Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
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Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Hello,
A la fois solitaire et irréductible trublion en « société »; à l’entrée dans l’adolescence, je fus dépêché chez le psy de service aux fins de recevoir ma dose de sédatifs comme de philtres de sociabilité.
J’en revins avec le diagnostic de THQI… Flute ! Zut ! Caca boudin ! Adieu les bonbons …
Ce diagnostic ne me fit pas bouger les balloches. Et ne changea rien à l’affaire. Que je fus "cognitivement doué", ça, je le savais déjà ! Sans avoir pour autant déjà (ré) inventer la machine à cambrer les bananes, je m’étais aperçu qu’entre deux somnolences, suivant la classe d’une oreille plus que distraite, je parvenais à tout entendre et à tout restituer sans (presque) aucune faute. Ce dont je me fichais par ailleurs comme de ma première démonstration du théorème de Thalès, étant intimement convaincu alors (et toujours) que le seul sujet d’importance en ce bas monde demeure ... Les filles !
Surabondamment, ma prédilection d’alors pour l’histoire des civilisations, l’œuvre de Nietzche, le jeu de Go et la culture des olives en basse Provence - en lieu et place des figures Panini du futebol - me semblait conforme à l’avis du « connoisseur » en boyaux de la tête. Un truc cependant me chiffonnait : tout en étant excellent en maths, elles me faisaient copieusement braire. Sans doute à cause des profs. Toutes de vraies mochetés !
Donc : exit ! Et reprise des affaires courantes : les filles. Enfin, les jolies…
Autant vous le dire tout de suite, et ce, quitte à passer pour un grand obsédé atteint de satyriaris, ce sont elles qui ont commencé à me « sauver ». Savoir, m’extraire de mon enfer cognitivo-affectif.
Il suffisait alors que je cesse de me concentrer sur une tache objectale (physique / cognitive) pour me retrouver aspiré dans un maelstrom de chaines inductives / déductives « aporiques », d’associations aussi sottes que grenues, de fantasmes et de mythologèmes. Tous / toutes / chacun accompagnés de leur cortège de sensations et d’émotions afférentes. Bref, un inextricable cafoutche générateur d’une intense angoisse de dissolution. Accompagnée – pour ne rien arranger – d’une désespérance insondable d’être ce qu’il me semblait être alors : tout et rien à la fois. Comme d’avoir à vivre dans un monde où l’Insensé vivait en compagnie de l’élue de son cœur : la Bêtise.
Or, les jolies filles – à ce qu’il me semblait, du moins, celles qui m’entouraient – me semblaient avoir d’aussi admirables qu’enviables qualités. Au delà d’être sexuellement (très) désirables.
Tout d’abord, elles étaient franchement « tartes », à la limite de l’imbécillité. Ensuite, elles avaient des goûts simples : elles-mêmes, leurs fringues et les beaux mecs sportifs. Enfin, des ambitions tout à fait « raisonnables » : se faire un max de thunes en fourguant n’importe quoi à n’importe qui (en commençant par leur cul ), puis se trouver un gusse du genre sus cité (avec encore plus de thunes) pour faire gambader quelques niards entre maison et jardin. Du genre de ceux que l’on trouve dans les magazines pour décérébrés.
La tâche cependant semblait ardue. Parce qu’avec la trogne et le physique que je me trimballais, ce n’était pas gagné. Des ambitions aux moyens, il y avait de la route. Avec la cruelle lucidité qui nous caractérise, je sentais bien que le seul fait de leur faire leurs devoirs et de les laisser copier lors des interros, cela n’allait pas le faire…
Entre mes allergies carabinées, mon psoriasis et mon eczéma baladeur; mes verres de lunettes à l’épaisseur d’un hublot de bathyscaphe ; ma musculature de cancrelat et mon embonpoint de dugong camouflé dans des nippes de plouc ; le tout accompagné d’une redoutable maladresse gestuelle ; il allait y avoir du taf ! Et ce, sans omettre une « certaine » timidité. Du genre de celles qui demandent deux bonnes journées de répétition mentale avant que d’oser dire bonjour à un quidam.
Mais bon ! Il allait falloir s’y mettre. La pulsion était impérieuse et les moches ne me disaient vraiment rien.
Je me préparais donc un programme sévère. A temps plein ! Exit le collège pour le CNED. Déjà, je ne perdrai plus mon temps à faire des morpions pendant les heures de cours et pourrai bâcher les deux dernières années de collège en quelques semaines. En passant, cela m’éviterait les réflexions blessantes de mes "professeurs" ou soi disant « congénères ». Comme d’être la cible habituelle des concours de sarbacanes des derniers. Au tube de stylo Bic cristal et à la boulette de papier mâché. Pour ceux qui n’ont pas connus les passe-temps récréatifs de cette époque.
De plus, il me semblait tout à fait superflu de continuer à perdre mon temps à cultiver mon « intellect » et/ou me branler le carafon. « Plus de même » ne me servirait à rien. Ce qu’il me fallait dorénavant, c’était de « l’autre ». Ce qui me manquait. Et que fort à propos réclamaient les donzelles convoitées. Et puis, je trouverai bien, le soir venu, quelques heures roboratives pour potasser le « modèle des urnes » des consorts Erhenfest ou bouquiner d’Espagnat et Costa de Beauregard. Rilke, Elliot et quelques autres. Sans oublier de bons polars.
Je me goupillai donc un programme en deux ans et cinq points :
1°) Régime sévère : protéines, graines, légumes,
2°) Mise en forme : 4 séances de muscu / 3 footings semaine. Judo / Karaté.
3°) Relookage : lentilles de contact, jean’s et T-shirt moulants, Perfecto noir, tennis Stan Smith ou santiags, Ray-Ban, coupe en « brosse » ( rappel : année 74), doses massives de corticoïdes (aux fins de venir à bout des rougeurs / plaques diverses et variées.)
4°) Etude éthologique et ethnologique approfondie des us et coutumes des objets convoités,
5°) Apprentissage de l’idiome en cours chez les indigènes.
Avant que d’arriver à terme et de constater les résultats obtenus devant le miroir – devenu dés lors mon meilleur copain – je relevais déjà les premiers bénéfices de la méthode. Avec ce que je m’infligeais comme travail physique, et eu égard au temps / énergie que cela me pompait - même en situation de solitude - la source à penser et ressentir des binz innommables s’était tarie. Tous les soirs – cela me changeait – je m’endormais du sommeil du juste à peine la quiche posée sur l’oreiller. Chouette !!!
Quand le jour de la rentrée de seconde, avant même la fin de matinée, la starlette en chef de la classe me regarda avec les yeux de Chimène – et ce alors que je m’étais abstenu de répondre à la question du prof de maths sur laquelle toute la classe séchait (question / réponse d’une affligeante banalité / évidence), j’ai su que c’était gagné !
Dorénavant ma vie n’allait être qu’une succession de délices sans fin. Désormais, j’étais « normal ».
Normal = ½ THQI + ½ VTC (Vraiment Très Con)
Et encore que … En matière de Vraiment Très Con, je demeurai humble. Parce que dans le registre de la connerie, j’allais également et très vite manifester un Très Haut Potentiel.
MI9.
A la fois solitaire et irréductible trublion en « société »; à l’entrée dans l’adolescence, je fus dépêché chez le psy de service aux fins de recevoir ma dose de sédatifs comme de philtres de sociabilité.
J’en revins avec le diagnostic de THQI… Flute ! Zut ! Caca boudin ! Adieu les bonbons …
Ce diagnostic ne me fit pas bouger les balloches. Et ne changea rien à l’affaire. Que je fus "cognitivement doué", ça, je le savais déjà ! Sans avoir pour autant déjà (ré) inventer la machine à cambrer les bananes, je m’étais aperçu qu’entre deux somnolences, suivant la classe d’une oreille plus que distraite, je parvenais à tout entendre et à tout restituer sans (presque) aucune faute. Ce dont je me fichais par ailleurs comme de ma première démonstration du théorème de Thalès, étant intimement convaincu alors (et toujours) que le seul sujet d’importance en ce bas monde demeure ... Les filles !
Surabondamment, ma prédilection d’alors pour l’histoire des civilisations, l’œuvre de Nietzche, le jeu de Go et la culture des olives en basse Provence - en lieu et place des figures Panini du futebol - me semblait conforme à l’avis du « connoisseur » en boyaux de la tête. Un truc cependant me chiffonnait : tout en étant excellent en maths, elles me faisaient copieusement braire. Sans doute à cause des profs. Toutes de vraies mochetés !
Donc : exit ! Et reprise des affaires courantes : les filles. Enfin, les jolies…
Autant vous le dire tout de suite, et ce, quitte à passer pour un grand obsédé atteint de satyriaris, ce sont elles qui ont commencé à me « sauver ». Savoir, m’extraire de mon enfer cognitivo-affectif.
Il suffisait alors que je cesse de me concentrer sur une tache objectale (physique / cognitive) pour me retrouver aspiré dans un maelstrom de chaines inductives / déductives « aporiques », d’associations aussi sottes que grenues, de fantasmes et de mythologèmes. Tous / toutes / chacun accompagnés de leur cortège de sensations et d’émotions afférentes. Bref, un inextricable cafoutche générateur d’une intense angoisse de dissolution. Accompagnée – pour ne rien arranger – d’une désespérance insondable d’être ce qu’il me semblait être alors : tout et rien à la fois. Comme d’avoir à vivre dans un monde où l’Insensé vivait en compagnie de l’élue de son cœur : la Bêtise.
Or, les jolies filles – à ce qu’il me semblait, du moins, celles qui m’entouraient – me semblaient avoir d’aussi admirables qu’enviables qualités. Au delà d’être sexuellement (très) désirables.
Tout d’abord, elles étaient franchement « tartes », à la limite de l’imbécillité. Ensuite, elles avaient des goûts simples : elles-mêmes, leurs fringues et les beaux mecs sportifs. Enfin, des ambitions tout à fait « raisonnables » : se faire un max de thunes en fourguant n’importe quoi à n’importe qui (en commençant par leur cul ), puis se trouver un gusse du genre sus cité (avec encore plus de thunes) pour faire gambader quelques niards entre maison et jardin. Du genre de ceux que l’on trouve dans les magazines pour décérébrés.
La tâche cependant semblait ardue. Parce qu’avec la trogne et le physique que je me trimballais, ce n’était pas gagné. Des ambitions aux moyens, il y avait de la route. Avec la cruelle lucidité qui nous caractérise, je sentais bien que le seul fait de leur faire leurs devoirs et de les laisser copier lors des interros, cela n’allait pas le faire…
Entre mes allergies carabinées, mon psoriasis et mon eczéma baladeur; mes verres de lunettes à l’épaisseur d’un hublot de bathyscaphe ; ma musculature de cancrelat et mon embonpoint de dugong camouflé dans des nippes de plouc ; le tout accompagné d’une redoutable maladresse gestuelle ; il allait y avoir du taf ! Et ce, sans omettre une « certaine » timidité. Du genre de celles qui demandent deux bonnes journées de répétition mentale avant que d’oser dire bonjour à un quidam.
Mais bon ! Il allait falloir s’y mettre. La pulsion était impérieuse et les moches ne me disaient vraiment rien.
Je me préparais donc un programme sévère. A temps plein ! Exit le collège pour le CNED. Déjà, je ne perdrai plus mon temps à faire des morpions pendant les heures de cours et pourrai bâcher les deux dernières années de collège en quelques semaines. En passant, cela m’éviterait les réflexions blessantes de mes "professeurs" ou soi disant « congénères ». Comme d’être la cible habituelle des concours de sarbacanes des derniers. Au tube de stylo Bic cristal et à la boulette de papier mâché. Pour ceux qui n’ont pas connus les passe-temps récréatifs de cette époque.
De plus, il me semblait tout à fait superflu de continuer à perdre mon temps à cultiver mon « intellect » et/ou me branler le carafon. « Plus de même » ne me servirait à rien. Ce qu’il me fallait dorénavant, c’était de « l’autre ». Ce qui me manquait. Et que fort à propos réclamaient les donzelles convoitées. Et puis, je trouverai bien, le soir venu, quelques heures roboratives pour potasser le « modèle des urnes » des consorts Erhenfest ou bouquiner d’Espagnat et Costa de Beauregard. Rilke, Elliot et quelques autres. Sans oublier de bons polars.
Je me goupillai donc un programme en deux ans et cinq points :
1°) Régime sévère : protéines, graines, légumes,
2°) Mise en forme : 4 séances de muscu / 3 footings semaine. Judo / Karaté.
3°) Relookage : lentilles de contact, jean’s et T-shirt moulants, Perfecto noir, tennis Stan Smith ou santiags, Ray-Ban, coupe en « brosse » ( rappel : année 74), doses massives de corticoïdes (aux fins de venir à bout des rougeurs / plaques diverses et variées.)
4°) Etude éthologique et ethnologique approfondie des us et coutumes des objets convoités,
5°) Apprentissage de l’idiome en cours chez les indigènes.
Avant que d’arriver à terme et de constater les résultats obtenus devant le miroir – devenu dés lors mon meilleur copain – je relevais déjà les premiers bénéfices de la méthode. Avec ce que je m’infligeais comme travail physique, et eu égard au temps / énergie que cela me pompait - même en situation de solitude - la source à penser et ressentir des binz innommables s’était tarie. Tous les soirs – cela me changeait – je m’endormais du sommeil du juste à peine la quiche posée sur l’oreiller. Chouette !!!
Quand le jour de la rentrée de seconde, avant même la fin de matinée, la starlette en chef de la classe me regarda avec les yeux de Chimène – et ce alors que je m’étais abstenu de répondre à la question du prof de maths sur laquelle toute la classe séchait (question / réponse d’une affligeante banalité / évidence), j’ai su que c’était gagné !
Dorénavant ma vie n’allait être qu’une succession de délices sans fin. Désormais, j’étais « normal ».
Normal = ½ THQI + ½ VTC (Vraiment Très Con)
Et encore que … En matière de Vraiment Très Con, je demeurai humble. Parce que dans le registre de la connerie, j’allais également et très vite manifester un Très Haut Potentiel.
MI9.
Dernière édition par MI9 le Mar 9 Fév 2016 - 17:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Oh mon dieu
J'adore
Le style, avec pour une fois un mec capable de mettre des mots réellement intéressants, pas comme un mec qui te sort, tout fier de lui, "hé, hé, regarde, j'ai placé "outrecuidance" ! "
Le sujet, on dirait quasiment moi sauf que je me réveille bien plus tard que la seconde.
"Je ne vais pas non plus me déplacer pour une moche"
N'hésite pas à aller bien plus loin car ça me passionne !
J'adore
Le style, avec pour une fois un mec capable de mettre des mots réellement intéressants, pas comme un mec qui te sort, tout fier de lui, "hé, hé, regarde, j'ai placé "outrecuidance" ! "
Le sujet, on dirait quasiment moi sauf que je me réveille bien plus tard que la seconde.
"Je ne vais pas non plus me déplacer pour une moche"
N'hésite pas à aller bien plus loin car ça me passionne !
Dubble- Messages : 128
Date d'inscription : 09/08/2015
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Hé, hé, regardez, OUTRE CUITE DANSE !
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Et sinon, tu continues le karaté ?
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
On les prend pour des connes et elles en redemandent... De mon côté je n'ai jamais réussi.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Pieyre a écrit:On les prend pour des connes et elles en redemandent... De mon côté je n'ai jamais réussi.
Tu vas finir célibataire !
PS : On peut aussi le mettre au masculin.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
J'aime mieux la danse classique, c'est plus délicat
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
C'est pareil que le karaté, talon pointe, mais pas aux mêmes endroits, c'est aussi délicat de ne pas se faire toucher.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
La subtilités du sport m'échappe totalement, désolée
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Tu subtilises tooooi ?
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Je comprends mieux
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Etant voisin et connaissant bien la faune féminine PACAesque je suis espanté que ton côté THQI n'en fut pas écoeuré, peux tu développer s'il te plaît ?
Tu as eu de la chance et t'as trouvé ta moitié dans le tas ou c'est juste pour le sport et tu les méprises ???
(PS le sanda c'est sympa aussi )
Tu as eu de la chance et t'as trouvé ta moitié dans le tas ou c'est juste pour le sport et tu les méprises ???
(PS le sanda c'est sympa aussi )
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 47
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Pieyre a écrit:On les prend pour des connes et elles en redemandent... De mon côté je n'ai jamais réussi.
Oh tu sais, elles sont aussi capables de dérision.
♡ Kiss ♡
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ Dubble : Merci.
@ Six s'if : Je suis vraiment nul en hiéroglyphes contemporains mais je traduirai par "cette lecture m'a fait sourire". J'ai bon ?
@ Mily & Antilope : Il fait un vrai de temps de chiottes aujourd'hui. Je vais m'y mettre.
@ Pola Summer : Non, j'ai arrêté. Avec le déambulateur ça devenait compliqué.
@ Pieyre : Pour ma part, j'avais plutôt tendance à les laisser.
@ Kondomm : la "scène" se passe en 1974 sur Paris. Je n'ai pas 15 ans et suis encore vierge et martyr. Réponses à suivre dans le développement ...
Quant au Sanda - que l'on peut tout à fait qualifier de "sympathique" quand on apprécie s'en prendre plein la gueule - à ce que je crois en savoir, est un mix de techniques de close combat militaire / traditionnelles. Dans le genre, le Krav-Maga est tout aussi "sympathique" !
@ Mily : Oh que oui !
@ Six s'if : Je suis vraiment nul en hiéroglyphes contemporains mais je traduirai par "cette lecture m'a fait sourire". J'ai bon ?
@ Mily & Antilope : Il fait un vrai de temps de chiottes aujourd'hui. Je vais m'y mettre.
@ Pola Summer : Non, j'ai arrêté. Avec le déambulateur ça devenait compliqué.
@ Pieyre : Pour ma part, j'avais plutôt tendance à les laisser.
@ Kondomm : la "scène" se passe en 1974 sur Paris. Je n'ai pas 15 ans et suis encore vierge et martyr. Réponses à suivre dans le développement ...
Quant au Sanda - que l'on peut tout à fait qualifier de "sympathique" quand on apprécie s'en prendre plein la gueule - à ce que je crois en savoir, est un mix de techniques de close combat militaire / traditionnelles. Dans le genre, le Krav-Maga est tout aussi "sympathique" !
@ Mily : Oh que oui !
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Moi ça me laisse songeuse quand même.
Tu ne pensais pas à cette époque que certaines jolies filles pouvaient être attirées par ton intelligence ?
Tu ne pensais pas à cette époque que certaines jolies filles pouvaient être attirées par ton intelligence ?
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Moi je trouve ça trop beau, ça fait clichés, en même temps c'est pas grave, car si c'est vrai, c'est encore trop beau.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
- @ MI9:
- Ah ok, j'attends la suite impatiemment dans ce cas ; de mon côté c'est l'affect qui m'en a le plus mis plein la gueule et laissé au tapis un temps mais chut, je ne t'ai rien dit...
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 47
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ Zélie :
"Tu ne pensais pas à cette époque que certaines jolies filles pouvaient être attirées par ton intelligence ? "
Oui et non. Surtout non. AMHA, en matière de dons de la vie, il n'y a pas que le THQI. Nous recevons également en destinée une influence transgénérationnelle faite de schèmes de représentation / comportement trouvant leur aboutissement dans les "personnalités" parentales. Disons que la mienne était... Comment dire ? Franchement archaïque !
Oui, tout de même. Mais de par ledit environnement, essentiellement à des fins utilitaires. Comme l'habileté à la chasse aux mammouths ... Et donc à l'exclusion de toute spéculation physique, métaphysique ou éthique. Et encore moins si ladite intelligence "lucide" se met à fonctionner en miroir et refléter une image de l'autre un tant soit peu moins valorisante que celle qu'il s'attribue lui/elle-même...
@ Suce etc...
"Moi je trouve ça trop beau, ça fait clichés, en même temps c'est pas grave, car si c'est vrai, c'est encore trop beau. "
C'est tout à fait vrai. Mais avec le recul de quatre décades, je ne vois rien de "trop beau" à cette "démarche". Juste une certaine habileté instinctuelle en adaptation aux conditions inter / intra personnelles. Réalisée donc en toute inconscience. Avec toutes les conséquences aussi dommageables qu'affligeantes - tant pour certaines autres que pour Soi - induites par ladite inconscience. Et dont il me faudrait ultérieurement "payer le prix" et réparer.
@ Kondomm :
Cela reste entre nous...
"Tu ne pensais pas à cette époque que certaines jolies filles pouvaient être attirées par ton intelligence ? "
Oui et non. Surtout non. AMHA, en matière de dons de la vie, il n'y a pas que le THQI. Nous recevons également en destinée une influence transgénérationnelle faite de schèmes de représentation / comportement trouvant leur aboutissement dans les "personnalités" parentales. Disons que la mienne était... Comment dire ? Franchement archaïque !
Oui, tout de même. Mais de par ledit environnement, essentiellement à des fins utilitaires. Comme l'habileté à la chasse aux mammouths ... Et donc à l'exclusion de toute spéculation physique, métaphysique ou éthique. Et encore moins si ladite intelligence "lucide" se met à fonctionner en miroir et refléter une image de l'autre un tant soit peu moins valorisante que celle qu'il s'attribue lui/elle-même...
@ Suce etc...
"Moi je trouve ça trop beau, ça fait clichés, en même temps c'est pas grave, car si c'est vrai, c'est encore trop beau. "
C'est tout à fait vrai. Mais avec le recul de quatre décades, je ne vois rien de "trop beau" à cette "démarche". Juste une certaine habileté instinctuelle en adaptation aux conditions inter / intra personnelles. Réalisée donc en toute inconscience. Avec toutes les conséquences aussi dommageables qu'affligeantes - tant pour certaines autres que pour Soi - induites par ladite inconscience. Et dont il me faudrait ultérieurement "payer le prix" et réparer.
@ Kondomm :
Cela reste entre nous...
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Réparer, je peux comprendre, mais quel est " le prix à payer ", à qui, pourquoi, HT, TTC ?
On est d'accord que le " trop beau " est subjectif et qu'il n'engage que moi.
On est d'accord que le " trop beau " est subjectif et qu'il n'engage que moi.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ Suce etc... :
Il se trouve que selon le "jeu", l'activation de nos complexes inconscients (et donc échappant à toute "volonté" / maîtrise du conscient) nos attirances nous conduiront immanquablement à rencontrer et se lier à des êtres qui, tout aussi immanquablement, nous ferons subir ce que nous avons infligés à d'autres en des temps antérieurs.
Tu peux ainsi trouver une interprétation "psychologique" du fameux " Tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée." Matt. 26-52.
Rien de tel que de subir la violence que nous avons fait subir à autrui pour retrouver une part d'humanité perdue et une réelle capacité d'empathie en cette matière. Comme de faire périr en nous cette part d'Ombre violente.
Il se trouve que selon le "jeu", l'activation de nos complexes inconscients (et donc échappant à toute "volonté" / maîtrise du conscient) nos attirances nous conduiront immanquablement à rencontrer et se lier à des êtres qui, tout aussi immanquablement, nous ferons subir ce que nous avons infligés à d'autres en des temps antérieurs.
Tu peux ainsi trouver une interprétation "psychologique" du fameux " Tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée." Matt. 26-52.
Rien de tel que de subir la violence que nous avons fait subir à autrui pour retrouver une part d'humanité perdue et une réelle capacité d'empathie en cette matière. Comme de faire périr en nous cette part d'Ombre violente.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Je traduis cela chez moi, par " c'est de bonne guerre ", quant à faire périr ma part d'ombre violente, je me contente de ne pas l'exposer à la lumière.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
J'attends le moment où tu vas périr par l'épée en effet.
Je suis curieuse de voir comment périssent par l'épée ceux qui font une infâme habitude de tout prendre par l'épée.
J'attends aussi le moment où, étourdi de vice, roulé par le diable, tu vas tomber sur une femme intelligente et noble de coeur, qui va éprouver par de cruels travaux ton âme aventureuse, et t'initier un peu aux vertiges de l'honneur.
Je suis curieuse de voir comment périssent par l'épée ceux qui font une infâme habitude de tout prendre par l'épée.
J'attends aussi le moment où, étourdi de vice, roulé par le diable, tu vas tomber sur une femme intelligente et noble de coeur, qui va éprouver par de cruels travaux ton âme aventureuse, et t'initier un peu aux vertiges de l'honneur.
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ Minuit :
Tout cela est très joli. Et fort bien écrit de surcroit. Mais AMHA - et en toute cordialité - point du tout cohérent.
Je ne vois absolument pas ce qu'une "femme intelligente et noble de coeur" s'en irait fiche à gaspiller de son énergie à " éprouver etc ..." un être "étourdi de vice / roulé par le diable". Cela me semblerait une démarche aussi sotte que grenue.
A moins que de ne posséder quelques vaines aspirations à la sainteté par la rédemption. (Ce qui devient fort rare de nos jours et sous nos latitudes.) Ou en d'autres termes, que de se coltiner un masochisme carabiné ou de se trimballer à l'insu de son plein gré une âme aussi noire que celle de celui qu'elle entend "initier".
Tout cela est très joli. Et fort bien écrit de surcroit. Mais AMHA - et en toute cordialité - point du tout cohérent.
Je ne vois absolument pas ce qu'une "femme intelligente et noble de coeur" s'en irait fiche à gaspiller de son énergie à " éprouver etc ..." un être "étourdi de vice / roulé par le diable". Cela me semblerait une démarche aussi sotte que grenue.
A moins que de ne posséder quelques vaines aspirations à la sainteté par la rédemption. (Ce qui devient fort rare de nos jours et sous nos latitudes.) Ou en d'autres termes, que de se coltiner un masochisme carabiné ou de se trimballer à l'insu de son plein gré une âme aussi noire que celle de celui qu'elle entend "initier".
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
MI9 a écrit:
@ Six s'if : Je suis vraiment nul en hiéroglyphes contemporains mais je traduirai par "cette lecture m'a fait sourire". J'ai bon ?
Oui. Tu m'as fait autant rire, que sourire, qu'amuser, que de me faire penser, réfléchir, que me souvenir, me transposer, me rappeler, et avoir du plaisir à te lire et beaucoup de choses. Un vrai régal. Je me suis sentie comme un ourson cajoline dans une tendre serviette éponge bien installée avec le début d'un bon bouquin dans les mains. Et j'ai ressenti beaucoup de choses.
(par contre je connais un THQI dans la vie qui m'a dit de traduire mes émotions le lendemain et comme il m'est plus que sympathique, j'applique )
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
"Et encore moins si ladite intelligence "lucide" se met à fonctionner en miroir et refléter une image de l'autre un tant soit peu moins valorisante que celle qu'il s'attribue lui/elle-même": oui, un problème qui m'évoque bcp. Quand autrui se voit laid dans mes yeux, bah... autrui n'est pas content du tout. L'on comprend.
Bel exemple M19 de travail sur soi et de volonté implacable.
A Kondomm:
Je vais régulièrement à Toulon, si la cagole est HTQI incompatible, le toulonnais de base le semble aussi, hélas...
Bel exemple M19 de travail sur soi et de volonté implacable.
A Kondomm:
Je vais régulièrement à Toulon, si la cagole est HTQI incompatible, le toulonnais de base le semble aussi, hélas...
Mag-Stone- Messages : 397
Date d'inscription : 06/12/2015
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ MI9 :
C'est pour ça que j'attends la suite. Tu l'as dit toi-même, on récolte ce qu'on sème ; et dans le premier épisode tu sèmes allègrement. Je me permets quelques pronostics sur la récolte.
En effet intelligence et noblesse ne font pas spécialement le lit de la sainteté, l'honneur fait bien des morts et les tragiques se recrutent parmi les princes. C'est qu'il me semblait, moi, que les rédemptrices masochistes étaient beaucoup moins rares sous nos latitudes que tu ne le laisses entendre, et que tu te montres dans cet épisode fort éligible à leurs soins.
Qui parlait à l'instant d'activation de nos complexes inconscients ?
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
instructif, on devine la suite rien qu'au titre bien entendu, le méchant s'est finalement rangé , j'aime assez l'idée de trouver un équilibre et même que il y a surement eut des rebondissements expliquant ledit final équilibre
ce qui peut être intéressant dans le processus c'est les échanges qui ont été faits, je ne dis pas les conquêtes, même si cela peut être intéressant aussi ou alors pour expliquer comment on peut être thqi et détaché de ses propres liens temporaires et affectifs
quoique là j'ai quelques réponses mais qui ne sont certainement pas la norme
pour le mi9 je ne sais pas je connais moi un truc oublié de tous, le mi11 mais je dois dire que c'est assez intéressant
ce qui peut être intéressant dans le processus c'est les échanges qui ont été faits, je ne dis pas les conquêtes, même si cela peut être intéressant aussi ou alors pour expliquer comment on peut être thqi et détaché de ses propres liens temporaires et affectifs
quoique là j'ai quelques réponses mais qui ne sont certainement pas la norme
pour le mi9 je ne sais pas je connais moi un truc oublié de tous, le mi11 mais je dois dire que c'est assez intéressant
- mmm:
- faudra aussi si vous êtes sympa m'expliquer le terme AMHA que les français utilisent sans arrêt , c'est quoi ce terme ?
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
- Re : MMM:
- Version française de IMHO, "In My Humble Opinion", "A Mon Humble Avis"
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ Six s'if :
Très touché. Sincèrement.
@ Sunshine :
Et oui ... Ainsi que le disait un certain : " Vaut mieux se reconnaître soi-même que de l'apprendre de quelqu'un d'autre."
@ Minuit :
Ton intuition comme ton sens de la déduction t'honorent. Cependant - si je peux me permettre tout à fait respectueusement - ne tire point de conclusions un zeste hâtives qui pourraient s'en venir faire offense aux décours labyrinthiques et d'apparence aléatoire du Réel (toujours voilé). A cette heure selon les faits narrés ne se rencontre que l'évidence accessible à tout être normalement constitué qu'il vaut mieux être THQI, bien fait et avenant de sa personne, au bras et dans le coeur d'une jolie fille que THQI, moche et seul.
@ ZebulonleZèbre :
Ce qui est bien avec les gens "intelligents" c'est qu'il est totalement inutile de leur "expliquer" quoi que ce soit. Dés l'introduction, ils devinent le sens du discours.
Le MI9 fut un département du Military Intelligence britannique durant la WWII chargé de ramener "at home" tous les tombés / perdus derrière les lignes ennemies.
Très touché. Sincèrement.
@ Sunshine :
Et oui ... Ainsi que le disait un certain : " Vaut mieux se reconnaître soi-même que de l'apprendre de quelqu'un d'autre."
@ Minuit :
Ton intuition comme ton sens de la déduction t'honorent. Cependant - si je peux me permettre tout à fait respectueusement - ne tire point de conclusions un zeste hâtives qui pourraient s'en venir faire offense aux décours labyrinthiques et d'apparence aléatoire du Réel (toujours voilé). A cette heure selon les faits narrés ne se rencontre que l'évidence accessible à tout être normalement constitué qu'il vaut mieux être THQI, bien fait et avenant de sa personne, au bras et dans le coeur d'une jolie fille que THQI, moche et seul.
@ ZebulonleZèbre :
Ce qui est bien avec les gens "intelligents" c'est qu'il est totalement inutile de leur "expliquer" quoi que ce soit. Dés l'introduction, ils devinent le sens du discours.
Le MI9 fut un département du Military Intelligence britannique durant la WWII chargé de ramener "at home" tous les tombés / perdus derrière les lignes ennemies.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Sinon, tu pratiques le THQNI ?
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Minuit a écrit:
- Re :
Version française de IMHO, "In My Humble Opinion", "A Mon Humble Avis"
merci bien donc :-))
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
MI9 a écrit:
Le MI9 fut un département du Military Intelligence britannique durant la WWII chargé de ramener "at home" tous les tombés / perdus derrière les lignes ennemies.
le mi11 n'est pas si éloigné
"Le MI11 (pour Military Inteligence section 11, en français section no 11 du renseignement militaire), était un département de la Direction du renseignement militaire, qui fait partie du Bureau de la Guerre britannique. Il agissait comme service de sécurité militaire. Il était chargée de protéger les troupes britanniques contre les agents de l'ennemi parmi la population civile sur le théâtre de la guerre. Le MI11 avait repris le rôle anciennement affecté à la sécurité sur le terrain, qui lui-même remplacé l'unité de renseignement de l'armée de terre britannique avant la Première Guerre mondiale. La section 11 fut dissoute après la Seconde Guerre mondiale."
une de ses missions plus discrètes était de récupérer les épaves de prototypes et protection de ces récupérations contre les "agents" ennemis sur sol ennemi
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ Pola'summer :
THQNI ??? Késako ! Voyons voir ... ... ... Ne serait-ce pas l'acronyme de Très Haut Quotient Non Intellectuel ?
Cela m'évoque quelque chose en ce cas ... Alors, oui ! Trois fois / jour : réveil / sieste / coucher.
@ ZébulonleZèbre :
Merci.
THQNI ??? Késako ! Voyons voir ... ... ... Ne serait-ce pas l'acronyme de Très Haut Quotient Non Intellectuel ?
Cela m'évoque quelque chose en ce cas ... Alors, oui ! Trois fois / jour : réveil / sieste / coucher.
@ ZébulonleZèbre :
Merci.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
3x/j ?? Waou !!! C'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde...
Pola- Messages : 6058
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Je croyais que cela rendait sourd
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Episode 2.
Premier effet positif de la « normalité » retrouvée : j’aimais à nouveau l’école !
Comme quoi – en passant - cela tient vraiment à pas grand chose. Un flot massif de testostérone, deux années de récré, une franche et cordiale réconciliation avec son corps et son image, un environnement d’humanoïdes amènes, le sentiment d’être avenant et les établissements de l’EN remontaient en flèche dans mon estime. Encore un peu et je finirai même par trouver les profs et les cours intéressants.
Non, je galéje… Faut tout de même pas pousser ! Mais – gentiment euphorique - j’avais le jugement un tantinet troublé par les endorphines.
N’empêche que – désormais – je m’en retournai tous les jours au bahut non sans une certaine impatience. Retrouver la damoiselle de mes émois. Après une bonne quinzaine à feindre l’indifférence, je l’entrepris d’une cour discrète mais néanmoins assidue.
En ce temps là - celui d’avant la pornographie accessible aux gamins de moins de cinq ans – nous étions d’avantage « fleur bleue » à ce que je m’en souviens. Et ma pomme, sans doute bien plus que les autres.
Certes, si nous n’étions pas emmerdés par le SIDA et autres véroles post-modernes – qui exigent que l’on s’en aille passer un "check up" complet avant que d’envisager la moindre galipette (et ce d’autant que l’on ne présente aucune appétence pour la viande sous cellophane) – il fallait néanmoins prendre son temps et assurer la donzelle de la réalité de nos sentiments comme de la pureté des intentions. Ou pour le moins, feindre habilement… N’empêche qu’il fallait se la garder sur l’oreille (ou sous le bras) quelques semaines avant que de s’en trombiner l’objet de sa convoitise. Ce n’était pas si mal… Excellent exercice de maîtrise de soi. Et puis, cela permettait de faire semblant d’être humain avant que de se comporter comme une bête. Lubrique… Cela va sans dire !
Il me fallut donc un petit mois pour parvenir à culbuter faire l’amour à l’icelle. Et perdre ensemble nos virginités. Ce fut – toujours en passant et à mon plus grand étonnement – la première fois qu’il m’était donné d’observer in vivo la réunion de deux incompétents attelés à une tâche parvenir à un résultat tout à fait satisfaisant. Car, en cette matière – la réunion de farouches incompétents – mes géniteurs m’avaient laissé un tantinet désabusé quant à la qualité de leurs œuvres. A commencer par ce qui me tenait lieu de frère. Quant à ma pomme – et nonobstant la métamorphose accomplie – je nourrissais encore des inquiétudes. Il faut bien dire que le (navrant) spectacle de leur plus infime tentative de réalisation d’une tâche existentielle – aussi élémentaire fut elle – me faisait immanquablement osciller du rire aux larmes. A chaque fois, il me semblait voir deux chimpanzés s’affairer au calibrage des aimants quadripolaires du LHC.
A l’occasion de ce premier quotient rapport, je découvris incidemment un « truc » encore plus étonnant que la défonce sportive en matière de remède aux effets stupéfiants / dissolutifs de ma « douance » : les câlins ! Par delà leurs effets immédiats orgasmiques, la pratique assidue de l’activité sus mentionnée me sembla fonctionner à la fois comme un anxiolytique redoutablement efficace – et même si pas reconnu à la nomenclature et remboursé par la SS – et comme « stabilisateur / intégrateur » psychique. Désirant en être certain – fidèle à mon heuristique - je m’appliquai à réitérer l’expérience aussi souvent que nécessaire à la validation de cette hypothèse.
Grâce à ces investigations scientifiques de bon aloi – mais pas que - ce fut une année merveilleuse génitrice de résurrection dionysiaque. Nous devînmes inséparables – à la crise du logement près que nous infligeaient nos colocataires obligés respectifs. Un fort joli petit couple. Monogame qui plus est.
En sa compagnie, j’appris que la tendresse, la sollicitude réciproque, la confiance et le don de soi comme la satisfaction des sens rendaient tout à fait indolores - voire forts amusantes - ses confusions entre Périphérique et les maréchaux d’Empire où ses résultats parfois vraiment surprenants dans le calcul des fonctions dérivées.
J’étais tellement aux anges que je fis même semblant d’écouter en classe et m’abstins de toute intervention intempestive destinée au premier chef - et exclusivement - à « faire chier le monde ». Je répondis scrupuleusement à toutes les questions que l’on me posait. Orales ou écrites. Ce qui me valu de finir l’année avec des notes stratosphériques. Bien qu’obsessionnellement plafonnées à 20 par l’administration de l’EN.
Bien sur, je n’en avais pas pour autant fini avec certaines des manifestations de la « douance ». La nuit venue, aux heures hypnagogiques, les mêmes questionnements s’en revenaient. Qui donc pouvait bien être Dieu ? Un « deus otiosus » laissant ses faibles créatures aux prises avec le gigantesque bordel qu’il avait crée un soir de libations intempestives ou un « deus absconditus » oeuvrant toujours en ce monde. Aux voies et moyens certes cachés, mais cependant pénétrables par les hautes intelligences et les cœurs aventureux ? Et puis, qu’attendait-il de moi ? Pourquoi m’avait-il ainsi fait ? Et que faire de ce don que je lui aurai bien volontiers rendu ?
Et quelques autres de moindre importance mais non sans relation : les « catégories à priori de l’entendement » sont elles d’origine divine ou la sédimentation trans générationnelle des expériences perceptives et aperceptives de l’espèce ? Ne rendent elles pas la Connaissance en Soi impossible ? Ne sont elles pas alors à dépasser nécessairement au profit d’une approche « intuitive » voire « mystique » ?
Mais comme je m’étais bien « dépensé » dans la journée et que le lendemain demanderait itération, je ne tardai plus à sombrer dans un sommeil revigorant. Au lieu de m‘en passer la nuit entière à m’agiter le bocal.
Nous étions amoureux. Un peu, pas trop, juste ce qu’il fallait pour que les jours ne soient que doux. Et conserver encore quelque lucidité. Nous étions si jeunes. Avec encore tant d’êtres et de choses à découvrir, tant d’expériences à vivre que nous décidèrent d’un commun accord - le printemps venu - que notre relation cesserait avec la fin des classes. Bien sur, nous aurions du chagrin. Et puis plus… Et en route vers de nouvelles aventures !
Durant cette année scolaire, pas un jour ne se passa sans que je ne me félicite de la stratégie mise en œuvre. Le bonheur tout simple de cette première relation, ses effets induits dans l’ouverture aux autres et à une partie de moi-même - ignorée jusqu’alors - valait bien toutes les barres soulevées, les courbatures supportées et les gnons encaissés.
Oh… Il ne fallait pas non plus être un cador pour en arriver là. Juste accepter de descendre de son petit nuage pour rejoindre la « réalité ». Telle qu’elle se présentait alors. Juste devenir (aussi) un type banal. De ceux qui savent d’évidence que « ce n’est pas avec du vinaigre qu’on prend les mouches. » Et ce – tant s’en faut – sans confondre un seul instant mon amoureuse avec une diptère. Et / ou qui conviendront sans difficulté qu’il vaut mieux être THQI, beau gosse et au bras et dans le cœur d’une jolie fille que THQI, moche et seul.
Bref ! Cette année tout se passa pour le mieux dans le meilleur des mondes.
C’est la suivante que cela se gâta. Voire (re)parti complètement en couille !
Premier effet positif de la « normalité » retrouvée : j’aimais à nouveau l’école !
Comme quoi – en passant - cela tient vraiment à pas grand chose. Un flot massif de testostérone, deux années de récré, une franche et cordiale réconciliation avec son corps et son image, un environnement d’humanoïdes amènes, le sentiment d’être avenant et les établissements de l’EN remontaient en flèche dans mon estime. Encore un peu et je finirai même par trouver les profs et les cours intéressants.
Non, je galéje… Faut tout de même pas pousser ! Mais – gentiment euphorique - j’avais le jugement un tantinet troublé par les endorphines.
N’empêche que – désormais – je m’en retournai tous les jours au bahut non sans une certaine impatience. Retrouver la damoiselle de mes émois. Après une bonne quinzaine à feindre l’indifférence, je l’entrepris d’une cour discrète mais néanmoins assidue.
En ce temps là - celui d’avant la pornographie accessible aux gamins de moins de cinq ans – nous étions d’avantage « fleur bleue » à ce que je m’en souviens. Et ma pomme, sans doute bien plus que les autres.
Certes, si nous n’étions pas emmerdés par le SIDA et autres véroles post-modernes – qui exigent que l’on s’en aille passer un "check up" complet avant que d’envisager la moindre galipette (et ce d’autant que l’on ne présente aucune appétence pour la viande sous cellophane) – il fallait néanmoins prendre son temps et assurer la donzelle de la réalité de nos sentiments comme de la pureté des intentions. Ou pour le moins, feindre habilement… N’empêche qu’il fallait se la garder sur l’oreille (ou sous le bras) quelques semaines avant que de s’en trombiner l’objet de sa convoitise. Ce n’était pas si mal… Excellent exercice de maîtrise de soi. Et puis, cela permettait de faire semblant d’être humain avant que de se comporter comme une bête. Lubrique… Cela va sans dire !
Il me fallut donc un petit mois pour parvenir à culbuter faire l’amour à l’icelle. Et perdre ensemble nos virginités. Ce fut – toujours en passant et à mon plus grand étonnement – la première fois qu’il m’était donné d’observer in vivo la réunion de deux incompétents attelés à une tâche parvenir à un résultat tout à fait satisfaisant. Car, en cette matière – la réunion de farouches incompétents – mes géniteurs m’avaient laissé un tantinet désabusé quant à la qualité de leurs œuvres. A commencer par ce qui me tenait lieu de frère. Quant à ma pomme – et nonobstant la métamorphose accomplie – je nourrissais encore des inquiétudes. Il faut bien dire que le (navrant) spectacle de leur plus infime tentative de réalisation d’une tâche existentielle – aussi élémentaire fut elle – me faisait immanquablement osciller du rire aux larmes. A chaque fois, il me semblait voir deux chimpanzés s’affairer au calibrage des aimants quadripolaires du LHC.
A l’occasion de ce premier quotient rapport, je découvris incidemment un « truc » encore plus étonnant que la défonce sportive en matière de remède aux effets stupéfiants / dissolutifs de ma « douance » : les câlins ! Par delà leurs effets immédiats orgasmiques, la pratique assidue de l’activité sus mentionnée me sembla fonctionner à la fois comme un anxiolytique redoutablement efficace – et même si pas reconnu à la nomenclature et remboursé par la SS – et comme « stabilisateur / intégrateur » psychique. Désirant en être certain – fidèle à mon heuristique - je m’appliquai à réitérer l’expérience aussi souvent que nécessaire à la validation de cette hypothèse.
Grâce à ces investigations scientifiques de bon aloi – mais pas que - ce fut une année merveilleuse génitrice de résurrection dionysiaque. Nous devînmes inséparables – à la crise du logement près que nous infligeaient nos colocataires obligés respectifs. Un fort joli petit couple. Monogame qui plus est.
En sa compagnie, j’appris que la tendresse, la sollicitude réciproque, la confiance et le don de soi comme la satisfaction des sens rendaient tout à fait indolores - voire forts amusantes - ses confusions entre Périphérique et les maréchaux d’Empire où ses résultats parfois vraiment surprenants dans le calcul des fonctions dérivées.
J’étais tellement aux anges que je fis même semblant d’écouter en classe et m’abstins de toute intervention intempestive destinée au premier chef - et exclusivement - à « faire chier le monde ». Je répondis scrupuleusement à toutes les questions que l’on me posait. Orales ou écrites. Ce qui me valu de finir l’année avec des notes stratosphériques. Bien qu’obsessionnellement plafonnées à 20 par l’administration de l’EN.
Bien sur, je n’en avais pas pour autant fini avec certaines des manifestations de la « douance ». La nuit venue, aux heures hypnagogiques, les mêmes questionnements s’en revenaient. Qui donc pouvait bien être Dieu ? Un « deus otiosus » laissant ses faibles créatures aux prises avec le gigantesque bordel qu’il avait crée un soir de libations intempestives ou un « deus absconditus » oeuvrant toujours en ce monde. Aux voies et moyens certes cachés, mais cependant pénétrables par les hautes intelligences et les cœurs aventureux ? Et puis, qu’attendait-il de moi ? Pourquoi m’avait-il ainsi fait ? Et que faire de ce don que je lui aurai bien volontiers rendu ?
Et quelques autres de moindre importance mais non sans relation : les « catégories à priori de l’entendement » sont elles d’origine divine ou la sédimentation trans générationnelle des expériences perceptives et aperceptives de l’espèce ? Ne rendent elles pas la Connaissance en Soi impossible ? Ne sont elles pas alors à dépasser nécessairement au profit d’une approche « intuitive » voire « mystique » ?
Mais comme je m’étais bien « dépensé » dans la journée et que le lendemain demanderait itération, je ne tardai plus à sombrer dans un sommeil revigorant. Au lieu de m‘en passer la nuit entière à m’agiter le bocal.
Nous étions amoureux. Un peu, pas trop, juste ce qu’il fallait pour que les jours ne soient que doux. Et conserver encore quelque lucidité. Nous étions si jeunes. Avec encore tant d’êtres et de choses à découvrir, tant d’expériences à vivre que nous décidèrent d’un commun accord - le printemps venu - que notre relation cesserait avec la fin des classes. Bien sur, nous aurions du chagrin. Et puis plus… Et en route vers de nouvelles aventures !
Durant cette année scolaire, pas un jour ne se passa sans que je ne me félicite de la stratégie mise en œuvre. Le bonheur tout simple de cette première relation, ses effets induits dans l’ouverture aux autres et à une partie de moi-même - ignorée jusqu’alors - valait bien toutes les barres soulevées, les courbatures supportées et les gnons encaissés.
Oh… Il ne fallait pas non plus être un cador pour en arriver là. Juste accepter de descendre de son petit nuage pour rejoindre la « réalité ». Telle qu’elle se présentait alors. Juste devenir (aussi) un type banal. De ceux qui savent d’évidence que « ce n’est pas avec du vinaigre qu’on prend les mouches. » Et ce – tant s’en faut – sans confondre un seul instant mon amoureuse avec une diptère. Et / ou qui conviendront sans difficulté qu’il vaut mieux être THQI, beau gosse et au bras et dans le cœur d’une jolie fille que THQI, moche et seul.
Bref ! Cette année tout se passa pour le mieux dans le meilleur des mondes.
C’est la suivante que cela se gâta. Voire (re)parti complètement en couille !
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Episode 3.
La rentrée de première se fit dans une humeur toute différente. Entre tristesse diffuse et irritabilité permanente.
Je notais bien cette variation de météorologie interne : des hautes pressions anticycloniques vers un régime perturbé dépressionnaire. Mais n’en trouvais point la cause. Ce qui m‘irritait d’avantage.
Les évènements de l’été devaient sans doute y être pour quelque chose. Mais je n’établis pas alors de relation. Scotomisation quand tu nous tiens …
Tout m’emmerdait ! Mes géniteurs (encore plus qu’à l’accoutumée, ce qui n’est pas peu dire); les cours ; les « copains » dans leur bac à sable et même les bouquins. Et surtout ma pomme !
Ne me demeura qu’un seul objet digne d’intérêt : les jolies filles. J’allai donc leur consacrer toute mon attention.
Je mis donc en route mon radar de tir en mode « multi cibles » et recherchai l’engagement. Il ne me suffit que de quelques patrouilles pour prétendre à la qualité d’As.
Et découvrir en passant que ces filles possédaient une remarquable capacité de mutualisation de l’information tactique. Ce doit être cela qui a du servir de modèle à la Liaison 16.
Dés le second trimestre, je découvris également – mi amusé / mi effrayé – que mon système d’armes était devenu totalement autonome. Echappant dans la même mesure à tout contrôle. Bloqué sur « contacts multiples / cibles multiples », il enchainait les tirs Fox 3. Avec quelques aberrations... Du genre : à ne même pas « shooter » un target pourtant nominalement verrouillé pour s’en aller en engager un autre; ou poursuivant deux « bandits » simultanément s’en buguer lamentablement et laisser le tableau de chasse gros-jean comme devant.
Mais tout de même - à ces négligeables dysfonctionnements près – j’étais devenu un redoutable chasseur. Peut-être même un peu trop. Et sans doute avec quelques négligences des lois élémentaires de la guerre. Ce qui me valut une convocation en Conseil Supérieur de Discipline - Ethique de la Chasse.
Il m’y fut principalement reproché un défaut de marquages distinctifs sur le fuselage quant à la qualité de belligérant; l’absence d’avertissements et / ou de tirs de sommations; l’engagement / élimination de cibles manifestement sous armées et / ou dénuées de toute valeur tactique.
Ce réquisitoire porta et me donna à réfléchir. Ce qui ne m’empêcha pas pour autant de présenter ma défense.
Je plaidai tout d’abord mon inconscience, l’engrenage fatal et la théorie des Dominos. Certes, l’inconscience ne pouvait en aucune manière servir d’excuse mais pouvait valoir explication.
Ensuite, et même si cela pouvait sembler – aux esprits chagrins - une régression vers l’animal dénué de Logos, je ne voyais rien de vraiment dommageable à ce que nous ne nous conduisions pas autrement. (L’argument était un tantinet fallacieux, mais il m’arrangeait.)
Nous, Homo soi disant Sapiens2 - névrosés pour le mieux, pervers et psychotiques pour le pire - presque tous irrémédiablement engagés dans la voie de l’auto destruction – vivions nous vraiment mieux que ces autres créatures du Seigneur ? (D’avant sa grosse fatigue de fin de semaine.)
L’incoercibilité de leurs instincts – si elle les privait de conscience (et donc de névrose), de bombes H, de jeux télévisés et de futebol – ne les rendait-elle pas infiniment plus sages ? Mieux adaptés à leur environnement ?
(J’omis bien entendu de rappeler les périodes d’extinctions massives de bio diversité et l’incapacité animale à survivre à des modifications brutales de l’environnement. A la différence de l’Homme. Enfin … De quelques uns.)
Citant Freud et « Malaise dans la Civilisation » - dans une interprétation toute personnelle de circonstances – n’étions nous pas engagés dans ce processus d’autodestruction «thanatique » de par la répression pseudo civilisée de nos instincts agressifs / aventuriers de chasseurs / cueilleurs ? Surtout de chasseurs en ce qui concerne les mâles.
Pour avoir pu « coloniser » - et à pinces - la quasi totalité de la planète à partir d’une vallée du Rift, ne fallait-il pas que nos ancêtres – entre la rudesse des conditions environnementales, les querelles de territoires, de parts de mammouth et de filles – ne fussent ils pas autre chose que des « gentils garçons » ?
Ces arguments produisirent leurs effets et j’obtins la relaxe.
Bien sur, ils étaient entachés de « rationalisation à posteriori » comme d’une bonne dose de mauvaise foi au service du Désir. Mais quel être – si ce n’est un aussi stupide que naïf – s’en pourrait-il reprocher à un autre - intelligent - d’être aussi malhonnête ?
Cependant – et nonobstant cette défense – l’accusation m’avait touché. Et décidai par conséquent d’y porter remède. Et de développer par conséquent une méthode d’engagement « préventive ».
Je me mis donc à arborer une collection de T-Shirts ramenés d’une visite à NYC. Du très basique : « I’m a Porn Star », au plus élaboré : « I just want to fuck U. I’ve already a girl friend. », en passant par le figuratif : « Put some fun between your legs » surmontant le pictogramme d’un monocycle.
Et aborder mes cibles d’un : « T’es une belle taupe, toi ! Je te fourrai bien… »
Ou bien, lors des agapes précédent l’objectif de la mission (mettant ainsi à profit la confusion des pulsions orales et génitales chez les jeunes filles oedipiennes) je me faisais un devoir de les avertir de ma qualité de « grand magicien ». Ce qui me permettait de répliquer à l’ingénue interrogation ainsi induite « Et tu réalises quels genres de tours ? »
« Un seul… Mais j’y excelle : je te baise et après tu disparais ! »
Réplique accompagnée de mon sourire le plus charmeur, cela va sans dire.
Au cours des premières passes de tir, je fus un peu craintif quant aux effets de cette franchise. Elle me semblait de par trop truculente et de nature à engendrer des effets dommageables quant à l’expression de ma libido.
Et bien, que nenni ! Tout au contraire.
En ces temps post hippiesques / baba coolesques, les Bad Boys tenaient fichtrement la cote auprès des jeunes filles en fleurs.
La rentrée de première se fit dans une humeur toute différente. Entre tristesse diffuse et irritabilité permanente.
Je notais bien cette variation de météorologie interne : des hautes pressions anticycloniques vers un régime perturbé dépressionnaire. Mais n’en trouvais point la cause. Ce qui m‘irritait d’avantage.
Les évènements de l’été devaient sans doute y être pour quelque chose. Mais je n’établis pas alors de relation. Scotomisation quand tu nous tiens …
Tout m’emmerdait ! Mes géniteurs (encore plus qu’à l’accoutumée, ce qui n’est pas peu dire); les cours ; les « copains » dans leur bac à sable et même les bouquins. Et surtout ma pomme !
Ne me demeura qu’un seul objet digne d’intérêt : les jolies filles. J’allai donc leur consacrer toute mon attention.
Je mis donc en route mon radar de tir en mode « multi cibles » et recherchai l’engagement. Il ne me suffit que de quelques patrouilles pour prétendre à la qualité d’As.
Et découvrir en passant que ces filles possédaient une remarquable capacité de mutualisation de l’information tactique. Ce doit être cela qui a du servir de modèle à la Liaison 16.
Dés le second trimestre, je découvris également – mi amusé / mi effrayé – que mon système d’armes était devenu totalement autonome. Echappant dans la même mesure à tout contrôle. Bloqué sur « contacts multiples / cibles multiples », il enchainait les tirs Fox 3. Avec quelques aberrations... Du genre : à ne même pas « shooter » un target pourtant nominalement verrouillé pour s’en aller en engager un autre; ou poursuivant deux « bandits » simultanément s’en buguer lamentablement et laisser le tableau de chasse gros-jean comme devant.
Mais tout de même - à ces négligeables dysfonctionnements près – j’étais devenu un redoutable chasseur. Peut-être même un peu trop. Et sans doute avec quelques négligences des lois élémentaires de la guerre. Ce qui me valut une convocation en Conseil Supérieur de Discipline - Ethique de la Chasse.
Il m’y fut principalement reproché un défaut de marquages distinctifs sur le fuselage quant à la qualité de belligérant; l’absence d’avertissements et / ou de tirs de sommations; l’engagement / élimination de cibles manifestement sous armées et / ou dénuées de toute valeur tactique.
Ce réquisitoire porta et me donna à réfléchir. Ce qui ne m’empêcha pas pour autant de présenter ma défense.
Je plaidai tout d’abord mon inconscience, l’engrenage fatal et la théorie des Dominos. Certes, l’inconscience ne pouvait en aucune manière servir d’excuse mais pouvait valoir explication.
Ensuite, et même si cela pouvait sembler – aux esprits chagrins - une régression vers l’animal dénué de Logos, je ne voyais rien de vraiment dommageable à ce que nous ne nous conduisions pas autrement. (L’argument était un tantinet fallacieux, mais il m’arrangeait.)
Nous, Homo soi disant Sapiens2 - névrosés pour le mieux, pervers et psychotiques pour le pire - presque tous irrémédiablement engagés dans la voie de l’auto destruction – vivions nous vraiment mieux que ces autres créatures du Seigneur ? (D’avant sa grosse fatigue de fin de semaine.)
L’incoercibilité de leurs instincts – si elle les privait de conscience (et donc de névrose), de bombes H, de jeux télévisés et de futebol – ne les rendait-elle pas infiniment plus sages ? Mieux adaptés à leur environnement ?
(J’omis bien entendu de rappeler les périodes d’extinctions massives de bio diversité et l’incapacité animale à survivre à des modifications brutales de l’environnement. A la différence de l’Homme. Enfin … De quelques uns.)
Citant Freud et « Malaise dans la Civilisation » - dans une interprétation toute personnelle de circonstances – n’étions nous pas engagés dans ce processus d’autodestruction «thanatique » de par la répression pseudo civilisée de nos instincts agressifs / aventuriers de chasseurs / cueilleurs ? Surtout de chasseurs en ce qui concerne les mâles.
Pour avoir pu « coloniser » - et à pinces - la quasi totalité de la planète à partir d’une vallée du Rift, ne fallait-il pas que nos ancêtres – entre la rudesse des conditions environnementales, les querelles de territoires, de parts de mammouth et de filles – ne fussent ils pas autre chose que des « gentils garçons » ?
Ces arguments produisirent leurs effets et j’obtins la relaxe.
Bien sur, ils étaient entachés de « rationalisation à posteriori » comme d’une bonne dose de mauvaise foi au service du Désir. Mais quel être – si ce n’est un aussi stupide que naïf – s’en pourrait-il reprocher à un autre - intelligent - d’être aussi malhonnête ?
Cependant – et nonobstant cette défense – l’accusation m’avait touché. Et décidai par conséquent d’y porter remède. Et de développer par conséquent une méthode d’engagement « préventive ».
Je me mis donc à arborer une collection de T-Shirts ramenés d’une visite à NYC. Du très basique : « I’m a Porn Star », au plus élaboré : « I just want to fuck U. I’ve already a girl friend. », en passant par le figuratif : « Put some fun between your legs » surmontant le pictogramme d’un monocycle.
Et aborder mes cibles d’un : « T’es une belle taupe, toi ! Je te fourrai bien… »
Ou bien, lors des agapes précédent l’objectif de la mission (mettant ainsi à profit la confusion des pulsions orales et génitales chez les jeunes filles oedipiennes) je me faisais un devoir de les avertir de ma qualité de « grand magicien ». Ce qui me permettait de répliquer à l’ingénue interrogation ainsi induite « Et tu réalises quels genres de tours ? »
« Un seul… Mais j’y excelle : je te baise et après tu disparais ! »
Réplique accompagnée de mon sourire le plus charmeur, cela va sans dire.
Au cours des premières passes de tir, je fus un peu craintif quant aux effets de cette franchise. Elle me semblait de par trop truculente et de nature à engendrer des effets dommageables quant à l’expression de ma libido.
Et bien, que nenni ! Tout au contraire.
En ces temps post hippiesques / baba coolesques, les Bad Boys tenaient fichtrement la cote auprès des jeunes filles en fleurs.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
- chasseurs/cueilleurs mon oeil:
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Eat women, eat women, eat women, eat women.
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
"Il me fallut donc un petit mois pour parvenir à culbuter faire l’amour à l’icelle. Et perdre ensemble nos virginités. Ce fut – toujours en passant et à mon plus grand étonnement – la première fois qu’il m’était donné d’observer in vivo la réunion de deux incompétents attelés à une tâche parvenir à un résultat tout à fait satisfaisant. Car, en cette matière – la réunion de farouches incompétents – mes géniteurs m’avaient laissé un tantinet désabusé quant à la qualité de leurs œuvres. [..] A chaque fois, il me semblait voir deux chimpanzés s’affairer au calibrage des aimants quadripolaires du LHC."
Il y a deux choses en dehors du sexe qui peuvent me procurer un plaisir limite sexuel.
La première c'est de me nettoyer les oreilles avec un outil métallique spécialisé. La seconde c'est de lire des paragraphes comme ci haut.
Et oui, les choses de l'amour ont la nature pour elles, ce qui explique la déconcertante facilité qui vient avec elles. Chaque fois que je suis allé une étape plus loin dans ce jeu là je suis resté coi devant les merveilles de la nature.
Il y a deux choses en dehors du sexe qui peuvent me procurer un plaisir limite sexuel.
La première c'est de me nettoyer les oreilles avec un outil métallique spécialisé. La seconde c'est de lire des paragraphes comme ci haut.
Et oui, les choses de l'amour ont la nature pour elles, ce qui explique la déconcertante facilité qui vient avec elles. Chaque fois que je suis allé une étape plus loin dans ce jeu là je suis resté coi devant les merveilles de la nature.
Dubble- Messages : 128
Date d'inscription : 09/08/2015
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
@ Kass :
Excellent2 ! Merci.
@ Dubble :
"Et oui, les choses de l'amour ont la nature pour elles, ce qui explique la déconcertante facilité qui vient avec elles. Chaque fois que je suis allé une étape plus loin dans ce jeu là je suis resté coi devant les merveilles de la nature."
Absolument ! De plus, AMHA, un zeste de culture et beaucoup d'entrainement ne gâtent rien à l'affaire .
Excellent2 ! Merci.
@ Dubble :
"Et oui, les choses de l'amour ont la nature pour elles, ce qui explique la déconcertante facilité qui vient avec elles. Chaque fois que je suis allé une étape plus loin dans ce jeu là je suis resté coi devant les merveilles de la nature."
Absolument ! De plus, AMHA, un zeste de culture et beaucoup d'entrainement ne gâtent rien à l'affaire .
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Comme je me doute que forcément tu attends après moi, pour poursuivre, je t'informe que j'ai tout lu
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
- @MI9:
Pfiu, m'en parles pas, c'est une de ces cata je ne te dis que ça et pi y chaussent du 412, TOUS !!!A Kondomm:
Je vais régulièrement à Toulon, si la cagole est HTQI incompatible, le toulonnais de base le semble aussi, hélas...
Le modèle qui s'HT pour de l'illusion ne fais pas sonner mon clairon ; comment dire à la cagole que se moucher dans des kleenex pwaaa c'est pas écococompatible sans traumatiser dégun ?
Perso j'y arrive pas toujours même bourré...
Bref, si mon pébron trouve un jour son mouchoir par contre, l'a intérêt d'avoir de la trame au kevlar la Margote...
Reste donc "Le Royal" et à côté vers la poste où y a le marchand de livre d'occasion plus le panorama naturel (du moins ce qu'il en reste ...) qui nous maudit l'été où mon chien me promène de long en large quand il n'est pas dans l'arrière pays, mais j'ai de la chance, j'y ai trois amis dont deux "semblables" et l'un est "politiquement correct" ; Je me plains pas j'ai beaucoup de chance dans mon bonheur...
PS: lorsque ça sera à maturité, un demi P4 viendra te confier une bouteille de myrte maison pour ta "discrétion" rendu à la nation, !
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 47
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
Episode 4.
L’été qui s’ensuivit fut plus que propice à la production d’endorphines.
Redescendu sur la Côte chez mes cousins – enfin, chez mes oncles et tantes, c’est tout de même eux qui douillaient les traites de la villa – je repris mes campagnes de plongées solo profondes. Le stress en était toujours aussi stimulant, les élévations massives de PPN2 (Pression Partielle d’azote) toujours aussi narcotiques.
Les hordes nordiques avaient bien accompli leur migration saisonnière et s’appliquaient sans mollir à faire remonter leur mélanine. Quant à moi, je ne me lassai pas du doux cocktail : cheveux paille / peaux caramels. Et ce d’autant que leurs mœurs s’emboitaient à la perfection dans les miennes. Et surtout réciproquement…
Comme dans la journée il s’avérait impossible – j’avais tout essayé mais en vain – de les faire se détourner du culte d’Hélios ; j’avais tout loisir de vaquer à mes occupations sans vaines distractions. Au crépuscule, il suffisait de se rendre près desmarigots paillotes où les gazelles jeunes filles venaient s’abreuver pour y trouver son saoul de chair fraiche. Déjà rôtie à point. Et dont la consommation – comme chacun ne peut l’ignorer depuis C. Lévi-Strauss – est un marqueur de civilisation. Plus digeste de surcroit.
Au rang de mes diurnes occupations, je m’en étais trouvé une nouvelle qui tenait ses promesses au delà de mes espérances : la chute libre.
A chaque saut, c’était comme une nouvelle naissance. Après la chaleur intra utérine de la carlingue où nous étions blottis / tassés les uns contre les autres, la porte latérale s’ouvrait en laissant s’engouffrer un air aussi glacial que vivifiant. Cette dernière franchie, c’était l’enfoncement extatique – presque aussi intense (mais tellement plus long) qu’un orgasme - vers la chaleur moite des basses couches. En alternant figures imposées ou libres, solitude ou compagnie, je plongeai inéluctablement vers les secondes fatidiques. Celles qui séparent l’envoi de l’extracteur de l’ouverture de la voile. Encore quelques figures d’un autre acabit et s’en venait la ressource finale, la reprise de contact plus ou moins douce avec le niveau 0 de la carte.
Une joie – comme une emmerde – ne venant jamais seule, en ma qualité de benjamin de la plateforme je bénéficiai de la sollicitude paternelle / maternelle de la quasi totalité des autres adeptes. Ce qui me changeait très (très) agréablement de l’ambiance « familiale ». Toujours plus proche de l’enfer de Gallipoli que du pays des Bisounours.
De plus, ce fut l’occasion de voir se nouer un lien d’un genre nouveau. Un lien aussi discret que prude. Cependant aussi fort que solide. Le lien qui unit des êtres d’âge, de sexe et de milieux différents dans le partage d’une passion « essentielle ». Essentielle parce que déployant toutes les émotions fondamentales afférentes à la vie. A la mort.
Il faut dire qu’en ces temps « héroïques » la Faucheuse charclait méchant. Si les voiles 656, Olympic ou Para-commander avaient atteint la sécurité du livret A, il en allait tout autrement avec les nouvelles, de type « aile ». Avec elles, il valait mieux ne pas niaiser sur les exercices de libération et consacrer toute son attention au pliage de la réserve. Sauter avec ces engins, c’était comme confier son pognon à Bernie Madoff.
16 ans, c’est aussi le bel âge pour s’initier à l’impermanence de toutes choses. A la vanité outrecuidante (Je savais bien que j’arriverai à le caser !) des ambitions et projets de l’Ego.
Mon président de club, un jeune type d’une trentaine d’années, pas très fute-fute mais plein de cœur, me véhiculait sur le terrain. Au cours de la petite heure du trajet, il me parlait – entre autres - de lui. De sa vie, de sa femme enceinte de leur second enfant, de ses projets professionnels, de la nouvelle maison qu’il venait d’acquérir. Il aimait la vie et elle semblait le lui rendre. Il était si enthousiaste que je me disais « Quand je serai grand, je serai comme lui. »
Ce fut donc un moment (très) difficile – j’aimais bien suivre ses sauts à la « binoculaire », quand toutefois il s’en trouvait une de libre – de le voir s’enfoncer au delà du raisonnable – réserve enroulée autour du principal - pour s’en venir percuter la planète.
Sic transit gloria mundi ! Hominem te esse ! Memento mori ! Rejoignirent alors mes maximes favorites. Et guidèrent le reste de mon existence.
Nonobstant cela, avant la rentrée de terminale, il me restait à bâcher une stratégie d’avenir. En matière estudiantine, s’entend.
En théorie, c’était fichtrement compliqué : toutes les options étaient possibles.
En pratique, tout à fait simple : je n’en n’avais qu’une !
En théorie, toutes les portes étaient (grandes) ouvertes. Avec tapis rouge et « valet parking » de surcroit.
Seulement, avant que de s’engouffrer dans l’une, encore fallait-il la choisir…
Je présentai quelques aptitudes tant en Sciences Humaines qu’en Sciences de la Matière. (Accompagnées de leur corollaire sémiotique : les Maths.)
Cependant, tant les premières que les secondes me semblaient sans grand intérêt (voire carrément chiantes) dans leurs formes « académiques ». Ou telles qu’elles me semblaient se présenter dans les programmes de « Prépas » et de « Grandes Ecoles ». Trop abstraites ou trop concrètes, selon. Mais bon, dans le second cas, il fallait bien savoir faire quelque chose de « concret » pour justifier d’un salaire convenable.
En fait ce qui m’intéressait VRAIMENT se trouvait quelque part à la confluence des deux domaines. A partir de mes notions (élémentaires & autodidactes) de Platon, Leibnitz, Kant, Saussure, Freud & Lacan comme de Physique Relativiste et Mécanique Quantique, ce qui me turlupinait se situait au niveau des fondements, moyens et formes de la représentation du « Réel ». Sans omettre le discours Religieux.
Quelque chose donc du registre de l’épistémologie ou de la philosophie des sciences. Avec un zeste de théologie.
Ma foi… En passant par la rue d’Ulm (75005) je pourrai peut-être trouver à m’employer tout en poursuivant mes spéculations.
Seulement voilà, en pratique, cela s’avérait impossible. En raison de la relation – plus que tendue – que j’entretenais (Si j’ose dire… Ayant plutôt tendance à la délaisser autant que faire se pouvait.) avec mes deux lissencéphales de géniteurs.
L’un comme l’autre étaient bien plus que « liquides ». Ayant allégrement dépassé le « plasmatique » ils s’abîmaient sans vergogne dans un état qui ne devait plus être très éloigné d’un condensat de Bose-Einstein.
Aussi bêtes que méchants – pratiquant assidument la violence chacun selon son sexe - l’un était une brute ; l’autre, une salope – ils avaient néanmoins concouru à résoudre sans ambages l’une de mes premières questions scientifiques (au moins en l’espèce) : la « douance » est-elle héréditaire ?
Dire qu’ils m’étaient « insupportables » ne serait qu’un piètre euphémisme. Cela tenait plutôt de la haine viscérale. Alors - et quitte à sacrifier mon « avenir » et mes dons - je n’avais plus qu’une (autre) obsession (de plus), les quitter ! Et ne plus rien leur devoir (à commencer par le gîte et le couvert) dans les meilleurs délais. Délais – que tout à propos, notre Président de la Chose Publique d’alors (VGE) – venait de raccourcir de trois ans.
Alléluia ! Hosanna au plus haut des cieux ! Tout le toutim!
J’aurai dix sept ans en fin de terminale, encore une petite année à tirer et ciao les bugues ! J’avais un plan…
L’été qui s’ensuivit fut plus que propice à la production d’endorphines.
Redescendu sur la Côte chez mes cousins – enfin, chez mes oncles et tantes, c’est tout de même eux qui douillaient les traites de la villa – je repris mes campagnes de plongées solo profondes. Le stress en était toujours aussi stimulant, les élévations massives de PPN2 (Pression Partielle d’azote) toujours aussi narcotiques.
Les hordes nordiques avaient bien accompli leur migration saisonnière et s’appliquaient sans mollir à faire remonter leur mélanine. Quant à moi, je ne me lassai pas du doux cocktail : cheveux paille / peaux caramels. Et ce d’autant que leurs mœurs s’emboitaient à la perfection dans les miennes. Et surtout réciproquement…
Comme dans la journée il s’avérait impossible – j’avais tout essayé mais en vain – de les faire se détourner du culte d’Hélios ; j’avais tout loisir de vaquer à mes occupations sans vaines distractions. Au crépuscule, il suffisait de se rendre près des
Au rang de mes diurnes occupations, je m’en étais trouvé une nouvelle qui tenait ses promesses au delà de mes espérances : la chute libre.
A chaque saut, c’était comme une nouvelle naissance. Après la chaleur intra utérine de la carlingue où nous étions blottis / tassés les uns contre les autres, la porte latérale s’ouvrait en laissant s’engouffrer un air aussi glacial que vivifiant. Cette dernière franchie, c’était l’enfoncement extatique – presque aussi intense (mais tellement plus long) qu’un orgasme - vers la chaleur moite des basses couches. En alternant figures imposées ou libres, solitude ou compagnie, je plongeai inéluctablement vers les secondes fatidiques. Celles qui séparent l’envoi de l’extracteur de l’ouverture de la voile. Encore quelques figures d’un autre acabit et s’en venait la ressource finale, la reprise de contact plus ou moins douce avec le niveau 0 de la carte.
Une joie – comme une emmerde – ne venant jamais seule, en ma qualité de benjamin de la plateforme je bénéficiai de la sollicitude paternelle / maternelle de la quasi totalité des autres adeptes. Ce qui me changeait très (très) agréablement de l’ambiance « familiale ». Toujours plus proche de l’enfer de Gallipoli que du pays des Bisounours.
De plus, ce fut l’occasion de voir se nouer un lien d’un genre nouveau. Un lien aussi discret que prude. Cependant aussi fort que solide. Le lien qui unit des êtres d’âge, de sexe et de milieux différents dans le partage d’une passion « essentielle ». Essentielle parce que déployant toutes les émotions fondamentales afférentes à la vie. A la mort.
Il faut dire qu’en ces temps « héroïques » la Faucheuse charclait méchant. Si les voiles 656, Olympic ou Para-commander avaient atteint la sécurité du livret A, il en allait tout autrement avec les nouvelles, de type « aile ». Avec elles, il valait mieux ne pas niaiser sur les exercices de libération et consacrer toute son attention au pliage de la réserve. Sauter avec ces engins, c’était comme confier son pognon à Bernie Madoff.
16 ans, c’est aussi le bel âge pour s’initier à l’impermanence de toutes choses. A la vanité outrecuidante (Je savais bien que j’arriverai à le caser !) des ambitions et projets de l’Ego.
Mon président de club, un jeune type d’une trentaine d’années, pas très fute-fute mais plein de cœur, me véhiculait sur le terrain. Au cours de la petite heure du trajet, il me parlait – entre autres - de lui. De sa vie, de sa femme enceinte de leur second enfant, de ses projets professionnels, de la nouvelle maison qu’il venait d’acquérir. Il aimait la vie et elle semblait le lui rendre. Il était si enthousiaste que je me disais « Quand je serai grand, je serai comme lui. »
Ce fut donc un moment (très) difficile – j’aimais bien suivre ses sauts à la « binoculaire », quand toutefois il s’en trouvait une de libre – de le voir s’enfoncer au delà du raisonnable – réserve enroulée autour du principal - pour s’en venir percuter la planète.
Sic transit gloria mundi ! Hominem te esse ! Memento mori ! Rejoignirent alors mes maximes favorites. Et guidèrent le reste de mon existence.
Nonobstant cela, avant la rentrée de terminale, il me restait à bâcher une stratégie d’avenir. En matière estudiantine, s’entend.
En théorie, c’était fichtrement compliqué : toutes les options étaient possibles.
En pratique, tout à fait simple : je n’en n’avais qu’une !
En théorie, toutes les portes étaient (grandes) ouvertes. Avec tapis rouge et « valet parking » de surcroit.
Seulement, avant que de s’engouffrer dans l’une, encore fallait-il la choisir…
Je présentai quelques aptitudes tant en Sciences Humaines qu’en Sciences de la Matière. (Accompagnées de leur corollaire sémiotique : les Maths.)
Cependant, tant les premières que les secondes me semblaient sans grand intérêt (voire carrément chiantes) dans leurs formes « académiques ». Ou telles qu’elles me semblaient se présenter dans les programmes de « Prépas » et de « Grandes Ecoles ». Trop abstraites ou trop concrètes, selon. Mais bon, dans le second cas, il fallait bien savoir faire quelque chose de « concret » pour justifier d’un salaire convenable.
En fait ce qui m’intéressait VRAIMENT se trouvait quelque part à la confluence des deux domaines. A partir de mes notions (élémentaires & autodidactes) de Platon, Leibnitz, Kant, Saussure, Freud & Lacan comme de Physique Relativiste et Mécanique Quantique, ce qui me turlupinait se situait au niveau des fondements, moyens et formes de la représentation du « Réel ». Sans omettre le discours Religieux.
Quelque chose donc du registre de l’épistémologie ou de la philosophie des sciences. Avec un zeste de théologie.
Ma foi… En passant par la rue d’Ulm (75005) je pourrai peut-être trouver à m’employer tout en poursuivant mes spéculations.
Seulement voilà, en pratique, cela s’avérait impossible. En raison de la relation – plus que tendue – que j’entretenais (Si j’ose dire… Ayant plutôt tendance à la délaisser autant que faire se pouvait.) avec mes deux lissencéphales de géniteurs.
L’un comme l’autre étaient bien plus que « liquides ». Ayant allégrement dépassé le « plasmatique » ils s’abîmaient sans vergogne dans un état qui ne devait plus être très éloigné d’un condensat de Bose-Einstein.
Aussi bêtes que méchants – pratiquant assidument la violence chacun selon son sexe - l’un était une brute ; l’autre, une salope – ils avaient néanmoins concouru à résoudre sans ambages l’une de mes premières questions scientifiques (au moins en l’espèce) : la « douance » est-elle héréditaire ?
Dire qu’ils m’étaient « insupportables » ne serait qu’un piètre euphémisme. Cela tenait plutôt de la haine viscérale. Alors - et quitte à sacrifier mon « avenir » et mes dons - je n’avais plus qu’une (autre) obsession (de plus), les quitter ! Et ne plus rien leur devoir (à commencer par le gîte et le couvert) dans les meilleurs délais. Délais – que tout à propos, notre Président de la Chose Publique d’alors (VGE) – venait de raccourcir de trois ans.
Alléluia ! Hosanna au plus haut des cieux ! Tout le toutim!
J’aurai dix sept ans en fin de terminale, encore une petite année à tirer et ciao les bugues ! J’avais un plan…
Invité- Invité
Re: Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...
six s'if a écrit:Comme je me doute que forcément tu attends après moi, pour poursuivre, je t'informe que j'ai tout lu
Invité- Invité
griboo- Messages : 43
Date d'inscription : 07/10/2015
Localisation : bonne question !
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