Votre rapport au travail

Quel est votre rapport au travail, à l'univers du travail?
J'ai du mal à m'inscrire dans la durée dans un poste donné car je m'ennuie ne trouvant plus au bout d'un certain temps d'intérêt à ce travail. Mon CV devient long très long et pas facile à résumer .. A ce rythme-là à la retraite j'aurais fait une vingtaine de boites. Beaucoup de gens ont ce ressenti mais très sensible et de tempérament entier c'est plus fort que moi : quand ça me tape sur le système j'envoie balader mon boulot !
Alors comment faites-vous pour résister, tenir ? Est-ce que le fait de développer un hobby à côté peut être un solution?

Si vous avez vécu ou vivez le même ressenti que moi, comment faites-vous? Avez-vous trouvé un "canalisateur", une soupape de sécurité?

Je compatis à ton soucis ...

J'écris, j'efface, j'écris, j'efface ....

Je sais pas quoi dire juste que j'ai lu et que je laisse une trace histoire que tu ne te sentes pas seul, non compris, non écouté, non pris en compte ... y a juste que perso je n'ai pas de solution ...

Le net m'aide moi, quand vraiment je m'ennuie et que je suis au boulot. Je suis aussi connectée via skype et "tchatte" toute la journée en bossant ce qui m'aide à faire passer la journée.

@Eric :
Je suis comme toi et je n'ai pas de solution à te donner.

Perso au bout de trois mois j'ai l'impression d'avoir fait le tour de ce qu'on me demande. les six mois d'après je m'emmerde, les 3 d'après je passe du temps sur le net à chercher un nouveau boulot et les trois derniers je suis en préavis après annonce de démission.
Pourtant personne n'a envie de me laisser partir, mais je sens que ma place n'est pas là et que ce que je fais est inutile....

Résultat : 4 boites au bout de six ans dans le monde professionnel... Bon mon dernier taff, je l'ai commencé il y a six mois et pour le moment ça va. Mais je l'exerce dans un contexte particulier. Petite structure, pas de chef, pas de hiérarchie et salaire unique. Et même comme ça je me demande souvent l'intérêt de passer autant de temps au boulot... et je sais déjà que ce ne sera pas le dernier ;-)

notsouseless a écrit: je passe du temps sur le net à chercher un nouveau boulot

<=== p'tet ma prochaine étape

Salut, j'ai le même problème. Si j'ai repris les études au bout de 3 ans c'est que j'avais épuisé toutes mes ressources en matière de vie active (4 boulots en 2 ans et 1 ans de chômage). Aujourd'hui je fais encore des études que j'ai repris à zéro, très dur d'ailleurs. Je fais un boulot étudiant qui m'épuise tellement je dois rester concentré à ma sociabilisation. Je travaille dans une équipe d'une 10aine de personne, et je me dois de tenir. J'ai failli me faire viré 2 fois depuis l'an dernier, car mon caractèreest vraiment un défaut à lui tout seul, mais mes 2 supérieurs font vraiment preuve d'indulgence, j'ai vraiment de la chance. Mes études ne me rendent pas plus enthousiaste, je m'ennuie terriblement, mais je ne vais pas rester en 2ème année 10 ans non plus, j'essaye de me motiver!

Le truc qui m'aide ce sont les loisirs. Si je n'avais pas ce boulot, je ne pourrais sans doute pas faire ce que je veux faire. En ce qui me concerne, mes loisirs demandent de l'argent pour l'entretien de mon instrument donc...
Je pense que sans loisirs je flotterais encore plus dans tout ce que j'entreprends. Le moindre obstacle, le moindre sentiment de désinterêt et me voilà reparti pour un tour (quelques mois de déprime où je me dis que je ne pourrai jamais faire ce que j'ai envie et que je suis destiné à me faire chier).

Dans un boulot (quand il est alimentaire), la chose la plus importante c'est ce qu'on fait en dehors de ce boulot. Ca motive à y rester au moins pour le salaire en fin de moi. Parfois, l'envie de partir, de tout arrêté est plus fort que la raison, qui voudrait que l'on reste pour un salaire, essayez de trouver le talon d'achille de votre fonctionnement, et stimulez votre envie avec autre chose qu'un simple boulot ennuyeux.

C'est mon avis, je ne dis pas que je le fais systématiquement, mais quand j'y arrive, ça passe... en général.

Eric tu es peut être un scanneur. Il y a déjà un sujet à ce propos dans définitions et origines. Je te conseille le livre "Refuse to Choose" de Barbara Sher qui répertorie les différentes sortes de scanneurs et leur façon d'appréhender le monde du travail avec astuces pour chaque profil.

Moi, par exemple, ce n'est pas la carrière en elle-même qui m'intéresse mais l'ambiance. Je pourrais me complaire dans n'importe quel job du moment que les collègues me donnent l'envie de me lever le matin.
J'ai déjà rencontré ce cas pour un job de vente comme les autres mais où j'étais hyper-investie grâce à une super équipe. Le magasin a été fermé malgré nos efforts mais l'équipe reste en contact depuis des années.

Avant tout, le livre de Barbara Sher aide à déculpabiliser.

Merci
je vois que je ne suis pas le seul à vivre cela.
@Strad : c'est en effet ce que je vais essayer de faire, ie le travail va devenir un moyen de vivre mes passions (et malheureusement pas "de vivre de mes passions' sinon plus besoin de boulot) à l'extérieur du boulot. ça peut être un manière de ne pas envoyer balader mon boulot au bout de quelques mois.
@notsouseless : oh je me reconnais dans ce que tu écris. Comme tu t'ai reconnu dans mes propos. Le rythme est à peu près le même pour moi.
@ZeBruNette : attention, attention .. tu te laisseras tenter par une annonce sur le Net ;-)
@melanieontherocks : je pense que je suis un scanneur (je sais pas si on remarque ça dans une conversation mais j'ai tendance à passer du coq à l'âne) . je vais regarder le livre de Barbara Sher .. au moins une décision de prise :-)

..

J'ai fait pas mal de boulots, à droite à gauche, et comme Mélanie, les boulots où je me suis d'avantage plus sont ceux où il y avait une bonne ambiance. J'aime assez le travil en équipe, faut dire. Savoir que je suis zébrée ne change rien à ce rapport affectif que j'avais déjà avant. Mais voilà, nous vivons dans un monde où toute affectivité doit être remisé au placard, j'en ai fait la douloureuse expérience à l'école d'infirmières, et comme ASH en gériatrie : on n'est pas payé pour tenir la main des patients, mais pour torcher le plus de fesses possible, les gaver en un temps record, et tant pis pour les douleurs et les fausses routes!
La question, c'est comment je fais pour accepter, pour me conformer à une réalité qui me donne la gerbe?

D'autant plus dégoûtée que bien souvent, ce sont ceux qui agissent comme des robots sans cœur et sans conscience qui s'en sortent le mieux. Avec le temps, j'en suis venue à me dire que le monde du travail, c'est la jungle, et nous restons des animaux: celui ou celle qui perd une malheureuse seconde, pour un malheureux scrupule, se fait bouffer, écraser, virer. Même les métiers censés être 'humains", sont soumis à la loi de la productivité.

Alors je maudis le fait d'être née zèbre, avec cette affectivité qui déborde de partout, je voudrais connaître la formule magique pour n'être plus qu'un corps qui marche, parle, dort, mange. Mais surtout qui ne réfléchit plus.

lall (je me permets de raccourcir , tu veux bien ?) tu as écrit :
"...ASH en gériatrie : on n'est pas payé pour tenir la main des patients, mais pour torcher le plus de fesses possible, les gaver en un temps record, et tant pis pour les douleurs et les fausses routes! ...
Même les métiers censés être 'humains", sont soumis à la loi de la productivité....
Alors je maudis le fait d'être née zèbre, avec cette affectivité qui déborde de partout..."
"La question, c'est comment je fais pour accepter, pour me conformer à une réalité qui me donne la gerbe?"


je ressens cela aussi , d'autant plus que désormais les consignes administratives diminuent encore plus le "temps d'humanité "auprès des personnes dont on s'occupe , mais ..il y a plusieurs mais , je te soumets mes réflexions :

ce que tu cites viens de me faire refuser un travail dans le même genre de structure . mais je me pose beaucoup de questions : j'ai pu constater que ceux et celles qui restent ne sont pas tous/tes des "monstres" de froideur , loin de là , je suis étonnée de la gentillesse de beaucoup d'AS (aide soignantes)et IDE (infirmières )- désolée mais ces corps de métier en milieu hospitalier sont en majorité féminins , d'où l'emploi du féminin- qui tentent de jongler entre les impératifs administratifs et leurs "valeurs" humaines , et qui y réussissent en partie , essentiellement quand l'équipe est soudée , malgré les difficultés de toutes sortes ( a commencer par la nécessité d'aller vite) ....
je suis partie parce que je ne supporte plus un mode de travail "qui rend fou" , puisque ce qui nous est demandé - à tous les niveaux- est :

-- [u]par les familles et les personnes "soignées"[/u] : prendre du temps avec eux , être à leur écoute , être disponible tout de suite n'importe quand , expliquer sans arrêt pourquoi on n'arrive pas à empêcher la maladie , la vieillesse et la mort , leur offrir a tous les meilleures prestations dans les meilleurs délais ...( ou : comment expliquer a X qu'il doit "faire la queue " pour avoir son IRM parce que.. ? ben , il n'est pas tout seul ..) sans le moindre remerciement ...

le tout sans payer (remboursé sécu)

-- par l'administration ou tout autre employeur : faire le travail vite ET bien , répondre aux attentes des familles et des "malades" de façon a ce qu'ils soient tous entièrement satisfaits , sachant que la vitesse est de plus en plus accélérée , que l'exigence qualité est de plus en plus grande avec une "traçabilité" elle aussi désormais exigée partout ( laisser la trace de tout ce qu'on fait augmente le temps de travail mais personne ne veut le savoir ), le tout sans majoration de salaire , bien sur , et , c'est encore plus difficile a vivre , sans reconnaissance véritable de l'effort fourni .

la réalité , c'est que tout cela ensemble n'est pas possible .

tout cela aboutit a un grand écart et je prévois des entorses inévitables a la "véracité" des critères de qualité inscrits dans les "marques " de traçabilité , en effet , il y a des choses infaisables , de même que nous avons atteint en sport des limites humaines et que certains sportifs "trichent" , dans le milieu du travail , cela risque de survenir aussi .

alors pour revenir a ta question , capitale , a mon avis :La question, c'est comment je fais pour accepter, pour me conformer à une réalité qui me donne la gerbe?

cette réalité , je la vois comme ceci : il est demandé de "torcher le plus de fesses "dans le minimum de temps , pourquoi ? parce qu'il y a de plus en plus de "fesses a torcher" parce que les familles ne peuvent/veulent plus le faire elles mêmes mais qu'elles ne peuvent /veulent pas payer le prix qu'il faudrait pour que cela soit fait "humainement " (en embauchant plus de personnel ) et l'administration est l'intermédiaire entre elles et le personnel chargé du travail en question ...

je ne suis pas obligée d'accepter ça .

la question suivante étant : bon , maintenant que j'ai décidé de refuser , où vais je trouver LA place où je me sentirai bien dans ce monde ?
je n'ai pas encore la réponse en ce qui me concerne , mais je sais que d'autres l'ont trouvé ( je pense en particulier à une femme surement surdouée et ayant un parcours terrible , qui est devenue prof de yoga et fait du bien a plein de femmes de son village )

Je crois percevoir ce que je vis au jour le jour c'est un sentiment de déshumanisation du travail et d'injustice dans ce qu'on nous demande de faire.
Il y a alors 2 alternatives importantes (peut être plus) :
- l'accepter au prix de souffrances personnelles plus ou moins importantes .. pour un salaire pour vivre, ce qui n'est aucunement une solution mais est méritoire car je ne jetterais jamais (oh non jamais) la pierre à quelqu'un qui essaie de vivre et faire vivre sa famille
- la refuser et quelquefois faire l'impasse sur un salaire pour des principes. Et là aussi je ne jugerais jamais un tel comportement

Pour ma part, je suis plus dans la 2ème alternative ce qui n'est pas simple (la 1ère ne l'étant pas non plus) .. L'injustice m'insupporte, me fait péter les plombs .. Je crois plus à l'Homme qu'aux règles édictées par certains "puissants".

moi ca fait 18a que j'ai pas bosse
j'ai plusieurs hobby, dont un d'avance au cas ou les autres seraient plus interressant

Un simple copie-coller (dur dur ..)

Étymologie du mot TRAVAIL : tripalium (latin populaire).

Le mot latin populaire "tripalium" désignait un instrument d’immobilisation (et éventuellement de torture) à trois pieux. On appelle encore "travail" un appareil servant à immobiliser les chevaux rétifs pour les ferrer ou les soigner. Le mot "travail" désignait autrefois l’état d’une personne qui souffre (ce sens est toujours utilisé en obstétrique). Il a été étendu ensuite aux occupations nécessitant des efforts pénibles, celles des "hommes de peine", puis à toutes les activités de production.

Bonjour,

j'étais justement en train de chercher comment me reconvertir, pour la énième fois, quand j'ai découvert ce forum.
Je suis instit,pardon: professeur des écoles. Je travaille dans le spécialisé, par choix, depuis 5 ans.
Lorsque je me présente à quelqu'un, je décline ma profession tout de suite, comme si elle faisait partie intégrante de mon identité. Mais bizarrement, j'ai souvent envie de faire autre chose. Quoi? Pourquoi?
Parfois, c'est la responsabilité qui m'angoisse: suis-je capable d'aider mes élèves à progresser? Et je me réponds invariablement que non.
Parfois, ce sont les contraintes qui m'étouffent: journées à préparer,paperasse à remplir...
Parfois, c'est le rapport au matériel qui me stresse: comment ferai-je pour atteindre l'école quand il neigera (située sur une colline)? Et je ne sais toujours pas utiliser la plastifieuse!!!
Je voudrais travailler quand j'en ai envie. Je voudrais travailler comme je le veux. Mais çà n'existe pas un tel job!
Régulièrement, je dois résister à l'envie d'arrêter . De toute façon, je ne sais rien faire d'autre. Mais je passe par des moments d'auto-dévalorisation, de remises en question qui ne finissent jamais à mon avantage.
Au fait, j'ai passé la WAIS il y a un an, après des années d'hésitation. C'était durant mon année de congé maladie because dépression. Ca m'a soulagée quelques semaines , ce 139. Mais je n'ai toujours pas de solution et j'ai toujours envie d'envoyer paître le boulot.
Auriez-vous des solutions, à défaut de remède miracle??

Invente toi le prof que tu veux être. Dans le spécialisé il y a tout à inventer encore...

il y a des ecoles libres, differente
les communautes ecolo aussi

Au risque de détonner, moi j'aime mon boulot
Bien que passablement scanneur dans l'âme, sa thématique de fond, la protection de la nature, je ne m'en suis jamais lassé... l'émerveillement de l'observation reste perpétuellement renouvelé au fil du cycle des saisons et la suite en découle. Bien sûr, il y a des côtés fastidieux, comme les réunions sans fin en présence d'élus locaux bornés, de saltimbanques ou de technocrates, les dossiers, le côté "tout est remis en question chaque jour". Bien sûr, c'est une pression permanente, de savoir que ce qu'on aime est menacé de disparition et qu'on va chaque jour se cartonner avec les menaces, chaque jour constater le déclin. Bien sûr il y a des études routinières.

Mais il y a toujours de nouvelles choses à construire, des initiatives à lancer, des gens à qui communiquer son émerveillement, ou bien avec qui le partager.

CV à trous... activités, responsabilités et secteurs multiples... incapacité à tenir un fouet managérial assidument, incapacité à courber l'échine devant la bêtise contreproductive....
Incapacité à ne pas suggérer d'amélioration, d'opposition, d'optimisation - toutes perçues comme des critiques incessantes alors qu'au contraire... c'est pour mieux faire !
Bref, incapacité à fermer sa gu...

Et paradoxalement, allergie chronique à la pugnacité, la routine, au suivi et au reporting... déjà fait la semaine dernière, le mois dernier.... !

Que faire d'éternellement passionnant ? calculateur d'éclatement des bulles de savon en milieu polaire ?
Non, travailler sur l'humain me semble à coup sûr la piste porteuse du potentiel anti lassitude le plus élevé.
Le service, le social, l'assistance, insertion, accompagnement, psy... ah psy, en plus c'est rémunérateur...

"Le service, le social, l'assistance, insertion, accompagnement, "
pareil que le reste
plein de petit chef avec des discours repetitifs

Oui, mais parce qu'ils sont cadrés par la législation (les chartes) qui protègent et préservent l'individu, ses droits et ses libertés.
Mais je reconnais que ce n'est pas toujours gérable car le degré de frustration des intervenants dans ce cas est vraiment élevé.

Maintenant si on envisage ces secteurs sous l'angle libéral... type consultant et hors des grandes structures... alors ? hein ?

ben
liberal ca existe pas
au pire ou mieux tu fais sous traitant en auto entrepreneur
et tu devras faire plus de "chiffre"
tu as aussi benevole dans une asso mais la aussi du chiffre
le social est tres flique

arrrrrgh... c'est la quadrature du cercle

par contre, tu peut monter ton asso
c'est plus sur mais pas de subventions sans copinage
les AMAP ca peu etre cool aussi
les SEL

Si tu veux bien décoder... ça m'aiderait.
Qu'est-ce que SEL ou AMAP s'il te plait ?
Je suis certaine que tu connais d'autres termes.

http://www.reseau-amap.org/

http://selidaire.org/spip/

Merci particule

pour avoir etudie la question
AMAP = souvent pour bobo avec legumes a 3€/kg
SEL = systeme d'echanges avec un chef meme non declare et pas mal de profiteur

surtout rien payer avant plusieurs reunions
pour sentir l'ambiance les pervers narcissiques
plus cool, les supers ecolos et autres trucs new age, communaute, etc
onpeutlefaire.com

certains emmaus peuvent etre bien aussi

Arf, vaste sujet...

Je "tiens" dans mon boulot en compensant à côté un max les hobbies, pour créer partout où je peux me défouler et y aller à fond. Pourtant job sympa, et tout, mais voilà il est routinier et manque de saveur.
J'ai moyen de le rendre plus agréable, mais ça ne tient pas longtemps.

Alors j'ai renoncé, et je consacre mon énergie au reste de ma vie: famille, sorties, lectures en surdose, multi-bénévolat etc... J'irai lire le bouquin dont vous parliez tiens...

Bref, jamais satisfaite, je voudrais être mon propre maître d'oeuvre et créer directement quelque chose, ça bouille en moi là-dessus, mais... Mais... Voilà quoi.

Le sujet est en effet très vaste!

Pour ma part, je suis rentré dans la vie "active" en faisant un doctorat d'histoire moderne (au XVIIIe siècle), mais même si j'ai pu apprécier la liberté qui accompagne ce type de travail j'ai aussi été lassé, pour plusieurs raisons, par le monde de la recherche. J'ai décidé de rentrer dans le monde du privé, pour voir si c'était différent (et puis aussi un peu par défi). En fait, meme si j'ai fait un doctorat dans un sujet très très éloigné de l'entreprise moderne, ca a été plus simple que prévu. Je suis devenu consultant en e-learning (formation à distance) assez facilement, dans une grande entreprise.

Pour le moment, cela se passe plutot bien. Je découvre des nouvelles choses tous les jours et cela me maintient en éveil. J'aime bien décomposer les relations de pouvoirs et les modes de contrôle qui ont cours dans mon entreprise. Je suis un peu détaché de mon travail, toujours légèrement en retrait. Bizarrement, c'est plutot apprécié par mes collègues!

Ces derniers sont plutot agréables, même si je crains qu'ils commencent à se douter que je suis un peu différents d'eux...Je me demande aussi combien de temps je vais tenir avec certaines tâches routinières et si je ne vais pas avoir tendance à vouloir zapper d'un poste à l'autre...

Je viens d'acheter le bouquin. Je suis plus léger de 10€ grâce à vous :-)

Je te rejoins Eric, comme beaucoup je n’arrive pas à m’inscrire dans la durée. Je me trouve relativement stable à ma façon puisque depuis 15 ans que je travaille, j’ai travaillé dans 10 sociétés différentes sur des postes parfois dans des domaines tout à fait différents, mais j’ai toujours travaillé.
Je ne sais comment résister quand l’ennui se pointe, et je plaque tout pour rebondir ailleurs.

Je n’arrive pas comme toi Zebrunette à faire passer l’ennui, et pourtant je suis actuellement dans un poste rêvé, en télétravail avec tout le loisir de venir sur ZC ou de livre en parallèle, mais je reste mécontentes de mes journées que je trouve improductives parfois et surtout inintéressantes.

Je te rejoins notsouless, dans le timming des 3 mois pour découvrir, 3 mois à s’ennuyer puis à commencer à chercher … Pourtant je sais qu’en ce moment je suis dans un job vraiment sympa et qu’en parallèle j’ai 2 autres activités professionnelles et des hobbies, mais l’ennui reste là pendant ces heures « de présence ». Le télétravail me permet juste de pouvoir travailler vite sans le cacher et avoir du temps pour le reste …
Je sens déjà que mon besoin est ailleurs alors que je ne suis là que depuis 3 mois. Je tente de rester un peu plus cette fois-ci, étant responsable d’un petit bout, je ne peux plus autant me permettre de suivre mes envies … mais l’esprit guette, les opportunités, creuse les envies, je cherche mon futur métier, tout en sachant qu’il ne durera qu’un temps.

Je me dis parfois que mon équilibre est là, a continuellement apprendre et découvrir de nouveaux horizons, même si le prix à payer est bien souvent de recommencer à chaque fois au bas de l’échelle.

Le travail dans le sens de l'emploi ne me pose presque pas de problèmes : il s'agissait de donner des cours à des enfants chez leurs parents. Actuellement, je prends des cours pour obtenir un diplôme qui me permettra de passer le concours de professorat. Et là, ça se complique. C'est de l'étude, souvent rébarbative, impressionnante de volume, qui me pousse à la procrastination... Contrairement à nombre d'entre vous apparemment, j'aime me focaliser sur mes rares centres d'intérêt, et toutes ces différentes matières ne me passionnent pas, surtout de la manière vague dont elles sont traitées. C'est trop dur pour moi d'aller en TD, et j'ai appris de la bouche des professeurs que les CM ne servaient en rien aux examens, alors je reste seule chez moi pour m'y préparer, sans groupe pour me déconcentrer... Ni pour m'entraîner.

.

Pour nourrir le débat, ci-joint un copier-coller d'un article pioché sur Internet...
Le point intéressant est pour moi à la fin et revient à poser une quesiton plus générale sur notre attente de la vie et la problématique du recommencement des cycles ou de leur dépassement.

non ?

La réponse de Pierre Blanc-Sahnoun
Coach d'entreprises
.Ce que vous présentez comme un problème, Cathel, constitue également un immense atout professionnel, très apprécié par les entreprises : sens de l’adaptabilité, capacité à évoluer, goût et attirance pour le changement… A une époque où la plupart des sociétés rencontrent des difficultés pour faire évoluer la mentalité de leurs salariés, ce n’est pas un mince atout ! De plus, ces diverses expériences vous ont certainement permis de découvrir plusieurs environnements, secteurs, et métiers différents, et ceci représente également un atout, pour peu que vous sachiez le mettre en valeur sur votre CV. C'est-à-dire souligner la cohérence de votre parcours et ne pas apparaître comme quelqu’un qui se lasse et quitte le navire, en un mot : une instable.

Car il est vrai que cette succession de jobs où vous restez assez peu de temps, peut aussi faire craindre à l’employeur que vous n’apparteniez à la race redoutée des insatisfaits chroniques. Et comme toute caractéristique professionnelle a ses causes et répond à des besoins spécifiques, il est probable que les choses soient intriquées de façon complexe. Besoin de vous lancer des défis ? Mais pour prouver quoi ? Et à qui ? Et cette difficulté à se satisfaire durablement de vos réalisations ? N’est-ce pas parce que, dans le secret de votre cœur, vous en attendiez finalement mieux ? Ou plus difficile ? Ou parce que vous espériez secrètement trouver enfin la barre trop haute où vous vous cassiez les dents, le défi qui vous ferait trébucher ?

Selon la présentation que vous en ferez, ceci peut représenter un atout ou une faiblesse. Mais une chose est sûre. Il arrive un jour où il faut savoir poser ses valises et faire le deuil de toutes les illusions que l’on plaçait dans la vie professionnelle, pour commencer à construire dans la durée une réussite qui ne sera pas forcément exceptionnelle, pas forcément brillante chaque jour, mais qui sera, pour paraphraser Winnicot, « suffisamment épanouissante ».

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Penitenzia a écrit:« suffisamment épanouissante ».

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Peut on se satisfaire de ça quand on est Zebre ?

T-REX a écrit:

Penitenzia a écrit:« suffisamment épanouissante ».

.

Peut on se satisfaire de ça quand on est Zebre ?

Perso, mon but est effectivement de m'épanouir... Même si je comprends ce que tu sous-entends.

Après, l'idée est peut être aussi de faire un peu retomber le soufflé. A force de discuter entre nous, je me demande dans quelle mesure nous ne "catégorisons" pas un phénomène plus général (bien qu'il se pose sans doute de manière plus aigue dans notre cas) de quête de sens.

Quoiqu'il arrive, les changements incessants de boulot ne constituent pas une solution. Il convient donc, amha, de dépasser ce problème afin de donner du sens à tout cela. C'est d'ailleurs peut être en ça que résidé l'ntérêt du surdon.

@T-Rex, comme tu le dis un emploi stable pour trouver une vie « plus classique » est-ce zèbre ? Je ne sais ce qu’est une vie classique et je ne sais comment garder un emploi sans me renier !

@Penitenzia : J’ai pour ma part toujours réussi à bien tourner mes cv autour d’un fil conducteur et de valoriser ma diversité, ce qu’il m’a permis d’avoir des propositions de poste souvent plus intéressantes que le poste initialement proposé. Le problème n’a jamais été de trouver un emploi, mais vraiment de s’y trouver bien.
Pourquoi faudrait-il un jour « poser ses valises et construire dans la durée une réussite », quel est ce critère de réussite dont il est question ici ? Sans doute pas celui auquel je me réfère qui vise une vie en harmonie avec moi-même et dans quel sens poser ses valises est-il une chose à faire ? Je suis désolée, je n’adhère pas …

Pour moi, les changements incessants peuvent avoir un sens, celui de nous nourrir de l’intérieur et de se rapprocher de plus en plus de sa propre voie …

@ Sarah
Dans ce cas, ta mobilité professionnelle n'est pas souffrance. Dès lors, tu tiens sans doute un bon début de solution face à tes attentes.
Bien qu'évidemment non généralisable, ton analyse est toutefois particulièrement intéressante.
Merci

Si j'ai un conseil à donner, ça serait d'essayer de trouver un boulot où la capacité à proposer est très grande, et où on ne demande que des résultats, (et pas du temps passé).
ainsi on peut passer beaucoup de temps sur des tâches intéressantes qu'on se crée soit même, et de plus comme on va globalement beaucoup plus vite que la moyenne, on peut laisser aller notre esprit le reste du temps (sur des loisirs par exemple, si l'on est pas contrôlé).

Mais après c'est vrai que l'ennui c'est assez destructeur. Et aussi la sensation précise de voir à l'avance l'inutilité des tâches que mon supérieur me donne. Seulement pour que lui en soit convaincu, il faut la réaliser...or savoir à l'avance que c'est inutile rend cette tâche tellement pénible....

Bon, ben (que c'est original!) je me reconnais dans pas mal de vos descriptions...
Moi je suis dans la catégorie 1. Ceux qui essayent de faire avec parce qu'il faut bien manger... (et en fait surtout faire manger les mini-moi).
Mais je fais aussi partie de la catégorie des sur-adaptés, j'ai une grande habitude de mettre mon mouchoir sur un tas de choses parce qu'elles ne sont pas comme il faudrait.
Sauf que là ça devient de plus en plus dur de faire ce boulot qui me donne envie de vomir (enfin, c'est surtout les gens pour qui je le fais).

Mélanie, je suis comme toi. L'ambiance ça compte énormément. Et si je n'ai pas tout fracassé encore dans le bureau de mon chef, c'est beaucoup parce que j'ai quelques supers collègues que j'arrive encore à être contente de voir le matin (quoique je préfère les voir en dehors, finalement...)

Je n'ai donc pas de solution à proposer. Tout ce que je peux dire à ceux qui ressentent la même chose mais qui sont plus jeunes et n'ont pas encore d'engagement : il est encore temps !

En ce qui me concerne si je n'ai pas fait une vingtaine de boîte avant la retraite j'ai bien fait une vingtaine d'emplois. J'ai eu la chance de pouvoir évoluer au sein des 6 boîtes administration qui m'ont employé Par exemple Pour la dernière en date j'ai été successivement Professeur d'informatique, Ingénieur de formation, Responsable de secteur informatique, responsable d'unité , directeur adjoint le tout en 15 ans. Je considérais qu'il fallait un an pour apprendre un métier, un an pour en faire le tour un an pour évoluer.Mais tout est venu cohérent vers la quarantaine, avant ça ressemblait à n'inporte quoi avant que les pièces du puzzle ne s'assemble et que tout cela prenne un sens
(j'ai entre autres sévi comme musicien indépendant, dans les services techniques d'une ville, en tant que Vrp, chef de bureau de main d'oeuvre, analyste informatique, etc.....)
Il me semble que ce cap de la quarantaine est atteint en ce qui te concerne, à suivre....

Apres être sorti des études (bac+1 abandon université),
j'ai été tres mal, j'ai passé 7 ans déprimé, angoissé. sans motivation.
incapable de me lever le matin, je reste dans mon lit tard (11h).
les tres courtes expériences de travail que j'ai eu m'ont traumatisé, et donc j'ai une tres mauvaise image du travail en général.

J'aimerais trouver un travail qui me convienne, avec un cadre tres humain, mais je crois que ce que je cherche n'existe pas.
il faudrait que je sois avec des z, et que ce que je fais ne soit pas pénible.

Est ce que beaucoup de jeunes sont aussi dans le même cas ?
(j'aie bien peur que les générations qui arrivent aillent de plus en plus vers l'inactivité).

On a à peu près le même âge, j'imagine que je suis concernée par la question. Personnellement, j'ai trouvé un "moins pire" que d'autres, être secrétaire. Pas très folichon, mais alimentaire.

Quant à travailler avec des zèbres uniquement, je ne sais pas, je ne sais pas si c'est une bonne idée de ne pas profiter de la complémentarité qu'offrent tous les individus. Mais que cette particularité soit décidément prise en compte dans le cadre de l'offre d'emploi, ça, oui !

Bonjour à tous,

Alors moi j'ai trouvé un job où ça va : je suis indépendante, ce qui aide bien dans tous les aspects de ma zébritude, dans un domaine où je rencontre beaucoup de gens, donc contact régulier.

Par contre, c'est toujours aussi difficile au niveau de la "rentabilisation" : quand j'ai moins de boulot, je suis totalement dissipée (ce que je ne me permets pas quand j'ai du travail bien sûr, mais connaissant ma capacité de gérer, il faut vraiment que j'ai BEAUCOUP de boulot pour être à l'aise) et je n'ai rien envie de faire. Je procrastine à fond et après je culpabilise (oui oui je culpabilise alors que je suis indépendante...)

Bref pas simple.

Le problème, c'est aussi que, vu les (trop ) nombreux domaines qui m'intéressent, dès que j'ai du temps, je traîne pour aller développer le "pur savoir" (= lire, s'informer sur quelque chose sans que cela ne soit particulièrement utile sauf à moi).

Quand je suis avec des gens dans le cadre de mon boulot, ça va, car je peux aider, renseigner, diriger, suggérer etc... et on est dans l'humain + dans l'intellect. Mais bon, je ne peux pas que faire des rencontres avec des clients, je dois faire tout le côté annexe aussi et parfois, ça me gonfle (comme maintenant). Donc, je me rappelle pourquoi je fais ce travail et la plupart du temps, ça passe.

Cela étant, je m'ennuie quand même, c'est inévitable (et quand je m'ennuie, je me plains, pas de bol, ça tombe sur vous, dans ZC ! )

Je plussoie sur tout.

Boulot niveau Bac +5 en principe.
Mon 3e poste alors que je ne suis avec cet employeur que depuis août 2009... Première hiérarchie déséquilibrée psychologiquement.
Aujourd'hui, collègues plutôt sympas. Mais, si au début il y avait du rythme, la semaine dernière j'ai eu mes premières périodes de chômage technique. Contre quelques jours dans le mois à travailler à fond, peut-être l'autre moitié à glander, et ça ne va pas aller en s'améliorant. J'ai voulu passer chef mais mes responsables ont jugé que 6 mois d'ancienneté ce n'était pas suffisant. Ca veut dire qu'il me faut combien de temps alors ?
Les collègues qui travaillent directement avec moi sont bornées.

Et, j'ai seulement 28 ans...

j'ai perdu le concept même de travail >< fin le leur ^^ fin pas au point de pas pouvoir travailler hein ce serait même plutôt l'inverse, à force de faire des boulots "pour voir" ou "pour m'amuser" ou "pour apprendre". du coup n'ayant jamais fait un job qui ne m'ait apporté, je peux dire que je n'ai jamais travaillé

Spoiler:

Après idem dès que je m'éloigne de ce qui peut me tenir en haleine je me dissipe et procrastine à donf.. mais généralement c'est l'excès d'occupations qui fout le boxon ^^

Floran !

je suis fan ! Vive baloo ! Sinon, contente de voir que tu procrastines aussi, ça me met le baume au coeur aujourd'hui (quoique je suis un brin plus efficace quand même today)

Ysée a écrit:Vive baloo !