Colère et haine contre le vaste monde.
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Simao
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Colère et haine contre le vaste monde.
Hier j'ai posté ce message:
topic complet ici
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2565-le-mecanisme-de-l-exclusion-des-relations-sociales
Ma question est toute simple, la solitude due au rejet des autres envers vous, vous a-t-elle conduit à éprouver des choses aussi violentes que ce que j'ai vécu?
topic complet ici
http://zebrascrossing.forumactif.org/t2565-le-mecanisme-de-l-exclusion-des-relations-sociales
"Mon cher Wise (permet moi de t’appeler "cher Wise"),
J'ai ressenti la même chose un jour, je te raconte:
J'étais toujours exclu des groupes à l'école, au collège, un jour quand j'étais en classe de cinquième je suis rentré en pleurs et j'ai pris ma mère mes bras. J'ai hurlé ma colère et ma haine contre ce monde qui me rejetais avec violence j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps et lui ai demandé pourquoi j'étais différent, pourquoi les autres ne voulais pas de moi. Ce jour là, mes parents ont compris que leur fils n'était pas tout à fait comme les autres; il m'ont donc fait testé et ont découvert ce que j'étais vraiment.
Depuis ce jour j'ai compris deux choses: on ne peut s'en sortir qu'en comptant sur soit même et coup de chance je suis assez intelligent pour cela; deuxième chose plus on s'élève vers des études hautes, plus on est accepté par les autres car il est incroyable de constater qu'à l'Université (je vais rentrer en M1 bac+4 l'année prochaine) combien sont nombreux ceux qui ont subi ce que j'ai subi et ce que tu sembles subir aussi. Aujourd'hui je suis entouré d'en troupeau de Zèbres qui constituent mes amis.
Ne désarme pas et dis toi une chose (si tu es au collège ou au lycée): ceux que tu vois frimer et intéresser les filles avec leurs gros bras et leurs blagues grasses, ceux là sont les derniers de la classe, tu as les capacités pour suivre des études de haut niveau et un jour ce sera toi qui les dirigeras, tu seras leur chef car titulaire d'un diplôme bien meilleur, c'est toi qui sera craint et respecté. Tu as les capacités pour te diriger vers les sommets de la connaissance, ne gâche pas ton talent, tu atteindras les sommets de cette société.
En conclusion je résumerai pas cette citation de Confucius (qui est valable pour tous les Zèbres): "Le mot est l'arme suprême". "
Ma question est toute simple, la solitude due au rejet des autres envers vous, vous a-t-elle conduit à éprouver des choses aussi violentes que ce que j'ai vécu?
Betapi- Messages : 2153
Date d'inscription : 15/03/2011
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Oui, d'autres ont ressenti les mêmes choses que toi, dont moi donc. Mon sentiment de solitude a été assez violent pour commettre une tentative de meurtre. Mais je me soigne
Sylbao- Messages : 293
Date d'inscription : 10/01/2011
Age : 35
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Oui. J'ai commencé à haïr les gens parcque j'estimais qu'ils avaient une vie médiocre, sans intérêt et qu'ils s'en contentaient, par soumission, bêtise. Haine (et mépris?) plutôt symbolique qui se manifestait par la pensée et dans l'écrit.
Puis j'ai retourné ce sentiment contre la société, son organisation. Je me suis dit que si les gens étaient comme ça c'est parcque tout était mal fait. Devenu anarchiste tendance extra-révolutionnaire, refus de tout compromis avec la société, haine du système, police, politiques, médias, patrons, syndicats, A bas le travail ! etc. Mais victimisation des gens de manière générale, les pauvres. C'est allé assez loin puisque j'ai commencé à écrire des textes et puis vouloir changer les choses par l'action dans la rue - pas les manifs ranplanplan non.
Puis je ne sais pas. Le fait que j'étais assez isolé dans tout ça et que je ne faisais pas partie d'un groupe a fait que j'ai pu évoluer. Puis je me suis dit, les gens sont peut-être bien responsables de leur situation après tout, et même s'ils ne le sont pas sont-ils capables de changer les choses eux-mêmes, ont-ils réellement ce désir ? Puis je me suis dit dois-je faire ma vie par rapport à eux, ne puis-je pas à me sufffir à moi-même, trouver peut-être quelques compagnons de route ? Je voulais me semble-t-il changer l'Homme en changeant la société, idées d'homme nouveau, qui communique, qui est beau, intelligent, sympathique.
Donc j'ai décidé que c'est moi que j'essaierai d'améliorer, grandir à l'intérieur de mes propres limites, voir jusqu'où aller. Les autres sont ce qu'ils sont, moi je suis ce que je suis. Qu'ils évoluent comme ils l'entendent, j'ai mon chemin à tracer. Je ne les hais pas non, je ne les admire pas non plus ; je les méprise un peu sauf les gens que je trouve beaux et/ou intelligents et/ou drôles.
J'avoue que la faiblesse m'insupporte, parcque ça me rappelle celle que je ressentais et que je pense avoir dépassée, être faible c'est fournir à l'autre le baton pour se faire frapper. Selon moi avant de devenir fort il faut connaître beaucoup de souffrances ("ce qui ne te tue pas te rend plus fort"). Je crois avoir eu ma part. J'ai comme l'impression d'avoir un coeur tout balafré, comme le corps d'un guerrier. Etre faible on peut parfois, mais avec un ami, un amour, un être cher. Pas avec n'importe qui. L'ennemi qui se sert de votre faiblesse est parfois un parent, un conjoint, un meilleur ami, d'où l'intérêt de bien les choisir.
Je déteste la force brute aussi, la violence. J'aime mieux la force tranquille.
Je dois dire que j'ai perdu une bonne part de mon innocence, de ma gentillesse, de ma naïveté sauf quand j'observe la nature, les animaux, certaines personnes, belles, touchantes.
Le secret selon moi c'est de s'imposer au monde, chacun a sa manière. On est 6 millards pas évident !
Mais s'imposer au monde quelque part c'est simplement dire "je suis quelqu'un de bien, j'ai le droit de vivre, de m'épanouir tel que je l'entends. S'il faut je l'imposerai aux autres, parcqu'ils ne seront sûrement pas d'accord et je n'ai pas besoin de leur avis pour ça."
On aime généralement pas ceux qui sont "plus" que soi.
"Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres" Einstein
Tracer son chemin, choisir le meilleur pour soi, pour les autres si possible.
Désolé j'ai dérivé ! Mais il me semblait intéressant de voir comment on pouvait passer de la haine à une volonté de vivre immense.
[Edit] : quand je dis que la faiblesse m'insupporte c'est que j'essaierai toujours de rendre quelqu'un qui se sent faible, en souffrance, plus fort, plutôt que de le flatter dans sa faiblesse. J'veux dire par là qu'être fort est une nécessité. Et que pour y arriver il faut quelque part se révolter contre soi-même. Ensuite les autres nous respectent.
Puis j'ai retourné ce sentiment contre la société, son organisation. Je me suis dit que si les gens étaient comme ça c'est parcque tout était mal fait. Devenu anarchiste tendance extra-révolutionnaire, refus de tout compromis avec la société, haine du système, police, politiques, médias, patrons, syndicats, A bas le travail ! etc. Mais victimisation des gens de manière générale, les pauvres. C'est allé assez loin puisque j'ai commencé à écrire des textes et puis vouloir changer les choses par l'action dans la rue - pas les manifs ranplanplan non.
Puis je ne sais pas. Le fait que j'étais assez isolé dans tout ça et que je ne faisais pas partie d'un groupe a fait que j'ai pu évoluer. Puis je me suis dit, les gens sont peut-être bien responsables de leur situation après tout, et même s'ils ne le sont pas sont-ils capables de changer les choses eux-mêmes, ont-ils réellement ce désir ? Puis je me suis dit dois-je faire ma vie par rapport à eux, ne puis-je pas à me sufffir à moi-même, trouver peut-être quelques compagnons de route ? Je voulais me semble-t-il changer l'Homme en changeant la société, idées d'homme nouveau, qui communique, qui est beau, intelligent, sympathique.
Donc j'ai décidé que c'est moi que j'essaierai d'améliorer, grandir à l'intérieur de mes propres limites, voir jusqu'où aller. Les autres sont ce qu'ils sont, moi je suis ce que je suis. Qu'ils évoluent comme ils l'entendent, j'ai mon chemin à tracer. Je ne les hais pas non, je ne les admire pas non plus ; je les méprise un peu sauf les gens que je trouve beaux et/ou intelligents et/ou drôles.
J'avoue que la faiblesse m'insupporte, parcque ça me rappelle celle que je ressentais et que je pense avoir dépassée, être faible c'est fournir à l'autre le baton pour se faire frapper. Selon moi avant de devenir fort il faut connaître beaucoup de souffrances ("ce qui ne te tue pas te rend plus fort"). Je crois avoir eu ma part. J'ai comme l'impression d'avoir un coeur tout balafré, comme le corps d'un guerrier. Etre faible on peut parfois, mais avec un ami, un amour, un être cher. Pas avec n'importe qui. L'ennemi qui se sert de votre faiblesse est parfois un parent, un conjoint, un meilleur ami, d'où l'intérêt de bien les choisir.
Je déteste la force brute aussi, la violence. J'aime mieux la force tranquille.
Je dois dire que j'ai perdu une bonne part de mon innocence, de ma gentillesse, de ma naïveté sauf quand j'observe la nature, les animaux, certaines personnes, belles, touchantes.
Le secret selon moi c'est de s'imposer au monde, chacun a sa manière. On est 6 millards pas évident !
Mais s'imposer au monde quelque part c'est simplement dire "je suis quelqu'un de bien, j'ai le droit de vivre, de m'épanouir tel que je l'entends. S'il faut je l'imposerai aux autres, parcqu'ils ne seront sûrement pas d'accord et je n'ai pas besoin de leur avis pour ça."
On aime généralement pas ceux qui sont "plus" que soi.
"Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres" Einstein
Tracer son chemin, choisir le meilleur pour soi, pour les autres si possible.
Désolé j'ai dérivé ! Mais il me semblait intéressant de voir comment on pouvait passer de la haine à une volonté de vivre immense.
[Edit] : quand je dis que la faiblesse m'insupporte c'est que j'essaierai toujours de rendre quelqu'un qui se sent faible, en souffrance, plus fort, plutôt que de le flatter dans sa faiblesse. J'veux dire par là qu'être fort est une nécessité. Et que pour y arriver il faut quelque part se révolter contre soi-même. Ensuite les autres nous respectent.
Simao- Messages : 203
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 40
Localisation : Near of Paris
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Merci pour ton post Simao,
C'est étrange de constater comme le rejet des autres semble faire naitre une volonté de puissance, une sorte d'objectif à transformer le monde autour de soit pour le dominer (ou pas d'ailleurs). De cette période il me reste toujours une sorte de désir plus ou moins inconscient de vouloir écraser le monde sous ma force, intellectuelle bien entendu, comme une éternelle envie de revanche envers ceux qui nous ont fait souffrir.
Il y a une autre interrogation qui me vient à l'esprit, les gens sentent que nous sommes différents que nous voyons le monde d'une autre façon que nous comprenons peut être plus vite, que nous voyons des relations de cause à effet alors que deux choses paraissaient sans rapport; dans ce cas éprouvent-ils un sentiment de peur (peur animale j'entends, et par gens je veux dire les non-zèbres cad la majorité) qui les conduit à nous rejeter notamment durant l'enfance et l'adolescence car il comprennent que nous maitrisons les règles du monde des adultes et que donc nous sommes à même d'utiliser le monde à notre avantage pour tôt ou tard les dominer?
C'est étrange de constater comme le rejet des autres semble faire naitre une volonté de puissance, une sorte d'objectif à transformer le monde autour de soit pour le dominer (ou pas d'ailleurs). De cette période il me reste toujours une sorte de désir plus ou moins inconscient de vouloir écraser le monde sous ma force, intellectuelle bien entendu, comme une éternelle envie de revanche envers ceux qui nous ont fait souffrir.
Il y a une autre interrogation qui me vient à l'esprit, les gens sentent que nous sommes différents que nous voyons le monde d'une autre façon que nous comprenons peut être plus vite, que nous voyons des relations de cause à effet alors que deux choses paraissaient sans rapport; dans ce cas éprouvent-ils un sentiment de peur (peur animale j'entends, et par gens je veux dire les non-zèbres cad la majorité) qui les conduit à nous rejeter notamment durant l'enfance et l'adolescence car il comprennent que nous maitrisons les règles du monde des adultes et que donc nous sommes à même d'utiliser le monde à notre avantage pour tôt ou tard les dominer?
Betapi- Messages : 2153
Date d'inscription : 15/03/2011
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
"C'est étrange de constater comme le rejet des autres semble faire naitre une volonté de puissance." Je suis absolument d'accord, même si ce n'est pas si étrange.
Je ne pense pas que le rejet naisse de la peur de notre "potentielle puissance" et de la relative supériorité du surdoué, puisqu'à ce moment là, ils n'auraient rien de mieux à faire que d'intégrer à la bande ces éléments pour qu'ils n'évoluent pas (dans le contre-sens). J'ai la sensation que c'est plutôt, un peu la bande de lions abattant le buffle... Mais après, la peur de ce qui n'est pas familier est depuis longtemps tenue comme responsable. Donc, je n'ai pas d'explication valable.
Je ne pense pas que le rejet naisse de la peur de notre "potentielle puissance" et de la relative supériorité du surdoué, puisqu'à ce moment là, ils n'auraient rien de mieux à faire que d'intégrer à la bande ces éléments pour qu'ils n'évoluent pas (dans le contre-sens). J'ai la sensation que c'est plutôt, un peu la bande de lions abattant le buffle... Mais après, la peur de ce qui n'est pas familier est depuis longtemps tenue comme responsable. Donc, je n'ai pas d'explication valable.
Invité- Invité
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
bizarre cette sensation que j'ai
pourquoi ai je tant besoin de l'autre?
peut etre parce que je veux me definir?
etre vu, pour etre.
depuis que je respire, je fuis
je suis consciente que j'ai des limites
naitre, c'est comme une brisure de symétrie
quelquechose qui se passe, qui n'etait pas prevu
peut etre comme un poisson qu'on retire de l'eau
j'ai l'impression de chercher mon souffle
je sais que je vais devoir respirer tant que je vivrai
mais que ça sera deilimité, tout comme je le suis
cette impression d'etre un fragment d'un gros morceau de vie
de me retrouver seule sans ce morceau
et donc de ne plus avoir de fonction
comme une main privée de l'être qui la possédait
je dois sans cesse me mesurer par rapport aux autres
pour accroitre mon "moi", le définir mieux
pour ne pas penser
qu'un jour je mourrai ?
mais en passant du temps à cela
j'oublie que je vis
je ne profite pas de chaque instant
j' attribue une fonction à chaque chose qui m'entoure
les regarder simplement, sans y mettre de signification
ça a l'air de déranger, ça fait culpabiliser
il faut toujorus y donner un sens
comme si la vie devait etre un labeur
gagner sa vie, coute que coute
gagner l'attention des autres
pour nourrir cet égo
j'ai tellement besoin des autres
mais je suis toujours insatisfaite
par le lien "gagnant-perdant"
qui se crée si souvent lors d'une relation
comme si le fait de gagner
donnait un sens à notre vie
alors que la vie est dejà orientée
puisque l'on mourra tous un jour
pourquoi ai je tant besoin de l'autre?
peut etre parce que je veux me definir?
etre vu, pour etre.
depuis que je respire, je fuis
je suis consciente que j'ai des limites
naitre, c'est comme une brisure de symétrie
quelquechose qui se passe, qui n'etait pas prevu
peut etre comme un poisson qu'on retire de l'eau
j'ai l'impression de chercher mon souffle
je sais que je vais devoir respirer tant que je vivrai
mais que ça sera deilimité, tout comme je le suis
cette impression d'etre un fragment d'un gros morceau de vie
de me retrouver seule sans ce morceau
et donc de ne plus avoir de fonction
comme une main privée de l'être qui la possédait
je dois sans cesse me mesurer par rapport aux autres
pour accroitre mon "moi", le définir mieux
pour ne pas penser
qu'un jour je mourrai ?
mais en passant du temps à cela
j'oublie que je vis
je ne profite pas de chaque instant
j' attribue une fonction à chaque chose qui m'entoure
les regarder simplement, sans y mettre de signification
ça a l'air de déranger, ça fait culpabiliser
il faut toujorus y donner un sens
comme si la vie devait etre un labeur
gagner sa vie, coute que coute
gagner l'attention des autres
pour nourrir cet égo
j'ai tellement besoin des autres
mais je suis toujours insatisfaite
par le lien "gagnant-perdant"
qui se crée si souvent lors d'une relation
comme si le fait de gagner
donnait un sens à notre vie
alors que la vie est dejà orientée
puisque l'on mourra tous un jour
mag2- Messages : 94
Date d'inscription : 30/03/2011
Age : 51
Localisation : grenoble
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Bravo Mag !!!
Personnellement, je n'ai plus la force de haïr cette poubelle mondialisée qu'on appelle la société.
" le monde moderne est une Atlantide engloutie dans un dépotoir" Léon Bloy
Je me contente de la regarder crever.
Personnellement, je n'ai plus la force de haïr cette poubelle mondialisée qu'on appelle la société.
" le monde moderne est une Atlantide engloutie dans un dépotoir" Léon Bloy
Je me contente de la regarder crever.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
et bien, quel programme fata...
je suis resignée aussi, je n'ecoute plus les infos, n'attend pas grand chose des autres.
les gens vivent pour garder leur ego en vie, et du coup en oublient de vivre, simplement, observer, regarder. etre.
je suis resignée aussi, je n'ecoute plus les infos, n'attend pas grand chose des autres.
les gens vivent pour garder leur ego en vie, et du coup en oublient de vivre, simplement, observer, regarder. etre.
mag2- Messages : 94
Date d'inscription : 30/03/2011
Age : 51
Localisation : grenoble
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Intéressant. Selon toi, être, c'est observer et regarder ?les gens vivent pour garder leur ego en vie, et du coup en oublient de vivre, simplement, observer, regarder. etre.
Quid de l'action ?
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Lanza a écrit:Intéressant. Selon toi, être, c'est observer et regarder ?les gens vivent pour garder leur ego en vie, et du coup en oublient de vivre, simplement, observer, regarder. etre.
Quid de l'action ?
Je ne peux pas répondre pour mag, mais personnellement c'est de loin dans l'action que je me sens le moins être...Je m'ennuie et n'attends qu'une chose: rejoindre ma caverne et cogiter. De façon extrêmement pressante.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
betapi a écrit:
Il y a une autre interrogation qui me vient à l'esprit, les gens sentent que nous sommes différents que nous voyons le monde d'une autre façon que nous comprenons peut être plus vite, que nous voyons des relations de cause à effet alors que deux choses paraissaient sans rapport; dans ce cas éprouvent-ils un sentiment de peur (peur animale j'entends, et par gens je veux dire les non-zèbres cad la majorité) qui les conduit à nous rejeter notamment durant l'enfance et l'adolescence car il comprennent que nous maitrisons les règles du monde des adultes et que donc nous sommes à même d'utiliser le monde à notre avantage pour tôt ou tard les dominer?
C'est quelquechose d'assez instinctif, animal oui, pas forcément conscientisé autrement que sous une forme dégradée et négative, c'est-à-dire être aux yeux des autres "l'intello", ou "le zarbi". Dans une école, une classe, l'individu seul, différent est à la merci des groupes et durant l'enfance, l'adolescence, c'est bien plus la force physique qui domine que l'intelligence. Ce qui change ensuite si on arrive à se soustraire aux autres, c'est-à-dire à éviter trop de promiscuité. Ou bien à agir dans un domaine où nos qualités sont mises en valeur et dans lequel on excelle, ce qui attire l'admiration des autres.
J'ai regardé l'autre jour Elephant de Gus Van Sant puis me suis intéressé à ces deux jeunes qui ont pété un câble et massacré tout le monde. Selon beaucoup de témoignages ils étaient des étudiants doués, passionnés d'informatique, créatifs (ils réalisaient notamment des films). Etait-ce des zèbres en souffrance dans un environnement hostile ? Et bien je me dis que c'est vraisemblable. C'était un lycée où les forts physiquement (les sportifs) domininaient le terrain et infligeaient aux différents, violences, humiliations, exclusion. Ce qui était le cas de ces deux jeunes, et le milieu éducatif ne s'en est pas soucié. Le plus souvent la réaction est de s'en prendre à soi-même, dépression, comportement suicidaire. Ce qu'ils avaient développé l'un et l'autre. Selon moi ils ont ensuite retourné ce sentiment contre l'extérieur et contre ce qu'ils estimaient (consciemment ou non) être la raison de leur mal-être, leur environnement scolaire.
Tout zèbre n'est pas un potentiel certes tueur en puissance certes non!
Tout ça pour dire que le milieu scolaire pour un zèbre est une mauvaise étape à franchir.
[Edit] Il serait intéressant d'écrire un traité de survie en milieu scolaire à l'intention de nos congénères plus jeunes.
Si je devais commencer, un conseil : se rendre utile auprès d'un dominant de groupe. Afin d'obtenir protection. Quand on l'a alors on peut se permettre d'être seul, puisque les autres suivent les dominants, tant dans les actes qu'en pensées.
Simao- Messages : 203
Date d'inscription : 09/01/2011
Age : 40
Localisation : Near of Paris
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
oui je suis daccord avec simao: en fait il n'ya pas de tolerance, d'acceptation de personnes différentes, d'integration. alors forcement àa mene au rejet, puis peut etre à la revolte, ou la depression, la devalorisation, la rancoeur, cest selon le caractère, le contexte. c'set gagntn/perdant.
l'ecole ne considere pas chaque competence à valeur egale. un eleve fort en musique aura moins de valeur aux yeux du systeme qu'un eleve fort en math.
et oui, pour lanza, pour moi, eter , vivre, c'set observer, regarder. c'est profiter de chaque seconde pour emmagasiner chaque detail de mon environnement, pour le "manger des yeux". et pour moi, "agir", c'est suelement pour etre capable de continuer à etre.
je crois que je n'exige pas grand chose des autres, ils font ce qu'ils veulent. tant que ça ne m'empeche pas d'etre. mais, en realité, tres souvent, je dois paraitre, et non pas etre. je dois obeir aux codes, aux implicites. faire semblant. je ne suis pas moi dans ces moments. je joue un role. mais il le faut bien, pour s'adpater, etre accepté, c'set à dire etre laissé tranquille, ne pas etr nié dans les ressentis.
l'ecole ne considere pas chaque competence à valeur egale. un eleve fort en musique aura moins de valeur aux yeux du systeme qu'un eleve fort en math.
et oui, pour lanza, pour moi, eter , vivre, c'set observer, regarder. c'est profiter de chaque seconde pour emmagasiner chaque detail de mon environnement, pour le "manger des yeux". et pour moi, "agir", c'est suelement pour etre capable de continuer à etre.
je crois que je n'exige pas grand chose des autres, ils font ce qu'ils veulent. tant que ça ne m'empeche pas d'etre. mais, en realité, tres souvent, je dois paraitre, et non pas etre. je dois obeir aux codes, aux implicites. faire semblant. je ne suis pas moi dans ces moments. je joue un role. mais il le faut bien, pour s'adpater, etre accepté, c'set à dire etre laissé tranquille, ne pas etr nié dans les ressentis.
mag2- Messages : 94
Date d'inscription : 30/03/2011
Age : 51
Localisation : grenoble
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
...et pour ne pas être nié dans les ressentis il faut être soi et s'affirmer en tant que telle ( mais s'affirmer a soi )
Enfin tu connais mon point de vue a ce niveau Mag,
Enfin tu connais mon point de vue a ce niveau Mag,
Invité- Invité
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
j'étais le meilleur copain du mastard le plus dominant de toute la région. Heureusement pour moi ! Parce que certains élèves m'avaient pris en haine. Mon garde du corps est arrivé bâti comme un taureau en disant: "celui qui le touche, je le bute". (Par la suite, des années plus tard, ce très fidèle ami s'est suicidé.
Quoi qu'il en soit, j'ai arrêté cette décision : si s'adapter signifie devoir se déformer pour entrer dans un moule trop étroit et y mourir étouffé à petit feu, je ne m'adapterai ni ne m'intégrerai (je ne suis pas une pièce dans un rouage !) Et je m'en tiens encore vaille que vaille à ça aujourd'hui...Je dois dire que c'est sans doute l'orgueil qui me fait présenter ça comme un choix, alors qu'en réalité il m'est tout simplement IMPOSSIBLE de m'adapter...
Me tenir le plus possible à l'écart du "travail" et des normes sociales est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas me ruer sur une montagne d'héroïne...
Quoi qu'il en soit, j'ai arrêté cette décision : si s'adapter signifie devoir se déformer pour entrer dans un moule trop étroit et y mourir étouffé à petit feu, je ne m'adapterai ni ne m'intégrerai (je ne suis pas une pièce dans un rouage !) Et je m'en tiens encore vaille que vaille à ça aujourd'hui...Je dois dire que c'est sans doute l'orgueil qui me fait présenter ça comme un choix, alors qu'en réalité il m'est tout simplement IMPOSSIBLE de m'adapter...
Me tenir le plus possible à l'écart du "travail" et des normes sociales est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas me ruer sur une montagne d'héroïne...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
bonjour
J'avais écrit un long post qui a disparu...
Colère et haine contre le vaste monde? Certainement pas. Contre certains seulement. Et puis, avec le temps tout se dilue dans un marécage.
La colère et la haine sont de l'ordre de l'immédiat:
"pourquoi me battent-ils?" pensez-vous quand vous recevez pour la n-ième fois un coup de pied ou des coups dans le dos.
Première réaction: ne rien faire, pour se donner le temps de réfléchir.
Deuxième réaction; si je ne fais rien, les autres penseront que j'accepte le rôle de souffre-douleur. Donc je finis par réagir, isoler les adversaires pour deviner parmi eux, les faibles et les forts. Les faibles, on les expédie en trois coups de cuillères à pot, si je puis dire, des coups de poings, de pied, des torsions de phalange; les forts, ils finissent par vous respecter car vous avez agi comme eux, par la force. Alors ils ne vous provoquent pas, ils vous laissent en paix et finiront par empêcher leurs troupes de tenter à nouveau de vous agresser. A l'école, une sorte d'art de la guerre en miniature...
Troisième réaction: se faire respecter par son savoir. Les petits agresseurs se rendent compte que vous cartonnez, et là, ils vous flattent, s'abaissent et attendent que vous leur donniez les résultats d'exercices. Et si vous avez la propension à expliquer gracieusement les problèmes qu'ils ne comprennent pas, vous devenez la bien-aimée. Voilà être zèbre ou comment inverser la vapeur des réticences à votre égard.
En résumé, les réactions de l'école maternelle, primaire et du collège.
Mais ensuite?
On repense à tout ce qui aurait dû être des années heureuses.
Comme je l'ai déjà dit autre part, cette préparation est une initiation aux dures épreuves qui nous attendent.
J'ai connu des périodes encore plus difficiles, des pressions, des menaces. Quand on dérange un ordre établi, qu'on bloque un mécanisme rémunérateur d'argent, on est un citoyen non grata.
Sauf que mon enfance m'avait préparée aux épreuves que je connaîtrai; et bien d'autres auraient vérifié la loi de la chute des corps au travers d'une fenêtre.
Donc avoir connu autre chose qu'une vie de coton, c'est peut-être mieux pour affronter une vie difficile. Je n'ai jamais attendu quoi que ce soit, une main tendue, une aide, un miracle. Je n'ai ni haine, ni colère contre le monde. Que les perfectionnistes que nous sommes en général aillent se rhabiller! Tout est de guingois. Et je me console souvent avec cette phrase "cela aurait pu être pire!" en imaginant des scénarii catastrophe. Et ces petites histoires que je mène mentalement finissent par me faire rire toute seule.
Ainsi, c'est contre la bêtise de certains que je m'emporterai plutôt. La méchanceté me paraît plus supportable.
Quant à la haine, elle vous détruit intérieurement. J'ai passé la main depuis longtemps. La haine, c'est trop fatigant, cela m'a juste servi pour galvaniser mes forces pour venir à bout de ces enfants persécuteurs.
Vous ne me verrez jamais sur les sites du genre Copains d'Avant et autres joyeusetés. Les petits minables d'autrefois ont dû devenir de grands minables adultes, je doute qu'ils aient changé.
La haine et la colère, ce sont des outils intérieurs puissants pour vous motiver à avancer dans la vie, pas seulement rester dans cette méditation qui peut ronger, pas seulement observer les gens qui passent, mais construire comme un architecte les rêves qu'on a toujours eus.
J'ai encore plein de rêves, chers amis et amies, et souhaite vous insuffler par ce message l'espoir que vous ayez la volonté intérieure de les réaliser. Avec tous mes sentiments solidaires. Evanescence
J'avais écrit un long post qui a disparu...
Colère et haine contre le vaste monde? Certainement pas. Contre certains seulement. Et puis, avec le temps tout se dilue dans un marécage.
La colère et la haine sont de l'ordre de l'immédiat:
"pourquoi me battent-ils?" pensez-vous quand vous recevez pour la n-ième fois un coup de pied ou des coups dans le dos.
Première réaction: ne rien faire, pour se donner le temps de réfléchir.
Deuxième réaction; si je ne fais rien, les autres penseront que j'accepte le rôle de souffre-douleur. Donc je finis par réagir, isoler les adversaires pour deviner parmi eux, les faibles et les forts. Les faibles, on les expédie en trois coups de cuillères à pot, si je puis dire, des coups de poings, de pied, des torsions de phalange; les forts, ils finissent par vous respecter car vous avez agi comme eux, par la force. Alors ils ne vous provoquent pas, ils vous laissent en paix et finiront par empêcher leurs troupes de tenter à nouveau de vous agresser. A l'école, une sorte d'art de la guerre en miniature...
Troisième réaction: se faire respecter par son savoir. Les petits agresseurs se rendent compte que vous cartonnez, et là, ils vous flattent, s'abaissent et attendent que vous leur donniez les résultats d'exercices. Et si vous avez la propension à expliquer gracieusement les problèmes qu'ils ne comprennent pas, vous devenez la bien-aimée. Voilà être zèbre ou comment inverser la vapeur des réticences à votre égard.
En résumé, les réactions de l'école maternelle, primaire et du collège.
Mais ensuite?
On repense à tout ce qui aurait dû être des années heureuses.
Comme je l'ai déjà dit autre part, cette préparation est une initiation aux dures épreuves qui nous attendent.
J'ai connu des périodes encore plus difficiles, des pressions, des menaces. Quand on dérange un ordre établi, qu'on bloque un mécanisme rémunérateur d'argent, on est un citoyen non grata.
Sauf que mon enfance m'avait préparée aux épreuves que je connaîtrai; et bien d'autres auraient vérifié la loi de la chute des corps au travers d'une fenêtre.
Donc avoir connu autre chose qu'une vie de coton, c'est peut-être mieux pour affronter une vie difficile. Je n'ai jamais attendu quoi que ce soit, une main tendue, une aide, un miracle. Je n'ai ni haine, ni colère contre le monde. Que les perfectionnistes que nous sommes en général aillent se rhabiller! Tout est de guingois. Et je me console souvent avec cette phrase "cela aurait pu être pire!" en imaginant des scénarii catastrophe. Et ces petites histoires que je mène mentalement finissent par me faire rire toute seule.
Ainsi, c'est contre la bêtise de certains que je m'emporterai plutôt. La méchanceté me paraît plus supportable.
Quant à la haine, elle vous détruit intérieurement. J'ai passé la main depuis longtemps. La haine, c'est trop fatigant, cela m'a juste servi pour galvaniser mes forces pour venir à bout de ces enfants persécuteurs.
Vous ne me verrez jamais sur les sites du genre Copains d'Avant et autres joyeusetés. Les petits minables d'autrefois ont dû devenir de grands minables adultes, je doute qu'ils aient changé.
La haine et la colère, ce sont des outils intérieurs puissants pour vous motiver à avancer dans la vie, pas seulement rester dans cette méditation qui peut ronger, pas seulement observer les gens qui passent, mais construire comme un architecte les rêves qu'on a toujours eus.
J'ai encore plein de rêves, chers amis et amies, et souhaite vous insuffler par ce message l'espoir que vous ayez la volonté intérieure de les réaliser. Avec tous mes sentiments solidaires. Evanescence
Invitée- Messages : 76
Date d'inscription : 26/04/2011
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Tout de même, existe t-il un réel altruisme sans révolte ? Existe-t-il même une justice sans révolte ?
La passivité n'est pas forcément meilleure que la passivité. Garder vive sa révolte, c'est aussi garder vive sa dignité. Qui a lu "Indignez-vous ? " de Stephane Hessel par exemple ?
La passivité n'est pas forcément meilleure que la passivité. Garder vive sa révolte, c'est aussi garder vive sa dignité. Qui a lu "Indignez-vous ? " de Stephane Hessel par exemple ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Heureusement que la révolte et le sentiment de dignité tiennent toujours notre âme en alerte.
Je suis en harmonie avec ces derniers mots.
Sauf que l'indignation à la façon Hessel est aussi efficace que le "soyez volontaire" paradoxal tiré du livre de Watzlavick, comment faire votre malheur.
Si ce sentiment n'est pas expulsé de votre coeur, alors ce n'est que de la pacotille. N'est-ce pas? Evanescence
Je suis en harmonie avec ces derniers mots.
Sauf que l'indignation à la façon Hessel est aussi efficace que le "soyez volontaire" paradoxal tiré du livre de Watzlavick, comment faire votre malheur.
Si ce sentiment n'est pas expulsé de votre coeur, alors ce n'est que de la pacotille. N'est-ce pas? Evanescence
Invitée- Messages : 76
Date d'inscription : 26/04/2011
Re: Colère et haine contre le vaste monde.
Evanescence a écrit:En résumé, les réactions de l'école maternelle, primaire et du collège.
Mais ensuite?
(......)
Vous ne me verrez jamais sur les sites du genre Copains d'Avant et autres joyeusetés. Les petits minables d'autrefois ont dû devenir de grands minables adultes, je doute qu'ils aient changé. Evanescence
Pas forcément, Evanescence! La vie m'a bien surprise quand ces camarades d'école qui étaient mes persécuteurs il y a trente ans dans les années de scolarité viennent à moi depuis cinq ans, sans que je les cherche, car j'étais solitaire, isolée, et ai vécu cette période de l'école comme un enfer continuel avec l'oasis constant d'un monde imaginaire et culturel très riche qui m'a permis de survivre.
L'un était un zèbre, une autre avait des soupçons de zébritude avec le livre de JSF que je lui avais conseillé, certains ont formulé à présent qu'ils sentaient et voyaient que j'avais de tout autres intérêts et préoccupations qu'eux... et se rendaient compte des drames vécus.
C'est ce que j'appelle La Reprise, sujet sur lequel je travaille et qui me passionne. Mais dans cette Reprise, il s'agit d'apprendre à cultiver des liens sur d'autres bases que des histoires de jardin d'enfant. Je dirai que le décalage s'est considérablement amoindri, par la condition humaine vécue par tous. On évolue.
Mais comme cette Reprise est une dynamique qui intègre le passé et va de l'avant, j'ai refusé d'organiser ou de prendre part à des retrouvailles sur les lieux de l'école de tous les camarades d'antan.
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
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