Votre rapport à l'autorité?
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Maurelle (IRM)
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Chicon zébré
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Votre rapport à l'autorité?
Hello !
Ma question va plutôt s'orienter vers les zèbres qui sont restés dans l'ignorance jusqu'à leur vie de jeune adulte, à ceux qui se sont sentis en décalage sans comprendre pendant fort longtemps, à ceux qui ont connu des handicaps de confiance en soi.
Quelle est votre perception de l'autorité? De la hiérarchie?
Je viens de mettre en lien deux idées : 1- ayant cherché à me conformer pour éviter le rejet, j'ai en parallèle développé une forte soumission à l'autorité. 2- Cependant, dans l'analyse, je la rejette (enfin là y aurait matière à nuancer tout de même!)
=> Perdue que j'étais dans le monde social, l'autorité n'aurait-elle pas été la barrière de sécurité permettant de limiter ce sentiment en créant une forme de sécurisation écrasante?
Si bien que cela crée une dichotomie entre ressenti anticonventionnel et sphère d'évolution menant à une frustration sociale.
Qu'en pensez-vous?
Meihua
Ma question va plutôt s'orienter vers les zèbres qui sont restés dans l'ignorance jusqu'à leur vie de jeune adulte, à ceux qui se sont sentis en décalage sans comprendre pendant fort longtemps, à ceux qui ont connu des handicaps de confiance en soi.
Quelle est votre perception de l'autorité? De la hiérarchie?
Je viens de mettre en lien deux idées : 1- ayant cherché à me conformer pour éviter le rejet, j'ai en parallèle développé une forte soumission à l'autorité. 2- Cependant, dans l'analyse, je la rejette (enfin là y aurait matière à nuancer tout de même!)
=> Perdue que j'étais dans le monde social, l'autorité n'aurait-elle pas été la barrière de sécurité permettant de limiter ce sentiment en créant une forme de sécurisation écrasante?
Si bien que cela crée une dichotomie entre ressenti anticonventionnel et sphère d'évolution menant à une frustration sociale.
Qu'en pensez-vous?
Meihua
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Je pense que tu cite là un mécanisme qui a effectivement lieu lors de l'établissement de la personnalité.
Par contre je me demandais si tu le présentais pas comme un choix de facilité que tu aurais fait.
Or j'ai bien l'impression que le mécanisme est passif (ce qui est peut être ce que tu as dit)
Personnellement je ne vois pas d'autre rôle à l'autorité qu'une forme de sécurisation destiné a celui qui y est soumis.
Toute la difficulté pour celui qui use de l'autorité est de juger en permanence si cette protection est vraiment justifiée, et de ne pas simplement décréter par facilité que toute personne qui ne se rebelle pas
avoue par là qu'elle a besoin d'autorité.
C'est naïf mais le problème est celui d'un enfant qui apprend à marcher.
Le parent doit il considérer que puisque l'enfant ne marche pas seul, c'est qu'il nécessite une assistance complète. Est ce de la responsabilité de l'enfant de suffisamment manifester son autonomie pour pouvoir s'exercer librement.
Le problème vient je crois du fait que l'on présente trop souvent l'autorité comme un apprentissage. On devrait apprendre à respecter l'autorité. Ce qui selon moi est erroné.
Cela consiste a parier que certains hommes sont intrinsèquement irresponsable. Et si l'on parie sur ce fait on a de forte chances de le provoquer.
Bref tout ce verbiage de ma part pour en fait simplement dire que je suis d'accord avec toi, beaucoup de problèmes de confiance en soi naissent d'une autorité inadaptée, trop faible ou trop forte ou les deux a la fois dans différents domaines.
Par contre je me demandais si tu le présentais pas comme un choix de facilité que tu aurais fait.
Or j'ai bien l'impression que le mécanisme est passif (ce qui est peut être ce que tu as dit)
Personnellement je ne vois pas d'autre rôle à l'autorité qu'une forme de sécurisation destiné a celui qui y est soumis.
Toute la difficulté pour celui qui use de l'autorité est de juger en permanence si cette protection est vraiment justifiée, et de ne pas simplement décréter par facilité que toute personne qui ne se rebelle pas
avoue par là qu'elle a besoin d'autorité.
C'est naïf mais le problème est celui d'un enfant qui apprend à marcher.
Le parent doit il considérer que puisque l'enfant ne marche pas seul, c'est qu'il nécessite une assistance complète. Est ce de la responsabilité de l'enfant de suffisamment manifester son autonomie pour pouvoir s'exercer librement.
Le problème vient je crois du fait que l'on présente trop souvent l'autorité comme un apprentissage. On devrait apprendre à respecter l'autorité. Ce qui selon moi est erroné.
Cela consiste a parier que certains hommes sont intrinsèquement irresponsable. Et si l'on parie sur ce fait on a de forte chances de le provoquer.
Bref tout ce verbiage de ma part pour en fait simplement dire que je suis d'accord avec toi, beaucoup de problèmes de confiance en soi naissent d'une autorité inadaptée, trop faible ou trop forte ou les deux a la fois dans différents domaines.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Votre rapport à l'autorité?
qwerty a écrit:Je pense que tu cite là un mécanisme qui a effectivement lieu lors de l'établissement de la personnalité.
Par contre je me demandais si tu le présentais pas comme un choix de facilité que tu aurais fait.
Hé bien, sincèrement je ne vois pas cela comme un choix conscient. J'ai été élevée dans la surprotection et relativement tenue à l'écart du monde jusqu'à l'école. Ma première rentrée fut un ressenti poignant de solitude. Je pense que c'est ma sensibilité qui m'a conduite vers le sur-respect de l'autorité et ensuite, comme quand on entre dans une religion très jeune et qu'on ne remet rien en cause, je me suis soumise passivement "par habitude".
Il faut dire aussi que jusque 24 ans je ne voyais pas que je me soumettais aux désirs (supposés) des autres...trop dans mon monde et dans la volonté de reconnaissance.
Je trouve que c'est une bonne métaphore en effet. A refaire, je sors mon caractère à quatre ansC'est naïf mais le problème est celui d'un enfant qui apprend à marcher.
Le parent doit il considérer que puisque l'enfant ne marche pas seul, c'est qu'il nécessite une assistance complète. Est ce de la responsabilité de l'enfant de suffisamment manifester son autonomie pour pouvoir s'exercer librement.
.Le problème vient je crois du fait que l'on présente trop souvent l'autorité comme un apprentissage
Oui, bien d'accord aussi!
Plus d'une fois je me suis dit que la-dite confiance mériterait une véritable analyse car son manque est un difficile handicap...Bref tout ce verbiage de ma part pour en fait simplement dire que je suis d'accord avec toi, beaucoup de problèmes de confiance en soi naissent d'une autorité inadaptée, trop faible ou trop forte ou les deux a la fois dans différents domaines.
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
La seule autorité qui vaille est l'autorité reconnue.
L'autorité par contrainte doit être combattue, ruinée, anéantie, et, j'ose le dire, vivement critiquée...
L'autorité par contrainte doit être combattue, ruinée, anéantie, et, j'ose le dire, vivement critiquée...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Votre rapport à l'autorité?
Superlimpinpin a écrit:La seule autorité qui vaille est l'autorité reconnue.
Hum...comme tout est relatif, je ne suis pas entièrement d'accord...
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Meihua
Tu exprimes exactement ce que je ressens.
Moi, j'ai toujours été une éléve modèle (qui participe et fait exactement ce qu'il faut, ne répond jamais, même aux profs idiots, et ne bavarde jamais, même quand le prof ne sanctionne pas), une enfant sage qui veut faire plaisir à ses parents. Puis je suis une salariée modèle, jamais dans la contestation. J'ai du mal à ne pas bafouiller quand mon chef me parle. Et quand il m'a convoquée dans son bureau pour me dire très gentiment et sans démonstration d'autorité quelque chose que je devais mieux faire, je me suis retenue de ne pas avoir les larmes aux yeux au bout d'une dizaine de minutes (mais j'ai super bien répondu de façon adulte; en plus il avait raison). Et je cherche à me faire bien voir, à donner une image positive. J'ai passé des années à lutter contre ma timidité avec les gens (ça y est, je suis vue comme une fille extravertie), mais envers quelqu'un qui représente l'autorité, je suis trèèès timide. Mais comme je m'ennuie, dans les réunions, j'ai une facheuse tendance à me faire remarquer en prenant la parole pour m'occuper.
Par contre, dans l'analyse, je suis trèèèès critique. Et je vois les failles.
Mais je n'agis jamais contre l'autorité. Il m'arrive (souvent) de contester des idées sans importance d'un chef, juste pour le débat, pendant une pause, mais jamais de m'opposer dans les faits sur ce qui est important.
Oui il y a une sécurité dans la soumission à l'autorité; c'est rassurant. L'impression d'avoir quelqu'un qui nous dépasse, ça donne une sensation d'être protégé (pas longtemps).
Tu exprimes exactement ce que je ressens.
Moi, j'ai toujours été une éléve modèle (qui participe et fait exactement ce qu'il faut, ne répond jamais, même aux profs idiots, et ne bavarde jamais, même quand le prof ne sanctionne pas), une enfant sage qui veut faire plaisir à ses parents. Puis je suis une salariée modèle, jamais dans la contestation. J'ai du mal à ne pas bafouiller quand mon chef me parle. Et quand il m'a convoquée dans son bureau pour me dire très gentiment et sans démonstration d'autorité quelque chose que je devais mieux faire, je me suis retenue de ne pas avoir les larmes aux yeux au bout d'une dizaine de minutes (mais j'ai super bien répondu de façon adulte; en plus il avait raison). Et je cherche à me faire bien voir, à donner une image positive. J'ai passé des années à lutter contre ma timidité avec les gens (ça y est, je suis vue comme une fille extravertie), mais envers quelqu'un qui représente l'autorité, je suis trèèès timide. Mais comme je m'ennuie, dans les réunions, j'ai une facheuse tendance à me faire remarquer en prenant la parole pour m'occuper.
Par contre, dans l'analyse, je suis trèèèès critique. Et je vois les failles.
Mais je n'agis jamais contre l'autorité. Il m'arrive (souvent) de contester des idées sans importance d'un chef, juste pour le débat, pendant une pause, mais jamais de m'opposer dans les faits sur ce qui est important.
Oui il y a une sécurité dans la soumission à l'autorité; c'est rassurant. L'impression d'avoir quelqu'un qui nous dépasse, ça donne une sensation d'être protégé (pas longtemps).
lectrice- Messages : 114
Date d'inscription : 17/01/2011
Re: Votre rapport à l'autorité?
Plus précisément, je ne reconnais que l'autorité que je reconnais. Celle qui m'est imposée n'a aucune justification. Problème récurrent parait-il chez nos amis surdoués... La capacité de reconnaître son supérieur (et avoir la chance de le rencontrer) est aussi une preuve d'intelligence. Je suis guitariste, quand j'écoute, par ex, jimi Hendrix, je n'ai pas beaucoup de mal à lui reconnaître une certaine primauté...
j'ai eu entre les mains quelques cours "privés" de joe Satriani et il me semble que s'il me donnait un conseil, je serais bien inspiré de le suivre. Je ne sais pas si je m'explique bien.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Votre rapport à l'autorité?
lectrice a écrit: Meihua
Tu exprimes exactement ce que je ressens.
Que c'est bon à lire ça ...ton descriptif me parle donc à 90% hormis que je suis personnellement en dichotomie (anticonventionnelle obéissante), pas toi?
Mais je n'agis jamais contre l'autorité.
Tu apprécies cette "soumission"?
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Superlimpinpin a écrit:Plus précisément, je ne reconnais que l'autorité que je reconnais. Celle qui m'est imposée n'a aucune justification. Problème récurrent parait-il chez nos amis surdoués... La capacité de reconnaître son supérieur (et avoir la chance de le rencontrer) est aussi une preuve d'intelligence. Je suis guitariste, quand j'écoute, par ex, jimi Hendrix, je n'ai pas beaucoup de mal à lui reconnaître une certaine primauté...j'ai eu entre les mains quelques cours "privés" de joe Satriani et il me semble que s'il me donnait un conseil, je serais bien inspiré de le suivre. Je ne sais pas si je m'explique bien.
Si si ma pomme, c'est cette fois très clair. Je pensais juste que tu acceptais une certaine autorité mais du moment que c'est de ta subjectivité c'est limpide !
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Idem pour l'autorité des gens qui me dépassent superlimpimpim. J'adooore les gens qui ont une autorité (que je reconnais).
Moi aussi je suis en dichotomie Meihua. Il y a plein de choses sur lesquelles je suis à contre courant des autres...mais malgré tout, je suis très conventionnelle: si on me dit qu'il faut faire telle chose de telle façon, je le fais (si ce n'est pas vérifiable, par contre, je fais à ma façon...et souvent ce n'est pas vérifiable, donc je fais comme je veux; mais jamais de façon apparente). Ce n'est pas que j'apprécie l'autorité, c'est juste que dans une situation où je ne sais pas comment faire, j'ai besoin que quelqu'un me donne la solution, parce que c'est la "norme" de faire comme ça. Et je suis très à cheval sur la norme (ça, je m'en suis aperçue récemment...pourtant, paradoxalement, je suis très anticonventionnelle sur pas mal de choses). Et il y a aussi une certaine forme d'habitude (comme toi)...j'ai l'habitude d'obéir et de ne rien contester depuis que je suis enfant.
Mais depuis quelques temps, je me sens beaucoup moins dans la soumission à l'autorité. Parce que je comprends mieux ma façon d'agir. Et je change certaines choses.
Moi aussi je suis en dichotomie Meihua. Il y a plein de choses sur lesquelles je suis à contre courant des autres...mais malgré tout, je suis très conventionnelle: si on me dit qu'il faut faire telle chose de telle façon, je le fais (si ce n'est pas vérifiable, par contre, je fais à ma façon...et souvent ce n'est pas vérifiable, donc je fais comme je veux; mais jamais de façon apparente). Ce n'est pas que j'apprécie l'autorité, c'est juste que dans une situation où je ne sais pas comment faire, j'ai besoin que quelqu'un me donne la solution, parce que c'est la "norme" de faire comme ça. Et je suis très à cheval sur la norme (ça, je m'en suis aperçue récemment...pourtant, paradoxalement, je suis très anticonventionnelle sur pas mal de choses). Et il y a aussi une certaine forme d'habitude (comme toi)...j'ai l'habitude d'obéir et de ne rien contester depuis que je suis enfant.
Mais depuis quelques temps, je me sens beaucoup moins dans la soumission à l'autorité. Parce que je comprends mieux ma façon d'agir. Et je change certaines choses.
lectrice- Messages : 114
Date d'inscription : 17/01/2011
Re: Votre rapport à l'autorité?
Ben tu sais, lectrice, j'ai un sursaut d'empathie (on dit bien que l'on s'empathie avec l'âge nan ?) qui me donne envie de te "hugger" !
...Ou alors c'est cette honteuse joie de voir que quelqu'un souffre comme nous et que finalement on est au moins deux dans l'enclos...
...Ou alors c'est cette honteuse joie de voir que quelqu'un souffre comme nous et que finalement on est au moins deux dans l'enclos...
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
J'ai moi aussi de l'empathie/sympathie pour toi qui as des ressentis identiques aux miens...
lectrice- Messages : 114
Date d'inscription : 17/01/2011
Re: Votre rapport à l'autorité?
lectrice a écrit:
J'ai moi aussi de l'empathie/sympathie pour toi qui as des ressentis identiques aux miens...
CCCCâââââliiiiinnn
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Je demande un demi calin aussi ! lol
Je rebondis sur le terme habitude.
Je crois que tout le problème vient justement quand la simple habitude est dépassée. Quand celle ci devient teintée d'émotionnel. Que l'habitude n'est plus seulement remise en question par la nouveauté, mais qu'elle devient synonyme d'évitement de paix, bouleversée par les signes annonciateurs du conflit.
Peu a peu la conscience qui est très consommatrice en énergie (a pendre au propre) se fait naturellement relayer par les émotions qui évitent les prises de risque inutiles.
Ce qui ne veut pas dire que les souvenirs, les idées sont supprimées. Elle continuent de tourner en arrière plan. Mais sont justement éteintes par les émotions (peur, confiance, motivation, ennui).
D'où l'origine de ce sentiment dichotomique je crois.
C'est très proche de la notion de dépendance, ou la conscience de celle ci n'empêche en rien sa manifestation. On assiste au paradoxe que l'ex shooté de base a beau être le plus conscient de la chose, il est aussi le plus susceptible a la rechute dans les situation d'adversité.
Un truc aussi je m'interroge sur le fait que les gens qui nous dépassent doivent forcément se voire octroyer une autorité de facto.
L'autorité renvoie aussi une forme de responsabilité vis a vis de l'autre.
Mais comme tu le dis, l'autorité ne vient pas spécialement de celui qui en use, mais c'est celui qui la reconnaît qui en a l'initiative.
En gros une collaboration.
Je rebondis sur le terme habitude.
Je crois que tout le problème vient justement quand la simple habitude est dépassée. Quand celle ci devient teintée d'émotionnel. Que l'habitude n'est plus seulement remise en question par la nouveauté, mais qu'elle devient synonyme d'évitement de paix, bouleversée par les signes annonciateurs du conflit.
Peu a peu la conscience qui est très consommatrice en énergie (a pendre au propre) se fait naturellement relayer par les émotions qui évitent les prises de risque inutiles.
Ce qui ne veut pas dire que les souvenirs, les idées sont supprimées. Elle continuent de tourner en arrière plan. Mais sont justement éteintes par les émotions (peur, confiance, motivation, ennui).
D'où l'origine de ce sentiment dichotomique je crois.
C'est très proche de la notion de dépendance, ou la conscience de celle ci n'empêche en rien sa manifestation. On assiste au paradoxe que l'ex shooté de base a beau être le plus conscient de la chose, il est aussi le plus susceptible a la rechute dans les situation d'adversité.
Un truc aussi je m'interroge sur le fait que les gens qui nous dépassent doivent forcément se voire octroyer une autorité de facto.
L'autorité renvoie aussi une forme de responsabilité vis a vis de l'autre.
Mais comme tu le dis, l'autorité ne vient pas spécialement de celui qui en use, mais c'est celui qui la reconnaît qui en a l'initiative.
En gros une collaboration.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Votre rapport à l'autorité?
qwerty a écrit:Je demande un demi calin aussi ! lol
Je rebondis sur le terme habitude.
(...)
Mais comme tu le dis, l'autorité ne vient pas spécialement de celui qui en use, mais c'est celui qui la reconnaît qui en a l'initiative.
En gros une collaboration.
Gros car en plus tu as présenté le "problème" sous un angle super intéressant.
Faut que je me le note pour y repenser sans que mon amour-propre mette un voile - parfois une burqa .
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
aussi alors !
(qui a dis que je suis dépendant de l'avis des autres lol !!!)
(qui a dis que je suis dépendant de l'avis des autres lol !!!)
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Votre rapport à l'autorité?
Sinon ca me fait rire parce que ta remarque
me fais réaliser à quel point j'ai une bourka assez épaisse ! Je me demande si c'était pas le but aussi ?Faut que je me le note pour y repenser sans que mon amour-propre mette un voile - parfois une burqa Wink.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Votre rapport à l'autorité?
qwerty a écrit: une bourka assez épaisse ! Je me demande si c'était pas le but aussi ?
Tu es un supporter du PSG?
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Je suppose que Bourka doit être un joueur !
Donc je n'ai ni l’orthographe, ni la culture footballistique !
Donc je n'ai ni l’orthographe, ni la culture footballistique !
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Votre rapport à l'autorité?
qwerty a écrit:Je suppose que Bourka doit être un joueur !
Donc je n'ai ni l’orthographe, ni la culture footballistique !
Non, je n'y connais rien en sport.
Mais si les joueurs ont des burqas ça explique qu'ils râtent les buts trop fréquemment
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
J'ai toujours ressenti l'autorité comme une sorte de sacerdoce ultime envers celui qui la subit, et c'est pour ça que je m'arrange toujours pour être en position de "conseiller" au représentant de l'autorité que comme détenteur unique.
La multitude de mes expériences professionnelles dans le bâtiment m'a confronté à beaucoup de chefs.
En général (milieu oblige) les chefs sont imbus d'eux-même, et recherchent chez leurs ouvriers une sorte d'amitié-soumission, surtout pour se rassurer. Ils ont la fâcheuse tendance à rappeler tout le temps que si l'ouvrier est là, c'est parce que gentil-chef le veut bien alors pète toi le dos bien gentiment et remercie moi.
Dialogue classique avec mon chef après en moyenne trois mois de boite :
chef : "si tu me fais pas ça en une heure, je te vire, intérimaire de merde"
moi : "je vais le faire mais en deux heures, moins c'est pas possible"
chef : "alors je te ferai ta feuille, intérim de merde"
Deux heures après :
moi : "j'ai fini"
chef, bon, alors maintenant tu vas faire...
moi : "alors tu me fais ma feuille ?
chef : "non, mais je déconnais...
moi : ben pas moi, ou tu as les c...lles de faire ce que t'as dit, ou t'es un rigolo infoutu d'avoir une parole, donc incapable d'être chef !
En général, il se confond en excuses, veut que je m'apitoie sur son pauvre sort de père fouettard sous patronal, me supplie de rester, me promet de toujours me respecter à l'avenir, et que les insultes sauvages qui me servaient de saubriquet n'étaient que de l'humour...
C'est en général là que je prends l'ascendant (j'ai une rancune extrêmement tenace et longue).
Quand j'ai perdu la confiance en l'autorité, tout ce qui émane de celle-là est, sinon douteux, à remettre en cause.
Et quand l'ouvrier explique clairement à son chef qu'il est peu crédible sous tous les points, et ben le chef perd toute autorité : oui, TOUTE.
A la fin, il te demande si éventuellement ça ne te dérange pas de suivre ses "indications", mais prends ton temps...
Vous me direz, c'est facile sur un chantier, entouré de gros lourdingues pas fins et butés.
Mais c'est le "soumis" qui donne sa place à son hiérarque.
J'ai une tendance à faire semblant de suivre l'autorité, et puis d'un coup, hop, je tape là où ça fait mal et je démolis tout ce joli château de cartes pour leur montrer le non-sens et le noir cynisme de la situation, avec étude de document suivi d'un cours magistral totalement absurde.
Sur le moment, ça me détend, ensuite ça me donne un sentiment de "sorte de puissance" face aux puissants, et bien plus tard, ça me fait bien rire !!
Inutile de vous dire que ce genre de jeu m'a coûté ma place à chaque fois !
Mais une chose est claire, les très rares fois où mon chef valait le coup, je l'ai toujours suivi, écouté, et fait plus que ce qu'il demandait !!
La multitude de mes expériences professionnelles dans le bâtiment m'a confronté à beaucoup de chefs.
En général (milieu oblige) les chefs sont imbus d'eux-même, et recherchent chez leurs ouvriers une sorte d'amitié-soumission, surtout pour se rassurer. Ils ont la fâcheuse tendance à rappeler tout le temps que si l'ouvrier est là, c'est parce que gentil-chef le veut bien alors pète toi le dos bien gentiment et remercie moi.
Dialogue classique avec mon chef après en moyenne trois mois de boite :
chef : "si tu me fais pas ça en une heure, je te vire, intérimaire de merde"
moi : "je vais le faire mais en deux heures, moins c'est pas possible"
chef : "alors je te ferai ta feuille, intérim de merde"
Deux heures après :
moi : "j'ai fini"
chef, bon, alors maintenant tu vas faire...
moi : "alors tu me fais ma feuille ?
chef : "non, mais je déconnais...
moi : ben pas moi, ou tu as les c...lles de faire ce que t'as dit, ou t'es un rigolo infoutu d'avoir une parole, donc incapable d'être chef !
En général, il se confond en excuses, veut que je m'apitoie sur son pauvre sort de père fouettard sous patronal, me supplie de rester, me promet de toujours me respecter à l'avenir, et que les insultes sauvages qui me servaient de saubriquet n'étaient que de l'humour...
C'est en général là que je prends l'ascendant (j'ai une rancune extrêmement tenace et longue).
Quand j'ai perdu la confiance en l'autorité, tout ce qui émane de celle-là est, sinon douteux, à remettre en cause.
Et quand l'ouvrier explique clairement à son chef qu'il est peu crédible sous tous les points, et ben le chef perd toute autorité : oui, TOUTE.
A la fin, il te demande si éventuellement ça ne te dérange pas de suivre ses "indications", mais prends ton temps...
Vous me direz, c'est facile sur un chantier, entouré de gros lourdingues pas fins et butés.
Mais c'est le "soumis" qui donne sa place à son hiérarque.
J'ai une tendance à faire semblant de suivre l'autorité, et puis d'un coup, hop, je tape là où ça fait mal et je démolis tout ce joli château de cartes pour leur montrer le non-sens et le noir cynisme de la situation, avec étude de document suivi d'un cours magistral totalement absurde.
Sur le moment, ça me détend, ensuite ça me donne un sentiment de "sorte de puissance" face aux puissants, et bien plus tard, ça me fait bien rire !!
Inutile de vous dire que ce genre de jeu m'a coûté ma place à chaque fois !
Mais une chose est claire, les très rares fois où mon chef valait le coup, je l'ai toujours suivi, écouté, et fait plus que ce qu'il demandait !!
sig- Messages : 709
Date d'inscription : 28/04/2011
Age : 53
Re: Votre rapport à l'autorité?
qwerty a écrit:Je demande un demi calin aussi ! lol
Je rebondis sur le terme habitude.
Je crois que tout le problème vient justement quand la simple habitude est dépassée. Quand celle ci devient teintée d'émotionnel. Que l'habitude n'est plus seulement remise en question par la nouveauté, mais qu'elle devient synonyme d'évitement de paix, bouleversée par les signes annonciateurs du conflit.
Peu a peu la conscience qui est très consommatrice en énergie (a pendre au propre) se fait naturellement relayer par les émotions qui évitent les prises de risque inutiles.
Tu aurais un exemple pour illustrer ça, stp?
lectrice- Messages : 114
Date d'inscription : 17/01/2011
Re: Votre rapport à l'autorité?
Sig a écrit:
Dialogue classique avec mon chef après en moyenne trois mois de boite :
chef : "si tu me fais pas ça en une heure, je te vire, intérimaire de merde"
moi : "je vais le faire mais en deux heures, moins c'est pas possible"
chef : "alors je te ferai ta feuille, intérim de merde"
C'est incroyable, ça...je crois que dans un cas où on me manque autant de respect, je me rebellerais aussi. Il y a des limites quand même...Mais y en a qui acceptent ça dans les boîtes dans lesquelles t'as bossé??????
lectrice- Messages : 114
Date d'inscription : 17/01/2011
Re: Votre rapport à l'autorité?
Ce que tu décrit, Sig, est de l'autoritarisme pas de l'autorité, il me semble...
Maurelle (IRM)- Messages : 1167
Date d'inscription : 02/08/2010
Age : 110
Localisation : 94
Re: Votre rapport à l'autorité?
La différence est dans la pratique assez ténue.
D'autant qu'il me semble que chacun n'utilise pas, y compris pour lui même la même balance carotte bâton.
En plus là il s'agit pour le petit chef de transmettre un sentiment d'urgence.
(c'est pas que je cautionne l'attitude du petit chef qui me choque, mais tout peut être interprété différemment selon le couple émetteur receveur)
Vous pensez que je vais trop loin ?
D'autant qu'il me semble que chacun n'utilise pas, y compris pour lui même la même balance carotte bâton.
En plus là il s'agit pour le petit chef de transmettre un sentiment d'urgence.
(c'est pas que je cautionne l'attitude du petit chef qui me choque, mais tout peut être interprété différemment selon le couple émetteur receveur)
Vous pensez que je vais trop loin ?
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Votre rapport à l'autorité?
La différence entre les deux, c'est le respect.
J'ai moi-même eu besoin de faire réaliser à mes collègues des tâches importantes de façon urgente mais je l'ai toujours fait en maintenant l'esprit d'équipe et le respect de chacun.
Ca m'était très difficile car j'aurais voulu tout faire moi-même. Les rares fois où je me suis emportée (et excusée après) c'est quand certains traînaient les pieds et que je me laissais déborder par l'urgence du problème.
C'est un vrai métier que de manager des personnes, et je ne suis pas faite pour ça. Il est évident que le chef de Sig devrait se reconvertir avant de briser des gens, si ce n'est pas déjà fait.
A côté de ça, j'ai eu 2 ou 3 responsables logiques, organisés et charismatiques, j'aurais sauté d'un pont s'ils me l'avaient demandé. (J'exagère à peine).
J'ai moi-même eu besoin de faire réaliser à mes collègues des tâches importantes de façon urgente mais je l'ai toujours fait en maintenant l'esprit d'équipe et le respect de chacun.
Ca m'était très difficile car j'aurais voulu tout faire moi-même. Les rares fois où je me suis emportée (et excusée après) c'est quand certains traînaient les pieds et que je me laissais déborder par l'urgence du problème.
C'est un vrai métier que de manager des personnes, et je ne suis pas faite pour ça. Il est évident que le chef de Sig devrait se reconvertir avant de briser des gens, si ce n'est pas déjà fait.
A côté de ça, j'ai eu 2 ou 3 responsables logiques, organisés et charismatiques, j'aurais sauté d'un pont s'ils me l'avaient demandé. (J'exagère à peine).
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: Votre rapport à l'autorité?
@Sig : Belle façon d'inverser la vapeur mais c'est plus évident, je pense, dans un milieu peu intellectuel, non?
Quelle nuance y perçois-tu toi?
J'aurais tendance à dire que ce serait de l'autoritarisme si le "soumis" ne parvenait jamais à retourner l'autorité contre le chef.Maurelle a écrit:Ce que tu décrit, Sig, est de l'autoritarisme pas de l'autorité, il me semble...
Quelle nuance y perçois-tu toi?
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Coucou les gens !!
Pas de panique !
Le monde du bâtiment est très particulier. On y retrouve les déchets du système scolaire, toutes les addictions.
Quand on bosse physique, on a tendance à se concentrer sur son boulot et son bout de façade. Il n'y a pratiquement pas de solidarité (jamais de grèves).
on se retrouve au milieu de gens vraiment pas fins, des hommes, des vrais, des tatoués, des gros bourrins en somme. Très matérialistes (à la mode de tf1), ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et sont prêts à toutes les compromissions pour leur paye à la fin du mois.
Le mode de management classique consiste donc à mettre tout le monde en concurrence, et chacun crache sur l'autre, en espérant être classé meilleur lécheur du mois, et en rêvant d'avoir une prime pour cela.
Le mode de communication normal est le rapport de force. L'insulte est la ponctuation des phrases, la violence physique n'est pas si rare, il faut s'y faire, c'est comme ça. D'ailleurs, tout ça, je l'avais accepté sans trop de problèmes, ça surprend au début, c'est tout.
Mon problème dans le rapport à l'autorité est plus lié à l'empathie. Je comprend très bien les motivations de chacun à agir, et à tous les niveaux de hiérarchie. Je me rends compte que pour que la machine tourne, il faut des sacrifiés.
En fait je me vois comme un historien devant une bataille napoléonienne qui analyse chaque participant et son rôle dans cette soupe.
Au final, je suis un simple troufion qui pense comme un général. C'est déprimant car j'arrive à prévoir ce qui va se passer en cas de problème au sein de la boite, et qui va en pâtir. Une sorte de sentiment que rien ne va s'arranger et que personne ne sera heureux. Mais en fait, ils sont heureux là dedans, c'est juste moi qui ne supporte pas ce genre d'injustice.
Un de mes premiers patrons m'a dit que je n'étais pas fait pour le monde de l'entreprise, qu'il me voyait plus sculpter au milieu de la forêt...
Et bien 10 ans après, c'est ce que je fais et ça me convient très bien !!
Pas de panique !
Le monde du bâtiment est très particulier. On y retrouve les déchets du système scolaire, toutes les addictions.
Quand on bosse physique, on a tendance à se concentrer sur son boulot et son bout de façade. Il n'y a pratiquement pas de solidarité (jamais de grèves).
on se retrouve au milieu de gens vraiment pas fins, des hommes, des vrais, des tatoués, des gros bourrins en somme. Très matérialistes (à la mode de tf1), ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et sont prêts à toutes les compromissions pour leur paye à la fin du mois.
Le mode de management classique consiste donc à mettre tout le monde en concurrence, et chacun crache sur l'autre, en espérant être classé meilleur lécheur du mois, et en rêvant d'avoir une prime pour cela.
Le mode de communication normal est le rapport de force. L'insulte est la ponctuation des phrases, la violence physique n'est pas si rare, il faut s'y faire, c'est comme ça. D'ailleurs, tout ça, je l'avais accepté sans trop de problèmes, ça surprend au début, c'est tout.
Mon problème dans le rapport à l'autorité est plus lié à l'empathie. Je comprend très bien les motivations de chacun à agir, et à tous les niveaux de hiérarchie. Je me rends compte que pour que la machine tourne, il faut des sacrifiés.
En fait je me vois comme un historien devant une bataille napoléonienne qui analyse chaque participant et son rôle dans cette soupe.
Au final, je suis un simple troufion qui pense comme un général. C'est déprimant car j'arrive à prévoir ce qui va se passer en cas de problème au sein de la boite, et qui va en pâtir. Une sorte de sentiment que rien ne va s'arranger et que personne ne sera heureux. Mais en fait, ils sont heureux là dedans, c'est juste moi qui ne supporte pas ce genre d'injustice.
Un de mes premiers patrons m'a dit que je n'étais pas fait pour le monde de l'entreprise, qu'il me voyait plus sculpter au milieu de la forêt...
Et bien 10 ans après, c'est ce que je fais et ça me convient très bien !!
sig- Messages : 709
Date d'inscription : 28/04/2011
Age : 53
Re: Votre rapport à l'autorité?
Sig a écrit:On y retrouve les déchets du système scolaire, toutes les addictions.
on se retrouve au milieu de gens vraiment pas fins, des hommes, des vrais, des tatoués, des gros bourrins en somme. Très matérialistes (à la mode de tf1), ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et sont prêts à toutes les compromissions pour leur paye à la fin du mois.
Le mode de management classique consiste donc à mettre tout le monde en concurrence, et chacun crache sur l'autre, en espérant être classé meilleur lécheur du mois, et en rêvant d'avoir une prime pour cela.
Le mode de communication normal est le rapport de force. L'insulte est la ponctuation des phrases, la violence physique n'est pas si rare, il faut s'y faire, c'est comme ça. Une sorte de sentiment que rien ne va s'arranger et que personne ne sera heureux. Mais en fait, ils sont heureux là dedans, c'est juste moi qui ne supporte pas ce genre d'injustice
Argl! Je ne peux que m'insurger! (gentiment mais quand même) Mon père est maçon, comme l'a été mon grand-père. Certes il n'a pas été au lycée mais il a appris sur le tas son métier-passion. Il aime la danse contemporaine et les émissions très tard sur Arte, il a un management respectueux et ses employés le lui rendent bien, quand il ne tombe pas sur des glandus.
Moi, je viens de la vente et je trouve que ta description colle parfaitement aux énergumènes que j'y ai croisé. La différence, c'est qu'il y avait aussi des femmes. Et oui, dans la vente aussi, il y a eu des empoignades et des bagarres. (J'ajouterai même qu'un pourcentage très élevé de PN sévit chez les chefaillons ou les plus haut placés, mais pas que!)
Pour conclure, on a en effet l'impression qu'il y perdent toute leur énergie alors qu'en fait, c'est leur façon de fonctionner. La seule solution est d'en sortir avant d'y perdre son âme ou ce qui y ressemble.
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: Votre rapport à l'autorité?
Désolé pour les travailleurs du bâtiment que j'aurais offensés, mais ma description correspond aux trois quarts des collègues que j'ai eu (j'ai fait une dizaine de boites).
Ca ne les empêche pas d'être sympas et intéressants
Sur le métier, pas de souci, c'est vraiment passionnant, constructif, et ça demande de gamberger pas mal pour résoudre des problèmes chaque jour nouveaux.
Ca ne les empêche pas d'être sympas et intéressants
Sur le métier, pas de souci, c'est vraiment passionnant, constructif, et ça demande de gamberger pas mal pour résoudre des problèmes chaque jour nouveaux.
sig- Messages : 709
Date d'inscription : 28/04/2011
Age : 53
Re: Votre rapport à l'autorité?
Je ne peux être soumise du moins je le pense
petite le message était clair, compétence acquise mais refus d'obéissance, plus tard à l'adolescence vous avez un règlement à suivre, suivez le à refuser vous n'irez pas loin malgré vos résultats,
mais.......je n'ai jamais écouté, je suis une rebelle, non je ne peux définitivement pas faire, si cela ne me correspond pas, j'ai essayé mais je n'y arrive pas, je reste figée sans vie
j'en ai pris conscience il y a une dizaine d'année, si je ne me rebelle pas, je ne vis pas, leur fonctionnement me permet de vivre alors peut etre que finalement c'est une acceptation de l'autorité de se dire que sans eux, je ne suis pas...
petite le message était clair, compétence acquise mais refus d'obéissance, plus tard à l'adolescence vous avez un règlement à suivre, suivez le à refuser vous n'irez pas loin malgré vos résultats,
mais.......je n'ai jamais écouté, je suis une rebelle, non je ne peux définitivement pas faire, si cela ne me correspond pas, j'ai essayé mais je n'y arrive pas, je reste figée sans vie
j'en ai pris conscience il y a une dizaine d'année, si je ne me rebelle pas, je ne vis pas, leur fonctionnement me permet de vivre alors peut etre que finalement c'est une acceptation de l'autorité de se dire que sans eux, je ne suis pas...
Re: Votre rapport à l'autorité?
Je crois que le principe d'autorité est une chose que je cautionne réellement.
Je pense même qu'il est indispensable dans une société pour faire avancer un groupe.
Ce que je remets en question, c'est le fait qu'une seule personne la détienne au nom de la hiérarchie. Pour moi, l'autorité, c'est la compétence dans un moment précis. Elle doit donc se ballader de gens en gens selon la situation, et être acceptée par toutes les parties.
J'ai vraiment une vision utopique...
Je pense même qu'il est indispensable dans une société pour faire avancer un groupe.
Ce que je remets en question, c'est le fait qu'une seule personne la détienne au nom de la hiérarchie. Pour moi, l'autorité, c'est la compétence dans un moment précis. Elle doit donc se ballader de gens en gens selon la situation, et être acceptée par toutes les parties.
J'ai vraiment une vision utopique...
sig- Messages : 709
Date d'inscription : 28/04/2011
Age : 53
Re: Votre rapport à l'autorité?
Moi aussi dans ce cas On est au moins deux, c'est un bon début.
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: Votre rapport à l'autorité?
La seule autorité qui vaille est aussi celle qui te fait grandir (c'est pour ça qu'elle sera acceptée, reconnue).Superlimpinpin a écrit:La seule autorité qui vaille est l'autorité reconnue.
L'autorité par contrainte doit être combattue, ruinée, anéantie, et, j'ose le dire, vivement critiquée...
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Votre rapport à l'autorité?
Bird a écrit:La seule autorité qui vaille est aussi celle qui te fait grandir (c'est pour ça qu'elle sera acceptée, reconnue).
Hum, sauf que celle qui fait grandir peut créer des situations désagréables (ex: l'armée...que je ne cautionne pas, mais qui confronte à certaines difficultés qui grandissent parfois) et tu peux donc ne pas reconnaître d'entrée son impact et chercher à t'en écarter...
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
Re: Votre rapport à l'autorité?
Pour être plus précis : je pensais au fait d'accepter ou non l'autorité d'une personne en particulier. Si cette dernière dirige en faisant acte d'autoritarisme, en rabaissant ses subordonné(e)s, etc... elle obtiendra de la soumission, pour autant aura-t-elle réellement de l'autorité (au sens ou l'entend je crois Superlimpinpin)?
Il y a des pages que je trouve intéressantes sur ce sujet dans le roman "Nous les noyés" de Carsten Jensen. Une méditation à partir du sort de James Cook (qui a péri quelques peu violemment à Hawaï lors d'un combat contre des autochtones). Voilà l'extrait qui a attiré mon attention : "Juste avant que sous la forme d'un coup de massue dans la nuque, et d'un couteau dans la gorge, le destin de James Cook soit scellé sur la côte de Kealakekua à Hawaï, ce dernier demanda de l'aide à son équipage. Mais le bateau qui aurait dû venir à sa rescousse fit au contraire demi-tour et, sur la rive, les hommes qui auraient dû le défendre contre les indigènes jetèrent leurs mousquets et s'enfuirent dans le déferlement de la houle. Lors de son dernier voyage à bord du RESOLUTION, James Cook avait fait fouetter onze de ses dix-sept matelots, il avait en tout distribué deux cent seize coups. Lorsque vint le moment où il eut besoin de leur soutien, ils lui tournèrent le dos, un dos couvert de cicatrices".
Et un peu plus loin : "si l'équipage prenait le pouvoir, c'en était fini du bateau. Mais si le capitaine prenait tout le pouvoir, c'était le calme plat. Le navire n'avançait pas. Il privait les hommes de toute initiative. Ils ne faisaient pas de leur mieux, mais exécutaient les ordres à contrecoeur. C'était une question d'expérience et de connaissance. C'étaits surtout une question d'autorité". Reconnue !
Ce texte me parle, il résume bien les difficultés que j'éprouve par rapport à l'autorité personnelle.
Quant à celle des institutions, je la trouve Kafkaïenne, elle m'a longtemps terrorisé (je n'exagère pas), et cette terreur m'a fait faire des erreurs... grandioses.
Brazil !
Il y a des pages que je trouve intéressantes sur ce sujet dans le roman "Nous les noyés" de Carsten Jensen. Une méditation à partir du sort de James Cook (qui a péri quelques peu violemment à Hawaï lors d'un combat contre des autochtones). Voilà l'extrait qui a attiré mon attention : "Juste avant que sous la forme d'un coup de massue dans la nuque, et d'un couteau dans la gorge, le destin de James Cook soit scellé sur la côte de Kealakekua à Hawaï, ce dernier demanda de l'aide à son équipage. Mais le bateau qui aurait dû venir à sa rescousse fit au contraire demi-tour et, sur la rive, les hommes qui auraient dû le défendre contre les indigènes jetèrent leurs mousquets et s'enfuirent dans le déferlement de la houle. Lors de son dernier voyage à bord du RESOLUTION, James Cook avait fait fouetter onze de ses dix-sept matelots, il avait en tout distribué deux cent seize coups. Lorsque vint le moment où il eut besoin de leur soutien, ils lui tournèrent le dos, un dos couvert de cicatrices".
Et un peu plus loin : "si l'équipage prenait le pouvoir, c'en était fini du bateau. Mais si le capitaine prenait tout le pouvoir, c'était le calme plat. Le navire n'avançait pas. Il privait les hommes de toute initiative. Ils ne faisaient pas de leur mieux, mais exécutaient les ordres à contrecoeur. C'était une question d'expérience et de connaissance. C'étaits surtout une question d'autorité". Reconnue !
Ce texte me parle, il résume bien les difficultés que j'éprouve par rapport à l'autorité personnelle.
Quant à celle des institutions, je la trouve Kafkaïenne, elle m'a longtemps terrorisé (je n'exagère pas), et cette terreur m'a fait faire des erreurs... grandioses.
Brazil !
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Votre rapport à l'autorité?
Quand l'autorité c'est:
"permettre à celui qui a tort d'avoir raison de par son statut"
mon rapport est assez conflictif...
Mais quand l'autorité est structurante plus que répressive (mais c'est rarement le cas) alors je peux aller jusqu'à reconnaître que c'est nécessaire.
Je suis partisan de la discipline tranquile, pas autoritariste.
"permettre à celui qui a tort d'avoir raison de par son statut"
mon rapport est assez conflictif...
Mais quand l'autorité est structurante plus que répressive (mais c'est rarement le cas) alors je peux aller jusqu'à reconnaître que c'est nécessaire.
Je suis partisan de la discipline tranquile, pas autoritariste.
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Votre rapport à l'autorité?
Bird a écrit:(...) "il avait en tout distribué deux cent seize coups. Lorsque vint le moment où il eut besoin de leur soutien, ils lui tournèrent le dos, un dos couvert de cicatrices".
J'adore cette image! Très symbolique, elle me donne des frissons !!
Chicon zébré- Messages : 71
Date d'inscription : 25/04/2011
Age : 49
Localisation : Avesnois
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