Recherche de témoignages : dépistage HP ( positif ou non ) suite au(x) dépistage(s) positif(s) de votre/vos enfant(s)

Bonjour.

Un de mes deux enfants a récemment été évalué "haut potentiel" ( j'ai vraiment beaucoup de mal à m'approprier ce genre de termes... ), et leur mère et moi nous posons maintenant des questions sur nos propres cas et songeons actuellement à nous faire évaluer.

Pour ma part je me retrouve partiellement dans les profils types de personnes à haut potentiel, et avoue en avoir même pleuré tellement certains "symptômes" me parlaient. Cependant je n'ai jamais osé penser que je pouvais être "surdoué", me trouvant de manière générale plutôt "à la masse". Aussi je vis une période plutôt difficile de ma vie ( divorce, dépression, grave problèmes de santé à répétitions dans la famille... ), et ai conscience que cette identification soudaine n'ai peut-être qu'une réponse illusoire à tout ça. Bien que le sujet ne soit pas tabou je ne parle volontairement pas ici de la mère de mes enfants car nous sommes séparés et faisons les démarches chacun de notre côté.

J'aurai souhaité connaître quelques retours d'expériences.

Quels sont les facteurs qui vous ont poussés à franchir le pas à votre tour?

Positifs ou non, comment avez vous vécu les résultats?

Merci par avance.

P.s: le titre vous semble limpide?

Bonjour !
Ce sont les diagnostics de mes enfants hp puis une grosse période de doutes, déprime etc. qui m'ont conduite jusqu'au test pour moi aussi.
Ils ne me semblaient pas du tout " spéciaux" mes enfants, est-ce que c'était parce que je fonctionnais comme eux? ( oui^^)
Parcours très classique ! Je n'avais absolument jamais envisagé cela pour moi avant mes 45 ans...et j'ai mis encore un an avant d'"oser" passer la WAIS. A force d'attendre et de me documenter sur le sujet, je ne doutais plus vraiment du résultat, même si je ne me reconnais pas trop dans les profils types du surdoué.
J'avais bien sauté une classe ( ce1) gamine, mais je pensais dur comme fer que c'était parce qu'il y avait une fermeture de classe et qu'il fallait répartir les élèves. Théorème personnel.
Je me suis plutôt sentie pas très douée dans bien des situations même si j'étais arrivée à la conclusion que j'étais en mesure d'apprendre n'importe quoi pour peu que les explications soient claires.
(Pas très douée pour être dans les bandes de filles populaires du collège / lycée par exemple...ou pour une vie sociale endiablée!)
Depuis confirmation du hp, j'ai bien progressé dans l'estime de moi ,je me détache du jugement des autres beaucoup plus facilement, j'ai pris une autre direction dans mon travail qui me convient mieux, j'arrive à faire confiance à mes intuitions et à dire non!
Que du positif en somme.
C'est un parcours singulier, d'autres ont été beaucoup plus rapide que moi, certains choisissent de ne pas passer de test...
À toi de faire mûrir tout ça sans doute, de trouver ce qui sera ton chemin.
Et surtout Bienvenue!

Je ne me suis pas fait testé et il n'est pas prévu que je le fasse pour diverses raisons.

Cependant, je partage de nombreuses caractéristiques avec les HPs.
La découverte de ma dyssynchronie s'est fait en plusieurs étapes dont l'une d'elles s'est déroulée il y a peu. Début 2016, pour être précis.

Suite à cette dernière étape s'en est suivie une période de déprime assez profonde. Mais sans l'envie d'en finir. Juste envie de pleurer tout le temps. Mais, c’est passé comme c'est venu.

Suite à cette phase et la lecture des posts de ce forum qui n'ont aidés sur plusieurs points, le bilan est qu'il y a eu un changement. De quel ampleur et de quel ordre, c'est difficile à dire. Mais globalement, je suis plus détaché du jugement et du regard des autres. Et, j'accepte mieux mes différences.

Ah merci pour le message mrs doubtfull et content que ça t'ai réussi.

( à la base ma réponse était bien plus loquasse, mais une fausse manip l'a fait disparaître... Je prendrais sans doute le temps de tout reformuler dans la soirée... )

Merci pour ton message hohenheim.

Pour le message précédent, il devait contenir quelque chose comme ça :

J'ai toujours eu plus ou moins conscience que mon esprit fonctionnait différemment que celui de mes camarades/collègues/amis. Toujours le plus enthousiaste/exalté/excité/passionné ( ce qui c'est malheureusement inversé avec la dépression ), toujours dans mes pensées, à me documenter, et beaucoup de mal à lâcher prise. En grandissant ( vers l'age de 20/25 ans ), j'ai commencé à me poser des questions sur ma santé mentale : Est-ce normal de toujours réfléchir au point de ne jamais s’ennuyer? D'être à ce point boulimique de connaissances ( sur les sujets qui m'intéressaient s'entend bien )? Puis sont arrivés les soucis de monsieur et madame tout le monde , avec les premières désillusions, les premières grosse déceptions et épreuves de la vie, et toute cette ébullition somme-toute assez positive c'est transformée en un chaos indémaillable...

Pour la petite histoire la dépression m'a mené jusqu'en hôpital psychiatrique. J'ai été suivi par plusieurs psychiatre auxquels je n'ai évidemment pas manqué de dire que j'avais peur d'être fou, ce à quoi ils répondaient en rigolant "non monsieur vous n'êtes pas fou!". Aucun diagnostic précis n'a d'ailleurs jamais été formulé.

C'est finalement mon ex femme qui m'a orienté là-dessus après "l'évaluation" de mon fils.

Je crois que j'ai plus peur de me tromper que d'être déçu.

xxxx

Ah merci pour ton témoignage danslesétoiles.

Plus ça va et plus je raisonne également dans ce sens, aidé par 2 paramètres supplémentaires dont je n'avais pas tenu compte sur le moment :
- Le prix. Je n'ai absolument pas les moyens ces temps-ci de me permettre une telle dépense.
- Quelle incidence peut avoir ma déficience visuelle sur les résultats des tests? ( épreuves graphiques, fatigabilité, ... )

J'entame une phase de temporisation afin de prendre un peu de recul.

Mon ex-épouse elle semble déterminée à aller jusqu'au bout et a déjà un rendez-vous pour juin. Nous en parlerons sans doute, et étant non-voyante, elle sera certainement en mesure de m'apporter quelques éléments de réponses quant à certains de mes questionnements.

Bonjour,

Mon fils avait été pressenti surdoué en CP et sa maîtresse m'avait fait part du caractère héréditaire de cette particularité.
Bien plus tard, j'ai lu le livre "trop intelligent pour être heureux" de Jeanne Siaud-Frachin dans lequel je me suis beaucoup reconnue et qui m'a fait beaucoup de bien (moi aussi, j'ai pleuré).

Encore plus tard, nous avons tous les deux passé un test à l'hopital public (donc gratuit). Lui pour entrer dans un collège privé sensibilisé à la surdouance, qui avait mis en place un dispositif pour les enfants HP, moi par curiosité et pour m'aider à me reconstruire, puisque j'étais aussi en séparation d'avec son papa. (Dans mon cas, j'étais à peu près convaincue que la surdouance de mon fils ne pouvait pas venir de lui... et certains des comportements typiques des HP étaient en cause dans notre incompatibilité - en gros, il n'arrivait pas à me comprendre et me reprochait ce qui, finalement, faisait peut-être ma spécificité et ma richesse).

Le test a mis en évidence un QI hétérogène, de 130/110 pour mon fils.
Il a intégré ce collège, avec des professeurs sensibilisés à la douance mais d'autres non. Le groupe d'enfants HP y est complètement en sommeil et j'ai été plutôt déçue par rapport à ce que j'en attendais. Mais lui qui avait du mal à se faire des amis, 3 ans plus tard il fait partie d'une petite bande de copains et est beaucoup mieux dans sa peau.

Pour moi, qui ai passé un test "périmé" avec une stagiaire, le résultat a fait état d'un QI homogène de 128. J'ai trouvé ce résultat peu éclairant pour savoir si j'étais surdouée ou pas. Après un peu de perplexité, j'ai quand même "tiré profit" de ce "résultat" ou plutôt de l'idée que finalement, oui je pouvais avoir confiance en mon intelligence, et non je n'étais pas intellectuellement médiocre, ce que j'avais toujours plus ou moins pensé, au milieu de crises de supériorité.

Bref,
- J'ai rencontré quelqu'un sur un site de rencontre, en me donnant comme critères : trouver un surdoué. Aujourd'hui, je suis avec mon compagnon depuis plus de 3 ans, nous vivons une histoire atypique, forte, très épanouissante. Nous nous comprenons intuitivement et intimement.
- Moi qui n'avais pas fait d'études, j'ai entamé une VAE pour valider un BTS, que j'ai obtenu sans rencontrer de résistance particulière. Etant autodidacte dans plusieurs domaines, j'envisage de préparer une autre VAE pour une licence dans un autre domaine d'ici un ou deux ans. Je vais peut-être aussi créer une petite auto-entreprise en parallèle de mon travail.
- J'ai entamé une thérapie il y a près d'un an pour me comprendre davantage, car si ce test m'a apporté du réconfort, cela n'a malheureusement pas tout résolu. Pour le moment c'est encore difficile mais j'entrevois tout de même dans quelle mesure je prépare mon bien-être de demain, en ayant une meilleure connaissance de mes forces et de mes faiblesses.

Donc, si tu te reconnais dans les portraits de surdoués, ce n'est peut-être pas pour rien. Même si je n'ai pas atteint le chiffre "fatal" au test, ce chemin m'a permis de prendre confiance en moi et en mes capacités intellectuelles, et toute ma vie a pris une nouvelle densité.
Voilà mon témoignage ! Je ne sais pas s'il apportera de l'eau à ton moulin... Je te le souhaite.
Bonne route !