Erreurs et ressenti

J'ai remarqué une tendance assez fâcheuse que j'ai, et qui ne semble pas être présente chez "les autres", du moins je ne l'ai que rarement remarqué.


Quand je fais une erreur, si bête ou minime soit-elle, je me sens horriblement bête et frustrée, je me dis que j'aurais DU le voir, que j'aurais PU et que je ne suis pas digne de ce que je pense parfois être. J'ai limite l'impression de rougir.
Pourtant, on dirait que certains ne sont absolument pas gênés par leurs erreurs.

Ces erreurs sont souvent dûes à la précipitation, à des raccourcis que je prends, ou alors c 'est parce que je me concentre sur un détail et que j'oublie d'autres paramètres .. ça me parait tellement bête
(Peut-être que je généralise ? j'attends vos avis)

Peut-être parce que tu es perfectionniste et que faire une erreur t'angoisse?

Oui pitêtre.. je me demandais si c 'était une particularité des zébres, mais ça me parait un peu trop "général". Enfin, ca peut être une caractéristique sans être une particularité

Tu peux créer un sondage dans ton topic pour le savoir. (mais ne me demande pas comment on fait, je n'en sais rieng!)

Ok merci pour la suggestion ! Dans ce cas je vais essayer en même temps c 'est peut etre mieux que la réponse soit "directe", comme ça elle pourra être plus détaillée

Je me reconnais dans ce que tu dis.Autant comme ça, j'ai l'impression d'avoir une excellente estime de moi, autant, quand je fais une erreur, je me culpabilise. Il fut un temps où c'était comme si je me détestais en fait.

Oui, pareil.
Une erreur est une catastrophe et je me sens tellement coupable et mal quand j'en (ou quelqu'un d'autre) en découvre une. Du coup, j'en ai des palpitations. Ca m'angoisse, m'excuse platement et tourne en boucle sur l'erreur. Je n'enregistre plus rien tant que cette émotion ne passe pas.

Faire une erreur quand j'estime ne pas devoir en faire, me provoque la même sensation. Sans pour autant avoir une bonne estime de moi à la base.

Je suppose que ça viens du fait que l'on sait qu'on sait, et qu'on sait, et que faire l'erreur nous énerve. Cela concerne naturellement les sujets où je me sens bien si l'on peux dire.

Mais c'est pas l'erreur en soit qui énerve, mais l'avoir faite. Notamment si une personne la relève et me la corrige en m'expliquant, alors que je connais la réponse et l'erreur. Dans ces cas là je perd patience asse rapidement. Alors j'en veux à mon cerveau de n'avoir su apporter la réponse adéquate au bon moment. Je m'en veux à moi donc.

En ce qui me concerne cela m'arrive notamment quand j'apprends quelque chose rapidement, et que je n'y reviens pas dessus. Car j'estime avoir acquis la connaissance. Et comme souvent, je déteste la répétition, alors je passe rapidement à la suite. Hors si sur le moment quelque chose est assimilé (et réellement assimilé) ce n'est que sur une courte période au final (du moins dans le détail, sauf sujet que j'adore).
Admettons que j'ai compris un exercice de mathématique rien qu'en écoutant le professeur. Je ne vais pas spécialement revenir dessus et souhaite passé à la suite. Si je pourrai refaire un exercice similaire il est probable dans ce cas que je fasse des erreurs à un moment donné. Pas que je n'ai pas compris, mais que je n'ai pas fait l'effort d'y revenir pour tout enregistrer correctement.
La cause peut aussi être la vitesse. Ça ne vous arrive jamais de faire un exercice, de le terminer, puis d'y revenir et de voir qu'il y a des choses qui manque, des maladresses, alors que durant la réalisation de l'exercice vous aviez l'impression de tout faire correctement à la chaine ?
Personnellement ça m'est déjà arrivé. C'est d'autant plus frustrant que ça rend la copie bien hideuse avec toutes ses p'tites tâches blanches ou autre rayures (oui j'aime la perfection, les choses bien faites et bien ordonnées). Quand on dit que le cerveau va plus vite que la main, cela me concerne personnellement. Vous aussi peut-être ?

Mais je ne pense pas que c'est une caractéristique de "Zèbre". Mais peut-être que pour ces derniers, ce trait de caractère est plus fort, tout simplement.

SpaceMonkey a écrit:J'ai remarqué une tendance assez fâcheuse que j'ai, et qui ne semble pas être présente chez "les autres", du moins je ne l'ai que rarement remarqué.


Quand je fais une erreur, si bête ou minime soit-elle, je me sens horriblement bête et frustrée, je me dis que j'aurais DU le voir, que j'aurais PU et que je ne suis pas digne de ce que je pense parfois être. J'ai limite l'impression de rougir.
Pourtant, on dirait que certains ne sont absolument pas gênés par leurs erreurs.

Ces erreurs sont souvent dûes à la précipitation, à des raccourcis que je prends, ou alors c 'est parce que je me concentre sur un détail et que j'oublie d'autres paramètres .. ça me parait tellement bête
(Peut-être que je généralise ? j'attends vos avis)

Je connais bien ce sentiment =/

Moi aussi...je le constate dans divers domaines mais, comme toujours, surtout du côté scolaire.

"Mais comment ai-je pu faire quelque chose d'aussi stupide? C'est nul, c'est bête, c'est n'importe quoi! Comment ai-je pu ne pas la voir? Je suis entièrement fautive!"
C'est un petit florilège de ce qui me passe en tête quand je reçois un devoir et que je vois des étourderies...le + est devenu un - . J'ai répondu trop vite à un QCM sans prêter attention aux mots...mais si je cherche le piège, ceux que je trouve n'en sont pas x)
Et bien sûr, pour peu qu'une note moyenne suive: "C'est bien fait pour moi, j'avais qu'à faire gaffe."

L'erreur ne me fait pas "peur" en soi. Par contre, elle me frustre, et elle m'énerve. Parce que je sens que "j'aurais dû" le savoir, le deviner, le prévoir. Donc, j'ai pas prévu. Donc, c'est ma faute. Et comme ce sont des erreurs bêtes...ma première réaction est souvent: "Mais que je suis bête d'avoir fait ça, mais c'est pitoyable!".
L'erreur me frustre, souvent...et ce qui me frustre d'autant plus c'est que, si j'arrête de faire une faute d'inattention quelque part, elle ressurgit ailleurs x)

SpaceMonkey, ce ressenti est propre aux zèbres en tant qu'il s'appuie sur le minime, comme tu le dis. J'avance cet argument d'expérience: observez les autres, et vous ne les verrez pas obsédés par des erreurs du passé, si minimes soit-elles, alors que pour bon nombre d'entre vous, c'est le cas! Et c'est pire, bien sûr, quand on a une bonne mémoire 3D, parce qu'on peut réanalyser la scène de manière frustrante, en essayant en vain de changer les choses, chaque fois.

Enfin, "en vain" du côté de la réalité extérieure! Pour ce qui est de l'intériorité, à notre guise! Et à notre perte...

@ Space Monkey: Avant hier soir j'étais dans un bar et le morceau qui passait était Walk Of Life de Dire Straits, je l'ai invité à danser un Rock, je ne m'en suis pas trop mal sorti sauf que je lui ai marché deux ou trois foi sur les pieds. Je m'en suis voulu un maximum et j'ai refait dans ma tête cent fois les mouvements comme si je pouvais modifier les erreurs.

Je lui en ai parlé et elle m'a répondu que le plus important c'est que j'avais pris mon courage à deux main et que je l'avais invité à danser devant tout le monde. En somme la prise d'initiative compte plus que le résultat final dans les yeux des gens (je précise que l'amie en question est zèbre).

Je me reconnais dans ce que vous dites!
Je suis une perfectionniste, j'ai horreur de l'échec. Tant et si bien que je préfère ne rien faire plutôt que d'échouer. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai arrêté les études supérieures. Ou que je vis si mal ma fausse couche récente: j'ai échoué à faire un bébé, le foetus était imparfait et non viable.

Quand je réalise que j'ai commis une erreur, mon premier réflexe est pratiquement la négation: impossible que je me sois trompée. Je vais alors vérifier autant de fois qu'il le faudra. Puis je finirai par admettre (parce que pas le choix, c'est vrai, je me suis trompée) mais je vais alors me dire que je ne suis qu'une conne.
Combien de fois, comme dit Pauluz, je me refais la scène en imaginant que je n'ai pas commis d'erreur, que tout est parfait!

Parfois, je me dis que les autres ont l'air moins névrosés, ils se triturent moins l'esprit avec ces petits détails, parce que finalement, ce ne sont que des petits détails.

Petit Panda a écrit:(...)Ou que je vis si mal ma fausse couche récente: j'ai échoué à faire un bébé, le foetus était imparfait et non viable.

Tu écris que tu as échoué à mener à terme le développement d'un fœtus qui était imparfait et non viable.
A moins d'être surhumaine et jusqu'à preuve du contraire, il est impossible de mener à terme la gestation d'un foetus non viable...
Ce n'est donc pas toi qui a échoué mais la nature qui a rectifié son erreur en en provoquant l'arrêt. "le fœtus était non viable".
Tu n'es pas non plus responsable d'avoir fabriqué un fœtus imparfait et non viable.
Ta seule responsabilité, partagée avec le père, est d'avoir mis en œuvre toutes les conditions pour qu'un fœtus puisse se constituer.
Ensuite, de continuer à mettre en œuvre toutes les conditions pour que ce fœtus puisse se développer dans de bonnes conditions.
Encore faut-il qu'il soit viable...
Dame Nature fait bien les choses et je suis sûre que vous pourrez avoir un joli bébé... C'est tout le mal que je te souhaite !

Nous y oeuvrons, nous y oeuvrons
Bien sûr, tout ce que tu dis sur ma non-responsabilité est vrai, je ne peux pas le nier, c'est la nature, ce n'est pas moi, mais je l'ai ressenti comme ça, comme une culpabilité, je m'en suis voulue, j'ai reproché à mon corps de n'avoir pas "su".
J'ai déjà un fils, mon souhait était d'agrandir la famille, j'y ai cru, je me pensais invulnérable enceinte, je pensais que la fausse couche n'arrivait qu'aux autres. Alors que statistiquement, 1 grossesse sur 5 finit en fausse couche, je le sais, alors pourquoi je m'étais mis dans la tête que ça ne m'arriverait pas?
Enfin voilà, ça tourne et retourne sans cesse dans ma tête alors que je devrais passer à autre chose.