Difficultés à faire autre chose que du ludique
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Difficultés à faire autre chose que du ludique
Bonjour à toutes et à tous,
Comme beaucoup ici, mon topic se veut en partie un témoignage de qui je suis et l'ouverture d'un échange avec vous, vos avis, vos expériences personnelles, vos points de vue, vos conseils...
J'aime jouer. J'aime ce qui m'est ludique. Bien plus que ça, je le vis comme ma prise de courant tandis que je serais un appareil à batterie qui ne tient pas la charge... Quand bien même j'ai des projets dans ma vie qui me tiennent à cœur, me "débrancher" du ludique pour aller les construire me coûte souvent. Je ressens alors ma batterie, ma réserve de ludisme se vider plus ou moins vite, générant la crainte quasi-constante d'atteindre zéro avant d'avoir pu atteindre une nouvelle prise de courant.
Aujourd'hui encore, rien ne me fait plus envie que jouer. Cela signifie chez moi que, puisque tous mes autres projets ou intérêts sont plus bas dans cette échelle d'envie, tant que j'ai la possibilité de jouer : je joue ! Et si je n'ai pas la possibilité de jouer à l'approche de la batterie vide ? Alors mes pensées habituellement si vivantes se transforment en une mélasse sombre dont plus rien ne sort. Je m'envole vers d'autres mondes, des histoires (jeux, films, séries, livres, créations personnelles). Mon corps semble ne plus répondre à mon cerveau, je suis comme paralysé. Inerte. Mon visage devient aussi aimable qu'une porte de prison et mes rares réponses orales aussi.
Merci à l'Univers, il existe au moins des moments d'exceptions à ce fonctionnement ! Il arrive parfois que je surprenne certaines activités à nourrir le même besoin que les jeux et je suis donc heureux et détendu.
Ajouté à cela, et bien que je me sois résigné à ce sentiment d'ennui latent, sourd et presque constant qui habitent certain(e)s zèbres dont je fait partie, j'aime mes projets de vie "hors du jeu" ! J'ai sacrément envie qu'ils aboutissent ! Mais la route à parcourir est souvent sans saveur. J'ai beau savoir que c'est le chemin qui compte et pas la destination, c'est douloureux... Handicapant, oserais-je dire !
Après deux ans de voyage en France, ma femme (non zèbre) et moi avons chacun nos propres reconversions professionnelles en cours qui sont elles-mêmes étroitement liées à notre projet de construction de maison... Tout ça pour dire que là où le bât blesse, c'est que ma femme et moi n'avançons ni au même rythme ni de la même façon pour ces projets. Et vu qu'ils sont liés... c'est particulièrement douloureux pour elle en ce moment.
Quand bien même nous mettons toute notre ardeur à aimer l'autre tel qui est et non pas tel qu'on voudrait qu'il soit, ce n'est pas toujours facile. Et ça ne nous empêche pas d'avoir envie d'évoluer sur nos comportements (véritablement envie, pas par peur de l'abandon).
Mon père (dont j'ai hérité ma zébritude mais qui n'a jamais été diagnostiqué qu'en tant que maniaco-dépressif (la connaissance populaire de la douance étant nettement moindre à son époque)) m'a donné l'analogie du bambou : sa graine peut rester jusqu'à quatre ans en terre afin de développer correctement son système racinaire. Ce n'est qu'une fois qu'il est prêt qu'il se met à pousser à une vitesse spectaculaire (jusqu'à 1 mètre par jour dans certaines régions !) afin de ne pas laisser le temps aux animaux de le grignoter.
Je sens et je sais que, régulièrement dans ma vie, mes racines mettent du temps à se développer. J'ai confiance en ça. Je me demande surtout comment optimiser cette mise en place ? Je me remets en question de temps en temps pour m'assurer que je ne suis pas dans des comportements de fuite, etc (il est fort probable que j'y sois en partie en ce moment, à jouer autant).
Pour en revenir à ma femme, et plus particulièrement à son point de vue, c'est qu'elle regarde la terre dans laquelle est plantée la graine de bambou mais... elle ne voit rien pousser depuis pas mal de temps ! Selon moi, sa douleur actuelle pourrait donc provenir du fait qu'elle m'entend DIRE que mes racines se développent mais elle ne peut pas en être sûre (rien ne bouge). Et, malgré tout l'amour qu'elle a pour moi ainsi que ses propres peurs qui la bloquent, elle perd confiance : comme si j'étais un beau parleur incapable de tenir ses promesses, quoi...
Aujourd'hui (j'ai écris ce post en deux fois) après un bel échange avec ma chérie, nous avons compris tous les deux qu'elle était aussi beaucoup inhibée par un manque de confiance en ELLE. Elle se sent peu capable de progresser seule sur nos projets communs, comme s'il n'y avait que son homme qui pouvait "poser les couilles sur la table" si besoin.
Cela dit, ça ne fait pas avancer le schmilblick pour moi... ^^'
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous des questions ? Avez-vous vécu des situations similaires ? Avez-vous des (pistes de) solutions ? Merci de votre lecture, en tout cas. Écrire tout ça m'a déjà fait du bien...
Comme beaucoup ici, mon topic se veut en partie un témoignage de qui je suis et l'ouverture d'un échange avec vous, vos avis, vos expériences personnelles, vos points de vue, vos conseils...
J'aime jouer. J'aime ce qui m'est ludique. Bien plus que ça, je le vis comme ma prise de courant tandis que je serais un appareil à batterie qui ne tient pas la charge... Quand bien même j'ai des projets dans ma vie qui me tiennent à cœur, me "débrancher" du ludique pour aller les construire me coûte souvent. Je ressens alors ma batterie, ma réserve de ludisme se vider plus ou moins vite, générant la crainte quasi-constante d'atteindre zéro avant d'avoir pu atteindre une nouvelle prise de courant.
Aujourd'hui encore, rien ne me fait plus envie que jouer. Cela signifie chez moi que, puisque tous mes autres projets ou intérêts sont plus bas dans cette échelle d'envie, tant que j'ai la possibilité de jouer : je joue ! Et si je n'ai pas la possibilité de jouer à l'approche de la batterie vide ? Alors mes pensées habituellement si vivantes se transforment en une mélasse sombre dont plus rien ne sort. Je m'envole vers d'autres mondes, des histoires (jeux, films, séries, livres, créations personnelles). Mon corps semble ne plus répondre à mon cerveau, je suis comme paralysé. Inerte. Mon visage devient aussi aimable qu'une porte de prison et mes rares réponses orales aussi.
Merci à l'Univers, il existe au moins des moments d'exceptions à ce fonctionnement ! Il arrive parfois que je surprenne certaines activités à nourrir le même besoin que les jeux et je suis donc heureux et détendu.
Ajouté à cela, et bien que je me sois résigné à ce sentiment d'ennui latent, sourd et presque constant qui habitent certain(e)s zèbres dont je fait partie, j'aime mes projets de vie "hors du jeu" ! J'ai sacrément envie qu'ils aboutissent ! Mais la route à parcourir est souvent sans saveur. J'ai beau savoir que c'est le chemin qui compte et pas la destination, c'est douloureux... Handicapant, oserais-je dire !
Après deux ans de voyage en France, ma femme (non zèbre) et moi avons chacun nos propres reconversions professionnelles en cours qui sont elles-mêmes étroitement liées à notre projet de construction de maison... Tout ça pour dire que là où le bât blesse, c'est que ma femme et moi n'avançons ni au même rythme ni de la même façon pour ces projets. Et vu qu'ils sont liés... c'est particulièrement douloureux pour elle en ce moment.
Quand bien même nous mettons toute notre ardeur à aimer l'autre tel qui est et non pas tel qu'on voudrait qu'il soit, ce n'est pas toujours facile. Et ça ne nous empêche pas d'avoir envie d'évoluer sur nos comportements (véritablement envie, pas par peur de l'abandon).
Mon père (dont j'ai hérité ma zébritude mais qui n'a jamais été diagnostiqué qu'en tant que maniaco-dépressif (la connaissance populaire de la douance étant nettement moindre à son époque)) m'a donné l'analogie du bambou : sa graine peut rester jusqu'à quatre ans en terre afin de développer correctement son système racinaire. Ce n'est qu'une fois qu'il est prêt qu'il se met à pousser à une vitesse spectaculaire (jusqu'à 1 mètre par jour dans certaines régions !) afin de ne pas laisser le temps aux animaux de le grignoter.
Je sens et je sais que, régulièrement dans ma vie, mes racines mettent du temps à se développer. J'ai confiance en ça. Je me demande surtout comment optimiser cette mise en place ? Je me remets en question de temps en temps pour m'assurer que je ne suis pas dans des comportements de fuite, etc (il est fort probable que j'y sois en partie en ce moment, à jouer autant).
Pour en revenir à ma femme, et plus particulièrement à son point de vue, c'est qu'elle regarde la terre dans laquelle est plantée la graine de bambou mais... elle ne voit rien pousser depuis pas mal de temps ! Selon moi, sa douleur actuelle pourrait donc provenir du fait qu'elle m'entend DIRE que mes racines se développent mais elle ne peut pas en être sûre (rien ne bouge). Et, malgré tout l'amour qu'elle a pour moi ainsi que ses propres peurs qui la bloquent, elle perd confiance : comme si j'étais un beau parleur incapable de tenir ses promesses, quoi...
Aujourd'hui (j'ai écris ce post en deux fois) après un bel échange avec ma chérie, nous avons compris tous les deux qu'elle était aussi beaucoup inhibée par un manque de confiance en ELLE. Elle se sent peu capable de progresser seule sur nos projets communs, comme s'il n'y avait que son homme qui pouvait "poser les couilles sur la table" si besoin.
Cela dit, ça ne fait pas avancer le schmilblick pour moi... ^^'
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous des questions ? Avez-vous vécu des situations similaires ? Avez-vous des (pistes de) solutions ? Merci de votre lecture, en tout cas. Écrire tout ça m'a déjà fait du bien...
Arzhur- Messages : 10
Date d'inscription : 18/09/2016
Age : 37
Localisation : Mayenne
Re: Difficultés à faire autre chose que du ludique
Que t'apporte réellement le jeu ? Est-ce une forme de stimulation intellectuelle que tu ne trouves pas ailleurs ? Alors organise tes activités prioritaires IRL pour qu'elles soient stimulantes (c'est un jeu en soi).
Est-ce un moment de détente dans lequel tu a accès aux associations libres ? Alors tu peux aussi réaliser cela avec d'autres techniques : certaines formes de méditation, l'auto-hypnose, ...
Est-ce autre chose ?
Est-ce un moment de détente dans lequel tu a accès aux associations libres ? Alors tu peux aussi réaliser cela avec d'autres techniques : certaines formes de méditation, l'auto-hypnose, ...
Est-ce autre chose ?
Yoda300- Messages : 1254
Date d'inscription : 12/06/2016
Age : 51
Localisation : Haute-Garonne
Re: Difficultés à faire autre chose que du ludique
Salut,
Je vais me lancer dans une réponse un peu freestyle, sans avoir réfléchi à ce que je pourrais te dire... En fait, le sujet m'intéresse parce que je te ressemble sur le fond. En revanche, je ne connais pas l'ennui (depuis que je suis adulte) : je ne m'ennuie jamais, je trouve toujours le moyen de me stimuler, m'occuper de manière positive.
En fait, j'aimerais surtout ajouter mon grain de sel concernant le jeu, le divertissement, parfois au détriment de certaines responsabilités.
Pour mieux m'expliquer, au fur et à mesure de ma vie, j'ai bien pris note des faits communs du style "la vie est courte", "l'humain est égoïste par défaut" bla bla bla, et j'ai toujours mis en priorité suprême mon divertissement. Et, le pire du pire, c'est que j'arrive à l'intellectualiser plutôt bien et l'expliquer : parce que la vie n'a aucun intérêt à être vécue si on ne prend pas la peine de profiter de ses 5 sens et, surtout, en restant dans le ludique.
- Les tâches ménagères,
- Les tâches administratives,
- Les tâches de développement socio-professionnel...
Toutes ces tâches sont, pour moi, complètement insignifiantes face au jeu, au divertissement en général. Je préfère 1000 fois être SDF, puer, seul et avoir un peu faim mais jouer 24h/24 plutôt que d'avoir une grande maison, bien rangée, une femme, un bon travail mais ne jamais pouvoir jouer. Et c'est parce que j'ai un équilibre exemplaire que je me permets d'envoyer bouler tous ceux qui osent critiquer cette opinion, je leur réponds "mais regardez un peu... J'ai un boulot stable, une femme qui m'aime et que j'aime, j'ai une fille, je ne manque de rien, je suis sportif, en excellente santé. Alors laissez-moi jouer et allez vous faire f*****".
Du moins, c'est ce que je pense préférer.
Ces 2 dernières années, je suis en train de remettre en question cette opinion et j'essaie de réfléchir en terme d'accomplissement personnel : est-ce que je suis accompli, dans la vie ? Et je t'invite à te poser la même question.
Je n'ai pas de superbes solutions à te proposer, mais je te partage juste mon expérience ainsi que la perspective de progression que j’aperçois.
Je pense que je peux prendre conscience qu'il y a plein de domaines dans lesquels je peux avancer et évoluer. Et que certaines tâches sociales, matérielles, ne sont pas forcément des corvées et je suis certain de pouvoir y trouver un côté ludique. Et la vie est, en soi, un très bon jeu alors pourquoi pas grimper des niveaux iRL, devenir quelqu'un de meilleur. Devenir quelqu'un de socialement, professionnellement et matériellement exemplaire. Pas pour être riche. Pas pour être le plus beau, le plus désirable... Mais juste pour le fun, justement
Je vais me lancer dans une réponse un peu freestyle, sans avoir réfléchi à ce que je pourrais te dire... En fait, le sujet m'intéresse parce que je te ressemble sur le fond. En revanche, je ne connais pas l'ennui (depuis que je suis adulte) : je ne m'ennuie jamais, je trouve toujours le moyen de me stimuler, m'occuper de manière positive.
En fait, j'aimerais surtout ajouter mon grain de sel concernant le jeu, le divertissement, parfois au détriment de certaines responsabilités.
Pour mieux m'expliquer, au fur et à mesure de ma vie, j'ai bien pris note des faits communs du style "la vie est courte", "l'humain est égoïste par défaut" bla bla bla, et j'ai toujours mis en priorité suprême mon divertissement. Et, le pire du pire, c'est que j'arrive à l'intellectualiser plutôt bien et l'expliquer : parce que la vie n'a aucun intérêt à être vécue si on ne prend pas la peine de profiter de ses 5 sens et, surtout, en restant dans le ludique.
- Les tâches ménagères,
- Les tâches administratives,
- Les tâches de développement socio-professionnel...
Toutes ces tâches sont, pour moi, complètement insignifiantes face au jeu, au divertissement en général. Je préfère 1000 fois être SDF, puer, seul et avoir un peu faim mais jouer 24h/24 plutôt que d'avoir une grande maison, bien rangée, une femme, un bon travail mais ne jamais pouvoir jouer. Et c'est parce que j'ai un équilibre exemplaire que je me permets d'envoyer bouler tous ceux qui osent critiquer cette opinion, je leur réponds "mais regardez un peu... J'ai un boulot stable, une femme qui m'aime et que j'aime, j'ai une fille, je ne manque de rien, je suis sportif, en excellente santé. Alors laissez-moi jouer et allez vous faire f*****".
Du moins, c'est ce que je pense préférer.
Ces 2 dernières années, je suis en train de remettre en question cette opinion et j'essaie de réfléchir en terme d'accomplissement personnel : est-ce que je suis accompli, dans la vie ? Et je t'invite à te poser la même question.
Je n'ai pas de superbes solutions à te proposer, mais je te partage juste mon expérience ainsi que la perspective de progression que j’aperçois.
Je pense que je peux prendre conscience qu'il y a plein de domaines dans lesquels je peux avancer et évoluer. Et que certaines tâches sociales, matérielles, ne sont pas forcément des corvées et je suis certain de pouvoir y trouver un côté ludique. Et la vie est, en soi, un très bon jeu alors pourquoi pas grimper des niveaux iRL, devenir quelqu'un de meilleur. Devenir quelqu'un de socialement, professionnellement et matériellement exemplaire. Pas pour être riche. Pas pour être le plus beau, le plus désirable... Mais juste pour le fun, justement
L'homme qui Sait- Messages : 690
Date d'inscription : 25/10/2016
Age : 37
Localisation : Rôde autour de Paris
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