Témoignages ENFANT ADOPTE HP

Bonjour à tous,

Ce message s'adresse particulièrement aux enfants adoptés. Non pas que j'exclus les autres. Mais HP ou pas, être adopté est un abysse que seul un adopté qui l'a mal vécu peu réellement comprendre. Comme moi je ne pourrai pas comprendre quelqu'un qui à été battu par ses parents ou séquestré. L'ampleur des dégâts et ce que la personne à pu ressentir dépassent certainement mon imagination et mon empathie. Je ne permettrai pas de juger ou donner un avis. C'est bien trop délicat et complexe. J'ai énormément de respect et prudences envers les différentes souffrances de chacun.

C'est un sujet sensible mais néanmoins je suis très curieuse de savoir si ici, quelque part, sur cette planète; il y a des personnes qui se sont découverts HP oui mais étant un enfants adoptés également.
Deux singularités très difficile à vivre. Je m'explique.

J'ai très mal vécu mon adoption, toute ma vie et particulièrement des mes 10 à 27 ans. J'ai complètement gâchée mon existence car ma souffrance était immense. Elle m'a poussé dans une tourmente dangereuse et interminabe. Je reviens de loin comme ont dit...
J'ai appris à faire avec ok. Je vais très bien (le mieux possible avec mes valises) à présent, le sujet n'est pas la.

Je me rend compte et c'est à la fois un très grand soulagement. Que le fait d'être une HP explique beaucoup de chose. Ma singularité ignorée jusqu'à présent (un ans que je le sais) me fait réaliser qu'en faite ma souffrance et mal être n'était pas seulement lié à mon adoption mais aussi parce que j'étais/ suis une HP. Cela m'a soulagée de savoir que d'autre on ressenti cette même souffrance sans pour autant a voir un vécu apocalyptique.

Je ne vais pas m'étaler sur les détails complexe et croustillants de mon histoire perso !
Je prend aussi conscience que d'être une enfant adoptée, orpheline pour tel raison et tout ce que ça implique autour, (les adoptés comprendront) que ça m'a isolé et mis en marge inévitablement. La maladresse des gens, l'incompréhension, la négligence de notre souffrance, le manque d'écoute et de dialogue. le jugement. les remarquent déplacés et extrêmement blessante. Mon donc condamnée à une souffrance, une carence gigantesque.
Et avec tout ça maintenant, je comprend qu'une seconde souffrance c'est ajouter sur la première. L'enfant adopté + HP, double sentence, double isolement.

J'en viens à la conclusion que je peux être assez satisfaite de moi d'être encore la. J'ai supporter l'insupportable. Je ne voulais pas vivre. je survivais. Je ne comprenais rien. J'étais complètement perdue, noyer. J'ai érrée, j'ai subis. Puis un jour j'ai tout quitté car je savais qu'une vie de galérienne et de misère ne me correspondait pas. Je voulais autres choses. J'étais persuadée qu'autre chose m'attendait au fond. Je me suis auto guéris, si on peu dire, sans soutiens, j'ai fait de mon mieux pour m'en sortir. Je me suis entourée de meilleurs personnes. Je me suis auto analysée et remise en question; et j'en suis arrivée la. Aujourd'hui la vie est plus douce, bien qu'hostile dans ce monde pour la plus part des hypersensibles. Le meilleur reste à venir.

Je sais à présent que ma force et volonté vienne du fait d'être une HP. Que cette conscience, cette claire voyance m'a sauvée. Que sans cette singularité je ne serai peut être pas la aujourd'hui. J'ai envie de dire que la fille HP à sauvée l'enfant adoptée. Merci à la vie de m'avoir fait ce cadeau. Je suis heureuse et apaisée en quelque sorte. Une nouvelle vie s'ouvrent à moi. (Tout en restant consciente et les pieds sur terre mais si il y à bien un endroit où je peux exprimer ce qu'il y a dans ma tête, je pense que c'est aussi, sans être juger ou maltraité)
Peut être qu'on mon témoignage apportera quelque chose à quelqu'un.

Mon interrogation est donc celle ci:
est ce que d'autres enfants adoptés ressentent ce même soulagement si ils sont eux aussi HP ? Est ce que vous avez fait cette analyse et lien entre les deux ? le fait d'avoir été doublement isolés et incompris... Je le constate pour moi en tout cas.
Votre témoignages m'intéresserais.

Respectueusement, Layal

Excusez moi pour les fautes, j'ai un mac depuis peu, il ne comprend rien ! il ne reconnais pas certains mots pourtant très basiques et il les remplacent. Je me relis mais certains passent quand même

Salut Layal.

Layal a écrit:Excusez moi pour les fautes, j'ai un mac depuis peu, il ne comprend rien ! il ne reconnais pas certains mots pourtant très basiques et il les remplacent. Je me relis mais certains passent quand même

Le "correcteur orthographique" installé sur les derniers mac m'ayant moi-même bien fait crisé, j'ai envie d'intervenir.
Il faut signaler que celui-ci "apprend" : si tu persistes à réécrire certains mots qu'il a "corrigés", il intègre ces nouveaux mots comme "possibles". Ca peut donc être intéressant.

Cela étant, j'ai empiriquement l'impression qu'il ne peut s'empêcher de rajouter des "s" ou conjuguer au pluriel s'il voit un "les" antéposé ("il les remplacent", pour te citer), et ça m'agace prodigieusement. J'ai donc tout désactivé, préférant de loin me fignoler mes fautes d'orthographe moi-même, non mais.

Pour ce faire :
- menu pomme
- "préférences système"
- "clavier"
- "texte"
Et tu décoches...



Concernant ton appel à témoignage, et ton questionnement, je ne suis guère en position de te répondre, étant indiscutablement, pour le meilleur et pour le pire et que ça me plaise ou non, le fils de mes parents.
Je te rejoins toutefois totalement dans la conviction (non étayée "scientifiquement", simplement par l'expérience) que l'aptitude au mieux-être, sinon au bonheur (si j'osais - allez, j'ose !-, j'ajouterais même l'aptitude à l'amour, aimer et être aimé) peut largement évoluer au cours d'une vie, que ce soit en fonction d'une volonté plus ou moins consciente, d'une acceptation (ou d'un refus !), en fonction aussi de l'évolution de l'environnement affectif. Concrètement, pour ce qui me concerne, j'ai l'intime conviction que c'est une ex-compagne qui a rendu mon rapport aux émotions nettement plus simplifié et accepté, et qui, sans que je puisse dire exactement comment, m'a "convaincu" que le "bonheur" et "l'amour" (vaste programme, Charles !) m'étaient accessibles. A la fois techniquement, légitimement, possiblement, toussa...
Quant à savoir le rôle du HQI là-dedans, je n'en ai pas la moindre idée, même si, comme ça, là, à l'instinct, j'aurais envie de dire qu'il est davantage un "facteur aggravant" qu'un "élément étayant"... mais il se pourrait bien, pour reprendre Rousseau, que "le remède soit dans le mal". Et réciproquement. Pouf pouf.

Par ailleurs, j'aurais "l'intuition" (que de guillemets ! Décidément, je marche sur des oeufs en écrivant ceci) que l'avènement d'un hqi serait largement favorisé, "stimulé" si j'ose dire, par une situation familiale complexe, voire souffrante. Cette "intuition" m'étant soufflée par la récurrence que je crois voir ou lire ici ou là, notamment sur ce forum, mais sans que jusqu'ici je n'aie trouvé d'étude qui m'ait semblé vraiment décisive sur la question. Sur la question de la détermination du QI, de l'influence du biologique, du vécu, du familial, de sa possibilité - ou non - d'évolution dans les premières années de vie, puis sur la suite de la vie, etc., j'ai un peu tout lu et son contraire, même si tel ou tel aspect semble faire un relatif consensus. Peut-être cette question est-elle un peu hors sujet par rapport à ton post ? Du moins, pas totalement, il me semble...


Quoi qu'il en soit, je te rejoins totalement pour dire qu'un HQI, s'il n'est pas exactement un "simplificateur d'existence", est un trait dont me voilà bien content d'être pourvu, et source de beaucoup plus de bonheur ? plaisir ? allégresse ? que de souffrance. As-tu lu, dans ce forum, des choses sur les Tigres plutôt que Zèbres ? Personnellement, je m'y reconnais beaucoup, et ça m'a bien botté. Banzaï !

Hello,

Je vois que le sujet n'a pas fait beaucoup parler à l'époque, je le déterre.
Je suis né sous X il y a une trentaine d'années, mes parents n'ont jamais caché mon adoption et ça ne m'a jamais beaucoup travaillé jusqu'à il y a peu (j'ai été adopté à 3 mois).
Avant ça j'ai fait un bilan QI et découvert mes zébrures (il y a 3-4 ans), cela a confirmé le décalage que je sentais depuis déjà fort longtemps ( je dirai depuis le collège quand j'ai commencé à foutre en l'air ma scolarité). Ca m'a fait reconsidérer toute mon histoire, je pense d'ailleurs que ça doit faire cet effet à la plupart des HP qui l'apprennent sur le tard, on revoit sa vie passée sous l'angle de ce fonctionnement que l'on ignorait jusque là. Pour ma part ça m'a aidé à comprendre beaucoup de choses et même si je n'ai pas changé au fond, j'aborde les choses d'une manière plus claire je dirais.
Mais cette découverte a aussi accru le sentiment de décalage, essentiellement sur le plan intellectuel, que je ressentais avec ma famille. Et petit à petit est venu la question des origines que je n'avais jamais vraiment abordée au fond de moi. Et là deuxième choc, aussi violent si ce n'est plus que celui d'avoir découvert mon HP, et deuxième décalage aussi. Je n'ai jamais rien eu a reprocher à mes parents adoptifs, ce sont les personnes les plus gentilles et aimantes que je connaisse, mais malgré tout ça des sentiments très enfouis ont ressurgit liés à l'énigme de ma filiation et de mon abandon. Et j'ai une nouvelle fois reconsidéré mon histoire, d'une manière plus étrange, plus floue, puisque je n'ai pour l'instant que peu d'infos sur mes origines (sur lesquelles j'investigue actuellement ), avec en prime des zébrures imprimées dessus...

Pour ce qui est du double isolement évoqué plus haut je suis tout à fait d'accord. Pour ce qui est du HP tout le monde sur le forum s'accordera dessus je pense, pas besoin donc de s'étaler. Pour le fait d'être adopté il y plusieurs facteurs qui peuvent nourrir le sentiment d'isolement. A ce sujet j'ai un souvenir d'enfance qui m'a particulièrement marqué, ça concerne la ressemblance à aux parents. Lors de la récré il arrive de parler de ce genre de choses entre enfants, je me disais alors" moi je ne ressemble à personne", je l'assumai car je ne le cachai pas et on ne m'a jamais stigmatisé par rapport à ça, mais c'est très perturbant de se dire ça quand on est enfant. Pour moi c'est comme si j'avais été parachuté là, un peu comme l'image du bébé qui nait dans un chou, cette impression a participé à former une coquille autour de ce que je ressentais plus profondément et qui a ressurgit plus tard.

Pour ce qui est de la découverte du HP, ça m'a en effet soulagé, en ce qui concerne l'adoption c'est différent puisque je suis actuellement dans les démarches de recherches, donc c'est encore un terrain glissant sur lequel j'avance petit à petit, le HP n'a fait que me pousser concrètement à la recherche de mes origines. En fait pour moi, le HP à fait ressortir l'enfant abandonné...Donc pour moi il y a une intrication entre les deux mais c'est pour moi encore trop tôt pour y voir clair.

Petite aparte : je me suis aventuré dans des lectures pour tenter de comprendre les conséquences psychologiques de l'adoption, j'y ai croisé la notion de faux-self (il pourrait donc y avoir un couplage entre deux faux-selfs...).

Il n'y a pas de questions dans ton post.

La littérature psy commence effectivement à bien être remplie en ce qui concerne les adoptions, vécues du côté de l'enfant.  Il y a encore 20 ans, on ne parlait que des parents.  
Un retour vers le passé est parfois nécessaire et dans ton cas, puisque des caractéristiques bien précises viennent te lier à ces parents biologiques, cela fait sens dans ma logique.  Mais, je place un grand bémol de suite et je vais me répéter à dessein.

Je peux te dire ceci sur cette situation d'adoption : les noeuds sont tellement étroits et serrés entre les deux conditions qu'il me semble impossible de les distinguer de prime abord.  Chance, les effets sont les mêmes.  Même une certaine forme de bipolarité semble-t-il.  

L'adopté ne peut se défaire des faux-selfs sans quelque part trahir le lien de filiation construit autour ainsi que leurs acteurs.  Il y a remise en question de plus de personnes que lui-même, dans une histoire déjà compliquée certainement à la base.  
Le HP peut remettre en question ses faux-selfs et quelque part se le doit.  Je remettrais donc ici l'alarme de principe.  Car si la crise qui préside à ce détachement chez le HP le concerne en premier, celle de l'adopté concerne le lien à la famille et le déroulé des ancrages.  Ceux-ci sont bien plus identitaires que les histoires que l'on se raconte plus grand et les rôles joués, parfois en toute conscience.   Il s'agit de tenir à l'esprit que les défenses de l'adopté sont toutes liées à une intensité émotionnelle de survie, ce qui est moins le cas pour les hp (avec tout mon respect).

Je dirais, pour reprendre les exemples cités dans le tout premier post, ce forum n'est pas dédié à ces thématiques particulières.  Il n'en est pas le lieu de discussion.

Hello, je n'ai pas compris.

Mise à part le fait que d'être adopté provoque une recherche identitaire et qu'éventuellement le fait d'être HP provoque une recherche identitaire. Ce qui fait une double recherche identitaire pour un HP.

Comme pour des personnes qui se sont interrogés ici de par le passé sur la notion du jumeau perdu, il me semble qu'aller poster sur un forum dont la thématique serait d'être adopté et poster sur un forum dont la thématique serait HP, ça ne va pas permettre de pourvoir dissocier ?
Il y a des personnes ici parmi les 10000 environ qui sont passés depuis 10 ans qu'ils ont pu rencontrer des problèmes ne serait-ce que pour se décomposer en quelque sorte ici dans les parties du forum.. 

Puisque il faut d'abord pouvoir dissocier, ce qui est peut-être plus faisable ici, si on souhaitait envisager d'aller poster de façon dissociée le résultat de ses recherches ? Il vaut mieux partir d'une recherche globale ? 

Si la personne adoptée n'était pas hp et qu'elle en était certaine qu'elle vienne poster sur un forum de HP éventuellement ça peut être curieux, 

Puisque certaines personnes peuvent même voir des liens ou justement pas entre les origines familiales et le HP. 

C'est pour ça que je n'ai pas compris. Ça fait comme demander à quelqu'un de très bien se connaître et de déduire ce qui vient de quoi avant de savoir sur quel forum s'inscrire pour en parler, ou/et aller voir son médecin, un psy, un psychiatre et pour essayer de faire la part des choses.*

Etant donné que les HP vivent tout de façon exagérée, comment vit-on le traumatisme de l'abandon (qui a précédé l'adoption)?

Je ne vois pas l'inconvénient de parler de ces thématiques particulières, il y en a plein sur ce forum, enfin je n'ai peut-être pas compris le message. Ce qui m'importait c'était d'apporter mon témoignage comme l'a proposé Layal en ouverture du sujet.

Sélène-Nyx a écrit:Etant donné que les HP vivent tout de façon exagérée, comment vit-on le traumatisme de l'abandon (qui a précédé l'adoption)?

Je ne te répondrai pas car j'en suis à un stade précoce dans mes recherches et dans ce que je vit intérieurement. En tout cas l'âge auquel l'enfant est abandonné a son importance car à partir du moment où l'on commence à avoir des souvenirs conscients ça change la donne. Dans le cas où l'on était trop jeune pour garder un quelconque souvenir conscient, c'est différent, certainement plus viscéral. Il semble y avoir des choses intéressantes du coté de l'hypnose pour sonder cet aspect, mais pour l'instant je prends le temps d'y voir pus clair dans ce domaine.

Green, ton témoignage m'a beaucoup touché.

Tu as reçu de l'amour de tes parents adoptifs et semble très attaché à eux, à juste titre.
Le HP étant globalement génétique, la plupart d'entre-nous avons vécu notre enfance dans une famille dont l'un des parents au moins l'est. Je mesure la solitude qui a pu être tienne en étant HP dans une famille dotée de facultés cognitives habituelles.

Nos enfants ont été confiés quelques heures par jour à une nounou très aimante et attentive à leurs besoins. Nous sommes restés en vague contact et pleins de gratitude. Elle est d'une intelligence très médiocre et pour son mari, très inférieure à la moyenne. Te lire m'a procuré une sorte de flash qui m'a ému : que seraient devenus nos enfants (l'un HQI l'autre THQI) dans un tel milieu ? J'ai ressenti comme un sentiment d'asphyxie. Je n'avais jamais envisagé cette situation.
Merci de m'y avoir fait penser.

Layal a écrit:Bonjour à tous,

Ce message s'adresse particulièrement aux enfants adoptés. Non pas que j'exclus les autres. Mais HP ou pas, être adopté est un abysse que seul un adopté qui l'a mal vécu peu réellement comprendre. Comme moi je ne pourrai pas comprendre quelqu'un qui à été battu par ses parents ou séquestré. L'ampleur des dégâts et ce que la personne à pu ressentir dépassent certainement mon imagination et mon empathie. Je ne permettrai pas de juger ou donner un avis. C'est bien trop délicat et complexe. J'ai énormément de respect et prudences envers les différentes souffrances de chacun.

C'est un sujet sensible mais néanmoins je suis très curieuse de savoir si ici, quelque part, sur cette planète; il y a des personnes qui se sont découverts HP oui mais étant un enfants adoptés également.
Deux singularités très difficile à vivre. Je m'explique.

je te remercie pour cette attitude que j'apprécie énormément et que j'aimerais voir plus répandue...

je cumule : enfant martyr, enfant adopté et enfant précoce

la précocité/zébritude n'est pas un problème à mes yeux, mais les autres particularité sont très lourdes à porter, surtout si on est seul et incompris de ceux censés vous aider/soigner/accompagner/protéger/rendre justice

je vais m'efforcer de pas trop envahir (facile à dire...) ton fil avec mon histoire genre moi, moi, moi

le témoignage et les histoires des autres m'intéressent aussi

je suis une hypersensible empathique mais autrui a trop souvent abusé de ces belles qualités et du coup... compassion fatigue.

donc je vais m'efforcer de te lire attentivement sans intervenir (si possible)

très beau témoignage (je parle du premier post) Laylal, merci beaucoup.

@Layal je ne suis pas apaisée, je n'en suis pas sortie... galère(s) et souffrances qui persistent... c'est l'HORREUR.

JE SUIS HEUREUSE POUR TOI, bien sûr. je t'envie, en même temps. je mérite tellement mieux que ça, et surtout de VIVRE, pas de me contenter de survivre, voire d'étouffer à petit feu... c'est déjà un miracle d'avoir survécu, mais je suis loin du compte de la vie la vraie...

ce paragraphe me touche énormément :
"Je prend aussi conscience que d'être une enfant adoptée, orpheline pour tel raison et tout ce que ça implique autour, (les adoptés comprendront) que ça m'a isolé et mis en marge inévitablement. La maladresse des gens, l'incompréhension, la négligence de notre souffrance, le manque d'écoute et de dialogue. le jugement. les remarquent déplacés et extrêmement blessante. Mon donc condamnée à une souffrance, une carence gigantesque. "

c'est encore aujourd'hui mon quotidien... je trouve que tu le dis vraiment très bien (moi j'enrage, je m'énerve je crie j'en veux à la terre entière).

toujours isolée, toujours marginalisée, exclue voire carrément rejetée. 'spas une vie. et les médecins avec leurs discours culpabilisants et moralisateurs. oui, la plupart des gens, m^me ici sont maladroits et blessants alors que toutes les blessures sont à vif...

être HP permet de survivre, de surcompenser, mais n'empêche pas l'amertume.

perso, j'ai l'intention de demander L'ANNULATION de mon adoption dite "simple" à l'âge adulte, histoire de ne plus porter le nom du bourreau qui a été adjoint à mon nom de naissance suite à cette adoption. pour cause de mauvais traitements avérés. ceci dit, j'ai cru comprendre que la législation avait été simplifiée/allégée depuis, et qu'on peut changer/modifier son état-civil aujourd'hui sans voir à justifier de quoi que ce soit, encore moins avoir à supporter l'épreuve supplémentaire de devoir apporter la preuve de la réalité des crimes commis. OUF ! on respire un peu. un tout petit peu.

PS: Miss Peregrine's est un chouette film

@Oppossum tu dis "les défenses de l'adopté sont toutes liées à une intensité émotionnelle de survie" et au contraire du témoignage de Layal, je ne lie pas HP et souffrance

souffrance il y a, survie aussi et grande intensité émotionnelle mais la source n'est pas le HP - en tout cas selon moi et dans mon parcours. je ne peux guère généraliser.

ce sont les sévices qui laissent des séquelles, ainsi que l'indifférence du corps médical. entre autres.