La caverne d' Ali Babar
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La caverne d' Ali Babar
Une image de la dépression ou l'impuissance acquise :
L'éléphant attaché à un piquet enfoncé dans du .... sable.
L'éléphant attaché à un piquet enfoncé dans du .... sable.
Invité- Invité
Re: La caverne d' Ali Babar
la dépression est parfois "atmosphérique"
l'envol peut être tout aussi illusoire il est vrai
l'envol peut être tout aussi illusoire il est vrai
Invité- Invité
Re: La caverne d' Ali Babar
Il y a les mots pour décrire au plus près le réel, qu'il soit leur, qu'ils soient leurs. Le mot pour certains ne peut être animé que dans la fonction d'être au plus près de, au plus près d'eux-même et au plus près des autres.
Il y a les mots qui servent seulement à se percer une petite place dans la réalité. Ils ne la décrivent pas. Leur fonction n'est pas celle là. Ces mots sont comme des mines dans une roche, ces mots creusent une caverne là où la vie ne l'avait pas fait et ils s'y assoient comme dans un canapé posé sur la place de la Comédie.
Il y en a qui perdent leur foi dans la vie parce que c'est inconcevable pour eux que les mots puissent être ainsi.
Ces mots là sont aussi habits de fêtes, de pantins, de clowns, de caméléons, habits faits pour ne pas/plus exister au monde et aux yeux de tous, pour continuer à vivre caché. Vivre caché, par peur, par lassitude, par àquoibonisme désabusé face à un monde ou face à une humanité dépourvue de tout attrait.
Il y a les mots qui servent seulement à se percer une petite place dans la réalité. Ils ne la décrivent pas. Leur fonction n'est pas celle là. Ces mots sont comme des mines dans une roche, ces mots creusent une caverne là où la vie ne l'avait pas fait et ils s'y assoient comme dans un canapé posé sur la place de la Comédie.
Il y en a qui perdent leur foi dans la vie parce que c'est inconcevable pour eux que les mots puissent être ainsi.
Ces mots là sont aussi habits de fêtes, de pantins, de clowns, de caméléons, habits faits pour ne pas/plus exister au monde et aux yeux de tous, pour continuer à vivre caché. Vivre caché, par peur, par lassitude, par àquoibonisme désabusé face à un monde ou face à une humanité dépourvue de tout attrait.
Invité- Invité
Re: La caverne d' Ali Babar
"Barry, je suis Barry Thon", s'exclame Elmer dans son bar à thym.
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Re: La caverne d' Ali Babar
Nord : une seconde vie pour l’Éléphant de la Mémoire qui avait fini par tomber dans l’oubli ?
PUBLIÉ LE 24/01/2016
Sébastien Leroy
13 mètres. Sous la toise, c’est la taille de l’Éléphant de la Mémoire. Le pachyderme se déplace en trois morceaux : les pattes, le ventre qui abrite la salle et le palanquin. Il nécessite six semi-remorques et une grue de 60 mètres pour les déplacements et le montage. PHOTO ARCHIVES LA VOIX
Début 1989. À l’époque pas un village de France, pas une école, pas une institution qui ne réfléchisse à la façon de commémorer le bicentenaire de la Révolution. Le conseil général du Nord n’est pas en reste. « Nous avions mis en place une commission du bicentenaire présidée par le maire d’Ostricourt, Robert Anselin », se souvient Bernard Derosier, alors président du Département. La commission finit par adhérer au projet d’Éléphant de la Mémoire de l’architecte belge Patrice Neyrinck associé à l’agence Huet, « un clin d’œil à celui qui avait été installé sur la place de la Bastille après la Révolution », selon l’ancien élu. Construit par l’atelier Haligon, créateur de décors pour le Parc Astérix, l’animal abrite dans ses entrailles une petite salle de projection audiovisuelle qui évoque les idéaux de la Révolution et le travail des enfants avec Gavroche comme fil conducteur. Lors de son inauguration, le 16 juin 1989 au champ de Mars de Lille, Pierre Mauroy serait sorti en se frappant la poitrine : « Ça vous prend là », raconte Pierre Dhénin, alors chargé de la communication du Département et « cornac » de l’éléphant pendant trois ans.
Après Lille, l’animal entame un périple régional, une trentaine de villes, plus Paris et Bruxelles. En deux ans, 900 000 personnes vont à la rencontre de la bête, estime Pierre Dhénin. Les déplacements sont parfois épiques : « À Bruxelles on s’est demandé comment on allait pouvoir rentrer sur la place du Cinquantenaire. On a dû déplanter des massifs d’arbustes… » À Cambrai, c’est une erreur d’un paysagiste qui fait venir beaucoup trop de camions de sable, au point d’engorger le centre, un jour de manif des agriculteurs. À Dunkerque, devant le Kursaal, l’éléphant pourtant très lourd s’élève d’une vingtaine de centimètres à cause d’un vent à 120 km/h. « Il se couchait à 90 km/h en principe. On l’avait attaché à des haubans. C’est la première fois que je voyais un éléphant voler », se rappelle Pierre Dhénin.
Après la tournée « révolutionnaire », l’éléphant devient un outil de communication institutionnelle sur les atouts du département du Nord. Et il commence à peser son poids… en francs de l’époque. 7 millions (soit 1 gros million d’euros) à la construction, plus un million à chaque étape. « Ça a eu un coût, c’est sûr », admet Pierre Dhénin. « Mais l’éléphant avait un tel impact médiatique et pédagogique… Il faut se rappeler qu’on est très peu de temps après les lois de décentralisation. Ça a permis au département de se faire connaître, mieux qu’une campagne de pub. » Une campagne qui a fini par coûter le Département à la gauche en 1992 ? « J’en suis convaincu », juge rétrospectivement Jean-René Lecerf, actuel président et alors jeune élu départemental. « Cette année-là, le Département bascule pour un siège. Le coût avait marqué les esprits. J’avais attaqué Bernard Derosier lors d’un débat sur Fréquence Nord sur ce sujet. L’éléphant a eu raison d’un autre éléphant, du PS… »
La nouvelle majorité de droite au Département se met en quête d’un point de chute. Plusieurs villes s’intéressent au pachyderme, comme Roubaix, qui le voyait bien à portée de trompe des archives du monde du travail. En attendant, l’animal patiente à Hellemmes puis à La Madeleine, dans un hangar. C’est à cette époque que le matériel audiovisuel « disparaît » des entrailles de la bête. En 1997, le Département le cède pour l’euro symbolique à Claude Larcanché, maire de Wallers qui l’installe sur le site minier d’Arenberg. Là, nouveau gag : on a perdu la notice de remontage de l’animal qui dormait dans des boîtes ! Finalement remonté, puis redémonté, l’éléphant sort de la mémoire, tombe dans l’indifférence, perd de sa superbe. « J’étais allé le voir, j’ai eu un peu mal au cœur », soupire Pierre Dhénin. « Il manque des éléments du décor original »… L’éléphant est à deux doigts du cimetière.
Le site minier d’Arenberg va développer sa vocation audiovisuelle. L’éléphant était donc devenu encombrant. D’abord positionné en 2012 sur le musée Arkeos à Douai par Patrick Kanner, l’éléphant connaît finalement une tout autre destination depuis le changement de majorité en 2015. Ce sera le zoo de Maubeuge où il doit arriver fin marspour un coût de transport de 50 000 €. « Une bonne idée, dit Pierre Dhénin. À condition d’en faire autre chose qu’un totem. L’éléphant n’a de sens que par ce qu’il a dans le ventre . » Lui voit bien des expos sur la pérennité des espèces, les relations hommes-animaux. « Il n’est pas encore bon pour le cimetière en tout cas, il a encore des choses à dire. » Quoi ? C’est à Maubeuge de le décider.
PUBLIÉ LE 24/01/2016
Sébastien Leroy
À la fin des années 1980, on l’appelait « l’Éléphant de la Mémoire ». Mais presque trente ans après, il avait fini par sortir de celle de la plupart des Nordistes, qui avaient pourtant été nombreux à lui rendre visite. Mais le pachyderme va bientôt trouver une seconde vie.
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13 mètres. Sous la toise, c’est la taille de l’Éléphant de la Mémoire. Le pachyderme se déplace en trois morceaux : les pattes, le ventre qui abrite la salle et le palanquin. Il nécessite six semi-remorques et une grue de 60 mètres pour les déplacements et le montage. PHOTO ARCHIVES LA VOIX
La naissance
Début 1989. À l’époque pas un village de France, pas une école, pas une institution qui ne réfléchisse à la façon de commémorer le bicentenaire de la Révolution. Le conseil général du Nord n’est pas en reste. « Nous avions mis en place une commission du bicentenaire présidée par le maire d’Ostricourt, Robert Anselin », se souvient Bernard Derosier, alors président du Département. La commission finit par adhérer au projet d’Éléphant de la Mémoire de l’architecte belge Patrice Neyrinck associé à l’agence Huet, « un clin d’œil à celui qui avait été installé sur la place de la Bastille après la Révolution », selon l’ancien élu. Construit par l’atelier Haligon, créateur de décors pour le Parc Astérix, l’animal abrite dans ses entrailles une petite salle de projection audiovisuelle qui évoque les idéaux de la Révolution et le travail des enfants avec Gavroche comme fil conducteur. Lors de son inauguration, le 16 juin 1989 au champ de Mars de Lille, Pierre Mauroy serait sorti en se frappant la poitrine : « Ça vous prend là », raconte Pierre Dhénin, alors chargé de la communication du Département et « cornac » de l’éléphant pendant trois ans.
Le périple
Après Lille, l’animal entame un périple régional, une trentaine de villes, plus Paris et Bruxelles. En deux ans, 900 000 personnes vont à la rencontre de la bête, estime Pierre Dhénin. Les déplacements sont parfois épiques : « À Bruxelles on s’est demandé comment on allait pouvoir rentrer sur la place du Cinquantenaire. On a dû déplanter des massifs d’arbustes… » À Cambrai, c’est une erreur d’un paysagiste qui fait venir beaucoup trop de camions de sable, au point d’engorger le centre, un jour de manif des agriculteurs. À Dunkerque, devant le Kursaal, l’éléphant pourtant très lourd s’élève d’une vingtaine de centimètres à cause d’un vent à 120 km/h. « Il se couchait à 90 km/h en principe. On l’avait attaché à des haubans. C’est la première fois que je voyais un éléphant voler », se rappelle Pierre Dhénin.
La polémique
Après la tournée « révolutionnaire », l’éléphant devient un outil de communication institutionnelle sur les atouts du département du Nord. Et il commence à peser son poids… en francs de l’époque. 7 millions (soit 1 gros million d’euros) à la construction, plus un million à chaque étape. « Ça a eu un coût, c’est sûr », admet Pierre Dhénin. « Mais l’éléphant avait un tel impact médiatique et pédagogique… Il faut se rappeler qu’on est très peu de temps après les lois de décentralisation. Ça a permis au département de se faire connaître, mieux qu’une campagne de pub. » Une campagne qui a fini par coûter le Département à la gauche en 1992 ? « J’en suis convaincu », juge rétrospectivement Jean-René Lecerf, actuel président et alors jeune élu départemental. « Cette année-là, le Département bascule pour un siège. Le coût avait marqué les esprits. J’avais attaqué Bernard Derosier lors d’un débat sur Fréquence Nord sur ce sujet. L’éléphant a eu raison d’un autre éléphant, du PS… »
La dégringolade
La nouvelle majorité de droite au Département se met en quête d’un point de chute. Plusieurs villes s’intéressent au pachyderme, comme Roubaix, qui le voyait bien à portée de trompe des archives du monde du travail. En attendant, l’animal patiente à Hellemmes puis à La Madeleine, dans un hangar. C’est à cette époque que le matériel audiovisuel « disparaît » des entrailles de la bête. En 1997, le Département le cède pour l’euro symbolique à Claude Larcanché, maire de Wallers qui l’installe sur le site minier d’Arenberg. Là, nouveau gag : on a perdu la notice de remontage de l’animal qui dormait dans des boîtes ! Finalement remonté, puis redémonté, l’éléphant sort de la mémoire, tombe dans l’indifférence, perd de sa superbe. « J’étais allé le voir, j’ai eu un peu mal au cœur », soupire Pierre Dhénin. « Il manque des éléments du décor original »… L’éléphant est à deux doigts du cimetière.
Le renouveau ?
Le site minier d’Arenberg va développer sa vocation audiovisuelle. L’éléphant était donc devenu encombrant. D’abord positionné en 2012 sur le musée Arkeos à Douai par Patrick Kanner, l’éléphant connaît finalement une tout autre destination depuis le changement de majorité en 2015. Ce sera le zoo de Maubeuge où il doit arriver fin marspour un coût de transport de 50 000 €. « Une bonne idée, dit Pierre Dhénin. À condition d’en faire autre chose qu’un totem. L’éléphant n’a de sens que par ce qu’il a dans le ventre . » Lui voit bien des expos sur la pérennité des espèces, les relations hommes-animaux. « Il n’est pas encore bon pour le cimetière en tout cas, il a encore des choses à dire. » Quoi ? C’est à Maubeuge de le décider.
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Re: La caverne d' Ali Babar
Ce qui m'a le plus surprise chez les éléphants, c'est le silence de leur marche. Ça pèse des tonnes et ça fait moins de bruit qu'une libellule.
Invité- Invité
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