs heures ne me pose pas de problème, j'aime profondément écouter et décortiquer, pourquoi pas aider quand je le peux, à analyser, soutenir. Je me suis très rapidement aperçu que très peu nombreuses sont les personnes qui ont cette capacité à s'investir dans la parole de l'autre et dans son ressenti mais surtout à partager les émotions sans pouvoir s'en empêcher.
J'ai un peu appris à moduler le degré d'écoute et d'empathie et je suis loin d'être rendue, y a encore beaucoup de boulot.
Je vois peu à peu se dessiner nettement les limites, je les sens plus fort qu'avant, elles finissent par émerger plus fréquemment par réflexe de sauvegarde et parfois par épuisement aussi.
Mais avant de parvenir à maîtriser mieux mon empathie, j'en suis naturellement passé par des phases d'attachement et d'investissement émotionnel intense auprès de personnalités finalement très nocives. Il m'arrive encore de me planter et d'aller vers quelqu'un -en étant moi-même donc peut-être un poil trop disponible- et de devoir me dépêtrer en urgence de situations dans lesquelles je m'étais engluée par excès d'empathie pour ce(tte) c..(..) .
Ou encore de me laisser submerger par la haine envers cette personnes-là et aussi surtout envers moi-même car j'estime que je me suis une fois de plus montrée beaucoup trop vulnérable.
Et beaucoup trop naïve.
De toutes façons, des gens très nocifs qui sentent que l'on est vulnérable du fait de notre empathie/hyperémotivité: ils seront toujours là, ils palperont toujours en recherche d'une fissure dans laquelle taper pour nous faire exploser en douze mille morceaux, si possible comme une vitre factice donc sans risquer de se couper leurs petites peaux rugueuses de vieilles vaches. (vous le sentez le mépris? Bah c'est normal parce que ça me chatouille!)
On est par nature amenés à ressentir la bassesse de ces tarés en version amplifiée.
Tout cela pour en conclure que : oui, l'empathie et l'hyperémotivité ou encore le capacité de scanner les gens sont de très beaux atouts,
mais il faut apprendre à les utiliser, leur faire confiance et savoir mettre un pare-feu quand c'est basiquement une question de survie. Chose qui peut prendre un temps fou...
amandine1969- Messages : 24
Date d'inscription : 06/02/2016
Age : 36
Re: La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
hello LSD !!
J'émets l'hypothèse que la majorité des zèbres entretenant des relations amicales épanouies, ont aussi majoritairement un socle familial aidant à l'épanouissement. Moins besoin de passer du temps sur un forum, du coup... La vraie vie est plus stimulante.
Tu évoques toi même la fréquentation d'un milieu plutôt artistique, plutôt loin des conventions qui ennuient tant... Cela fait peut-être la différence que tu cites avec ce que tu lis ici.
Ce n'est qu'une hypothèse, bien sûr.
bien à toi
J'émets l'hypothèse que la majorité des zèbres entretenant des relations amicales épanouies, ont aussi majoritairement un socle familial aidant à l'épanouissement. Moins besoin de passer du temps sur un forum, du coup... La vraie vie est plus stimulante.
Tu évoques toi même la fréquentation d'un milieu plutôt artistique, plutôt loin des conventions qui ennuient tant... Cela fait peut-être la différence que tu cites avec ce que tu lis ici.
Ce n'est qu'une hypothèse, bien sûr.
bien à toi
mypseudo- Messages : 537
Date d'inscription : 24/11/2015
Age : 50
Localisation : entre ici et là bas
Re: La relation à l'autre : l'empathie comme biais de communication?
Il y a ce fil qui traite de l'empathie, et il y a de belles interventions:
https://www.zebrascrossing.net/t21926-perception-des-intentions-eponge-a-sentiments-comprehension-spontanee-empathe
https://www.zebrascrossing.net/t21926-perception-des-intentions-eponge-a-sentiments-comprehension-spontanee-empathe
Invité- Invité
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