Bore out.............help................ je craque

Bonjour à tous,

C'est en larmes que j'écris ces quelques mots. Je n'en peux plus. Voilà plusieurs mois que je m'ennuie ferme au travail. Il y a peu de boulot et le peu qu'il y a a faire est complètement inintéressant. Du coup, les choses qui ne sont pas urgentes, je les remet à plus tard, j'en garde un peu au cas où . Je me surprends à faire des crises d'angoisses devant mon PC au boulot et je finis mes après-midi sur youtube à regarder Stéphane Plaza vendre des appart et des maisons....

Ces derniers jours mon compagnon a des soucis de santé et c'est la goutte qui fait déborder le vase.... je fais des crises d'angoisses et des crises de larmes sur crises de larmes..... j'en peux plus mais j'ai pas envie de repasser par la case anti-dépresseurs....

Ma psy m'a dit il y a quelques semaines que je devrais me réorienter professionnellement mais étant le seul salaire à la maison je ne peux tout plaquer et reprendre des études, au mieux je peux faire des formations et espérer qu'elles seront validées et qu'il y aura quelque chose dans ce secteur dans mon entreprise....

Je me sens mal et perdue............

bonsoir

tu fais quoi ?

courage

Bonsoir Lothil,

Oui ce vide au boulot est angoissant je le reconnais et il faut pouvoir compter sur une solide discipline pour résister aux questions et au vertige qu'il occasionne.

Or tu indiques pouvoir mater les vidéos mises en ligne sur "youtube" c'est donc que tu peux le faire (ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde). Cette chance est donc à examiner sous son angle positif car internet offre des moyens inestimables contre l'ennui et peut amortir utilement tout temps perdu.
Aussi tu peux profiter de ces temps morts pour te planifier des activités pendant lesquelles il est possible de te former sur des sujets qui t'intéressent (je pense aux mooc sur fun.fr ou autres plateformes) de sonder pourquoi pas, le marché de l'emploi pour bûcher un plan B de retrait salutaire etc etc.

Si tu veux reprendre des études tu as de multiples possibilités ; compte personnalisé de formation, formations à distance (FOAD proposées dans de nombreuses universités de BAC + 2 jusqu'au Master avec pas mal de DU).

Tu peux aussi compter sur les interventions qui vont suivre ici promptes à te donner de belles pistes à explorer.
A suivre donc.

hello,

Sensible à ce qui t'arrive pour avoir connu des périodes pourries au taf, je souhaite t'envoyer un petit mot d'espoir !

De mon côté je ne suis pas conquise par les anti dépresseurs mais je sais que des fois ils sont nécessaires. Cela étant, je n'ai pas voulu en prendre et j'ai opté pour une méthode tout aussi efficace mais 100% naturel. Je te fais suivre le lien. Pour plus de détail je peux t'en causer en MP (notamment site internet pour commander, posologie, ...). Cela m'a fait un bien fou et je ne pensais pas que ça m'aiderait vraiment.

http://www.alternativesante.fr/depression/depression-a-quoi-bon-vous-donner-des-conseils

Il est nécessaire de ne pas couler moralement et d'aider l'organisme car s'il se déséquilibre, tout le reste suit. Pour le boulot, y a t-il une possibilité de trouver un autre poste, de faire des candidatures pour te permettre d'avoir une autre perspective ? Peut-être que tu travailles cela avec ta psy. C'est sûr qu'il faut une certaine énergie pour changer et à la fois, quand on ne supporte plus un endroit, le fait de se mettre en chasse c'est déjà se mettre en mouvement. Cela aide à relativiser ce qu'on connait en se disant que cela ne durera pas.

Je trouve que c'est essentiel de ne pas "subir" et donc de rester aux commandes pour réfléchir à ses choix. Si cela peut te donner espoir, j'ai trainé plusieurs années dans un service où ça se passait mal. J'ai commencé il y a deux ans à chercher ailleurs et en même temps à remettre en cause ma vie professionnelle, à chercher quelle formation je pourrais faire. Cela m'a fait du bien de penser au changement, d'ouvrir "le champ des possibles". Malgré cela le moral n'a pas été bon et j'ai qd même fait de l'arrêt maladie. Je ne pensais pas y arriver un jour car c'est pas trop mon genre. He bien si j'avais su, j'aurais fait cela avant !!!

L'arrêt m'a fait grand bien, m'a permis de trouver l'énergie nécessaire pour chercher ailleurs et pour monter un dossier de financement de formation. Après plusieurs commissions infructueuses, j'ai fini pas obtenir le financement de ma formation et comme ça a pété au taf, on m'a changé de service. En attendant de partir en formation, j'ai gagné en sérénité. Et même si je n'étais pas motivée pour changer, là aussi, j'ai finalement gagné en motivation.

Je peux dire cela aujourd'hui après une bonne année de galère à avoir le moral au plus bas. Accroche-toi : et surtout protège toi. Je retiens de cette expérience qu'il faut pouvoir ouvrir des portes qu'on laisse volontairement fermées en se disant "ça marchera pas", "j'ai pas le courage" etc... J'admets que je me suis empêchée d'investiguer des possibilités et qu'il a fallu en fait que je sois en bas tout en bas, acculée au mur pour que j'accepte malgré moi certaines choses.

Après chaque expérience est unique mais il y a tjs un petit goût de qq chose qu'on reconnait dans chacune d'entre elles.

bien à toi

si tu as un accès internet il y a un truc positif à faire, se former, pour se blinder pour postuler éventuellement, en plus d'être valorisant intellectuellement c'est utile pour la suite

le mooc , cours en lignes dans des tas de domaines, la kahn academy est assez chouette il en existe des tas d'autres

https://fr.khanacademy.org/

Le pire c'est l'alternance des périodes burn-out/bore-out, les charges de travail "en accordéon", souvent symptomatiques de projets mal gérés ou d'un management incompétent (je ne parle pas de certains métiers, comme par exemple dans l'agriculture, où il y a un saisonnalité naturelle de l'activité qui permet d'anticiper et de planifier): on s'ennuie en attendant avec angoisse le moment où la charette de boulot va vous tomber dessus, on n'a pas l'esprit à faire quelque chose de positif (même sans rapport direct avec le travail)...

bonjour à tous,

Pardonnez-moi de n'avoir pas donné signe de vie plus tot, je ne vais pas bien du tout. Mon compagnon est hospitalisé pour des souci d'ordre pancréatiques. Je suis vraiment mal et en arrêt maladie. C'est la goutte qui a fait déborder le vase.
A nouveau sous anti-dépresseurs. Je n'aime pas mais je n'ai pas le choix car je dois être moi-même bien pour pouvoir le soutenir.
Je prends bien note de vos conseils et ne manquerai pas de regarder à tout cela une fois que j'irai mieux et que mon "chéri" sera rétabli.
La santé n'a pas de prix !

Merci à tous pour vos réponses et conseils !!

Pour se réorienter, tu as les formations en alternance, dans tous les domaines et tous les niveaux, du CAP au master 2. Un contrat de professionalisation se fait à tout âge, il permet d'être employé (et donc salarié) tout en suivant une formation.

Bon courage.

Bonjour Lothil,
Un petit mot en passant pour t'envoyer tout mon soutien, même s'il n'est que virtuel. Cette période est difficile à traverser, mais si tu es ici, tu es sur le bon chemin pour trouver les ressources nécessaires. Courage, nous sommes avec toi, et nous avons envie d'avoir de tes nouvelles (de préférence, des bonnes, mais on t'épaulera aussi dans l'autre cas).

Bonjour, je voulais ouvrir un sujet là dessus,
Personnellement le rapport heures réellement travaillées/heures payées est vraiment bas. Et j'ai entre autre appris que malheureusement, avoir de l'avance sur son planning c'est en général retour de bâton assuré au moindre petit soucis et qu'être en retard est limite mieux vu (plus banal et habituel en tout cas)...
Résultat j'étale le travail, et je fais la majeure partie du boulot au dernier moment ou presque, quitte à avoir un peu de retard.

Bref c'est pour ça entre autre que je regarde pour changer de travail, histoire de découvrir des nouvelles technologies (je suis dans l'informatique) et de nouveaux domaines. Apprendre de nouvelles choses ça stimule un minimum et occupe un peu le temps au moins quelques mois (même s'il faut quand même essayer de travailler moins vite).

Bon courage car je ne pense pas en arriver à un bore out mais j'en ai quand même un aperçu et je me doute que ça ne dois pas être évident.

Hello à tous,
N'ayant pas terminé mes études je change de stage tous les 6 mois, en novembre et en mai, malgré ça l'ennui me gagne après quelques semaines (j'ai failli dire jours mais soyons optimiste)... J'essaie de "prendre mon temps" comme ils disent mais c'est difficile. Dès le 8ème jour on me dit "T'as déjà fini ?" Et là je me sens nulle, je me dis que j'ai du mal faire ou passer complètement à côté de quelque chose, et qu'on ose même pas me le dire pour ne pas me faire de peine... Bref je suppose que certains voient de quoi je parle
Quelques jours plus tard, venant de qqn d'autre : "je te laisse faire toute seule, ça va t'occuper", nouvelle raison de culpabiliser, je n'ai pas réussi à masquer mon ennui, etc

Et le soir contente que la journée soit terminée mais quand même envie de pleurer parce qu'il faut y retourner le lendemain, pour y passer à nouveau des heures à "se cacher" (pas physiquement, on se comprend), faire semblant d'être occupée, de ne pas s'ennuyer et au final avoir l'impression de "perdre mon temps". J'essaie de trouver des échappatoires : travailler les matins le WE pour 2 raisons : y aller moins la semaine suivante, et parce qu'étant moins nombreux pour la même quantité de travail il y a plus de rythme, mais là encore les autres trouvent ça bizarre de vouloir travailler le WE, et impossible de leur dire le fond de ma pensée.

Tout ça me donne l'impression de me couper de beaucoup de choses et de perdre le goût de la vie en général, et pourtant j'adore être avec du monde et échanger

Merci pour ce topic, ça fait du bien de pouvoir en parler

Je crois que j'ai toujours connu plus ou moins le bore out dans tous ces emplois "cadre" que j'ai pu occuper. Depuis un an, je suis fonctionnaire pour Jeunesse et Sports après avoir passé un concours plutôt stimulant. Et depuis ma prise de poste, c'est le néant. Mon métier n'a aucune utilité et mériterait d'être supprimé par souci d'économie budgétaire. Je n'ai pas de réelles missions, je dois "créer" mon poste dans le carcan de l'administration d'Etat. Le peu de travail que j'ai à faire m'ennuie tellement que je remets tout à plus tard. Plus les jours passent et moins j'ai envie d'activer la machine en me forçant. J'erre sur le web (comme là), lis de nombreux articles, écris et je soupire. Bref, j'ai le sentiment de vivre une torture sans aucune échappatoire possible...

@Mabac : tu sais, le chômage s'attrape plus facilement qu'un boulot (et se soigne moins facilement que l'ennui au travail ^^)
Je plaisante, hein, je sais bien que l'ennui au travail c'est pas top. Dans mon dernier boulot je m'ennuyais à mourir, mais au moins, comme c'était un boulot physique, j'entretenais la condition physique, c'était toujours ça de pris
Après c'est pas mal de relativiser aussi (après tout c'est sympa d'être payé pour aller sur ZC   )

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Je préférais presque être au chômage, c'est dire, non ? Je m'ennuie tellement que je dépense tout mon salaire dans une consommation excessive sans aucun intérêt alors que je vivais très bien avec le RSA durant trois ans (j'ai bien connu la période chômage).
Et à vrai dire, je trouve ça terrible de pouvoir justement être payée par les fonds publics et les impôts pour aller surfer sur le web parce qu'on recrute des individus sur concours alors qu'il n'y a pas de travail. Ici, il s'agit uniquement d'une excellente négociation des syndicats qui ont tout intérêt à faire fleurir un corps pour obtenir davantage de pouvoir. Par ailleurs, l'ennui dans la Fonction publique est un véritable problème dont on accepte à peine de parler. Je dirai que certains vivent mieux que d'autres le bore-out, la différence se trouve là. Quand on veut changer les choses et le monde, on n'a pas envie de rester planté derrière un PC avec des missions que l'on peut achever en l'espace d'à peine une heure pour la semaine.

Vu sous cet angle ^^ Admettons que j'ai rien dit (je m'auto )

J'avais passé un concours il y a bien 10 ans (assistant de bibliothèque) ou c'était 5000 postulants pour 5 postes (un poste où soit-dit en passant, il n'y a apparemment pas de temps pour s'ennuyer, c'est du B mais voyant la difficulté, je me dis que le A doit être vraiment coton ^^)
Depuis mon échec (ben oui), j'avoue que j'ai pas trop suivi ce qui se passait dans la fonction publique j'entends des choses très contradictoires... donc tout témoignage m'intéresse...
Bon courage en tout cas

Ah ah ! Le petit auto-assommage m'a bien fait rire (il ne faut pas hésité à l'auto-flagellation aussi, une pratique expiatoire fort agréable ^^).

Tous les métiers et les concours ne se ressemblent pas. Mon cher géniteur est entré dans la FP hospitalière en tant que contractuel catégorie B (logistique précisément) et n'a jamais chômé un seul instant. Il a grimpé les échelons et occupe désormais un poste catégorie A+ et continue de travailler comme un fou. Je suis catégorie A et je m'ennuie (pour rester polie) comme un rat mort (si tant est que le rat mort est conscient de son ennui après sa mort...) tandis que mon métier ne représente aucun enjeu intéressant. Il y a vraiment deux poids deux mesures dans cet univers (que je compare souvent à une dictature d'ailleurs, j'ai un argumentaire assez développé sur ce point-là), ce qui créer toutes ces informations contradictoires. Ceci dit, je me dis que je serais plus heureuse perdue dans une bibliothèque que derrière mon bureau duquel je passe des journées sur Cairn à lire des articles scientifiques

Ben je trouve toujours constructif d'écouter des fonctionnaires qui vivent ça de l'intérieur, avec effectivement la diversité des situations...
En fait je pensais plutôt a des avis très tranchés et très répandus (comme j'entendais dans mon ex-belle famille), du style "tous des faineants"
(pour le coup c'est vraiment injuste et méprisant envers la fonction publique en général, et surtout envers ceux qui comme toi, aimerait plus de sens et de travail dans leur poste - je doute pas qu'il y ait quelques brebis galeuses, comme partout, qui visent expressement des postes de "planqué", mais bon, je pense qu'ils sont infiniment moins nombreux que ne le prétendent certains "beaufs" ^^)

Je pense que j'ai rencontré beaucoup de personnes qui souhaitaient travailler dans la FP pour changer les choses, particulièrement que le poste est sur concours. Forcément, vu la difficulté des concours et les sacrifices que ça représentent, autant dire qu'ils sont finalement assez rares ceux qui le font pour "la planque". Généralement, il y a une véritable volonté de servir l'usager et d'oeuvre au changement sociétal (rappelons que la FP regroupe, entre autres, les enseignants, les médecins et infirmiers, les policiers, les gendarmes, les militaires etc. soit souvent des métiers passion avant d'être des planques).
Le souci, c'est son poids hiérarchique. Une fois dedans, c'est le coup de massue ! Tu dois rentrer dans le moule, point. Et tout est bon pour y arriver : harcèlement moral, dénigrement, humiliation. En seulement une année, je me suis fait méchamment briser pour finir par m'entendre dire, au moment de la titularisation, que j'avais bien évolué car j'étais immature à mon arrivée et désormais dans le moule => je me tais maintenant. En somme, le système m'a brisé et a créé l'état de ma non-envie entraînant mon absence de pro-activité (qui est différent de la fainéantise à mon sens).
Cependant, gardons toujours à l'esprit que les situations sont effectivement différentes et qu'il existe un très grand nombre de ministères qu'on ne peut résumer à "la Fonction publique". C'est comme si je disais "les usines" pour parler de toutes les usines de France.