Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
11. Informer • Thémathèque |
11.1.c. Surdoués et Violences |
Généralités, Enquêtes et Réalités
« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. »
Henri Laborit [1], in Éloge de la fuite
Depuis quelque temps, la violence à l’école fait la une des médias, à la suite notamment d’une enquête statistique réalisée pour l’UNICEF, par l’Observatoire international de la violence à l’école [2] et du rapport SIVIS [3] pilotés par l'Éducation Nationale et de celle moins connue, mais plus proche des réalités de Trajectoire/AFEV [4].
Depuis 20 ans, au cours des rencontres avec les personnes surdouées ou leur famille, nous avons eu à connaître de nombreux faits de violence verbale et/ou physique à l’encontre des enfants surdoués, essentiellement dans le cadre scolaire.
Mais, avant d'étudier les chiffres proposés il y a lieu de bien différencier les notions d'agressivité et de violence. Si les deux sont réactionnelles, impulsives, elles ne visent pas le même objectif. Si la première reste soumise aux codifications sociales et à la maîtrise, la seconde ne l'est que très peu.
A. De l'agressivité
Du latin : agressus, attaqué. L'agressivité est un compor- tement présent chez tous les êtres vivants, dont l’humain. Il se manifeste par des signaux de menace, de violence simu- lée (paroles, cris, gestes, postures et attitudes). Il peut s'exprimer à l'encontre d’êtres de la même espèce, d’espèces différentes, d’objets ou de l’individu lui-même. Elle est, selon Henri Laborit [1], l’un des trois systèmes de défense de l’individu ou du groupe social : agressivité, fuite ou inhibition. Pour Konrad Lorentz [5], c'est un instinct naturel qui n’agit qu’envers des membres de la même espèce, lié à la concurrence pour la satisfaction des besoins vitaux. Elle est élément positif, liée à l’instinct de vie ou de survie, quand la violence l'est à l’instinct de mort. L'agressivité s’exerce dans trois secteurs différents : • l'instinct de survie, surtout lié au territoire (nutrition) ou à la protection individuelle ; • l'instinct de reproduction : éloignement du rival, pro- tection de la femelle ; • l'instinct parental : protection des petits. |
Les attitudes ou les gestes agressifs sont propres à chaque espèce, plus ou moins codifiés et pour l’homme plus ou moins tolérés selon les normes sociales et les époques.
L'agressivité est déclenchée par le système limbique (émotionnel), mais contrôlée par l’instinct chez l’animal et réflexe ou régulée chez l’homme (cortex préfrontal), mise en œuvre par le système reptilien (automatismes de défense) et véhiculée par le système hormonal : adré- naline, testostérone, ocytocine, et régulée par la cortex préfrontal.
L’hypoglycémie, e manque de sommeil, l’intoxication par certains pesticides ou drogues (alcool, cocaïne, ecstasy, amphétamines...)peuvent induire des comportements agressifs ou en amplifier l'expression.
Elle peut être tournée contre l’individu lui-même : auto-agression. Résultant de l’inhibition des autre moyens de défense : agressivité à l'encontre de l'autre ou fuite, elle se tourne alors contre le corps et produit des somatisations parfois importantes.
L'agressivité est déclenchée par le système limbique (émotionnel), mais contrôlée par l’instinct chez l’animal et réflexe ou régulée chez l’homme (cortex préfrontal), mise en œuvre par le système reptilien (automatismes de défense) et véhiculée par le système hormonal : adré- naline, testostérone, ocytocine, et régulée par la cortex préfrontal.
L’hypoglycémie, e manque de sommeil, l’intoxication par certains pesticides ou drogues (alcool, cocaïne, ecstasy, amphétamines...)peuvent induire des comportements agressifs ou en amplifier l'expression.
Elle peut être tournée contre l’individu lui-même : auto-agression. Résultant de l’inhibition des autre moyens de défense : agressivité à l'encontre de l'autre ou fuite, elle se tourne alors contre le corps et produit des somatisations parfois importantes.
B. De la violence
Du latin : vis qui signifie la force, sans égard à la pertinence de son usage. L’agressivité n’est alors plus contenue par le cortex et les codes sociaux et l’individu ne maîtrise plus son compor- tement. Cette perte de maîtrise peut provenir d’un niveau de stress trop important, au-delà du seuil individuel de tolérance, mais aussi de certains excitants : alcool, barbituriques, neuro- leptiques, ou d’atteintes cérébrales (tumeurs). Elle est pilotée par le cerveau limbique (émotions) sans inter- vention du cortex (raisonnement) qui semble alors déconnecté. Elle n’est plus une posture visant à intimider l’autre ou à provoquer son éloignement ou sa soumission, mais à son élimination psychique et/ou physique. |
Définitions
Pour l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la violence se définit comme :
« L’usage intentionnel de la force physique, du pouvoir sous forme de menace ou d’action contre soi-même, autrui ou un groupe ou une communauté́ dont la conséquence réelle ou probable est une blessure, la mort, un traumatisme psychologique, un mauvais développement ou encore la précarité » (WHO, 1995).
Et pour Hurrelmann (in Vettenburg, 1998) :
« La violence à l'école recouvre la totalité du spectre des activités et des actions qui entraînent la souffrance ou des dommages physiques ou psychiques chez des personnes qui sont actives dans ou autour de l’école, ou qui visent à endommager des objets à l’école ».
Nous préférons la définition suivante :
L’usage intentionnel de la force psychique et/ou physique, du pouvoir institutionnel ou groupal, visant la dégradation de biens meubles ou immeubles, ou à l'encontre d'un individu, groupe ou communauté, sous formes d'injonctions, de menaces ou d’actes physiques, de façon ponctuelle ou habituelle. Elle a pour conséquence une perte financière, d'usage de biens, ou un traumatisme psychique ou physique, pouvant entraîner mauvais développement psychique ou physique, précarité ou mort.
On peut distinguer plusieurs champs de manifestation : individuel ou collectif, politique, économique, etc. mais surtout plusieurs formes d'expression de la violence, par ordre de gravité :
- verbale : dévalorisation, injures, provocations ;
- psychologique : injonctions paradoxales, harcèlement verbal, stigmatisation, etc. ;
- de privation : des droits ou de la liberté, abus de pouvoir ;
- physique : coups, viol, torture.
Le bouc émissaire peut être la victime de ces quatre formes. Elle est parfois pédagogique dans les quatre champs..
Elle peut prendre une forme économique : blocus, mais aussi plus insidieuse en considérant le client non plus comme un partenaire, mais exclusivement comme une source de profit avec une disproportion de moyens : contrats léonins, monopoles, etc. Elle vise à l’affaiblissement psychique, à une inhibition telle de l’individu qu’il finira par accepter la domination, il est alors objetisé et disparaît comme être singulier. Elle peut être consciente ou non, entre pairs (couple, concurrents, partenaires, états, etc.) ou hiérarchique (parents/enfants, supérieurs/subordonnés, état/citoyens...). Elle est fréquente à l'encontre de enfants et personnes surdoués sous le prétexte de normalisation.
La forme économique vise à la disparition du concurrent par faillite ou absorption.
Elle peut être cependant parfois juste, légitime et nécessaire : prison, tyrannicide, guerre de défense, pour rétablir le droit et protéger une population.
Elle peut être politique : élimination physique d'une population (Gengis Khan, Hitler, Staline, Mao, Kadhafi et Benghazi, Daesh (califat) envers les chrétiens, chiites ou Kurdes), pour s'assurer le pouvoir par la terreur.
La violence pathologique
De nombreux troubles mentaux produisent des pulsions violentes : schizophrénie, Alzheimer, paranoïa, etc. Elle peut être également l’effet direct de substances (alcool, saturnisme, PCP, barbiturates) ou indirect (en cas de manque), de perturbations endocriniennes (sérotonine, adrénaline, testostérone, par exemple), ou de la dégradation cérébrale (tumeurs, maladie d’Alzheimer).
La violence naturelle
Tempêtes, inondations, tremblements de terre, incendies de forêt, tsunamis ne doivent pas être pris comme violence. L’agressivité animale non plus, dans la mesure où elle est purement instinctuelle et qu’elle ne vise pas à l’élimination systématique de l'autre, mais à son éloignement (combats sexuels entre mâles) ou à l’exercice normal de l’alimentation (carnivores).
La violence intraindividuelle ou autoagression
En l’absence de résolution d'une situation négative, l’individu peut retourner la violence contre lui-même, de façon non-consciente (somatisations) ou consciente (scarifications, conduites à risques, suicide). Les somatisations sont assez fréquentes chez les surdoués malmenés, le suicide se présente plus comme suicide intellectuel (inhibition majeure) que comme autolyse.
Chaque groupe humain cherche à définir des normes (système de valeurs, opinions, comportements, codes, règles, modèles). Ces normes prétendent synthétiser et modéliser le comportement du groupe, servent à le différencier des autres groupes (identité) et tendent de s’imposer de façon hégémonique à tous les membres du groupe (signes d’appartenance et d’allégeance).
« Le conformisme se manifeste par le fait qu’un individu modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions, pour les mettre en harmonie avec ce qu’il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions du groupe dans lequel il est inséré ou il souhaite être accepté. »
Le conformisme implique un affaiblissement de la personnalité individuelle, du trop différent vers le modèle groupal, en échange il sera reconnu comme membre, intégré et assuré de la protection de celui-ci. Ne pas confondre conformisme et conformation, dans le premier cas le sujet mime les normes du groupe sans y adhérer forcément pour se faire accepter et conserve ses valeurs propres, mais ne les exprime pas publiquement : masquage ; dans le second, il finit par adhérer pleinement aux normes du groupe au détriment de sa singularité qu'il abandonne : inhibition.
Le harcèlement vise des individus estimés différents de la moyenne du groupe (le bon élève, le mauvais élève, le mal ou trop bien habillé, le sujet fragile ou avec un physique ingrat, l’immigré, l’enfant surdoué, etc.) dans une tentative de conformation ou de normalisation de l'individu à la moyenne puis, en cas d'échec, à lui faire payer sa différence en servant de bouc-émissaire au groupe ou à la personne maltraitante.
Le harcèlement est donc le véhicule le plus courant de la normalisation. C'est une suite d'actions "correctives", puis agressives, puis violentes, envers un individu qui visent, par répétition, à son affaiblissement psychologique puis, s'il ne soumet pas, à sa marginalisation, voire à son exclusion. Il se caractérise, selon Jean Pierre Bellon [7], par trois critères :
1- la durée ;
2- la répétition ;
3- la disproportion des forces (de statut, de stature ou de nombre).
Il serait bon, pour être complet, d'en rajouter cinq :
4- la diffusion ;
5- la gradation ;
6- l'omerta ;
7- la négation ;
8- le retournement.
La durée est généralement longue de plusieurs mois à plusieurs années et le harcèlement passe bien souvent inaperçu : la personne se sentant coupable n'ose pas en parler ou redoute les mesures de rétorsions, comme les témoins... muets en cas de dénonciation.
La répétition peut être factuelle (en réponse à une "déviance" elle aussi factuelle), mais le plus souvent elle est quotidienne (quolibets, insultes dès l'apparition dans le groupe, avant même toute "déviation").
La disproportion est grande : individuelle (de stature par écart d'âge, 4e contre 6e), groupale (en moyenne 3 à 4 contre 1), pédagogique (stature et statut d'adulte ou de pouvoir hiérarchique) qui, par contagion et conformisme corporatif elle peut devenir groupale (plusieurs enseignants et/ou relayée par le groupe classe avec la bénédiction magistrale).
La diffusion. Naguère, le harcèlement était circonscrit au groupe restreint, mais aujourd'hui, les facilités offertes par Internet ont changé la donne. La situation peut s'aggraver fortement du fait de la diffusion sur les réseaux sociaux des insultes et autres dépréciations et de la protection de l'anonymat offerte aux auteurs.
La gradation. Chaque fait qui constitue le harcèlement peut être jugé comme insignifiant par l'entourage et c'est bien là le danger, car sans coup d'arrêt porté, la spirale se met en marche, on va passer des moqueries aux injures et des injures aux coups (parfois filmés et publiés sur le net). Debarbieux, UNICEF [1] :
« Plus le taux de harcèlement augmente plus celui-ci est agi par un groupe : à chaque catégorie de victimation correspond pour le harcèle une universalisation de cette victimation. […] Même pour quelque chose d’aussi apparemment banal que le vol de matériel scolaire cette relation est spectaculaire : 1,3% des non-victimes de harcèlement déclarent avoir souvent été victimes de ce type de vol, vs 48% des victimes de harcèlement très sévère et 28% des victimes de harcèlement sévère. […] Par exemple, chez les élèves non-victimes de harcèlement 0,2% sont victimes de menaces par un groupe de garçons et de filles, contre 23% de ceux qui subissent un harcèlement sévère ou très sévère. »
L'omerta. Elle n'est pas réservée aux Corses ou aux délinquants. Elle intervient sur trois champs :
1. La victime qui se sent coupable de ne pas savoir/pouvoir gérer la situation, de ne pas être "à la hauteur", de ne pas savoir se défendre et qui n'ose rien dire pour ne pas perdre le peu d'estime qu'elle a d'elle-même en avouant son impuissance ou pour ne pas perdre l'amour de ses parents.
2. Le haceleur pour ne pas être puni et qui souvent ne fait que reconduire sur autrui ce qu'il a lui-même vécu plus jeune.
3. L'institution de peur de voir son image dégradée aux yeux des parents et des instances officielles. Parfois aussi, c'est la loi de la jungle érigée comme principe éducatif : "Il faut bien qu'il apprenne à se défendre".
Le recours à l'adulte est peu utilisé : la plainte n'étant pas prise au sérieux, chaque acte semble bénin et est souvent peu visible (opéré sournoisement). La peur de représailles éventuelles à l'encontre du dénonciateur ferme les bouches. Le groupe se satisfait aussi assez facilement de la création du bouc-émissaire (qui évite à chacun de l'être) et il le rend responsable de la situation. La victime finit aussi par le penser, ne dit rien du traitement qu'elle subit ( peur des représailles encore plus dures, perte de confiance en l'adulte, etc.) ce qui ne fait que renforcer la situation.
La dénégation. Elle est fréquente, et pas uniquement de la part du harceleur. Souvent l'institution cherche à minimiser les faits en les faisant passer pour broutilles d'enfants sans importance. "Je n'ai rien vu, rien entendu..."
Le retournement. C'est le plus vicieux. Lorsque l'enfant harcelé réagit, à bout de patience, souvent par la violence physique, c'est lui qui se fait punir. De victime, il devient la cause du désordre et comme tel n'en subit que plus fortement les harcèlements, les acteurs ayant été dédouanés, voire confortés.
Ils sont nombreux, mais souvent peu visibles, du moins au début, car progressifs et indirects :
Un seul signe n'est pas suffisant, mais implique une attention soutenue
- perte de l’estime de soi, d'importante à très importante,
- repli social,
- absentéisme,
- phobie scolaire (un quart des élèves absents chroniques ne peuvent entrer à l’école parce qu’ils ont peur),
- phobie sociale,
- dépression,
- autoagression (conduites à risque et conduites addictives, prises de risques sexuels, tentatives de suicide. Selon le chercheur norvégien Dan Olweus, un enfant qui est harcelé présente quatre fois plus de risques d'avoir une tendance suicidaire qu'un autre).
- agression (les victimes de violence ont près de 5 fois plus de risques de devenir auteur de violences envers les autres).
Il est important de mesurer l'impact des différentes formes de la violence et leur importance dans la vie scolaire. Nous nous appuyons sur les données de l'étude UNICEF (2009-2010), de celle de SIVIS (toutes deux avec le concours de l'Éducation nationale) que nous pondérerons par l'étude Baromètre Trajectoires/Afev [4]. Mais aucune étude n'a été réalisée spécifiquement sur notre population.
Les chiffres rapportés par les deux premières études ne concernent que les faits graves ayant donnés lieu à plainte judiciaire, conseil de discipline ou exclusion temporaire ou définitive. Ils sont donc totalement sous-évalués. Ils ne concernent que les établissements publics qui affichent globalement : 11,20 incidents graves pour 1000 élèves. Mais, les chiffres sont très différents selon le type d'établissement :
L'étude de Pacal Bavoux [7] in Trajectoires/AFEV [4] révèle une toute autre appréciation, certes circonscrite au collège, mais qu'on peut extrapoler. Si un quart des élèves y trouvent leur compte, pour 75 % des élèves le collège ne semble pas ou très modérément répondre à leurs attentes ! Situation fort préoccupante et qui provient en grande partie de la structure unique du collège trop orienté vers la voie classique et trop loin des besoins d'aujourd'hui. Par exemple : 16% ne comprennent pas ce qu'on leur demande, et 68% pas souvent, 21% s'ennuient, dont souvent 14%, toujours 7% ; 30% n'aime pas du tout ou pas trop l'école.
Une des conséquences de ce profond malaise s'inscrit dans la violence : Bavoux note que 52% des enfants se disent victimes des autres élèves ! La différence est plus qu'importante avec l'UNICEF, qui, rappelons-le, ne comptabilise que les actes ayant donné lieu à plainte judiciaire, certificat médical... Or, vu l'omerta entretenue tant par les enfants (bourreaux ou victimes) que par les institutions (minimalisation, déni), l'évaluation de Pascal Bavoux nous semble plus proche des réalités et de notre expérience que les chiffres officiels :
Les violences sexuelles : dont 18,1% (UNICEF) des enfants s'en estiment victimes, soit :
- voyeurisme aux toilettes : 20,3%,
- déshabillage forcé : 14,1%,
- baiser forcé : 20%.
Les jeux dangereux (foulard, cannettes) ne concernent heureusement que 7,4% des enfants (UNICEF).
Les harcèlement verbaux (les plus fréquents) ne sont pas que des mots, mais de véritables maux !
« Aux exigences scolaires plus importantes s’ajoute la pression qui s’instaure entre les élèves en classe. Ainsi 55% des élèves enquêtés déclarent qu’il leur est arrivé que des copains/copines se moquent d’eux. Parmi eux : 51% ont subi des moqueries parce qu’ils ont eu une mauvaise note, 49% parce qu’ils ont donné une mauvaise réponse, 15% parce qu’ils ont eu une bonne note et enfin 11% parce qu’ils ont levé le doigt pour répondre. Ces moqueries en cours ne participent pas à faire de l’espace scolaire un lieu d’apprentissage pour l’ensemble des élèves, quels que soient leur niveau et leurs difficultés. Le « contrôle social » ainsi exercé par les camarades est à prendre en compte pour comprendre le rapport tendu que peuvent entretenir avec l’École certains élèves, en particulier les plus en difficulté, et ce notamment au regard de l’importance que les élèves enquêtés accordent au regard que peuvent porter leurs camarades sur eux. »
Comme 25% des collégiens ne possèdent pas une maîtrise suffisante de la langue française et traînent échec et dévalorisation depuis le début de leur scolarité (en l'absence de mesures d'aides efficaces), il est logique que, ne pouvant négocier par oral, il ne leur reste, s'ils ne sombrent pas dans la passivité, que la violence pour s'affirmer et se valoriser en terme d'estime de soi.
« Il faut donc dire que nos résultats rejoignent largement la recherche internationale (voir résumé in Royer 2010) sur la prédominance des garçons à la fois comme victimes et comme agresseurs. Elles montrent qu’y compris dans les catégories des surnoms méchants, de la rumeur ou de la médisance ils sont plus souvent agresseurs que les filles, ce qui permet au passage de tordre le cou à la naturalisation de la violence « sournoise » des filles contre la violence plus brutale (virile ?) des garçons... » UNICEF (o.c.)
Les plus violents physiquement sont les garçons et la majorité de ceux-ci ont eux-mêmes subis les avanies qu'ils projettent sur les plus jeunes. Un enfant harcelé présente 5 fois plus de risques de devenir harceleur à son tour.
Mais le harcèlement ne concerne pas que les pairs, hélas!
« Qu’il s’agisse de collégiens ou d’élèves de primaire, les enfants perçoivent avant tout leurs enseignants comme des personnes leur transmettant un savoir. En second lieu, un tiers des enfants se sent « compris » par son ou ses enseignants : ce taux atteint 58% des élèves de primaire, mais n’est toutefois que de 25% pour les collégiens. Les enfants déclarant ne pas aimer aller à l’école ont une vision plus critique de leurs enseignants, 20% estimant qu’ils ne les comprennent pas, 16% qu’ils les sanctionnent et 10% qu’ils les dévalorisent. » [7]
Si un tiers ou un quart seulement des enfants se sentent compris par leur enseignants, c'est quand même préoccupant ! Mais il y a pire, hélas : les insultes viennent pour 4,1% des enseignants, les coups d'adultes de l'école pour 7,2%, mais cela peut s'aggraver pour les garçons, les élèves en retard (2 fois plus souvent), bien que 33% des élèves frappés aient un bon niveau scolaire (UNICEF, o.c.).
« Le goût de punir est souvent fort trouble : humilier, dompter, frapper un être fragile, le réduire au silence ou à l'immobilité, ces jeux cruels sont savourés par plus de bonnes âmes qu'on ne croit. Le métier d'éducateur, qui est un métier d'amour, est envahi de sadiques légers. Aussi faut-il distinguer entre la vocation de chef, et ce que P. Janet appelle « fausse énergie de faible. » Celle-ci se manifeste dans l'irritabilité, les exigences tatillonnes, la fréquence et le raffinement des châtiments, dans les rapports avec les inférieurs ; et, à l'envers, dans les rapports avec les supérieurs, par la platitude et la servilité. De la sorte, la complaisance à obéir pourrait parfois être le moyen d'obtenir licence de commander. »
Luc Chatel, lors des Assises nationales sur le harcèlement à l'école, présenta un plan de lutte contre le harcèlement à l'école, pour la rentrée 2011-2012. Il le définissait sur quatre axes [Lien] :
1- Mieux connaître le harcèlement, notamment par des enquêtes tous les deux ans.
=> Mais il faudrait que ces enquêtes ne reposent pas que sur les cas les plus graves (plaintes) et soumis à la seule déclaration des responsables d'institutions. Il faut aussi interroger les élèves et les parents.
2- Mobiliser tous les acteurs.
=> Mais quand on voit le poids de la parole des parents face à l'institution, le déni systématique opposé par les enseignants quand on parle de harcèlement et le rejet habituel de la cause sur l'enfant harcelé...
3- Former les chefs d'établissement, les enseignants, les équipes éducatives et les représentants des parents, par le moyen de réseau de formateurs dans chaque académie.
=> Mais quand on sait le peu d'emprise de la formation chez les enseignants...
4- Sensibiliser les élèves.
« … par le biais de l'éducation aux valeurs d'humanité, de sympathie, de respect de l'autre. » Luc Chatel « demande à chaque enseignant de faire de la lutte contre le harcèlement un cas concret de mise en œuvre des valeurs acquises dans le cadre du pilier 6 du socle commun de connaissances et de compétences. »
-> Mais quand l'enseignant est lui même le harceleur ?
Nouveautés 2013 (Lien)
« Les 4 axes du plan de prévention du harcèlement et de la campagne lancée le 26 novembre 2013 : sensibiliser, prévenir, former, prendre en charge. »
=> Un seul vrai changement : la prise en charge.
Mais enfin, des outils concrets à disposition des équipes et des familles
- un guide "Que faire dans mon école contre le harcèlement ?" et "Que faire dans mon collège et mon lycée contre le harcèlement ?".
- un guide sur la cyberviolence est à disposition des équipes ainsi que les ressources réalisées par l’association E-Enfance, la Cnil jeune ou encore le
programme Internet sans crainte
- un protocole de traitement des situations de harcèlement
- des conseils sur le site "Agir contre le harcèlement
- pour les élèves du CP au CM1, 10 dessins animés réalisés par les « Petits citoyens » + guide.
- pour les élèves de CM1/CM2, plusieurs vidéos réalisées par des élèves pour le prix "Mobilisons-nous contre le harcèlement".
- pour le second degré, les trois vidéos, "les claques", "les injures" et "les rumeurs" réalisées en 2012 + guides pédagogiques.
- 44 vidéos sont mises à disposition sur le Dailymotion Éducation.
- une plateforme avec une dizaine d’écoutants professionnels, (lundi/vendredi, 9h/18h), ouverte toute l’année sauf du 15 juillet/15 août. (2014 : 3 619 appels).
Quant au cyber-harcèlement, il serait pris en compte et intégré dans le Brevet informatique et Internet. Les élèves devront s'engager expressément à ne pas intimider ou harceler un autre utilisateur. Je doute que ce soit dissuasif. Le partenariat avec Facebook pour fermer le compte des élèves harceleur est un début, nulle autre sanction n'étant prévue, donc dans les deux jours qui suivront le harceleur pourra ouvrir un nouveau compte sur le site et recommencer. Et quid de Twitter, Identi.ca, MySpace, Skyrock, LinkedIn... ?
Prendre contact avec l'institution : enseignant, puis directeur, en s'appuyant sur des faits précis et concrets (qui, quand, quoi..., témoignages de camarades, constat médical éventuel). Si rien ne bouge, passer à l'étage au-dessus : numéros verts nationaux :
Mais avant toute chose, si les faits sont graves : retirer provisoirement l'enfant de l'école, en attendant la mise en place d'un règlement de la situation et faire suivre l'enfant.
Le problème est posé officiellement, mais les bonnes intentions ministérielles seront-elles suivies d'effets probants et rapidement, là est la question. En attendant, ce sont aux parents de rester vigilants, d'exiger l'application des textes, la création des instances prévues.
L'enfant surdoué, parce que différent, peu enclin naturellement à la violence (sauf carence éducative), trè réactif et idéalisant fortement les rapports humains est, plus souvent que d'autres, victime du harcèlement tant pédagogique que paritaire. Il y a donc lieu d'être particulièrement vigilant, sans tomber pour autant dans la paranoïa et faire du moindre coup reçu d'un copain un attentat à son intégrité physique.
Mais, l'institution n'est-elle pas elle-même parfois génératrice de violence faite à l'enfant par le déni de sa spécificité ?
Changer d'école n'est qu'un pis-aller, si l'on n'aide pas l'enfant harcelé, comme le harceleur, à changer de comportement, ils reproduiront ailleurs la même situation. Pourtant la chose n'est pas impossible, sans révolution, certains établissements, après formation, y réussissent, mais cela implique l'accompagnement individuel.
Je remercie Pascal Bavoux (Baromètre Trajectoires / Afev) de nous avoir autorisé à citer de larges extraits de son excellente étude. Elle pose les vrais problèmes, restent à trouver les vraies réponses et à les appliquer vraiment.
Pour l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la violence se définit comme :
« L’usage intentionnel de la force physique, du pouvoir sous forme de menace ou d’action contre soi-même, autrui ou un groupe ou une communauté́ dont la conséquence réelle ou probable est une blessure, la mort, un traumatisme psychologique, un mauvais développement ou encore la précarité » (WHO, 1995).
Et pour Hurrelmann (in Vettenburg, 1998) :
« La violence à l'école recouvre la totalité du spectre des activités et des actions qui entraînent la souffrance ou des dommages physiques ou psychiques chez des personnes qui sont actives dans ou autour de l’école, ou qui visent à endommager des objets à l’école ».
Nous préférons la définition suivante :
L’usage intentionnel de la force psychique et/ou physique, du pouvoir institutionnel ou groupal, visant la dégradation de biens meubles ou immeubles, ou à l'encontre d'un individu, groupe ou communauté, sous formes d'injonctions, de menaces ou d’actes physiques, de façon ponctuelle ou habituelle. Elle a pour conséquence une perte financière, d'usage de biens, ou un traumatisme psychique ou physique, pouvant entraîner mauvais développement psychique ou physique, précarité ou mort.
C. Les quatre formes de la violence
On peut distinguer plusieurs champs de manifestation : individuel ou collectif, politique, économique, etc. mais surtout plusieurs formes d'expression de la violence, par ordre de gravité :
C.1. La violence de déprédation
Elle vise exclusivement les biens, soit de façon ciblée (ceux de tel individu : vengeance, etc.), soit de façon symbolique ceux repré- sentant telle catégorie sociale ou ethnique (par ex. Nuit de Cristal), telle autorité (par ex. caillassage des voitures de pompiers et de policiers dans les banlieues) ou de façon plus confuse les vitrines de magasins, les voitures, lors des manifestations, celles-ci étant sensées représenter la société, les riches, l'ordre, etc. Elle est gratuite en ce sens qu'elle ne vise pas l'appropriation des biens, mais simplement leur dégradation ou leur destruction.C.2. La violence de prédation
Elle consiste à s’approprier le bien d’autrui, sous forme d’arnaque, d’agression. C’est le vol individuel (racket, dépouillement...) ou collectif, étatique (spoliation), économique (espionnage, contre-façon, falsification) ou militaire (pillage). Par exemple : l'appropriation de terres en Afrique, à Madagascar, en Argentine... par le capitalisme international, au détriment des populations agricoles autochtones, avec la complicité des dirigeants, spoliation "légale" des plus pauvres pour enrichir les plus puissants. C.3. La violence de domination / normalisation
Il s’agit de comportements de domination ou d’asservissement de l’autre sous forme :- verbale : dévalorisation, injures, provocations ;
- psychologique : injonctions paradoxales, harcèlement verbal, stigmatisation, etc. ;
- de privation : des droits ou de la liberté, abus de pouvoir ;
- physique : coups, viol, torture.
Le bouc émissaire peut être la victime de ces quatre formes. Elle est parfois pédagogique dans les quatre champs..
Elle peut prendre une forme économique : blocus, mais aussi plus insidieuse en considérant le client non plus comme un partenaire, mais exclusivement comme une source de profit avec une disproportion de moyens : contrats léonins, monopoles, etc. Elle vise à l’affaiblissement psychique, à une inhibition telle de l’individu qu’il finira par accepter la domination, il est alors objetisé et disparaît comme être singulier. Elle peut être consciente ou non, entre pairs (couple, concurrents, partenaires, états, etc.) ou hiérarchique (parents/enfants, supérieurs/subordonnés, état/citoyens...). Elle est fréquente à l'encontre de enfants et personnes surdoués sous le prétexte de normalisation.
C.4. La violence d’élimination
Elle vise non plus à la domination, mais à l’élimination psychique ou physique de l’autre, symbolique (rejet, exclusion) ou réelle et létale (meurtre, génocide). L'exclusion en est la forme psychosociale, l’assassinat, le terrorisme, le génocide (juifs, arméniens...) en sont la forme physique.La forme économique vise à la disparition du concurrent par faillite ou absorption.
Elle peut être cependant parfois juste, légitime et nécessaire : prison, tyrannicide, guerre de défense, pour rétablir le droit et protéger une population.
Elle peut être politique : élimination physique d'une population (Gengis Khan, Hitler, Staline, Mao, Kadhafi et Benghazi, Daesh (califat) envers les chrétiens, chiites ou Kurdes), pour s'assurer le pouvoir par la terreur.
D. Trois cas particuliers
La violence pathologique
De nombreux troubles mentaux produisent des pulsions violentes : schizophrénie, Alzheimer, paranoïa, etc. Elle peut être également l’effet direct de substances (alcool, saturnisme, PCP, barbiturates) ou indirect (en cas de manque), de perturbations endocriniennes (sérotonine, adrénaline, testostérone, par exemple), ou de la dégradation cérébrale (tumeurs, maladie d’Alzheimer).
La violence naturelle
Tempêtes, inondations, tremblements de terre, incendies de forêt, tsunamis ne doivent pas être pris comme violence. L’agressivité animale non plus, dans la mesure où elle est purement instinctuelle et qu’elle ne vise pas à l’élimination systématique de l'autre, mais à son éloignement (combats sexuels entre mâles) ou à l’exercice normal de l’alimentation (carnivores).
La violence intraindividuelle ou autoagression
En l’absence de résolution d'une situation négative, l’individu peut retourner la violence contre lui-même, de façon non-consciente (somatisations) ou consciente (scarifications, conduites à risques, suicide). Les somatisations sont assez fréquentes chez les surdoués malmenés, le suicide se présente plus comme suicide intellectuel (inhibition majeure) que comme autolyse.
E. La violence « discrète » : le harcèlement
Chaque groupe humain cherche à définir des normes (système de valeurs, opinions, comportements, codes, règles, modèles). Ces normes prétendent synthétiser et modéliser le comportement du groupe, servent à le différencier des autres groupes (identité) et tendent de s’imposer de façon hégémonique à tous les membres du groupe (signes d’appartenance et d’allégeance).
« Le conformisme se manifeste par le fait qu’un individu modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions, pour les mettre en harmonie avec ce qu’il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions du groupe dans lequel il est inséré ou il souhaite être accepté. »
Jean-Paul Codol [6], in Bulletin de psychologie, 2001
Le conformisme implique un affaiblissement de la personnalité individuelle, du trop différent vers le modèle groupal, en échange il sera reconnu comme membre, intégré et assuré de la protection de celui-ci. Ne pas confondre conformisme et conformation, dans le premier cas le sujet mime les normes du groupe sans y adhérer forcément pour se faire accepter et conserve ses valeurs propres, mais ne les exprime pas publiquement : masquage ; dans le second, il finit par adhérer pleinement aux normes du groupe au détriment de sa singularité qu'il abandonne : inhibition.
Le harcèlement vise des individus estimés différents de la moyenne du groupe (le bon élève, le mauvais élève, le mal ou trop bien habillé, le sujet fragile ou avec un physique ingrat, l’immigré, l’enfant surdoué, etc.) dans une tentative de conformation ou de normalisation de l'individu à la moyenne puis, en cas d'échec, à lui faire payer sa différence en servant de bouc-émissaire au groupe ou à la personne maltraitante.
Le harcèlement est donc le véhicule le plus courant de la normalisation. C'est une suite d'actions "correctives", puis agressives, puis violentes, envers un individu qui visent, par répétition, à son affaiblissement psychologique puis, s'il ne soumet pas, à sa marginalisation, voire à son exclusion. Il se caractérise, selon Jean Pierre Bellon [7], par trois critères :
1- la durée ;
2- la répétition ;
3- la disproportion des forces (de statut, de stature ou de nombre).
Il serait bon, pour être complet, d'en rajouter cinq :
4- la diffusion ;
5- la gradation ;
6- l'omerta ;
7- la négation ;
8- le retournement.
La durée est généralement longue de plusieurs mois à plusieurs années et le harcèlement passe bien souvent inaperçu : la personne se sentant coupable n'ose pas en parler ou redoute les mesures de rétorsions, comme les témoins... muets en cas de dénonciation.
La répétition peut être factuelle (en réponse à une "déviance" elle aussi factuelle), mais le plus souvent elle est quotidienne (quolibets, insultes dès l'apparition dans le groupe, avant même toute "déviation").
La disproportion est grande : individuelle (de stature par écart d'âge, 4e contre 6e), groupale (en moyenne 3 à 4 contre 1), pédagogique (stature et statut d'adulte ou de pouvoir hiérarchique) qui, par contagion et conformisme corporatif elle peut devenir groupale (plusieurs enseignants et/ou relayée par le groupe classe avec la bénédiction magistrale).
La diffusion. Naguère, le harcèlement était circonscrit au groupe restreint, mais aujourd'hui, les facilités offertes par Internet ont changé la donne. La situation peut s'aggraver fortement du fait de la diffusion sur les réseaux sociaux des insultes et autres dépréciations et de la protection de l'anonymat offerte aux auteurs.
La gradation. Chaque fait qui constitue le harcèlement peut être jugé comme insignifiant par l'entourage et c'est bien là le danger, car sans coup d'arrêt porté, la spirale se met en marche, on va passer des moqueries aux injures et des injures aux coups (parfois filmés et publiés sur le net). Debarbieux, UNICEF [1] :
« Plus le taux de harcèlement augmente plus celui-ci est agi par un groupe : à chaque catégorie de victimation correspond pour le harcèle une universalisation de cette victimation. […] Même pour quelque chose d’aussi apparemment banal que le vol de matériel scolaire cette relation est spectaculaire : 1,3% des non-victimes de harcèlement déclarent avoir souvent été victimes de ce type de vol, vs 48% des victimes de harcèlement très sévère et 28% des victimes de harcèlement sévère. […] Par exemple, chez les élèves non-victimes de harcèlement 0,2% sont victimes de menaces par un groupe de garçons et de filles, contre 23% de ceux qui subissent un harcèlement sévère ou très sévère. »
L'omerta. Elle n'est pas réservée aux Corses ou aux délinquants. Elle intervient sur trois champs :
1. La victime qui se sent coupable de ne pas savoir/pouvoir gérer la situation, de ne pas être "à la hauteur", de ne pas savoir se défendre et qui n'ose rien dire pour ne pas perdre le peu d'estime qu'elle a d'elle-même en avouant son impuissance ou pour ne pas perdre l'amour de ses parents.
2. Le haceleur pour ne pas être puni et qui souvent ne fait que reconduire sur autrui ce qu'il a lui-même vécu plus jeune.
3. L'institution de peur de voir son image dégradée aux yeux des parents et des instances officielles. Parfois aussi, c'est la loi de la jungle érigée comme principe éducatif : "Il faut bien qu'il apprenne à se défendre".
Le recours à l'adulte est peu utilisé : la plainte n'étant pas prise au sérieux, chaque acte semble bénin et est souvent peu visible (opéré sournoisement). La peur de représailles éventuelles à l'encontre du dénonciateur ferme les bouches. Le groupe se satisfait aussi assez facilement de la création du bouc-émissaire (qui évite à chacun de l'être) et il le rend responsable de la situation. La victime finit aussi par le penser, ne dit rien du traitement qu'elle subit ( peur des représailles encore plus dures, perte de confiance en l'adulte, etc.) ce qui ne fait que renforcer la situation.
La dénégation. Elle est fréquente, et pas uniquement de la part du harceleur. Souvent l'institution cherche à minimiser les faits en les faisant passer pour broutilles d'enfants sans importance. "Je n'ai rien vu, rien entendu..."
Le retournement. C'est le plus vicieux. Lorsque l'enfant harcelé réagit, à bout de patience, souvent par la violence physique, c'est lui qui se fait punir. De victime, il devient la cause du désordre et comme tel n'en subit que plus fortement les harcèlements, les acteurs ayant été dédouanés, voire confortés.
F. Quels signes ?
Ils sont nombreux, mais souvent peu visibles, du moins au début, car progressifs et indirects :
Signes ± caractéristiques du harcèlement | Mais, chez les surdoués... |
Solitude à l’école (récréation). | Centre d'intérêts trop différent. |
Baisse du rendement scolaire. | Ennui progressif par inadaptation du rythme d'enseignement. |
Difficulté d’endormissement. | Ce signe est récurent en dehors de tout harcèlement. |
Cauchemar à répétition. | Peut avoir d'autres causes. |
Perte d’appétit ou boulimie. | Peut avoir d'autres causes. |
Perte d’affaires (vol, racket). | Inattention, manque d'intérêt pour les contingences matérielles. |
Somatisations (maux de ventre, maux de têtes... en période scolaire). | Ennui massif, inadaptation pédagogique. |
Retards fréquents et ciblés. | Ennui. |
Humeur changeante. | Forte réactivité émotionnelle. |
Vêtements abimés et déchirés (bousculades, violence physique). | Inattention, manque d'intérêt pour les contingences matérielles. |
Trace de coups (hématomes fréquents avec explication embarrassée = agressions physiques). | Maladresse. |
Refus scolaire. | Ennui massif, inadaptation pédagogique. |
Changement brutal ou progressif de comportement : agressivité, déprime, anorexie, boulimie, pleurs..colères. | Ennui massif, inadaptation pédagogique. |
Un seul signe n'est pas suffisant, mais implique une attention soutenue
G. Quelles conséquences ?
- perte de l’estime de soi, d'importante à très importante,
- repli social,
- absentéisme,
- phobie scolaire (un quart des élèves absents chroniques ne peuvent entrer à l’école parce qu’ils ont peur),
- phobie sociale,
- dépression,
- autoagression (conduites à risque et conduites addictives, prises de risques sexuels, tentatives de suicide. Selon le chercheur norvégien Dan Olweus, un enfant qui est harcelé présente quatre fois plus de risques d'avoir une tendance suicidaire qu'un autre).
- agression (les victimes de violence ont près de 5 fois plus de risques de devenir auteur de violences envers les autres).
H. Quels chiffres ?
Il est important de mesurer l'impact des différentes formes de la violence et leur importance dans la vie scolaire. Nous nous appuyons sur les données de l'étude UNICEF (2009-2010), de celle de SIVIS (toutes deux avec le concours de l'Éducation nationale) que nous pondérerons par l'étude Baromètre Trajectoires/Afev [4]. Mais aucune étude n'a été réalisée spécifiquement sur notre population.
Les chiffres rapportés par les deux premières études ne concernent que les faits graves ayant donnés lieu à plainte judiciaire, conseil de discipline ou exclusion temporaire ou définitive. Ils sont donc totalement sous-évalués. Ils ne concernent que les établissements publics qui affichent globalement : 11,20 incidents graves pour 1000 élèves. Mais, les chiffres sont très différents selon le type d'établissement :
Type d'établissement | 2007-8 | 2008-9 | 2009-10 |
École maternelle | 0,33 ‰ | 0,20 ‰ | 0,31‰ |
École primaire | 0,53 ‰ | 0,44 ‰ | 0,43 ‰ |
Collèges | 13,10 ‰ | 12,00 ‰ | 12,20 ‰ |
Lycées professionnels | 15,10 ‰ | 13,10 ‰ | 17,20 ‰ |
Lycées généraux et technologiques | 4,00 ‰ | 3,60 ‰ | 4,30 ‰ |
L'étude de Pacal Bavoux [7] in Trajectoires/AFEV [4] révèle une toute autre appréciation, certes circonscrite au collège, mais qu'on peut extrapoler. Si un quart des élèves y trouvent leur compte, pour 75 % des élèves le collège ne semble pas ou très modérément répondre à leurs attentes ! Situation fort préoccupante et qui provient en grande partie de la structure unique du collège trop orienté vers la voie classique et trop loin des besoins d'aujourd'hui. Par exemple : 16% ne comprennent pas ce qu'on leur demande, et 68% pas souvent, 21% s'ennuient, dont souvent 14%, toujours 7% ; 30% n'aime pas du tout ou pas trop l'école.
Une des conséquences de ce profond malaise s'inscrit dans la violence : Bavoux note que 52% des enfants se disent victimes des autres élèves ! La différence est plus qu'importante avec l'UNICEF, qui, rappelons-le, ne comptabilise que les actes ayant donné lieu à plainte judiciaire, certificat médical... Or, vu l'omerta entretenue tant par les enfants (bourreaux ou victimes) que par les institutions (minimalisation, déni), l'évaluation de Pascal Bavoux nous semble plus proche des réalités et de notre expérience que les chiffres officiels :
Types de violence | UNICEF | Traj./AFEV |
Verbale | 14,4 % | 81 % |
Prédation (hors racket) | 23,1 % | 23 % |
Physique | 10,1 % | 32 % |
Racket | 4,6 % | 9 % |
Les violences sexuelles : dont 18,1% (UNICEF) des enfants s'en estiment victimes, soit :
- voyeurisme aux toilettes : 20,3%,
- déshabillage forcé : 14,1%,
- baiser forcé : 20%.
Les jeux dangereux (foulard, cannettes) ne concernent heureusement que 7,4% des enfants (UNICEF).
Les harcèlement verbaux (les plus fréquents) ne sont pas que des mots, mais de véritables maux !
« Aux exigences scolaires plus importantes s’ajoute la pression qui s’instaure entre les élèves en classe. Ainsi 55% des élèves enquêtés déclarent qu’il leur est arrivé que des copains/copines se moquent d’eux. Parmi eux : 51% ont subi des moqueries parce qu’ils ont eu une mauvaise note, 49% parce qu’ils ont donné une mauvaise réponse, 15% parce qu’ils ont eu une bonne note et enfin 11% parce qu’ils ont levé le doigt pour répondre. Ces moqueries en cours ne participent pas à faire de l’espace scolaire un lieu d’apprentissage pour l’ensemble des élèves, quels que soient leur niveau et leurs difficultés. Le « contrôle social » ainsi exercé par les camarades est à prendre en compte pour comprendre le rapport tendu que peuvent entretenir avec l’École certains élèves, en particulier les plus en difficulté, et ce notamment au regard de l’importance que les élèves enquêtés accordent au regard que peuvent porter leurs camarades sur eux. »
Pascal Bavoux (o.c.) in Baromètre Trajectoires / Afev
Comme 25% des collégiens ne possèdent pas une maîtrise suffisante de la langue française et traînent échec et dévalorisation depuis le début de leur scolarité (en l'absence de mesures d'aides efficaces), il est logique que, ne pouvant négocier par oral, il ne leur reste, s'ils ne sombrent pas dans la passivité, que la violence pour s'affirmer et se valoriser en terme d'estime de soi.
« Il faut donc dire que nos résultats rejoignent largement la recherche internationale (voir résumé in Royer 2010) sur la prédominance des garçons à la fois comme victimes et comme agresseurs. Elles montrent qu’y compris dans les catégories des surnoms méchants, de la rumeur ou de la médisance ils sont plus souvent agresseurs que les filles, ce qui permet au passage de tordre le cou à la naturalisation de la violence « sournoise » des filles contre la violence plus brutale (virile ?) des garçons... » UNICEF (o.c.)
Les plus violents physiquement sont les garçons et la majorité de ceux-ci ont eux-mêmes subis les avanies qu'ils projettent sur les plus jeunes. Un enfant harcelé présente 5 fois plus de risques de devenir harceleur à son tour.
Mais le harcèlement ne concerne pas que les pairs, hélas!
« Qu’il s’agisse de collégiens ou d’élèves de primaire, les enfants perçoivent avant tout leurs enseignants comme des personnes leur transmettant un savoir. En second lieu, un tiers des enfants se sent « compris » par son ou ses enseignants : ce taux atteint 58% des élèves de primaire, mais n’est toutefois que de 25% pour les collégiens. Les enfants déclarant ne pas aimer aller à l’école ont une vision plus critique de leurs enseignants, 20% estimant qu’ils ne les comprennent pas, 16% qu’ils les sanctionnent et 10% qu’ils les dévalorisent. » [7]
Si un tiers ou un quart seulement des enfants se sentent compris par leur enseignants, c'est quand même préoccupant ! Mais il y a pire, hélas : les insultes viennent pour 4,1% des enseignants, les coups d'adultes de l'école pour 7,2%, mais cela peut s'aggraver pour les garçons, les élèves en retard (2 fois plus souvent), bien que 33% des élèves frappés aient un bon niveau scolaire (UNICEF, o.c.).
« Le goût de punir est souvent fort trouble : humilier, dompter, frapper un être fragile, le réduire au silence ou à l'immobilité, ces jeux cruels sont savourés par plus de bonnes âmes qu'on ne croit. Le métier d'éducateur, qui est un métier d'amour, est envahi de sadiques légers. Aussi faut-il distinguer entre la vocation de chef, et ce que P. Janet appelle « fausse énergie de faible. » Celle-ci se manifeste dans l'irritabilité, les exigences tatillonnes, la fréquence et le raffinement des châtiments, dans les rapports avec les inférieurs ; et, à l'envers, dans les rapports avec les supérieurs, par la platitude et la servilité. De la sorte, la complaisance à obéir pourrait parfois être le moyen d'obtenir licence de commander. »
Maurice Marsal, in L'Autorité, édit. PUF, Paris, 1974.
Mesures officielles mises en place
Luc Chatel, lors des Assises nationales sur le harcèlement à l'école, présenta un plan de lutte contre le harcèlement à l'école, pour la rentrée 2011-2012. Il le définissait sur quatre axes [Lien] :
1- Mieux connaître le harcèlement, notamment par des enquêtes tous les deux ans.
=> Mais il faudrait que ces enquêtes ne reposent pas que sur les cas les plus graves (plaintes) et soumis à la seule déclaration des responsables d'institutions. Il faut aussi interroger les élèves et les parents.
2- Mobiliser tous les acteurs.
=> Mais quand on voit le poids de la parole des parents face à l'institution, le déni systématique opposé par les enseignants quand on parle de harcèlement et le rejet habituel de la cause sur l'enfant harcelé...
3- Former les chefs d'établissement, les enseignants, les équipes éducatives et les représentants des parents, par le moyen de réseau de formateurs dans chaque académie.
=> Mais quand on sait le peu d'emprise de la formation chez les enseignants...
4- Sensibiliser les élèves.
« … par le biais de l'éducation aux valeurs d'humanité, de sympathie, de respect de l'autre. » Luc Chatel « demande à chaque enseignant de faire de la lutte contre le harcèlement un cas concret de mise en œuvre des valeurs acquises dans le cadre du pilier 6 du socle commun de connaissances et de compétences. »
-> Mais quand l'enseignant est lui même le harceleur ?
Nouveautés 2013 (Lien)
« Les 4 axes du plan de prévention du harcèlement et de la campagne lancée le 26 novembre 2013 : sensibiliser, prévenir, former, prendre en charge. »
=> Un seul vrai changement : la prise en charge.
Mais enfin, des outils concrets à disposition des équipes et des familles
- un guide "Que faire dans mon école contre le harcèlement ?" et "Que faire dans mon collège et mon lycée contre le harcèlement ?".
- un guide sur la cyberviolence est à disposition des équipes ainsi que les ressources réalisées par l’association E-Enfance, la Cnil jeune ou encore le
programme Internet sans crainte
- un protocole de traitement des situations de harcèlement
- des conseils sur le site "Agir contre le harcèlement
- pour les élèves du CP au CM1, 10 dessins animés réalisés par les « Petits citoyens » + guide.
- pour les élèves de CM1/CM2, plusieurs vidéos réalisées par des élèves pour le prix "Mobilisons-nous contre le harcèlement".
- pour le second degré, les trois vidéos, "les claques", "les injures" et "les rumeurs" réalisées en 2012 + guides pédagogiques.
- 44 vidéos sont mises à disposition sur le Dailymotion Éducation.
- une plateforme avec une dizaine d’écoutants professionnels, (lundi/vendredi, 9h/18h), ouverte toute l’année sauf du 15 juillet/15 août. (2014 : 3 619 appels).
Quant au cyber-harcèlement, il serait pris en compte et intégré dans le Brevet informatique et Internet. Les élèves devront s'engager expressément à ne pas intimider ou harceler un autre utilisateur. Je doute que ce soit dissuasif. Le partenariat avec Facebook pour fermer le compte des élèves harceleur est un début, nulle autre sanction n'étant prévue, donc dans les deux jours qui suivront le harceleur pourra ouvrir un nouveau compte sur le site et recommencer. Et quid de Twitter, Identi.ca, MySpace, Skyrock, LinkedIn... ?
I. Que faire ?
Prendre contact avec l'institution : enseignant, puis directeur, en s'appuyant sur des faits précis et concrets (qui, quand, quoi..., témoignages de camarades, constat médical éventuel). Si rien ne bouge, passer à l'étage au-dessus : numéros verts nationaux :
stop harcèlement 0808 807 010 ou net écoute 0800 200 000.
Enfin, s'adresser au référent académique "harcèlement" de chaque académie et département .Mais avant toute chose, si les faits sont graves : retirer provisoirement l'enfant de l'école, en attendant la mise en place d'un règlement de la situation et faire suivre l'enfant.
Conclusion
Le problème est posé officiellement, mais les bonnes intentions ministérielles seront-elles suivies d'effets probants et rapidement, là est la question. En attendant, ce sont aux parents de rester vigilants, d'exiger l'application des textes, la création des instances prévues.
L'enfant surdoué, parce que différent, peu enclin naturellement à la violence (sauf carence éducative), trè réactif et idéalisant fortement les rapports humains est, plus souvent que d'autres, victime du harcèlement tant pédagogique que paritaire. Il y a donc lieu d'être particulièrement vigilant, sans tomber pour autant dans la paranoïa et faire du moindre coup reçu d'un copain un attentat à son intégrité physique.
Mais, l'institution n'est-elle pas elle-même parfois génératrice de violence faite à l'enfant par le déni de sa spécificité ?
Changer d'école n'est qu'un pis-aller, si l'on n'aide pas l'enfant harcelé, comme le harceleur, à changer de comportement, ils reproduiront ailleurs la même situation. Pourtant la chose n'est pas impossible, sans révolution, certains établissements, après formation, y réussissent, mais cela implique l'accompagnement individuel.
Je remercie Pascal Bavoux (Baromètre Trajectoires / Afev) de nous avoir autorisé à citer de larges extraits de son excellente étude. Elle pose les vrais problèmes, restent à trouver les vraies réponses et à les appliquer vraiment.
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
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Avatar des légendes urbaines que l'association cite abondamment. Nous avons dans le texte, dont est issue cette pensée pour le moins étonnante, un florilège fort intéressant des mythes concernant les personnes surdouées.
Analyse logique
Cette affirmation péremptoire est précédée d'une phrase à laquelle elle sert de conclusion « logique » :
1/ par manque d'inhibition de latence qui ne lui permet pas de repérer le ou les éléments essentiels au but poursuivi ;
2/ par manque d'intérêt pour le sujet imposé, il préfère s'évader dans la rêverie ;
3/ parce qu' il n'aime pas évoquer sa vie personnelle, soit par pudeur, soit par peur des moqueries suscitées par ses centres d'intérêt hors-normes ;
4/ parce que la charge émotionnelle est par trop distractive.
Il est improbable que de telles orientations puissent aider l'enfant surdoué à grandir et à réussir. Navrant de lire de tels discours pseudo-analogiques ("ça ressemble à ça, donc c'est ça" : paradis des illusionnistes, magiciens et autres mythographes [1]), qui oublient un peu vite que dans "analogique" : il y a d'abord "logique", au moins celle du discours.
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11. Informer • Mythothèque |
11.2.f. Absence de pensée séquentielle ? |
« L’enfant HP ne possède pas naturellement la faculté d’organiser ses pensées de façon séquentielle. »
ASEP, Association Suisse pour les Enfants Précoces (1998-2015). Lien.
L'origine du mythe
Avatar des légendes urbaines que l'association cite abondamment. Nous avons dans le texte, dont est issue cette pensée pour le moins étonnante, un florilège fort intéressant des mythes concernant les personnes surdouées.
Analyse logique
Cette affirmation péremptoire est précédée d'une phrase à laquelle elle sert de conclusion « logique » :
« De la même manière pour la rédaction d’un texte racontant ses vacances, alors que l’enfant classique racontera une anecdote comportant un début, un milieu et une fin ; l’enfant HP se perdra dans ses pensées et ses souvenirs, chaque réflexion en amenant une autre, et au bout d’une heure, bien loin de son sujet et devant sa feuille restée blanche il écrira n’importe quoi et se retrouvera « hors-sujet ».
Commençons par définir séquentiel, objet central du thème :« Qui appartient, se rapporte à une séquence, à une suite ordonnée d'opérations. » (Larousse.fr)
Or, dans : « L’enfant HP se perdra dans ses pensées et ses souvenirs, chaque réflexion en amenant une autre […] » nous sommes bien en face d'une succession de souvenirs, organisés dans une séquence (pensée globale), dans un ordre logique (ordonné) qui appartient à l'enfant X, même si l'ensemble lui est spécifique. Nous somme donc bien dans une pensée séquentielle.
S'il se perd dans ses pensées ce n'est pas en raison d'une absence de capacité d'organisation séquentielle, mais au choix :1/ par manque d'inhibition de latence qui ne lui permet pas de repérer le ou les éléments essentiels au but poursuivi ;
2/ par manque d'intérêt pour le sujet imposé, il préfère s'évader dans la rêverie ;
3/ parce qu' il n'aime pas évoquer sa vie personnelle, soit par pudeur, soit par peur des moqueries suscitées par ses centres d'intérêt hors-normes ;
4/ parce que la charge émotionnelle est par trop distractive.
Un enfant ne possédant pas la faculté d'organisation séquentielle ne réussirait pas à obtenir les scores qui définissent les enfants surdoués ou HP. Il serait même incapable de parler : ce qui implique une organisation séquentielle : un mot après l'autre ou d'apprendre à marcher : un pas après l'autre.
« Dans son livre l’enfant surdoué, l’aider à grandir, l’aider à réussir, Jeanne Siaud-Facchin explique que des études sur le cerveau ont démontré que les HP utilisent davantage leur hémisphère droit, celui qui traite les informations de manière globale, simultanée et gère les émotions, que leur hémisphère gauche qui analyse et décompose l’information de manière séquentielle. De plus, leur cerveau, semble-t-il reçoit une plus grande quantité d’information au même moment et l’échange entre les deux hémisphères se fait de manière plus rapide. »
Quelles sont donc ces improbables études scientifiques relatant un tel fonctionnement exclusif allors que les études scientifiques prouvent le contraire [lien] ? L'utilisation de la pensée analogique n'est pas propre aux surdoués, elle universelle. Ce mode est préférentiel pour tous dans la vie courante, parce qu'il est rapide et suffisant pour les situations connues. Par contre, dans la résolution de problèmes, et les surdoués n'y sont pas rétifs - voir leur appétence particulière pour les jeux de stratégies - ils sont tous tout-à-fait capables non seulement de passer au mode analytique, mais même d'y démontrer des capacités là aussi hors-normes. Voir : cerveau droit vs gauche.
En termes de pensée, ils ne ne reçoivent pas en même temps une grande quantité d'information, contrairement au mythe de la pensée simultanée ; ils traitent successivement une grande quantité d'informations de façon très rapide dans la pensée analogique, ou plus lente dans la pensée analytique. Le mode de pensée alterne selon la situation de l'analogique à l'analytique, selon qu'il s'agit de donner une réponse rapide même approximative ou, au contraire, précise et documentée.
Voir : pensée analytique et analogique. Enfin, si les deux hémisphères sont connectés en permanence et que « l’échange entre les deux hémisphères se fait de manière plus rapide », c'est bien qu'il n'y a pas d'exclusive d'utilisation de l'un ou de l'autre.
Quelles sont donc ces improbables études scientifiques relatant un tel fonctionnement exclusif allors que les études scientifiques prouvent le contraire [lien] ? L'utilisation de la pensée analogique n'est pas propre aux surdoués, elle universelle. Ce mode est préférentiel pour tous dans la vie courante, parce qu'il est rapide et suffisant pour les situations connues. Par contre, dans la résolution de problèmes, et les surdoués n'y sont pas rétifs - voir leur appétence particulière pour les jeux de stratégies - ils sont tous tout-à-fait capables non seulement de passer au mode analytique, mais même d'y démontrer des capacités là aussi hors-normes. Voir : cerveau droit vs gauche.
En termes de pensée, ils ne ne reçoivent pas en même temps une grande quantité d'information, contrairement au mythe de la pensée simultanée ; ils traitent successivement une grande quantité d'informations de façon très rapide dans la pensée analogique, ou plus lente dans la pensée analytique. Le mode de pensée alterne selon la situation de l'analogique à l'analytique, selon qu'il s'agit de donner une réponse rapide même approximative ou, au contraire, précise et documentée.
Voir : pensée analytique et analogique. Enfin, si les deux hémisphères sont connectés en permanence et que « l’échange entre les deux hémisphères se fait de manière plus rapide », c'est bien qu'il n'y a pas d'exclusive d'utilisation de l'un ou de l'autre.
Utiliser la pensée analytique, plus lente, demande un effort soutenu, encore faut-il que le jeu en vaille la chandelle. Ce qui prime chez l'enfant : c'est le plaisir, celui de faire, de se réaliser, de se dépasser, mais il lui faut en retirer un bénéfice pas trop lointain, sinon c'est l'évasion (rêverie), le refus plus ou moins larvé (procrastination) ou encore la page blanche. Ce qui n'a rien à voir avec une déficience de la pensée séquentielle, mais tout à voir avec le manque de plaisir.
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Il est improbable que de telles orientations puissent aider l'enfant surdoué à grandir et à réussir. Navrant de lire de tels discours pseudo-analogiques ("ça ressemble à ça, donc c'est ça" : paradis des illusionnistes, magiciens et autres mythographes [1]), qui oublient un peu vite que dans "analogique" : il y a d'abord "logique", au moins celle du discours.
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Ca fait douistiti (on a dit 46 bientôt en age civil pas mental, on n'a pas de preuves
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5. Surdouement : approche psychoaffective |
5.3. Les pensées récurrentes |
La pensée récurrente [1] est un système réactionnel, défensif, pseudo-rationnel, d'interprétation d'un fait, à forte pression émotionnelle négative (peurs, angoisses) et à émergence automatique. La pensée récurrente se compose de cinq éléments constitutifs :
1. le retour d'une émotion passée « ± traumatique », mémorisée, d'origine parfois très lointaine ;
2. la fixation : ces éléments négatifs se constituent en règles intangibles avec dépréciation de soi et sur-valorisation des autres.
3. la projection de ces valeurs négatives dans le futur ("Ce sera toujours ainsi...") ;
4. la rapidité d'émergence (forte réactivité émotionnelle) ;
5. l'automatisme d'émergence, donc non-conscient.
Mais, une pensée ou un sentiment ne sont pas des faits objectifs. Ces automatismes de pensée sont des interprétations excessives de la réalité (généralisation abusive, analogie trompeuse, fausses prémisses...), d'apparence cohérente, bien intégrées, sur une base expérientielle, avec une forte origine psycho-sociale. Ces pensées récurrentes règlent le comportement de façon réflexe, donc infra-consciente. Il s'en suit une hypervigilance et un seuil très bas de déclenchement à toute situation plus ou moins similaire à la situation génératrice.
Du fait de la forte réactivité émotionnelle, les personnes surdouées sont particulièrement susceptibles de donner dans ces formes de pensée. Notre étude SEIn100 montre effectivement que 53% de l'échantillon (7-25 ans) possèdent une basse estime de soi, dont 13% une très basse estime de soi, avec une dégradation avec l'avancée en âge, quand seulement 12% sont supérieurs à la moyenne. Les garçons étant légèrement plus touchés que les filles. C'est la conséquence notamment des pensées récurrentes.
Le démontage de ces automatismes négatifs acquis n'est pas simple par le discours rationnel. Leur mise en évidence est très souvent déniée ou ressentie comme agressive, car sapant un mécanisme de défense primaire. S'il n'est pas question de laisser la personne sans mécanisme de défense, on peut l'amener progressivement à élaborer des stratégies plus efficaces et moins pénalisantes.
Elles répondent du même processus de construction que les pensées récurrentes, mais avec une différence essentielle : un contenu résolument positif quant à soi, quant aux autres et au milieu. Si elles peuvent mener l'individu à une excessive confiance en soi, bien utilisées elles sont de bon usage pour contrer les pensées récurrentes, à condition qu'elles s'appuient sur des fait avérés.
Faire prendre conscience à la personne de ses pensées récurrentes en lui faisant se souvenir et analyser la situation génératrice est difficile et douloureux, donc peu efficace. Par contre, le passage par un questionnaire autodoxe [2] est une bonne solution dans la mesure où c'est la personne qui fait le constat de leur existence par rapport à des critères normés. Le résultat est alors ressenti par le sujet comme plus objectif et neutre. Mais, constater est insuffisant.
Il s'agit alors de faire prendre conscience concrètement à la personne de l'existence chez elle de contenus expérientiels émotion- nellement positifs (sur faits avérés), dans des situations proches des pensée récurrente ou de lui faire vivre des expériences émotion- nellement positives dans le domaine considéré. Ainsi, elle sera en mesure de substituer aux contenus négatifs, des contenus positifs.
Exemple : C, 15 ans souffrait d'une perte d'orientation récurrente. En dépit d'un QI > 140, elle n'avait trouvé comme seule stratégie, lorsqu'elle s'égarait dans sa ville natale, que de s'assoir sur le trottoir et de se mettre à pleurer jusqu'à ce que quelqu'un la prenne en charge. Son profil intellectuel faisait apparaitre effectivement un Cube à 5 au WISC IV.
Passer par le jeu, nous sembla une piste intéressante dans la mesure où l'aspect ludique pouvait diminuer la charge émo- tionnelle négative et gagner en plaisir. Nous lui proposâmes un jeu vidéo de labyrinthe en trois dimensions. Après quelques réactions du genre : « Ça, je ne pourrai jamais ! », elle finit par accepter que nous le fassions ensemble (rassurance), puis, une fois l'angoisse descendue, à le faire seule. Prise par l'intérêt du jeu et renforcée par une première victoire, elle finit par rejouer plusieurs fois et obtenir des scores plus qu'honorables. Alors, de lui montrer que les capacités mise en œuvre dans le jeu étaient les mêmes que dans la rue, stress en moins, plaisir en plus, et que ce qui était obtenu dans le jeu pouvait se transposer dans la vie réelle.
C'est là un des processus qui permet de sortir des pensées récurrentes, délétères aussi bien sur le plan personnel que social. Il comporte plusieurs étapes plus ou moins longues selon l'ancienneté et l'amplitude des choses. Ces étapes ont été bien décrites par McGuire (1968) dans sa théorie du traitement de l'information [2] :
En situation de crise, tout discours rationnel est in-entendable par la personne, la seule réponse possible est alors purement affective : présence, écoute active, réconfort. C'est seulement une fois le calme revenu et les tensions apaisées que peut intervenir la reconstruction de la pensée sur l'examen des faits objectifs et positifs.
http://www.acsis-pm.org/5.3.Affectif.html#proc1. le retour d'une émotion passée « ± traumatique », mémorisée, d'origine parfois très lointaine ;
2. la fixation : ces éléments négatifs se constituent en règles intangibles avec dépréciation de soi et sur-valorisation des autres.
3. la projection de ces valeurs négatives dans le futur ("Ce sera toujours ainsi...") ;
4. la rapidité d'émergence (forte réactivité émotionnelle) ;
5. l'automatisme d'émergence, donc non-conscient.
Mais, une pensée ou un sentiment ne sont pas des faits objectifs. Ces automatismes de pensée sont des interprétations excessives de la réalité (généralisation abusive, analogie trompeuse, fausses prémisses...), d'apparence cohérente, bien intégrées, sur une base expérientielle, avec une forte origine psycho-sociale. Ces pensées récurrentes règlent le comportement de façon réflexe, donc infra-consciente. Il s'en suit une hypervigilance et un seuil très bas de déclenchement à toute situation plus ou moins similaire à la situation génératrice.
Du fait de la forte réactivité émotionnelle, les personnes surdouées sont particulièrement susceptibles de donner dans ces formes de pensée. Notre étude SEIn100 montre effectivement que 53% de l'échantillon (7-25 ans) possèdent une basse estime de soi, dont 13% une très basse estime de soi, avec une dégradation avec l'avancée en âge, quand seulement 12% sont supérieurs à la moyenne. Les garçons étant légèrement plus touchés que les filles. C'est la conséquence notamment des pensées récurrentes.
Le démontage de ces automatismes négatifs acquis n'est pas simple par le discours rationnel. Leur mise en évidence est très souvent déniée ou ressentie comme agressive, car sapant un mécanisme de défense primaire. S'il n'est pas question de laisser la personne sans mécanisme de défense, on peut l'amener progressivement à élaborer des stratégies plus efficaces et moins pénalisantes.
5.4. Les pensées procurrentes |
Elles répondent du même processus de construction que les pensées récurrentes, mais avec une différence essentielle : un contenu résolument positif quant à soi, quant aux autres et au milieu. Si elles peuvent mener l'individu à une excessive confiance en soi, bien utilisées elles sont de bon usage pour contrer les pensées récurrentes, à condition qu'elles s'appuient sur des fait avérés.
5.5. Changer la stratégie |
Faire prendre conscience à la personne de ses pensées récurrentes en lui faisant se souvenir et analyser la situation génératrice est difficile et douloureux, donc peu efficace. Par contre, le passage par un questionnaire autodoxe [2] est une bonne solution dans la mesure où c'est la personne qui fait le constat de leur existence par rapport à des critères normés. Le résultat est alors ressenti par le sujet comme plus objectif et neutre. Mais, constater est insuffisant.
Il s'agit alors de faire prendre conscience concrètement à la personne de l'existence chez elle de contenus expérientiels émotion- nellement positifs (sur faits avérés), dans des situations proches des pensée récurrente ou de lui faire vivre des expériences émotion- nellement positives dans le domaine considéré. Ainsi, elle sera en mesure de substituer aux contenus négatifs, des contenus positifs.
Exemple : C, 15 ans souffrait d'une perte d'orientation récurrente. En dépit d'un QI > 140, elle n'avait trouvé comme seule stratégie, lorsqu'elle s'égarait dans sa ville natale, que de s'assoir sur le trottoir et de se mettre à pleurer jusqu'à ce que quelqu'un la prenne en charge. Son profil intellectuel faisait apparaitre effectivement un Cube à 5 au WISC IV.
Passer par le jeu, nous sembla une piste intéressante dans la mesure où l'aspect ludique pouvait diminuer la charge émo- tionnelle négative et gagner en plaisir. Nous lui proposâmes un jeu vidéo de labyrinthe en trois dimensions. Après quelques réactions du genre : « Ça, je ne pourrai jamais ! », elle finit par accepter que nous le fassions ensemble (rassurance), puis, une fois l'angoisse descendue, à le faire seule. Prise par l'intérêt du jeu et renforcée par une première victoire, elle finit par rejouer plusieurs fois et obtenir des scores plus qu'honorables. Alors, de lui montrer que les capacités mise en œuvre dans le jeu étaient les mêmes que dans la rue, stress en moins, plaisir en plus, et que ce qui était obtenu dans le jeu pouvait se transposer dans la vie réelle.
C'est là un des processus qui permet de sortir des pensées récurrentes, délétères aussi bien sur le plan personnel que social. Il comporte plusieurs étapes plus ou moins longues selon l'ancienneté et l'amplitude des choses. Ces étapes ont été bien décrites par McGuire (1968) dans sa théorie du traitement de l'information [2] :
En situation de crise, tout discours rationnel est in-entendable par la personne, la seule réponse possible est alors purement affective : présence, écoute active, réconfort. C'est seulement une fois le calme revenu et les tensions apaisées que peut intervenir la reconstruction de la pensée sur l'examen des faits objectifs et positifs.
C'est une des finalité de la douistique.
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Ca fait douistiti (on a dit 46 bientôt en age civil pas mental, on n'a pas de preuves
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
5. Surdouement : approche psychoaffective |
5.2. Les 7 peurs de l'enfant et de l'adulte surdoué |
Dans le registre des émotions, ces peurs sont multiples et parfois changeantes au fil des jours, des milieux de vie et surtout des discours entendus. En voici les principales, liste non-exhaustive :
• Peur de l'anormalité.
Se sentir différent est un problème, si cette différence n'est pas nommée et expliquée. Quand elle l'est, elle se gère bien. Quand elle ne l'est pas, elle est trop souvent vécue comme une anomalie, une déficience, une tare, avec en sus : la culpabilité, « C'est de ma faute ! ». Quand, de plus, trop souvent, c'est le discours des "autres" : copains, famille, enseignants, cela ne peut que renforcer cette fâcheuse impression qui se changera rapidement en certitude : « Je ne suis pas normal ! »
• Peur de l'incompétence.
Plutôt que de valoriser ce qu'il sait très bien faire, mieux et plus vite que les autres, le surdoué va se focaliser sur ses incom- pétences et se dévaloriser. C'est trop souvent l'enseignant qui est à l'origine de ce sentiment : « Voyons, Paul, tu ne sais pas faire ça et on dit que tu es surdoué? » Comme si le fait d'être surdoué impliquait l'omniscience.
Pour peu que l'on insiste quotidiennement et publiquement sur les faiblesses avérées, mais bien provisoires, disons par exemple l'écriture, on arrivera au blocage, à la dévalorisation de soi, au déni de son propre surdouement. Ce qui était une banale difficulté d'apprentissage, par inadaptation pédagogique, finit en supposée pathologie, avec envoi plus ou moins rapide vers un professionnel qui, non-averti et formé, ne sera pas d'un grand secours.
• Peur de l'imposture.
C'est plus fréquent chez les adultes. Du fait de leurs compétences autodidactiques avérées et reconnues par autrui, on les charge (voire surcharge) de travaux divers, en dehors de leur "compétence officielle" ou de leur secteur dévolu. Leur empathie les empêche de refuser d'autant plus que cette compétence offre une certaine reconnaissance sociale. Comme ils s'en tirent généralement très bien : recrudescence de demandes. Alors, s'installe la peur : c'est le syndrome de l'imposteur [1]. On va découvrir que je n'ai pas les titres, les habilitations... voulues, alors ... ce sera la honte.
• Peur de l'échec.
L'échec est une péripétie normale dans tout apprentissage. Pour la personne surdouée, l'échec n'est vécu pas comme : « J'ai produit un acte inapproprié. », mais comme : « Je ne vaux rien. ». L'échec ne remet pas en question son action ou sa stratégie, mais sa personne, d'autant plus fortement que son estime d'elle-même est déjà basse.
Curieusement, pour la même bévue, en mathématiques on parlera d'« erreur », quand en français le verdict sera « faute » avec son cortège de culpabilité et sa connotation quasi-délictuelle.
Cette peur est aussi liée aux facilités cognitives qui occultent la notion de travail, d'effort. Cette attitude (basée essentiellement sur la mémoire) fonctionne bien, en général, au primaire et au début du secondaire, mais devient problématique à partir de la 4e, voire de la seconde pour les plus hauts QI.
Peur du rejet social.
Comme je ne suis pas dans la norme du groupe, on va me rejeter. C'est très prégnant au collège, il faut passer par les diktats du groupe, adhérer à son langage, à sa façon de se vêtir, aux potacheries traditionnelles, etc. Avec son vocabulaire riche, sa bonne syntaxe, son peu d'intérêt pour la mode, son sens de l'humour décalé et fin, l'enfant surdoué se fait vite repérer et sera condamné à passer ses récréations avec un livre au lieu d'interagir avec les autres.
S'il cherche absolument à s'intégrer, il se construira un faux-moi bien conforme, au détriment de sa vraie personnalité. Mais cela ne fonctionnera qu'un temps et finira généralement ou dans le rejet plus ou moins agressif des autres ou dans la dépression. Stade ultime, l'acceptation, avec comme seul rôle social dévolu, de celui de bouc-émissaire, de souffre-douleur.
Peur du non-amour.
Différent, comment va-t-on pouvoir m'aimer ? Mes parents doivent avoir honte de moi. Je n'ai pas d'amis...
Le doute s'installe, perdure, s'amplifie. La demande affective croît de même et finit par exaspérer les parents qui, croyant bien faire, mettent de la distance. Si la mère répond à la demande, la maîtresse s'insurge, traite l'enfant de bébé, parle d'attachement excessif à la mère, de relation fusionnelle, conseille fortement le psychologue avec menace plus ou moins larvée de dénonciation aux travailleurs sociaux. Nous avons maintenant deux angoissés : la mère et l'enfant.
Jérémy n'avait qu'un seul ami Victor, avec qui s'était installée une vraie complicité et une émulation certaine, mais avec quelques bavardages intempestifs en classe (ennui ?). Changement de classe, l'ancienne maîtresse impose de séparer les deux amis, ce qui est fait. Depuis, Jéremy est ailleurs, bâcle son travail, erre sans but dans la cour, est parfois agressif avec les autres...
Peur de son intelligence.
Paradoxe là aussi. C'est la peur de l'amplitude des informations, mais aussi celle de la rapidité du traitement. L'amplitude pose la question : « Mon cerveau a-t-il des limites ? » ; la rapidité celle de la normalité par rapport aux autres et celle de l'ennui.
Cette peur est entretenue par la fausse théorie de la « pensée en arborescence » [2] qui confond l'arborisation terminale des axones avec le fonctionnement de la pensée. Si c'était le cas, le sujet décéderait rapidement de cette pensée exponentielle, le cerveau étant alors incapable de subvenir aux autres besoins biologique fondamentaux (60 à 80 % de son activité). La pensée est bien séquentielle et non-simultanée, il faut du temps pour passer d'un neurone à un autre et assembler les informations de façon cohérente, même si ce temps est très court, surtout chez les personnes surdouées.
•
Ces peurs sont à l'origine de bien des problématiques chez les personnes surdouées, notamment des pensées récurrentes.
http://www.acsis-pm.org/5.2.Affectif.html-----------------------------------------------------------
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
2. Surdoués : un comportement différent |
Nous avons recherché, depuis 1994, en observant les personnes surdouées (enfants, adolescents et adultes), à recenser les différentes attitudes récurrentes, différentes de la moyenne de la population générale. La grille comportementale de Terrassier (23 items) [1] nous avait semblé par trop succincte. Ayant confronté nos observations avec les plus significatives de l'excellente étude de Jacques Bert [2], nous avons retenu 88 comportements comme les plus fréquents, sur les trois champs où ils apparaissent le plus fréquemment : 1/ comportement général, 2/ atteintes somatiques et 3/ attitudes scolaires. Ces champs comportementaux, distribués sur trois grilles d'analyse, comportent des items parfois contradictoires, tant il est vrai que tous les surdoués ne réagissent pas identiquement face à une même situation ou dans la durée : certains seront révoltés, d’autres déprimés, d’autres encore pratiqueront la fuite ou somatiseront, ou même essayeront successivement ou alternativement différents modes réactifs, ce qui ne simplifie pas leur repérage. Ces trois grilles ne prétendent, en aucun cas, se substituer à un test d'efficience intellectuelle, qui est du ressort exclusif du psy- chologue. Seul le test permettra de certifier et de quantifier un éventuel surdouement intellectuel. Cependant, issues d'observations sur de nombreux sujets, elles permettent aux parents, mais aussi aux enseignants et aux intervenants d'être alertés sur d'autres bases que l'intuition ou le hasard et amènent plus objectivement sur la nécessité du test d'efficience intellectuelle : • La première grille se base sur 32 comportements généraux, observables dans la vie courante, notamment dans le milieu familial et très tôt dans la vie de l'enfant. • La seconde repère 23 manifestations somatiques, parfois importantes et récurrentes, que les mésajustements psychosociaux produisent. Même sans atteintes physiques manifestes, la souffrance est bien réelle et doit être prise en compte. • La troisième relève, au sein du milieu scolaire, 33 attitudes typiques des enfants surdoués, notamment quand l'offre pédagogique ne correspond ni à leurs attentes légitimes ni à leurs besoins élémentaires. Chacun de ces signes en lui-même n'est pas exclusivement significatifs des personnes surdouées, c'est leur présence à la fois sur les trois grilles, leur amplitude (très forte, forte), leur fréquence (toujours, très souvent) et la précocité de leur apparition (très tôt) qui sont porteuses de sens et indiquent la forte probabilité d'un surdouement intellectuel. Aucun enfant ne répond de tous les items. Sommaire • Thémathèque • Haut de page -------------------------------- |
2. Surdoués : un comportement différent |
Nous avons recensé ici 32 comportements assez typiques des enfants surdoués dans leur vie quotidienne, tant sur le plan cognitif que relationnel. Si la phrase vous semble correspondre habituellement à votre enfant reportez le coefficient donné dans la colonne note. Un total des points obtenus ≥ 16 indique une forte probabilité de surdouement.
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http://www.acsis-pm.org/2.4.Comportements.html
Tableau de somatisations.
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Comment griller une saucisse dans la vie courante, oui ça court aussi une saucisse, ça va vite, très vite
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
http://www.carnetpsy.com/article.php?id=1967&PHPSESSID=gafjuplmpith1hur66b30p28s3
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« La photographie n’est pas dans ce qui est gravé sur le papier mais dans le regard de celui qui un jour la contemple »
Martine LANI-BAYLE : « secrets de famille et histoires de vie » Journal des psychologues n° 256 avril 2008 p. 68
De l’UN `a l’autre : subjectivation au temps de l’enfance Gaby Keiser
https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00926852/document
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https://www.infochretienne.com/entretien-avec-manon-corvoisier-chretienne-bipolaire-et-surdouee/
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.../...
Dimensions de l 'Hyperactivité et enjeux socioaffectifs associés .................. 21
Hyperactivité intellectuelle .................................................................... 21
Hyperactivité émotionnelle .................................................................... 23
Hyperactivité imaginative ...................................................................... 25
Hyperactivité psychomotrice ................................................................. 26
Hyperactivité sensitive ........................................................................... 27
.../...
http://depot-e.uqtr.ca/6878/1/030466615.pdf
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« La photographie n’est pas dans ce qui est gravé sur le papier mais dans le regard de celui qui un jour la contemple »
Martine LANI-BAYLE : « secrets de famille et histoires de vie » Journal des psychologues n° 256 avril 2008 p. 68
De l’UN `a l’autre : subjectivation au temps de l’enfance Gaby Keiser
https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00926852/document
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https://www.infochretienne.com/entretien-avec-manon-corvoisier-chretienne-bipolaire-et-surdouee/
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.../...
Dimensions de l 'Hyperactivité et enjeux socioaffectifs associés .................. 21
Hyperactivité intellectuelle .................................................................... 21
Hyperactivité émotionnelle .................................................................... 23
Hyperactivité imaginative ...................................................................... 25
Hyperactivité psychomotrice ................................................................. 26
Hyperactivité sensitive ........................................................................... 27
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http://depot-e.uqtr.ca/6878/1/030466615.pdf
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Sensorielle, sensuelle, mentale ou encore relationnelle, l'hyperesthésie est un développement extrême de nos perceptions qui peut ouvrir grand la porte des images poétiques.
Hyperesthésie sensorielle
Citons ces trois exemples d'hyperesthésie :
- L'ouïe
Certaines personnes sont très sensibles aux bruits. Cela est un avantage certain pour écouter de la musique, juger de la qualité d'un système acoustique pour audiophiles. C'est entendre des différences imperceptibles pour le commun des mortels, ressentir avec une extrême finesse la scène sonore jouée par un disque, un ampli et des enceintes.
Système acoustique pour audiophile
Mais cela peut aussi être une douleur physique lorsque trop de sons de certaines fréquences arrivent aux oreilles (hyperacousie). L'hyperacousie rend ces sons là insupportables : coup de klaxon, sirène d'ambulances, travaux routiers, mais aussi le bruit de ses propres pas, d'un torrent, d'oiseaux ou d'un vieux téléviseur cathodique qui siffle (fréquence de 15625Hz). Ce sont des bruits extérieurs qui dérangent et non des illusions (acouphènes).
Même si aucune explication n'est certaine sur l'hyperacousie, elle peut être due à une exposition excessive au bruit. On peut devenir hyperacousique après un coup de feu ou un concert trop bruyant.
Evénement riche en décibels
- L'odorat
Certaines personnes sont très sensibles aux odeurs. Dans la littérature, on peut citer le personnage de Jean-Baptiste Grenouille (dans Le parfum de Suskind) qui est un véritable nez. Dans la vie courante, cette hyperesthésie peut être dérangeante : sentir que quelqu'un est allé à la piscine la veille, de quel plat son collègue s'est taché à son dernier repas. Dans la foule, les odeurs (pas toujours agréables) abondent...
Mais la description des odeurs évoque souvent des souvenirs, la nostalgie d'un passé révolu où l'on sent, on savoure "ces parfums d’herbe et d’étoiles, la nuit, certains soirs où le coeur se détend"(Camus, Le mythe de Sisyphe).
Ici, on pressent déjà la correspondance des sens - la synesthésie - qui ouvre vers l'association propre à la poésie.
- Le toucher
La place du toucher est essentielle, même si souvent oubliée ou discrète. Notre peau ne nous sert pas seulement de protection, elle nous sert aussi à entrer en contact avec le monde extérieur, avec l'autre. La peau est notre organe du toucher, ses deux mètres carrés en font l'organe le plus étendu du corps. Notre corps est un ami et nous soignons sa peau - notre peau ? - par des crèmes, des traitements, des maquillages qui la chargent de beauté, au soleil ou en soirée.
Nous entretenons sur notre peau une atmosphère tropicale primitive de 30-32°C en permanence en ajoutant une couche de vêtement quand le froid fait rage. L'hyperesthésie peut se manifester pour des personnes extrêmement sensibles au chaud et au froid.
Les sensations épidermiques nous sont connues avant la naissance, puis les souvenirs agréables sont souvent tactiles chez le bébé. Une poignée de main est utile pour saluer ou faire la paix. La plupart d'entre nous apprécient les massages. L'idée d'amour sans contact physique peut alors surprendre. Un baiser exprime un sentiment, mais il le déclenche aussi...
Amour exprimé ou déclenché ?
Le toucher nous accompagne de l'affection tendre à l'étreinte sexuelle, dans le recueil exquis des plaisirs de la peau - et non de la chair.
L'hyperesthésie mentale
Une forme de "surefficience mentale" (douance) se caractérise par l'hyperesthésie, mais aussi une grande susceptibilité, un fonctionnement cérébral par associations, une curiosité et une créativité étonnantes, des intérêts variés, un sens de l'humour pas toujours compris.
Les perceptions vives qui viennent de l'extérieur perturbent sans cesse, il peut être difficile de ne faire qu'une seule chose à la fois, d'être détendu malgré les pensées et les musiques incessantes.
On peut dire que l'hyperesthésie n'est, pour ces profils atypiques, qu'une caractéristique parmi d'autres.
Le repli peut sembler une solution pour s'intégrer aux autres, en se présentant volontairement comme une personnalité simplifiée, tronquée. Une tentative de réponse serait plutôt d'accepter sa propre différence, apprécier de s'émerveiller d'un rien, de comprendre vite, d'avoir une grande empathie, de ressentir intensément un morceau de musique ou une oeuvre d'art.
"L'art du surdoué, c'est d'apparaître potentiellement non dangereux."
Marilyn Merlo
"C'est un grand tort que d'avoir eu raison avant les autres."
Edgard Faure
L'hyperesthésie de la sensualité
Certaines zones de la peau sont douées d'une sensibilité sexuelle particulière, surtout chez les femmes. Ces zones érogènes sont souvent localisées sur les lèvres, mais aussi sur le lobe des oreilles, la nuque, le genou ou le petit doigt.
La précision extrême du détail est facilitée par l'hyperesthésie. On peut citer la richesse des détails de la vierge du chancelier Rolin (Van Eyck) qui ouvre sur quelque chose de presque irréel et qui éclaire l'oeuvre.
La sensibilité à un degré extrême permet d'expliquer des cas de fétichisme érotique où sont excitantes des matières bien précises : soie, velours, tissus, etc... Le contact avec ces matières peut déclencher par leur vue, leur odeur, leur toucher, l'hyperesthésie de la sensualité.
Dauphins ou étreinte ?
Une association d'impressions, de symboles, une construction intellectuelle sont le chemin de la sublimation du désir sexuel. Paradoxalement, plus on se perd dans le détail, plus le sens semble apparaître. Du morceau élu, du parfum, de l'objet jusqu'à l'ouverture spirituelle se déploie la diversité d'une sensualité hyperesthésiée. En ce sens, à partir de peu, de très peu, le fétichisme fait parvenir aux choses infinies "qui chantent les transports de l’esprit et des sens" (Baudelaire, Correspondances).
L'hyperesthésie : une entrée dans la poésie
La poésie consiste à privilégier la forme du message par rapport au fond du message. On laisse un peu de côté la transmission de l'information (le signifié) pour travailler la forme (le signifiant). Le signifiant s'ouvre sur un ensemble de signifiés, d'associations d'images, d'idées, d'émotions. La rime et le vers symbolisent la forme de la poésie.
L'hyperesthésie favorise la perception d'images, d'associations d'idées qui sont la conséquence positive d'une distraction spontanée. Si ces images sont surprenantes et joliment exprimées, elles nourissent une imagination utile à la création artistique ou littéraire. Les synesthésies (correspondances entre les sens) aident encore à cela, et les personnes désirant exprimer leur ressenti joueront de cela avec un vocabulaire étendu, parfois spécialisé.
- Un oenologue dira d'un vin qu'il est boisé, clair, étoffé, fruité, ou encore généreux.
- Un audiophile décrira un rendu sonore velouté, brillant, cristallin.
Lumière cristalline
Et nous voilà à décrire ce que nous ressentons avec des images, des correspondances, pour essayer aussi de transmettre notre émotion... Camus, dans Le mythe de Sisyphe, affirme l'ignorance qu'offre les théories des scientifiques : "Vous m'expliquez ce monde avec une image. Je reconnais alors que vous en êtes venus à la poésie, je ne connaitrai jamais."
Invitation de tous les voyages
Le poème Correspondances de Baudelaire établit de façon certaine les synesthésies : "Les parfums, les couleurs et les sons se répondent". Les parfums y sont assimilés à des impressions tactiles, ensuite vues comme des sons, ou encore des images.
L'hyperesthésie relationnelle
L'hyperesthésie relationnelle se caractérise par une grande sensibilité et une
- tendance à l'autocritique
- intériorisation pénible des échecs
- paranoïaque par la pensée, méfiance exagérée (s'imaginer que les autres pensent du mal)
- risque suicidaire
- attente de l'approbation d'autrui
- vif désir de se faire aimer
Parfois malmenées comme des locomotives, surtout trop émotives, ces personnes hypersensibles sont difficilement fréquentables et finissent souvent par provoquer le rejet tant redouté. L'erreur de jugement d'une situation entraine une interprétation erronée du vécu. On explique d'ailleurs aussi ainsi certains phénomènes paranormaux comme les voix électroniques.
Conclusion sur l'hyperesthésie
Au contraire de l'anesthésie, l'hyperesthésie est une réactivité extrême aux perceptions de notre environnement, ou aux contacts sociaux. Le sens du toucher est en lien étroit avec la sensualité. Pour décrire les sensations vives et nos émotions, nous utilisons des images autant pour tenter de décrire un ressenti que pour verser dans la création artistique. L'hyperesthésie souligne le lien entre sens, sensualité et poésie.
http://www.astuces-pratiques.fr/sante/l-hyperesthesie-definition
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Le polyamour : définition
Le polyamour : définition
Le polyamour, c'est être en couple avec plusieurs personnes simultanément. Ces multiples relations amoureuses et sexuelles se vivent en même temps, avec le consentement de toutes les personnes impliquées dans ces relations de couple. Le terme de polyamour remonte aux années 1960 et désigne alors les relations non monogames consenties, mais est entré dans le grand public dans les années 1990.
Coeur et infini : un symbole du polyamour
Relations possibles dans le polyamour
Etre en couple avec plusieurs personnes en même temps, ce n'est pas être en "couple libre". En effet, dans un "couple libre", on conçoit une seule relation de "couple" autour de laquelle gravitent divers amants, maîtresses, et autres personnages aux plaisirs de la chair.
L'infidélité n'est pas du polyamour parce qu'elle n'est pas consentie par l'autre partenaire. A la différence du polyamour sincère et honnête, l'infidélité prend la forme de "triche" et de mensonge. L'échangisme n'est pas non plus du polyamour parce qu'aucune relation de "couple" n'est envisagée avec l'autre partenaire qui n'a alors qu'un but temporaire de plaisir.
Polyamour et fidélité
Si on pense polyamour, la fidélité doit être redéfinie puisqu'elle n'est pas l'exclusivité d'un partenaire de couple. Les polyamoureux(ses) définissent volontiers la fidélité comme un rapport de confiance, c'est-à-dire honnête et attentif à son partenaire. Ceux qui préfèrent voir des maitresses en cachette trouvent que l'hypocrisie est moins grave que la fidélité. Ce n'est pas l'infidélité qui choque, c'est la franchise !
Tolérance face aux rapports amoureux
Le polyamour sort de la façon traditionnelle hétérosexuelle de s'aimer, vivre et mourir ensemble dans les murs de sa maison. On peut parfois y voir une pointe de critique vis à vis des modèles sociaux (de moins en moins) établis. Certains polyamoureux s'indignent de la monogamie et rêvent de relations où la sincérité, l'écoute, le partage ou encore l'attention à l'autre sont les vraies priorités. La peur du regard et du jugement des autres semble un frein au polyamour : époux cocu, briseur de couple, personne bizarre... Françoise Simpère qualifie le polyamour de "libertaire, anarchiste et révolutionnaire". Contrairement à la polygamie (plusieurs mariages), le polyamour ne donne aucun droit en termes juridiques.
Certaines intolérances semblent aujourd'hui inhumaines. Voici une caractéristique de l'humain : l'inhumain. A-t-on déjà vu un bovin devenir imbovin ?
Critiques du polyamour
On ne peut pas consacrer beaucoup de temps à ses relations si elles sont nombreuses. Si un(e) polyamoureux(se) prétend aimer plusieurs personnes à la fois, il ou elle les aime forcément moins. De la même façon que plus on partage un gâteau, moins il y en a pour chacun(e). L'amour est alors vu en quantité finie, comme un bien matériel par exemple. Certains considèrent d'ailleurs aussi le travail de la même façon : si certains travaillent beaucoup, d'autres sont alors au chômage. Mais celles et ceux qui travaillent beaucoup sont aussi des créateurs d'emplois sans toujours s'en rendre compte. Ainsi de l'innovation et de la recherche par exemple.
Gâteau : plus on partage, moins il y en a pour chacun(e)
La relation sentimentale nécessite du temps, même dans une ère où les transports s'accélèrent. Certains considèrent aussi que le polyamour est instable sur le long terme.
Etre polyamoureux(se)
On ne choisit pas de devenir tout à coup polyamoureux(se), dans le seul but d'être avec deux personnes à la fois, alors qu'on est célibataire ou en couple. Ce serait un simple effet de mode, de même qu'on s'achète le dernier gadget en vogue pour être à la page. Certains se jettent sur les derniers téléphones sans fil, et bientôt sans téléphone
En réalité, la sensibilité polyamoureuse se révèle lorsqu'on imagine être en couple avec plusieurs personnes de façon harmonieuse et sereine. On peut avoir envie de partager certaines choses avec une personne et non avec une autre, et inversement. Le polyamour délivre alors de multiples façons d'aimer différentes, c'est aimer au pluriel, dans la diversité du frémissement amoureux. Aimer plusieurs à la fois devient possible si lorsqu'on est avec une personne, on ne pense pas à une autre, c'est-à-dire qu'on aime de tout soi-même. "Pourquoi faudrait-il aimer rarement pour aimer beaucoup ?" interroge Camus.
Certain(e)s sont convaincus que les coups de foudre existent. Pour les polyamoureux, il est possible de concrétiser une relation amoureuse, qu'on soit seul(e) ou déjà en couple. On peut constater que certains tombent amoureux plus fréquemment que d'autres. Ce n'est pas une question de (mal)chance, mais plutôt un état d'esprit.
Tomber amoureux facilement
On peut par exemple partager une relation épistolaire, correspondance brûlante et emportée, tout en vivant une autre relation de couple plus classique, si on peut dire.
Passion de plume grand format
La relation épistolaire sentimentale est intéressante parce qu'elle diffère dans sa nature des autres relations. Voici par exemple le début d'une correspondance entre deux jeunes gens où un sentiment amoureux s'installe très vite :
Ar
Amie du soir bonsoir,
un léger voile recouvre l'image, et la suite du profil n'en parle plus. A choisir, je choisis plutot la lumière que les ténèbres... J'ai fini par cliquer, mais je ne te dis pas à cause de quelle ligne^^ J'espère qu'on apprendra à se connaitre mieux.. A bientot, mais nul ne sait encore si tu me répondras.
Sh
J'aimerais bien savoir pour quelle ligne tu as cliqué ^^ Eh oui, je réponds, je réponds toujours quand y'a plus que "salut ça va" dans le message. Que je te connaisse mieux, parce que là, cette absence de photo de perturbe, je suis plutôt méfiante, hein, je préviens, donc, si je pouvais avoir des images, ce serait sympa ! La nuit .. Un épais manteau, dont on ne peut se dépétrer que par le temps .. Il ne sert à rien de lutter .. Elle est une camisole qui vous retient sous l'emprise des cauchemars pendant de longues heures .. Une éternité, à mes yeux ..
Bisou ^^
Ar
"Musicien, tendre, affectueux, cherchant longue relation ? Un Clik, ou presque, suffirait ?" C'était cette ligne là. Tu sais, c'est un peu comme une belle image dans la rue, qui nous fait tourner la tete quelques secondes. Je viens aussi de modifier mon profil, et il y aura une photo. Mon dernier cauchemar remonte à longtemps. Finalement la nuit est douce, j'aime son calme, l'impression jubilatoire de régner sur son temps sans être dérangé ni stressé. Bisous
Sh
Une belle image dans la rue, tiens tiens. Dois-je trouver ça flatteur ? Euh, moi, le site, ça m'arrange pas du tout, tu veux vraiment pas me passer ton adresse ? Le mien remonte à hier. Et à avant hier. Et à avant avant hier .. Ca ne s'arrête jamais. Je ne jubile pas, moi, au contraire, quoique j'aime son duvet frais qui repose sur mes épaules nues lorsque je sors .. Mais sinon .. Elle est synonyme pour moi de trop d'horreur pour que je la prenne en affection
Bisous, Sh
Sh
T'es long à répondre, je te fais peur ?
Ar
Je cligne des yeux^^ mais mes paupières ont du mal à repousser le sommeil... Allez, c'est bien pour toi, parce que même mon chat s'est endormi, alors je n'ai plus que toi avec qui échanger. Tu profites bien de tes vacances à part ca? Au moins, j'aurai gagné à te connaitre aujourd'hui. La nuit est douce et les cauchemars sont loin quand je t'écris, ca ressemble presque à un beau rêve...
Sh
je m'égare souvent à rêver que ma simple petite volonté d'humaine puisse changer quelque chose aux malheurs de ce monde. Tu dois trouver ça stupide et pourtant, c'est réellement ce que je pense .. Mes paupières, à moi, sont grandes ouvertes, je guette le moindre de tes mots, je me délecte de la moindre parole, et je souris à la moindre expression de ta galanterie flagrante.. Dis, crois-tu que je sois folle ?
Ar
Si tu dors, je veille, et si je tombe, tu prends ma relève, c'est pour ça que je reprends à ta pause, à la fin de ton message. C'est vraiment joli ce que tu écris, de plus en plus, comme une fleur qui s'ouvre de nuit, dans l'insomnie, et qu'un manteau neutre, pendant le jour, nous cache. Tu ressembles aux papillons qui ouvrent leurs ailes tard, au jour tombé, et qu'on voit, de temps en temps, à la lueur des nuages. Tu es celle que j'attendais ce soir. J'aime ton inspiration, tes phrases fortes qui m'emportent dans notre direction à nous, le long de cette côte sinueuse et tendre qui fait le long chemin de la rencontre.
Sh
Internet. Mon meilleur ami, mon pire ennemi, aussi. Sincèrement, je ne voulais pas m'inscrire sur ce site, c'est une amie qui me l'a fait découvrir, me sachant pucelle de tout amour, et croyant vraiment que mon Prince, je le rencontrerai ici. J'ai d'abord refusé, longuement, et à maintes reprises elle m'a relancée, cherchant à me faire céder. Pour moi, un site tel que celui ci, regorgeait de garçons nuls, ne voyant pas plus loin que le bout de leur museau d'étalon sauvage, qui ne savaient pas parler autre qu'en sms ou en un jargon qui me dépasse, tel que "je kiffe", ou autre. Et aujourd'hui .. Je te rencontre ^^ La providence, si elle existe, a bien fait les choses, car je ne regrette absolument pas cette nuit fabuleuse, que nous sommes en train de passer .. Je suis en train de nous comparer, à deux amants, timides, réservés, mais emplis d'affection à revendre .. Dans le noir .. Les yeux dans les yeux, ils se cherchent .. Et lors d'un passage bref de la lune, on aperçoit leurs corps nus, se frôlant dans les ténèbres épaisses de la nuit noire .. Oui, je sais, je me laisse aller .. Je t'avais dit, que j'étais folle .. Tu as le droit d'aller te coucher si je te choque .. Je suis crue, mais je me dévoile .. Prends ça comme tu veux .. Mon cher ..
Polyamour, un défi
Aimer au pluriel est un défi. Le polyamoureux doit positionner sa relation amoureuse comme non unique, laisser du temps aux autres relations (pour soi ou l'autre) avec bienveillance et attention. La gestion de ses propres émotions ainsi que celles de l'autre n'est pas plus facile dans le polyamour, au contraire. Le polyamour demande de la subtilité et de l'équilibre sur le triangle de deux relations. Une des clés de la réussite est le dialogue et l'écoute de l'autre : rien de neuf sous le soleil, les psychologues nous enseignent déjà que c'est aussi vrai dans un "simple" couple.
Ecoute de l'autre, une clé de la réussite du polyamour
Mot de la fin
Le polyamour consiste à vivre l'amour au pluriel. Plusieurs relations de couple menées ensemble, dans la sincérité et l'écoute de l'autre, en tenant compte des besoins des partenaires. On confond parfois le polyamour avec l'infidélité ou les couples libres. De la relation sensuelle à la correspondance épistolaire, en passant par la tendresse et l'échange intellectuel, le polyamour se décline en autant de relations amoureuses différentes. Le polyamour offre généreusement la richesse fleurie d'un bouquet d'amoureux. "Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie", écrivait en son temps - mais pour d'autres raisons - Pierre de Ronsard...
Fleur d'un autre temps
http://www.astuces-pratiques.fr/sante/l
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.../...
Adultes HP : les problématiques
Atypiques à bien des égards, les adultes à haut potentiel font face à des problématiques particulières. La première d’entre elles étant d’être correctement identifiés comme adultes HP. Le sentiment de décalage induit par leur différence peut les amener à suspecter des troubles du comportement, ou les thérapeutes qu’ils consultent à diagnostiquer des pathologies, là où il ne s’agit que de comportements normaux pour des hauts potentiels. Ceci étant posé, les problématiques classiques sont :L’hypersensibilité,
L’hyperactivité et/ou le déficit d’attention,
Le perfectionnisme,
la confiance en soi,
Le syndrome de l’imposteur,
La (mauvaise) résistance à la frustration,
l’imagination, la créativité, la pensée divergente,
Le syndrome de Cassandre,
La procrastination : tendance à différer, à remettre au lendemain,
l’altruisme,
L’obsession du contrôle, le lâcher-prise,
Les comportements à risque,
Paresse ou manque d’intérêt ?
L’ennui : en classe, au boulot, en société ...
Les changements de boulot, l’instabilité,
Couple de HP ou couple "mixte",
Les implicites, obstacles à la communication, la compréhension,
Idéaliste, mais lucide, et ça ne fait pas toujours bon ménage ...
Le sens de l’humour, un humour très particulier ...
Le sens de la justice, l’intolérance à l’injustice,
L’inhibition intellectuelle, le "complexe de l’albatros",
La résilience : capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l’adversité.
Adultes HP : Que faire ?
Par sa connaissance des caractéristiques et des problématiques du haut potentiel, votre coach vous aidera à :Reconnaître, admettre et gérer votre haut potentiel.
Expliquer, faire reconnaître votre haut potentiel par votre famille, vos amis, vos collègues ; obtenir leur soutien.
Identifier, dans votre entourage, ceux qui partagent vos centres d’intérêt, vos passions, votre mode de fonctionnement.
Développer une vocation, un but.
Vous autoriser à changer, à croître, à être imparfait.
Tirer avantage de vos particularités.
Apprendre des techniques d’adaptation comme reconnaître et gérer le stress, apprendre à communiquer efficacement, apprendre à lâcher prise ...
.../...
L’intelligent
"Personne ne voit le vent ; ni vous ni moi. Mais quand les arbres courbent la tête, c’est le vent qui passe."L’intelligence, c’est un peu la même chose : personne ne peut la définir avec précision, mais chacun peut en reconnaître les manifestations. Qu’on croie ou non à la validité du QI (quotient intellectuel) comme mesure de l’intelligence, certains ont des capacités intellectuelles hors-normes et parfois le vivent mal. Comprendre plus rapidement, voir la solution comme si elle sautait aux yeux, là où d’autres ne voient rien, percevoir ce que d’autres ne perçoivent pas, peut entraîner un décalage, une difficulté à fonctionner avec les autres et parfois une forme d’isolement.
.../...
Le visionnaire
La plus belle des filles de Priam, Cassandre fut aimée d’Apollon, qui lui accorda le don de prophétie. Mais lorsqu’elle repoussa son amour, le dieu la condamna à toujours prophétiser la vérité sans être crue. La première malheureuse prédiction concerne bien sûr la guerre de Troie et ses conséquences. Plus Cassandre voit les événements avec précision, moins on écoute les terribles choses qu’elle prédit. Ainsi vouée à rester seule, elle ne se mariera pas.Le syndrome de Cassandre
Comme elle, que ce soit par des déductions logiques ou un "sixième sens", les Cassandres perçoivent les événements à venir et leurs conséquences, mais ne sont jamais crus. Ils s’épuisent à avertir leur entourage, se désolent de voir des individus entreprenants courir à leur perte, des êtres mal assortis décider de vivre ensemble, alors qu’eux-mêmes sont traités de jaloux, de pessimistes, de prétentieux ...
.../...
Que faire entre pairs ?
Se réunir sur "faire" est plus facile que se réunir sur "être"
mardi 18 novembre 2008, lu 964 fois
Se réunir sur "faire" est plus facile que se réunir sur "être"
mardi 18 novembre 2008, lu 964 fois
J’ai fait partie de 3 associations dans ma vie : Aides, A Jeu Egal et Mensa.
La première est une association de lutte contre le Sida, la seconde une associations de gays et lesbiennes, la troisième une association de surdoués.
J’ai constaté que me retrouver entre mes pairs, homos ou surdoués, m’ennuie. Certes, ces gens ont un point commun avec moi. Mais cela suffit-il pour prendre plaisir à se réunir ?
Je reconnais que me trouver avec des homos permet d’être dans un environnement sécurisé où il n’y aura pas un bœuf de base qui viendra nous engueuler ou nous injurier.
Se retrouver entre surdoués, ça permet aussi d’arrêter de se cacher, d’arrêter de faire semblant d’être comme tout le monde, d’être en face de gens qui pensent vite, comprennent vite : plus besoin de se ralentir pour être à la même vitesse qu’un autre interlocuteur.
Mais... à chaque fois cette réunion identitaire présente un inconvénient. Entre gays, c’était la séduction : comme c’est difficile de draguer un mec dans la rue (le "risque" de tomber sur un hétéro est assez élevé, et en général les hétéros apprécient peu de se faire draguer par un mec, allez savoir pourquoi), les gays réunis entre eux ont tendance à entrer très vite dans la séduction. Bon, c’est agréable un moment, un peu limité à force.
Chez les surdoués, c’est pas la séduction qui joue vraiment. Plutôt la compétition. C’est à qui trouvera l’énigme la plus insolvable, le problème le plus ardu, le savoir le plus étendu. C’est agréable un moment d’être dans l’émulation, mais quand on a du mal à en sortir, c’est un peu limité.
J’aurais envie de créer un groupe de gens qui ont envie d’être, simplement. Mais qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble pour "être" ???
La première est une association de lutte contre le Sida, la seconde une associations de gays et lesbiennes, la troisième une association de surdoués.
J’ai constaté que me retrouver entre mes pairs, homos ou surdoués, m’ennuie. Certes, ces gens ont un point commun avec moi. Mais cela suffit-il pour prendre plaisir à se réunir ?
Je reconnais que me trouver avec des homos permet d’être dans un environnement sécurisé où il n’y aura pas un bœuf de base qui viendra nous engueuler ou nous injurier.
Se retrouver entre surdoués, ça permet aussi d’arrêter de se cacher, d’arrêter de faire semblant d’être comme tout le monde, d’être en face de gens qui pensent vite, comprennent vite : plus besoin de se ralentir pour être à la même vitesse qu’un autre interlocuteur.
Mais... à chaque fois cette réunion identitaire présente un inconvénient. Entre gays, c’était la séduction : comme c’est difficile de draguer un mec dans la rue (le "risque" de tomber sur un hétéro est assez élevé, et en général les hétéros apprécient peu de se faire draguer par un mec, allez savoir pourquoi), les gays réunis entre eux ont tendance à entrer très vite dans la séduction. Bon, c’est agréable un moment, un peu limité à force.
Chez les surdoués, c’est pas la séduction qui joue vraiment. Plutôt la compétition. C’est à qui trouvera l’énigme la plus insolvable, le problème le plus ardu, le savoir le plus étendu. C’est agréable un moment d’être dans l’émulation, mais quand on a du mal à en sortir, c’est un peu limité.
J’aurais envie de créer un groupe de gens qui ont envie d’être, simplement. Mais qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble pour "être" ???
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Gérer et tirer avantage des surexcitabilités
Comprendre les caractéristiques innées qui peuvent accompagner le surdouement aide également à le stimuler. L’oeuvre de Kazimierz Dabrowski (1902-1980) fournit un excellent cadre pour comprendre l’hypersensibilité et la surexcitabilité fréquemment rencontrées chez les individus doués intellectuellement créativement. Dabrowski a décrit les surexcitabilités (SEs) comme une capacité élevée de recevoir des stimuli et d’y répondre. Trouvées à un degré plus élevé chez les doués et créatifs, les surexcitabilités s’expriment par une sensibilité accrue, une conscience, une intensité, et représentent une vraie différence dans la structuration de la vie et la qualité de l’expérience. Dabrowski a identifié cinq domaines d’intensité psychomotrice, sensorielle, intellectuelle, imaginaire et émotionnelle. Une personne peut posséder une plusieurs de ces SEs. Les individus possédant ces caractéristiques voient le monde à travers un prisme différent. Il sont souvent perçus comme réagissant trop ou trop intensément. C’est cette expérience intérieure riche, complexe et turbulente qui peut être une bénédiction ou un fardeau pour la personne douée et son entourage. Les adultes peuvent avoir à gérer et tirer avantage de leurs intensités et aider à transformer dissonances en symphonies (voir Lind,1994 et Lind, 1996 pour plus d’information.) Pour commencer, accepter que les SEs sont héréditaires et font partie intégrante de l’essence-même d’une personne a un effet remarquablement libérateur et rassurant. L’étape suivante est de reconnaître que les individus ayant des SEs différentes ressentent qu’ils ne parlent pas le même langage, agissent en fonction de perspectives différentes, ou ont une autre culture, que leurs collègues, leurs amis ou les membres de famille. Ils sont dyssynchrones.
Des sentiments d’aliénation et d’incompréhension sont ressentis à la fois les individus surexcitables et non surexcitables dans une même relation. Cette inadéquation dans une famille, au travail ou dans des relations personnelles peut mener à des difficultés comme :
Le respect mutuel, la crédibilité et la compréhension peuvent être difficile à établir ou maintenir, par manque de partage des mêmes réalités ou expériences.
Trouver un langage commun pour décrire l’expérience et exprimer les besoins est malaisé et demande beaucoup de travail.
Les autres sont parfois perçus comme tordus ou psychologiquement atteints et donc incapables d’assurer leur part de la relation.
Les valeurs peuvent différer grandement, causant ainsi des fractures dans la relation.
Trouver des passions ou des centres d’intérêt communs peut se révéler ardu.
Trouver un langage commun pour décrire l’expérience et exprimer les besoins est malaisé et demande beaucoup de travail.
Les autres sont parfois perçus comme tordus ou psychologiquement atteints et donc incapables d’assurer leur part de la relation.
Les valeurs peuvent différer grandement, causant ainsi des fractures dans la relation.
Trouver des passions ou des centres d’intérêt communs peut se révéler ardu.
Pour pallier à ces inconvénients, on peut essayer de :
respecter et valoriser les différences individuelles
ajuster les attentes en y incorporant les différences
considérer que la réalité décrite par l’autre personne est OK ; ne pas chercher automatiquement une pathologie quelconque.
s’assurer que les deux parties d’une relation sont au fait des surexcitabilités.
reformuler l’un pour l’autre ; essayer de décrire votre expérience d’une manière qui fait sens pour l’autre personne.
Utiliser des métaphores, des exemples tirés de la littérature, de l’art, du théâtre, du monde animal, etc.
chercher des semblables pour trouver le soutien émotionnel, intellectuel, imaginaire, sensoriel, physique que vous ne pouvez obtenir dans la relation.
Se souvenir que les surexcitabilités sont innées et doivent être acceptées sans restriction, comme on accepte sa pointure ou ses préférences.
ajuster les attentes en y incorporant les différences
considérer que la réalité décrite par l’autre personne est OK ; ne pas chercher automatiquement une pathologie quelconque.
s’assurer que les deux parties d’une relation sont au fait des surexcitabilités.
reformuler l’un pour l’autre ; essayer de décrire votre expérience d’une manière qui fait sens pour l’autre personne.
Utiliser des métaphores, des exemples tirés de la littérature, de l’art, du théâtre, du monde animal, etc.
chercher des semblables pour trouver le soutien émotionnel, intellectuel, imaginaire, sensoriel, physique que vous ne pouvez obtenir dans la relation.
Se souvenir que les surexcitabilités sont innées et doivent être acceptées sans restriction, comme on accepte sa pointure ou ses préférences.
http://www.spherick.net/spip.php?article407
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Auditif Séquentiel ou Visuel Spatial
Euh... pas simple de savoir !
mercredi 2 août 2006, lu 2751 fois , noté 5.00
Euh... pas simple de savoir !
mercredi 2 août 2006, lu 2751 fois , noté 5.00
[size=36]Auditif Séquentiel ou Visuel Spatial ?[/size]
On parle depuis longtemps d’hémisphère gauche ou droit ou, plus simplement, de "cerveau gauche" ou "cerveau droit". Ces modes de pensée (et d’apprentissage) ont été récemment redéfinis en "auditif séquentiel" et "visuel spatial".Pense principalement en utilisant des mots, apprend les paroles facilement. | Pense principalement en images et préfère voir les tâches démontrées. |
Préfère les explications verbales. | Préfère les explications visuelles. |
Traite l’information et exécute les tâches séquentiellement. | Traite l’information globalement ; préfère survoler l’ensemble avant de voir les détails. |
Préfère les faits et les détails ; aime les instructions détaillées. | Préfère la pensée abstraite ; aime les objectifs généraux, les grandes directions. |
Exécute une tâche à la fois, de façon linéaire, ordonnée. | Préfère gérer plusieurs tâches en même temps, aime le « chaos multitâches ». |
Aime la structure, est très organisé ; préfère travailler avec le bon matériel dans le bon environnement. | Préfère les situations ouvertes, fluides ; créé sa propre structure ; aime improviser ; recherche des modèles, des patrons. |
Penseur analytique ; déduit les implications logiquement. | Aime synthétiser ; produit des idées intuitivement. |
Préfère résoudre des problèmes existants. | Préfère résoudre des problèmes nouveaux ou qu’il génère lui-même. |
Préfère les tâches concrètes qui n’ont qu’une seule bonne réponse. | Préfère les concepts ; meilleur en raisonnement qu’en calcul. |
Aborde la plupart des situations de façon sérieuse. | Aborde la plupart des situations par le jeu, l’humour. |
http://www.spherick.net/spip.php?article893
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Réparer
Itinéraire d’un adulte surdoué qui fait ce qu’il peut pour se sentir bien
jeudi 3 avril 2008, lu 17717 fois
Itinéraire d’un adulte surdoué qui fait ce qu’il peut pour se sentir bien
jeudi 3 avril 2008, lu 17717 fois
Juste un mot.
Je voudrais dire merci à Jeanne Siaud-Fracchin. Pour son dernier livre, "Trop intelligent pour être heureux ?".
Vous êtes nombreux (plus que je n’aurais cru) à venir sur ce site pour lire les quelques articles que j’avais pu réunir sur la douance de l’adulte.
Si ce sujet vous intéresse, que vous soyez directement ou indirectement concerné, pour vous, un enfant, un proche, un ami, je vous recommande ce livre. A fond.
A chaque page, j’ai pleuré.
A chaque page, j’ai ragé.
A chaque page, j’ai tremblé.
A chaque page, j’ai revécu.
Mais à chaque page, j’ai trouvé aussi un fil conducteur qui m’a aidé à renforcer ce travail que je fais en moi : me donner le droit d’être celui que je suis. Me donner le droit d’être moi, avec mes envies, mes peurs, mes mécanismes, mes évitements, mes crises, mes folies, mes croyances, mes fulgurances, mes larmes, mes souvenirs, mes désirs de bien faire et mes peurs de faire trop bien ou pas assez, mes sentiments d’être un extra-terrestre et ma croyance de n’être qu’un homme, mes amours et mes détestations, mes forces et mes blessures, mes maladresses, et surtout, avec cette féroce, profonde, orgueilleuse, indomptable envie de REPARER et de libérer, d’ouvrir mes ailes dirait celui que j’aime. Me donner le droit d’être celui que je deviens, celui que je choisis, celui que je sens au fond de moi...
Je ne me suis pas reconnu dans toutes les caractéristiques, loin de là. Mais putain qu’est-ce que ça fait du bien d’entendre (oups, de lire) un psy ENFIN dire "c’est normal, c’est ce que tu es, c’est difficile et c’est comme ça".
Jeanne a réussi ce tour de force pour moi. J’espère qu’elle le réussira pour vous, si vous désirez l’entendre, si vous pouvez l’entendre. Et si vous ne pouvez pas (encore ?), si vous ne voulez pas, si ses mots vous heurtent, si l’espoir vous fait peur parce qu’il est si fragile... je vous souhaite bon courage... bonne route... je vous souhaite de laisser murir en vous, je vous souhaite de prendre soin de vous, et, si c’est possible, de laisser une place à cet espoir, justement parce qu’il est fragile...
Eric (c’était finalement plus que juste un mot... argh !)
Ce passage m’a touché, parce qu’il parle de réparation, de cette réparation à laquelle je crois depuis toujours, que je cherche depuis si longtemps et qu’on m’a si longtemps dit être impossible...
Itinéraire d’un adulte surdoué qui fait ce qu’il peut pour se sentir bien
On ne pas juste dire : pour être bien, il faut décider d’être bien... Et pourtant c’est - presque - vrai !
Quand on a vécu une enfance chaotique, que l’on en sort fragilisé, blessé et que l’on se sent seul pour affronter l’avenir. Quand on a perdu l’espoir d’être bien et de se faire accepter et aimer... Quand tout semble bouché... eh bien, tout n’est pas perdu car le cerveau va ici encore venir à notre secours.
Vous croyez savoir, car des générations de psys l’ont répété, que l’on ne peut "guérir de son enfance" ou encore que "tout est joué avant 6 ans". Vous voyez, vous le croyez ! Or aujourd’hui on sait que... c’est faux !
Pour deux raisons principales : [...]
http://www.spherick.net/spip.php?article1581
Je voudrais dire merci à Jeanne Siaud-Fracchin. Pour son dernier livre, "Trop intelligent pour être heureux ?".
Vous êtes nombreux (plus que je n’aurais cru) à venir sur ce site pour lire les quelques articles que j’avais pu réunir sur la douance de l’adulte.
Si ce sujet vous intéresse, que vous soyez directement ou indirectement concerné, pour vous, un enfant, un proche, un ami, je vous recommande ce livre. A fond.
A chaque page, j’ai pleuré.
A chaque page, j’ai ragé.
A chaque page, j’ai tremblé.
A chaque page, j’ai revécu.
Mais à chaque page, j’ai trouvé aussi un fil conducteur qui m’a aidé à renforcer ce travail que je fais en moi : me donner le droit d’être celui que je suis. Me donner le droit d’être moi, avec mes envies, mes peurs, mes mécanismes, mes évitements, mes crises, mes folies, mes croyances, mes fulgurances, mes larmes, mes souvenirs, mes désirs de bien faire et mes peurs de faire trop bien ou pas assez, mes sentiments d’être un extra-terrestre et ma croyance de n’être qu’un homme, mes amours et mes détestations, mes forces et mes blessures, mes maladresses, et surtout, avec cette féroce, profonde, orgueilleuse, indomptable envie de REPARER et de libérer, d’ouvrir mes ailes dirait celui que j’aime. Me donner le droit d’être celui que je deviens, celui que je choisis, celui que je sens au fond de moi...
Je ne me suis pas reconnu dans toutes les caractéristiques, loin de là. Mais putain qu’est-ce que ça fait du bien d’entendre (oups, de lire) un psy ENFIN dire "c’est normal, c’est ce que tu es, c’est difficile et c’est comme ça".
Jeanne a réussi ce tour de force pour moi. J’espère qu’elle le réussira pour vous, si vous désirez l’entendre, si vous pouvez l’entendre. Et si vous ne pouvez pas (encore ?), si vous ne voulez pas, si ses mots vous heurtent, si l’espoir vous fait peur parce qu’il est si fragile... je vous souhaite bon courage... bonne route... je vous souhaite de laisser murir en vous, je vous souhaite de prendre soin de vous, et, si c’est possible, de laisser une place à cet espoir, justement parce qu’il est fragile...
Eric (c’était finalement plus que juste un mot... argh !)
Ce passage m’a touché, parce qu’il parle de réparation, de cette réparation à laquelle je crois depuis toujours, que je cherche depuis si longtemps et qu’on m’a si longtemps dit être impossible...
Itinéraire d’un adulte surdoué qui fait ce qu’il peut pour se sentir bien
On ne pas juste dire : pour être bien, il faut décider d’être bien... Et pourtant c’est - presque - vrai !
Quand on a vécu une enfance chaotique, que l’on en sort fragilisé, blessé et que l’on se sent seul pour affronter l’avenir. Quand on a perdu l’espoir d’être bien et de se faire accepter et aimer... Quand tout semble bouché... eh bien, tout n’est pas perdu car le cerveau va ici encore venir à notre secours.
Vous croyez savoir, car des générations de psys l’ont répété, que l’on ne peut "guérir de son enfance" ou encore que "tout est joué avant 6 ans". Vous voyez, vous le croyez ! Or aujourd’hui on sait que... c’est faux !
Pour deux raisons principales : [...]
http://www.spherick.net/spip.php?article1581
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Peut-on tricher aux tests de QI ?
Oui, bien entendu.
Mais je vois mal un pauvre (*) gâcher 250 euros chez un psy pour un test faussé !!
(*) Note importante : le terme "pauvre", s'il est un peu provocateur ne l'est pas, évidemment, à l'encontre des pauvres.
Il se veut juste rappeler qu'il y a des pauvres.
Par contre, je comprend bien que ce raccourci peut apparaître insultant pour une personne du "Tiers Monde" pour qui nos pauvres sont des milliardaires
(en tout cas : vivants et pas systématiquement mourants ou violés).
Le terme "pauvre" désigne ici une personne vivant en France (cette FAQ est destinée à la France) et qui ne peut se payer la plupart des choses dont il est question sur les forums et sur le site !
Plan de cette page:
- Jouer sur les mots
- Faire travailler la mémoire
- S'entraîner
- Faire partie de la famille
- Spécial THQI
- Se faire remplacer
- Conclusion : prouver quoi?
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On peut donc tricher à un test de QI ?
OUI. Évidemment.
Hormis perdre 250 euros en passant un test faussé, l'intérêt est très très limité !!
Cependant : Les tests de QI ressemblent beaucoup à certains tests de recrutement ( en informatique, souvent, et pour des postes dits de "haut niveau", genre chef de projet, cadre, etc. C'est dû au fait que la boite qui recrute doit avoir les moyens financiers de faire passer de tels tests ).
DONC : ça peut avoir un intérêt !!
Autre intérêt, assez égocentrique et/ou narcissique, ou bien carrément politique (noyautage) : intégrer une association de personnes dites à "haut QI" genre Mensa, ou, plus, Pi, Sigma, etc. En plus, les tests de recrutement des adhérents sont parfois à la portée de toutes les bourses...
Comment ?
Je fais confiance aux diverses associations de personnes à Haut QI ou Très Haut QI, ou boites de recrutement, pour être parfaitement au courant des stratégies employées par les aspirants impétrants. Libres à elles de mettre en place, ou non ( complicités internes ) des stratégies antagonistes.
Je ne considère pas que je donne des "trucs". Je ne suis pas une spécialiste du genre et j'en conclus humblement que ce que je dis est déjà connu et hyper connu des aspirants "génies", et de n'importe quel étudiant en première année de psy... et autre pékin moyen : moi, par exemple.
Donc : si quelqu'un vous paraît avoir usé de ces trucs, à vous de voir où vous le placez dans votre estime.
C'est tout.
1- Jouer sur les mots.
Ainsi, l'écart-type étant différent entre le WAIS et le Cattell, 130 au WAIS équivaut à 148 au Cattell !! J'ai personnellement vu des gens vanter sur des forums leur QI de 160 ou 180, sans savoir à quel test... Comme, en France, on passe plutôt le WAIS... Les gens s'imaginent donc qu'il s'agit de celui-là.
Notre bon ex-Président lui-même m'a informée un jour - il me croyait donc néophyte - qu'il "y avait une différence" !! hi !! ( je vous rassure : je le sais depuis un bon bout de temps... Mais croyant la chose commune, je n'étais point intervenue sur ces forums ou de malheureux génies parlaient de leur 160... ) Comme quoi, même un président du Gappesm peut être naïf. Et donc n'importe qui, a fortiori ! C'est pourquoi il est important, si vous passez des tests en ligne, de prendre le temps de lire les explications, et la courbe de répartition souvent donnée en fin de test.
Explication rapide : pour attraper les génies dans sa courbe de Gauss, invisibles avec le WAIS, le Cattell l'aplatit, avec un écart-type de 24 au lieu de 15.
Tableau des équivalences entre les QI
2- Mémoire.
- Il faut soudoyer quelqu'un.
... Trouver une personne, genre hypermnésique ( grosse mémoire ), qui ira illico transcrire au café du coin toutes les questions dont elle se souvient. On lui aura demandé de se concentrer surtout sur les questions, par exemple.
Après : eh bien, passer quelques mois à trouver les solutions, en groupe... :-)
Certains forums d'assoces "spécialisée HQI" ont vu ainsi passer des thèmes du genre : "discutons sur les tests" !!!
- Ou bien : tenir compte de "l'effet mémoire", hyper connu.
Résumé : même plusieurs mois plus tard, une personne se souviendra "mieux" des objets (mots, chiffres, etc.) qu'elle a déjà vus. Dans une liste à mémoriser, par exemple, les mots "connus", déjà rencontrés, auront une fréquence de citation supérieure, ou la personne s'en rappellera plus facilement, ou plus vite. Ce phénomène semble jouer en dehors de la volonté. La personne peut sincèrement penser avoir tout oublié et ne rien se rappeler de ce qu'elle a vu quelques mois plus tôt. Cependant, aux tests, les résultats sont là.
Comme les tests de QI tiennent compte du facteur "temps", on peut comprendre qu'une personne ayant déjà passé les mêmes tests 6 mois auparavant (cas Mensa) ira un peu plus vite pour lire les questions, et y répondre; et a donc un peu plus de chances de récupérer ainsi les quelques points qui lui manquent.
Cas extrême : prendre rendez-vous chez deux psys à une demi-journée d'intervalle, pour passer le même test !!
Evidemment : lire les items ( au moins ! ) sera plus rapide la 2ème fois. En plus, on se rappellera de certaines réponses ( souvent les plus ardues ) qu'on aura eu du mal à trouver la première fois. Je suis prête à tenir le pari --> gain de 10 à 30 points assurés au WAIS !! Chiche !
Personnellement, je me rappelle encore de certaines questions d'un test de recrutement en stage informatique il y a 16 ans ! (Je vous rassure : je m'en souviens justement parce que, moi qui me croyais nulle en informatique, j'ai cassé la baraque ! Et ce sont des questions qui m'ont interpellée -émotionnellement ? - à l'époque. C'est ainsi que, quelques années plus tard, j'ai décidé de passer les tests de Mensa, croyant avoir sérieusement régressé entre-temps, n'ayant toujours pas intégré mes résultats qui ne correspondaient pas à mes capacités sur le terrain)
Là, il ne s'agit même pas de truc compliqué : juste d'un peu de mémoire, tout court. C'est pourquoi, par exemple, de nombreux tests gratuits en ligne recommandent de ne pas repasser les tests tout de suite... Mais comment estimer ce dont la personne va se rappeler ? Et combien de mois seront donc nécessaire à l'oubli ?
Bon : ça coûte plus cher ( DEUX psys )... Mais si ça suffit pour intégrer une association de super génies genre 1/5000, au lieu d'une association de simples génies... On est content !! ( notons qu'un groupuscule nazi quelconque peut être prêt à payer encore plus pour noyauter une assoce d'élite )
3- Entraînement et adaptation.
- Certaines boites qui vendent des tests détournent le truc en déclarant que c'est de la Gym pour les neurones. Ainsi justifient-elles qu'on puisse acheter leurs tests pour s'entraîner --> notre cerveau serait mieux pourvu en neurones après, plus gros, etc. ! A l'instar des muscles, à force de faire et refaire les exercices, celui-ci aurait acquis des capacités nouvelles... (*)
Ne nous leurrons pas. On ne devient pas forcément plus intelligent parce qu'on a refait 30 fois le même test jusqu'à obtenir un bon score ( voir plus haut : mémoire, etc. ). Mais si les autres facteurs nécessitent de s'y connaître ( ex : tests sur ordi !! ), c'est normal d'apprivoiser d'abord "la bête". (1)
Notons que même à l'ANPE, les formateurs vous recommandent de vous entraîner à passer des tests.
Parfois, lesdits tests de recrutement, donc, comprennent des tests de QI plus ou moins déguisés : vous n'aurez pas de "note" officielle, ou pas traduite en QI. On vous dira juste si vous correspondez ou non au profil recherché.
Vous pouvez demander à avoir ces résultats.
Dans le même ordre d'idée, un site pour étudiant vous propose de télécharger un didacticiel -sic- pour 2 euros, et de nombreux sites internet proposent des "entraînements" --> voir page des liens sur les tests de QI.
Conclusion : ça n'est pas forcément de la triche.(2)
- Ceci dit : d'aucuns considèrent, à l'inverse, que la capacité d'adaptation et l'aisance dans l'acquisition de nouvelles stratégies de raisonnement, la réappropriation de données nouvelles, etc. sont de l'intelligence.
En ce sens, et je serais assez d'accord : voir son QI augmenter au fur et à mesure qu'on passe des tests serait bien une preuve d'intelligence !!
CQFD.
Pour peu que ce ne soit pas toujours et uniquement le même test. Justement.
De plus, même en javanais, je me fais fort de reconnaître certaines questions récurrentes.
Il est dès lors indéniable que je vais aller plus vite pour répondre, ne perdant que très peu de temps à lire la question. Certains "principes", certaines "logiques" dans ces tests sont toujours, ou presque, les mêmes ( voir plus bas ).
Genre : si "argrouiplok" veut dire " zut" et "troubebolleaffairé" veut dire "non" alors "argrouiplok troubebolleaffairé zob" veut dire...
Par exemple : une fois que j'ai trouvé MON truc pour ne pas me planter dans les séries numériques, je suis devenue plus fortiche. C'est tout. Comme la plupart des séries numériques se ressemblent, je peux estimer que c'est pour ça, moi "nulle" avec les chiffres et nombres, assez bloquée, que j'ai des résultats géniaux en séries numériques. Ouiche.
La plupart du temps, c'est le même principe.
Voici par exemple MON truc, de visuelle ( en tout cas, moins nulle qu'en "numérique" ) complètement paumée en intervalles, pour ne pas me planter.
On peut estimer que, pour chacun, trouver SON truc pour pallier une difficulté EST de l'intelligence. Na.
MON truc : Tracer des colliers à plusieurs rangs.
Crayon et brouillon doivent être autorisés. C'est souvent le cas. Au moins une gomme et un crayon (moi, je gribouille dessous les séries : ce n'est pas interdit).
Nb : si mon truc sert à d'autres, je ne vois pas en quoi ça diminue l'estime (faible) que j'ai de moi, ou l'estimation de mes capacités.
C'est à VOUS d'être honnête avec vous-même, et de comprendre que se réapproprier une idée qui vous convient, c'est OK. La copier bêtement sans l'intégrer, c'est autre chose. En l'occurrence, ici, la copier implique tout de même de se l'approprier. Autrement, ça vous demandera plus de temps (temps de gribouiller dessous, etc.) et c'est idiot ! Si vous allez plus vite autrement, évidemment qu'il ne faut pas s'inspirer de mon truc.
- Comprendre une fois pour toute le principe de chaque test ou de chaque item, et se le faire expliquer longuement au besoin. On évite ainsi la phase, parfois longue, de l'entraînement. Il suffit de consulter le bon bouquin, par exemple "Introduction aux méthodes de l'examen psychologique", téléchargeable en pdf sur le site de douance.be ( 449 ko ), lire à partir de la page 35....Euh... Il faut cotiser !
Le site http://www.aide-emploi.net/test.htm reprend les exemples et les développe pour vous donner toutes les sortes de solutions selon les tests et vous donne les trucs nécessaires ( par exemple, telle solution est la plus courante, donc commencer par la vérifier, puis c'est celle-ci, etc.)
3-bis. Acheter le test à l'avance. Acheter le test et le passer...
Complet à partir de 300 francs suisses sur Internet ?
Voici la WAIS ( CD de correction ), etc. Consulter le catalogue complet, suivant ses moyens.
Condition : comprendre le baragoin du formulaire ( "A l'intéresse de mes clients, je m'oblige..." Ouk ) et photocopier un diplôme de bazar ( ou celui de la personne chez qui on le repassera pour officialiser... S'il est affiché dans le cabinet : noter de mémoire toutes les indications utiles ).
Si un sm (ou non sm) fauché veut leur proposer la transcription dudit document en français correct, sinon élégant... --> testzentrale@hogrefe.ch !
4- Faire partie de la famille.
- Si on vous arrête dans la rue pour participer à une étude de marché sur un produit quelconque, vous aurez à affirmer que ni vous ni personne de votre famille ne travaille dans la pub, etc.
Croyez-vous que c'est parce qu'on pense que vous risquez de mentir pour avantager (ou désavantager) le produit ? Pas forcément : si vous faites partie du "milieu", vous aurez un autre regard sur le produit, un regard de professionnel, donc biaisé. Vous savez comment tout cela marche, etc. Vous êtes tombé dedans étant petit, si ça se trouve ! Tout le monde autour de vous parle de "ça".
Enfant de psy ou autre... Chers petits, pouvez-vous prouver que jamais, au grand jamais, des feuilles de tests ne vous sont tombées sous les yeux ? tombées du sac de papa, traînant sur la table basse du salon, dans le coffre à gants de la voiture de maman, au bureau où vous vous rendiez après la classe ?... Ils n'ont pas testé leur test tout juste acheté sur vous, vous en êtes certains aussi ?? Et ils n'en parlaient jamais à table ?
Êtes-vous certains qu'avoir un surdoué dans la famille ne les arrangeait pas pour arracher ainsi la clientèle des surdoués des environs à la concurrence ? En ce cas, un bon entraînement du bambin, même inconsciemment, ça aide !
- Bien entendu : soudoyer le psy, ou l'avoir de son côté, être son ami ou complice, c'est encore plus simple.
On ne peut rien prouver : comme on sait, les résultats aux tests varient selon l'état du sujet.
Dépressif, celui-ci perdra beaucoup de points !! ( et accuser un type de triche, oui, ça peut le rendre dépressif !! ). Et, en principe, tout le monde admet que c'est le meilleur score obtenu qui compte.
Donc : n'importe quel psy habilité peut déclarer que mon chien Clovis a 112 de QI. Si Clovis foire ensuite aux nouveaux tests, il me suffit de le déclarer en "dépression sévère" ( symptômes ? eh bien --> il se sent persécuté -il pense qu'on l'accuse de tricherie- et... son QI a baissé !!) ou qu'il est tombé sur la tête ( traumatisme crânien ? --> la preuve, son QI a baissé ! ). On m'a déjà fait le coup, pour m'attendrir.
L'enjeu peut être de taille si on songe aux assurances !!
Quand j'étais enfant, mes parents (instits) racontaient parfois, en souriant jaune, l'histoire de X, victime d'un accident de mobylette, qui aurait perdu 70 % de son QI dans l'accident... En fait, selon mes parents, X avait perdu beaucoup moins que ça !! X devait avoir auparavant... 70 de QI ?
Je me souviens en effet de X, copain de classe. Il était le seul à avoir répondu n'importe quoi ( "la banane est un légume" ), de son propre aveu, et sans s'expliquer, aux tests de l'école en CM2.
Bien entendu, si X avait été sénégalais et non breton d'origine, son estimation de la banane aurait due être révisée ( Banane Plantain ).
- J'oubliais une évidence : être psy, celui qui fait passer des tests, les corrige, et peut les acheter, etc. Passer à son tour les tests, ceux-là même qu'on corrige depuis 10 ans... C'est une sinécure !
Spécial VHQI (3): (vraiment très hauts QI)
(note : on comprendra que j'en reste à des généralités sans citer d'exemples précis afin de ne pas risquer de donner, même involontairement, des indices sur des tests)
- Simplement : imaginez que vous croisiez la personne qui a rédigé les sujets du BAC Philo dans la rue... Et qu'elle se mette à raconter sa vie, parce qu'elle se sent seule. Si vous êtes malin(e), fin(e) et attentif/ve, et motivé(e) parce que l'épreuve a lieu le lendemain, vous l'invitez au bar du coin pour continuer cette intéressante conversation. La personne est honnête, certes, et ne dira rien sur le sujet. MAIS, au bout de quelques heures, vous saurez tout de ses goûts, de sa culture, son éducation, etc. Bref : ses auteurs préférés, ses opinions politiques, ses thèmes de prédilection en philo, son amour pour son boulot, son état d'esprit du moment et ses obsessions !
Vous qui êtes si fin(e)... N'auriez-vous pas alors une idée sur le sujet rédigé par cette personne ? En tout cas, sur le genre de réponse qu'elle attend ?
C'est pourquoi les associations de THQI interdisent qu'on communique sur les tests. Donc, en principe, y faire même allusion est interdit... Nous sommes entre génies surdoués, n'oublions pas.
Le problème est que les rédacteurs et/ou bêta-testeurs sont aussi des être humains normaux, avec, en plus, un ego à problème bien souvent ( autrement, que font-ils dans les parages ? ) et qu'on les trouve même sur Internet, racontant qu'ils ont rédigé ci ou ça, corrigé ou aidé à étalonner, avec leur immense QI, le Grand Test de Telle assoce élitiste. Ensuite, redirigé(e) sur leur site perso, le/la surfeur/se génial(e) peut se faire une gentille petite idée des goûts et des couleurs de la personne.
Quand certains tests, non limités dans le temps, comportent des items composés d'un SEUL mot, et qu'il faut trouver l'autre... TOUT renseignement extérieur est bon à prendre.
Notons que certains tests semblent prendre en compte cette possibilité de fouinage --> usage du terme "sérendipité" ! Ceci dit, certaines personnes ont moins la possibilité de se renseigner de la sorte. Et celles qui connaissent bien l'auteur ou un des auteurs du test sont tout de même avantagées.
- Demander aux autres... Oui, oui ! N'oublions pas les bases, tout de même. Selon le même principe que ci-dessus, il se trouvera des gens pour vous donner fièrement la solution.http://www.mensa.fr/~forum/viewtopic.php?f=19&t=299 ( un peu de flatterie et hop ! "Est il possible de demander à un génie (au dessus de 190 meme 195)
de m'expliquer comment résoudre les tests pour génie et de m'en fournir les résulats " )
- Rédiger son propre test. C'est aussi un bon truc. Et créer dans la foulée l'association de HQI qui va avec : ne pas oublier de s'attribuer une bonne note !
- Être " membre d'honneur " ou équivalent, d'une association de super génies... Souvent, ça veut juste dire qu'on a filé un coup de main pour les tests, voire dessiné un tore ou deux. Mais on est dispensé, du coup, de les passer, ces fameux tests ! Parfois, on a même servi de mètre étalon.
Mais, pour la plupart des gens, on fait partie de telle ou telle association de personnes à vraiment super très gros gros QI, c'est tout ce qu'on comprend.
5- Envoyer quelqu'un d'autre les passer !
C'est assez rare que le psychologue vous demande une pièce d'identité. Et encore plus rare qu'il soit apte à discerner les faux papiers... Certains tests ou résultats aux tests s'envoient même par la Poste, alors...
- Il reste aussi la solution "photocopie" + un peu de blanc, ou "traitement de texte" pour arranger le score ou changer le nom. Bien entendu, secret professionnel oblige, la personne habilitée à faire passer les tests ne peut communiquer les résultats à un tiers ( et vlan ! ) C'est invérifiable par définition.
Conclusion : Prouver ? Prouver quoi ?
Si, à deux tests mesurant la même chose, la personne obtient des scores différents, il suffit d'invoquer une forte fièvre ( qui peut stimuler certaines fonctions du cerveau, car le sang circule plus vite, etc. ) ou une carence en sommeil, les heures de la journées, les jours du mois, une dépression... ( voir cas Clovis ) (4)
On a vieilli, ou on était trop immature, ou on avait ses règles, ou reluqué le jean moulant de l'assistant, ou mal aux dents, ou peur de l'araignée au plafond.
Pire : l'ignoble doute envers nous nous a traumatisé, et le stress a saboté la passation--> portons plainte ! ( rappelons qu'un stress intense peut même crâmer nos neurones à jamais )
Essayer le détecteur de mensonge ? Aaahh. Mais c'est quoi, tricher ? L'intelligence, n'est-ce pas de trouver la meilleure stratégie pour réussir ? La personne peut avoir l'âme en paix et penser sincèrement avoir joué le jeu.
Un super soi-disant THQI (180) me rappelait que, selon lui, le bien et le mal étaient des notions relatives... En ce cas, pourquoi penserais-je qu'il a honnêtement - selon moi - passé les tests ?
Résumé : oui, on peut tricher aux tests de QI, prétendre le contraire serait un vil mensonge, mais il faut en voir l'intérêt.
Par contre, l'intérêt de prétendre qu'on ne peut pas tricher aux tests ? Eh bien, c'est à la fois rassurer le tricheur en le confortant dans son bon droit ( car, si la personne qui le prétend se présente comme spécialiste, elle envoit le message tacite suivant --> tricher est une preuve d'intelligence et ça fait partie du test ), et réaffirmer leur fiabilité ; ou valider son propre score, point.
Prétendre aussi que l'entraînement ne sert à rien, c'est jouer sur les mots, car en théorie, le QI mesure un truc stable. Si le résultat varie, par définition c'est la mesure qui a varié ! ( sauf cas de maladie ou d'accident ) (5)
L'intérêt ? Ça justifie le fait qu'une personne passe 20 fois un test avant de le " réussir ", par exemple... et paie à chaque fois ( je pense à certaines associations ) !
- si la personne est informaticienne, et a passé les tests sur un ordi... Voire a programmé lesdits tests dessus ( ça se faisait, dans les années 80 puisqu'il fallait des fois taper le programme à la main. Tous les magazines d'informatique de l'époque procédaient ainsi, en joignant ou non une disquette ), etc., elle sait bien que ces tripotages peuvent passer pour de l'entraînement.
- paradoxalement, on peut donc vendre ou distribuer des tas de tests sous prétexte de familiariser les gens ( admirons la nuance ), mais ce n'est pas grave car s'entraîner ne "sert à rien" et ne fausse pas la mesure du QI.
C'est pourquoi, n'est-ce pas, vous pouvez exploiter ce texte comme il vous plaira.
Lauranne
Notes
(*) Réf : "Softs et Micros", octobre 1984 in "Match contre Einstein" (rien que ça !)
(1) Mon premier test sur "machine" a été sur Minitel ; et j'ai obtenu royalement 113, y'a plus de 15 ans. Je ne savais même pas où cliquer. Argh. Maintenant, si je ne picole pas trop pendant, j'arrive parfois à 148 sur des tests WAIS, et en anglais !
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(2) J'expliquerai aisément à tout contradicteur me soupçonnant de triche que les variations de mon QI sont dues à la dépression atypique sévère dont je souffre depuis mon plus jeune âge -joke ?-. En fait, donc, mon nouveau QI de 148 devrait bien correspondre à 200 ( au WAIS ) si je n'étais pas dépressive, n'est-ce pas...
Ceci dit : les tests psy en ligne affirmant que je suis vraiment très très dépressive. ... Ne vous étonnez donc pas si cette FAQ s'interrompt brusquement.
Pardon à l'avance ( rire jaune cynique ).
(3) VHQI : Vraiment Haut Quotient Intellectuel. Ou bien THQI : Très Haut QI ( VHIQ en anglais : very high IQ ), ou HQI ( Haut QI ), HIQ ( High IQ )... En général, par extension, désigne la personne elle-même. Ainsi, on dit facilement un HQI.
(4) Enfin si, une baisse d'efficience intellectuelle mise en évidence par un examen psychométrique reflète une altération des fonctions cérébrales, elle ne préjuge ni de son origine organique, ni de son caractère définitif. En effet, la baisse de l'efficience peut être la conséquence d'un état dépressif, réversible sous traitement spécifique. Cependant, certains tests faisant appel aux capacités perceptives : copie d'une figure de Rey, test de rétention visuelle de Benton permettent plus particulièrement de suspecter une lésion organique.
Extrait de " Examen psychométrique " de Juliette Grémion.
Cours de psychiatrie des DCEM3, questions d'Internat. Faculté de Médecine de Paris-Sud
(5) Plusieurs facteurs peuvent provoquer des variations des mesures ( c'est moi qui souligne ) de l'intelligence chez un même sujet au cours du temps : fidélité imparfaite de l'instrument de mesure, effet d'apprentissage, stimulations offertes par le milieu, nature du travail professionnel et des loisirs, vieillissement. in " Introduction aux méthodes de l'examen psychologique ", A. Van Daele, pages 25 à 28
Sommaire de la FAQ Qi
https://gappesm.net/QI/Tricher/
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------Ben oui mais si tu triches, après ? ça se voit quand même que tu es con ou intelligent ? sauf les cons qui ne se voient pas eux mêmes eux même quand ils se reconnaissent entre pairs
C'est pour cette raison que je n'ai rien lu sur les tests, j'avais peur que toutes ces informations m’encombrent mentalement , et pour peu que j'eusses (tu connais Pequejus ? je te raconterais un autre jour) quelques infos ou ziks intéressantes, je craignais que ça ne les pousse à l'extérieur.... ben on sait pas, ça se pourrait, déjà qu'on sait pas où se situe le système de triage ni le système de vidange. Ah si là peut être :
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Comment notre cerveau fait le tri entre utile et inutile pour nous permettre d'agir et de penser
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-notre-cerveau-fait-tri-entre-utile-et-inutile-pour-permettre-agir-et-penser-philippe-vernier-2294697.html#gtIZeHs1cAxDmeS4.99
-------------------------------------------------------------------------------------------------------Une étude publiée dans le très sérieux Journal of Neuroscience explique comment le cerveau trie en permanence les informations qu'il reçoit. Des résultats qui ouvriront des recherches pour trouver de nouveaux traitements contre la douleur, et pour les troubles de l'attention.
Sélection naturelle
Publié le 23 Août 2015 - Mis à jour le 28 Août 2015
Le cerveau trie en permanence les informations qu'il reçoit. Crédit wikipédia
Atlantico : La sensation des vêtements sur notre peau, les multiples sons et bruits que nos oreilles écoutent en permanence... Une équipe de chercheur a récemment publié une étude dans laquelle ils décrivent comment notre cerveau écarte les informations parasites pour que nous puissions nous concentrer sur l'essentiel ([size=14]lire ici). Pouvez-vous nous présenter leurs travaux ?[/size]
Philippe Vernier : Les chercheurs de l’équipe de Stephanie Jones et Catherine Kerr de l’université de Brown à Providence (USA) ont identifié un mécanisme par lequel notre cerveau est capable d’inhiber les sensations parasites ou secondaires (des bruits, des images, des odeurs…) pour permettre de se concentrer sur les informations importantes et nécessaires pour commencer ou poursuivre une action, une réflexion. Elles ont pour cela analysé à l’aide d’une méthode d’imagerie cérébrale "en temps réel" (la magnétoencéphalographie) le fonctionnement de certaines régions cérébrales lorsque l’on demande à des sujets de fixer leur attention sur une sensation précise (pression sur la main par exemple) alors que l’on touche d’autres parties du corps (le pied par exemple).
C’est un des mécanismes qui permet d’être vraiment efficace quand on doit exécuter une tâche minutieuse par exemple, quand on doit résoudre une question difficile ou apprendre quelque chose. Ce sont des mécanismes similaires qui sont à l’œuvre lors de pratiques comme la méditation.
Quels sont les différents types d'information -dont nous pourrions être conscients- que notre cerveau doit gérer ?
Notre cerveau reçoit en permanence des informations sur l’état de notre corps, sur la position dans laquelle nous nous trouvons, sur le monde qui nous entoure. Ces milliers d’informations élémentaires sont transmises par les récepteurs de nos organes des sens, ceux de nos yeux, de nos oreilles, de notre nez par exemple, mais aussi par tous les capteurs de pression et de tension que nous avons dans nos muscles et nos tendons, par les systèmes d’équilibration de notre oreille interne... Nous n’avons pas conscience de l’immense majorité de ces informations, mais elles nous sont indispensables pour pouvoir penser et agir de façon appropriée. Imaginez que vous deviez vous lever de la chaise où vous êtes assis, ou bien vous lever de votre lit. Les gestes à faire ne sont pas les mêmes dans les deux cas, et pourtant, une fois que vous avez décidé de vous lever, vous le faites de façon automatique, sans penser à chaque geste nécessaire dans chacune des situations. La plus grande partie de nos actions et de nos comportements sont réalisées de façon largement automatique, à partir d’informations inconscientes, mais bien réelles. Dans un autre registre, quand il faut fixer son attention, pour lire cet article par exemple, ou pour conduire sa voiture, il ne faut pas que des bruits parasites nous dérangent, que la sonnerie du téléphone nous empêche de poursuivre la tâche en cours de réalisation, par exemple. Notre cerveau doit alors ignorer ces sollicitations pour continuer de se concentrer sur l’action la plus importante à réaliser. C’est ce qu’ont étudié les auteures de l’article pré-cité.
Quel est l'intérêt pour le cerveau de faire cette sélection, à quoi ressemblerait un cerveau qui ne pourrait par la faire ?
Si nous ne pouvions pas ignorer les perturbations qui surviennent dans notre environnement, alors que nous devons fixer notre attention sur une tâche précise, il deviendrait impossible de réfléchir et d’agir de façon correcte, d’aller au bout des actions entreprises. Si notre cerveau était incapable d’inhiber les informations parasites, nous aurions tendance à essayer de percevoir tout ce qui se passe autour de nous, sans pouvoir choisir les informations importantes, ce qui rendrait très difficile la prise des décisions indispensables, même les plus élémentaires, le choix des gestes à faire, des actions à entreprendre… Nous aurions tendance à passer d’une action à l’autre sans aller au bout de rien, ou même à ne plus rien faire du tout.
C’est un peu ce qui se passe chez les enfants ou adolescents victimes de déficits d’attention avec hyperactivité. Ces enfants n’arrivent pas à fixer leur attention, souvent parce qu’ils sont en faite incapable de bloquer les informations parasites dans leur environnement.
Que deviennent les informations jugées non-utiles ?
Lorsque l’attention est fixée sur un objet particulier, l’écoute d’un morceau de musique, le spectacle d’un match de football ou l’observation d’un oiseau par exemple, le reste des informations qui sont perçues par notre cerveau, la position dans laquelle nous nous trouvons, le bruit d’un avion qui passe, ou la présence de quelqu’un à côté de nous, restent largement ignorés. Ces informations secondaires sont perçues dans notre cerveau de la même façon que celles dont nous avons conscience, mais elles sont en quelque sorte bloquées dans leur accès à cette conscience, et deviennent inintelligibles. Il faut déporter notre attention sur ces informations pour que nous nous rendions compte qu’elles existent effectivement.
En quoi cette étude est-elle importante scientifiquement ? Vers quelles autres recherches ouvre-t-elle la voie ?
Cette étude est importante parce qu’elle objective l’existence de phénomènes de blocage des informations reçues par le cerveau quand notre attention se fixe sur une partie d’entre elles. Elle identifie aussi une région du cerveau, le cortex frontal inférieur droit, qui semble très importante pour arriver à ce que les auteurs appellent un état « d’inattention optimale ». Il s’agit là de rendre inconsciente ces informations secondaires, capables de perturber nos choix ou l’efficacité des actions entreprises. Ces travaux de recherche ont des implications importantes pour la compréhension et le traitement des troubles de l’attention, qui perturbent la vie de nombreux enfants d’âge scolaire. Ces observations peuvent aussi trouver une application dans le traitement de la douleur, en particulier quand cette dernière devient chronique, et prend une trop grande place dans notre esprit. Détourner l’attention de cette douleur, et donc ne plus la percevoir, pourrait être un moyen efficace de la traiter.
Article publié le 10 février
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-notre-cerveau-fait-tri-entre-utile-et-inutile-pour-permettre-agir-et-penser-philippe-vernier-2294697.html#gtIZeHs1cAxDmeS4.99
On comprendra ici mieux pourquoi un dit np ici peut "te trier" d'un coup d'un seul et en entier, t'es pas une information intéressante !!!! Il faut le savoir, ça aide. D'ailleurs il semblerait que des doués en soient équipés puisqu'il trie en "paquets de cons"
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Quelques avantages d'être "surefficent mental" (source : groupe de soutien pour surdoués)
- Etre en extase même avec un tout petit quelque chose
- Ne jamais s'ennuyer, comprendre vite
- Expérimenter et beaucoup apprendre
- Avoir une sensibilité aux personnes, une empathie naturelle
- Faire les choses de manière personnelle
- Avoir la possibilité de "jouer" avec la vie
- Avoir des sensations fortes en musique et en art
- Ne pas être impressionné
- Avoir une capacité d'ouverture
Etre surefficient c'est avoir des ressentis, des perceptions, des compréhensions du monde plus fins et plus intenses que la majorité des gens. Et si les perceptions sont plus intenses, les réactions le sont aussi, dans tous les domaines : allant de la physiologie et du fonctionnement du système nerveux aux réactions émotionnelles. Cette caractéristique entraîne rapidement une saturation d'informations qui peut engendrer fatigue, irritabilité, besoin de se protéger, de se retirer.
Trop sensible, trop fragile, décalé, souvent diagnostiqués comme souffrant de troubles dépressivo-anxieux, de phobies, de TOC, d'addictions : voici à quoi peut amener le fonctionnement hors norme du surefficient. Certains se sentent d'ailleurs tellement décalés qu'ils se croient idiots, fous, névrosés ou souffrant d'un mal inconnu.
Le fonctionnement cognitif riche et puissant du surefficient s’appuie sur une haute intensité de l’activation cérébrale et un nombre de connexions neuronales plus élevé et plus rapides que la moyenne. Il en résulte une pensée plus complexe, systémique, holographique : tout est toujours analysé dans son contexte, le tout est dans la partie et la partie dans le tout. Le surefficient peut ainsi discerner un plus grand nombre de données en même temps et a également les moyens de faire une synthèse instantanée de tous ces éléments.
Ce traitement particulier des informations cognitives a pour corollaire, quantité de connexions et d’associations d’idées qui ont du mal à se structurer. Il y a également un déficit de l’inhibition, qui oblige le cerveau à intégrer toutes les informations sans tri préalable suffisant. L’intelligence du surefficient est plutôt intuitive et imagée et les mots ont du mal à suivre : la structure du langage peine à exprimer le débordement d’images et d’associations d’idées (ce qui peut parfois donner l'impression à certains d'un fonctionnement immature ou enfantin). Un autre problème est que la pensée complexe "décroche" quand les choses ne sont pas assez complexes.
La surefficience s’étend à toutes les sphères de la vie : intellectuelle, créative, artistique, manuelle ou sportive. Mais il faut avoir été bien accompagné pour que ces potentialités se développent pleinement. La plupart des adultes surefficients vivant actuellement ont malheureusement grandi dans un monde d’incompréhension face à leur différence et leur sensibilité. Non détectés étant enfant, ne bénéficiant pas d'un entourage adapté, leur potentiel reste sous utilisé voire sans utilité. La construction de leur personnalité s'en est trouvée limitée et l'adulte surefficient peine à s'épanouir et trouver un équilibre de vie.
En général, les adultes surefficients se focalisent sur leur décalage et leur malaise, sans entrevoir la possibilité de faire de leur différence un atout dont ils doivent prendre conscience. Ils ont également du mal à considérer leur fonctionnement intellectuel comme éventuellement plus performant que l'individu normal.
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http://www.cerf-hypnose-vibration.fr/2015/08/28/la-surefficience/
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cerf-hypnose-vibration.la-surefficience (si toi aussi les voix t'hypnotisent, on ne va pas s'entendre)
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
[size=47]Comment notre cerveau hiérarchise l'information[/size]
Repéré par Peggy Sastre
Science & santé
27.09.2016 - 10 h 56, mis à jour le 27.09.2016 à 13 h 50Cerveau | DigitalRalph via Flickr CC [url=http://www.slate.fr/story/123955/cr%C3%A9dit photo]License by[/url]
Une nouvelle théorie détaille comment, grâce à des neurones «aiguilleurs», le cerveau peut s'y prendre pour trier les informations les plus pertinentes en fonction du contexte dans lequel nous nous trouvons
Imaginez: vous avez décidé de passer l'après-midi dans un café à bouquiner. Pour vous concentrer sur votre lecture, il vous faut ignorer les conversations de vos voisins, le va-et-vient des serveurs, les notifications sur votre téléphone portable... Comment votre cerveau réussit-il à filtrer les informations «polluantes» qui arrivent à vos différents organes sensoriels pour se focaliser sur les seules informations pertinentes dans ce cas de figure – les mots imprimés sur la page?
Dans un article théorique publié le 20 septembre sur le site de Nature Communications, trois chercheurs en neurosciences et en psychiatrie ont conçu un modèle permettant d'expliquer comment notre cerveau effectue et réussit cette «curation» de notre environnement, à l'aide de neurones «aiguilleurs».
«Dans notre vie quotidienne, il est fondamental que notre cerveau réussisse à extraire les informations les plus importantes de toutes celles qui lui sont présentées, résume Xiao-Jing Wang, auteur principal de l'étude. Dans le cerveau, au sein d'un circuit neuronal extrêmement complexe, il doit forcément y avoir un mécanisme de triage pour orienter les bonnes informations au bon endroit et au bon moment.»
Circuit neuronal
Selon les scientifiques, les aiguilleurs de ce trafic cérébral sont à chercher du côté des neurones inhibiteurs –des cellules qui assurent la justesse des réponses neurologiques à tel ou tel stimuli en faisant taire d'autres neurones et en régulant les neurones excitateurs, dont le but est de stimuler l'activité neuronale.
«Notre modèle se sert d'un élément fondamental du circuit cérébral, qui intègre différents types de neurones inhibiteurs, pour atteindre cet objectif, précise Wang. Notre modèle computationnel montre que les neurones inhibiteurs peuvent générer un circuit neuronal qui autorise la circulation de certaines voies d'informations, tout en barrant la route à d'autres.»
En particulier, les chercheurs se sont focalisés sur un type spécifique de neurones inhibiteurs, ceux qui ciblent les dentrites des neurones excitateurs –ces excroissances filamenteuses des cellules cérébrales grâce auxquelles elles receptionnent et traitent l'influx nerveux. Pour ce faire, ces neurones inhibiteurs avaient été marqués à la somatostatine, afin de rendre possible une analyse expérimentale sélective.
Tri précis
Après avoir fait tourner différentes variantes de leur modèle, les scientifiques concluent que ces neurones contrôlent non seulement l'influx général qu'une cellule cérébrale doit traiter, mais aussi l'influx spécifique à telle ou telle voie –par exemple, l'auditive ou la visuelle, quand elles convergent vers un neurone.
Une simulation informatique qui montre aussi que même lors de connexions a priori aléatoires, ces neurones pisteurs de dentrites sont capables de trier des voies spécifiques en s'alignant avec les influx des neurones excitateurs –un alignement qui s'effectue via la plasticité synaptique, soit le mécanisme cérébral de l'apprentissage.
http://www.slate.fr/story/123955/comment-notre-cerveau-hierarchise-linformation
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C'est curieux, moi le mot "hiérarchiser" , ça me provoque plein de sensations , c'est doux pour moi. J'ai du me rendre que ça calmait le fauve "Bon je vais me brosser les dentrites", je ne sais pas ou quand je vais pouvoir placer cette phrase mais je la placerais un jour....
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| INC | INEE | INP | IN2P3 | INSB | INSHS | INSMI | INS2I | INSIS | INSU |
Neuroinformatique et neurosciences computationnelles
La compréhension des mécanismes cérébraux dépasse donc largement la recherche fondamentale: elle possède des implications directes dans la compréhension et le traitement de pathologies. Elle possède aussi des implications directes au niveau technologique, dans la construction de machines capables de traiter l'information de façon « intelligente », tel que le traitement d'informations du monde réel, scènes visuelles, auditives, etc.
Les neurosciences computationnelles représentent une discipline relativement récente et dynamique, et dont le but affiché est de comprendre le cerveau par des moyens théoriques et informatiques. Cette discipline combine l'expérimentation avec la théorie et les simulations numériques, ce qui permet d'ouvrir toute une série de possibilités nouvelles au niveau scientifique et d'applications technologiques. La neuroinformatique concerne plus spécifiquement les aspects informatiques, tels que la conception et la réalision de méthodes d’analyse mathématiques, la constitution de bases de données en neurosciences et les outils qui s’y rapportent. Les neurosciences computationnelles et la neuroinformatique combinent donc des spécialistes d'horizons différents, tels que les biologistes, physiciens, mathématiciens, informaticiens, ingénieurs, et médecins. Ces spécialistes identifient les principes du fonctionnement cérébral, et ils formalisent ces principes sous forme de modèles théoriques qui sont ensuite testés par la simulation numérique. Ces modèles peuvent également être implémentés directement sur des circuits électroniques, dans le but de créer de nouvelles générations de calculateurs. Ils peuvent aussi être utilisés comme outil pour investiguer les dysfonctionnements du cerveau, en particulier dans le cas où les pathologies résultent d’interactions multiples.
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Mais plutôt que de représenter des domaines séparés, les neurosciences théoriques et expérimentales fonctionnent souvent ensemble, de façon synergique. Aux USA et en Europe, il existe de nombreux centres où les laboratoires expérimentaux et théoriques se côtoient, comme les centres Bernstein allemands ou Gatsby anglais, le Brain & Mind Institute et l’Institute for Neuroinformatics en Suisse, le RIKEN Institute au Japon, et les nombreux centres américains (Keck, Sloan, Swartz centers, etc) [Pour une liste des centres de neurosciences computationnelles, et leurs coordonnées sur Internet, voir : http://home.earthlink.net/~perlewitz/centers.html]. La France est plus timide à ce niveau, avec plusieurs unités INSERM ou CNRS qui combinent les expertises théoriques et expérimentales, mais aucun institut ou centre plus ambitieux n’a encore pu voir le jour (cfr. Faugeras, Samuelides & Frégnac, A future for systems and computational neuroscience in France ? J. Physiol. Paris 101 : 1-3, 2007).
À l’image de cette interaction théorie/expérience, de nombreux projets Européens ont vu le jour, et certains de ces projets ont une renommée internationale. Il faut noter l’existence de programmes spécifiquement inter-disciplinaires, comme le programme Future and Emerging Technologies (FET) de la Communauté Européenne, et qui vise à subventionner des projets pluri-disciplinaires, ambitieux et innovants. De nombreux projets de neurosciences, alliant la théorie et l’expérimentation, avec des nouvelles technologies, ont été subventionnés par ce programme. En particulier, des projets récents tels que FACETS, DAISY et SECO consistent à allier l’expérimentation biologique, pour caractériser les neurones et les circuits neuronaux, avec des approches théoriques pour formaliser ces principes biologiques, et ensuite l’ingénierie pour implémenter ces modèles sur des circuits intégrés. Il en résultera de nouvelles générations de circuits intégrés qui fonctionneront de façon analogue aux circuits neuronaux réels. Ces circuits pourront être utilisés pour tester des principes biologiques, et aider à l’exploration des propriétés des circuits neuronaux, suggérer de nouvelles expériences, etc, la boucle est bouclée. Une des réalisation de ces projets a été la conception de circuits intégrés contenant un grand nombre de neurones de type intègre-et-tire, qui permettront la simulation (analogique) de réseaux de centaines de milliers de neurones, avec une vitesse de calcul de 100,000 fois plus rapide que le temps réel, une performance qui dépasse celle des plus gros calculateurs parallèles !
Même si des groupes Français occupent une place importante dans des projets tels que FACETS et DAISY, il faut déplorer l’absence de programmes ambitieux à l’échelle nationale. Plusieurs actions ont vu le jour (ACI neurosciences computationnelles, programmes CTI et neuroinformatique, par exemple), et elles ont mené à des projets intéressants, mais leur budget limité n’a pas permis de vraiment structurer la communauté théorique et computationnelle en neurosciences. Réaliser une telle structuration, et la stabiliser, nécessiterait de mettre sur pied un réseau d’excellence avec un budget important et des postes pour les nombreux jeunes chercheurs du domaine. Par exemple, l’inititative récente des Bernstein Centersen Allemagne a permis de structurer le domaine de façon très significative en créant plusieurs centres, et de nombreux postes de chercheurs. Aucune initiative de cette envergure n'a encore pu voir le jour en France.
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Il n’y a pas de restriction thématique pour autant que les projets allient clairement les neurosciences avec au moins une autre discipline, dans le cadre d'un projet de nature théorique, numérique ou d’ingénierie. A titre d'exemples de thèmes, on peut mentionner l’étude de la relation structure-fonction dans les réseaux neuronaux (lien entre connectivité et comportement), l’étude de la dynamique d’émergence d’états pathologiques, l’étude du codage neuronal, de l’attention ou de la cognition, ainsi que la conception de nouveaux types de calculateurs inspirés de l’architecture du cerveau, des projets de robotique bio-inspirée, ou encore des projets alliant expérimentation et modélisation sur des thèmes issus des sciences humaines et sociales. Le programme soutiendra les thèmes traditionnels de la neuroinformatique, tels que la constitution de bases de données en neuroscience, ou la conception de nouvelles méthodes d’analyse de données. L’aide à la conception et/ou l’étude de faisabilité de nouvelles techniques expérimentales en neuroscience (par exemple nouvelles techniques d’imagerie) sera également soutenue, pour autant que ce type d’étude soit exploratoire et fondateur. Enfin, l'application de nouvelles méthodes de la physique théorique aux neurosciences est encouragée.
Les budgets demandés seront typiquement du fonctionnement, de l’équipement et des missions, de l’ordre de 30,000 Eur. Le programme ne pourra pas financer de salaire. Il est important qu’il y ait une adéquation entre le projet demandé et le budget (les « recyclages » de projets antérieurs ne seront pas évalués). L'usage envisagé de la somme demandée doit faire l'objet d'un budget détaillé et clairement motivé (une page maximum).
Les demandes devront faire l'objet d'une présentation scientifique courte, 5 pages maximum (sans annexe, références incluses), complétée d'un CV bref des partenaires principaux (une page maximum). Les aspects exploratoires et interdisciplinaires doivent être explicités (ils constituent les critères principaux d’acceptation, en plus de l’excellence scientifique du projet). Chaque projet sera examiné par 2 ou 3 rapporteurs de disciplines différentes.
L’appel à projet sera publié début janvier, avec une date limite de soumission début février. Ceci permettra de financer les projets retenus en mars de l’année d’acceptation. Les subventions accordées, utilisables pour toute dépense à l'exception de salaires ou vacations, seront à dépenser avant le 31 décembre de la même année.
À l’issue du projet, il sera demandé aux auteurs de rédiger un rapport court (de l'ordre de 5 pages) sur les résultats obtenus au cours du projet et les développements qu’il a contribué à réaliser (publications, soumission de projet ANR ou Européen, démarrage d’autres projets plus ambitieux, etc).
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Le programme Neuroinformatique et Neurosciences Computationnelles peut aussi être vu comme une étape préliminaire et nécessaire à un plan d’action structurant plus ambitieux à venir, et dont la mise en place dépendra de l’ambition scientifique des institutions concernées).
http://www.cnrs.fr/prg/PIR/programmes-termines/neuro-ic/neuro-ic.htm
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http://www.nature.com/articles/ncomms12815
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Do you con pute ? or do not ? (celle là je la placerais aussi un jour) peut être avec biatch dans la même phrase, à moins que cela ne fasse trop lourd ? je vais réfléchir mais pas trop
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C'était marqué dans un des livres, la psychologue qui dit à un enfant : toi t'as pas trié ton cerveau mais alors lequel, je vais chercher mais pas trop.
Neuroinformatique et neurosciences computationnelles
Directeur scientifique : Patrick Netter, directeur de l'Institut des sciences biologiques
Directeur du programme : Alain Destexhe
Contact Mission pour l'interdisciplinarité : Laurence El Khouri
- Présentation du programme
- Archives des AO
Présentation du programme
Contexte
Comprendre le cerveau reste encore à l’heure actuelle un défi majeur pour les scientifiques de toutes disciplines. Le cerveau représente la structure la plus complexe jamais construite par la nature: cent milliards (1011) de neurones connectés par un réseau d'une complexité inimaginable (1014 à 1015connections), et qui est capable de traiter des informations très complexes en un temps record, comme l'analyse instantanée d'une scène visuelle. Ce traitement d'information se fait au travers de la mise en action simultanée de groupes de neurones qui forment des patrons d'activité spécifiques. La grande complexité du cerveau lui permet non seulement de traiter des informations complexes, mais aussi elle rend le cerveau d'autant plus vulnérable à divers dysfonctionnements, qui résultent en pathologies telles que la schizophrénie, l'épilepsie, les troubles de la mémoire, du language, etc.La compréhension des mécanismes cérébraux dépasse donc largement la recherche fondamentale: elle possède des implications directes dans la compréhension et le traitement de pathologies. Elle possède aussi des implications directes au niveau technologique, dans la construction de machines capables de traiter l'information de façon « intelligente », tel que le traitement d'informations du monde réel, scènes visuelles, auditives, etc.
Les neurosciences computationnelles représentent une discipline relativement récente et dynamique, et dont le but affiché est de comprendre le cerveau par des moyens théoriques et informatiques. Cette discipline combine l'expérimentation avec la théorie et les simulations numériques, ce qui permet d'ouvrir toute une série de possibilités nouvelles au niveau scientifique et d'applications technologiques. La neuroinformatique concerne plus spécifiquement les aspects informatiques, tels que la conception et la réalision de méthodes d’analyse mathématiques, la constitution de bases de données en neurosciences et les outils qui s’y rapportent. Les neurosciences computationnelles et la neuroinformatique combinent donc des spécialistes d'horizons différents, tels que les biologistes, physiciens, mathématiciens, informaticiens, ingénieurs, et médecins. Ces spécialistes identifient les principes du fonctionnement cérébral, et ils formalisent ces principes sous forme de modèles théoriques qui sont ensuite testés par la simulation numérique. Ces modèles peuvent également être implémentés directement sur des circuits électroniques, dans le but de créer de nouvelles générations de calculateurs. Ils peuvent aussi être utilisés comme outil pour investiguer les dysfonctionnements du cerveau, en particulier dans le cas où les pathologies résultent d’interactions multiples.
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Mais plutôt que de représenter des domaines séparés, les neurosciences théoriques et expérimentales fonctionnent souvent ensemble, de façon synergique. Aux USA et en Europe, il existe de nombreux centres où les laboratoires expérimentaux et théoriques se côtoient, comme les centres Bernstein allemands ou Gatsby anglais, le Brain & Mind Institute et l’Institute for Neuroinformatics en Suisse, le RIKEN Institute au Japon, et les nombreux centres américains (Keck, Sloan, Swartz centers, etc) [Pour une liste des centres de neurosciences computationnelles, et leurs coordonnées sur Internet, voir : http://home.earthlink.net/~perlewitz/centers.html]. La France est plus timide à ce niveau, avec plusieurs unités INSERM ou CNRS qui combinent les expertises théoriques et expérimentales, mais aucun institut ou centre plus ambitieux n’a encore pu voir le jour (cfr. Faugeras, Samuelides & Frégnac, A future for systems and computational neuroscience in France ? J. Physiol. Paris 101 : 1-3, 2007).
À l’image de cette interaction théorie/expérience, de nombreux projets Européens ont vu le jour, et certains de ces projets ont une renommée internationale. Il faut noter l’existence de programmes spécifiquement inter-disciplinaires, comme le programme Future and Emerging Technologies (FET) de la Communauté Européenne, et qui vise à subventionner des projets pluri-disciplinaires, ambitieux et innovants. De nombreux projets de neurosciences, alliant la théorie et l’expérimentation, avec des nouvelles technologies, ont été subventionnés par ce programme. En particulier, des projets récents tels que FACETS, DAISY et SECO consistent à allier l’expérimentation biologique, pour caractériser les neurones et les circuits neuronaux, avec des approches théoriques pour formaliser ces principes biologiques, et ensuite l’ingénierie pour implémenter ces modèles sur des circuits intégrés. Il en résultera de nouvelles générations de circuits intégrés qui fonctionneront de façon analogue aux circuits neuronaux réels. Ces circuits pourront être utilisés pour tester des principes biologiques, et aider à l’exploration des propriétés des circuits neuronaux, suggérer de nouvelles expériences, etc, la boucle est bouclée. Une des réalisation de ces projets a été la conception de circuits intégrés contenant un grand nombre de neurones de type intègre-et-tire, qui permettront la simulation (analogique) de réseaux de centaines de milliers de neurones, avec une vitesse de calcul de 100,000 fois plus rapide que le temps réel, une performance qui dépasse celle des plus gros calculateurs parallèles !
Même si des groupes Français occupent une place importante dans des projets tels que FACETS et DAISY, il faut déplorer l’absence de programmes ambitieux à l’échelle nationale. Plusieurs actions ont vu le jour (ACI neurosciences computationnelles, programmes CTI et neuroinformatique, par exemple), et elles ont mené à des projets intéressants, mais leur budget limité n’a pas permis de vraiment structurer la communauté théorique et computationnelle en neurosciences. Réaliser une telle structuration, et la stabiliser, nécessiterait de mettre sur pied un réseau d’excellence avec un budget important et des postes pour les nombreux jeunes chercheurs du domaine. Par exemple, l’inititative récente des Bernstein Centersen Allemagne a permis de structurer le domaine de façon très significative en créant plusieurs centres, et de nombreux postes de chercheurs. Aucune initiative de cette envergure n'a encore pu voir le jour en France.
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Objectifs et plus-value attendue
L'objectif du programme Neuro-IC est double :- de soutenir des actions fortement interdisciplinaires comme exposé ci-dessous. Le but de ce soutien est de jouer un rôle de tremplin vers la réalisation et l'élaboration de projets ambitieux qui combinent différentes disciplines, comme la biologie, la physique, l'ingénierie et l'informatique;
- d'identifier différentes équipes fortes dans le domaine et qui formeraient le noyau d'un éventuel futur réseau d'excellence dans le domaine des neurosciences computationnelles et de la neuroinformatique.
Descriptif du programme
Le programme Neuro-IC soutiendra des projets de recherche fondamentale et de recherche appliquée sur des problématiques liées aux Neurosciences, abordées de manière interdisciplinaire avec la participation significative de chercheurs de disciplines telles que les Mathématiques, la Physique, l’Informatique, la Robotique ou le Traitement du signal. Une attention particulière sera donnée aux projets à l'interface neurosciences/sciences humaines. Le but du programme est en particulier de soutenir des actions interdisciplinaires qui constituent des projets aux idées radicalement nouvelles, de préférence entre partenaires qui n’ont jamais collaboré, et/ou jamais contribué à ce champ de recherche. Les projets qui comportent un facteur de risque substantiel sont particulièrement encouragés. Typiquement, le programme soutiendra des actions à caractère exploratoire et dont le niveau de risque (et l’absence de données préliminaires) interdisent l’écriture d’un projet de type ANR ou européen. Le programme servira donc de tremplin vers l’élaboration de projets plus ambitieux – cet aspect fondateur sera particulièrement important dans l’évaluation des projets.Il n’y a pas de restriction thématique pour autant que les projets allient clairement les neurosciences avec au moins une autre discipline, dans le cadre d'un projet de nature théorique, numérique ou d’ingénierie. A titre d'exemples de thèmes, on peut mentionner l’étude de la relation structure-fonction dans les réseaux neuronaux (lien entre connectivité et comportement), l’étude de la dynamique d’émergence d’états pathologiques, l’étude du codage neuronal, de l’attention ou de la cognition, ainsi que la conception de nouveaux types de calculateurs inspirés de l’architecture du cerveau, des projets de robotique bio-inspirée, ou encore des projets alliant expérimentation et modélisation sur des thèmes issus des sciences humaines et sociales. Le programme soutiendra les thèmes traditionnels de la neuroinformatique, tels que la constitution de bases de données en neuroscience, ou la conception de nouvelles méthodes d’analyse de données. L’aide à la conception et/ou l’étude de faisabilité de nouvelles techniques expérimentales en neuroscience (par exemple nouvelles techniques d’imagerie) sera également soutenue, pour autant que ce type d’étude soit exploratoire et fondateur. Enfin, l'application de nouvelles méthodes de la physique théorique aux neurosciences est encouragée.
Les budgets demandés seront typiquement du fonctionnement, de l’équipement et des missions, de l’ordre de 30,000 Eur. Le programme ne pourra pas financer de salaire. Il est important qu’il y ait une adéquation entre le projet demandé et le budget (les « recyclages » de projets antérieurs ne seront pas évalués). L'usage envisagé de la somme demandée doit faire l'objet d'un budget détaillé et clairement motivé (une page maximum).
Les demandes devront faire l'objet d'une présentation scientifique courte, 5 pages maximum (sans annexe, références incluses), complétée d'un CV bref des partenaires principaux (une page maximum). Les aspects exploratoires et interdisciplinaires doivent être explicités (ils constituent les critères principaux d’acceptation, en plus de l’excellence scientifique du projet). Chaque projet sera examiné par 2 ou 3 rapporteurs de disciplines différentes.
L’appel à projet sera publié début janvier, avec une date limite de soumission début février. Ceci permettra de financer les projets retenus en mars de l’année d’acceptation. Les subventions accordées, utilisables pour toute dépense à l'exception de salaires ou vacations, seront à dépenser avant le 31 décembre de la même année.
À l’issue du projet, il sera demandé aux auteurs de rédiger un rapport court (de l'ordre de 5 pages) sur les résultats obtenus au cours du projet et les développements qu’il a contribué à réaliser (publications, soumission de projet ANR ou Européen, démarrage d’autres projets plus ambitieux, etc).
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Enjeu scientifique interdisciplinaire
Le rôle majeur de ce programme est de favoriser, par le rapprochement Neurosciences-Neuroinformatique, une meilleure dynamique dans l’approche de la complexité du système nerveux. Déjà opérationnelle dans quelques grands centres (Bernstein, Gatsby, Brain & Mind Institute, Institute for Neuroinformatics, RIKEN Institute, Keck, Sloan, Swartz centers, etc), cette approche contribue au développement de la recherche fondamentale mais aussi, dans des pathologies chroniques, graves et fréquentes (maladies neurodégénératives, paraplégie, douleur, maladies mentales) à la définition de nouvelles stratégies thérapeutiques (prothèse, robot, nanotechnologie et neurostimulation, réalité virtuelle et troubles de la représentation du corps dans l’autisme…). Cette approche est également indispensable dans la conception de nouvelles architectures de calcul, inspirées du cerveau.Le programme Neuroinformatique et Neurosciences Computationnelles peut aussi être vu comme une étape préliminaire et nécessaire à un plan d’action structurant plus ambitieux à venir, et dont la mise en place dépendra de l’ambition scientifique des institutions concernées).
Archives des AO
- Appel d'offres 2010 (pdf)
http://www.cnrs.fr/prg/PIR/programmes-termines/neuro-ic/neuro-ic.htm
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http://www.nature.com/articles/ncomms12815
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Do you con pute ? or do not ? (celle là je la placerais aussi un jour) peut être avec biatch dans la même phrase, à moins que cela ne fasse trop lourd ? je vais réfléchir mais pas trop
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C'était marqué dans un des livres, la psychologue qui dit à un enfant : toi t'as pas trié ton cerveau mais alors lequel, je vais chercher mais pas trop.
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
[size=31]Additional information[/size]
How to cite this article: Yang, G.R. et al. A dendritic disinhibitory circuit mechanism for pathway-specific gating. Nat. Commun. 7:12815 doi: 10.1038/ncomms12815 (2016).
Une tite histoire en images et hop au lit (maths et !!!! anglais c'est pour les forts, moi je suis faible et fragile, je regarde que les images
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Pourquoi nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous
de Sandra Véringa | 17 février 2015
240 commentaires
Maintenant que je sais que le terme « soi blessé » peut sembler un peu intense, laissez-moi donc vous expliquer. Nous avons tous « le petit soi » (ou le soi blessé, l’ego) et le « Soi spirituel » «(le soi supérieur, le soi adulte, ou l’âme).
Pourquoi nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous :
Le soi blessé est la partie de vous qui se sent incomplète. Il s’interroge sur votre valeur et votre importance : il ne se sent pas entier, ou il se sent en quelque sorte imparfait. Mon soi blessé est le « petit soi » qui se demande si je suis vraiment aimable.
D’autre part, nous avons aussi un Soi Spirituel. C’est votre soi supérieur, votre âme. C’est la partie de vous qui est liée à l’amour, la vérité, la sagesse et la paix intérieure. Votre Soi Spirituel, sait, sans aucun doute, à quel point vous êtes aimable et précieux. De bien des manières, c’est le contraire de l’ego.
À un moment donné, nous fonctionnons à partir de l’un de ces deux soi. Malheureusement, nous sommes nombreux à fonctionner à partir de l’ego la plupart du temps. Voilà pourquoi nous croyons que nous sommes insignifiants et impuissants d’une certaine façon, et nous essayons de combler ce manque.
L’ego cherche des choses à l’extérieur pour trouver la validation et la réalisation. Il croit qu’une fois qu’il aura plus (d’argent, un meilleur partenaire, un meilleur emploi, une maison plus belle , plus de vacances, etc…), il sera enfin heureux.
Mais, il n’est jamais heureux. Du moins, pas pour longtemps. Parce que la nature même de l’ego est de se sentir incomplet. Par conséquent, lorsque vous vivez à travers le point de vue de votre ego, vous êtes destiné à avoir l’impression qu’il manque quelque chose. La vie à travers l’ego n’est pas très amusante.
Nous avons tous été déçus ou blessés par une relation dans le passé ; nous portons la mémoire de cette blessure à l’âge adulte (parfois inconsciemment). Si une blessure d’enfance est toujours en vous, vous allez attirer des gens qui vont mettre en évidence le même sentiment. Par exemple, si votre blessure est centrée autour d’un sentiment de rejet ou d’invisibilité, il est probable que vous ressentiez la même chose dans vos relations à l’âge adulte.
C’est une partie frustrante du processus de croissance ! Mais pensez-y de cette façon : vous réactivez vos blessures pour pouvoir enfin les guérir. Nous ne pouvons pas guérir ce que nous ne ressentons pas ; nous ne pouvons pas guérir des choses dont nous n’avons pas conscience ! Le sentiment désagréable doit faire surface pour que vous puissiez grandir au-delà.
Rappelez-vous, votre Soi supérieur est la partie de vous qui connaît la vérité sur vous. Il sait que vous êtes digne, étonnant, capable, et puissant. À travers le Soi supérieur, vous êtes entier. Oui, vous êtes un humain imparfait avec des défauts ; mais vous êtes avant tout une âme.
Vous êtes beau.
Vous êtes important.
Vous êtes spécial.
Vous êtes amour.
En vous identifiant avec votre soi supérieur (l’amour en vous), vous êtes beaucoup moins attiré par les personnes qui ne sont pas bien pour vous, voire plus du tout dans certains cas.
Vous réalisez soudainement que les personnes « mauvaises » étaient seulement des enseignants pour vous mettre dans le bon état d’esprit qui ne remet pas en cause votre valeur ou votre importance.
Votre soi supérieur veut que vous vous identifiez à lui ; il veut que soyez celui que vous êtes vraiment. Récupérez l’amour en vous, et vous guérirez vos relations de l’intérieur.
S’il vous plaît laissez un commentaire ci-dessous et dites-nous quelles sont les qualités de votre Soi supérieur et comment vous prévoyez d’être plus connecté à cette partie de vous.
Shelly Bullard
Traduit par Sandra Véringa Toute reproduction interdite sans notre permission- See more at: http://www.espritsciencemetaphysiques.com/attires-ceux-pas-bien-pour-nous.html#sthash.mdBaA0xr.dpuf
de Sandra Véringa | 17 février 2015
240 commentaires
Pourquoi nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous. Je me suis toujours posé la question : « Pourquoi suis-je attirée par les gens qui ne sont pas bien pour moi ? »
Et la réponse est assez simple en fait : Parce que votre soi blessé joue un rôle d’attraction.
Maintenant que je sais que le terme « soi blessé » peut sembler un peu intense, laissez-moi donc vous expliquer. Nous avons tous « le petit soi » (ou le soi blessé, l’ego) et le « Soi spirituel » «(le soi supérieur, le soi adulte, ou l’âme).
Pourquoi nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous :
Le soi blessé est la partie de vous qui se sent incomplète. Il s’interroge sur votre valeur et votre importance : il ne se sent pas entier, ou il se sent en quelque sorte imparfait. Mon soi blessé est le « petit soi » qui se demande si je suis vraiment aimable.
D’autre part, nous avons aussi un Soi Spirituel. C’est votre soi supérieur, votre âme. C’est la partie de vous qui est liée à l’amour, la vérité, la sagesse et la paix intérieure. Votre Soi Spirituel, sait, sans aucun doute, à quel point vous êtes aimable et précieux. De bien des manières, c’est le contraire de l’ego.
À un moment donné, nous fonctionnons à partir de l’un de ces deux soi. Malheureusement, nous sommes nombreux à fonctionner à partir de l’ego la plupart du temps. Voilà pourquoi nous croyons que nous sommes insignifiants et impuissants d’une certaine façon, et nous essayons de combler ce manque.
L’ego cherche des choses à l’extérieur pour trouver la validation et la réalisation. Il croit qu’une fois qu’il aura plus (d’argent, un meilleur partenaire, un meilleur emploi, une maison plus belle , plus de vacances, etc…), il sera enfin heureux.
Mais, il n’est jamais heureux. Du moins, pas pour longtemps. Parce que la nature même de l’ego est de se sentir incomplet. Par conséquent, lorsque vous vivez à travers le point de vue de votre ego, vous êtes destiné à avoir l’impression qu’il manque quelque chose. La vie à travers l’ego n’est pas très amusante.
Nous avons tous été déçus ou blessés par une relation dans le passé ; nous portons la mémoire de cette blessure à l’âge adulte (parfois inconsciemment). Si une blessure d’enfance est toujours en vous, vous allez attirer des gens qui vont mettre en évidence le même sentiment. Par exemple, si votre blessure est centrée autour d’un sentiment de rejet ou d’invisibilité, il est probable que vous ressentiez la même chose dans vos relations à l’âge adulte.
Nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous
Votre inconscient est programmé pour attirer des gens qui activent vos blessures.
C’est une partie frustrante du processus de croissance ! Mais pensez-y de cette façon : vous réactivez vos blessures pour pouvoir enfin les guérir. Nous ne pouvons pas guérir ce que nous ne ressentons pas ; nous ne pouvons pas guérir des choses dont nous n’avons pas conscience ! Le sentiment désagréable doit faire surface pour que vous puissiez grandir au-delà.
Rappelez-vous, votre Soi supérieur est la partie de vous qui connaît la vérité sur vous. Il sait que vous êtes digne, étonnant, capable, et puissant. À travers le Soi supérieur, vous êtes entier. Oui, vous êtes un humain imparfait avec des défauts ; mais vous êtes avant tout une âme.
Vous êtes beau.
Vous êtes important.
Vous êtes spécial.
Vous êtes amour.
C’est ce que le soi supérieur sait sur vous, et il veut que vous le sachiez aussi.
En vous identifiant avec votre soi supérieur (l’amour en vous), vous êtes beaucoup moins attiré par les personnes qui ne sont pas bien pour vous, voire plus du tout dans certains cas.
Vous réalisez soudainement que les personnes « mauvaises » étaient seulement des enseignants pour vous mettre dans le bon état d’esprit qui ne remet pas en cause votre valeur ou votre importance.
Votre soi supérieur veut que vous vous identifiez à lui ; il veut que soyez celui que vous êtes vraiment. Récupérez l’amour en vous, et vous guérirez vos relations de l’intérieur.
S’il vous plaît laissez un commentaire ci-dessous et dites-nous quelles sont les qualités de votre Soi supérieur et comment vous prévoyez d’être plus connecté à cette partie de vous.
Shelly Bullard
Traduit par Sandra Véringa Toute reproduction interdite sans notre permission
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
[size=36]Les 6 types de deuil[/size]
Le deuil est l’un des états auxquels tous les êtres humains doivent se confronter plusieurs fois dans leur vie.
Nous ne sommes pas encore nés que nous commençons déjà à perdre des gens. Et chaque perte implique une souffrance qui doit être écoutée et surmontée.
Ce qu’il y a de commun à tous les deuils, c’est qu’ils impliquent une perte. Cependant, et puisque les pertes peuvent être de diverses natures, il existe aussi différents types de deuil.
On parle de «deuils évolutifs» lorsqu’on se réfère aux pertes qui impliquent le passage d’un âge à un autre.
On parle aussi de «deuils sociaux», comme la perte d’un emploi, la retraite, l’exil ect.
Les deuils qui apportent le plus de difficultés sont tout de même ceux qui génèrent la perte de personnes aimées, principalement à cause de la mort.
Cela est dû en grande mesure au fait que le lien est rompu, mais pas l’amour qui le composait, ni les rêves, les fantasmes et les espoirs qui l’accompagnait.
C’est pour cela que la souffrance est intense et demande un grand travail pour être surmontée. D’un point de vue de la perte affective, il existe plusieurs types de deuil que nous allons vous décrire ici.
Ce deuil a lieu lorsqu’on a conscience que l’on va souffrir d’une perte imminente, mais qu’elle n’est pas encore concrétisée.
Il se produit quand, par exemple, on prépare un divorce, un long voyage, lorsqu’une maladie se présente, ou même qu’une euthanasie est programmée.
image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Femme-deuil.jpg
La différence avec d’autres deuils, c’est que dans le deuil anticipé, les sentiments ont tendance à être bien plus ambivalents et instables.
Comme la personne est toujours là, les souffrants alternent entre proximité et distance : ils veulent sentir une dernière fois la présence de cette personne, mais ils ont peur de l’attachement que cela génère en même temps.
Dans ces cas, le mieux est d’exprimer ces sentiments ouvertement et directement à la personne qui va partir.
C’est une forme de deuil dans laquelle celui qui s’en trouve affecté bloque ses sentiments.
Il prétend agir comme si rien ne s’était passé et devient complètement hermétique au sujet. De fait, s’il le mentionne, il lui donne une valeur moindre, qu’il donnerait à n’importe quel autre sujet.
Dans ce cas, ce qui opère est un mécanisme de déni. L’impact est si fort que la personne ne se sent pas capable de l’affronter.
Le problème, c’est que la douleur occulte revient toujours, que ce soit sous forme d’irritabilité, d’anxiété ou de maladie physique, entre autres.
Le deuil chronique se présente quand une personne ne parvient à encaisser la perte de l’être cher.
D’une manière ou d’une autre, elle résiste à l’idée d’accepter ce qui s’est passé et se concentre sur le fait de garder vivant le souvenir de cette personne qui n’est plus.
Elle finit par être paralysée dans sa vie et par se cantonner systématiquement à une position de douleur.
image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Pleurez-quand-vous-en-avez-besoin.jpg
Les personnes aux tendances dépressives sont plus exposées à s’installer dans ce type de deuil, qui se convertit en une manière de vivre.
L’anxiété, la tristesse et la culpabilité priment sur le reste, ainsi qu’une sensation d’impuissance et de désillusion. Ce type de deuil requiert une aide professionnelle.
C’est, en général, un effet du deuil absent. Même si au début, la personne fait tout pour ignorer sa douleur, elle émerge très puissamment après un moment, et peut-être au moment le moins attendu.
Elle peut parfois mettre plusieurs années avant de réapparaître et de marquer le véritable début du deuil.
Il a également lieu lorsqu’une personne ne peut pas vivre le deuil au moment où la perte a lieu, à cause des conditions spéciales, comme un engagement professionnel trop exigeant, ou une situation familiale urgente.
La douleur en question apparaît plus tard et présente certaines complications car elle doit généralement être vécue en solitaire.
Ce type de deuil est vécu par les personnes qui ont de grandes difficultés à exprimer leurs sentiments.
C’est le cas des enfants, qui n’arrivent pas à exprimer à travers des mots tout ce que la situation représente.
Dans de nombreux cas, les adultes ignorent leur douleur et ne les aident pas à la surmonter, car ils ont la conviction qu’ils ne comprennent pas.
image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Papillon.jpg
Le deuil est également inhibé dans des cas de de handicap cognitif ou dans des situations où l’on est père ou mère de famille et où l’on essaie de rester fort pour ne pas affecter les enfants.
Dans tous les cas, l’inhibition se traduit en obsessions, en dépression constante, en anxiété etc.
Dans le deuil non autorisé, ce qui arrive, c’est un rejet de l’entourage envers la douleur que ressent la personne.
Les autres essaient en permanence d’empêcher le deuil car selon eux, celui qui vit cette souffrance doit l’oublier et reprendre sa vie comme avant, sans y penser.
Mais il y a aussi des situations spécifiques où l’on empêche le deuil dès son commencement.
Par exemple, lorsqu’un homme ou une femme qui avait une relation extra-conjugale meurt. L’amant ou la maîtresse «n’ont pas le droit» d’exprimer leur poids.
Cela s’applique aussi à la mort d’un animal de compagnie, car si elle provoque une grande douleur, il y aura toujours des gens qui minimiseront cette souffrance.
image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Visage-triste.jpg
En savoir plus sur http://nospensees.fr/les-6-types-de-deuil/#fOuLxERlVql7LtWw.99
Le deuil est l’un des états auxquels tous les êtres humains doivent se confronter plusieurs fois dans leur vie.
Nous ne sommes pas encore nés que nous commençons déjà à perdre des gens. Et chaque perte implique une souffrance qui doit être écoutée et surmontée.
Ce qu’il y a de commun à tous les deuils, c’est qu’ils impliquent une perte. Cependant, et puisque les pertes peuvent être de diverses natures, il existe aussi différents types de deuil.
On parle de «deuils évolutifs» lorsqu’on se réfère aux pertes qui impliquent le passage d’un âge à un autre.
On parle aussi de «deuils sociaux», comme la perte d’un emploi, la retraite, l’exil ect.
“Seules les personnes capables d’aimer intensément peuvent souffrir de grande douleur, mais ce même besoin d’aimer sert à contrecarrer leurs deuils et les guérit».
-Léon Tolstoï-
Les deuils qui apportent le plus de difficultés sont tout de même ceux qui génèrent la perte de personnes aimées, principalement à cause de la mort.
Cela est dû en grande mesure au fait que le lien est rompu, mais pas l’amour qui le composait, ni les rêves, les fantasmes et les espoirs qui l’accompagnait.
C’est pour cela que la souffrance est intense et demande un grand travail pour être surmontée. D’un point de vue de la perte affective, il existe plusieurs types de deuil que nous allons vous décrire ici.
[size=30]Le deuil anticipé[/size]
Ce deuil a lieu lorsqu’on a conscience que l’on va souffrir d’une perte imminente, mais qu’elle n’est pas encore concrétisée.
Il se produit quand, par exemple, on prépare un divorce, un long voyage, lorsqu’une maladie se présente, ou même qu’une euthanasie est programmée.
image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Femme-deuil.jpg
La différence avec d’autres deuils, c’est que dans le deuil anticipé, les sentiments ont tendance à être bien plus ambivalents et instables.
Comme la personne est toujours là, les souffrants alternent entre proximité et distance : ils veulent sentir une dernière fois la présence de cette personne, mais ils ont peur de l’attachement que cela génère en même temps.
Dans ces cas, le mieux est d’exprimer ces sentiments ouvertement et directement à la personne qui va partir.
[size=30]Le deuil absent[/size]
C’est une forme de deuil dans laquelle celui qui s’en trouve affecté bloque ses sentiments.
Il prétend agir comme si rien ne s’était passé et devient complètement hermétique au sujet. De fait, s’il le mentionne, il lui donne une valeur moindre, qu’il donnerait à n’importe quel autre sujet.
Dans ce cas, ce qui opère est un mécanisme de déni. L’impact est si fort que la personne ne se sent pas capable de l’affronter.
Le problème, c’est que la douleur occulte revient toujours, que ce soit sous forme d’irritabilité, d’anxiété ou de maladie physique, entre autres.
[size=30]Le deuil chronique[/size]
Le deuil chronique se présente quand une personne ne parvient à encaisser la perte de l’être cher.
D’une manière ou d’une autre, elle résiste à l’idée d’accepter ce qui s’est passé et se concentre sur le fait de garder vivant le souvenir de cette personne qui n’est plus.
Elle finit par être paralysée dans sa vie et par se cantonner systématiquement à une position de douleur.
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Les personnes aux tendances dépressives sont plus exposées à s’installer dans ce type de deuil, qui se convertit en une manière de vivre.
L’anxiété, la tristesse et la culpabilité priment sur le reste, ainsi qu’une sensation d’impuissance et de désillusion. Ce type de deuil requiert une aide professionnelle.
[size=30]Le deuil retardé[/size]
C’est, en général, un effet du deuil absent. Même si au début, la personne fait tout pour ignorer sa douleur, elle émerge très puissamment après un moment, et peut-être au moment le moins attendu.
Elle peut parfois mettre plusieurs années avant de réapparaître et de marquer le véritable début du deuil.
Il a également lieu lorsqu’une personne ne peut pas vivre le deuil au moment où la perte a lieu, à cause des conditions spéciales, comme un engagement professionnel trop exigeant, ou une situation familiale urgente.
La douleur en question apparaît plus tard et présente certaines complications car elle doit généralement être vécue en solitaire.
[size=30]Le deuil inhibé[/size]
Ce type de deuil est vécu par les personnes qui ont de grandes difficultés à exprimer leurs sentiments.
C’est le cas des enfants, qui n’arrivent pas à exprimer à travers des mots tout ce que la situation représente.
Dans de nombreux cas, les adultes ignorent leur douleur et ne les aident pas à la surmonter, car ils ont la conviction qu’ils ne comprennent pas.
image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Papillon.jpg
Le deuil est également inhibé dans des cas de de handicap cognitif ou dans des situations où l’on est père ou mère de famille et où l’on essaie de rester fort pour ne pas affecter les enfants.
Dans tous les cas, l’inhibition se traduit en obsessions, en dépression constante, en anxiété etc.
[size=30]Le deuil non autorisé[/size]
Dans le deuil non autorisé, ce qui arrive, c’est un rejet de l’entourage envers la douleur que ressent la personne.
Les autres essaient en permanence d’empêcher le deuil car selon eux, celui qui vit cette souffrance doit l’oublier et reprendre sa vie comme avant, sans y penser.
Mais il y a aussi des situations spécifiques où l’on empêche le deuil dès son commencement.
Par exemple, lorsqu’un homme ou une femme qui avait une relation extra-conjugale meurt. L’amant ou la maîtresse «n’ont pas le droit» d’exprimer leur poids.
Cela s’applique aussi à la mort d’un animal de compagnie, car si elle provoque une grande douleur, il y aura toujours des gens qui minimiseront cette souffrance.
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
De la bêtise qui dévore le cerveau
Publié le 3 novembre 2016 par Ketrichen
Publié le 3 novembre 2016 par Ketrichen
Bien le bonjour à vous amis TOUS SEULS !
J’espère que vous avez passé un bel été plein de ressourçation et autres reposements et que votre automne s’annonce dans la béatitude des connexions neuronales effervescentes.
Alors aujourd’hui, je vais vous parler d’un problème que nous rencontrons tous. Du cancer de notre quotidien, de l’eczèma de notre routine, de l’essaim de moustiques dans notre lit, du sarkozy ou de la marine comme voisin de palier (l’absence de majuscule est volontaire notez !) de la gangrène de nos soleils, la plaie de notre joie de vivre, la purulence de nos sourires… Et il s’agit bien sûr de : LA BETISE.
Ce qui est intéressant c’est que les TOUT LE MONDE sont eux aussi exaspérés par la bêtise. Ils n’aiment pas les « cons » et ils pestent contre eux. Ils vous diront souvent : « J’en ai marre de ces cons ! » ou « Quel gros con ! » et ils ne sont pas contents du tout d’être entourés de gens stupides… Huuummmmmm….. ????? (Je me gratte les cheveux d’une façon interrogative).
Vous savez, c’est comme cette phrase qu’ils disent quelques fois : « Je me sens seul. » C’est dur, c’est vrai, ils se sentent vraiment seul (sans compagne/compagnon, sans ami pour sortir faire la fête, tout ça tout ça.)
Je sens une pointe de cynisme aigüe en moi aujourd’hui. Pardonnez par avance la noirceur de mon humour, j’ai la sensation d’être un chouïa tendue. Je me demande bien pourquoi ? Serait-ce l’état du monde ? Ok. J’avoue, ça n’aide pas. On dira : Etat du monde 1 / Ketrichen 0. Et allez on en rajoute un petit : Bêtise 1 / ketrichen -1 000.
Voilà Voilà. Donc, il faut bien comprendre que les TLM ressentent les même choses que nous mais tellement différemment. Moins fort peut-être ? Probablement. Et moins longtemps, c’est certain. En tous cas, je pense pouvoir affirmer que quand ils se sentent seuls, ils ne ressentent pas le même gouffre, l’abîme profond qui les sépare de leurs contemporains. C’est douloureux, je ne le nie pas mais ce n’est pas à la même échelle que nous et cela pourra se résoudre beaucoup plus facilement pour eux. Allez, je vous raconte une petite anecdote intéressante sur ce thème. C’est parti.
Comme vous le savez déjà, si vous avez lu l’article « Le champs des possibles », il m’arrive régulièrement d’aller consulter ostéopathes, chamans, masseurs de chakras et autres énergéticiens quand un trop plein de stress s’amasse dans mes petites cellules. J’en ressors souvent pleine de vitalité et de positivisme et c’est toujours bien meilleur à la santé que les petites pilules. Me v’là donc partie vendredi en 15 pour me faire faire le soin sus-nommé plus haut. Je n’en menais pas large, cette journée était plus que plus que lourde de tristesse et de tension. Mon énergéticienne est très gentille. C’est une TLM, bienveillante, attentive…. Et plutôt ouverte d’esprit. On commence le soin et on échange banalités, sur banalités sur banalités…. Au bout d’un moment, elle sent une résistance dans mon corps (elle me faisait mal la S…). Alors elle commence à me poser des questions sur ce que je vois, ce que je sens. Je lui réponds et lui donne mon interprétation. Et LA ! Là elle me dit, tout de go et très sérieusement : « Ketrichen, vous ne laissez pas les gens communiquer avec vous. Vous restez enfermée à l’intérieur de vous, c’est un problème, c’est ça qui bloque, il faut vous ouvrir pour recevoir ce qu’ils ont à vous donner. » Et elle insiste, elle insiste, elle insiste en massant de plus en plus fort et me demandant de lâcher « Lâchez me dit-elle ! Lâchez, vous êtes là pour ça ! »
Malheureuse ! A force de taper, elle a fini par ouvrir la boîte de Pandore ! Alors je craque et du tréfonds de mes sanglots toujours plus nombreux et intarissables, je lui crie « Mais c’est parce que je suis surdouée et que les gens sont tellement tellement mais TELLEMENT STUPIDES !!!! » (Appuyez très fort et longuement sur le « stupide ».)
« Ah ! » Puis silence interloquée de mon énergéticienne. Elle me dit : « Oui, mais il y a des surdoués des émotions et des surdoués du QI. » (Elle me dit ça parce que je me camoufle très bien et que oui, je suis capable de tenir des conversations totalement idiotes sans qu’on ne puisse voir à quel point je m’ennuie. Elle est donc convaincue que je ne peux pas être « une surdouée du QI ». Merci M’dame ! ) Je réponds donc (entre deux sanglots) : « Mais moi je suis les DEUX !! » (Je n’allais pas lui expliquer en quoi consiste réellement la douance, c’était déjà pas mal qu’elle en ait entendu parler.) Elle a donc dit : « Ah oui, c’est sûr, ça isole ! » (Ah ben ça, mon petit Louis, tu l’as dit !!) Et on avait l’air con toutes les deux. Elle parce qu’elle avait senti que j’avais besoin des autres et besoin de communiquer et qu’elle était persuadée qu’avec un petit coup de pouce… Hop ! Le problème serait réglé. (« Mais pourquoi ne vous livrez-vous pas aux autres ma petite Ketrichen ? Vous verrez, partagez avec les gens c’est super, ça fait du bien !! » « Mais bien sûr, tout à fait. Venez faire un tour dans ma tête ma petite dame et on verra si vous avez toujours envie de communiquer avec moi !! ») Et moi parce qu’elle a juste mis le doigt sur le cercle vicieux nauséabond de : « Oui j’ai besoin des autres, mais quand je m’ouvre à eux, c’est de la douleur, de l’incompréhension et quelques fois même : du poison. » Et le pire, le plus ironique dans cette histoire c’est que même si ça m’a fait du bien de pleurer un bon coup, elle n’a pas compris ma réaction, elle ne peut même pas s’imaginer ce que je ressens. Aussi pleine de bonnes intentions soit-elle. En tous cas, c’est bien la première fois de ma vie que je mets un TLM face à ses limites et face aux miennes. Bizarrement, elle a expédié la fin de la séance et hop, j’étais dehors, les yeux rouges et légèrement décontenancée par ce qu’elle m’avait fait « lâcher » « pour mon bien ».
Reprenons.
C’est un sujet lourd et difficile à traiter avec humour. C’est un sujet tellement présent et si douloureux à chaque minute de ma vie que l’aborder me coupe les jambes et le souffle. Le problème c’est que je suis là à vous dire sans cesse, on n’est pas tous seuls, on est tous ensemble blablabla. Mais la réalité mes merveilleux lecteurs, vous la connaissez bien, la réalité c’est que si on s’appelle les TOUS SEULS c’est qu’on est terriblement et atrocement seul et que ça fait mal comme un coup de poignard dans le plexus. Et ça c’est une chose avec laquelle on doit vivre à chaque seconde, à chaque minute et on multiplie ces secondes par des mois, des années et…Et…. Bah, on se remonte le moral en se disant qu’on est finalement qu’un petit grain de sable dans l’univers, que ce n’est pas très grave, l’important étant que la forêt respire et que les colibris s’ébattent dans le vent. (« Mais pour combien de temps ? » Vient rajouter la méchante petite voix de la raison qui est tout à fait consciente de ce qu’on fait subir à la forêt et aux colibris. (J’adore les colibris.) )
Recentrons nous. Ne soyez pas dupes, quand je ne vous écris pas c’est que je ne vais pas bien. Autant le dire carrément, je vais mal. Malgré mon incroyable chance de baigner dans le grand amour (Tout le monde n’a pas cette chance, j’en suis consciente ! Tiens, en passant, j’en profite : Ca vous intéresserait un site de rencontre pour les TSE ? - je ne sais pas comment je peux faire ça mais ça me titille en ce moment, qu’en pensez-vous ?-) Donc oui, je ne vais pas bien, je creuse le marasme de ma propre désespéritude et autant dire que ça ne présente aucun intérêt pour la toile. C’est pour cette raison que je silencieusonne…. Mais bon, 123 jours quand même sans vous écrire, c’est fessebouc qui vient se rappeler à mon bon souvenir…J’ai honte ! Et vous êtes suffisamment adorables pour continuer à venir me lire ou même à me partager. Chers inconnus : Merci. Vous m’envoyez tout plein de soleil dans le cœur alors, je vous offre un bouquet de coquelicots (parce que c’est joli les coquelicots.)
Il est vrai (parce que j’ai quand même des raisons d’aller mal, je ne fais pas ça gratos, pour le plaisir !) que le fait de passer 8 heures en compagnies de collègues désespérément stupides. Pour le moins… Comment dire… d’une débilité qui me donne envie de m’arracher les cheveux un par un en mangeant du foin (ça rime, notez !). Ce n’est pas facile à gérer. Quand j’ai commencé ce blog, j’étais au chômage (« Dieu du chômage, je te bénis, viens me prendre à nouveau dans tes bras… ») et j’avais suffisamment de ressource pécuniaire pour ne pas vivre dans la crainte de ne pas avoir de quoi payer mon loyer. (On appellera ces moments bénis : LIBERTE ! « Liberté comme je t’aime ! » - traduisez : « Chômage comme je te vénère ! »-). Malheureusement… L’argent ne dure pas éternellement et mon vénéré sauveur non plus. (Mais je devrais pouvoir le faire ressusciter bientôt… Croisons nos 20 doigts.) Donc, j’en suis là (comme peut-être beaucoup d’entre vous) à passer plus d’une heure dans les transports en commun chaque matin pour faire un métier qui ne présente aucun intérêt (même un pas un micro-nano intérêt - « Mesdames, messieurs les physiciens, pardonnez-moi, je pense que l’unité de mesure que j’emploie n’existe pas » -) pour être sûre d’avoir un toit au-dessus de la tête et des pâtes dans mon placard. (Et c’est non négligeable !) Pour que ceci soit réalisable bien sûr, une certaine prise d’anxiolytique est de rigueur –de nécessité, dirons-nous- (Attention : « Les anxiolytiques rendent extrêmement dépendants, il faut les prendre avec parcimonie et surtout être suivi par un médecin qualifié. » –Ce message n’est pas sponsorisé par les laboratoires pharmaceutiques.)
Bref. L’autre soir, je dîne avec un ami qui m’est cher et qui est un TTTSE (c’est-à-dire que c’est un Très Très TOUS SEULS, c’est-à-dire qu’il a un QI qui ferait décoller une fusée et c’est pas facile tous les jours quoi !) Bref, nous passons une délicieuse soirée, je suis enfin à 100 % moi-même. On parle, on parle à demi-mot parce qu’on se comprend sans parler. Bref, c’est le bonheur. Et c’est là que ça m’a frappé, Paf ! En pleine tête ! Je me suis dit que si je ne prenais pas mes anxiolytiques religieusement tous les jours, j’arriverais au travail, je rentrerais dans mon bureau, je regarderais autour de moi et… Et je me dirais tout naturellement : « Mais qu’est-ce que je fais là moi ? » Puis je prendrais mes clics et mes clacs sans même leur dire au-revoir. Je rentrerais chez moi, faire mes trucs à moi, à mon rythme à moi…Et ce serait merveilleux.
Mais au final je n’aurais plus de pâtes et plus de toit sur la tête.
En conclusion : les anxiolytiques ne sont pas une solution définitive mais ils peuvent aider de façon TRANSITOIRE. N’oubliez jamais que le chômage est votre meilleur ami et que tout vient à point si on a un plan. Si vous traversez une sorte de désert intellectuel imposé par votre quotidien (parce que dès qu’on se met à réfléchir, le travail devient insupportable) mettez au point une stratégie. (Une stratégie pour vous retrouver au chômage.) Et après, trouvez un emploi qui vous plaise. Ça existe, c’est promis. Cherchez bien, prenez le temps, écoutez-vous. (Sinon vous pouvez toujours épouser un/une milliardaire. Pour ça, j’avoue que j’ai déconné !)
Si vous êtes un-e jeune lecteur-trice TSE et que vous faîtes actuellement vos études, je vous en prie : Allez aussi loin que possible, étudiez ce qui fait battre votre cœur et donnez-vous les moyens d’accéder à un métier épanouissant. Je sais que c’est contraignant, extrêmement contraignant et que la fac peut s’avérer d’un ennui mortel mais serrez les dents, faîtes l’amour pour vous détendre et passez un maximum de diplômes. Ouvrez-vous toutes les portes possibles, après vous n’aurez plus qu’à choisir et le chômage ne sera pas votre seule liberté. Je vous assure, c’est important.
Bon, ce fut court mais intense (enfin pour moi ce fut intense, pour vous… Je ne sais pas). En janvier, je devrais pouvoir rebrancher mon cerveau (en espérant qu’aucun de mes neurones n’ait grillé dans le four de la connerie) et dès que j’ai 5 heures devant moi, je vous écris un article pour de vrai qui parle d’amour, d’amitié et de l’équation qui fait tenir le tout pour être très épanoui dans sa vie et plus jamais tout seul.
Prenez-soin de vous.
Namaste.
Ketrichen.
http://www.manuel-de-survie-pour-zebres.com/2016/11/de-la-betise-qui-devore-le-cerveau.htmlRe: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Etre HP n’est pas nécessairement confortable – partie 1
par Nathalie ALSTEEN | 3 11 16 | Haut potentiel, HPI, Surdoués, Zèbres ... | 1 commentaire
par Nathalie ALSTEEN | 3 11 16 | Haut potentiel, HPI, Surdoués, Zèbres ... | 1 commentaire
Quand le mental prend le dessus
Je me sens comme un extra-terrestre depuis tout petit !
Je n’ai jamais fonctionné comme les autres !
Enfant, je ne comprenais pas ce qu’on me demandait à l’école,
pire je m’ennuyais ou je vivais de l’injustice.
Je vis souvent de l’insécurité.
J’ai l’impression d’être en décalage constant avec la plupart des gens.
Je suis hyper émotif, je ressens tout ce qui se passe autour de moi…
Surdoué, haut potentiel (HP), haut potentiel intellectuel, enfants précoces, surefficient mental, zèbre, personnalité atypique, la littérature regorge de mots pour qualifier ces personnes aux comportements « différents », des comportements et une façon d’être qui ne collent pas forcément aux schémas « classiques ».
Je n’ai jamais fonctionné comme les autres !
Enfant, je ne comprenais pas ce qu’on me demandait à l’école,
pire je m’ennuyais ou je vivais de l’injustice.
Je vis souvent de l’insécurité.
J’ai l’impression d’être en décalage constant avec la plupart des gens.
Je suis hyper émotif, je ressens tout ce qui se passe autour de moi…
Surdoué, haut potentiel (HP), haut potentiel intellectuel, enfants précoces, surefficient mental, zèbre, personnalité atypique, la littérature regorge de mots pour qualifier ces personnes aux comportements « différents », des comportements et une façon d’être qui ne collent pas forcément aux schémas « classiques ».
Mal connus du public, ces termes semblent conférer une surpuissance à ces personnes sous prétexte qu’elles sont plus intelligentes que les autres. Parce que de là viennent ces idées reçues : oui aujourd’hui le surdoué est « détecté » à travers des tests de QI.
Et pourtant, ces tests ne disent rien du vécu de l’enfant ou de l’adulte surdoué, de son rapport à son environnement, de sa façon de fonctionner, de sa capacité à apprendre, de ses freins, de ses blessures et de ce qui le porte, de ce qui l’a aidé à avancer dans le monde.
Et pourtant, ces tests ne disent rien du vécu de l’enfant ou de l’adulte surdoué, de son rapport à son environnement, de sa façon de fonctionner, de sa capacité à apprendre, de ses freins, de ses blessures et de ce qui le porte, de ce qui l’a aidé à avancer dans le monde.
Qui sont-ils vraiment et quels sont leurs enjeux ?
Un mental en constante surchauffe qui analyse, décortique, fait des liens à grande vitesse. Une intelligence émotionnelle potentiellement énorme et pas nécessairement vécue sous l’angle d’une force, voici quelques aspects qui font partie du quotidien de ces personnes :
- Une façon de voir les choses sous un autre angle, cela peut se traduire par un sentiment de rejet puisque « je suis le seul à voir les choses de cette manière là » ou au contraire la conviction « que tous les autres sont cons » tant SA solution peut sembler évidente et facile au HP. C’est l’exemple de Julie dans le cadre de son travail, elle me dit « dans les groupes de travail, je me sens souvent frustrée parce que très vite je vois où est le problème et j’ai des idées de solutions qui m’arrivent instantanément. Je ne vois pas du tout l’intérêt de continuer à discuter sur des détails qui ne font pas avancer. Quand je propose quelque chose à mes collègues, j’ai l’impression de débarquer d’une autre planète, d’être tout à fait à côté de la plaque tant ils restent fermés à mes propositions. Parfois, cela me donne envie de tout plaquer là d’autant que c’est arrivé plusieurs fois que la solution que j’ai proposé soit finalement reprise mais des semaines plus tard, cela ne m’est même plus attribué. Quelle perte de temps pour l’entreprise et quelle frustration pour moi »
- Des liens envahissants : Une idée en amène une autre, les liens se font très vite au niveau des associations d’idées. A l’image de la navigation sur internet, une information nous amène vers d’autres sites et au bout de quelques secondes, votre ordinateur comporte une série de fenêtres ouvertes. Marie me parle de son travail, elle m’explique ses difficultés dans un dossier et très vite fait le lien avec une autre collègue, ce qui lui fait penser à une activité qu’elle a partagée avec elle et nous en arrivons à parler de tout à fait autre chose. Après un moment, je lui demande le lien entre ce qu’elle me dit et ses difficultés professionnelles … un grand silence et elle exprime « en soi il n’y en a aucun et cela illustre bien ma difficulté à être centrée. Je suis curieuse de tout, j’ai constamment besoin d’explorer et de faire des liens mais souvent je m’y perds, sans compter que mes interlocuteurs sont parfois agacés parce qu’ils ne me suivent plus. Quand j’étais aux études, un de mes profs m’a conseillé d’aller de A à B sans passer par tout l’alphabet, c’était gênant mais je ne sais toujours pas comment faire pour aller droit au but dans mes explications, j’ai l’impression que je dois retransmettre l’info comme elle voyage dans ma tête. Le problème c’est que je perds une partie de mes interlocuteurs en route. »
- Option « interrupteur » non disponible : La vitesse de traitement des infos est un des éléments marquant au même titre que la « veille » continue. Damien illustre son mental surefficient à travers l’image d’un hamster qui tourne dans sa roue, il dit « ça ne s’arrête jamais. Je pense à toute une série de choses tout le temps et même pendant que je fais une série d’activités. Ce qui implique que je ne sais jamais profiter du moment présent, j’anticipe et cela peut me stresser, voire m’angoisser parce que j’ai l’impression que je n’ai aucune prise sur ce mental en surchauffe. J’essaie alors de m’occuper avec des activités plus prenantes, c’est comme ça que j’ai commencé à jouer aux jeux vidéos. Pendant que je me concentre, je ne pense plus à autre chose mais le problème c’est que je ne décroche plus et que cela m’empêche de dormir parce que quand je vais me coucher après avoir joué, c’est comme si je continuais le jeu dans mon sommeil et je dors hyper mal. Je ne sais plus quoi faire pour arrêter mon cerveau »
- La précision du langage comme objet de discorde. La précision des mots et du sens donné à une phrase peut aussi bien participer à la clarification dans les échanges comme cela peut parfois amener à des surprises. Pour certains, le langage est fluide et recherché tant au niveau écrit qu’oral. D’autres, attachés à leur perfectionnisme, n’ont pas accès à cette fluidité, ce qui peut agacer certains interlocuteurs qui vivent mal la longueur des explications aussi pointues.
Chez certains la recherche des mots justes peut prendre une tournure plus délicate ainsi que le témoigne Robert « Je venais de faire une nouvelle rencontre amoureuse et ma copine m’avait dit qu’elle n’avait pas de télé. La première fois que je suis allé chez elle, il y avait une belle grande télé dans le living. Dans mon esprit elle m’avait menti et ça m’a pris plusieurs jours pour lui en parler. Quand j’ai enfin pu lâcher ma colère et aborder le sujet, elle m’a expliqué qu’elle n’avait pas la télédistribution, ni d’antenne ce qui ne lui donnait pas accès aux programmes. Pour elle, c’était ce qu’elle appelait « ne pas avoir de télé ». Quand même, je trouve sa manière de dire les choses pas très juste ».
- Une envie d’apprendre qui se traduit, dès l’enfance, par une multitude de questions à l’entourage proche, des lectures, des recherches via internet ou des formations dans divers domaines. Patrick explique « Enfant, je tannais mes parents avec 50.000 questions, je voulais tout savoir sur tout. Ma mère me disait souvent en riant « elle est où la télécommande pour te mettre sur pause ? », certains de mes professeurs ont d’ailleurs cassé cet élan parce que, selon eux, je me monopolisais trop l’attention en classe. Aujourd’hui, dès que je peux, je m’inscris à une formation proposée dans mon entreprise car ça me permet de faire plein de liens et de mettre tout ce que j’ai appris en application dans mon métier. Le choix de l’entreprise dans laquelle je travaille a d’ailleurs été influencé par cette possibilité d’apprendre, c’est vital pour moi »
Bien sûr, ces aspects sont ceux que l’on retrouve de manière courante et il y a bien d’autres éléments que ceux abordés ci-dessus. L’intelligence ne se limite par à un QI, l’intelligence émotionnelle et relationnelle sont également des axes de développement pour les HP. J’y reviendrai dans une série d’articles afin de mieux cerner les enjeux de la douance.
Comme l’exprime Marie « C’est pas le tout d’avoir un QI élevé, tu as tout le package qui vient avec. Parfois j’ai eu l’impression que c’était un cadeau empoisonné mais maintenant j’ai appris à accueillir ce que cette différence m’apporte. Quand je ne me sens pas à ma place j’arrive à prendre du recul à travers cette lecture HP. Je me comprends mieux et dès lors, je peux plus facilement apporter une réponse appropriée à ce que je vis. Je me sens plus sereine »
Reconnaître sa douance c’est aussi se permettre de mieux comprendre son fonctionnement, c’est devenir plus conscient et donc (re)devenir acteur de sa propre vie pour mettre en œuvre les moyens qui vont ouvrir à de nouvelles possibilités.
http://emotifs-talentueux.com/etre-hp-nest-pas-necessairement-confortable-partie-1/Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Sept aspects qui vous montrent que vous prenez la bonne distance dans une relation toxique
par Nathalie ALSTEEN | 25 08 16 | Relations saines / toxiques | 0 commentaires
par Nathalie ALSTEEN | 10 11 14 | Haut potentiel, HPI, Surdoués, Zèbres ..., Relations saines / toxiques | 2 commentaires
Régulièrement nous pouvons basculer dans ce fameux « triangle dramatique », précipice vers des relations toxiques si nous ne sommes pas vigilants.
Pour illustrer ce type de relation, voici un exemple :
Pauline vient de commencer à travailler comme assistante commerciale et est donc la « petite dernière » du service comme le dit sa manager.
Elle a envie de s’intégrer rapidement dans cette nouvelle équipe et est prêtre à montrer sa bonne volonté pour atteindre cet objectif. Elle attend donc d’être formée pour être au top dans sa nouvelle fonction mais rien ne passe concrètement dans ce sens là et elle commence à stresser.
Ayant vraiment envie de montrer sa bonne volonté et son envie d’avancer, elle repère rapidement les personnes qui auraient besoin d’aide et les dossiers où elle pourrait apporter une réelle plus-value. Elle aborde donc une de ses collègues qui semble particulièrement se plaindre du trop de travail et lui dit qu’elle peut s’occuper de tel dossier. La collègue accueille avec enthousiasme cette nouvelle en annonçant à Pauline qu’elle peut la former sur certains dossiers et l’aider elle aussi !
Voilà donc une opération “gagnant – gagnant » me direz-vous ? … aïe, aïe …. c’est ici que les ennuis pourraient commencer
En effet, au bout d’un certain temps, ladite collègue ne voit plus d’un aussi bon oeil cette initiative. Pauline semble assez maline et il se pourrait qu’elle commence rapidement à mettre son nez dans son organisation et à la dépasser sur certains dossiers … pas confortable. Même si le désir de Pauline est de l’aider, la collègue a peur que de se dévoiler et d’avoir une mauvaise image au sein du service. Rattrapée par son manque de confiance en elle, elle va mettre en place une stratégie de défense (pas forcément consciente) : c’est à se moment là que Pauline va recevoir des messages agressifs tels que « tu viens d’arriver, c’est pas toi qui va m’expliquer mon boulot », « arrêtes de te mêler de choses que tu ne connais pas encore ». De victime (pauvre de moi, j’ai trop à faire), la collègue va passer à un statut de sauveuse (je peux t’aider, ce que les autres n’ont pas fait) et ensuite à celui de persécuteur (avec un message de fond “surtout gardes tes distance, tu n’es pas légitime »).
Si cet exemple semble pertinent vu de l’extérieur, notre vie quotidienne est truffée de relations qui peuvent glisser rapidement si nous ne sommes pas vigilants à garder notre responsabilité sans passer dans un de ces 3 rôles.
Quand on est un Emotif Talentueux, une simple observation, un sentiment d’inconfort et nous voilà entrain de remettre en question tout ce que nous aurions dû faire ou dire autrement ! Une porte grande ouverte vers l’autocritique et c’est une spirale infernale qui nous décentre et nous tire vers le bas laissant ainsi une porte ouverte vers des relations non assertives (être assertif, c’est être capable de se positionner en se respectant et en respectant l’autre également).
Coincé entre un désir de plaire à tout prix afin de s’intégrer et une relation qui n’est pas forcément équilibrée, le risque est relativement important que l’Emotif Talentueux laisse passer des faits et de ressentis qu’il va juger subjectifs et non appropriés (il croit qu’il se fait des idées une fois de plus).
S’il ne met pas ces aspects en lumière, nous laissons place à des situations floues, non constructives ou déséquilibrées.
Pour une personne en quête de reconnaissance (régulièrement le cas chez les Emotifs Talentueux), baignée dans le doute c’est un vrai challenge que d’apprendre à se positionner et elle peut donc être plus souvent piégée dans des relations toxiques.
Parmi les clés pour avancer sereinement vers l’assertivité et éviter de se piéger :
– développer une conscience de soi nous permet de mieux nous connaître et ainsi d’accueillir nos ressentis avec plus de recul
– nous fixer des limites justes en fonction de nos besoins
– oser se positionner en respectant nos limites et en osant les exprimer nous permet d’être à notre place de façon plus naturelle et plus fluide
Relation toxique ? Pas toujours ! Et heureusement, de la simple manipulation quotidienne par laquelle nous passons tous à la relation perverse il y a bien heureusement de la marge mais dans tous les cas, même si nous sommes respectueux, voire emphatiques notre responsabilité est de prendre soin de nous dans la relation aussi !http://emotifs-talentueux.com/emotifs-talentueux-aimants-relations-toxiques/
par Nathalie ALSTEEN | 25 08 16 | Relations saines / toxiques | 0 commentaires
Se trouver confronter à des relations toxiques n’est jamais simple. Surtout quand on est hypersensible. Et pourtant, même si cela reste désagréable d’y faire face, il est possible de faire du chemin et de prendre du recul. Dans cet article, je vous invite à repérer les signaux qui vous montrent que vous faites du chemin
Une relation toxique est une relation dans laquelle les jeux de pouvoir s’installent de façon récurrente.
Vous avez tenté d’y remédier de bien des façons : vous avez communiqué ce que vous ressentiez et vos besoins, vous avez clarifié votre demande. Malgré cela, vous avez l’impression d’être continuellement sur un terrain glissant : la communication reste floue, inexistante, voire blessante… rien n’y fait !
- Nos prises de conscience : Un des aspects compliqué dans les relations toxiques consiste à évaluer si nous sommes bien dans ce type de relation ou pas. C’est ainsi que de nombreuses personnes vivent des années dans un environnement qui n’est pas sain sans avoir aucune clé sur ce qui est « normal » ou pas. Certaines rencontres, des changements d’environnement (comme le pensionnat par exemple) ou encore des lectures peuvent nous montrer qu’il existe d’autres moyens d’être en relation. C’est une étape essentielle. Je dirais que si vous lisez cet article, il est probable que vous avez franchi cette étape !
- Vos relations changent et vous constatez que vous attirez de plus en plus de gens respectueux ? En voilà une bonne nouvelle qui met en lumière que votre énergie change aussi. Vous avez probablement appris à vous positionner en mettant des limites en fonction de vos besoins. Bravo, c’est en vous respectant que vous apprendrez à prendre la distance parfois nécessaire avec les personnes qui ne sont plus dans la même énergie que vous et que tout naturellement vous laisserez de la place pour des relations plus harmonieuses.
- L’intensité ressentie dans certaines situations : Quoi qu’on en dise, ça n’est pas parce que nous avons fait du chemin que nous sommes à l’abri des remarques blessantes voire assassines ! Et ouch ça peut encore être désagréable Cela restera probablement toujours désagréable de recevoir une remarque non respectueuse ou méchante. Par contre, notre réaction peut varier en terme d’intensité. Imaginez quelqu’un qui vous cite face à un groupe en mettant en lumière une de vos erreurs : pas cool n’est-ce pas ? C’est là où il est intéressant de noter comment vous réagissez. Auriez-vous réagi de la même façon il y a quelques années ? Cela peut vous montrer combien vous avez évolué. Et si cela est encore intensément douloureux, la situation a déclenché quelque chose chez vous qui est peut être lié à une blessure qui a besoin d’être soignée, accordez-lui l’attention qu’elle mérite.
- La durée de la « crise » : Dans certains cas, la violence verbale peut s’installer, un déni ou toute autre situation vécue de façon douloureuse. Cela fait mal bien sûr et il me semble essentiel de le reconnaître et d’accueillir l’émotion qui est associée à cette douleur. Au-delà de cette douleur, notez le temps qu’il vous faut pour vous apaiser ? Je me souviens d’une personne qui me disait que les remarques de son père pouvaient la terrasser et la mettre en détresse pendant des semaines. Aujourd’hui, elle se sent toujours heurtée par ses remarques mais elle accuse beaucoup plus rapidement le coup car elle a appris à trouver la sérénité en elle-même.
- Rester en relation au lieu de fuir : Il existe plusieurs niveaux de relations toxiques et je ne dirai jamais assez qu’une relation avec un pervers narcissique nécessite de se protéger et de couper la relation si c’est possible ! Par contre, toutes les relations toxiques ne sont pas forcément le fruit d’un pervers narcissique (très à la mode dans la presse malheureusement). Je défendrai toujours la notion de lien et l’importance que chacun s’implique dans une relation pour qu’elle fonctionne. C’est difficile dans certaines relations tant le besoin de contrôle d’un ou des deux partenaires est important. Si vous constatez que vous avez moins tendance à prendre la fuite, voire à être relativement à l’aise en présence d’une personne qui vous « stressait » auparavant, voilà un nouveau signe de progrès.
- Reprendre ses esprits sans être pétrifié : Peut-être avez-vous vécu des situations dans lesquelles vous avez perdu tous vos moyens face à une personne. Impossible de réagir et de réfléchir à quoi que ce soit. Vous avez eu l’impression de sortir de votre corps et d’en avoir perdu toutes les commandes. C’est qui se passe quand votre corps réagit à un danger (potentiel). C’est inconfortable et souvent source d’incompréhension et de culpabilité pour beaucoup de personnes qui s’en veulent de ne pas avoir réagi de manière appropriée. Cela met en lumière que votre cerveau a fait le lien avec une expérience traumatique antérieure. Il est intéressant de travailler avec un professionnel qui peut vous aider (dans certains cas, c’est assez rapide) à dépasser cela. Dans d’autres cas, une série de prise de consciences, un entourage bienveillant, des rencontres, des lectures ou autres peuvent devenir de vrais alliés pour permettre la reconstruction. Si vous constatez un changement et la possibilité de rester « ici et maintenant » dans ce qui vous terrorisait et vous inhibait complètement auparavant, c’est une bonne nouvelle !
- Etre capable de rester centré sans partir en vrille : Avant il suffisait d’appuyer sur le « bon bouton » pour vous faire réagir ? A fleur de peau, toute une série d’éléments vous faisait bondir et vous heurtait ? Vous aviez d’ailleurs été traitée de personne susceptible, trop réactive ? Vous constatez que vous avez pris de la distance, que vous réagissez moins et moins vite, pas parce que vous vous contrôlez plus mais bien parce que cela ne vous atteint plus de la même manière. Cela montre également que vous avez réussi à créer un espace d’apaisement à l’intérieur de vous. Quel beau cadeau vous vous faites
Ces 7 aspects montrent qu’il est possible de prendre de la distance face à une relation toxique. Certains d’entre vous ont pu constater le chemin parcouru. Parfois avec l’ensemble de ces relations, parfois plus avec une personne. Peut-être avez-vous l’impression que cet article pointe douloureusement des aspects non résolus, l’impression d’être coincé dans certaines relations qui ne vous permettent pas d’être vous-même sans en subir des conséquences émotionnellement difficiles à vivre. Certes, le chemin est parfois fastidieux, mais il est possible et pas nécessairement difficile. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui ont fait le choix de ne plus être victime, elles se sont entourées de personnes positives et ont fait un travail de reconstruction. Je souhaite que chacun d’entre vous puisse trouver cet espace de paix et de sécurité intérieure sur lequel pouvoir (enfin) se construire.
Sommes-nous des aimants à relations toxiques ?par Nathalie ALSTEEN | 10 11 14 | Haut potentiel, HPI, Surdoués, Zèbres ..., Relations saines / toxiques | 2 commentaires
Comment trouver la juste distance dans nos relations quand nous sommes hyper réceptifs à des ambiances, quand un regard, un geste, une attitude nous questionne au plus haut point et que notre pensée s’emballe avec, en arrière-fond, une série d’interprétations sur le bien-fondé ou pas de notre comportement ?
Une relation est saine lorsque chaque personne peut exprimer librement ce qu’elle pense et ressent dans un esprit de co-construction. Et cela n’est pas forcément simple car cela suppose que chacun puisse s’exprimer librement dans un climat de confiance suffisant : que ce soit au sujet de ce que nous pensons, nous ressentons ou pour formuler une demande. Un autre aspect passe aussi par le fait de prendre sa responsabilité dans la relation et de poser des demandes claires.Régulièrement nous pouvons basculer dans ce fameux « triangle dramatique », précipice vers des relations toxiques si nous ne sommes pas vigilants.
Pour illustrer ce type de relation, voici un exemple :
Pauline vient de commencer à travailler comme assistante commerciale et est donc la « petite dernière » du service comme le dit sa manager.
Elle a envie de s’intégrer rapidement dans cette nouvelle équipe et est prêtre à montrer sa bonne volonté pour atteindre cet objectif. Elle attend donc d’être formée pour être au top dans sa nouvelle fonction mais rien ne passe concrètement dans ce sens là et elle commence à stresser.
Ayant vraiment envie de montrer sa bonne volonté et son envie d’avancer, elle repère rapidement les personnes qui auraient besoin d’aide et les dossiers où elle pourrait apporter une réelle plus-value. Elle aborde donc une de ses collègues qui semble particulièrement se plaindre du trop de travail et lui dit qu’elle peut s’occuper de tel dossier. La collègue accueille avec enthousiasme cette nouvelle en annonçant à Pauline qu’elle peut la former sur certains dossiers et l’aider elle aussi !
Voilà donc une opération “gagnant – gagnant » me direz-vous ? … aïe, aïe …. c’est ici que les ennuis pourraient commencer
En effet, au bout d’un certain temps, ladite collègue ne voit plus d’un aussi bon oeil cette initiative. Pauline semble assez maline et il se pourrait qu’elle commence rapidement à mettre son nez dans son organisation et à la dépasser sur certains dossiers … pas confortable. Même si le désir de Pauline est de l’aider, la collègue a peur que de se dévoiler et d’avoir une mauvaise image au sein du service. Rattrapée par son manque de confiance en elle, elle va mettre en place une stratégie de défense (pas forcément consciente) : c’est à se moment là que Pauline va recevoir des messages agressifs tels que « tu viens d’arriver, c’est pas toi qui va m’expliquer mon boulot », « arrêtes de te mêler de choses que tu ne connais pas encore ». De victime (pauvre de moi, j’ai trop à faire), la collègue va passer à un statut de sauveuse (je peux t’aider, ce que les autres n’ont pas fait) et ensuite à celui de persécuteur (avec un message de fond “surtout gardes tes distance, tu n’es pas légitime »).
Si cet exemple semble pertinent vu de l’extérieur, notre vie quotidienne est truffée de relations qui peuvent glisser rapidement si nous ne sommes pas vigilants à garder notre responsabilité sans passer dans un de ces 3 rôles.
Quand on est un Emotif Talentueux, une simple observation, un sentiment d’inconfort et nous voilà entrain de remettre en question tout ce que nous aurions dû faire ou dire autrement ! Une porte grande ouverte vers l’autocritique et c’est une spirale infernale qui nous décentre et nous tire vers le bas laissant ainsi une porte ouverte vers des relations non assertives (être assertif, c’est être capable de se positionner en se respectant et en respectant l’autre également).
Coincé entre un désir de plaire à tout prix afin de s’intégrer et une relation qui n’est pas forcément équilibrée, le risque est relativement important que l’Emotif Talentueux laisse passer des faits et de ressentis qu’il va juger subjectifs et non appropriés (il croit qu’il se fait des idées une fois de plus).
S’il ne met pas ces aspects en lumière, nous laissons place à des situations floues, non constructives ou déséquilibrées.
Pour une personne en quête de reconnaissance (régulièrement le cas chez les Emotifs Talentueux), baignée dans le doute c’est un vrai challenge que d’apprendre à se positionner et elle peut donc être plus souvent piégée dans des relations toxiques.
Parmi les clés pour avancer sereinement vers l’assertivité et éviter de se piéger :
– développer une conscience de soi nous permet de mieux nous connaître et ainsi d’accueillir nos ressentis avec plus de recul
– nous fixer des limites justes en fonction de nos besoins
– oser se positionner en respectant nos limites et en osant les exprimer nous permet d’être à notre place de façon plus naturelle et plus fluide
Relation toxique ? Pas toujours ! Et heureusement, de la simple manipulation quotidienne par laquelle nous passons tous à la relation perverse il y a bien heureusement de la marge mais dans tous les cas, même si nous sommes respectueux, voire emphatiques notre responsabilité est de prendre soin de nous dans la relation aussi !
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Le surdoué et l'amour #1
Photo de Paulie-nka, soucre : deviantart.com
L'autre jour, curieuse je regardais l'origine de mes visiteurs et je suis tombé sur cette requête Google : "surdoué et relation amoureuse".
L'occasion pour moi de vous présenter un peu ce sujet, à partir de quelques recherches, de nombreuses lectures passés et un peu d'expérience personnelle.
Comme dans tout, il faut prendre en compte le caractère particulier du surdoué pour comprendre sa facon de fonctionner : le surdoué est "trop". Il est hypersensible, a peur de décevoir, a besoin de se sentir accepté, a peur d’être rejeté, souvent tiraillé entre l'envie d'être aimé et la peur de l'abandon, il a une empathie très développée, bref, un surdoué, un zèbre comme disent certain à son comportement à lui, à un comportement à part.
Ensuite se posent plusieurs questions : comment un surdoué vit-il une relation amoureuse ? Peut-il s'épanouir dans une relation avec quelqu'un de "normal" ? Si oui, comment vivre cette différence ? Vaut il mieux pour lui trouver un autre surdoué ? et d'autres encore ..
Pour ne pas écrire un pavé illisible, je vais essayer de traiter ces questions en plusieurs articles.
Premièrement,comment le surdoué vit-il l'amour ?
La peur
Très souvent, le surdoué a peur. Je dis bien très souvent, car je ne m'avancerai pas dans des vérités générales. Les surdoués ont beaucoup de point commun, une manière de fonctionner semblable mais chacun à son caractère et son vécu.
Je disais donc, le surdoué a peur. De par son envie de plaire, souvent son vécu, rejeté des autres ou impression d'être constamment seul. Le surdoué veut communiquer, partager. Très souvent, voir trop souvent déçu, il se renferme sur lui-même. Il veut être aimé mais a peur de ce que cela implique. Car il sait que si il s'engage il ouvrira son coeur et pourra être blessé. Or comme il ressent tout de manière amplifié, je vous laisse imaginer (personnellement quand mon ex copain m'a quitté, j'ai fait une dépression de 2 mois, les 3 premiers jours je vomissais tellement mes crises d'angoisse me tordait l'estomac, le premier mois j'ai perdu 4-5kg, le second a été une décadence corporelle et mentale je m'auto détruisais lamentablement. Pas beau à voir du tout)
Cette peur va le freiner. Mais son envie d'amour, son côté idéaliste le poussera souvent au delà. C'est une très grande force. Car si certes nous avons nos faiblesses, nous avons aussi des forces. Il faut apprendre à voir le bon côté. Je me suis rendue compte avec le temps et le recul, que ce côté idéaliste nous pousse à rêver, espérer bien plus que quiconque. Parfois à nous accrocher à des choses qui nous font mal, mais aussi souvent à nous relever, à avancer sans regarder en arrière, poussés vers le futur, vers nos espoirs insensés mais salvateurs.
L'idéaliste
Sauf que malheureusement, ça a aussi un côté néfaste. notre idéalisme nous fait tout voir différemment Pour nous l'amour est "parfait". Pour un surdoué, l'amour doit être beau, complet. Chaque instant doit être beau, magique. En tout cas c'est ce que l'on souhaite/espère.
L'amour est rarement vu de manière aussi "poétique" chez les gens normaux. Un surdoué se contentera rarement d'une relation "normale", comme je vois souvent autour de moi. Un amour vaguement partagé, des engueulades, des envies de séparation, aucun hobby en commun, etc etc. Je ne dis pas que tout le monde est ainsi bien sur, mais je vois souvent des couples qui sont ensemble plus pour ne pas être seul que par amour. Je ne critique pas, tant que chacun y trouve son compte, tant mieux. Mais ce n'est pas vraiment ce qu'un surdoué "envisage" comme relation, loin de là.
De plus, le surdoué a tendance, si il se sent bien avec quelqu'un a être sur de ce qu'il ressent, donc il est très vite près à vivre à 2 etc. Cette facilité à l'engagement peut faire peur. A l'inverse, certains surdoués entretenant des relations avec quelqu'un qui ne leur convient pas les "fuiront" parfois même de manière inconsciente.
Le surdoué vit beaucoup par l'émotion. Il vit tout par le coeur, là où beaucoup vivent les choses simplement. Ca peut rendre certains moment très beau, comme ça peut mettre dans une angoisse pour un geste, un mot, mal compris, mal interprété par l'autre.
L'empathie
A mon avis un des plus gros soucis, comme une des plus grosse force. Avec quelqu'un le comprenant, cette facilité à comprendre l'autre, à saisir chaque changement d'humeur sera une force dans le couple. Avec beaucoup, cela créera au contraire des conflits. Le surdoué saisissant chaque saute d'humeur, signe d'éloignement, problème non dit, voudra en parler alors que souvent l'autre n'est pas prêt ou se sent coupé dans son élan, à l'impression d'être étouffé, d'être mis à nu. De même, le surdoué pourra se sentir mis à l'écart si l'autre ne lui parle pas d'un changement qu'il ressent, voir même abandonné si il perçoit des signes d'éloignement. Oui oui, un vrai bordel.
Le regard du surdoué sur lui-même
Il joue, à mon avis, un très grand rôle. Le surdoué, consciemment ou non, se juge constamment. Il veut être parfait, agir parfaitement. Culpabilise vite, à l'impression de louper certaines choses à cause de détails imperceptibles par les autres. Il aura souvent tendance à se rabaisser. Si dans le couple l'autre appuie sur certains de ces défauts ou même a la critique facile, cela risque d'être très dur à vivre pour le surdoué, qui bien sur n'en dira pas un mot, essayera de s'améliorer, mais face à l'absence de réaction ou à son "imperfection" continue, il ne se sentira que plus mal. Il a besoin de quelqu'un de rassurant, et pour que cela puisse être possible, il est très important que le surdoué ai conscience de sa manière de se voir et de fonctionner, ainsi que l'autre.
Le décalage
Je vous ai dis que souvent il y avait un décalage dans les envies du couple, car le surdoué se sent soit très vite prêt à l'engagement, soit au contraire est très distant. Il en va de même pour tout. Le surdoué vivant "plus fort", il va être sur-affectif, sur-protecteur, sur-amoureux, câlin trop mignon/romantique puis parfois, à cause de son regard sur lui-même ou de son empathie, va être froid, distant. L'autre aura du mal à suivre, à comprendre. Il pourra se sentir perdu, étouffé, etc.
Alors comment s'en sortir ? A lire tout cela on dirait qu'il vaux mieux rester seul, que l'on sera toujours trop différent. Et je dis NON, non et non. On peut trouver quelqu'un qui nous comprend. Bien sur, ca n'arrive pas en claquant des doigts. Certains ont plus de chances que d'autres. Mais il y a également de nombreux facteurs, qui, je pense, joue : la compréhension de soi (se connaitre c'est connaitre ses réactions, pouvoir les anticiper les expliquer), l'empathie et la compréhension de l'autre, la personne avec qui l'on est en couple...
J'entrerai plus en détail dans un prochain article.
Mais j'affirme haut et fort, que oui, un surdoué peut être heureux en couple !
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http://journal-dune-surdouee.blogspot.fr/2013/01/le-surdoue-et-lamour-1.html
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Laisse, tendresse
Tendre S
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Matthieu Lassagne
Coach Professionnel Certifié et CEO COACHING & DOUANCE
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Gérer un collaborateur surdoué et haut potentiel dans un contexte relationnel tendu
29 janv. 2016
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Résumé
Dans un premier temps, nous tenterons de dessiner quelques traits communs entre ces collaborateurs à la fois surdoués et considérés hauts potentiels par leur organisation.
Nous expliquerons ensuite en quoi un conflit entre un surdoué et son entourage professionnel peut être le révélateur d'un enjeu de fond de l'organisation, parfois directement relié à son ADN et à son positionnement stratégique.
Enfin, nous donnerons quelques clés pour accompagner un surdoué à dépasser un conflit.
Cet article court complète d'autres articles de fond écrits autour des enjeux des talents surdoués et de leurs organisations.
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Qu'est-ce qu'un collaborateur surdoué et haut potentiel ?
Nous définirons ici le haut potentiel comme un collaborateur expérimenté, qui a fait ses preuves, dont le profil et les performances laissent penser qu'il pourrait devenir membre du CODIR, ou atteindre le haut de l'organigramme au sein d'un grand groupe.
Par ailleurs, je propose d'envisager qu'un collaborateur haut potentiel est aussi surdoué lorsque ses proches collègues lui reconnaissent une capacité de travail et une rapidité de raisonnement hors du commun. Le surdoué dispose aussi d'un grand sens de la rigueur, de la logique et de la cohérence, d'une grande créativité, intuition, empathie.
Parfois, le N+1 est le premier à poser ce qualificatif de douance
Parfois, le N+1 est le premier à poser ce qualificatif de douance, surdoué, atypique, sur son collaborateur, car il ressent très fortement le décalage entre sa manière de travailler et celle de l'ensemble de l'équipe.
Chaque surdoué est singulier. Certains, face à une mission, vont "partir dans tous les sens" (illustration ci-dessous), sans méthode apparente, jusqu'à saisir les enjeux dans leur globalité et finalement trouver des solutions en un temps record, souvent au grand soulagement du manager : la mission qui semblait prendre du retard prend une avance parfois presque gênante (exemple des SSII : comment dire au client que ce qui devait prendre un an a pris deux mois ?). D'autres surdoués disposent d'un esprit extrêmement logique et synthétique, et enchaînent les tâches avec une grande rapidité.
Dans les deux cas, le collaborateur surdoué est en décalage par rapport à ses collègues, ce qui dans certains contextes, peut faire des vagues, à l'échelle de l'équipe ou même de l'organisation.
Et donc, alors même que ce collaborateur est largement considéré comme haut potentiel au sein de l'organisation, ce décalage devient gênant, et peut tout remettre en question ?
Un surdoué peut très bien fonctionner au sein de diverses équipes pendant des années. Je le vois très souvent en tant que coach spécialisé sur ce type de profils. C'est lorsqu'un changement, parfois mineur, va le toucher sur une de ses problématiques, que ce décalage va devenir gênant pour lui-même et pour l'entourage professionnel.
Parfois, cela va se manifester par des conflits, par exemple entre le collaborateur et un collègue. Souvent, il dira trop directement ce que tout un chacun sait être la vérité, mais si dure à entendre. Parfois aussi, il se laissera submerger par l'émotion, face à une décision de direction qui va à l'encontre de son intuition. Bien évidemment, le surdoué peut aussi se laisser emporter par une fausse croyance qui l'a auparavant protégé. Croire que le collaborateur surdoué a toujours raison serait bien évidemment une illusion, mais dans tous les cas, le conflit, la problématique, vous donne l'opportunité en tant que N+1 de vous poser des questions de fond sur le fonctionnement du département, voire de l'organisation.
Pourquoi cela mérite-t-il parfois de se poser des questions stratégiques ?
Parce que les problématiques des surdoués tournent souvent autour de valeurs comme le sens du travail, de la rigueur et de la logique, de la justice, de l'équité et plus largement de l'humain. Souvent, l'innovation et le sens du résultatleurs semblent particulièrement importants pour préserver la pérennité de l'organisation. Par ailleurs, un surdoué s'engage rarement à travailler dans une société au hasard : le produit vendu, les valeurs défendues lui parlent.
Ainsi, lorsqu'un surdoué qui a déjà fait ses preuves devient gênant, rentre en état de stress, il peut s'agir d'une belle opportunité de prendre du recul et de regarder la direction que prend le groupe ou le département dans son ensemble.
se poser la question en quoi cet enjeu relationnel peut être vu comme une perturbation de surface, qui révèle un enjeu global de l'entreprise
La systémique nous a apprit qu'aucun conflit, aucun malaise ne saurait être l'œuvre d'une seule personne, mais de l'ensemble du collectif, co-responsable de la bonne marche de la structure. Il convient de se poser la question en quoi cet enjeu relationnel peut être vu comme une perturbation de surface, qui révèle un enjeu global de l'équipe, voir de l'entreprise, en particulier lorsque cet enjeu relationnel concerne cette personne hypersensible et intuitive qu'est le surdoué, qui catalyse les problématiques du système qui l'entoure.
Une caractéristique des surdoués est de détecter les lames de fond, les tendances, au sein de l'organisation comme du marché. A l'époque des Subprimes, beaucoup avaient réagi, s'étaient opposés, par intuition, sans même pouvoir se l'expliquer. Le collaborateur surdoué a une très forte intuition qu'il éprouvera des difficulté à exprimer de manière convaincante.
Souvent, il convient de ne pas s'arrêter aux conflits ponctuels provoqués par votre collaborateur, à son comportement parfois inadapté, mais de se demander: qu'est-ce que cela révèle sur le chemin que nous prenons ?
Mais pour commencer, comment manager un collaborateur surdoué dans un contexte tendu ?
Se poser la question en ces termes démontre que vous avez effectué une grande partie du chemin : vous avez conscientisé que votre collaborateur ne réfléchit pas à la même vitesse que son équipe, qu'il n'a pas la même manière de penser.
Si vous avez bien conscience que ce terme très en vogue actuellement de "surdoué" cache une réalité assez floue, vous avez tout du moins posé un mot, fut-il imprécis ou inexact, sur cette différence qui caractérise votre collaborateur.
une différence qu'il conviendrait de conscientiser afin de la mettre au service du collectif
Prudemment, vous pouvez lui en parler, en soulignant que vous savez qu'il ne s'agit en rien d'une supériorité ni d'un handicap, mais d'une différence qu'il conviendrait de conscientiser afin de la mettre au service du collectif.
Si votre collaborateur n'a pas travaillé sur la question, il vous dira très probablement qu'il ne se sent pas particulièrement surdoué. C'est un des signes que vous ne vous êtes pas trompé : une des caractéristiques du surdoué est de largement remettre en question ce terme de "surdoué", qui introduirait une différence entre lui et les autres. Il ne se sent pas particulièrement intelligent, il ne voit pas en quoi les exigences qu'il impose à son équipe ou à ses supérieurs seraient hors de portée. Il dira souvent : c'est logique, voilà tout. Mais au fond de lui, il appréciera que vous reconnaissiez avec bienveillance cette différence qui fait partie intégrante de son identité. Rappelons au passage que la douance est une réalité, qui se voit à l'IRM et dans les réponses à des tests standardisés. Au travail, il ne s'agira surtout pas de lui proposer de passer un test, mais de l'accompagner à s'intéresser à la question, à lire à ce sujet.
bienveillance et absence de jugement sera une grande alliée
Méfiez-vous aussi de ceux qui disent le savoir depuis un test passé pendant l'enfance : un surdoué peut savoir qu'il est différent, et en occulter totalement les conséquences pour se protéger. Lui suggérer de prendre en compte cette différence lui permettra de prendre du recul sur son fonctionnement.
Dans un second temps, si votre collaborateur est difficilement gérable pour l'entreprise, votre bienveillance et absence de jugement sera une grande alliée. La conscience de la dimension systémique de l'entreprise est fondamentale. La question de fond à se poser est "comment, en coresponsabilité, pouvons-nous avancer ensemble, et co-créer, co-évoluer ?"
En tant que N+1, je suis prêt à l'écouter, mais comment l'aborder ?
Souvent, les réactions du surdoué se font sur la base de valeurs bien à lui. Vous pouvez, si la qualité de votre relation le permet, l'amener à ce questionner sur ses valeurs : "tu n'aimes pas la politique, mais c'est quoi exactement la politique pour toi ?", "tu n'aimes pas l'injustice, est-ce tu peux me donner ta définition de ce que la justice peut représenter au sein de l'organisation ?".
Amenez-le à préciser, clarifier, à passer de la généralité à l'exemple, ce qui peut vous permettre par la même occasion de clarifier votre demande vis à vis de lui. Parfois, il se rendra compte que sur certains aspects, il est plus transporté par des émotions réactionnelles (issues de l'enfance, adolescence ou premières expériences professionnelles) que par des valeurs précises. Le surdoué est logique, allez sur son terrain pour l'accompagner à explorer d'autres représentations de l'enjeu.
Dans certains cas, le collaborateur surdoué se considère comme un individu parmi les autres, et non avec les autres, même si pour lui, les relations et le travail en équipe sont importants. Vous pouvez alors l'accompagner à se rappeler qu'étant donné la complexité du maillage des relations au sein de l'entreprise, dissocier sa performance et ses enjeux de ceux des autres est impossible. Plus penser collectif est parfois un enjeu du surdoué, même si paradoxalement, plus penser à lui-même est un grand enjeu pour lui aussi.
CONCLUSION
De manière extrêmement schématique, soyons-en bien conscients, mon intention était de vous transmettre un peu d'inspiration pour transformer les enjeux relationnels d'une personne surdouée en opportunité de changement, pour elle-même, pour l'équipe, pour l'organisation.
Si le surdoué doit parfois développer une communication plus stratégique et structurée, il convient de ne pas ignorer les messages de ce détecteur sensibles d'opportunités de changements. Trop de talents surdoués proposent des innovations disruptives au ROI très élevé pour leur structure, ignorées par le middle management pour des raisons politiques, aux dépends des investisseurs et de la direction.
Matthieu Lassagne
Fondateur de Coaching & Douance - Accompagnement des talents à hauts potentiels intellectuels et de leurs organisations http://www.coaching-et-douance.com/ -Newsletter ici !
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
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- Lise Bartoli : “C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages”
[size=30]Lise Bartoli : “C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages”
[size=12]“J’étouffe”, “je diffère tout”… Pour la psychologue [size=12]Lise Bartoli, ces difficultés s’expliqueraient par les conditions de notre venue au monde. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, elle évoque les techniques qui l’aident à “réparer” ces blessures chez ses patients.[/size]
Propos recueillis par Flavia Mazelin Salvi[/size]
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© iStock
[size=15]Dis-moi comment tu es né, je te dirai qui tu es de Lise Bartoli. À l’aide d’une cinquantaine de cas cliniques, l’auteure explique à quel point les conditions de notre arrivée déterminent nos comportements futurs, et démontre l’importance d’une prise de conscience de ce qui se joue à ce moment clé (Payot).[/size]
Tels Irvin Yalom ou Boris Cyrulnik, Lise Bartoli est de ces psys qui se servent de leur vie comme matériau pour comprendre, avancer et affûter leurs outils thérapeutiques. C’est donc sur les conditions de sa naissance que la psychologue clinicienne, psychothérapeute et hypnothérapeute ouvre son dernier livre, Dis-moi comment tu es né, je te dirai qui tu es (lire p. 178). Passionnée par le sujet depuis ses grossesses, elle a expérimenté plusieurs techniques, dont la respiration holotropique et le rebirth, qui, en la plongeant dans des états modifiés de conscience, lui ont permis de revivre sa venue au monde, et d’avoir accès à des informations et à des messages transmis à ce moment-là. « Ma mère a ensuite confirmé ce que j’avais revécu, à savoir, entre autres, une forte résistance à sortir, confie-t-elle. Ces expériences m’ont aidée à mieux comprendre les peurs que j’avais ressenties enfant et les difficultés que j’avais à l’époque pour entrer en contact avec les autres. »
Depuis des années, la thérapeute note ce que ses patients évoquent en lien avec leur naissance. Il peut s’agir d’expressions comme « j’étouffe », « je ne supporte pas d’attendre », « je diffère tout », etc. C’est ainsi qu’elle s’est rendu compte que cette « expérience première » était la source de la plupart des problématiques qui lui étaient amenées en consultation. Son livre permet de comprendre ce qui se joue alors, et l’impact des conditions de notre arrivée sur notre vie future.
Psychologies : Le nouveau-né entre dans la vie avec des bagages bien remplis, très lourds parfois. Vous dites notamment que l’émotion de la mère est essentielle pendant la grossesse…
Lise Bartoli : Le fœtus ressent parfaitement ce que sa mère vit sur le plan émotionnel pendant les mois de symbiose. Il s’imprègne de l’émotion dominante : joie, tristesse, angoisse, colère, impatience… Mais il capte également l’émotion des grands-parents et arrière-grands-parents. La constellation familiale est bien présente dans l’inconscient du petit d’homme. Je raconte dans mon livre l’histoire de Danièle, une jeune femme qui, lors de la première consultation, évoque des acouphènes ayant surgi cinq ans auparavant, lors de la venue au monde de son enfant. Au cours de la séance, nous travaillons sur son sentiment de tristesse ; ma patiente me dit qu’elle est persuadée d’avoir perdu un bébé jumeau et que sa tristesse peut provenir de là. Elle évoque aussi le choc émotionnel qu’a vécu sa mère lorsqu’elle était enceinte d’elle : elle a perdu sa sœur, qui s’est suicidée à cause d’un chagrin d’amour. À ce chagrin s’ajoutait la peine d’être enceinte « par surprise », car sa mère et le compagnon de celle-ci, étudiants, trouvaient que ce n’était pas le bon moment. À la naissance de son propre bébé, Danièle a réactivé les histoires malheureuses d’enfantement chargées de souffrances qu’elle ne voulait pas entendre ou réentendre, et dont elle s’est en partie coupée inconsciemment « grâce » aux sifflements provoqués par les acouphènes. À la séance suivante, elle m’a annoncé qu’elle se sentait beaucoup moins stressée et que les acouphènes avaient nettement diminué.
Pendant la grossesse, le fœtus « se charge » émotionnellement, mais ce qu’il vit lors de l’accouchement a une influence déterminante sur sa vie future…
Lise Bartoli : Au moment de la naissance, la mère fabrique et libère de l’ocytocine. Cette hormone active les contractions et favorise le sentiment maternel, l’attachement. Si certains accouchements se déroulent « vite et bien », d’autres tiennent du parcours du combattant. Et, selon les circonstances, l’enfant vivra différemment sa sortie hors du ventre maternel. Le psychiatre Stanislav Grof a dénombré quatre stades par lesquels passe le bébé. Le premier est en relation avec le bien-être qu’il ressent dans la matrice. Le deuxième est celui des contractions : il tente de résister aux fortes pressions. Le troisième est celui de l’ouverture du col : le bébé est poussé vers la sortie, il est en lutte et se demande s’il va pouvoir y arriver. Le quatrième stade est celui de son accueil. Ces moments sont inscrits dans l’inconscient et dans le corps de chacun, et ils se réactiveront dès lors qu’une situation rappellera l’expérience première. À l’âge adulte, certains auront des difficultés à « aller au bout », d’autres « n’arriveront pas à avancer », d’autres encore attendront toujours l’aide d’un tiers, auront peur de l’inconnu ou seront claustrophobes… C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages et nos difficultés. Les titres des histoires que je raconte dans mon livre sont éloquents : « J’ai manqué d’oxygène, je me protège pour survivre », « On m’a violemment forcé à venir, je suis en rage dès que je suis contrarié », « On n’a pas respecté mon rythme, je ne supporte pas les contretemps », « J’ai déçu dès ma naissance, je m’imagine nuisible pour les autres ».
L’accueil du bébé est, selon vous, le quatrième facteur décisif. Quel serait le bon accueil de la part de l’équipe médicale et des parents ?
Lise Bartoli : Françoise Dolto soulignait très justement que tout ce qui se dit autour d’un berceau est comme « une bande enregistrée » que l’enfant gardera en lui, et qui le marquera tout au long de son évolution. Il est donc essentiel que les parents et les équipes médicales prennent davantage conscience de cet impact, mais aussi du fait que leur histoire et leurs émotions interfèrent avec celles des bébés qu’ils accueillent et accompagnent. Il s’agit donc de prêter attention, dans ces moments-là, aux phrases et aux petits mots, d’éviter les étiquettes et les prédictions. En consultation, je reçois des mères avec leurs grands enfants de 14 ou 16 ans qui me déclarent : « La sage-femme m’avait bien dit qu’il serait terrible. » Ce qui est terrible, ce sont ces projections dont le bébé est victime et qui vont lui coller à la peau, et finir par lui dicter inconsciemment son comportement… Mais, avant cet accueil verbal, il y a le lien d’attachement à la mère qu’il faut privilégier. Le bébé qui vient de naître a des attentes qui doivent être satisfaites : il a besoin d’être lové dans les bras de sa mère, de sentir son odeur, sa chaleur, son amour. Lorsque l’accueil n’est pas celui que l’enfant attendait, lorsque le bon portage a fait défaut, il en reste une empreinte qui s’inscrit au niveau inconscient et qui va influer sur sa vie. Plus tard, cette empreinte pourra être modifiée à la faveur d’une prise de conscience et d’un travail sur soi.
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- N’est-il pas culpabilisant pour une mère qui a eu un accouchement difficile de savoir qu’il aura un effet sur son nouveau-né ?
[size=39]Lise Bartoli : “C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages”[/size]
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N’est-il pas culpabilisant pour une mère qui a eu un accouchement difficile de savoir qu’il aura un effet sur son nouveau-né ?
Lise Bartoli : Ce n’est évidemment pas facile, mais il vaut mieux prendre conscience de ce qui se joue ou de ce qui s’est joué pour en faire quelque chose de positif. Je suis convaincue que les bébés arrivent en conscience, en sachant qu’ils ont quelque chose à dépasser. Ils ne sont pas passifs dans leur venue au monde. Françoise Dolto en était également persuadée. Je ne crois pas au hasard des circonstances : les enfants choisissent cette mère, cette famille, cette naissance. C’est pour cela que je conseille aux futures mamans de tenir le journal de leur grossesse, afin que leurs enfants disposent des éléments qui leur permettront de faire la lumière sur tel ou tel aspect de leur vie, et de comprendre et réparer leurs éventuels blocages, voire de donner ces informations au thérapeute s’ils décident un jour de consulter.
Justement, quels outils, quelle méthode utilisez-vous pour « comprendre et réparer » ces blessures originelles ?
Lise Bartoli : L’hypnose thérapeutique en fait partie. Elle induit un état amplifié de conscience dans lequel corps et esprit sont relâchés et peuvent accueillir les messages de l’inconscient. L’accueil ouvre la voie de la transformation ; après lui vient la solution, le nouvel éclairage de vie qui change notre façon de voir les choses. Lors de la première consultation, je demande : pourquoi êtes-vous venu me voir ? Qu’est-ce que vous souhaitez changer ? Et je note ce que le patient me dit. Ensuite, je me plonge dans un état d’ouverture de conscience pour accueillir les images et les sensations que son récit va faire naître en moi. Je me connecte à son inconscient. C’est ce que j’appelle l’état de résonance. Je prête attention aux mots qui disent quelque chose des conditions de la naissance, ce sont les expressions dont je vous ai parlé : « j’étouffe », « je n’avance pas », « je ne suis plus motivé »… Je vais ensuite faire part au patient des images et sensations que je reçois, et lui demander si ce que j’ai évoqué a une résonance en lui. Dernièrement, l’un d’eux me racontait son accident de voiture : les pompiers, disait-il, avaient passé plus d’une heure à le désincarcérer. J’ai eu une image de césarienne que je lui ai communiquée, et qui a fait tilt puisqu’il était en effet né par césarienne. Le travail a donc consisté à faire des liens entre cette naissance qui requiert l’intervention d’un tiers et sa difficulté à aller au bout des choses, à atteindre tout seul ses objectifs. J’ai conscience que, dit comme cela, ce travail pourrait paraître « magique », mais ce n’est pas le cas. Nous possédons un inconscient puissant, omniscient, et c’est lui qui fait le travail. Je propose donc des séances d’hypnose pour y avoir accès plus facilement. C’est le patient qui fait le lien, les associations, je ne propose aucune interprétation ; si mes images ou mes sensations ne lui évoquent rien, nous abandonnons la piste et en explorons une autre.
Vous avez le sentiment d'avoir été malmené lors de votre naissance ? Retrouvez un exercice de visualisation conçu par Lise Bartoli.
Vous travaillez également à partir de visualisations que vous proposez dans votre livre. À quoi servent-elles ?
Lise Bartoli : L’image est le langage de l’inconscient, qui est métaphorique. Les visualisations permettent de transformer et de réparer ce qui s’est passé dans le réel. L’inconscient ne connaît pas le temps, il vit toujours au présent. Lorsqu’on s’immerge dans une visualisation – prenons l’exercice de « l’amour inconditionnel de la mère universelle » –, on va ressentir tout l’amour que l’on n’a pas reçu, ou pas suffisamment, et cet amour va venir apaiser, réconforter, guérir dans le présent le bébé que nous avons été. Cela va avoir des effets sur notre vie présente. La visualisation est une opportunité de transformation, d’évolution, proposée à l’inconscient pour qu’il cesse de redonner la même réponse aux situations dans lesquelles la blessure originelle a été réactivée. C’est cela qui est formidable : nous pouvons dépasser les blessures, les blocages et les difficultés du passé. De manière générale, je dirais qu’il faudrait utiliser toutes les informations dont nous disposons sur notre naissance pour comprendre qui nous sommes aujourd’hui, pour identifier nos forces et nos ressources, mais aussi ce que nous souhaitons vraiment vivre dans un futur proche.
http://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Psychotherapies/Interviews/Lise-Bartoli-C-est-au-coeur-de-la-naissance-que-se-nichent-nos-blocages/Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
http://www.telerama.fr/idees/cynthia-fleury-etre-courageux-c-est-parfois-endurer-parfois-rompre,130495.php
Philosophe et psychanalyste, elle insiste sur l'importance pour chacun de construire son propre destin. C'est à cette condition que la démocratie sera sauvegardée.
Quand elle était jeune doctorante en philosophie, Cynthia Fleury rêvait à une existence en retrait, consacrée à la recherche et à l'écriture, loin du brouhaha de la cité... La vie en a décidé autrement, et la jeune femme a progressivement appris à occuper le devant de la scène. Pour s'engager tous azimuts. La petite quarantaine, habituée des débats et appréciée des médias pour son verbe tranché et la clarté de sa vision, Cynthia Fleury cumule aujourd'hui les activités : chercheur en philosophie politique et psychanalyste, elle enseigne à l'American University of Paris. Membre du Comité consultatif national d'éthique, elle fait également partie du think tank de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme et intervient dans le cadre de la cellule d'urgence médico-psychologique de Paris (Samu). Depuis ces différents postes d'observation, la philosophe constate les dérives et les dysfonctionnements propres à l'individu et à la démocratie, à l'heure où, la crise aidant, chacun se replie sur soi. Comment y remédier ? Comment remettre le sujet au cœur du collectif ? C'est à ces questions brûlantes que s'attelle son nouvel essai, Les Irremplaçables, qui prolonge la réflexion entamée dans Les Pathologies de la démocratie et La Fin du courage.
Pourquoi ce titre, Les Irremplaçables, qui oriente le lecteur vers un horizon romanesque ?
La littérature est bien plus puissante que la philosophie puisqu'elle ne produit pas de discours dogmatique, figé. Avec ce titre romanesque, j'ai voulu évoquer le récit de soi, la puissance créatrice de chacun. Un être irremplaçable est en effet quelqu'un qui s'engage dans un processus d'individuation, autrement dit dans la construction de son propre destin. Le livre est publié au sein de la collection Blanche de Gallimard qui, en dehors de la fiction, a toujours connu une tradition d'existentialisme philosophique, avec Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, etc. Cela faisait sens d'investir le thème de l'irremplaçabilité de façon existentielle et ouverte, alors que la théorisation philosophique donne un sentiment de clôture. L'enjeu, c'était d'entrer dans cette dynamique d'engagement et de créer une responsabilité pour chacun de nous : comment ce destin individuel alimente-t-il un destin plus collectif ? Voilà la question essentielle.
Vous vous inscrivez dans le champ de la philosophie politique ; la démocratie est au centre de votre réflexion.
Oui, et les irremplaçables, au départ, c'était pour moi les démocrates. Si je parle précisément d'engagement, c'est que je ne vis pas dans cette illusion de la pérennité démocratique. A l'heure où les intégrismes, les fascismes et les populismes prolifèrent, le souci de la durabilité démocratique apparaît ; comment protéger la démocratie ? Comment fait-on pour que les individus aient le souci de conserver l'Etat de droit ? Je me suis rendu compte qu'un individu qui n'a pas travaillé à faire émerger une juste individuation ne se souciera pas de préserver la démocratie. Le souci de soi et le souci de la cité sont intimement liés.
De quelle façon ?
L'individuation et la démocratie fonctionnent à mes yeux comme un ruban de Möbius, comme les deux faces d'une même réalité. Bien sûr, l'Etat de droit produit les conditions d'émergence d'un individu, mais il ne perdure qu'à la condition d'être revitalisé, réinventé, réformé par les sujets libres. Si l'Etat de droit ne demeure qu'une réalité formelle, il entraîne une déception considérable qui le met en danger. Il doit donc s'incarner, et ce corps de l'Etat de droit, c'est celui des différents individus qui le composent. Mais, ces dernières années, le néolibéralisme a défiguré l'Etat de droit et désingularisé les sujets. L'Etat de droit signe là son arrêt de mort : car seul un sujet bien individué se soucie de le protéger, et non pas le sujet aliéné que l'on côtoie actuellement.
Vous évoquez ainsi la dérive « entropique » des démocraties contemporaines. De quoi s'agit-il ?
En thermodynamique, l'entropie mesure l'état de désordre d'un système : elle croît lorsque celui-ci évolue vers un désordre accru. Or, depuis une trentaine d'années, les démocraties occidentales sont traversées par une dynamique de travestissement, de marchandisation délirante et sans précédent, qui fait de nous des entités interchangeables, remplaçables, mises au service de l'idole croissance. Chacun peut en faire l'expérience, que ce soit dans l'univers de la finance, de la consommation, de l'écologie, à travers tous ces phénomènes de captation, de rationalisation extrême, de rentabilité outrancière qui ne s'interrogent ni sur leurs présupposés ni sur leurs attendus. Mais l'expression d'entropie démocratique, c'est encore autre chose, cela renvoie au désordre interne de la démocratie, à ses dysfonctionnements qui relèvent de sa nature même. Cela, Tocqueville l'a parfaitement analysé en définissant ainsi la démocratie : de bons principes, théoriquement justes et éthiquement acceptables, qui produisent des effets pervers. La construction de l'Etat de droit, c'est l'aventure de ce fossé entre les principes et les pratiques.
Pourriez-vous donner un exemple ?
Chez Tocqueville, les principes se changent en passions ; ainsi, la passion du principe d'individuation, c'est l'individualisme. Le sujet individualiste est passionné par lui-même, autocentré, replié, grisé par l'ivresse de soi, alors que le sujet individué met en place un regard sur le monde extérieur, déploie et assure un socle, une assise, qui lui permet d'entrer en relation avec ce qui l'entoure. L'aventure de l'irremplaçabilité, la voie de l'individuation, ressemble ainsi sous maints aspects à celle de la dépersonnalisation. Il ne s'agit pas de devenir une personnalité, d'être dans la mise en scène de l'ego. L'enjeu est au contraire relationnel : il s'agit de se décentrer pour se lier aux autres, au monde, au sens.
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Comment accéder à cette individuation ?
Faire advenir du temps pour soi n'est pas gagné d'avance. C'est une exigence permanente. Pour se connaître soi-même et accéder à la qualité de présence qu'il doit au monde, le sujet doit passer par trois dynamiques de connaissance et de comportement, qui sont autant d'épreuves du feu : l'imagination, la douleur et l'humour. Avec la première, l'imaginatio vera, le sujet produit une imagination vraie, qui est « agente », qui crée du réel. Cette faculté de l'âme et du cœur, aux confins du monde sensible et du monde intellectuel, est une puissance de création inouïe. A cet égard, l'espace imaginaire, littéraire, est vraiment l'espace de configuration du réel ; il n'est en rien déréalisant, comme on le croit parfois. C'est lui qui nous permet de verbaliser et de comprendre ce qu'est le réel. La deuxième faculté, le pretium doloris, soit le prix de la douleur, nous enseigne que le geste de la pensée a un prix et que l'accès à la vérité peut être une expérience douloureuse. Le procès de Socrate en est le symbole même : connaître et se connaître impliquent d'être en risque.
Qu'en est-il de l'humour ?
La vis comica, la force comique, opère un effet de décentrement, de distanciation qui fait surgir la conscience réflexive. La puissance de l'humour nous permet d'attraper l'absurdité du réel, ainsi que notre propre insuffisance et manque. Alors qu'on découvre l'absolue inanité, vanité, stupidité du sujet, on parvient quand même à en faire quelque chose. Cela est essentiel dans le processus d'individuation, qui est d'abord une conscience du manque, alors que l'individualisme, infatué par sa pseudo-toute-puissance, a totalement oublié qu'il était manquant. L'individuation, c'est une épreuve du réel, un accès à la vérité. C'est un dire qui s'oblige et non qui oblige, et qui rend ainsi le sujet fidèle à lui-même, irremplaçable. C'est une parole donnée, un effort que déploie l'individu pour se lier au discours qu'il énonce.
Le courageux, au centre de votre essai La Fin du courage, c'était déjà pour vous un sujet irremplaçable ?
Oui, irréductible aux autres, puisque le courageux ne délègue pas à d'autres le soin de faire ce qu'il y a à faire. Dans La Fin du courage. La reconquête d'une vertu démocratique, je montre comment l'éthique du courage est un moyen de lutter contre l'entropie démocratique. Cette vertu, qui réarticule l'éthique et le politique, est tout à la fois un outil de protection du sujet et de régulation des sociétés. Dans l'intimité profonde que le sujet courageux entretient avec sa conscience, il y a la qualité d'un engagement public, pour les autres. On peut être seul, voire contre les autres, quand on fait un acte courageux, mais ce geste préserve toujours une qualité de lien avec la communauté. Dans la vie de tous les jours, être courageux, c'est parfois endurer, parfois rompre ; c'est quitter un travail quand on est empêtré dans une situation perverse. Sur un plan plus historique, la palette va des leaders politiques comme Nelson Mandela aux lanceurs d'alerte d'aujourd'hui.
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Individuation, courage : vos recherches croisent l'individuel et le collectif, la psychanalyse et la philosophie politique. Comment êtes-vous devenue psychanalyste ?
J'ai d'abord commencé une analyse assez jeune, vers l'âge de 17 ans. Je n'avais alors pas du tout en tête l'idée de devenir analyste ! Puis mon travail d'enseignant-chercheur en philosophie politique s'est fixé sur la question des dysfonctionnements, notamment au moment où j'ai écrit Pretium doloris et Les Pathologies de la démocratie. Réfléchissant à la souffrance au travail et aux passages à l'acte qui l'accompagnent parfois, j'ai été amenée à collaborer avec des médecins du travail, des cliniciens. J'ai eu envie de sonder de façon plus directe la parole de l'individu. C'est ainsi que je suis devenue psychanalyste. J'ai commencé mes sections cliniques en 2007 et reçois des patients de façon régulière depuis 2009. Je me suis vite rendu compte que les séances étaient consacrées à un discours sur le réel, sur la société : le travail, la mondialisation, le terrorisme, les religions, etc. Il fallait creuser pour retrouver un discours sur les parents, sur la famille.
Quelle place cette activité tient-elle dans votre quotidien ?
Je consulte toutes les fins de journée et les week-ends. C'est une partie déterminante de mon travail aujourd'hui, et cela viendra s'infiltrer encore davantage dans mon écriture à l'avenir. J'ai le sentiment que ce sur quoi je cherche le matin ou ce sur quoi j'enseigne l'après-midi, le soir, je l'entends formulé d'une autre façon, plus clinique, comme si la philosophie soudainement se dotait d'un terrain, alors qu'elle n'en a généralement pas. L'entropie démocratique dont nous parlions, j'en mesure chaque jour les effets en tant que psychanalyste : les individus se sentent découragés, broyés par l'Etat de droit qui serait censé les protéger. En prendre conscience, c'est déjà s'en extraire.
Le fait d'être une philosophe assez médiatisée influence-t-il votre travail de psychanalyste ?
Cela interfère nécessairement, avec des résultats très différenciés selon les patients. Avec ceux qui vous connaissent déjà, un phénomène de transfert vous précède. Or le transfert, soit les projections émotionnelles que l'analysé fait sur l'analyste, c'est quasiment magique... Même si cette situation nécessite des réajustements, elle peut être très efficace car elle donne tout d'un coup une espèce de vitesse à l'analyse, vu que tout un travail s'est fait ailleurs. A l'inverse, il y a ceux qui ne vous connaissent pas en dehors du champ confessionnel de la séance et qui vous redécouvrent ensuite dans un champ du social et, là, les réactions sont diverses. Comme nous vivons une époque en mal de reconnaissance, cela me semble plutôt aider ; il y a là aussi un phénomène de transfert — mon psychanalyste étant reconnu, je me sens moi-même pris dans cette sphère de reconnaissance. Ce sont des quiproquos, des malentendus, mais ce n'est pas grave, ce sont toujours des portes d'entrée dans l'analyse. Cela est très vrai pour les jeunes patients de moins de 18 ans, avec qui c'est toujours compliqué car, si certains viennent d'eux-mêmes, d'autres le font parce que leurs parents le souhaitent.
La fin des Irremplaçables est consacrée à l'éducation. Pourquoi ?
Il n'y a pas de projet démocratique sans projet éducatif, tout à la fois familial et social. Si intime soit-elle, liée à l'amour irremplaçable qui unit parents et enfants, l'éducation reste l'entreprise publique majeure. A cet égard, le temps de la transmission est un temps très particulier, un temps qui s'étire. Les enseignants le savent bien : vous avez deux heures seulement, vous avez le sentiment que c'est ridicule, mais, en fait, on bascule dans un autre espace-temps qui est un espace symbolique. Il s'est joué là un déclic, le début de quelque chose ; l'attention, l'autonomisation, l'émancipation, la conscience critique. C'est dans cet espace que surgissent les prémices de l'individuation. Il ne faut toutefois pas se leurrer : cela nécessite du travail, de la discipline. La discipline, ce n'est pas de la soumission qui nous transforme en mouton, en chaînon, en suiveur : c'est un savoir-faire, un geste technique, une manière d'être, qui nous rend plus libres.
1974 : Naissance à Paris.
2000 : Thèse de philosophie sur la « métaphysique de l'imagination ».
2005 : Publie Les Pathologies de la démocratie.
2010 : Chercheur au Muséum national d'histoire naturelle. Publie La Fin du courage.
2013 : Membre du Comité consultatif national d'éthique.
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À lire :
Les Irremplaçables, éd. Gallimard, 218 p., 16,90 €.
La Fin du courage, éd. Le Livre de poche, 192 p., 6,60 €.
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Quelqu'un a dit : le noyau doux (piqué sur le )
Philosophe et psychanalyste, elle insiste sur l'importance pour chacun de construire son propre destin. C'est à cette condition que la démocratie sera sauvegardée.
Quand elle était jeune doctorante en philosophie, Cynthia Fleury rêvait à une existence en retrait, consacrée à la recherche et à l'écriture, loin du brouhaha de la cité... La vie en a décidé autrement, et la jeune femme a progressivement appris à occuper le devant de la scène. Pour s'engager tous azimuts. La petite quarantaine, habituée des débats et appréciée des médias pour son verbe tranché et la clarté de sa vision, Cynthia Fleury cumule aujourd'hui les activités : chercheur en philosophie politique et psychanalyste, elle enseigne à l'American University of Paris. Membre du Comité consultatif national d'éthique, elle fait également partie du think tank de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme et intervient dans le cadre de la cellule d'urgence médico-psychologique de Paris (Samu). Depuis ces différents postes d'observation, la philosophe constate les dérives et les dysfonctionnements propres à l'individu et à la démocratie, à l'heure où, la crise aidant, chacun se replie sur soi. Comment y remédier ? Comment remettre le sujet au cœur du collectif ? C'est à ces questions brûlantes que s'attelle son nouvel essai, Les Irremplaçables, qui prolonge la réflexion entamée dans Les Pathologies de la démocratie et La Fin du courage.
Pourquoi ce titre, Les Irremplaçables, qui oriente le lecteur vers un horizon romanesque ?
La littérature est bien plus puissante que la philosophie puisqu'elle ne produit pas de discours dogmatique, figé. Avec ce titre romanesque, j'ai voulu évoquer le récit de soi, la puissance créatrice de chacun. Un être irremplaçable est en effet quelqu'un qui s'engage dans un processus d'individuation, autrement dit dans la construction de son propre destin. Le livre est publié au sein de la collection Blanche de Gallimard qui, en dehors de la fiction, a toujours connu une tradition d'existentialisme philosophique, avec Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, etc. Cela faisait sens d'investir le thème de l'irremplaçabilité de façon existentielle et ouverte, alors que la théorisation philosophique donne un sentiment de clôture. L'enjeu, c'était d'entrer dans cette dynamique d'engagement et de créer une responsabilité pour chacun de nous : comment ce destin individuel alimente-t-il un destin plus collectif ? Voilà la question essentielle.
Vous vous inscrivez dans le champ de la philosophie politique ; la démocratie est au centre de votre réflexion.
Oui, et les irremplaçables, au départ, c'était pour moi les démocrates. Si je parle précisément d'engagement, c'est que je ne vis pas dans cette illusion de la pérennité démocratique. A l'heure où les intégrismes, les fascismes et les populismes prolifèrent, le souci de la durabilité démocratique apparaît ; comment protéger la démocratie ? Comment fait-on pour que les individus aient le souci de conserver l'Etat de droit ? Je me suis rendu compte qu'un individu qui n'a pas travaillé à faire émerger une juste individuation ne se souciera pas de préserver la démocratie. Le souci de soi et le souci de la cité sont intimement liés.
De quelle façon ?
L'individuation et la démocratie fonctionnent à mes yeux comme un ruban de Möbius, comme les deux faces d'une même réalité. Bien sûr, l'Etat de droit produit les conditions d'émergence d'un individu, mais il ne perdure qu'à la condition d'être revitalisé, réinventé, réformé par les sujets libres. Si l'Etat de droit ne demeure qu'une réalité formelle, il entraîne une déception considérable qui le met en danger. Il doit donc s'incarner, et ce corps de l'Etat de droit, c'est celui des différents individus qui le composent. Mais, ces dernières années, le néolibéralisme a défiguré l'Etat de droit et désingularisé les sujets. L'Etat de droit signe là son arrêt de mort : car seul un sujet bien individué se soucie de le protéger, et non pas le sujet aliéné que l'on côtoie actuellement.
[size]“La construction de l’Etat de droit, c’est l’aventure de ce fossé entre les principes et les pratiques.”
Vous évoquez ainsi la dérive « entropique » des démocraties contemporaines. De quoi s'agit-il ?
En thermodynamique, l'entropie mesure l'état de désordre d'un système : elle croît lorsque celui-ci évolue vers un désordre accru. Or, depuis une trentaine d'années, les démocraties occidentales sont traversées par une dynamique de travestissement, de marchandisation délirante et sans précédent, qui fait de nous des entités interchangeables, remplaçables, mises au service de l'idole croissance. Chacun peut en faire l'expérience, que ce soit dans l'univers de la finance, de la consommation, de l'écologie, à travers tous ces phénomènes de captation, de rationalisation extrême, de rentabilité outrancière qui ne s'interrogent ni sur leurs présupposés ni sur leurs attendus. Mais l'expression d'entropie démocratique, c'est encore autre chose, cela renvoie au désordre interne de la démocratie, à ses dysfonctionnements qui relèvent de sa nature même. Cela, Tocqueville l'a parfaitement analysé en définissant ainsi la démocratie : de bons principes, théoriquement justes et éthiquement acceptables, qui produisent des effets pervers. La construction de l'Etat de droit, c'est l'aventure de ce fossé entre les principes et les pratiques.
Pourriez-vous donner un exemple ?
Chez Tocqueville, les principes se changent en passions ; ainsi, la passion du principe d'individuation, c'est l'individualisme. Le sujet individualiste est passionné par lui-même, autocentré, replié, grisé par l'ivresse de soi, alors que le sujet individué met en place un regard sur le monde extérieur, déploie et assure un socle, une assise, qui lui permet d'entrer en relation avec ce qui l'entoure. L'aventure de l'irremplaçabilité, la voie de l'individuation, ressemble ainsi sous maints aspects à celle de la dépersonnalisation. Il ne s'agit pas de devenir une personnalité, d'être dans la mise en scène de l'ego. L'enjeu est au contraire relationnel : il s'agit de se décentrer pour se lier aux autres, au monde, au sens.
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Comment accéder à cette individuation ?
Faire advenir du temps pour soi n'est pas gagné d'avance. C'est une exigence permanente. Pour se connaître soi-même et accéder à la qualité de présence qu'il doit au monde, le sujet doit passer par trois dynamiques de connaissance et de comportement, qui sont autant d'épreuves du feu : l'imagination, la douleur et l'humour. Avec la première, l'imaginatio vera, le sujet produit une imagination vraie, qui est « agente », qui crée du réel. Cette faculté de l'âme et du cœur, aux confins du monde sensible et du monde intellectuel, est une puissance de création inouïe. A cet égard, l'espace imaginaire, littéraire, est vraiment l'espace de configuration du réel ; il n'est en rien déréalisant, comme on le croit parfois. C'est lui qui nous permet de verbaliser et de comprendre ce qu'est le réel. La deuxième faculté, le pretium doloris, soit le prix de la douleur, nous enseigne que le geste de la pensée a un prix et que l'accès à la vérité peut être une expérience douloureuse. Le procès de Socrate en est le symbole même : connaître et se connaître impliquent d'être en risque.
Qu'en est-il de l'humour ?
La vis comica, la force comique, opère un effet de décentrement, de distanciation qui fait surgir la conscience réflexive. La puissance de l'humour nous permet d'attraper l'absurdité du réel, ainsi que notre propre insuffisance et manque. Alors qu'on découvre l'absolue inanité, vanité, stupidité du sujet, on parvient quand même à en faire quelque chose. Cela est essentiel dans le processus d'individuation, qui est d'abord une conscience du manque, alors que l'individualisme, infatué par sa pseudo-toute-puissance, a totalement oublié qu'il était manquant. L'individuation, c'est une épreuve du réel, un accès à la vérité. C'est un dire qui s'oblige et non qui oblige, et qui rend ainsi le sujet fidèle à lui-même, irremplaçable. C'est une parole donnée, un effort que déploie l'individu pour se lier au discours qu'il énonce.
Le courageux, au centre de votre essai La Fin du courage, c'était déjà pour vous un sujet irremplaçable ?
Oui, irréductible aux autres, puisque le courageux ne délègue pas à d'autres le soin de faire ce qu'il y a à faire. Dans La Fin du courage. La reconquête d'une vertu démocratique, je montre comment l'éthique du courage est un moyen de lutter contre l'entropie démocratique. Cette vertu, qui réarticule l'éthique et le politique, est tout à la fois un outil de protection du sujet et de régulation des sociétés. Dans l'intimité profonde que le sujet courageux entretient avec sa conscience, il y a la qualité d'un engagement public, pour les autres. On peut être seul, voire contre les autres, quand on fait un acte courageux, mais ce geste préserve toujours une qualité de lien avec la communauté. Dans la vie de tous les jours, être courageux, c'est parfois endurer, parfois rompre ; c'est quitter un travail quand on est empêtré dans une situation perverse. Sur un plan plus historique, la palette va des leaders politiques comme Nelson Mandela aux lanceurs d'alerte d'aujourd'hui.
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[size]“Il n'y a pas de projet démocratique sans projet éducatif”
Individuation, courage : vos recherches croisent l'individuel et le collectif, la psychanalyse et la philosophie politique. Comment êtes-vous devenue psychanalyste ?
J'ai d'abord commencé une analyse assez jeune, vers l'âge de 17 ans. Je n'avais alors pas du tout en tête l'idée de devenir analyste ! Puis mon travail d'enseignant-chercheur en philosophie politique s'est fixé sur la question des dysfonctionnements, notamment au moment où j'ai écrit Pretium doloris et Les Pathologies de la démocratie. Réfléchissant à la souffrance au travail et aux passages à l'acte qui l'accompagnent parfois, j'ai été amenée à collaborer avec des médecins du travail, des cliniciens. J'ai eu envie de sonder de façon plus directe la parole de l'individu. C'est ainsi que je suis devenue psychanalyste. J'ai commencé mes sections cliniques en 2007 et reçois des patients de façon régulière depuis 2009. Je me suis vite rendu compte que les séances étaient consacrées à un discours sur le réel, sur la société : le travail, la mondialisation, le terrorisme, les religions, etc. Il fallait creuser pour retrouver un discours sur les parents, sur la famille.
Quelle place cette activité tient-elle dans votre quotidien ?
Je consulte toutes les fins de journée et les week-ends. C'est une partie déterminante de mon travail aujourd'hui, et cela viendra s'infiltrer encore davantage dans mon écriture à l'avenir. J'ai le sentiment que ce sur quoi je cherche le matin ou ce sur quoi j'enseigne l'après-midi, le soir, je l'entends formulé d'une autre façon, plus clinique, comme si la philosophie soudainement se dotait d'un terrain, alors qu'elle n'en a généralement pas. L'entropie démocratique dont nous parlions, j'en mesure chaque jour les effets en tant que psychanalyste : les individus se sentent découragés, broyés par l'Etat de droit qui serait censé les protéger. En prendre conscience, c'est déjà s'en extraire.
Le fait d'être une philosophe assez médiatisée influence-t-il votre travail de psychanalyste ?
Cela interfère nécessairement, avec des résultats très différenciés selon les patients. Avec ceux qui vous connaissent déjà, un phénomène de transfert vous précède. Or le transfert, soit les projections émotionnelles que l'analysé fait sur l'analyste, c'est quasiment magique... Même si cette situation nécessite des réajustements, elle peut être très efficace car elle donne tout d'un coup une espèce de vitesse à l'analyse, vu que tout un travail s'est fait ailleurs. A l'inverse, il y a ceux qui ne vous connaissent pas en dehors du champ confessionnel de la séance et qui vous redécouvrent ensuite dans un champ du social et, là, les réactions sont diverses. Comme nous vivons une époque en mal de reconnaissance, cela me semble plutôt aider ; il y a là aussi un phénomène de transfert — mon psychanalyste étant reconnu, je me sens moi-même pris dans cette sphère de reconnaissance. Ce sont des quiproquos, des malentendus, mais ce n'est pas grave, ce sont toujours des portes d'entrée dans l'analyse. Cela est très vrai pour les jeunes patients de moins de 18 ans, avec qui c'est toujours compliqué car, si certains viennent d'eux-mêmes, d'autres le font parce que leurs parents le souhaitent.
La fin des Irremplaçables est consacrée à l'éducation. Pourquoi ?
Il n'y a pas de projet démocratique sans projet éducatif, tout à la fois familial et social. Si intime soit-elle, liée à l'amour irremplaçable qui unit parents et enfants, l'éducation reste l'entreprise publique majeure. A cet égard, le temps de la transmission est un temps très particulier, un temps qui s'étire. Les enseignants le savent bien : vous avez deux heures seulement, vous avez le sentiment que c'est ridicule, mais, en fait, on bascule dans un autre espace-temps qui est un espace symbolique. Il s'est joué là un déclic, le début de quelque chose ; l'attention, l'autonomisation, l'émancipation, la conscience critique. C'est dans cet espace que surgissent les prémices de l'individuation. Il ne faut toutefois pas se leurrer : cela nécessite du travail, de la discipline. La discipline, ce n'est pas de la soumission qui nous transforme en mouton, en chaînon, en suiveur : c'est un savoir-faire, un geste technique, une manière d'être, qui nous rend plus libres.
1974 : Naissance à Paris.
2000 : Thèse de philosophie sur la « métaphysique de l'imagination ».
2005 : Publie Les Pathologies de la démocratie.
2010 : Chercheur au Muséum national d'histoire naturelle. Publie La Fin du courage.
2013 : Membre du Comité consultatif national d'éthique.
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À lire :
Les Irremplaçables, éd. Gallimard, 218 p., 16,90 €.
La Fin du courage, éd. Le Livre de poche, 192 p., 6,60 €.
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Quelqu'un a dit : le noyau doux (piqué sur le )
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
http://calamar.univ-ag.fr/uag/staps/cours/edu_mot4/app_info.pdf
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Au diapason
Diaporama et son
La même vision de la vie
Les mêmes questions
Les échéances
Les évidences
La chance
6-9 à l'endroit à l'envers
Etre là, être là
Compréhension
Soutien
Solidarité
Faire le tour
Cerner
Appréhender. Simplifier, complexifier, tendresse, chaleur, allégresse.
Là j'ai crevé les yeux, crever l’abcès, panser le coeur, j'ai fermé les consciences, et rejoint l’insouciance.
Les hérétiques. Sine qua non.
Détente
Pulsion, impulsion
Dépression, action, réaction
Le silence n'est pas le vide
Inaccessible
Intrusion
Ingérence
Musique
Recouvrir et donc découvrir sans se découvrir.
Simplicité
Affection
Abcoeur
Indéfinissable
Cloisonner
Protéger
Partenariat
Fusion
Diaporama et son
La même vision de la vie
Les mêmes questions
Les échéances
Les évidences
La chance
6-9 à l'endroit à l'envers
Etre là, être là
Compréhension
Soutien
Solidarité
Faire le tour
Cerner
Appréhender. Simplifier, complexifier, tendresse, chaleur, allégresse.
Là j'ai crevé les yeux, crever l’abcès, panser le coeur, j'ai fermé les consciences, et rejoint l’insouciance.
Les hérétiques. Sine qua non.
Détente
Pulsion, impulsion
Dépression, action, réaction
Le silence n'est pas le vide
Inaccessible
Intrusion
Ingérence
Musique
Recouvrir et donc découvrir sans se découvrir.
Simplicité
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Indéfinissable
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Merci d'exister.
Traversée du désert
Monde intérieur
Ressources internes
Personne ressource
Pages jaunes
18 ans
La mytho logis
Etats internes, Etat mentaux, états de conscience, ouverture d'esprit.
Une araignée au plafond
Josseran
Georges
La provocation, l'électron libre, orientée ses pensées, être perdue, se repérer, sauter une case, oh c'est joli, renaissance, Cedric et Matthieu, la menthe dans le jardin à Porto Vecchio, comparer, éteigneuse d’incendie, eh teigneuse d'un sang dit.
Bête et méchante
Attachiante
Liberté
Décapsuler
Grasspop
Outre émotions et ressentis voir défiler les étapes relationnelles et y penser des mots pour les classer.
Les dits np ne savent pas vivre seuls
La boucle
S'attirer comme des aimants.
Amants
Trouver une parade, faire une pirouette, discrète de girouette, hopopop
Traversée du désert
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Personne ressource
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18 ans
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Etats internes, Etat mentaux, états de conscience, ouverture d'esprit.
Une araignée au plafond
Josseran
Georges
La provocation, l'électron libre, orientée ses pensées, être perdue, se repérer, sauter une case, oh c'est joli, renaissance, Cedric et Matthieu, la menthe dans le jardin à Porto Vecchio, comparer, éteigneuse d’incendie, eh teigneuse d'un sang dit.
Bête et méchante
Attachiante
Liberté
Décapsuler
Grasspop
Outre émotions et ressentis voir défiler les étapes relationnelles et y penser des mots pour les classer.
Les dits np ne savent pas vivre seuls
La boucle
S'attirer comme des aimants.
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
- « Tu me dis, j'oublie.Tu m'enseignes, je me souviens.Tu m'impliques, j'apprends. »Benjamin FranklinManager urbain
Dernière édition par Iamsosure le Sam 5 Nov 2016 - 18:33, édité 1 fois
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
Dernière édition par Iamsosure le Sam 5 Nov 2016 - 18:34, édité 1 fois
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
Dernière édition par Iamsosure le Sam 5 Nov 2016 - 18:34, édité 1 fois
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
- Spoiler:
Ne chantez pas la Mort, c´est un sujet morbide
Le mot seul jette un froid, aussitôt qu´il est dit
Les gens du show-business vous prédiront le bide
C´est un sujet tabou pour poète maudit
La Mort
La Mort
Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la sœur de l´amour
La Mort qui nous attend et l´amour qu´on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours
La Mort
La Mort
La mienne n´aura pas, comme dans le Larousse
Un squelette, un linceul; dans la main, une faux
Mais fille de vingt ans à chevelure rousse
En voile de mariée, elle aura ce qu´il faut
La Mort
La Mort
De grands yeux d´océan, une voix d´ingénue
Un sourire d´enfant sur des lèvres carmin
Douce, elle apaisera sur sa poitrine nue
Mes paupières brûlées, ma gueule en parchemin
La Mort
La Mort
Requiem de Mozart et non Danse Macabre
Pauvre valse musette au musée de Saint-Saëns
La Mort c´est la beauté, c´est l´éclair vif du sabre
C´est le doux penthotal, de l´esprit et des sens
La Mort
La Mort
Et n´allez pas confondre et l´effet et la cause
La Mort est délivrance, elle sait que le Temps
Quotidiennement nous vole quelque chose
La poignée de cheveux et l´ivoire des dents
La Mort
La Mort
Elle est euthanasie, la suprême infirmière
Elle survient à temps, pour arrêter ce jeu
Près du soldat blessé dans la boue des rizières
Chez le vieillard glacé dans la chambre sans feu
La Mort
La Mort
Le Temps c´est le tic-tac monstrueux de la montre
La Mort, c´est l´infini dans son éternité
Mais qu´advient-il de ceux qui vont à sa rencontre?
Comme on gagne sa vie, nous faut-il mériter
La Mort
La Mort
La Mort?
- Spoiler:
♪ Lorsque tu me liras ♪
Lorsque tu me liras, je te regarderai dans le pare-brise,
Tu viendras à moi, tout entière, comme la route,
Lorsque tu me liras, la maison sera silencieuse, et mon
silence à moi te remplira tout entière aussi.
Avec toi, dans toi, je ne suis jamais silencieux, c'est une
musique très douce que je t'apporte...
Quant à toi, tu verses au plus profond de ma solitude,
cette joie triste d'être, cet amour que, jour après jour,
nous bâtissons, en dépit des autres, en dépit de cette
prison où nous nous sommes mis, en dépit des larmes que
nous pleurons chacun dans notre coin, mais présents l'un à
l'autre...
Je te voyais, ces jours ci, dans la lande, là-bas, où tu
sais...
Je t'y voyais bouger, à peine te pencher vers cette terre
que nous aimons bien tous les deux, et tu te prosternais
à demi, comme une madone, et je n'étais pas là... ni
toi...
Ce que je voyais c'était mon rêve...
Ne pas te voir plus que je ne te vois...
Je me demande la dette qu'on me fait ainsi payer.
Pourquoi? L'amour est triste, bien sûr, mais c'est
difficile, au bout du compte, difficile...
Dans mes bras, quand tu t'en vas longtemps vers les étoiles
et que tu me demandes de t'y laisser encore... encore...
Je suis bien; c'est le printemps, tout recommence, tout
fleurit, et tu fleuriras aussi de moi, je te le promets.
La patience, c'est notre grande vertu, c'est notre drame
aussi.
Un jour nous ne serons plus patients.
Alors, tout s'éclairera, et nous dormirons longtemps, et
nous jouirons comme des enfants.
Tu m'as refait enfant; j'ai devant moi des tas de projets de
bonheur...
Mais maintenant, tout est arrêté dans ma prison.
J'attends que l'heure sonne...
Je me perds dans toi, tout à fait.
Je t'aime, Christie, je t'aime.
Dernière édition par Iamsosure le Sam 5 Nov 2016 - 18:35, édité 1 fois
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Il y a définitivement des personnes qui ne m'ont rien appris et qui n'ont pas assez appris de la vie pour m'apprendre quoi que ce soit
Merci à ceux et celles qui...
Merci à ceux et celles qui...
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
- psychanalyse jungienne·Quelques extraits de l'ouvrage .."J'ai découvert que l'inconscient élabore énormément d'images collectives. Tout comme, avant, j'avais été passionnément intéressé par l'élaboration des mythes, j'étais désormais tout aussi passionné par les contenus de l'inconscient. C'est en fait la seule voie d'accès à la formation des mythes. Ainsi le premier chapitre des Métamorphoses s'est-il révélé parfaitement juste. J'ai observé la manière dont se déroule la création des mythes; cela m'a donné une première idée de la structure de l'inconscient, ce qui m'a ainsi permis d'élaborer le concept qui joue un rôle si important dans les Types.""J'ai puisé tout mon matériel empirique chez mes patients, mais la solution du problème, c'est de l'intérieur que je l'ai tirée, à partir des observations de mes propres processus inconscients. Dans le livre sur les Types, j'ai essayé de réunir ces deux courants d'expérience intérieure et extérieure, et j'ai appelé fonction transcendante le processus de confluence de ces deux courants. J'ai découvert que le courant conscient allait dans un sens, et celui de l'inconscient dans un autre, mais je ne parvenais pas à voir où ils pouvaient bien se rejoindre. L'individu tend vers un clivage abyssal, car l'intellect ne peut que disséquer et discriminer, et l'élément créatif gît dans l'inconscient hors de portée de l'intellect. La possibilité d'une médiation entre le conscient et l'inconscient, que j'ai appelée fonction transcendante, m'a beaucoup éclairé.""L'animus découvert comme il l'est le plus souvent, c'est-à-dire dans des circonstances désagréables, souffre [d'une mauvaise] réputation. C'est de cette façon que nous découvrons la plupart des faits psychologiques, car tant qu'ils se déroulent sans accroc, personne ne cherche à les comprendre. Ce n'est que lorsque des problèmes surviennent que l'on se trouve acculé à avoir une attitude consciente envers nos processus psychiques. Du fait qu'on le découvre généralement lors de circonstances déplaisantes, l'animus a donc hérité d'une mauvaise réputation bien qu'il ait évidemment une fonction positive éminemment importante puisqu'il permet la relation à l'inconscient.""La plupart des difficultés de notre temps viennent du fait que nous ne réalisons pas que nous faisons partie d'un troupeau qui a dévié des grands courants. Vivre dans un troupeau nous fait perdre le sens du danger, et c'est ce qui nous rend incapables de voir quand nous sommes en train de dévier des grands courants collectifs.""Ainsi, quand on dit «oui», on dit «non» en même temps. Ce principe peut sembler dur, mais ce clivage de la libido est en fait nécessaire sinon rien ne fonctionne et nous demeurons apathiques. La vie n'est jamais si belle que lorsqu'elle est entourée par la mort.""On rencontre parfois des gens qui s'imaginent, par exemple, être nés sans aucun sens religieux, ce qui est aussi ridicule que de dire qu'on est né sans yeux. Cela signifie seulement qu'ils ont laissé tout cet aspect d'eux-mêmes dans l'inconscient. Si l'on arrive à extraire ces choses de l'inconscient pour les faire parvenir au conscient, alors, comme je l'ai dit, cela va aider les fonctions inconscientes.""On entend souvent des personnes qui ont une expérience de l'analyse dire: «Je vais attendre de voir ce que disent mes rêves pour me décider.» Mais il y a des choses qui demandent à ce que la décision soit prise par le conscient, et pour lesquelles il est parfaitement idiot de demander à l'inconscient de le faire.""Les images de la réalité extérieure constituent les contenus de notre mémoire consciente ainsi que ceux de nos souvenirs fabriqués - nos livres, archives, etc. -, tandis que les archétypes sont les traces de nos réactions face aux images qu'ont produit nos sens. Dans notre mémoire consciente, nous enregistrons les choses telles qu'elles sont subjectivement, en tant que mémoire des faits réels, mais, dans l'inconscient, nous enregistrons les réactions subjectives aux faits tels que nous les percevons consciemment.""La nature n'a que faire de l'ignorance comme excuse. Elle la punit comme un péché. Elle gère la situation telle qu'elle se présente et ne fait aucune différence entre la personne qui, par malice, a choisi intentionnellement la mauvaise voie, et celle qui s'y est laissé piéger.""Quand des cruautés comme celle de l'immolation des sorcières par le feu font leur apparition dans une société, cela signifie, sur un plan psychologique, que l'instinct est torturé. Et si l'instinct est torturé, c'est à cause d'une surévaluation extrême de la chasteté. Des tortures diaboliques ont suivi son apparition."Présentation de Michel Cazenave - Préface et introduction de Sonu ShamdasaniD'après les notes manuscrites prises durant le Séminaire surla Psychologie analytique donné en 1925 par C. G.JungTraduit de l'anglais par Karen Hainsworth et Viviane ThibaudierEditions Albin Michel - 304 pages - 14,5 cm x 22,5 cm(www.cgjung. net )
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
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En deux mots, un mal de moins.
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
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- Ajoutée le 14 nov. 2014Les êtres humains sont fondamentalement sociaux. La survie, le bien être physiologique et psychologique ne sont possibles que par nos relations aux autres. En tant qu’espèce sociale, homo sapiens crée des organisations émergentes au-delà de l’individu. Ces structures s’étendent aux familles, groupes, villes, civilisations et cultures. De l'individu, aux groupes qui constituent notre société, découvrez la nature empathique et social du cerveau qui est essentielle à comprendre afin d'améliorer l'analyse et la compréhension de notre société, mais aussi de nous-même.--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
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- Ajoutée le 12 juil. 2016Conférence de Francis Wolff dans le cadre des Lundis de la philosophie à l'ENS.Toute définition de l’amour (que l’on prendra au sens restreint que ce terme a dans les expressions « histoire d’amour », « chagrin d’amour », « chanson d’amour », etc.) semble se heurter à des problèmes méthodologiques. De quel genre relève-t-il ? Est-ce une émotion ? Si oui, laquelle ? Le désir ? Est-ce un sentiment ? Si oui, lequel ? Le souci ? Est-ce un affect ? Lequel ? La joie ? Est-ce une passion ou des actions ? A quel grand genre d’être appartient-il ? Est-ce un état ou une disposition, celle d’un sujet, l’amoureux ? Ou est-ce une relation entre deux sujets, les amants ? Une méthode par «conditions nécessaires et suffisantes » se heurte toujours à des contre-exemples.Une autre méthode, par « air de famille » ou par «prototype », moins exigeante, se heurte au défaut inverse : elle ne permet pas de délimiter ce qu’on appelle « amour » et ce qui ne l’est pas. Nous proposerons une troisième méthode. Nous définirons l’amour par trois bornes externes, l’amitié, le désir et la passion, et une certaine proportion variable et instable de trois composantes internes hétérogènes : l’amicale, la désirante et la passionnelle — l’une des trois pouvant, à la limite, s’annuler, ce qui permet de rendre compte des contre-exemples classiques tout en délimitant clairement ce qu’on appelle amour. De cette définition, nous tirerons quelques conséquences éthiques (sur l’éthique de l’amour opposée à celle de l’amitié, par exemple, ou sur les contradictions de l’amoureux) et quelques conséquences métaphysiques (par exemple sur le dualisme de l’amant opposé au monisme de l’aimé). Car les trois composantes de l’amour ne jouent pas collectif, tel est le drame ou la grandeur, de l’amour.Francis Wolff , philosophe, est Professeur de philosophie à l'ENS. Il a été directeur-adjoint de l'École (2000-2004) et de son département de philosophie (2004-2007).Ses recherches portent sur la philosophie ancienne classique et la philosophie générale (philosophie du langage, métaphysique, philosophie morale et esthétique). Il a créé depuis 2004 « Les lundis de la philosophie », en voulant renouveler l’idée de « philosophie générale » : les recherches philosophiques actuelles y sont exposées et discutées, sans autre arme que des arguments, indépendamment de toute exégèse historique, de tout thème préétabli et de toute école constituée.
Affect désaffecté
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Ajoutée le 26 oct. 2016
Conférence de rentrée de l'École normale supérieure donnée par Stanislas Dehaene au Collège de France.
Le professeur se propose ici d'aborder le processus de lecture sous l'angle des neurosciences. Une telle approche permet d'éclairer d'un jour nouveau cette activité propre à l'homme, que la plupart des adultes accomplissent le plus naturellement du monde, et dont l'apprentissage est crucial.
Si nos gènes n’ont pas évolué pour nous permettre d’apprendre à lire, c’est l’écriture qui a évolué afin de tenir compte des contraintes de notre cerveau. Une question demeure : pourquoi l’espèce humaine est-elle la seule, parmi les primates, à avoir inventé des symboles parlés ou écrits ? Deux concepts récents, celui de “théorie de l’esprit” – c’est-à-dire la capacité d’imaginer ce que pensent nos congénères- et celui d’”espace de travail conscient” –un réseau neuronal où les idées se recombinent en synthèses nouvelles- pourraient contribuer à cerner la singularité culturelle de l’esprit humain au sein de l’évolution biologique des espèces. En effet, la lecture est une invention culturelle récente.
Stanislas Dehaene est titulaire de la chaire psychologie cognitive et expérimentale au Collège de France et membre de l'Académie des Sciences. Ancien élève de l'École normale supérieure (1984-1989), de formation initiale en mathématiques puis mathématiques appliquées, Stanislas Dehaene est psychologue cognitif et neuroscientifique. Ses principaux domaines de recherche concernent les bases cérébrales de l'arithmétique et de la numération, la lecture et la conscience, thématiques qu'il explore au moyen d'expériences de psychologie cognitive et par l'imagerie cérébrale.
[Enregistrement vidéo du 18/09/2013]
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Ajoutée le 17 janv. 2016
Cette vidéo est la première partie d'un web-documentaire écrit par un youtubeur populaire, gamer, activiste et philanthrope belge anglophone, connu sous le pseudo "Athene". Athene est réputé pour utiliser le canular afin de conquérir une plus large audience et ainsi pouvoir récolter plus de donations, qu'il reverse régulièrement dans des œuvres de charité (aide aux victimes d'Ebola par exemple). Cette vidéo a souvent été prise pour un de ses canulars, mais je crois sincèrement que ce n'est pas le cas.
J'étudie la psychologie et les sciences cognitives, et j'ai pu retrouver ici plusieurs notions scientifiques avérées abordées dans mes études (dissonance cognitive, fabrication de faux souvenirs, neurones miroirs...). Je crois que ce documentaire, issu d'un important travail de lecture et de compilation, est plutôt une tentative de sensibilisation au développement personnel à travers la science neuropsychologique.
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Ajoutée le 11 juil. 2014
This talk was given at a local TEDx event, produced independently of the TED Conferences.
On passe plus de temps à apprendre des choses mais personne ne nous a appris à apprendre. A utiliser notre cerveau. Alors qu'on commence à bien savoir comment ça marche...
Il publie son premier livre « Auto-hypnose : un manuel pour le cerveau » à 20 ans. Il est depuis l'auteur de plusieurs ouvrages, dont « apprivoiser le changement ».
Il fonde et dirige l'Académie ARCHE, où il est également praticien et formateur en hypnose. Il travaille à la démocratisation de cette technique notamment par l'enseignement de l'auto-hypnose et l'organisation de nombreuses démonstrations publiques.
About TEDx, x = independently organized event In the spirit of ideas worth spreading, TEDx is a program of local, self-organized events that bring people together to share a TED-like experience. At a TEDx event, TEDTalks video and live speakers combine to spark deep discussion and connection in a small group. These local, self-organized events are branded TEDx, where x = independently organized TED event. The TED Conference provides general guidance for the TEDx program, but individual TEDx events are self-organized.* (*Subject to certain rules and regulations)
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On passe plus de temps à apprendre des choses mais personne ne nous a appris à apprendre. A utiliser notre cerveau. Alors qu'on commence à bien savoir comment ça marche...
Il publie son premier livre « Auto-hypnose : un manuel pour le cerveau » à 20 ans. Il est depuis l'auteur de plusieurs ouvrages, dont « apprivoiser le changement ».
Il fonde et dirige l'Académie ARCHE, où il est également praticien et formateur en hypnose. Il travaille à la démocratisation de cette technique notamment par l'enseignement de l'auto-hypnose et l'organisation de nombreuses démonstrations publiques.
About TEDx, x = independently organized event In the spirit of ideas worth spreading, TEDx is a program of local, self-organized events that bring people together to share a TED-like experience. At a TEDx event, TEDTalks video and live speakers combine to spark deep discussion and connection in a small group. These local, self-organized events are branded TEDx, where x = independently organized TED event. The TED Conference provides general guidance for the TEDx program, but individual TEDx events are self-organized.* (*Subject to certain rules and regulations)
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Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Mise en ligne le 21 janv. 2011
Filmé à TEDxParis le 15 janvier 2011 à l'Espace Pierre Cardin. Plus d'interventions sur http://tedxparis.com/
Quand Bernard Werber entre à 17 ans à la faculté de droit, il s'astreint à quatre heures journalières d'écriture romanesque.
À 19 ans, à l'Institut de criminologie, il découvre les manières de tuer et d'être tué, la balistique, l'autopsie, et il assiste aux procès correctionnels.
À 21 ans, il entre à l'école de journalisme à Paris. Un an plus tard, il gagne un concours de jeunes reporters qui finance son premier grand reportage sur les terribles fourmis de Côte-d'Ivoire.
À son retour, il devient pigiste pour plusieurs hebdomadaires puis se fixe comme journaliste scientifique au Nouvel Observateur où il restera six ans.
Réunissant la matière de douze années d'écriture, son ouvrage Les Fourmis est édité et traduit en 18 langues.
Bernard Werber installe chez lui dans un aquarium une immense fourmilière qui inspirera Le Retour des fourmis, son deuxième roman.
À 31 ans, il écrit Les Thanatonautes, mêlant mythologies et croyances.
Il publie trois ans plus tard La Révolution des fourmis, dernier volet de sa trilogie, où il décrit comment les jeunes pourraient changer le monde sans violence.
Suivront les grands succès que nous lui connaissons.
Livres :
Le cycle des aventuriers de la science : Le Père de nos pères, 1998; L'Ultime secret, 2001; Le Papillon des étoiles, 2006; Le Miroir de Cassandre, 2009; Le Rire du cyclope, 2010.
Le cycle des Dieux : Nous les Dieux, 2004; Le Souffle des Dieux, 2005; Le Mystère des dieux, 2007.
Le cycle des Anges : Les Thanatonautes, 1994; L'Empire des anges, 2000.
Trilogie des fourmis : Les Fourmis, 1991; Le Jour des fourmis; 1992; La Révolution des fourmis, 1996.
Sites :
www.bernardwerber.com
www.arbredespossibles.com
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- Science et technologie
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E-mails, réseaux sociaux, messageries instantanées, signaux sonores ou visuels... A chaque instant, le cerveau sélectionne les informations qui lui paraissent les plus importantes à traiter grâce à l'« attention ». Mais dans notre monde hyperconnecté, il se confronte à une multiplicité croissante de données, de notifications et de sollicitations numériques. Au point de le rendre inapte à faire le tri face à une telle infobésité ? Décryptage de l'impact du numérique sur notre fonctionnement cérébral avec Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Inserm) et auteur de Le cerveau funambule : comprendre et apprivoiser son attention grâce aux neurosciences (Odile Jacob).
« Le temps s’est accéléré. » Qui n’a pas entendu, voire prononcé cette phrase, que ce soit au travail, en famille, ou entre amis ? Dans ce monde de l’instantanéité, de l’infobésité et du multitasking, notre cerveau est-il encore de taille à résister à tous ces flux, en particulier numériques ?
Jean-Philippe Lachaux : Avec l’utilisation accrue d’Internet, la vitesse de transition d’un contexte à un autre s’est aujourd’hui grandement accélérée. Nous sommes désormais confrontés à une variété grandissante de livres à télécharger, d’itinéraires ou d’horaires de train à consulter.
Le système attentionnel de notre cerveau se charge habituellement de sélectionner naturellement l’information la plus pertinente, de faire le tri. Mais ce système n’est pas forcément conçu pour résister de façon efficace à une telle masse de données ! Ce qui peut provoquer une surcharge d’informations.
Comment éviter cette potentielle surcharge ?
En matière de choix, le principal problème a trait aux critères de sélection. Un choix entre un nombre réduit d’informations se fera davantage sur des critères détaillés et approfondis. En revanche, face à des milliers d’informations, notre cerveau s’arrêtera à des critères de plus en plus simples – la couleur par exemple -, ce qui conduit à une certaine superficialité, ainsi qu’a des difficultés à rester concentrer et à des risques de ne pas privilégier l’information la plus importante.
Heureusement, il est possible de garder un certain contrôle sur cet environnement : il faut simplement prendre conscience de ces limitations là et de la difficulté de l’exercice du choix, pour s’obliger à prendre ce temps de recul, ralentir et refocaliser notre attention.
Sollicitée de façon plus précoce par les outils numériques, la génération Y et plus encore Z développent-t-elle un cerveau différent des générations précédentes ?
Il est très compliqué de réaliser ce type d’étude, avec une méthodologie rigoureuse, et qui permette de véritablement tirer des conclusions scientifiques.
Il faudrait comparer des cerveaux du même âge, avec d’un côté ceux qui ont été exposés à l’utilisation d’outils numériques, et de l’autre ceux qui n’y ont jamais été exposés. Et avant de les comparer, il faudrait également s’assurer que ces deux populations soient exactement les mêmes, en termes de niveau d’éducation ou de niveau social par exemple.
Concrètement, il est aujourd’hui extrêmement difficile de trouver 40 adolescents de 14 ans qui n’aient jamais appréhendé un téléphone portable de leur vie et qui, malgré tout, habitent dans des villes comme leurs camarades du même âge, avec un niveau d’éducation comparable…
Lire aussi : Yves Citton : « Il faut passer d’une économie à une écologie de l’attention »
Le numérique implique également des évolutions dans les modes d’apprentissage. Les outils qu’il rassemble vont semblent-ils davantage adaptés à la façon dont le cerveau aime apprendre ?
Ce qui est très positif avec le numérique, c’est sa capacité à fournir la bonne information au moment où on en a besoin. Pour mémoriser, il faut faire des liens… Et il n’y a pas de meilleurs liens que ceux qui prennent la forme d’une question.
Si, lorsque j’entends parler de la bataille de Marignan je me demande à quelle date elle s’est déroulée et j’obtiens directement l’information, celle-ci sera mieux assimilée et mémorisée, étant donné qu’elle est remise dans un contexte.
De manière générale, je trouve très positif le fait de pouvoir avoir accès à l’information, à la réponse à une question que l’on se pose, au moment où on se la pose, plutôt que d’être bombardé de réponses à des questions que l’on ne se pose pas encore.
Pour reprendre la main sur leur attention, un nombre croissant de personnes sont adeptes de « désintoxications numériques ». Quel regard le scientifique travaillant sur les neurosciences porte-t-il sur cette pratique ?
Réduire notre rapport à ces technologies permet de déceler une dépendance ou une semi-addiction assez rapidement, par un sentiment de manque. Pour cet aspect-là, au moins, une telle coupure est positive.
La perception du temps peut également être changée, le sentiment d’attente pouvant être plus présent que sur Internet. Or, c’est l’attente qui participe au sentiment de temps long.
* Jean-Philippe Lachaux, Le cerveau funambule : comprendre et apprivoiser son attention grâce aux neurosciences, septembre 2015, Odile Jacob
https://rslnmag.fr/innovation/cerveau-flux-numeriques-attention-jean-philippe-lachaux/
---------------------------------------------------------Des chercheurs suisses ont mis au point un système de robots mous capables d'imiter les muscles, afin d'aider les patients d'AVC lors de leur rééducation. Explications avec TechCrunch.
Mous, avec une allure de ver de terre et totalement flexibles : ce sont les caractéristiques des « soft » robots créés par une équipe du Laboratoire de robotique reconfigurable (RRL) de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Comme le raconte TechCrunch, cette innovation permet d’imiter les muscles en injectant de l’air dans ces petits ballons composés d’élastomère – comme le silicone ou la gomme – et alignés sur une ceinture.
Cet exosquelette robotisé et totalement reconfigurable permet d’agir en douceur sur la physionomie humaine, et est pour l’heure testé auprès de patients victimes d’attaques vasculaires cérébrales par les physiothérapeutes de l’Hôpital universitaire de Lausanne.
« La ceinture est conçue pour soutenir le torse du patient et redonner un peu de sensibilité à la personne », explique Matthew Robertson, chercheur en charge de ce projet.
La prochaine étape ? « Miniaturiser et intégrer le système directement sur la ceinture » pour ne plus avoir de mécanisme de pompes externes sur ces robots mous.
« Grâce aux actuateurs « soft », nous pouvons inventer des robots aux formes multiples. Les matériaux qui les composent sont peu chers et une construction à large échelle est facilement envisageable. Cela ouvre de nouvelle portes pour la robotique », précise Jamie Paik, directrice du RRL.
Pour en savoir plus, c’est par ici.
https://rslnmag.fr/innovation/sante-robots-mous-patients-victimes-avc/
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
HOP !by Eric Poindron |
Puisque la terre tourne
en dérision
Allez hop
Tout le monde descend !
en dérision
Allez hop
Tout le monde descend !
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[ltr]Eric Poindron | 5 novembre 2016 à 16 h 12 min | Catégories : MISCELLANÉES & SCPICILÈGES | URL : http://wp.me/s1E6qu-hop[/ltr]
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
------------------------------------------------------------------------------------------------Je hais la bêtise sous toutes ses formes....Je ne sais pas ce que c'est d'être intelligent.....Je hais l'ennui....Je hais les gens qui sont faux et hypocritesJe hais la lâcheté, la lâcheté moraleJe ne hais pas celui qui fuit sous les bombes car je hais les guerresJe hais les meubles modernesJe hais la pluie quand elle s'attarde, le plastic quand il quitte la cuisine et se prend pour un objet d'artLes académies quelles qu'elles soient car on y vieillit trop viteLes jurys, je hais les jurys de toute mon âmeLes critiques qu'on peut faire, un mot, ils détruisent ...........Je hais la foule muette devant un pantin de la politiqueJe hais ce qui est haïssable.Par contreJ'adore le soleil, tous les soleilsJe hais les cours sombres et humidesJ'adore les fleurs des champs, je hais les fleurs artificiellesEt j'adore les gens qui cueillent les fleurs des champs.....J'adore le vent, la nature , les bouts de choses de la vie simpleJe hais le bruit des voitures devant ma maison et les trompettes de l'apocalypse quand elles font pimpomComme le pimpom de l'ambulance, des pompiersJ'adore l'air libre et qu'on respire à grandes gorgées avec un être qu'on aime.....LéoINTERVIEW[size=52]«Je hais les fleurs artificielles»[/size][size=14]Par Léo FERRE — 12 juillet 2003 à 23:51
[/size]- «Je hais les fleurs artificielles»
Aujourd'hui, j'ai envie d'arrêter un peu le roman de ma vie, qui n'est pas un roman, d'ailleurs. Mais comme je suis là pour vous parler de moi, je vais essayer de vous dire en vrac ce que j'aime dans la vie, ou dans ma vie, et ce que je n'aime pas. Je sais que vous avez envie que je vous dise ce que j'adore ou ce que je hais, c'est plus fort. Eh bien, allons-y. J'adore les spaghettis avec la sauce tomate et le parmesan, pas les spaghettis tristes et mal cuits. La pissaladière aussi. Si j'ai le temps, la prochaine fois je ferai comme monsieur Olliver, je vous donnerai la recette de la vraie, vraie, pissaladière : elle a un secret, maman me l'a donné. Les raviolis, n'en parlons plus.J'adore les chiens. Ça, c'est autre chose. Tous les chiens. Je ne peux pas vivre sans chien. J'ai dû être chien dans une autre vie. Les chevaux, les éléphants, si un jour je suis très riche, vous voyez ce que je veux dire... Je vais finir par vous raconter ce que j'aimerais avoir. Non, ça aussi, c'est un autre chapitre. J'adore la vie, j'ai une peur atroce de mourir. Même très malheureux, je n'ai jamais voulu mourir. J'adore ma femme, aussi, et depuis si longtemps que cela revient à dire que j'adore notre fille. J'adore la musique, la belle musique. C'est tout. C'est beaucoup d'adoration.Eh bien, j'ai au moins autant de haines.Je hais la bêtise, sous toutes ses formes. Ça ne veut pas dire que je me pense, et veuille me faire paraître, très intelligent. Sincèrement, je ne sais pas ce que c'est, d'être très intelligent. On est intelligent pour ceci ou pour cela, on est doué, on a du talent. Le génie, vous savez la phrase de Jacques Iber : c'est 5 % d'inspiration et 95 % de transpiration. Je hais l'ennui, et la bêtise distille l'ennui. «La bêtise au front de taureau», comme disait Baudelaire. Remarquez que je ne suis pas tellement d'accord avec lui, car je préfère personnellement le taureau au toréador. Enfin, passons.Je hais les gens faux et hypocrites, je hais la lâcheté, la lâcheté morale. Je ne hais pas celui qui fuit sous les bombes, car je hais la guerre. Je n'aime pas la musique dodécaphonique, qui, comme son nom l'indique, compte les demi-tons comme on compte les huîtres à la douzaine. Je n'aime pas les meubles modernes, la pluie quand elle s'attarde, le plastique quand il quitte la cuisine et qu'il se prend pour un objet d'art, les académies, quelles qu'elles soient, car on y vieillit trop vite, les jurys. Je hais les jurys de toute mon âme, les critiques, quand pour faire un mot ils détruisent une pièce de théâtre ou un livre, les critiques à l'aise devant un art difficile. Je hais les foules muettes devant un pantin de la politique. Je hais, au fond, je hais ce qui est haïssable comme on dit, et cela fait beaucoup au bout du compte.J'adore le soleil, tous les soleils, je hais les cours sombres et humides. J'adore les fleurs des champs, je hais les fleurs artificielles, j'adore les gens qui cueillent les fleurs des champs, je hais les gens qui achètent des fleurs artificielles. J'adore le vent, la nature, le bruit des choses de la vie simple, je hais le bruit des voitures devant ma maison et les trompettes de l'apocalypse quand elles font pin-pon pin-pon comme les pompiers et l'ambulance. J'adore l'air libre et que l'on respire à grandes gorgées avec un être qu'on aime et qu'on adore.(© Mathieu Ferré)http://www.liberation.fr/cahier-special/2003/07/12/je-hais-les-fleurs-artificielles_439580-
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Honteusement "volé" à Asperzébre
Sortez couverts, même l'hiver, est rude, Jeannineuh, z'avez mis où mon douxdouxne ?
"c'est tomber dans le panneau des "grands" de ce monde, qui détournent des mots de leur signification, et s'en servent pour manipuler l'opinion."
--------------------------------------Ne pas tomber dans le pan haut, dans la panne haute et un panini
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Sortez couverts, même l'hiver, est rude, Jeannineuh, z'avez mis où mon douxdouxne ?
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Les 4 étapes de notre vie selon Carl Gustav Jung
66119 vues 30 décembre 2015 12 commentaires Divers Réseau International
image: http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2015/12/carl-jung-10-citas-inspiradoras-1728x800_c.jpg
"Les 4 étapes de notre vie selon Carl Gustav Jung"
« Sans plus de préparation, nous parvenons à l’étape de l’après-midi de la vie. Pire encore, nous franchissons cette étape avec la fausse croyance que nos vérités et idéaux nous serviront comme ils l’ont fait jusqu’à présent. Mais il est impossible de vivre l’après-midi de la vie selon le programme du matin de la vie, car ce qui était grand le matin sera petit le soir et ce qui était vrai le matin, sera devenu un mensonge le soir« . Carl Gustav Jung
Selon le psychologue suisse Carl Gustav Jung, il existe 4 archétypes, quatre étapes que nous traversons pendant notre vie et ces étapes sont :
[list="box-sizing: border-box; margin-right: 0px; margin-bottom: 10px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 30px; list-style-position: initial; list-style-image: initial;"][*]L’étape de l’athlète (le sauvage)
[/list]
À cette étape, nous nous préoccupons surtout de notre apparence, de ce à quoi ressemble notre corps. Durant cette étape, nous pourrions rester des heures à regarder et admirer notre reflet dans le miroir. Notre corps, notre apparence sont les choses les plus importantes à nos yeux, rien d’autre ne compte.
[list=2]
[*]L’étape du guerrier (l’aventurier)
[/list]
[*]L’étape du guerrier (l’aventurier)
[/list]
Pendant cette période, notre principal souci est de partir à la conquête du monde, de faire de notre mieux, d’être le meilleur et de parvenir à l’excellence, de faire ce que font les guerriers et d’agir comme agissent les guerriers. C’est une étape pendant laquelle nous pensons continuellement aux moyens d’avoir plus que tout le monde, une étape de comparaison, de vaincre ceux autour de nous afin de nous sentir meilleurs parce que nous avons réalisé davantage, parce que nous sommes des guerriers, des braves.
[list=3]
[*]L’étape de la communication (l’enseignant)
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[*]L’étape de la communication (l’enseignant)
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À cette époque, à ce stade de votre vie, vous réalisez que ce qui a été fait jusqu’ici ne suffit pas à vous contenter, à vous rendre heureux… vous cherchez maintenant les moyens de faire une différence dans le monde, les moyens de servir ceux qui vous entourent. Votre préoccupation est de commencer à donner. Vous réalisez maintenant que dorénavant votre poursuite de l’argent, du pouvoir, des possessions, etc. continueront apparaître dans votre vie, mais vous ne leur attribuez plus la même valeur qu’auparavant, vous n’êtes plus attaché à ces choses, parce que vous êtes maintenant dans une étape différente de votre vie, où vous savez qu’il existe autre chose. Vous les recevez, vous les acceptez et vous en êtes reconnaissant, mais vous êtes prêt à vous en détacher n’importe quand. Vous cherchez des moyens pour arrêter de penser à vous, à la manière de recevoir et à commencer à vous concentrer sur une vie de service. Tout ce qui vous importe à ce stade est le don. Vous savez maintenant que donner c’est recevoir et que c’est le moment de stopper l’égoïsme et de penser aux façons d’aider ceux dans le besoin, de quitter ce monde en étant meilleur que lorsque vous y êtes entré.
[list=4]
[*]L’étape spirituelle (le sage)
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[*]L’étape spirituelle (le sage)
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Selon Jung, ce sera la dernière étape de votre vie, une étape où nous réalisons qu’aucune de ces trois étapes ne représente réellement qui nous sommes et ce que nous sommes. Nous comprenons que nous sommes plus que notre corps, plus que nos possessions, plus que nos amis, notre pays et ainsi de suite. Nous en venons à réaliser que nous sommes des êtres divins, des êtres spirituels ayant une expérience humaine et non pas des humains ayant une expérience spirituelle.
Nous savons maintenant que ce n’est pas notre foyer et que nous ne sommes pas ce que nous pensons être. Nous sommes dans ce monde mais pas de ce monde. Nous pouvons désormais nous observer à partir d’une autre perspective. Nous pouvons renoncer à notre propre esprit, à notre corps et saisir qui nous sommes vraiment, voir les choses telles qu’elles sont. Nous devenons l’observateur de notre vie. Nous réalisons que nous ne sommes pas celui que nous remarquons mais l’observateur de ce que nous remarquons.
Il y a 2500 ans, Lao Tseu tentait de nous enseigner la manière de comprendre cette dernière étape de vie, cette étape spirituelle
: « Pouvez-vous faire machine arrière en pensée et ainsi saisir toutes choses ? Donner la vie et la nourrir, avoir sans posséder, agir sans attentes, diriger sans essayer de contrôler : voici la vertu suprême ».
En savoir plus sur http://reseauinternational.net/les-4-etapes-de-notre-vie-selon-carl-gustav-jung/#8XmPGu2idxTmy9ml.99
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
- Spoiler:
Suprême
Oh it seemed forever stopped today
Oh il semblait que pour toujours stoppait aujourd'hui
All the lonely hearts in London
Tous les cœurs solitaires de Londres
Caught a plane and flew away
Ont pris un avion et se sont envolés au loin
And all the best women are married
Et toutes les plus belles femmes sont mariées
All the handsome men are gay
Tous les beaux mecs sont gays
You feel deprived
Tu te sens démuni
Yeah are you questioning your size?
Ouais mets-tu en doute ta taille?
Is there a tumour in your humour,
Y a-t-il une tumeur dans ton humour,
Are there bags under your eyes?
Y a-t-il des valises sous tes yeux?
Do you leave dents where you sit,
As-tu laisser des dents où tu t'es assis,
Are you getting on a bit?
As-tu progresser un peu?
Will you survive
Vas-tu survivre
You must survive
Tu dois survivre
When there's no love in town
Lorsqu'il n'y a pas d'amour en ville
This new century keeps bringing you down
Ce nouveau siècle continue à t'abattre
All the places you have been
Tous les endroits où tu as été
Trying to find a love supreme
En essayant de trouver un amour suprême
A love supreme
Un amour suprême
Oh what are you really looking for?
Oh que cherches-tu vraiment?
Another partner in your life to abuse and to adore?
Un autre partenaire dans ta vie à abuser et à adorer?
Is it lovey dovey stuff,
Est-ce une affaire doucereuse
Do you need a bit of rough?
As-tu besoin d'un peu d'apreté?
Get on your knees
Mets-toi à genoux
Yeah turn down the love songs that you hear
Ouais baisse les chansons d'amour que tu entends
'Cause you can't avoid the sentiment
Parce qu'elles n'éviteront pas le sentiment
That echoes in your ear
Qui fait écho dans ton oreille
Saying love will stop the pain
Disant que l'amour arrêtera la douleur
Saying love will kill the fear
Disant que l'amour tuera la peur
Do you believe
Crois-tu
You must believe
Tu dois croire
When there's no love in town
Que lorsqu'il n'y a pas d'amour en ville
This new century keeps bringing you down
Ce nouveau siècle continue à t'abattre
All the places you have been
Tous les endroits que tu as été
Trying to find a love supreme
En essayant de trouver un amour suprême
A love supreme
Un amour suprême
I spy with my little eye
J'espionne du coin de l'oeil
Something beginning with (ah)
Quelque chose commençant avec (ah)
Got my back up
Je me cambre
And now she's screaming
Et à présent elle hurle
So I've got to turn the track up
Alors je dois remettre la piste en route
Sit back and watch the royalties stack up
M'asseoir et regarder les royalties s'empiler
I know this girl she likes to switch teams
Je connais cette fille, elle aime changer d'équipe
And I'm a fiend but I'm living for a love supreme
Et je suis un démon, mais je vis un amour suprême
When there's no love in town
Lorsqu'il n'y a pas d'amour en ville
This new century keeps bringing you down
Ce nouveau siècle continue à t'abattre
All the places you have been
Tous les endroits que tu as été
Trying to find a love supreme
En essayant de trouver un amour suprême
A love supreme
Un amour suprême
Come and live a love supreme
Viens et vis un amour suprême
Don't let it get you down
Ne le laisse pas t'abattre
Everybody lives for love
Tout le monde vit pour l'amour
(Repeat...)
(Répéter...)
La pédagogie est l'art de la répétition ou l'inverse ?
Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)
Stégo c'est plus fort et plus beau
- Spoiler:
- Choses diverses et bien variées.Mildiou a écrit: Iamsosure. Dans ma tête c'est un mix de Iam, dinosaure et Ferdinand de Saussure.Un emote dino en forme de stégosaure. Je le veux !. ./ `. .' \.---. < > < > .---.| \ \ - ~ ~ - / / |~-..-~ ~-..-~\~~~\.' `./~~~/\__/ \__// .- . \_._ _.- .-~ ~-. / } \/~~~/_.-'q }~ / } { ; \__/{'__, / ( / { / `. ,~~| . .`''''='~~-.__( /_ | /- _ `..-' \\ /// \ =/ ~~--~~{ ./| ~-. `-..__\\_//_.-'{ \ +\ \ =\ ( ~ - . _ _ _..---~| | { } \ \_\'---.o___,' .o___,'En ne lisant que la couverture, t'es sûr que ton livre prend pas froid haha ha ha ha...Une mise à jour des emoji ne serait pas superflus. Je te laisse ouvrir le bal.Superbe, bon comment je colle ça sur mon fil, je ferai un poème sur Ferdinand de Saucisse (si tu ne m'as pas lue ne cherches pas la référence ) Merci pour ça, je me sens réchauffée (pas dans ce sens là, l'autre )---------------------------------------------------------------------------------Post it : relancer le dossier 6s'if, faire une recherche sur le dit "stégosaure" et sur l'arbre généalogique de Ferdinand de So Sure.
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