Journal d'un arrogant
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Journal d'un arrogant
XX, XY, mutants,
je suis nouveau sur ce forum, et j'ai l'immense joie de vous annoncer que j'ai choisi cette section pour vous ennuyer avec mes miniscules problèmes. Je ne sais moi-même pas pourquoi j'écris cela, puisque dans tous les cas le seul remède possible m'est connu, quoique rébarbatif.
Faisons preuve de logique, et commençons par le début. Je suis issu du canton A, en Imaginationland. A l'âge de 6 ans, suite à de nombreux indices, mes parents décidèrent de me faire passer un test de Q.I.. Le résultat fut sans appel, avec pour conséquence, un saut de deux classes, puis ensuite un déménagement dans un autre canton, B, afin de poursuire ma scolarité dans une école privée.
Tout se passa bien, j'étais encore jeune, ingénu, curieux, humble, tout ce qui aurait pu justifier une canonisation.
Je précise que cette école était fréquentée principalement par des enfants surdouées. Mes notes étaient excellentes (cela aura son importance dans mon récit).
C'est plus tard, alors que j'avais 11 ans, que tout se joua. Je changeai d'école, pour une nouvelle école privée, qui était quant à elle fréquentée plus par des "fils de riches" que des surdoués.
Dans cette classe, j'obtins à nouveau des résultats excellents, sans que cela nécessita réellement un travail de ma part. Tout le monde voulait être à côté de moi pendant les tests, je réussis avec parmi les meilleures moyennes de la classe, et tout le monde reconnaissait mon statut de surdoué. C'est là que la graine sournoise de la prétention et de l'arrrogance fut semée en moi, et cultivée avec amour par mes camarades et mon esprit de jeune homme en manque de confiance en soi.
A la fin de ma scolarité obligatoire, je me décidai tout naturellement à poursuire mes études, afin d'obtenir mon baccalauréat.
Hélas, une fois arrivé dans ma classe, j'eus la désagréable surprise de remarquer qu'il y avait déjà un surdoué, qui, bien que n'ayant sauté aucune classe, relevait plus que manifestement de cette catégorie. Il obtenait d'excellentes notes dans presque toutes les matières, et ce sans fournir un réel travail.
Pour moi ce fut, une seconde désagréable surprise de constater que mes capacités étaient pour ainsi dire arrivées à leur limite, puisque, enfin obtenir de bonnes notes nécessitaient du travail. Je pouvais, bien évidemment, obtenir les critères requis en ne faisant rien, mais cela me satisfaisait peu, et mes parents encore moins.
Bien évidemment, mes camarades ne remarquèrent pas ma surdouance, ce qui - et ici on peut voir mon énorme arrogance - m'agaça au plus au point. Quand on me questionna sur mon âge, j'inventai une prétendue avance scolaire dans le canton A, par rapport à B, qui m'avait fait sauter deux classes en arrivant ici.
Concernant mes études, tout se passe bien, mais la reconnaissance des mes camarades me manque énormément. De plus, de par mes années d'avance, je présente beaucoup de différences avec mes condisciples. Bien que grand, je fais encore jeune, j'ai une voix assez aigüe et je n'ai encore jamais embrassé de fille (mes seuls contacts avec des XY ont été pendant mes études, et de par mon jeune âge, je ne tenais pas la comparaison avec mes camarades).
Je ne bénéficie plus d'aucun des avantages d'un saut de classe, puisque l'ennui de la facilité avait à l'époque été compensé par mon statut reconnu de surdoué, tandis que je dois maintenant apprendre à travailler tout en n'étant pas sous les feu des projecteurs.
Ironie du sort, l'actuel surdoué de ma classe est presque de la même arrogance que moi au bon vieux temps.
Au moins j'aurai eu le plaisir de vider mon sac.
je suis nouveau sur ce forum, et j'ai l'immense joie de vous annoncer que j'ai choisi cette section pour vous ennuyer avec mes miniscules problèmes. Je ne sais moi-même pas pourquoi j'écris cela, puisque dans tous les cas le seul remède possible m'est connu, quoique rébarbatif.
Faisons preuve de logique, et commençons par le début. Je suis issu du canton A, en Imaginationland. A l'âge de 6 ans, suite à de nombreux indices, mes parents décidèrent de me faire passer un test de Q.I.. Le résultat fut sans appel, avec pour conséquence, un saut de deux classes, puis ensuite un déménagement dans un autre canton, B, afin de poursuire ma scolarité dans une école privée.
Tout se passa bien, j'étais encore jeune, ingénu, curieux, humble, tout ce qui aurait pu justifier une canonisation.
Je précise que cette école était fréquentée principalement par des enfants surdouées. Mes notes étaient excellentes (cela aura son importance dans mon récit).
C'est plus tard, alors que j'avais 11 ans, que tout se joua. Je changeai d'école, pour une nouvelle école privée, qui était quant à elle fréquentée plus par des "fils de riches" que des surdoués.
Dans cette classe, j'obtins à nouveau des résultats excellents, sans que cela nécessita réellement un travail de ma part. Tout le monde voulait être à côté de moi pendant les tests, je réussis avec parmi les meilleures moyennes de la classe, et tout le monde reconnaissait mon statut de surdoué. C'est là que la graine sournoise de la prétention et de l'arrrogance fut semée en moi, et cultivée avec amour par mes camarades et mon esprit de jeune homme en manque de confiance en soi.
A la fin de ma scolarité obligatoire, je me décidai tout naturellement à poursuire mes études, afin d'obtenir mon baccalauréat.
Hélas, une fois arrivé dans ma classe, j'eus la désagréable surprise de remarquer qu'il y avait déjà un surdoué, qui, bien que n'ayant sauté aucune classe, relevait plus que manifestement de cette catégorie. Il obtenait d'excellentes notes dans presque toutes les matières, et ce sans fournir un réel travail.
Pour moi ce fut, une seconde désagréable surprise de constater que mes capacités étaient pour ainsi dire arrivées à leur limite, puisque, enfin obtenir de bonnes notes nécessitaient du travail. Je pouvais, bien évidemment, obtenir les critères requis en ne faisant rien, mais cela me satisfaisait peu, et mes parents encore moins.
Bien évidemment, mes camarades ne remarquèrent pas ma surdouance, ce qui - et ici on peut voir mon énorme arrogance - m'agaça au plus au point. Quand on me questionna sur mon âge, j'inventai une prétendue avance scolaire dans le canton A, par rapport à B, qui m'avait fait sauter deux classes en arrivant ici.
Concernant mes études, tout se passe bien, mais la reconnaissance des mes camarades me manque énormément. De plus, de par mes années d'avance, je présente beaucoup de différences avec mes condisciples. Bien que grand, je fais encore jeune, j'ai une voix assez aigüe et je n'ai encore jamais embrassé de fille (mes seuls contacts avec des XY ont été pendant mes études, et de par mon jeune âge, je ne tenais pas la comparaison avec mes camarades).
Je ne bénéficie plus d'aucun des avantages d'un saut de classe, puisque l'ennui de la facilité avait à l'époque été compensé par mon statut reconnu de surdoué, tandis que je dois maintenant apprendre à travailler tout en n'étant pas sous les feu des projecteurs.
Ironie du sort, l'actuel surdoué de ma classe est presque de la même arrogance que moi au bon vieux temps.
Au moins j'aurai eu le plaisir de vider mon sac.
Cug- Messages : 3
Date d'inscription : 26/04/2011
Re: Journal d'un arrogant
Bonsoir Cug,
tout d'abord, je te souhaite la bienvenue sur ce forum .
Nous avons un point commun : avoir été scolarisé dans une classe de surdoués. Ce fut au collège pour moi. J'étais dans les 10 premiers, avec un an d'avance, bien que je founissais un certain travail. J'ai connu des camarades qui avaient 2 ou 3 ans d'avance et d'excellentes notes aussi.
Au lycée, je commence à récolter des notes moyennes. Je tombe de haut, très haut. Mon égo en a pris un coup, et depuis j'ai pas vraiment redécollé. J'ai donc connu assez tôt mes limites. Et quand l'orgueil est blessé durablement, c'est difficile de retrouver confiance en soi. Mais j'ai plus le choix, je sais qu'il faudra que je bosse, et que je ne peux me reposer entièrement sur mes dons.
Je voulais aussi vidé mon sac
( Ceci n'est pas une critique de ton témoignage ).
tout d'abord, je te souhaite la bienvenue sur ce forum .
Nous avons un point commun : avoir été scolarisé dans une classe de surdoués. Ce fut au collège pour moi. J'étais dans les 10 premiers, avec un an d'avance, bien que je founissais un certain travail. J'ai connu des camarades qui avaient 2 ou 3 ans d'avance et d'excellentes notes aussi.
Au lycée, je commence à récolter des notes moyennes. Je tombe de haut, très haut. Mon égo en a pris un coup, et depuis j'ai pas vraiment redécollé. J'ai donc connu assez tôt mes limites. Et quand l'orgueil est blessé durablement, c'est difficile de retrouver confiance en soi. Mais j'ai plus le choix, je sais qu'il faudra que je bosse, et que je ne peux me reposer entièrement sur mes dons.
Je voulais aussi vidé mon sac
( Ceci n'est pas une critique de ton témoignage ).
Yack- Messages : 720
Date d'inscription : 14/04/2011
Age : 40
Localisation : Paris
Re: Journal d'un arrogant
Coucou!
Sois le bienvenue .
Sois le bienvenue .
Black Swan- Messages : 1386
Date d'inscription : 30/07/2010
Age : 57
Localisation : Bordeaux
Re: Journal d'un arrogant
Bienvenue ; avec la petite info-guide du sujet déplacé de la partie "vie de zèbre" à la partie "présentations", donc je uppe.
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Journal d'un arrogant
Bienvenue sur le forum, Cug.
Hi hi hi, ne serait-il pas judicieux de t'en faire un ami ?
Nicoco- Messages : 4321
Date d'inscription : 16/09/2009
Age : 60
Localisation : Paris
Re: Journal d'un arrogant
Solution 1 : cultive ton arrogance et ton excellence dans des domaines supplémentaires. Cherche à briller et à dépasser le cuistre ailleurs, fais fructifier tes efforts pour qu'ils deviennent des facilités (les surdoués digèrent le monde en schémas de compréhension qui permettent ça).
Avantage : toutes les compétences acquises ne seront pas perdues.
Inconvénient : tu trouveras tes limites à un moment ou un autre, et la frustration reviendra.
Solution 2 : admets que tu ne peux pas toujours être "le plus ...", et commence à vivre.
Avantage : tu vis.
Inconvénient : si ton seuil d'exigence baisse trop, tu vas finir dans ton canapé à regarder Joséphine Ange Gardien et ça te rendra heureux.
(et bienvenue ^^)
Avantage : toutes les compétences acquises ne seront pas perdues.
Inconvénient : tu trouveras tes limites à un moment ou un autre, et la frustration reviendra.
Solution 2 : admets que tu ne peux pas toujours être "le plus ...", et commence à vivre.
Avantage : tu vis.
Inconvénient : si ton seuil d'exigence baisse trop, tu vas finir dans ton canapé à regarder Joséphine Ange Gardien et ça te rendra heureux.
(et bienvenue ^^)
Prosopeion- Messages : 1054
Date d'inscription : 04/06/2010
Re: Journal d'un arrogant
@Prosopeion
Je te remercie pour ta réponse. Bien évidemment, la solution 1 est inenvisageable et immorale à mes yeux. Bien que j'ai une soif de savoir gargantuesque, je préfère me cultiver pour moi-même sans que cela devienne pour autant une compétition.
Quant à la solution 2 c'est celle à laquelle je faisais référence à la 2e ligne du second paragraphe de mon post.
Après une brève (mais efficace) auto psychanalyse de mon cas, j'en suis arrivé à la conclusion que la meilleure solution est une combinaison de tes deux solutions.
En cela, comprends que je vais pas tomber dans une léthargie intellectuelle totale due à ma "dépression" et à mon "déclin", mais que je ne vais pas non plus faire de toutes les nouvelles choses que je vais apprendre une "arme".
J'ai également pu réaliser en fourrageant dans les obscurs tiroirs de mon cerveau à quel point cette rivalité intellectuelle (qui n'existe d'ailleurs sûrement que de mon esprit) est puérile.
Maintenant, il me reste à appliquer ce diagnostic (notamment en acceptant mes limites), tâche plus ardue mais qui sera néanmoins un bien sympathique défi à relever.
Merci à tous pour vos réponses.
Je te remercie pour ta réponse. Bien évidemment, la solution 1 est inenvisageable et immorale à mes yeux. Bien que j'ai une soif de savoir gargantuesque, je préfère me cultiver pour moi-même sans que cela devienne pour autant une compétition.
Quant à la solution 2 c'est celle à laquelle je faisais référence à la 2e ligne du second paragraphe de mon post.
Après une brève (mais efficace) auto psychanalyse de mon cas, j'en suis arrivé à la conclusion que la meilleure solution est une combinaison de tes deux solutions.
En cela, comprends que je vais pas tomber dans une léthargie intellectuelle totale due à ma "dépression" et à mon "déclin", mais que je ne vais pas non plus faire de toutes les nouvelles choses que je vais apprendre une "arme".
J'ai également pu réaliser en fourrageant dans les obscurs tiroirs de mon cerveau à quel point cette rivalité intellectuelle (qui n'existe d'ailleurs sûrement que de mon esprit) est puérile.
Maintenant, il me reste à appliquer ce diagnostic (notamment en acceptant mes limites), tâche plus ardue mais qui sera néanmoins un bien sympathique défi à relever.
Merci à tous pour vos réponses.
Cug- Messages : 3
Date d'inscription : 26/04/2011
Re: Journal d'un arrogant
Bienvenue,
Pardon, c'est la phrase qui m'est venue immédiatement à l'esprit.
La solution 3 est peut-être celle-là : chercher ce qu'il y a d'autre qui te définit, ou le construire, pour qu'on ne puisse plus te le piquer ^^.
Je ne sais pas si avoir l'impression de se faire piquer son identité est puéril.J'ai également pu réaliser en fourrageant dans les obscurs tiroirs de mon cerveau à quel point cette rivalité intellectuelle (qui n'existe d'ailleurs sûrement que de mon esprit) est puérile.
Pardon, c'est la phrase qui m'est venue immédiatement à l'esprit.
La solution 3 est peut-être celle-là : chercher ce qu'il y a d'autre qui te définit, ou le construire, pour qu'on ne puisse plus te le piquer ^^.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Journal d'un arrogant
Bravo pour ta lucidité et ton courage
C'est très difficile de se départir de cette arrogance dont on est porteur, pas entièrement responsable, et qui en plus a relativement bien fonctionné pour se détacher des agressions des autres.
Moi je n'y ai jamais vraiment réussi . Laisse pas traîner, enfin t'as l'air d'être sur le bon chemin.
C'est très difficile de se départir de cette arrogance dont on est porteur, pas entièrement responsable, et qui en plus a relativement bien fonctionné pour se détacher des agressions des autres.
Moi je n'y ai jamais vraiment réussi . Laisse pas traîner, enfin t'as l'air d'être sur le bon chemin.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Journal d'un arrogant
Bienvenue!
Merci de te livrer autant, c'est ainsi qu'on avance. Tu sembles à un tournant et je n'y vois que du positif: tu vas te sentir libre et soulagé d'un fardeau! Du moins, c'est ce que je crois : j'ai longtemps été mu par une forte ambition, une envie irrépressible de prouver aux autres ce que je valais... Depuis j'ai compris que je cherchais à me rassurer moi-même et que la confiance en soi est plus solide quand on la cherche non à l'extérieur mais à l'intérieur de soi.Bon, j'espère ne pas être complètement à l'ouest par rapport à ta présentation! Se libérer de la comparaison avec les autres, c'est peut-être une utopie, mais on peut quand même travailler dessus et se sentir beaucoup mieux.
Néanmoins, je ne sais trop quoi te dire de plus, n'ayant pas vécu les mêmes choses.
Merci de te livrer autant, c'est ainsi qu'on avance. Tu sembles à un tournant et je n'y vois que du positif: tu vas te sentir libre et soulagé d'un fardeau! Du moins, c'est ce que je crois : j'ai longtemps été mu par une forte ambition, une envie irrépressible de prouver aux autres ce que je valais... Depuis j'ai compris que je cherchais à me rassurer moi-même et que la confiance en soi est plus solide quand on la cherche non à l'extérieur mais à l'intérieur de soi.Bon, j'espère ne pas être complètement à l'ouest par rapport à ta présentation! Se libérer de la comparaison avec les autres, c'est peut-être une utopie, mais on peut quand même travailler dessus et se sentir beaucoup mieux.
Néanmoins, je ne sais trop quoi te dire de plus, n'ayant pas vécu les mêmes choses.
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