Zèbre et jumeau : qu'est-ce que ça change ?
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Zèbre et jumeau : qu'est-ce que ça change ?
Je suis jumelle, j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence en couple (nous avons même développé un langage commun), et il me semble que certains aspects de la zébritude ne me concernent pas, que d'autres sont amplifiés. Par exemple tant que j'étais proche de ma jumelle je n'avais pas le sentiment de ne pas être comprise (même si notre relation était très conflictuelle), et je n'ai pas développé de "faux self", mais lorsque je m'en suis éloignée (volontairement, pour trouver un espace de liberté) une fois adulte, je n'ai pas su comment me comporter en société.
J'aimerais savoir si d'autres jumeaux ou jumelles se promènent sur ce forum pour partager nos expériences.
J'aimerais savoir si d'autres jumeaux ou jumelles se promènent sur ce forum pour partager nos expériences.
Plurebati- Messages : 176
Date d'inscription : 24/01/2014
Age : 65
Re: Zèbre et jumeau : qu'est-ce que ça change ?
Super intéressant !
Je n'ai ni jumelle ni jumeau, mais ce que tu décris ressemble à être en famille, avec sa fratrie puis se retrouver sans sa famille et sans sa fratrie en société et là : ce fut dramatique ... je commence seulement à me comporter correct !
Je n'ai ni jumelle ni jumeau, mais ce que tu décris ressemble à être en famille, avec sa fratrie puis se retrouver sans sa famille et sans sa fratrie en société et là : ce fut dramatique ... je commence seulement à me comporter correct !
Invité- Invité
Re: Zèbre et jumeau : qu'est-ce que ça change ?
Plurebati a écrit:Je suis jumelle, j'ai vécu toute mon enfance et mon adolescence en couple (nous avons même développé un langage commun), et il me semble que certains aspects de la zébritude ne me concernent pas, que d'autres sont amplifiés. Par exemple tant que j'étais proche de ma jumelle je n'avais pas le sentiment de ne pas être comprise (même si notre relation était très conflictuelle), et je n'ai pas développé de "faux self", mais lorsque je m'en suis éloignée (volontairement, pour trouver un espace de liberté) une fois adulte, je n'ai pas su comment me comporter en société.
J'aimerais savoir si d'autres jumeaux ou jumelles se promènent sur ce forum pour partager nos expériences.
Salut, je ne suis pas non plus jumeau de mon frère ni de ma soeur, mais je connais 2 soeurs jumelles certainement surdouées (zèbre). Physiquement, elles sont identiques. Plus jeunes, c'était comme tu dis en gros, selon ce dont j'ai eu l'impression (très subjectif ici.., elles ne m'ont pas parlé de cela explicitement ). Mais dans la personnalité, elles se sont davantage séparées dans leurs personnalités en vieillissant (elles ont 33 ans environ maintenant ) tout en restant proches comme des amies.
En fait, une des deux a un trouble bipolaire (il est dit que c'est un trouble relativement plus courant chez les doués) et se sent un peu à l'écart de la réussite apparente de sa soeur (avocate, parle francais-anglais-chinois-espagnol, diplome universitaire de piano). Les deux jumelles aussi doûtent constamment d'elles mêmes et sont perfectionnistes mais ça se traduit autrement dans la réussite sociale...(et on n'a beau se dire que ce n'est pas important, ça finit par se ressentir ) Et la première jumelle est aussi brillante que la deuxième ( elle a aussi 2 diplomes universitaires : en musique(violon) et anthropologie ), mais elle est juste plus vulnérable émotionnellement et encore plus hypersensible.
Ce qui est interessant est que ça permet d'essayer de distinguer la part génétique dans la constitution des gens.
Et toi, est-ce que de ton côté, tu remarques des différences sur certains plans entre toi et ta soeur ?
Badak- Messages : 1230
Date d'inscription : 02/12/2011
Localisation : Montréal
Re: Zèbre et jumeau : qu'est-ce que ça change ?
J'ai eu prof, que j'ai identifié zèbre de façon évidente, et j'ai découvert plus tard qu'il avait un frère jumeau, avec le même parcours, le même métier, et qui semble être extrêmement proche de son frère. Mon grand sens des relations de hiérarchies et relations de l'époque aidant j'ai pu constater son inquiétude (à la fois vis à vis de ma tendance à faire ce que je j'estimais juste en dépit des conventions mais également envers sa perte de contrôle). J'ai ainsi put constater que cette personne avait résolu ton problème par une très forte soumission au (crainte du) regard des autres et des conventions et de l'isolement sociales. Pour être plus précis il semble avoir choisit des conventions très empruntes de sa culture familiale. Personnellement je considère ce genre de personnes comme assez monstrueuses. Ce qui m'amène à t'encourager dans ta démarche.
J'ai également comme Saltymbanque une famille très fusionnelle, mais pour ma part avec une grosse part "auto-putrécive".
Enfin, la force de l’emprunte familiale m'a valu un bon nombre de déboire sociaux. Et je voulais te dire que la construction d'un "faux-self" (je ne sais pas précisément ce que tu entends, mais j'imagine qu'il s'agit d"une sorte de personnalité sociale en opposition avec notre personnalité profonde) m'apporte beaucoup, à condition de bien maîtriser la limite entre les deux personnalités, et de se fixer des limites quant à ce que l'on fait (rester en phase avec ses valeurs-même si ce n'est pas l'avis de tous sur ce forum-la question des valeurs est pour moi fondamentale, en l’occurrence ici pour éviter le burn-out). Je parle principalement du milieu professionnel, pour le milieu amical le masque n'est pas forcément adéquat, pour moi c'est plus la question de l’exigence et la possessivité en matière amical qu'il me faut travailler.
Enfin dans tout les cas, la question de la confience en soit est centrale, il n'y a pas de façon de se tenir en société sans son pendant de confiance.
Je crois qu'observer les autres est un bon début, noter leurs habitude, à la fois corporelles, verbales et relationnelles. C'est très vite fait, et des choses anodines tombent alors sous le sens, notamment sur ce qui est considéré comme de l'attention sociale, et qui est souvent pris à tord pour de la réelle attention. De façon symétrique, ce qui est perçut comme agressif, ou impertinent (et c'est surement enore plus important) dépends énormément des relations de hiérarchie dans le groupe (comme remettre en cause une personnalité meneuse, ou l'autorité symbolique, de façon purement formelle provoque la désapprobation générale ; à l'inverse, prendre ostensiblement quelqu'un pour un crétin, tout en gardant l'air avenant ou humoristique ou encore totalement naif n'est pas blamé). Une de mes plus grandes découverte de ces 5 dernières années est à quel point l’intéressement est toléré (et même l'agressivité, la vénalité) dès lors qu'il est enrobé d'un gros emballage de misérabilisme : se faire plaindre à tout out de champ et de tout protège et insert énormément (stratégie qui me répugne profondément d'ailleurs).
Voila quelques petites idées, qui te parlerons j'espère, mais je me demande quand même quels types de soucis tu rencontres, ou quelles questions, et dans quels cadres. Cela me rappel d'ailleurs le propos d'un autre zèbre qui a fait un topic sur les présupposés, un bon moyen de s’insérer est de s'en débarrasser et de clarifier toutes les nouvelles situations prêtant un temps soit peu à méprise ou quiproquo par des questions. Ma façon est, tu l'as compris, d'observer, de disséquer le comportement des personnes, mais, une façon bien plus saine est de poser des questions très naïves même à de quasi inconnus, c'est très efficace, et de mon analyse très rarement mal pris (étonnement, quoi que j'ai quelques hypothèses sur la question).
Et juste pour revenir sur la question de la confiance, il me semble que de multiplier les petites expériences (au sens naturaliste et expérimental ou sociologique) en situation anodine, conforte vraiment la confiance en soit. A une époque je consignais même mes conclusions, et malgré ce que je croyais, ça m'a apporté du recul et de la mémoire !
Voila, je te présente mes excuses pour le coté un peu trop rationnel froid de mon message, mais j'espère tu le recevra également comme un peu de compréhension de part un vécu dissemblable mais analogue, et je te comprends dans ta recherche de gémellité de situation de jumeaux. ;-)
J'ai également comme Saltymbanque une famille très fusionnelle, mais pour ma part avec une grosse part "auto-putrécive".
Enfin, la force de l’emprunte familiale m'a valu un bon nombre de déboire sociaux. Et je voulais te dire que la construction d'un "faux-self" (je ne sais pas précisément ce que tu entends, mais j'imagine qu'il s'agit d"une sorte de personnalité sociale en opposition avec notre personnalité profonde) m'apporte beaucoup, à condition de bien maîtriser la limite entre les deux personnalités, et de se fixer des limites quant à ce que l'on fait (rester en phase avec ses valeurs-même si ce n'est pas l'avis de tous sur ce forum-la question des valeurs est pour moi fondamentale, en l’occurrence ici pour éviter le burn-out). Je parle principalement du milieu professionnel, pour le milieu amical le masque n'est pas forcément adéquat, pour moi c'est plus la question de l’exigence et la possessivité en matière amical qu'il me faut travailler.
Enfin dans tout les cas, la question de la confience en soit est centrale, il n'y a pas de façon de se tenir en société sans son pendant de confiance.
Je crois qu'observer les autres est un bon début, noter leurs habitude, à la fois corporelles, verbales et relationnelles. C'est très vite fait, et des choses anodines tombent alors sous le sens, notamment sur ce qui est considéré comme de l'attention sociale, et qui est souvent pris à tord pour de la réelle attention. De façon symétrique, ce qui est perçut comme agressif, ou impertinent (et c'est surement enore plus important) dépends énormément des relations de hiérarchie dans le groupe (comme remettre en cause une personnalité meneuse, ou l'autorité symbolique, de façon purement formelle provoque la désapprobation générale ; à l'inverse, prendre ostensiblement quelqu'un pour un crétin, tout en gardant l'air avenant ou humoristique ou encore totalement naif n'est pas blamé). Une de mes plus grandes découverte de ces 5 dernières années est à quel point l’intéressement est toléré (et même l'agressivité, la vénalité) dès lors qu'il est enrobé d'un gros emballage de misérabilisme : se faire plaindre à tout out de champ et de tout protège et insert énormément (stratégie qui me répugne profondément d'ailleurs).
Voila quelques petites idées, qui te parlerons j'espère, mais je me demande quand même quels types de soucis tu rencontres, ou quelles questions, et dans quels cadres. Cela me rappel d'ailleurs le propos d'un autre zèbre qui a fait un topic sur les présupposés, un bon moyen de s’insérer est de s'en débarrasser et de clarifier toutes les nouvelles situations prêtant un temps soit peu à méprise ou quiproquo par des questions. Ma façon est, tu l'as compris, d'observer, de disséquer le comportement des personnes, mais, une façon bien plus saine est de poser des questions très naïves même à de quasi inconnus, c'est très efficace, et de mon analyse très rarement mal pris (étonnement, quoi que j'ai quelques hypothèses sur la question).
Et juste pour revenir sur la question de la confiance, il me semble que de multiplier les petites expériences (au sens naturaliste et expérimental ou sociologique) en situation anodine, conforte vraiment la confiance en soit. A une époque je consignais même mes conclusions, et malgré ce que je croyais, ça m'a apporté du recul et de la mémoire !
Voila, je te présente mes excuses pour le coté un peu trop rationnel froid de mon message, mais j'espère tu le recevra également comme un peu de compréhension de part un vécu dissemblable mais analogue, et je te comprends dans ta recherche de gémellité de situation de jumeaux. ;-)
Pelot- Messages : 226
Date d'inscription : 25/03/2016
Re: Zèbre et jumeau : qu'est-ce que ça change ?
Petit HS sur un détail qui aiguise ma curiosité :
Je suis intimement convaincu que ce constat repose sur un fondement diagnostique erroné. Pour moi il existe des troubles bipolaire issus de fonctionnement (dérèglement) cycliques des équilibres cérébraux ( à on avis reliés à des propriété de réseau et d’homéostasie des enuromodulateurs en particulier sérotonine et noradrénaline). Parmis ceux ci il existe surement des sous catégories reposant sur des bases cérébrales bien distainctes aboutissant aux mêmes troubles. Mais j'ai vraiment l'impression, que l'isolement des zèbres dans une population différente de non zèbres (qui détermine les structures et les codes sociaux) en synergie avec leur grande sensibilité émotionnelle, peut être à l'origine d'un nombre plus élevé d'état dépressif. Mais qu'ils ne sont en rien reliés à des états maniaques, ou hypo maniaques. En effet pour moi, l'état de bien etre mental d'un zèbre est souvent(expérience perso) assimilé à tord à de l'excitation, de l'hyperactivtié (bien qu'il y ai une réelle étiologie de ce coté là), de l'agitation , et ce en raison d'une certaine créativité, vivacité, énergie interne, moins de repos intellectuel au sens classique, variation d'humeurs, et enthousiasme pour des sujets inhabituels et parfois socialement/financièrement risqués.
Fin di hors sujet, si tu as ds éléments de réponse, je suis preneur, je n'ai trouvé aucunétude sur la question prenant en compte ces facteurs diagnostiques.
Badak a écrit:un trouble bipolaire (il est dit que c'est un trouble relativement plus courant chez les doués)
Je suis intimement convaincu que ce constat repose sur un fondement diagnostique erroné. Pour moi il existe des troubles bipolaire issus de fonctionnement (dérèglement) cycliques des équilibres cérébraux ( à on avis reliés à des propriété de réseau et d’homéostasie des enuromodulateurs en particulier sérotonine et noradrénaline). Parmis ceux ci il existe surement des sous catégories reposant sur des bases cérébrales bien distainctes aboutissant aux mêmes troubles. Mais j'ai vraiment l'impression, que l'isolement des zèbres dans une population différente de non zèbres (qui détermine les structures et les codes sociaux) en synergie avec leur grande sensibilité émotionnelle, peut être à l'origine d'un nombre plus élevé d'état dépressif. Mais qu'ils ne sont en rien reliés à des états maniaques, ou hypo maniaques. En effet pour moi, l'état de bien etre mental d'un zèbre est souvent(expérience perso) assimilé à tord à de l'excitation, de l'hyperactivtié (bien qu'il y ai une réelle étiologie de ce coté là), de l'agitation , et ce en raison d'une certaine créativité, vivacité, énergie interne, moins de repos intellectuel au sens classique, variation d'humeurs, et enthousiasme pour des sujets inhabituels et parfois socialement/financièrement risqués.
Fin di hors sujet, si tu as ds éléments de réponse, je suis preneur, je n'ai trouvé aucunétude sur la question prenant en compte ces facteurs diagnostiques.
Pelot- Messages : 226
Date d'inscription : 25/03/2016
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