Réflexion sociale et identitaire d'un zèbre
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Réflexion sociale et identitaire d'un zèbre
Bonsoir, bonsoir,
Il m'est arrivé une réflexion tout à l'heure:
Je suis actuellement avec ma famille : 10 personnes dans la maison. Là, on me dit: "Tous le monde se couche." Je dis "non, j'ai entendu Machine dire qu'elle allait regarder la télé. Donc ça fait pas tous le monde."
Peut-être que certains vont rigoler car ils font le même genre de remarque. Si j'ai bien compris, les zèbres ont tendance à ramener les petites phrases "normo-pensantes" imprécises de tous les jours et faites pour passer des petits messages ou discuter sans se prendre la tête, à des affirmations "vraies".
Je me suis alors demandé pourquoi moi je ne fait que rarement ce genre de corrections. En effet, je suis quelqu'un qui ne s'impose globalement jamais aux autres, et j'aurais aimé l'être un peu plus, je trouve que je subis beaucoup et que je ne m'impose tellement pas que je me suis perdu moi même.
Ensuite, il m'est venu que je sais que l'on dit que les gens s'entendent bien avec ceux qui ont un QI +/- 15 points. Or je possède un QI juste au dessus de 130. (Là je dis que je pense, peut être à tord, que ceux ayant plus de QI peuvent trouver beaucoup de gens bizarres, alors que moi je vais bien comprendre ces même gens).
Donc je me suis dit que si je ne fait pas ce genre de remarque, alors que je suis zèbre, c'est parce que j'ai envie de faire ce genre de remarque (car je suis zèbre) mais que je comprend très (trop) bien les raisons des pourquoi les "normo-pensants" affirment des choses imprécises (car je suis très lucide ET que globalement je peux m'entendre avec beaucoup de gens): je suis tiraillé entre les deux facettes, et préfère ne rien dire, puis finalement m'effacer.
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A la lueur de cette réflexion, je ne peux m’empêcher de m'en vouloir de ne pas être quelqu'un de différend de celui que je suis aujourd'hui. Merde. En gros je suis assez différend pour faire des remarques inhabituelles, mais pas assez pour ne pas comprendre les autres, et par une certaine combinaison de facteurs comme ma personnalité et mon histoire, ça à fait de moi quelqu'un qui n'ose pas s'exprimer.
Bon maintenant je sais où je dois diriger mes pensées.
J'ai l'impression de taper dans les deux monde: zèbre très immergé dans le monde des non-zèbres. Le mauvais point pour moi c'est que je me suis perdu. Le bon, c'est qu'un fois retrouvé, il me sera facile de rester moi même et vivre avec eux.
Je commence à faire remarcher mon cerveau, alors si mon texte vous gène, pas taper: ce petit enchainement logique à juste pour but de m'exercer et d'apprendre. J'ai réussi à organiser ma pensée de manière linéaire et plutôt logique en plus. *fier*
Commentaires, remarques, correctifs, je prend l'tout.
Il m'est arrivé une réflexion tout à l'heure:
Je suis actuellement avec ma famille : 10 personnes dans la maison. Là, on me dit: "Tous le monde se couche." Je dis "non, j'ai entendu Machine dire qu'elle allait regarder la télé. Donc ça fait pas tous le monde."
Peut-être que certains vont rigoler car ils font le même genre de remarque. Si j'ai bien compris, les zèbres ont tendance à ramener les petites phrases "normo-pensantes" imprécises de tous les jours et faites pour passer des petits messages ou discuter sans se prendre la tête, à des affirmations "vraies".
Je me suis alors demandé pourquoi moi je ne fait que rarement ce genre de corrections. En effet, je suis quelqu'un qui ne s'impose globalement jamais aux autres, et j'aurais aimé l'être un peu plus, je trouve que je subis beaucoup et que je ne m'impose tellement pas que je me suis perdu moi même.
Ensuite, il m'est venu que je sais que l'on dit que les gens s'entendent bien avec ceux qui ont un QI +/- 15 points. Or je possède un QI juste au dessus de 130. (Là je dis que je pense, peut être à tord, que ceux ayant plus de QI peuvent trouver beaucoup de gens bizarres, alors que moi je vais bien comprendre ces même gens).
Donc je me suis dit que si je ne fait pas ce genre de remarque, alors que je suis zèbre, c'est parce que j'ai envie de faire ce genre de remarque (car je suis zèbre) mais que je comprend très (trop) bien les raisons des pourquoi les "normo-pensants" affirment des choses imprécises (car je suis très lucide ET que globalement je peux m'entendre avec beaucoup de gens): je suis tiraillé entre les deux facettes, et préfère ne rien dire, puis finalement m'effacer.
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A la lueur de cette réflexion, je ne peux m’empêcher de m'en vouloir de ne pas être quelqu'un de différend de celui que je suis aujourd'hui. Merde. En gros je suis assez différend pour faire des remarques inhabituelles, mais pas assez pour ne pas comprendre les autres, et par une certaine combinaison de facteurs comme ma personnalité et mon histoire, ça à fait de moi quelqu'un qui n'ose pas s'exprimer.
Bon maintenant je sais où je dois diriger mes pensées.
J'ai l'impression de taper dans les deux monde: zèbre très immergé dans le monde des non-zèbres. Le mauvais point pour moi c'est que je me suis perdu. Le bon, c'est qu'un fois retrouvé, il me sera facile de rester moi même et vivre avec eux.
Je commence à faire remarcher mon cerveau, alors si mon texte vous gène, pas taper: ce petit enchainement logique à juste pour but de m'exercer et d'apprendre. J'ai réussi à organiser ma pensée de manière linéaire et plutôt logique en plus. *fier*
Commentaires, remarques, correctifs, je prend l'tout.
Matheus- Messages : 18
Date d'inscription : 28/02/2014
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Réflexion sociale et identitaire d'un zèbre
Hello,
je comprends tes interrogations, mais je pense que chacun.e a sa manière de vivre sa zébritude. Ce n'est pas parce que sur un point tu te comportes de manière différente de ce que les "zèbres" font généralement dans tel type de situation, que tu ne peux pas te reconnaître dans le schéma général.
Vive la liberté ;-)
Nous sommes tou.te.s des nuages de points, imprécis, flous, mouvants, en mouvement, mais bien existant.e.s ;-)
je comprends tes interrogations, mais je pense que chacun.e a sa manière de vivre sa zébritude. Ce n'est pas parce que sur un point tu te comportes de manière différente de ce que les "zèbres" font généralement dans tel type de situation, que tu ne peux pas te reconnaître dans le schéma général.
Vive la liberté ;-)
Nous sommes tou.te.s des nuages de points, imprécis, flous, mouvants, en mouvement, mais bien existant.e.s ;-)
X28- Messages : 427
Date d'inscription : 24/04/2014
Re: Réflexion sociale et identitaire d'un zèbre
Je ne vois pas du tout ce que ta remarque a d'"inhabituelle" ??
Un non-zèbre aurait pu faire la même, parce que les non-zèbres ne sont pas tous "imprécis", tout comme les zèbres ne sont pas tous "précis".
Ce n'est pas chercher à s'imposer que de vouloir de la précision verbale, c'est juste une volonté personnelle que les choses soient claires. Juste une histoire de caractère en fait.
Je pense qu'à chercher et voir sa "différence" partout (et surtout là où elle n'y est pas), il y a risque accru de se perdre encore plus.
Un non-zèbre aurait pu faire la même, parce que les non-zèbres ne sont pas tous "imprécis", tout comme les zèbres ne sont pas tous "précis".
Ce n'est pas chercher à s'imposer que de vouloir de la précision verbale, c'est juste une volonté personnelle que les choses soient claires. Juste une histoire de caractère en fait.
Je pense qu'à chercher et voir sa "différence" partout (et surtout là où elle n'y est pas), il y a risque accru de se perdre encore plus.
Invité- Invité
Re: Réflexion sociale et identitaire d'un zèbre
Je me reconnais dans ce que tu écris ! Ton post m'inspire plein de réflexions. Une parmi d'autres
Plusieurs idées me viennent à l'esprit. Je dirais que pour être précis :
la proximité sur la courbe de Gauss entre deux personnes indique le degré de ressemblance de leurs structures cognitives, sur la forme de leur pensée. Ainsi on peut abstraitement dire que deux personnes au quotient intellectuel similaire vont penser de la même façon. Seulement n'oublions pas que cela ne gage en rien qu'ils vont penser en acte à la même chose. (Même si la vitesse avec laquelle le HQI tisse des liens causaux et logiques entre les objets lui donne peut-être plus que l'individu moyen un goût intrinsèque, cad a priori tout apport extérieur, pour tout ce qui relève du métaquelquechose.) Seulement, nos rapports aux sujets et aux objets sont déterminés par notre milieu. Prenons un exemple extrême pour illustrer. Pas besoin d'être marxiste pour comprendre que si on imagine deux personnes HQI, rien n'étant égal par ailleurs, disons donc l'une habitant dans un bidonville de Mumbai, et l'autre membre de la gentry londonienne, ils auront un mal fou à communiquer et à se comprendre ; et ce bien qu'ils aient la même façon de penser. Leurs aspirations, horizons d'attente, rapports à la société etc sont nécessairement aux antipodes car déterminés par des socialisations différentes. Ainsi le premier aura bien plus de facilité à échanger avec son copain du bidonville un peu idiot sur les bords, et le second avec sa promise, bien qu'elle ait le QI d'une huître, qu'entre eux deux HQI.
...Mais en même temps tous les deux vont nécessairement sentir, plus ou moins consciemment et radicalement, un décalage avec leur entourage immédiat. Compliqué n'est-ce pas ?
Tout ça pour dire que la forme est complémentaire du fond, que les deux sont des fossés à franchir pour communiquer et donc qu'il ne faut pas en négliger un quand l'on cherche des gens qui nous ressemblent (la pertinence de cette quête relevant d'un autre débat)
Matheus a écrit:
Ensuite, il m'est venu que je sais que l'on dit que les gens s'entendent bien avec ceux qui ont un QI +/- 15 points. Or je possède un QI juste au dessus de 130. (Là je dis que je pense, peut être à tord, que ceux ayant plus de QI peuvent trouver beaucoup de gens bizarres, alors que moi je vais bien comprendre ces même gens).
Plusieurs idées me viennent à l'esprit. Je dirais que pour être précis :
la proximité sur la courbe de Gauss entre deux personnes indique le degré de ressemblance de leurs structures cognitives, sur la forme de leur pensée. Ainsi on peut abstraitement dire que deux personnes au quotient intellectuel similaire vont penser de la même façon. Seulement n'oublions pas que cela ne gage en rien qu'ils vont penser en acte à la même chose. (Même si la vitesse avec laquelle le HQI tisse des liens causaux et logiques entre les objets lui donne peut-être plus que l'individu moyen un goût intrinsèque, cad a priori tout apport extérieur, pour tout ce qui relève du métaquelquechose.) Seulement, nos rapports aux sujets et aux objets sont déterminés par notre milieu. Prenons un exemple extrême pour illustrer. Pas besoin d'être marxiste pour comprendre que si on imagine deux personnes HQI, rien n'étant égal par ailleurs, disons donc l'une habitant dans un bidonville de Mumbai, et l'autre membre de la gentry londonienne, ils auront un mal fou à communiquer et à se comprendre ; et ce bien qu'ils aient la même façon de penser. Leurs aspirations, horizons d'attente, rapports à la société etc sont nécessairement aux antipodes car déterminés par des socialisations différentes. Ainsi le premier aura bien plus de facilité à échanger avec son copain du bidonville un peu idiot sur les bords, et le second avec sa promise, bien qu'elle ait le QI d'une huître, qu'entre eux deux HQI.
...Mais en même temps tous les deux vont nécessairement sentir, plus ou moins consciemment et radicalement, un décalage avec leur entourage immédiat. Compliqué n'est-ce pas ?
Tout ça pour dire que la forme est complémentaire du fond, que les deux sont des fossés à franchir pour communiquer et donc qu'il ne faut pas en négliger un quand l'on cherche des gens qui nous ressemblent (la pertinence de cette quête relevant d'un autre débat)
Geworfenheit- Messages : 12
Date d'inscription : 05/03/2016
Age : 27
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