EOR - Ecole Officiers de Reserve
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surdoué ou autiste ?
Pieyre
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Avez vous fait les EOR ?
EOR - Ecole Officiers de Reserve
J'ai un questionnement sur les EOR et les Zèbres. Deux trucs qui sont pas trop censés aller ensemble.
Chirac a levé l'obligation de Service Militaire mais il y a je pense quelques 'Zèbres' ici qui ont dû avoir l'âge de le faire.
C'est donc une sorte de sondage "quadras et +", désolé pour les autres.
Dans le sondage je parle de "WAIS" parce que je ne pense pas que vous ayez eu les résultats de vos tests psychotechniques des 3 jours. Néanmoins on a du vous dire si "c'était bon" ou pas. Et vous avez peut-être passé un WAIS en parallèle.
Donc ne vous arrêtez pas sur ce mot svp mais considérez juste si, à priori, les tests et/ou le WAIS étaient '+' ou '-'.
Sachant qu'on aura surement à discuter de la corrélation entre ces deux tests.
Je cherche à savoir s'il y a une corrélation entre EOR et HPI ?
Et subséquemment si on vous y a appris des techniques de management que vous avez réemployé professionnellement ?
Merci d'avance pour votre participation.
Chirac a levé l'obligation de Service Militaire mais il y a je pense quelques 'Zèbres' ici qui ont dû avoir l'âge de le faire.
C'est donc une sorte de sondage "quadras et +", désolé pour les autres.
Dans le sondage je parle de "WAIS" parce que je ne pense pas que vous ayez eu les résultats de vos tests psychotechniques des 3 jours. Néanmoins on a du vous dire si "c'était bon" ou pas. Et vous avez peut-être passé un WAIS en parallèle.
Donc ne vous arrêtez pas sur ce mot svp mais considérez juste si, à priori, les tests et/ou le WAIS étaient '+' ou '-'.
Sachant qu'on aura surement à discuter de la corrélation entre ces deux tests.
Je cherche à savoir s'il y a une corrélation entre EOR et HPI ?
Et subséquemment si on vous y a appris des techniques de management que vous avez réemployé professionnellement ?
Merci d'avance pour votre participation.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Lol, les zèbres auraient ils eu tendance à se faire exempter de Service Militaire ?
C'est bien possible et je n'y avais pas pensé.
A noter que si des dames répondent au sondage il serait préférable de répondre 'dispensé' vu qu'il n'était obligatoire que pour les hommes.
C'est bien possible et je n'y avais pas pensé.
A noter que si des dames répondent au sondage il serait préférable de répondre 'dispensé' vu qu'il n'était obligatoire que pour les hommes.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Dans mon cas c'est un peu plus compliqué.
J'ai eu la note maximale au premier test psychotechnique mais je n'ai pas passé le second, parce que j'avais compris que c'était uniquement pour ceux qui voulaient faire l'EOR (j'ai toujours eu du mal avec les consignes). Alors j'indique WAIS+ quand même.
Par ailleurs, comme j'avais de bonnes chances d'effectuer mon service comme Scientifique du contingent, ce que j'ai fait, c'était donc sans EOR. Mais, sinon je l'aurais bien effectué avec EOR.
J'ai eu la note maximale au premier test psychotechnique mais je n'ai pas passé le second, parce que j'avais compris que c'était uniquement pour ceux qui voulaient faire l'EOR (j'ai toujours eu du mal avec les consignes). Alors j'indique WAIS+ quand même.
Par ailleurs, comme j'avais de bonnes chances d'effectuer mon service comme Scientifique du contingent, ce que j'ai fait, c'était donc sans EOR. Mais, sinon je l'aurais bien effectué avec EOR.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Bonjour-bonjour,
J'ai répondu au vote et, au vu du peut de réponses pour l'instant, cela affecte beaucoup les résultats.
Alors que je suis plutôt "hors des clous".
1) Le WAIS, je le passe le mois prochain. J'ai répondu WAIS- par défaut, je ne veux pas présumer de ce que je ne connais pas. Mais des cases "pas testé" auraient été utiles.
2) Ayant eu la note maxi aux tests (alors qu' "ils" avaient "triché" en ne respectant pas les consignes qu'ils venaient de donner au test du décodage de morse, où je pense que j'avais "explosé" le score), "ils" m'ont indiqués la possibilité de faire mon armée en tant qu' EOR. Ne sachant absolument pas que quoi il s'agissait, totalement étranger (et un peu réfractaire) au monde militaire… j'ai refusé.
3) Repéré pour mes compétences intellectuelles et dactylographiques (rares à cette époque d'avant les ordis !), et ma non-compétence à accomplir des actions qui demandent un esprit de groupe et peu de cerveau (marcher au pas d'un air martial, défiler en chantant, etc…), j'ai été nommé secrétaire du chef de corps et me suis installé à l'état major, prenant toutes les permanences de garde (au grand bonheur des autres collègues de l'état-major). Après les "classes", je n'ai donc jamais connu la vie commune, les chambrées, le treillis !... : je ne sortais que pour aller manger. Le bonheur !
Le régiment à eu "le grand honneur" de participer au défilé du 14 juillet à Paris : j'ai été "INTERDIT de défiler pour ne pas faire honte à l'armée française". C'est le gradé qui essayait de nous préparer qui m'a dit ça, très en colère, pour m'humilier : s'il savait comme il m'a fait plaisir, ce … (bon, pépé, tu arrêtes avec tes souvenirs d'armée, oui !)
4) C'est peut-être aussi mon côté un peu autiste ?...
J'ai répondu au vote et, au vu du peut de réponses pour l'instant, cela affecte beaucoup les résultats.
Alors que je suis plutôt "hors des clous".
1) Le WAIS, je le passe le mois prochain. J'ai répondu WAIS- par défaut, je ne veux pas présumer de ce que je ne connais pas. Mais des cases "pas testé" auraient été utiles.
2) Ayant eu la note maxi aux tests (alors qu' "ils" avaient "triché" en ne respectant pas les consignes qu'ils venaient de donner au test du décodage de morse, où je pense que j'avais "explosé" le score), "ils" m'ont indiqués la possibilité de faire mon armée en tant qu' EOR. Ne sachant absolument pas que quoi il s'agissait, totalement étranger (et un peu réfractaire) au monde militaire… j'ai refusé.
3) Repéré pour mes compétences intellectuelles et dactylographiques (rares à cette époque d'avant les ordis !), et ma non-compétence à accomplir des actions qui demandent un esprit de groupe et peu de cerveau (marcher au pas d'un air martial, défiler en chantant, etc…), j'ai été nommé secrétaire du chef de corps et me suis installé à l'état major, prenant toutes les permanences de garde (au grand bonheur des autres collègues de l'état-major). Après les "classes", je n'ai donc jamais connu la vie commune, les chambrées, le treillis !... : je ne sortais que pour aller manger. Le bonheur !
Le régiment à eu "le grand honneur" de participer au défilé du 14 juillet à Paris : j'ai été "INTERDIT de défiler pour ne pas faire honte à l'armée française". C'est le gradé qui essayait de nous préparer qui m'a dit ça, très en colère, pour m'humilier : s'il savait comme il m'a fait plaisir, ce … (bon, pépé, tu arrêtes avec tes souvenirs d'armée, oui !)
4) C'est peut-être aussi mon côté un peu autiste ?...
surdoué ou autiste ?- Messages : 69
Date d'inscription : 15/12/2015
Age : 69
Localisation : Un coin de la planète appelé bretagne
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Je précise que, si j'ai envisagé l'EOR, ce n'était pas pour l'esprit militaire mais pour échapper au régime commun du service : être bidasse, c'est une expérience qui n'est pas si inintéressante durant les classes, mais un an, je ne pense pas.
Alors, après les classes, même si je logeais à la caserne faute de pouvoir me payer une chambre à Paris, j'étais en civil durant mon emploi d'informaticien dans une entreprise dépendant de l'armée. Et j'avais droit au mess des officiers !
Alors, après les classes, même si je logeais à la caserne faute de pouvoir me payer une chambre à Paris, j'étais en civil durant mon emploi d'informaticien dans une entreprise dépendant de l'armée. Et j'avais droit au mess des officiers !
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
J'ai bien précisé qu'il ne fallait pas s'arrêter au mot "WAIS" que j'ai employé parce qu'il fait 4 lettres au lieu des 45 de "tests psychotechniques durant les trois jours"
S'il y a un "spécialiste" militaire qui peut m'indiquer quel était l'acronyme de ces tests, je vais changer les questions de ce pas.
S'il y a un "spécialiste" militaire qui peut m'indiquer quel était l'acronyme de ces tests, je vais changer les questions de ce pas.
Abonné absent- Messages : 2727
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Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Ça va : je suis celui qui a voté Service sans EOR malgré WAIS+.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Toutes mes excuses "abonné absent".
Alors si tu peux changer mon vote de "sans EOR et WAIS -" à "sans EOR malgré WAIS +" ce serait plus exact pour la validité de ton sondage...
Alors si tu peux changer mon vote de "sans EOR et WAIS -" à "sans EOR malgré WAIS +" ce serait plus exact pour la validité de ton sondage...
surdoué ou autiste ?- Messages : 69
Date d'inscription : 15/12/2015
Age : 69
Localisation : Un coin de la planète appelé bretagne
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Hélas je ne crois pas qu'il y ait moyen de changer un vote.
Ou alors je ne sais pas comment.
Ou alors je ne sais pas comment.
Abonné absent- Messages : 2727
Date d'inscription : 21/12/2014
Age : 60
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Seul le votant peut changer son vote. Encore faut-il que tu aies permis le changement lors de la création de ton sondage. Si ce n'est pas le cas, tu peux t'adresser à un modérateur pour modifier cette option.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
je ne voulais pas faire le service, j'aurais pu très facilement me faire exempter mais je considérais que je n'avais pas le droit d'être privilégié, donc je l'ai fait, bien m'en à pris même si sur le moment tout n'a pas été du gâteau
reçu aux tests pour les EOR, j'ai refusé pour les mêmes raisons (et qu'il fallait faire 2mois de plus et que comptais bien trouver du boulot après, ce qui n'a pas été le cas)
oui, je pense qu'il y a une relation EOR/HPI, mais je pense également que la discipline militaire c'est un peu dur pour nous, mais que peut être ça nous canalise, le tout étant de l'accepter. Je déconseille néanmoins vivement aux personnes trop sensibles ou ayant des problèmes profonds non réglés.
Je reste persuadé que les écoles militaires ont "canalisé" bon nombre de HPI, d'autant qu'ils auront été "formés" jeunes.
Comprendre que trop réfléchir parfois peut nuire à l'efficacité et qu'un "reflexe" ne doit pas être réfléchi, comme on tourne un volant de voiture ou appuie sur le frein.
reçu aux tests pour les EOR, j'ai refusé pour les mêmes raisons (et qu'il fallait faire 2mois de plus et que comptais bien trouver du boulot après, ce qui n'a pas été le cas)
oui, je pense qu'il y a une relation EOR/HPI, mais je pense également que la discipline militaire c'est un peu dur pour nous, mais que peut être ça nous canalise, le tout étant de l'accepter. Je déconseille néanmoins vivement aux personnes trop sensibles ou ayant des problèmes profonds non réglés.
Je reste persuadé que les écoles militaires ont "canalisé" bon nombre de HPI, d'autant qu'ils auront été "formés" jeunes.
Comprendre que trop réfléchir parfois peut nuire à l'efficacité et qu'un "reflexe" ne doit pas être réfléchi, comme on tourne un volant de voiture ou appuie sur le frein.
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
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Localisation : au pays de Candy... man
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Je n'ai pas cherché à me faire exempter non plus; mais, si j'avais su comment faire, je l'aurais fait. Je considérais que c'était une année de perdue, ce qui n'a pas été le cas. C'était une expérience intéressante, à la fois durant les classes en Allemagne et en poste à Paris à la façon d'un emploi de transition entre les études et le travail (sans compter que j'ai pu bénéficier d'une initiation gratuite au kung-fu).
Mon service national était peu militaire; mais je crois moi aussi qu'une expérience militaire peut être utile, pour tous les jeunes gens sans doute mais notamment pour des personnes qui ont un rapport parfois distancié avec le réel.
Mon service national était peu militaire; mais je crois moi aussi qu'une expérience militaire peut être utile, pour tous les jeunes gens sans doute mais notamment pour des personnes qui ont un rapport parfois distancié avec le réel.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Repoussé au max et bien qu'ayant eu à l'époque les 3 causes d'examption, vu l'épaisseur du dossier en ma faveur je me suis retrouvé en régiment semi-disciplinaire dans l'avant dernier wagon (con.99/12...), puis désirant être réglo vis à vis de l'admnistration il m'a fallu 5 mois pour épuiser les recours.
Lorsque l'on m'a dit que je n'en avais plus j'ai demandé un rendez-vous à mon chef de corps pour y exposer mes problèmatiques, au bout des 4 minutes d'entretien j'ai conclu par cette phrase : "si vous ne m'exemptez pas je vous retourne vous et votre bureau par la fenêtre."
On était au 4ième et mon ton ne souffrait d'aucune ambiguité.
Le lendemain j'étais dehors...
Je n'ai pas de bons souvenirs de mon SN.
Mon vécu avant ça était déjà konséquent, humainement parlant avec les responsabilités que j'avais alors (pro & fi.) mais le service national pour beaucoup et l'armée reste une chance lorsque l'on manque de repère pour pouvoir vivre en communauté, après...
Surtout lorsque l'on a une défaillance dans le "père" référentiel ; c'est la même en couleur pour les FM, recherche du père et de la reconnaissance de celui ci (symbolique au demeurant...).
Lorsque l'on m'a dit que je n'en avais plus j'ai demandé un rendez-vous à mon chef de corps pour y exposer mes problèmatiques, au bout des 4 minutes d'entretien j'ai conclu par cette phrase : "si vous ne m'exemptez pas je vous retourne vous et votre bureau par la fenêtre."
On était au 4ième et mon ton ne souffrait d'aucune ambiguité.
Le lendemain j'étais dehors...
Je n'ai pas de bons souvenirs de mon SN.
Mon vécu avant ça était déjà konséquent, humainement parlant avec les responsabilités que j'avais alors (pro & fi.) mais le service national pour beaucoup et l'armée reste une chance lorsque l'on manque de repère pour pouvoir vivre en communauté, après...
Surtout lorsque l'on a une défaillance dans le "père" référentiel ; c'est la même en couleur pour les FM, recherche du père et de la reconnaissance de celui ci (symbolique au demeurant...).
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
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Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Les 'FM' ? Francs-Maçons ?
Abonné absent- Messages : 2727
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Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
.
Dernière édition par vercors! le Mar 12 Juin 2018 - 11:20, édité 1 fois
vercors!- Messages : 68
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Kondomm- Messages : 899
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Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Je ne me souviens pas de ce test lors "des 3 jours" ni d'avoir eu accès, d'ailleurs, à quelque résultat que ce soit. Je n'ai été ni dispensé ni exempté mais choisi d'être objecteur; non pas que j'eusse à l'époque une forte conscience antimilitariste, mais en ces dernières années du service militaire, c'était un moyen très courant pour tous ceux qui envisageaient de travailler en milieu associatif (social, humanitaire ou écologiste) de faire comme ça: c'était l'équivalent des services civiques actuels, sauf qu'ils duraient 17 mois. Cela donnait une bonne expérience avec dans pas mal de cas un emploi derrière. Donc solution courante et prisée.
Les 5 dernières années du service, le mot d'ordre était "ceux qui le font tel quel sont des imbéciles pas dégourdis" et clairement ça te desservait sur le marché du travail de ne pas avoir été capable de trouver un moyen de te défiler. Les EOR étant un moyen admis, mais qui restait excessivement marginal. Je ne connais qu'une personne ayant fait ça, un cousin à moi qui en avait profité pour aller en Nouvelle-Calédonie faire de la plongée. Bref, ça va faire un biais, pour la tranche des natifs de 1973 et +.
Les 5 dernières années du service, le mot d'ordre était "ceux qui le font tel quel sont des imbéciles pas dégourdis" et clairement ça te desservait sur le marché du travail de ne pas avoir été capable de trouver un moyen de te défiler. Les EOR étant un moyen admis, mais qui restait excessivement marginal. Je ne connais qu'une personne ayant fait ça, un cousin à moi qui en avait profité pour aller en Nouvelle-Calédonie faire de la plongée. Bref, ça va faire un biais, pour la tranche des natifs de 1973 et +.
Invité- Invité
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
@ fusain: "Les 5 dernières années du service, le mot d'ordre était "ceux qui le font tel quel sont des imbéciles pas dégourdis" C'est vrai que les diplômés de l'enseignement supérieur étaient de plus en plus rares à porter l'uniforme.
Cela représentait à mes yeux un "impôt du temps" ( à défaut de l'impôt du sang en temps de guerre); mais la majorité des français à mon époque n'avait pas le bac (30% d'une classe d'age atteignait) et le régiment restait un incroyable creuset, un shoot de réalité sociologique: tous les milieux, une fois la tête rasée et l'uniforme mal coupé enfilé, étaient à égalité, et les étudiants côtoyaient les paysans, les provinciaux les banlieusards etc.
Certains prétendent que, pour un pays qui a le droit du sol comme code de nationalité il faut la conscription. Inversement pour un pays où le droit du sang prévaut, il faut une armée exclusivement professionnelle. L'idée me semble intéressante quoique le sujet soit plus compliqué qu'au premier abord je pense. Chirac a dû penser que l'égalité entre français n'était plus constatée, et les nouveaux enjeux militaires ne réclament pas de grands contingents mal formés.
Bref, je m'égare....
Cela représentait à mes yeux un "impôt du temps" ( à défaut de l'impôt du sang en temps de guerre); mais la majorité des français à mon époque n'avait pas le bac (30% d'une classe d'age atteignait) et le régiment restait un incroyable creuset, un shoot de réalité sociologique: tous les milieux, une fois la tête rasée et l'uniforme mal coupé enfilé, étaient à égalité, et les étudiants côtoyaient les paysans, les provinciaux les banlieusards etc.
Certains prétendent que, pour un pays qui a le droit du sol comme code de nationalité il faut la conscription. Inversement pour un pays où le droit du sang prévaut, il faut une armée exclusivement professionnelle. L'idée me semble intéressante quoique le sujet soit plus compliqué qu'au premier abord je pense. Chirac a dû penser que l'égalité entre français n'était plus constatée, et les nouveaux enjeux militaires ne réclament pas de grands contingents mal formés.
Bref, je m'égare....
vercors!- Messages : 68
Date d'inscription : 28/01/2016
Localisation : Pâname
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
- Spoiler:
- Effectivement, on peut en discuter longuement, bien que ce ne soit pas le sujet du topic. Pour faire bref, je pense que la conscription peut jouer ce genre de rôle, mais seulement lorsqu'elle est une partie d'un tout. Si elle a été supprimée, c'est parce que ce tout avait disparu: le métier de soldat d'un pays industrialisé a tellement changé qu'une masse de conscrits ne présente plus d'utilité militaire, l'armée est totalement déconsidérée en France aux yeux de l'essentiel du pays depuis disons les guerres de décolonisation, voire depuis juin 40... du coup, la conscription, qui consiste à réunir tous les citoyens dans une égalité théorique pour un projet commun, celui de servir la nation y compris au prix de sa vie, était vide de sens parce que ce but s'était évaporé. La nation n'avait plus besoin de ce service-là sous cette forme. Du coup les conscrits étaient là pour des clopinettes, l'égalité était vaine car les études, la richesse, les relations permettaient à ceux qui pouvaient de se défiler, et donc la conscription ne pouvait même plus jouer ce rôle sociologique. Actuellement, ce rôle manque, c'est indubitable - on a construit cette société en valorisant à mort l'individualisme égocentrique, en gavant chacun de l'idée que rien au monde ne doit avoir plus d'importance pour l'individu que lui-même et que tous ceux qui osent parler d'autre chose sont au minimum des néonazis. En conséquence, on peut bien rétablir la conscription, ça ne servira à rien. A rien.
Pour ma part, je n'ai pas du tout l'intention de m'être débiné, j'ai consacré 17 mois à travailler pour un demi-smic dans une association reconnue d'utilité publique, j'estime avoir par conséquent fait mon devoir vis-à-vis du pays, bien plus que si j'avais passé 10 mois à accomplir maladroitement des tâches pour quelque chose qui ne relevait plus alors que du simulacre.
Effectivement, on s'égare. Je voulais simplement souligner ce fait que dans ses dernières années, le service militaire était tellement déconsidéré qu'on était bien obligé de se conformer à cette vision que le pays en avait, sous peine d'être lourdement pénalisé dans sa recherche d'emploi, et donc que les choix que nous avons pu poser n'étaient pas libres, mais contraints par cet état de fait.
Invité- Invité
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
J'ai été élevé dans une banlieue des années 1960-70, où je côtoyait enfants d'ouvriers et enfants d'immigrés. Mais je les ai perdu de vue en entrant au lycée. Alors, durant mes classes à l'armée, je peux dire que j'ai découvert cette réalité sociologique constituée de jeunes gens de 18 ans que je n'avais jamais fréquentés à cet âge, avec même deux paysans alsaciens parlant davantage leur langue que le français.
Et, en effet, l'uniforme nous rendait en quelque manière égaux, ce qui n'était pas mal. Quelle déception ensuite, lors du rassemblement qui précédait les permissions, de voir que ceux que je côtoyais dans la même tenue que moi portaient des vêtements personnels qui révélaient leur soumission aux modes du moment !
Il n'empêche que l'uniforme ne masque pas tout. Je le souviens que, le premier jour, alors que nous étions en sous-vêtements, j'avais tout de suite jugé que l'un d'entre nous, à sa façon d'être, devait être un intellectuel. Et en effet c'était un ingénieur, destiné à être scientifique du contingent comme moi.
Et, en effet, l'uniforme nous rendait en quelque manière égaux, ce qui n'était pas mal. Quelle déception ensuite, lors du rassemblement qui précédait les permissions, de voir que ceux que je côtoyais dans la même tenue que moi portaient des vêtements personnels qui révélaient leur soumission aux modes du moment !
Il n'empêche que l'uniforme ne masque pas tout. Je le souviens que, le premier jour, alors que nous étions en sous-vêtements, j'avais tout de suite jugé que l'un d'entre nous, à sa façon d'être, devait être un intellectuel. Et en effet c'était un ingénieur, destiné à être scientifique du contingent comme moi.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Pieyre a écrit:....
Il n'empêche que l'uniforme ne masque pas tout. Je le souviens que, le premier jour, alors que nous étions en sous-vêtements, j'avais tout de suite jugé que l'un d'entre nous, à sa façon d'être, devait être un intellectuel. Et en effet c'était un ingénieur, destiné à être scientifique du contingent comme moi.
j'interdis qu'on dise que les intellectuels ont un petit sexe, c'est trop facile
y'en avait qu'était pas du tout intellectuel parmi nous, mais bon, pour ce qu'il en faisait
je m'écarte (ce n'est pas une image)
oui, le brassage ça apprend la vie en communauté, dans une chambre de 16 y'en a toujours, un qui pète, un qui pue, un qui ronfle, un qui grince des dents, d'autres qui parlent la nuit, un barjo (c'était moi), un gros, un rachitique, un bourge pas pistonné, un père de famille perdu, et même un que tu t'inquiètes un peu quand il te regarde partir à la douche, j'en ai même eu un qui à pleuré quand il s'est fait réformer (son père était militaire).
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Voici un extrait de mon journal, la journée du 8 août 1988.
Hier soir j'ai pris mon train à Tours à 22h; à la gare de l'Est à Paris je suis monté dans un train de militaires où j'ai commencé les Lettres persanes de Montesquieu. Nous arrivons à Strasbourg à 4h. Il y a beaucoup de jeunes gens comme moi qui restent assis ou allongés dans les couloirs de la gare, il faut attendre, je ne sais pas très bien quoi. Je vais donc visiter un peu la ville, ce sera beaucoup mieux que rester ici.
J'ai une heure jusqu'au rendez-vous de 6h, il fait noir encore et silencieux. Je prends sur la droite après la gare et je me dirige vers le Rhin. Tout est sombre, le fleuve, des remparts. Je traverse un pont, un autre peut-être, le Village suisse et puis des rues, d'autres rues, je ne sais plus. Je passe plusieurs fois devant la cathédrale, des clochards sont assis sur le parvis.
Je reviens à la gare, on fait des groupes et on prend un camion jusqu'à une caserne de la ville. Petit déjeuner, discours (je ne peux pas m'empêcher de chercher toujours la critique) et répartition en groupes. Ensuite un camion nous conduit à Kehl où un chef de groupe nous prend en charge. A nouveau un petit déjeuner puis une douche. J'essaie de repérer dans les gars qui sont avec moi lesquels ont fait des études, avec qui je pourrai par la suite discuter. Ceux-ci à leur air et leur survêtement voyant, non; celui-ci est habillé plus sobrement mais finalement non plus; celui-là par contre il y a des chances, petit, l'air un peu chétif, des lunettes, des vêtements sans personnalité. J'ai mon pantalon blanc et mon imperméable mais je vois entre nous des points communs d'élection, ne serait-ce que, détail significatif, le linge blanc bien vieillot que nous ne sommes pas nombreux à porter. Après la douche, l'habillage; en short blanc nous faisons la queue pour obtenir les différents éléments de notre paquetage, enfilant au passage le survêtement bleu clair et les tennis.
Après avoir mangé nous continuons le circuit. Le foyer pour prendre des cintres et un cadenas, l'infirmerie où nous attendons longuement nos piqûres, puis la visite chez l'officier orienteur pour déterminer dans quelle section nous devrons être affectés et nous donner la première solde (444 francs plus 30 marks). Nous commençons à nous parler davantage, si nous sommes ensemble, ce que signifient les différentes sections. C'est fini pour aujourd'hui, nous nous rendons dans le village de Linx, au centre d'instruction du régiment où nous sommes répartis en sections. Pendant quelque temps, je me sens encore proche de mes compagnons de groupe du premier jour, je n'aurais pas voulu que cela change, c'est étrange, ils ne sont pourtant rien pour moi... Nous sommes en chambres de vingt, dix lits superposés et des armoires métalliques; je prends un lit du fond, à l'étage supérieur. Le soir j'écris à mes parents; j'aimerais écrire à ma sœur aussi comme elle l'avait dit de son côté avant que je parte, pour décrire mes impressions au jour le jour; pour cela au moins j'ai relié quelques carrés de papier en forme de carnet que je porterai toujours dans ma poche.
Hier soir j'ai pris mon train à Tours à 22h; à la gare de l'Est à Paris je suis monté dans un train de militaires où j'ai commencé les Lettres persanes de Montesquieu. Nous arrivons à Strasbourg à 4h. Il y a beaucoup de jeunes gens comme moi qui restent assis ou allongés dans les couloirs de la gare, il faut attendre, je ne sais pas très bien quoi. Je vais donc visiter un peu la ville, ce sera beaucoup mieux que rester ici.
J'ai une heure jusqu'au rendez-vous de 6h, il fait noir encore et silencieux. Je prends sur la droite après la gare et je me dirige vers le Rhin. Tout est sombre, le fleuve, des remparts. Je traverse un pont, un autre peut-être, le Village suisse et puis des rues, d'autres rues, je ne sais plus. Je passe plusieurs fois devant la cathédrale, des clochards sont assis sur le parvis.
Je reviens à la gare, on fait des groupes et on prend un camion jusqu'à une caserne de la ville. Petit déjeuner, discours (je ne peux pas m'empêcher de chercher toujours la critique) et répartition en groupes. Ensuite un camion nous conduit à Kehl où un chef de groupe nous prend en charge. A nouveau un petit déjeuner puis une douche. J'essaie de repérer dans les gars qui sont avec moi lesquels ont fait des études, avec qui je pourrai par la suite discuter. Ceux-ci à leur air et leur survêtement voyant, non; celui-ci est habillé plus sobrement mais finalement non plus; celui-là par contre il y a des chances, petit, l'air un peu chétif, des lunettes, des vêtements sans personnalité. J'ai mon pantalon blanc et mon imperméable mais je vois entre nous des points communs d'élection, ne serait-ce que, détail significatif, le linge blanc bien vieillot que nous ne sommes pas nombreux à porter. Après la douche, l'habillage; en short blanc nous faisons la queue pour obtenir les différents éléments de notre paquetage, enfilant au passage le survêtement bleu clair et les tennis.
Après avoir mangé nous continuons le circuit. Le foyer pour prendre des cintres et un cadenas, l'infirmerie où nous attendons longuement nos piqûres, puis la visite chez l'officier orienteur pour déterminer dans quelle section nous devrons être affectés et nous donner la première solde (444 francs plus 30 marks). Nous commençons à nous parler davantage, si nous sommes ensemble, ce que signifient les différentes sections. C'est fini pour aujourd'hui, nous nous rendons dans le village de Linx, au centre d'instruction du régiment où nous sommes répartis en sections. Pendant quelque temps, je me sens encore proche de mes compagnons de groupe du premier jour, je n'aurais pas voulu que cela change, c'est étrange, ils ne sont pourtant rien pour moi... Nous sommes en chambres de vingt, dix lits superposés et des armoires métalliques; je prends un lit du fond, à l'étage supérieur. Le soir j'écris à mes parents; j'aimerais écrire à ma sœur aussi comme elle l'avait dit de son côté avant que je parte, pour décrire mes impressions au jour le jour; pour cela au moins j'ai relié quelques carrés de papier en forme de carnet que je porterai toujours dans ma poche.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
ça me rappelle un pote milouf appelé aussi (enfin appelé, un peu forcé aussi faut dire) qui se cognait à la plume son journal tous les soirs, je trouvais ça désuet mais magique, c'est peut être un écrivain de ma génération, c'est dommage, je ne me rappelle plus de son nom, alors que ceux qui foutaient le berzingue, je m'en rappelle bien et c'est resté des potes (de loin), c'est con la vie et la mémoire c'est parfois une sale petite trainée versatile (j'ai rien trouvé d'autre).
cyranolecho- Messages : 4873
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Re: EOR - Ecole Officiers de Reserve
Bonjour,
J'ai fais mes 3 jours à Rennes il y a maintenant longtemps (comme vous...) !
Mon but était de voyager, et donc de partir en outremer...Après les tests psychotechniques, j'ai fais les tests INT (morse). Dans la foulée j'ai été convoqué par le chef de corps pour recevoir ses félicitations...ils m'ont demandé de faire EOR mais j'ai refusé, l'envie de partir était trop forte (et mon côté rebelle très affirmé)...je suis donc partit à Fréjus, puis en côte d'ivoire en tant qu' opérateur morse.
Il y a peu j'ai dû refaire des tests psychotechniques pour entrer à la sncf (conducteur de train), là aussi j'ai explosé les scores, et bizarrement, après les entretiens avec les psys, ils m'ont refusé pour 'manque de motivation'...j'ai réussit à avoir un entretient avec une responsable qui m'a clairement signifié qu'ils ne me prenaient pas car au vu des différents tests et entretiens, il s'avérait que j'avais un QI trop élevé pour ce poste et que je serait donc 'incontrôlable' par ma hiérarchie !!!!
Il vaut mieux en rire...
J'ai fais mes 3 jours à Rennes il y a maintenant longtemps (comme vous...) !
Mon but était de voyager, et donc de partir en outremer...Après les tests psychotechniques, j'ai fais les tests INT (morse). Dans la foulée j'ai été convoqué par le chef de corps pour recevoir ses félicitations...ils m'ont demandé de faire EOR mais j'ai refusé, l'envie de partir était trop forte (et mon côté rebelle très affirmé)...je suis donc partit à Fréjus, puis en côte d'ivoire en tant qu' opérateur morse.
Il y a peu j'ai dû refaire des tests psychotechniques pour entrer à la sncf (conducteur de train), là aussi j'ai explosé les scores, et bizarrement, après les entretiens avec les psys, ils m'ont refusé pour 'manque de motivation'...j'ai réussit à avoir un entretient avec une responsable qui m'a clairement signifié qu'ils ne me prenaient pas car au vu des différents tests et entretiens, il s'avérait que j'avais un QI trop élevé pour ce poste et que je serait donc 'incontrôlable' par ma hiérarchie !!!!
Il vaut mieux en rire...
xagxag- Messages : 2
Date d'inscription : 15/06/2016
Age : 51
Localisation : nantes
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