Mémoires d'un THQI (dé)rangé. L'intégrale. Ou presque ...

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Message par griboo Sam 13 Fév 2016 - 14:09

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griboo

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Message par Dubble Sam 13 Fév 2016 - 14:13

Il faudra que tu fasses une annexe sur la séduction à l'époque antique, telle que tu l'as pratiquée.
Merci

Dubble

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Message par Invité Sam 13 Fév 2016 - 15:08

MI9, ton écriture me fait penser à celle de Numero6. Peut-être une question de génération ?

C'est dans l'épisode 5 que tu t'engages dans l'armée alors ?

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Message par Invité Dim 14 Fév 2016 - 1:03

@ Dubble :
Je vais y penser.

@ Zélie :
Peut-être.

Tout à fait.

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Message par Invité Dim 14 Fév 2016 - 12:38

Episode 5.

Un plan tout simple ! Un QI 100 en aurait été capable. Et d'un seul hémisphère.  

Plan A :
- 1° Perdre une année en jouant le « nervous breakdown » ou « le retour des allergies ».
- 2° Redoubler.
- 3° Atteindre la majorité, m’engager dans la biffe, intégrer La Flèche (prépa militaire).
- 4° Présenter l’X. (Normale Sup. en loucedé.)
- 5° Etre admissible. Voir venir.

Plan B : pas de plan B !

Je retins le nervous breakdown. Les allergies, cela allait nuire à mes activités. Mes branques de géniteurs tombèrent – prévisiblement - dans le panneau.  Le psy(chiatre) de service également.

Faut dire qu’ils se valaient bien…

Jusqu’à la mi Mai suivante ce fut « business as usual ».  Aux impedimenta scolaires en moins.

C’est le jour de mon anniversaire – les enculés !  - que les deux demeurés me la firent à l’envers. (CQFD) Me glissant négligemment - entre deux portes (QED) – que pour mon redoublement, ils venaient de m’inscrire dans un internat d’Arras.

L’ancien chef lieu de la province d’Artois pouvait bien présenter quelques somptueux alignements baroques et plein d’autres avantages, ce projet ne me convenait absolument pas. J’avais à faire ailleurs.

Damned ! J’étais fait comme un rat ! Sauf à réussir mon bac… Et squeezer ainsi la paire de schizo-paranoïdes.

Passé le premier instant de panique, à quinze jours de la première épreuve, je me mis au « régime sec » : huit heures par jour de taf, eau de source et roupillons en solo. Le programme  de terminale s’en défila tranquillement. Conclusion : bac C avec mention TB.

Le résultat n’était pas bien brillant, certes.  Mais bon… J’avais tout de même été pris au dépourvu. Sans aucune motivation non plus, détestant être bousculé.  

Pour meubler l’année à venir. Je m’inscris en Médecine.  Et ne m’y rendis que pour y faire les courses. Avec un succès pour le moins mitigé. Ce ne n’est pas tant que l’espace ne fut point riche en graciles belettes. Mais elles avaient réellement envie de réussir leur concours. Du moins celles que j’entrepris. Je me consolai donc dans les (fort) nombreuses soirées estudiantines fréquentées par une  population heureusement (pour moi) bien plus désoeuvrée.

Ce qui n’enlevait rien au fait que j’angoissai sévère. D’une part, parce que cela ne s’était pas passé comme je l’avais planifié et que d’autre part – désormais – mon dossier scolaire faisait désordre. Ce qui est rarement apprécié chez les militaires…

Mais c’était sans compter Râmakrishna…  

Pour m’introduire dans le Cercle Rouge :
« Quand les hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents ; au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »

L’officier du bureau de recrutement – me plu tout de suite. En tout bien tout honneur, cela va sans dire. A quelques mois de la quille, c’était un gus du 1er RPIMA, un corps des FS (Forces Spéciales. Rien à voir avec les fesses pour une fois.) Un type d’allure solide, à la voix calme et posée, au regard bienveillant et à l’uniforme bardé de brevets. Le genre de mec qui m’aurait tout à fait branché comme Père en lieu et place de l’autre tafiole énervée.  

Comme la Flèche tardait à donner une réponse quant à mon acceptation et que mon aigle intérieur persistait à me dévorer le foie ; le gaillard - sans l’air d’y toucher (Il valait mieux !) - me proposa un autre « plan de carrière ».  

Eu égard à mes deux neurones connectés, mon passé sportif comme à ce qu’il devinait de mon « tempérament », il envisagea une autre voie : le renseignement militaire. Au sein de ce qui allait devenir le COS (Commandement des Opérations Spéciales) je pourrai – d’après lui – mettre mes talents au service d’une noble cause : l’intérêt supérieur de la Nation.

En toute honnêteté, je me fichais éperdument de la « noble cause » mais la matière comme le montage de la manip m’emballaient franchement. Un premier engagement de trois ans,  pour voir.  Puis -  si affinités - une entrée «  en carrière » via une école d’officiers.

L’énoncé du programme des « jeux de pont » finit par me décider. J’allais – à l’évidence – franchement plus me marrer qu’en Taupe.  

Un bémol tout de même…  L’installation bipolaire en Moselle et Basse-Saxe du régiment de rattachement. J’eus préféré la Polynésie.  Ou à tout prendre La Réunion. Mes aussi nombreuses qu’insistantes itérations n’y firent pourtant rien. Posément, le gus me fit comprendre qu’un déménagement dudit régiment pour convenances personnelles demeurait résolument inenvisageable. Tant pis …

Nonobstant ce climat fort peu propice au port du paréo – qui de toutes façons n’aurait pas convenu aux activités proposées aux Gentils Membres – je m’y esbaudis tout de suite. D’une part parce que mes démons - pensées irrépressibles, angoisse sans fondement, cyclothymie, frénésie sexuelle, ennui – se firent excuser dés le voyage en train. D’autre part, parce que l’on me donna tout de suite des objectifs clairs et quantifiables. Cela me changea très confortablement de mes spéculations sur le sexe de Dieu.  Et qu’enfin - comme escompté  - il ne s’y trouva aucune fille…

Ainsi pendant plus de mille jours et une bonne moitié de nuits, j’eus l’opportunité - aux frais du contribuable et rémunéré qui plus est – d’engloutir mon énergie dans tout un tas de loisirs aussi récréatifs que revigorants : sauts opérationnels haute altitude à haute /basse ouverture, maniement d’armes diverses et variées, close-combat, randonnées de plusieurs centaines de kms, camping, plongée, natation, kayak. Sans omettre la spécialité du cru : l’infiltration en profondeur et l’enfouissement en caches souterraines pendant plusieurs jours. Avec une petite OPEX (Opération Extérieure) pour validation des acquis et voyages formateurs de la jeunesse.

Quant à y faire « carrière » un léger détail me chagrina bien vite : la subordination au pouvoir politique.

Si j’acceptai volontiers de faire le gugusse au risque d’y laisser ma couenne - histoire de faire des trucs sortant de l’ordinaire tout en partageant la vie de mes frères d’armes - le faire aux fins de servir les intérêts de la République, très peu pour moi ! République que je ravalais à quelques opportunistes faux culs d’un coté et un ramassis de crédules de l’autre. Qui de plus, n’étaient même pas de mon milieu.

La rigolade comme la poursuite de ses gaufrettes  - comme toutes choses – se devaient de trouver leurs limites. Alors, quant à s’en aller semer de l’Entropie au service d’intérêts financiers divers et variés – tout en laissant les populations locales dans un bordel et une souffrance supérieurs aux conditions initiales… J’allai passer.

Exit ! Retour à la vie civile.

Mais avant que de me retrouver dans une galère n’ayant rien à envier aux meilleures trirèmes ioniennes, j’appris et/ou confirmais de ces trente six mois quelques petites « choses de la vie ».

Que l’esprit était capable en deça (ou au delà, selon les points de vues) d’élaborer des hypothèses captivantes, de faire supporter au corps la faim, la soif, les chaleurs émollientes et les froids mordants comme des épuisements innommables.  De contenir la peur, la colère et la tristesse. Et que la joie pouvait s’éprouver dans les conditions physiques les plus rudes.
Que la souffrance, la répétition inlassable, la patience  – le travail, en somme - s’avéraient nécessaires à l’incorporation de toute potentialité.

J’appris également à veiller au respect des procès, à prendre soin des détails (dans lesquels toujours se niche le diable) et à tout ce qui – au delà des mornes apparences de la banalité – sert au maintien de la vie.

Tant pour moi-même que pour l’autre, je découvris que je me fichais éperdument des dons, talents, potentiels ou tous autres atours du destin. Ce qui était réellement valable relevait plutôt de la compétence manifeste, de la fiabilité, de la constance comme du respect de la parole donnée.  

Enfin, je retrouvai le lien « magique ». Celui qui se noue au travers de toutes les différences entre ceux (et celles en d’autres circonstances) qui partagent les mêmes peines et les mêmes joies d’un seul cœur. Et que ni le temps ni l’espace ne peuvent défaire. Ainsi, quand il m’arrive encore - au cours d’une balade - de faire une visite de courtoisie à mon ex régiment (désormais basé en Gironde) – et d’y passer un moment avec les gusses de la nouvelle génération, j’ai toujours la sensation de m’y retrouver chez moi. En Famille. Choisie !

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Message par Invité Dim 14 Fév 2016 - 13:27

Spoiler:

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Message par Dubble Dim 14 Fév 2016 - 23:15

Ah, c'est déjà la fin de la période "filles"
Je suis déception

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Message par Invité Lun 15 Fév 2016 - 1:16

Episode 6 et fin.  

Je m’en étais déjà fadé quelques uns de posés plutôt rudes mais celui-ci fit la pole (position).

Je parai au plus pressé. Je m’inscrivis en Fac (Sciences & Droit) histoire de bénéficier d’une piaule en cité U et du restau qui va avec.
Puis entamai une interminable litanie de « jobs de merde » en intérim : manœuvre dans le BTP, gondolier nocturne dans la grande distribution, vigile, distributeur de prospectus, vendeur d’assurances en porte à porte, j’en passe et des pires.

Pas un jour ne se passait sans que je ne regrette amèrement d’avoir quitter la biffe / ne pas avoir fait Normale Sup ou l’X / ne pas être arriver à m’arranger de mes géniteurs / être né.

Le présent était chiant. L’avenir merdique.

Il allait au moins me falloir une licence pour prendre une bretelle vers une école d’ingénieurs. Quant à la basoche – qui mène à tout à condition d’en sortir – c’était encore pire. Pas question de devenir fonctionnaire ! Même haut.  Au moins six ans pour devenir Conseil Juridique ou Avocat…  Quant à trouver un bon stage sans thunes ni relations, ce n’était pas gagné. Et de toutes façons, rien que l’idée me faisait braire !

C’était l’impasse ! L’attraction fatale vers le trou noir super massif !  Je me retrouvai aussi gai et confiant dans la vie que l’homme de tête de la première vague sur Omaha Beach !
Je redoublai par conséquent ma consommation d’anxiolytiques à peau douce.

En début de seconde année se manifesta néanmoins une embellie. Je quittai le lumpenprolétariat.

En 1, j’allai m’installer dans le studio cossu d’une jeune fille. En 2, je repris un train de vie décent et mes anciennes activités récréatives.  Ayant appris du CROUS que ma qualité d’ancien militaire « contractuel » m’ouvrait dorénavant droit à indemnisation par les ASSEDIC.

La République se mettait à raser gratis ! François Mitterrand était devenu Président et s’en vidait les caisses. Cela me réconcilia d’un micromètre  avec le suffrage universel.

Quand je reçu mon premier virement – celui avec les rappels – je cru qu’ils s’étaient trompés d’attributaire. Il y avait de quoi s’acheter une bagnole. Pas de grand luxe, mais neuve ! Je fis le canard mais ne toucha pas à l’essentiel du fric. J’allai devoir le rendre. Dès que les caves se seraient aperçus de leur gourance.

Puis je reçu par la poste le décompte afférent. C’était inouï ! Par je ne sais quel méandre administratif ma solde réelle « d’officier parachutiste de réserve en situation d’active » avait été convertie en salaire moyen de cadre (moyen). Je pus donc garder tout le grisbi et me préparer à en recevoir un joli (pour moi) paquet mensuel. S’en rien fiche !

Si je m’en réjouis franchement, le « citoyen en moi » ne pu s’empêcher de penser qu’avec des gonzes pareils, nous étions franchement dans la merde.  Trente ans plus tard, je ne pense pas autrement ! Surtout quand je contemple l’un de nos merveilleux carrefours giratoires. J’aimerai bien qu’il y en ait un ou deux qui portassent mon blaze. C’est tout de même ma pomme qui les a payés avec ses taxes. Et ce même si - depuis et jusqu’à présent - je leur en ai étouffé un gros paquet avec une belle constance. Faut pas pousser non plus !

Quant à l’installation coïncidente chez la jeune fille… Ni amour ni sexe en cette histoire. Juste – et c’est le mot – la rencontre de deux besoins.

L’icelle s’en revenait d’un quarteron d’années passées dans « les Iles » à gagner ses patates douces et christophines par les jobs de circonstances. Un autre plan « No Future » même si plus ensoleillé. De retour en métropole aux fins de se ranger des voitures, elle galérait autant que moi dans les « jobs de merde » du genre fille. Sans même un mauvais bac en pogne, elle s’angoissait pareillement.

On se comprenait. Sur ce point et sur d’autres. Nos histoires familiales présentant quelques convergences. Quand ses géniteurs mirent à sa disposition un studio leur appartenant nous conclûmes une « joint venture » : en rupture de ban l’un comme l’autre, nous nous assisterions mutuellement.  Elle m’hébergerait et je mettrai du caviar sur ses blinis. Et chacun ses affaires de cœur et/ou de culs.

Manifestant déjà – ce qui allait m’être fort utile par la suite – un goût pour le management et les ressources humaines, je lui proposai de postuler en qualité de PNC (Personnel Navigant Commercial) à Air France. Je la préparai aux entretiens et au « concours » et bien entendu, elle fut reçue. Elle devint cadre par la suite. Nous sommes toujours (très) amis.

En fin de maîtrise - toujours aussi anxieux - je retrouvai le Cercle Rouge.

Un copain de TD de droit m’annonça un jour incidemment qu’il allait devoir arrêter la Fac. Son père venait de décéder en lui laissant une petite affaire. Une petite clinique gériatrique adossée à une aussi petite maison de retraite. Il allait falloir qu’il s’en occupe. Il n’y connaissait rien, cela ne l’intéressait pas plus, mais il devait faire vivre sa mère. Un chic type.

L’air de ne pas y toucher – lui aussi – sur un ton léger, il me demanda si cela ne me dirait pas de bosser avec lui. Il connaissait mon peu d’enthousiasme pour mes activités universitaires.

Je n’y connaissais rien non plus et cela ne m’intéressait pas d’avantage – nous étions fait pour nous entendre.  Je me mis donc à étudier tout à fait sérieusement sa proposition.

Le business ce n’était pas compliqué. Je connaissais et avais connu – à commencer par mon père – tant et tant de connards qui gagnaient très bien leur vie dans les « affaires » qu’il ne devait pas être bien difficile de faire pareil. Et même beaucoup mieux.  

Le créneau s’avérait  « porteur » eu égard à l’évolution de la pyramide des âges, la rentabilité excellente en gérant correctement. C’est à dire en sous-traitant l’hôtellerie à des groupes spécialisés. Il suffisait de vendre la clinique – nous n’étions pas toubibs – et de réinvestir.

On fit un deal et en route vers de nouvelles aventures.

Le temps d’une décade et la « petite affaire » s’en devint une holding gérant six « gros » établissements. Je vous avais bien dit que ce n’était pas compliqué. En tout cas, infiniment moins que la démonstration du grand théorème de Fermat.

Des choix rationnels, pas de sentiment, une saine gestion du personnel (par promotion interne et pratique du tandem « carotte / bâton »), une bonne dose d’humilité (en laissant faire les choses que l’on ne connaît qu’un peu par ceux qui les connaissent à fond), un réinvestissement massif des bénéfices et roule ma poule !

Au décès de la mère de mon associé – désirant l’un comme l’autre voguer vers d’autres rivages, on vendit la boutique.

Entre la moitié du prix de cession (moins l’apport initial de mon associé) et dix années d’éconocroques (J’avais vécu sur la bête : logement / voiture de fonction, carte bleue corporate) je me retrouvais blindé au carbure de tungstène-cobalt.

Quant à ma vie en compagnie des femmes, elle se poursuivait sur quatre gammes d’ondes : je cohabitais toujours avec mon amie dans le cadre de notre pacte initial ; entretenait des relations « suivies » plus que conviviales avec des « bourgeoises » (la plupart du temps mariées) portant tailleurs, robes longues et escarpins ; des relations « moins suivies » avec quelques « sportives »  et des « pas suivies du tout » avec les opportunités de circonstances.

Durant cette même période, je me mis à la moto jusqu’à faire de la compétition en vitesse et endurance Inter, de l’avion et du planeur, de la régate et des sports de glisse. Toutes activités sponsorisées en toute légalité (ou presque) par l’entreprise.

Avec l’arrêt du taf, j’allais pouvoir creuser plus à fond certains de ces domaines. Il allait falloir financer de mes deniers, mais bon… Qui n’a pas ses petits soucis.

Comme à la vérité je nourrissais toujours plus d’intérêt pour les machines ( et notamment pour les Aston Martin) que pour l’immense majorité des humains, au bout de deux années de vacances intégrales, je décidai de m’offrir une formation de pilote de ligne.

Je partis donc pour Phénix-Arizona dans une « flight school » et en revint 18 mois après qualifié sur A 320.  

Même si je n’avais plus vraiment – voire pas du tout – besoin de gagner ma croute, histoire de conserver ma qualif comme d’aller voir plus loin ce qu’il s’y passait, je déposai ma candidature à Air France.

A mon plus grand étonnement – je n’étais plus tout jeune (la conjoncture était cependant favorable) – elle fut retenue.

Comme à cette époque mon amie était Chef de Cabine sur la même machine, il ne fallut pas longtemps pour que nous ne fassions notre premier vol ensemble. Un 4 tronçons de merde – si je me souviens bien – avec un découché Marseille.

Le soir nous nous offrîmes un dîner au « Petit Nice », restaurant étoilé du cru. Nous ne pûmes – ni ne désirâmes  - retenir une larme en trinquant au Dom Ruinart Brut Rosé 1959 (année commune de notre naissance).

« Putain ! Quel chemin nous deux ! Qui aurait pu prévoir … Surtout pas moi !»

Les plus de vingt années qui suivirent tiendront en quelques lignes.

A 36 ans, libéré de toutes préoccupations « matérielles » je rentrai en analyse. D’abord « classique » puis « junguienne ». Ce qu’il s’y passa, ce que cela engendra collatéralement relève de l’intime et ne saurait être dévoilé.

J’ai quitté AF après être devenu « captain » de B.777 et suis passé à l’aviation d’affaires jusqu’à 55 ans. A temps partiel. Faut jamais pousser.

Je n’ai toujours pas besoin de bosser pour vivre mais prépare néanmoins ma Nième reconversion professionnelle. Dans l’entre deux, je navigue beaucoup. A la voile et en « speed-boat ». J’ai également un certain nombre d’activités « bénévoles ». Sociales ou relevant de la transmission du savoir dans mes domaines de compétence.

Je vis toujours avec mon amie tout en fréquentant encore pas mal d’autres femmes. Je n’ai pas d’enfants (reconnus) et le vit bien.  

Je m’intéresse toujours à l’ontologie par des voies diverses et variées.

Plus que jamais, je suis émerveillé des caprices, tours et détours de l’existence. Plus j’y pense - et sans savoir ce dont « je parle » en essence  - et plus j’y vois la main de Dieu.

Adepte de "l'Amor Fati", je n'ai ni remords ni regrets pour tout ce qu'ai vécu. Agréable ou désagréable. Ni pour ce que j'ai fait. De Bien ou de Mal. Quant à l'avenir qu'il reste à vivre. Je verrai bien...

Quant au THQI, il me semble être un Kolossal avantage en ce chemin. En ce qu'il permet de raccourcir les apprentissages, de comprendre nos frères et soeurs en tentative d'humanité, de dépasser les trivialités de l'existence, de se relier au divin. A condition de se donner le temps et la peine de l’intégrer. De structurer sa pensée de manière consistante ; de différencier ses affects, émotions et pulsions comme d’apprendre à les contenir. Enfin et surtout de laisser toute sa place à l’Autre. Dans le Cercle Rouge.

Cordialement,

MI9.

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Message par Pola Lun 15 Fév 2016 - 1:20

Les enfants !!! À table

Pola

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Message par Dubble Lun 15 Fév 2016 - 3:01

Waaaat Surprised
Tu finis pilote de ligne chez AF Surprised Surprised Surprised
Il ne manquait que cet élément pour que je m'identifie totalement à toi !

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Message par Invité Lun 15 Fév 2016 - 10:29

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