Ici, postez de jolis morceaux de musique contemporaine

Scuse je t'ai pas mis un vent, c'est juste que j'ai pas suivi à temps. Je joue du saxo baryton ou ténor quand j'en ai un, j'étais en recherche d'un instrument avant le confinement. Tu peux voir sur mon carnet de bord mes sources d'inspiration.

Tant mieux pour Varese la musique c'est fait pour partager.

Tous les soirs jusqu'à la fin de cette ère, on peut écouter un concert enregistré et filmé à la Philharmonie de Paris. Les concerts sont disponibles durant 48 heures, sachant qu'il est aussi possible de les télécharger.
Ce soir, c'est l'oeuvre concertante de Ligeti. Soit dit en passant, c'est de la musique insolite et peu connue.

Voir ici:

Ligeti - Concerto pour piano et orchestre:

Depuis les débuts de la musique électronique (blip bloup blip), c'est-à-dire depuis avant l'époque "contemporaine", des artistes ont essayé de combiner les instruments électroniques avec les instruments acoustiques, au sein ou pas de la musique savante.
J'ai écrit combiné, mais c'est déjà assez partiel. Il pourrait s'agir de mêler, mélanger, incorporer, utiliser pour amplifier, simuler, distordre, plus généralement altérer, recouvrir, soutenir, lier, etc...

Tout d'abord, qu'est-ce qu'un instrument électronique? Ce n'est pas forcément un instrument qui produit des blip, des bloup, ni des éclairs. C'est un instrument qui utilise de l'électronique pour produire ou amplifier le son.
Un exemple particulièrement beau de musique savante entièrement électronique: La Fête des belles eaux de Messiaen. Les instruments sont des ondes Martenot.

Une des difficultés de la musique électroacoustique est que tandis que les équilibres et déséquilibres entre les parties des formations musicales habituelles (orchestre symphonique, quartet pour cordes etc) ont été pensés et adapté depuis des siècles, le même travail doit être fait "depuis zéro" pour la grande variété des timbres, puissances, modalité de jeu etc que l'on peut rencontrer en musique électronique. Il faut notamment faire attention à ne pas écraser les instruments acoustiques, à moins que cela soit l'effet cherché.
Voici des exemples assez variés à la fois dans les intentions manifestes des compositeurs et dans le résultat. Les liens sont à la fin.

1) kinesis a posté le morceau Volkwein qui est une colaboration entre un duo de DJ appelé Super Flu et un orchestre philharmonique. Je trouve que cela ressemble à un arrangement pour orchestre d'un morceau électro, au sens où l'on trouve le jeu de l'orchestre là ou des sample ou parties électroniques auraient pu être utilisées.  

2) Dans la première page, j'ai posté un lien vers un morceau de Jonny Greenwood qui s'appelle Horror vacui, et qui est basé par la simulation acoustique par un ensemble de cordes d'effets électroniques autour d'un violon solo. Donc il n'y a pas de musique électronique ici, mais on pourrait croire que si.

3) Hier soir à la Philharmonie de Paris: Répons de Pierre Boulez. L'Ensemble Intercontemporain a mis la video en ligne sur sa chaîne YouTube donc c'est celle que je mets. J'appellerais plutôt cet exemple une "combinaison" (avec une combinatoire non triviale!). C'est assez génial.

4) Ce soir sur zebrascrossing, je propose Book of hours de Julian Anderson. Ici, la musique électronique intervient comme supplément à la partie acoustique, même si ce-faisant elle prend de la place. Je reposterai sûrement d'autres trucs de Julian Anderson parce que j'aime bien et que je ne suis pas fan du Book of hours.

Super Flu - Volkwein:

Greenwood - Horror vacui:

Boulez - Répons:

Anderson - The Book of hours:

Trois morceaux de Andrew Norman, dans l'ordre chronologique. Les trois valent vraiment l'écoute. Ils peuvent s'interpréter comme illustrant des tensions progression / statique, solitude / rencontre, présence / absence traversées par des dichotomies plus formellement illustrées sur le plan musical. C'est ma propre impression cela dit, je remarque juste que c'est le cas pour ces trois pièces.
Bon, le compositeur accorde beaucoup d'importance à la qualité physique du jeu des musiciens et musiciennes et donc à l'aspect visuel de ses oeuvres mais je n'ai trouvé de video que pour une sur les trois. Je ne comprends pas trop en quoi c'est si important de toute façon, pour l'instant.

Tout d'abord Suspend, un concerto pour piano dont les parties piano et orchestre sont en partie improvisées. Il n'y a qu'un seul mouvement mais il y a une reprise axée sur une semi-improvisation en fa-la vers le quatrième quart du morceau. Tandis que dans la première partie, les thèmes de l'orchestre semblent émaner du jeu d'un piano solitaire, la fin ressemble plutôt à une rencontre.


Ensuite Play. C'est un morceau en trois mouvements qui ne cesse de surprendre sur toute la durée. Il y a quasiment toujours une sensation de progression irrémédiable dans un long mouvement en musique classique, non seulement parce que le temps suit son court mais aussi du fait de forme propre de notre perception d'un son ininterrompu par un silence. Je trouve cette impression particulièrement forte dans Play en dépit de la succession rapide des idées musicales. Durant les deux premiers mouvements, on peut avoir l'impression de suivre une course, une histoire, tandis qu'il faut rester en retrait et contempler la formation statique-dynamique dans le troisième mouvement.
Le premier mouvement notamment est un foisonnement assez déconcertant d'idées. On peut suivre les instruments à vent et voir son attention soulevée par les cuivres ou titillée par les cordes. Le deuxième mouvement s'écoute fort si on n'est pas bien isolé, sinon on n'entend pas les cordes pendant quelques minutes. Le troisième mouvement peut s'écouter à part.


Enfin Sustain, encore une pièce pour orchestre et riche en timbres, mais plus centrée cette fois sur les cordes, même lorsqu'elles s'absentent. Je trouve que cela donne l'impression d'être absent ou déphasé de la musique à certains moments, tout en étant plongé dans la tempête...


J'espère que mes commentaires aident ou motivent à écouter ces trois morceaux magnifiques.

hm non, HS

Musique répétitive hypnotique, je ne vais pas vérifier mais il me semble bien que l'inspiration revendiquée de ce mouvement vient de la musique hindoue sans en suivre toutes les règles.

C'est peut être plus évident avec La Monte Young.

La musique répétitive... avant de faire des samples, ou des boucles sur un synthé on les faisait au magnétophone en montant en boucle des bandes magnétiques enregistrées. Après on s'est essayé avec l'EMS Synthi AKS; J'aimerais bien en retrouver un.

Le morceau de Steve Reich pour le coup est impressionnant à voir; je me demande dans quel état d'attention sont les deux musiciens du fond.

Tu écoutes ces trucs? Drumming et l'album de La Monte Young et Marian Zazeela? Ou ce sont plus des curiosités pour toi?

Rien ne vaut l'impro (j'étais à ce concert )
(après je sais pas si ça cadre avec le "joli" du titre du fil   mais au moins c'est pas de la zic de mort vivant ^^ )

J'écoutais il y a longtemps pas forcément ces pièces là précisément, mais avec Terry Riley c'était dans la culture de mon entourage à une période. Terry Riley In C jai toujours le disque mais je ne l'écoute qu'une fois tous les 5 ou 10 ans par curiosité. Mais ce morceau de La Monte Young, ce duo de gongs est fantastique.

Ce n'est pas la version que j'ai, mais c'est la meilleure que j'ai trouvé concernant l'interprétation de In C au synthé.

Une intro ordinaire d'Ozric Tentacles (ou n'importe quel groupe psyché, à ce compte) joué pendant 10 minutes... eh beh... heureusement que ces messires ont l'excuse du "culturellement supérieur"

Je me remémorais le synthe sequencer EMS Synthi AKS plus haut, je voudrais bien voir ce que je pourrais expérimenter en le combinant avec le jouet Roland aerophone .

Oublie le "joli" Godzilla, c'est juste pour attirer les gens naïfs.

Je comprends ton enthousiasme en tout cas! J'ai aimé celle que tu as posté sur le fil d'écoute en temps réel aussi.

@Pabanal: Justement j'avais arrêté d'écouter l'album de La Monte Young quand j'ai compris que le dernier morceau allait être 30 minutes de gong! Terry Riley jamais écouté mais je vais le faire donc. J'apprécie déjà le magnifique fond d'écran Windows Media Player 1543.

J'aime surtout écouter la musique en me concentrant, au calme et dans le silence. Enfin c'est comme ça que j'en retire le plus à moins que je sois dans des circonstances où je peux mettre le son à fond sans casque. Du coup la musique répétitive peut passer mais pas si elle est "très répétitive" et si je ne trouve rien d'intéressant ou d'agréable dans le motif.

Oui je vois bien ce que tu veux dire, mais justement dans ces conditions c'est le mieux pour s'imprégner de la musique hypnotique, et La Monte Young y a pas de motif juste ce son énorme tout en changement en permanence. Perso, je vais me le refaire souvent ces jours ci celui là. ^^

Tu trouveras plein d'autres versions de In C  pour cordes ou claviers ou autres.

Oui pour le gong "motif" est très mal choisi, c'est plutôt comme tu dis. Mais bon là c'est plutôt que je n'ai rien trouvé d'intéressant ni d'agréable, ni de désagréable d'ailleurs.

@Paela     @Pabanal
Mes excuses pour ma petite sortie de route plus haut
Je suis vraiment content que ce fil existe sur ZC, même si j'avoue très franchement n'avoir pas tout écouté (mais je sais que quand je serais "prêt" ce sera une super "rampe de lancement" pour moi, qui a - sans exagérer, ou à peine ^^ - fait le tour de tout ce que la "pop intelligente" a produit (et c'est ENORME déjà ^^ sans me vanter   ), et qui donc, logiquement, va se tourner vers la "musique contemporaine" dans son acceptation "stricte"... un jour ou l'autre...)

Le truc qui tue : j'ai jamais écouté Stockhausen Mais ses poulains """pop""" sont mon groupe favori (avec King Crimson ^^)
Deux (ou trois ??) des musiciens de Can (légendaire groupe allemand de la scène dite "krautrock", cherchez sur YT des docs sur cette époque, il y a plusieurs trucs passionnants, aussi bien au niveau musical que sociétal) furent en effet des élèves de ce célèbre musicien contemporain...
Il y a pléthore de morceaux que j'aimerais vous partager, mais bon, je vais mettre directement celui que j'ai du écouter une paire de millier de fois ^^ (et c'est là que vous, qui avez l'oreille, ferez définitivement la distinction entre un jam de base et une "illumination" voila un exemple de "répétitif" passionnant... et c'est pas si courant, malheureusement)

1971...

Ha oui Can c'est influencé par le répétitif bien sûr - j'ai toujours Ege bamyasi - et certains disent y décerner des influences de Beefheart, mais je suis moins formel sur ce deuxième point. Je les avais vu en concert c'était une expérience assez physique tant ça percutait, les rythmes y étaient très hachés et avec des attaques très sèches. C'est le souvenir que j'en ai gardé. Il me revient l'image du chanteur qui frappait sur son clavier avec le tranchant des mains comme au karaté.

@Godzilla: Même si tu as fait le tour de tout ce que la musique pop intelligente a produit, il t'en reste encore une infinité potentielle à découvrir, parce qu'elle produit plus vite qu'on ne peut écouter.

Vers 4m40s dans Halleluwah il y a un court passage que je suis sûr d'avoir entendu quelque part, je ne sais plus si c'était justement comme court sample à la fin d'un morceau ou une reprise plus conséquente. Mille pesos à qui retrouve ce dont je parle.

Stockhausen a une influence tellement grande à la fois en musique savante et en musique populaire que ce qu'il fait semble toujours assez "familier". C'est presque comme si tous les timbres possibles et imaginables étaient déjà multiplement combinés quelque part dans des oeuvres de Stockhausen, alors qu'on les retrouve dans une forme beaucoup plus rigide ailleurs. Tout ça pour dire, tu peux écouter sans crainte.

exemple:

P.S.: j'apprécie toujours ce genre de sorties de route; ça permet de donner un contexte et à moi d'écouter des trucs que je ne connais pas.

Je reviens sur Densité 21.5 que j'ai réécouté depuis la dernière fois et que j'apprécie de plus en plus. Même si je commence à connaître, il y a une forme de liberté absolue dans ce morceau, comme pas seulement une absence de motifs ou de règles, mais aussi de "lourdeur émotionnelle".
J'ai aussi beaucoup aimé Amériques de Varèse, bref merci Pabanal (et Varèse).

Ci-après Liguria de Andrea Tarrodi. Une pièce en six courtes parties, colorée et dynamique.

Le Concerto pour violoncelle et orchestre du compositeur turque Ahmed Adnan Sygun. Je n'ai écouté que ce morceau de lui; je vous laisse juger.

Une petite compilation de pièces inspirées par l'image de spirale ou de tourbillon. Il y a des jeux sur un effet d'ammoncellement, de tourbillonement chaotique, de répétition aggravée, d'inéluctabilité, de dérive mentale.
Certaines spirales n'ont pas d'orientation particulière, certaines tournées vers l'extérieur, d'autre vers l'intérieur. Les spirales sont parfois perceptibles dans l'interprétation subjective du son, parfois codées plus explicitement dans la partition, parfois des images que l'on peut considérer ou non pour accompagner l'écoute.

Grosse spire:

Tourbillons:

Spirale mentale:

Spira mirabalis:

Amoncellement:

Hors sujet, Béla Bartok est classé musique moderne, mais dans les vagues, les ondes, les volutes, il s'y connaissait le type.



Sa Musique pour cordes percussion et célesta me plonge toujours autant dans un état d'admiration et de contemplation, je ne sais pas si ça se dit pour la musique, mais c'est l'idée de fascination que j'essaye d'exprimer, depuis que je l'ai découvert, alors jouvenceau.

Hors sujet: zéro. Oui je trouve que Bártok s'y connaissait; sans doute qu'il y aura l'occasion de poster des morceaux contemporains qui s'en seront inspiré.

En attendant, la symphonie Alle vittime senza nome du chef d'orchestre et compositeur hongrois Peter Eötvös.

Deux pièces avec narrateur, en anglais.

La première, A Survivor from Warsaw de Schönberg, raconte le témoignage d'un Juif ayant vécu dans le Ghetto de Varsovie.
La seconde est la troisième symphonie Kaddish de Bernstein. Je pense que cette pièce traite des tourments liés au désir de connaître Dieu et d'être un créateur à son image, en parallèle à celui d'aimer les hommes. C'est illustré par des jeux sur la/l'a tonalité..

A Survivor from Warsaw:

Kaddish:

Lävi (Seuil) de la compositrice estonienne Liisa Hirsch. Une pièce pour orchestre assez courte qui passe par trois "seuils": des frontières au niveau desquelles une caractéristique de la musique change définitivement. Plutôt des transitions lentes que des ruptures. C'est le seul morceau d'elle que j'ai écouté.

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paela a écrit:Je reposterai sûrement d'autres trucs de Julian Anderson [...]

Julian Anderson est un compositeur britanique avec un univers musical assez coloré et brillant. Sa musique est facile à écouter car rythmiquement "naturelle". Il joue beaucoup sur les nuances et sur des façons prédéfinies de faire jouer les instruments. Les cordes feront des envolées ou des nappes en arrière plan avant d'effectuer un crescendo, ou pincées, elles serviront de trame dramatique au morceau. Les cuivres interviendront par accoups pour rythmer ou imposer une couleur plus sombre à la pièce. Les instruments à vent auront un ton "neutre" ou "paisible" et s'effaceront lorsque le ton change...
Je trouve ça efficace en général et surtout cela rend les morceaux faciles à écouter, par exemple on peut se faire une narration dans sa tête quant à ce qui se passe. Parfois aussi ils ne sont pas très intéressants je trouve.
Il utilise aussi des éléments de musique spectrale; mais pas trop dans ce que je propose je crois. J'en reparlerai probablement quand je mettrai des trucs de Tristan Murail, que j'aime beaucoup. Voici trois pièces pour orchestre, assez courtes.

The Discovery of Heaven:

Incantesimi:

Harmony:

Rodion Konstantinovich Shchedrin - Homage à Chopin, pour quatre pianos, à partir de bouts de morceaux de Chopin, ce qui n'est pas un pléonasme. Le son laisse à désirer mais on a l'impression que ce sont quatre amis qui jouent - l'un d'entre eux étant Rodion Shchedrin.

Tōru Takemitsu était un compositeur japonais. Ses oeuvres sont très évocatives, très colorées, et abstraites. C'est un des compositeurs dont j'apprécie le plus l'usage du silence qui est souvent un instrument au premier plan dans ses oeuvres. Il est souvent décrit comme proche de Debussy et Messiaen, qui sont deux compositeurs qui l'ont influencé. Mais ses oeuvres sont assez éloignées de Debussy (souvent bien plus épurées par exemple) et se distinguent totalement dans la gestion du temps et l'orchestration de celles de Messiaen. Elles sont faites de moments qui viennent et qui passent, et malgré ce caractère evanescent, elles sont marquantes et "bien définies". Bref il a son univers propre.
J'ai posté Eclairs sur l'au delà de Messiaen en page 1. Vous pouvez comparer avec Visions de Takemitsu (voir ici): il y a des similarités, mais les passages dans l'oeuvre de Messiaen sont plus lourds et ils reviennent à la charge, tandis que ceux dans Visions s'effacent à mesure qu'ils s'écrivent.
La plupart de ses morceaux, y-compris ceux que je propose ici, sont courts. Donc approchez, n'ayez pas peur.

Requiem for String Orchestra:

Marginalia:

A Way a lone:

Rain Spell:

The Fool's circle est un morceau avec accordéon et électronique de la compositrice (et accordéoniste) Pauline Oliveros. Il intervient dans le jeu video NaissanceE à un moment où on sort d'une folie pour entrer dans un rêve, ou on se rend compte qu'on rêve, ou quelque chose comme ça. “Donc” on se sent plonger dans un monde irréel dont la cruelle douceur est rendue par l'accordéon.

La Septième Symphonie du compositeur finlandais Alan Pettersson.

Emily Howard est une compositrice britanique qui puise notamment dans les mathématiques (elle a fait des études de maths) comme source d'inspiration pour donner forme à sa musique.
Elle utilise des idées mathématiques comme les débuts de l'informatique, ou certains principes géométriques, et les orchestre musicalement. Je trouve qu'elle a un super sens de l'orchestration justement et que ce qu'elle produit est original, comme si elle avait sa propre grammaire. On peut cependant faire des rapprochements avec Gloria Coates.
En fait je crois que ce qui me plaît est la froideur de son orchestration, qui permet de faire ressortir la sensualité ou l'émotionalité de tout ce qu'elle met au premier plan. Comme s'il y avait un renouveau de la vie, dans un milieu froid.
Le problème est qu'il n'y a pas beaucoup d'enregistrements de ses pièces (elle est jeune) et donc je ne peux pas illustrer si facilement.

Torus:

Antisphere:

Afference:

Je pensais jamais rencontrer quelqu'un dans ma vie capable d'apprécier ce genre de musique mais je suis ravi d'avoir tort! C'est con que t'habites à Bordeaux on aurait pu être potes!

Voilà une oeuvre qui me fascine par exemple

Ah super TBsq, en plus si tu postes des trucs que je ne connais pas c'est parfait. Fais-donc comme chez toi. Tu vois même dans un petit échantillon comme zebrascrossing il y en a plusieurs à chaque ère qui apprécient.

De mon côté je ne suis même pas à Bordeaux en temps normal donc peut-être que je t'écouterai jouer et parler de la musique un jour?

En attendant, je vais écouter Spiegel (in was?) mais probablement plutôt lundi.

Merci pour Spiegel TBsq, ça me donne envie d'écouter du Cerha. N'hésite pas à en poster plus.

Luca Francesconi - Duende, un concerto pour violon, très exaltant.      

paela a écrit:Oui je trouve que Bártok s'y connaissait [en nappes et volutes]; sans doute qu'il y aura l'occasion de poster des morceaux contemporains qui s'en seront inspiré.

Qu'est-ce qu'une nappe en musique?:

Pour moi, les nappes ont naturellement vectrices d'émotions dont la forme ou l'expérience dans le temps correspond à une nappe (notamment la tristesse profonde, mais je suis gentil je vous épargne dans mes choix de morceaux).
Maintenant que la définition est posée, vient la question: comment produit-on la musique en nappes? Je présente ici plusieurs propositions de divers compositeurs et compositrices.

Translations:

Vagues:

Souffle:

Volutes et réunions:

Suspensions:

Aurore:

Bonsoir,

Lâchons nous, donc,.









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Un concerto pour violon qui fait jouer mon imagination; assez narratif et dramatique, assez virtuose semble-t-il, mais qu'est-ce que j'en sais? De Aaron Jay Kernis.


(les autres parties sont dans la playlist)

Ah cool david50. Justement, je comptais écouter la 9ème symphonie de Erkki-Sven Tüür ce soir. Tu aimes bien ce compositeur?

paela a écrit:Ah cool david50. Justement, je comptais écouter la 9ème symphonie de Erkki-Sven Tüür ce soir. Tu aimes bien ce compositeur?

Je le connais peu malheureusement. J'ai découvert cette sonate au hasard de mes pérégrinations sous youtube et j'ai été immédiatement séduit.
Si tu as des choses à partager je suis preneur.

De vraiment proche à l'orgue, il y a le cycle Spektrum, mais tout ne se trouve pas sur YouTube:


J'ai découvert Erkki-Sven Tüür avec le concerto pour violon qui m'a donné envie d'en écouter plus:


J'aime bien sa 7ème symphonie "Pietas" mais je ne la retrouve plus.

Concerto pour percussions en trois mouvements + 3 "interludes", Conjurer du compositeur américain John Corigliano. La même musicienne joue sur plusieurs types de percussions de différents matériaux: bois dans le premier mouvement, métal dans le deuxième et peaux dans le troisième.

(il faut écouter les six premiers items de la liste de lecture; je n'ai pas écouté Vocalise)

Henri Dutilleux était un compositeur français que j'ai découvert - je crois - sur le forum. Enfin j'avais écouté la suite pour piano Au gré des ondes seulement et c'est quand j'ai compris qu'il y avait plein de musique contemporaine à découvrir que j'y suis revenu. Je ne regrette pas. Il fait partie des compositeurs auxquels je trouve un grand raffinement (en théorie c'est un peu le cas pour la plupart des connus mais n'y est pas sensible qui veut) et une vertigineuse créativité. Il est particulièrement doué pour dessiner des motifs qui appparaissent progressivement dans ses oeuvres de durée plutôt longues. Un peu comme avec Ravel, tout semble bien réglé et contrôlé, mais avec plus grande tendance au débordement. C'est peut-être le dernier grand compositeur français assez classique (ou post-romantique) dans son approche. Il ne sonne donc peut-être pas extrêmement original, mais il est difficile de ne pas trouver ses oeuvres géniales.

Sonate pour piano:

Ainsi la nuit:

Le Double:

Tout un Monde lointain:

C'était celle là que je voulais mettre! Je ne l'avais pas trouvée tout de suite!

Plus facile de reconnaître les morceaux que leurs titres! Ci-dessous Schreiben du compositeur allemand Helmut Lachenmann. A écouter jusqu'à l'épuisement.

Rebecca Saunders est une compositrice britanique. Son objet de travail est le son, par opposition à l'harmonie, le rythme, la mélodie, les émotions, la nature, ou d'autres préoccupations qui ont pu être celles des compositeurs et compositrices de l'histoire de la musique savante. Elle met donc à disposition ce qui peut l'aider à étudier le timbre des instruments au sens large de choses qui produisent du son. Cela inclue l'espace, les techniques non-orthodoxe de jeu, l'utilisation d'objets non musicaux, d'électronique, tout cela afin de manipuler le son comme source de sensations physiques. Cela implique une attention marquée pour la résonance, et pour l'instrument dont le timbre se prête aux investigations musicales les plus poussées: la voix.
J'ai déjà posté son concerto pour trompette Alba il y a quelques mois.

Voici une citation particulièrement bien écrite de Saunders au sujet de son travail:

Rebecca Saunders a écrit:When composing I imagine holding the sounds in my hands, feeling their potential between my palms, weighing them. Skeletal textures and musical gestures develop out of this. Then, like pictures placed in a large white room, I set them in silence, next to, above, beneath and against each other.

Void:

Crimson:

Stratum:

Yes:

La Sonate pour alto de Shostakovich, composée quelques semaines avant sa mort. Vous aussi, avant de mourir, faites un truc sympa!