L'automne
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Re: L'automne
J'ai acheté aujourd'hui Eloge du voyage à l'usage des autistes et ceux qui ne le sont pas assez de Josef Schovanec.
Je me suis dit que peut-être cet homme, pour qui j'ai un immense respect notamment pour son profond pacifisme, pourrait me faire changer d'avis.
Me voici à la troisième page : "Toutefois, la personne handicapée ou autrement exclue possède un avantage sur la personne valide et à qui tout souris dans la vie : la tentation du confort entre quatre murs qui ne peuvent que devenir ceux de notre tombeau est bien mois forte."
Je suis profondément émue et ce passage me pousse à revoir ma position.
Bon printemps Jean-Thevenet
Je me suis dit que peut-être cet homme, pour qui j'ai un immense respect notamment pour son profond pacifisme, pourrait me faire changer d'avis.
Me voici à la troisième page : "Toutefois, la personne handicapée ou autrement exclue possède un avantage sur la personne valide et à qui tout souris dans la vie : la tentation du confort entre quatre murs qui ne peuvent que devenir ceux de notre tombeau est bien mois forte."
Je suis profondément émue et ce passage me pousse à revoir ma position.
Bon printemps Jean-Thevenet
Invité- Invité
Re: L'automne
Merci, ces images m'ont paru tout à fait à leur place en ces lieux !
L'idée du voyage, de l'aventure et du risque de perdre des plumes, est vraiment essentielle. C'est d'ailleurs l'un de mes moteurs pour rester hors du confort du tombeau.
*
Dans une autre vie, j'ai partagé avec quelqu'un le goût des pianos publics, ceux qu'on trouve de plus en plus dans les gares, et parfois dans quelques recoins discrets de la capitale lorsque vient l'été. J'y ai beaucoup de souvenirs, plus ou moins bons, mais il m'arrive encore souvent de m'y arrêter un instant pour jouer tout et (surtout) n'importe quoi.
Certes, dans ces halls, j'ai toujours l'impression que la musique dérange ceux qui attendent sagement leur train et n'ont rien demandé, ou - pire encore - les pauvres agents de la SNCF qui subissent chaque fin d'après-midi les élans lyriques et sympathiques, mais approximatifs, des adolescents se croyant dans Glee*.
Malgré tout, j'ai décidé de passer outre, et m'assieds régulièrement au piano d'une gare peu peuplée où l'acoustique est agréable, et où l'on peut jouer presque à voix basse sans être trop souvent couvert par l'annonce d'un "accident grave voyageur".
L'autre jour, alors que je croyais être seul en train de faire défiler les accords et une mélodie semi-inventée, une retraitée est venue me remercier de l'avoir "transportée" (preuve, sans doute, que je fais au moins aussi bien que la SNCF (mais sans retard, et gratis)!)
Après m'être rapidement éclipsé suite à cette interruption inattendue, je me suis dit que c'était gentil de venir remercier des inconnus, et que la musique était - en réfléchissant bien - la seule chose qui comptait vraiment**.
* Si le lecteur connaît la gare Saint-Lazare, il comprendra.
** Promis !
L'idée du voyage, de l'aventure et du risque de perdre des plumes, est vraiment essentielle. C'est d'ailleurs l'un de mes moteurs pour rester hors du confort du tombeau.
*
Dans une autre vie, j'ai partagé avec quelqu'un le goût des pianos publics, ceux qu'on trouve de plus en plus dans les gares, et parfois dans quelques recoins discrets de la capitale lorsque vient l'été. J'y ai beaucoup de souvenirs, plus ou moins bons, mais il m'arrive encore souvent de m'y arrêter un instant pour jouer tout et (surtout) n'importe quoi.
Certes, dans ces halls, j'ai toujours l'impression que la musique dérange ceux qui attendent sagement leur train et n'ont rien demandé, ou - pire encore - les pauvres agents de la SNCF qui subissent chaque fin d'après-midi les élans lyriques et sympathiques, mais approximatifs, des adolescents se croyant dans Glee*.
Malgré tout, j'ai décidé de passer outre, et m'assieds régulièrement au piano d'une gare peu peuplée où l'acoustique est agréable, et où l'on peut jouer presque à voix basse sans être trop souvent couvert par l'annonce d'un "accident grave voyageur".
L'autre jour, alors que je croyais être seul en train de faire défiler les accords et une mélodie semi-inventée, une retraitée est venue me remercier de l'avoir "transportée" (preuve, sans doute, que je fais au moins aussi bien que la SNCF (mais sans retard, et gratis)!)
Après m'être rapidement éclipsé suite à cette interruption inattendue, je me suis dit que c'était gentil de venir remercier des inconnus, et que la musique était - en réfléchissant bien - la seule chose qui comptait vraiment**.
* Si le lecteur connaît la gare Saint-Lazare, il comprendra.
** Promis !
Invité- Invité
Re: L'automne
Ce que tu dis sur le présent est vrai ... mais un présent dépourvu de tout , absolu, sans souvenir , c’est vraiment ce qu’on cherche lorsque nous appercevons un lieu ou un paysage ou une personne... nous nous rappelons de la première fois je pense...
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: L'automne
Chanson d’automne
Pommier, automne, tes pas enfoncés
Dans la terre plate et difforme de pluie…
La brume dessine les contours de l’âme,
Avec des couleurs irréelles et précises,
L’horizon s’efface,
Les bateaux ont l’air égarés,
Les maisons s’endorment
Sous un soleil enveloppé…
Automne, pommier, les envolés lyriques
Avec la première ventée,
Grenade éclatée en rouge et en vert
Comme un cœur qui bat
Dans une boîte à café…
Automne, souffle de mort,
Agonie lente des êtres moribonds,
Des nouveau-nés inaperçus,
Nausée des filles fragiles,
Plainte aussi c’est l’automne
Ni froid ni chaud,
Pas de vie ni de mort.
On croque des pommes sous un pommier en automne.
Pommier, automne, tes pas enfoncés
Dans la terre plate et difforme de pluie…
La brume dessine les contours de l’âme,
Avec des couleurs irréelles et précises,
L’horizon s’efface,
Les bateaux ont l’air égarés,
Les maisons s’endorment
Sous un soleil enveloppé…
Automne, pommier, les envolés lyriques
Avec la première ventée,
Grenade éclatée en rouge et en vert
Comme un cœur qui bat
Dans une boîte à café…
Automne, souffle de mort,
Agonie lente des êtres moribonds,
Des nouveau-nés inaperçus,
Nausée des filles fragiles,
Plainte aussi c’est l’automne
Ni froid ni chaud,
Pas de vie ni de mort.
On croque des pommes sous un pommier en automne.
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: L'automne
(@Belena, @BM, les mots justes)
*
Et toujours ce contraste entre la lumière idéale et le froid inquiétant.
La plus étrange et magnifique lumière que j'ai eu la chance d'apercevoir au cours de ces dernières années marquait, par hasard, le crépuscule de quelque chose.
Cette photo ne rend pas justice à ce qui pouvait être ressenti par tous ceux qui étaient là au cours de ce moment aussi éphémère et qu'indélébile.
Peut-être était-ce la beauté de la fin ?
*
Et toujours ce contraste entre la lumière idéale et le froid inquiétant.
La plus étrange et magnifique lumière que j'ai eu la chance d'apercevoir au cours de ces dernières années marquait, par hasard, le crépuscule de quelque chose.
Cette photo ne rend pas justice à ce qui pouvait être ressenti par tous ceux qui étaient là au cours de ce moment aussi éphémère et qu'indélébile.
Peut-être était-ce la beauté de la fin ?
Invité- Invité
Re: L'automne
Joli Aube! Tu as pris la photo ce matin ?
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 51
Localisation : Finistère
Re: L'automne
Non, c'est un crépuscule datant du 10 novembre 2015, depuis le haut du parc de Valency, avec, en arrière-plan, le lac Léman.
C'est la lumière évoquée dans le texte qui précède l'image.
C'est la lumière évoquée dans le texte qui précède l'image.
Invité- Invité
Re: L'automne
Oh ! comme je voudrais un dernier "automne jonché de taches de rousseur"(1)... Soupir... Avant "la glaciation finale"(2)...
(1) Stéphane Mallarmé, "Soupir". http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/stephane_mallarme/soupir.html
(2) Sylvain Tesson, "Géographie de l'instant
(3) Le vers cité ci-dessus en image - “Autumn...the year's last, loveliest smile." - est du poète John Howard Bryant (et non William, comme indiqué par erreur).
(1) Stéphane Mallarmé, "Soupir". http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/stephane_mallarme/soupir.html
(2) Sylvain Tesson, "Géographie de l'instant
(3) Le vers cité ci-dessus en image - “Autumn...the year's last, loveliest smile." - est du poète John Howard Bryant (et non William, comme indiqué par erreur).
Invité- Invité
Re: L'automne
Automne Automne Automne Automne Automne Automne Automne Automne
Qui a éteint la lumière ?
Qui a dosé le poison ?
Qui a posé la barrière
Interdisant l'horizon ?
On fulmine amorphe, hagard,
Au matin couvert de nuit,
Un sinistre quai de gare,
Et les heures qui s'enfuient.
Et l'espoir se fait comique,
Le cynisme incandescent,
La vie est une mimique,
Une flèche qui descend,
Une griffe trop usée,
Une voix parmi tant d'autres,
Un désespoir amusé,
Une comédie (la nôtre).
Quand le rire est tout jauni,
Quand j'entends le glas qui sonne,
Quand le pâle devient gris,
Plus de doute : c'est l'automne.
*
Je me demande souvent qui peut répondre aux appels au secours de ceux qui ne se rendent pas compte qu'ils agonisent.
Qui a éteint la lumière ?
Qui a dosé le poison ?
Qui a posé la barrière
Interdisant l'horizon ?
On fulmine amorphe, hagard,
Au matin couvert de nuit,
Un sinistre quai de gare,
Et les heures qui s'enfuient.
Et l'espoir se fait comique,
Le cynisme incandescent,
La vie est une mimique,
Une flèche qui descend,
Une griffe trop usée,
Une voix parmi tant d'autres,
Un désespoir amusé,
Une comédie (la nôtre).
Quand le rire est tout jauni,
Quand j'entends le glas qui sonne,
Quand le pâle devient gris,
Plus de doute : c'est l'automne.
*
Je me demande souvent qui peut répondre aux appels au secours de ceux qui ne se rendent pas compte qu'ils agonisent.
Invité- Invité
Re: L'automne
Je me demande souvent qui peut répondre aux appels au secours de ceux qui ne se rendent pas compte qu'ils agonisent.
Quelques fois, c'est sans doute l'automne lui-même... Il est de ces gens qui vont avec les flots de goudron, avec les crissements de métros, avec les torrents de xlaxons. Ils sont plus ou moins insensibilisés aux marées d'air et cascades continues du ciel qui se déverse sur leur tête, ou n'y sont pas aussi sensibles qu'autrefois, n'y sont plus assez sensibles. Alors pour cette forme d'agonie occultée derrière chaque tour sombre ou groupuscule de dominos citadens qui ne s'écroulent jamais, s'ébranlent à peine, l'automne intervient : par sa présence ou même par son absence.
Un être qui ne respire plus les senteurs de l'air mais qui laisse son nez le faire, qui ne voit plus les sursauts et danses du monde mais qui laisse ses yeux le voir, et j'en passe, déclenche son automne : ses feuilles vertes jaunissent, brunissent, se détachent et tombent. Sa nature s'endort silencieusement ; aucun ronflement ne transparaît ; ces cas de figures sont trop peu vivants, trop abstinents. L'automne survient et plonge ces personnes dans l'hiver ; et l'hiver n'est pas mauvais : il fige leur vie, il congèle leur existence. Lorsqu'un printemps se présentera à nouveau ou que l'un de leurs souhaits se portera sur la réunion avec quelque soleil, alors leur vie reprendra.
D'aucun-e-s, encore, subissent plutôt l'absence de l'automne ; en niant même la nature de leur nature, la continuité de ses saisons, la nature elle-même, les autres membres de celle-ci, en s'empêchant d'éprouver le fait qu'ils ou elles s'isolent toujours plus étroitement entre ces murs gris ─ parfois beaux d'une élégance architecturale ─ qui deviennent stèles si l'on y perdure trop sans regarder le ciel et écouter le vent, ils passent de l'été à l'hiver sans que leurs branches et leurs sols n'aient le temps de se rétracter à l'abri des flocons et du gel ; ils s'y perdent. Et cette perte est la cloche qui sonne dans une ville. Elle rugit de partout, elle alerte. Alors l'automne a fait son devoir, et libre à la nature de se retrouver.
~ ~ ~
C'est ce dont j'ai eu l'impression en observant une certaine partie de la population, une certaine forme de malaise silencieux et inconscient, dans les villes que je parcours. Les automnés sont fréquents, les hivernés moins ; dans tous les cas, le cycle des saisons humaines est divers et heureux quand il est laissé à son naturel.
☼
Re: L'automne
Merry Autumn
Paul Laurence Dunbar
It’s all a farce,—these tales they tell
About the breezes sighing,
And moans astir o’er field and dell,
Because the year is dying.
Such principles are most absurd,—
I care not who first taught ’em;
There’s nothing known to beast or bird
To make a solemn autumn.
In solemn times, when grief holds sway
With countenance distressing,
You’ll note the more of black and gray
Will then be used in dressing.
Now purple tints are all around;
The sky is blue and mellow;
And e’en the grasses turn the ground
From modest green to yellow.
The seed burrs all with laughter crack
On featherweed and jimson;
And leaves that should be dressed in black
Are all decked out in crimson.
A butterfly goes winging by;
A singing bird comes after;
And Nature, all from earth to sky,
Is bubbling o’er with laughter.
The ripples wimple on the rills,
Like sparkling little lasses;
The sunlight runs along the hills,
And laughs among the grasses.
The earth is just so full of fun
It really can’t contain it;
And streams of mirth so freely run
The heavens seem to rain it.
Don’t talk to me of solemn days
In autumn’s time of splendor,
Because the sun shows fewer rays,
And these grow slant and slender.
Why, it’s the climax of the year,—
The highest time of living!—
Till naturally its bursting cheer
Just melts into thanksgiving.
Paul Laurence Dunbar
It’s all a farce,—these tales they tell
About the breezes sighing,
And moans astir o’er field and dell,
Because the year is dying.
Such principles are most absurd,—
I care not who first taught ’em;
There’s nothing known to beast or bird
To make a solemn autumn.
In solemn times, when grief holds sway
With countenance distressing,
You’ll note the more of black and gray
Will then be used in dressing.
Now purple tints are all around;
The sky is blue and mellow;
And e’en the grasses turn the ground
From modest green to yellow.
The seed burrs all with laughter crack
On featherweed and jimson;
And leaves that should be dressed in black
Are all decked out in crimson.
A butterfly goes winging by;
A singing bird comes after;
And Nature, all from earth to sky,
Is bubbling o’er with laughter.
The ripples wimple on the rills,
Like sparkling little lasses;
The sunlight runs along the hills,
And laughs among the grasses.
The earth is just so full of fun
It really can’t contain it;
And streams of mirth so freely run
The heavens seem to rain it.
Don’t talk to me of solemn days
In autumn’s time of splendor,
Because the sun shows fewer rays,
And these grow slant and slender.
Why, it’s the climax of the year,—
The highest time of living!—
Till naturally its bursting cheer
Just melts into thanksgiving.
Invité- Invité
Re: L'automne
@Simplex-un-Sim-Complexe : le malaise silencieux : touché.
@Beautymist : merci !
*
La lumière des uns attire souvent l'ombre des autres, me disais-je hier soir.
Et je me rappelais cette série récente, Stranger Things, où la chanson préférée d'un gamin coincé dans la version ténébreuse du monde est "Should I stay or should I go".
@Beautymist : merci !
*
La lumière des uns attire souvent l'ombre des autres, me disais-je hier soir.
Et je me rappelais cette série récente, Stranger Things, où la chanson préférée d'un gamin coincé dans la version ténébreuse du monde est "Should I stay or should I go".
Invité- Invité
Re: L'automne
Ton petit mot de ce matin m’a égayée, je ne saurais dire pourquoi.
Et il apporté en moi les paroles d’une vieille chanson, que j’offre donc en retour.
Quand on a que l’amour (..) … à offrir en prières pour les maux de la terre en simple troubadour…
… nous aurons dans nos mains, ami, le monde entier.
Et il apporté en moi les paroles d’une vieille chanson, que j’offre donc en retour.
Quand on a que l’amour (..) … à offrir en prières pour les maux de la terre en simple troubadour…
… nous aurons dans nos mains, ami, le monde entier.
Invité- Invité
Re: L'automne
L'automne ? A la réflexion, ma saison préférée est sans doute...
(this is sooo 2017, folks!)
(this is sooo 2017, folks!)
Invité- Invité
Re: L'automne
Plus que quelques jours.
*
Cette saison de nuit, la plus opportune et sinistre pour un prendre le large. Où vas-tu ?
En pleine mer, celle de l'écume ou de la houle. Surface et profondeur, presque infinies.
Et l'on en vient à se demander pourquoi. Est-ce une fuite, du genre dont quelqu'un fit autrefois l'éloge ? "Se sauver", soi-même ou en courant. En nageant, ou en s'engouffrant.
Plus l'on s'enfonce dans les abysses, moins la lumière qui nous reste est dangereuse. Celle des astres qui nous éclaire, et la notre, cette petite lumière qui vient du fond de nous et qui est parfois un repère pour les autres, attisant leur avidité quand ils n'en ont pas ou croient ne pas en avoir.
L'avantage du fond est l'abri qu'on peut s'y créer : nuit, froid, silence.
Et dire que dehors, ceux qui restent se leurrent avec des bougies enflammées et des chants joyeux, des lampions un peu factices. Toupies et girouettes, feux de cheminées et traces de pas dans la neige, vous voici. Errants en tout genre, lumière ou ombre, vous continuerez, mais je n'y serai pas.
*
Laisser les coqs déplumés croire qu'ils sont en train de se battre comme des lions. Laisser les vampires anonymes se repaître du sang d'autres proies.
Être l'automne pendant qu'ils seront l'hiver. Être au fond, comme dans un refuge, pendant qu'ils seront en plein givre. Et renaître enfin, plus vivant sous les feuilles mortes que ceux qui supposent respirer l'air en liberté.
*
Ma façon de dire, en bref, que je vous laisse un moment. Ce fil n'est toutefois pas fermé.
*
Cette saison de nuit, la plus opportune et sinistre pour un prendre le large. Où vas-tu ?
En pleine mer, celle de l'écume ou de la houle. Surface et profondeur, presque infinies.
Et l'on en vient à se demander pourquoi. Est-ce une fuite, du genre dont quelqu'un fit autrefois l'éloge ? "Se sauver", soi-même ou en courant. En nageant, ou en s'engouffrant.
Plus l'on s'enfonce dans les abysses, moins la lumière qui nous reste est dangereuse. Celle des astres qui nous éclaire, et la notre, cette petite lumière qui vient du fond de nous et qui est parfois un repère pour les autres, attisant leur avidité quand ils n'en ont pas ou croient ne pas en avoir.
L'avantage du fond est l'abri qu'on peut s'y créer : nuit, froid, silence.
Et dire que dehors, ceux qui restent se leurrent avec des bougies enflammées et des chants joyeux, des lampions un peu factices. Toupies et girouettes, feux de cheminées et traces de pas dans la neige, vous voici. Errants en tout genre, lumière ou ombre, vous continuerez, mais je n'y serai pas.
*
Laisser les coqs déplumés croire qu'ils sont en train de se battre comme des lions. Laisser les vampires anonymes se repaître du sang d'autres proies.
Être l'automne pendant qu'ils seront l'hiver. Être au fond, comme dans un refuge, pendant qu'ils seront en plein givre. Et renaître enfin, plus vivant sous les feuilles mortes que ceux qui supposent respirer l'air en liberté.
*
Ma façon de dire, en bref, que je vous laisse un moment. Ce fil n'est toutefois pas fermé.
Invité- Invité
Re: L'automne
Très beau(x) titre(s) de Malicorne
(citation que me permet mon grand âge)
sur les saisons.
(En particulier album "L'almanach", sauf erreur.)
Je vous laisse chercher, bande de feignants.
Très beau fil ! Merci pour le voyage, psydo.
Je reviendrai boire un coup par chez vous.
(Rien de tel qu'un pub, en automne ! )
(citation que me permet mon grand âge)
sur les saisons.
(En particulier album "L'almanach", sauf erreur.)
Je vous laisse chercher, bande de feignants.
Très beau fil ! Merci pour le voyage, psydo.
Je reviendrai boire un coup par chez vous.
(Rien de tel qu'un pub, en automne ! )
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Que voilà un message concis !
Mieux qu'un haïku. Les japonais prendront des cours. A Caen ? A quand ?
Ouaip, quelqu'un a éteint les lumières, sur ce fil. Dommage.
Bon: on va vers l'équinoxe, doucettement,
donc on retrouvera le printemps.
La saison des rossignols et des amours.
Ballade des saisons.
Et si l'on s'invitait ailleurs ? Dans ces étranges contrées où l'automne, ni le printemps, n'existent.
Je suis allé me perdre dans l'une d'elles. C'est troublant.
Mieux qu'un haïku. Les japonais prendront des cours. A Caen ? A quand ?
Ouaip, quelqu'un a éteint les lumières, sur ce fil. Dommage.
Bon: on va vers l'équinoxe, doucettement,
donc on retrouvera le printemps.
La saison des rossignols et des amours.
Ballade des saisons.
Et si l'on s'invitait ailleurs ? Dans ces étranges contrées où l'automne, ni le printemps, n'existent.
Je suis allé me perdre dans l'une d'elles. C'est troublant.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Ô Tom ne plus vieux
Prépare en vie eux
Le print ans nous eux
Fée de fleurs feux
Comme le phénix
à vivre sans prix.
Prépare en vie eux
Le print ans nous eux
Fée de fleurs feux
Comme le phénix
à vivre sans prix.
Invité- Invité
Re: L'automne
Bravo, izo.
Je suis allé lire sur je ne sais plus quel fil
ta battle poétix avec en particulier...l'ex-madame qui, je pense.
C'est une chose que je ne sais pas faire.
Je ne me suis pas exercé à l'art des impros,
ni des jeux de mots , auxquels excelle une I am so sure, par ex.(jeux approximatifs, mais désopilants.)
Je dois être trop sérieux.
Et puis en ce moment j'ai pas trop le coeur aux rossignols, si j'ose dire,
lorsque je regarde ta cravate je ne vois pas ton visage, de l'oeil droit,
mon "champ" visuel droit se rétrécit rapidement, au nord-ouest, désormais très près du centre ,
moi qui suis un visuel à mémoire filmographique
j'ai peur.
Glaucome écarté, suspicion de compression du nerf optique.
Ouaaaah ! On est bien peu de choses.
Examens prévus...par les secrétaires, je constate : les maîtresses incontestables de l'Hôpital. (CHU de Nîmes) Qui font traîner, pour ne pas overbooker leurs chers chefs de service.
Rien à voir avec l'automne : voire !
L'automne d'une vie existe aussi.
Sauf qu'après l'hiver (que les dieux le laissent exister et blanchir le monde de neiges)
il n'y aura pas de printemps.
Métaphore que l'on pourrait appliquer, si l'on était sinistre, (senestre = gaucher; je le suis), à notre belle civilisation.
La Terre s'en remettra. D'une manière ou d'une autre.
Comme le phoenix elle renaîtra. Avec, ou sans nous.
Avec, ou sans
le chant des rossignols.
Je suis allé lire sur je ne sais plus quel fil
ta battle poétix avec en particulier...l'ex-madame qui, je pense.
C'est une chose que je ne sais pas faire.
Je ne me suis pas exercé à l'art des impros,
ni des jeux de mots , auxquels excelle une I am so sure, par ex.(jeux approximatifs, mais désopilants.)
Je dois être trop sérieux.
Et puis en ce moment j'ai pas trop le coeur aux rossignols, si j'ose dire,
lorsque je regarde ta cravate je ne vois pas ton visage, de l'oeil droit,
mon "champ" visuel droit se rétrécit rapidement, au nord-ouest, désormais très près du centre ,
moi qui suis un visuel à mémoire filmographique
j'ai peur.
Glaucome écarté, suspicion de compression du nerf optique.
Ouaaaah ! On est bien peu de choses.
Examens prévus...par les secrétaires, je constate : les maîtresses incontestables de l'Hôpital. (CHU de Nîmes) Qui font traîner, pour ne pas overbooker leurs chers chefs de service.
Rien à voir avec l'automne : voire !
L'automne d'une vie existe aussi.
Sauf qu'après l'hiver (que les dieux le laissent exister et blanchir le monde de neiges)
il n'y aura pas de printemps.
Métaphore que l'on pourrait appliquer, si l'on était sinistre, (senestre = gaucher; je le suis), à notre belle civilisation.
La Terre s'en remettra. D'une manière ou d'une autre.
Comme le phoenix elle renaîtra. Avec, ou sans nous.
Avec, ou sans
le chant des rossignols.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
mais au dedans de toi ton regard est étendu à ce que tu montres
Puis les bras n'ont pas à se baisser trop tot
en ton corps tu dois pouvoir croire et faire confiance
réveiller l'été qui couve en lui
faire un avec lui
Mots certes alignés comme un peloton
facilement, pour te signifier mon appui
ma cravate ne sera jamais une cravache
je te salue ami et te dis mon espoir pour toi
Puis les bras n'ont pas à se baisser trop tot
en ton corps tu dois pouvoir croire et faire confiance
réveiller l'été qui couve en lui
faire un avec lui
Mots certes alignés comme un peloton
facilement, pour te signifier mon appui
ma cravate ne sera jamais une cravache
je te salue ami et te dis mon espoir pour toi
Invité- Invité
Re: L'automne
Merci, izo.
Sais-tu que tu es rare, ici ?
Non, je ne dis pas que tu es le seul : je dis : tu es rare.
Tu sais, je n'aime pas exposer mes maux.
Simplement, si je désire ETRE, EXISTER
en tant que personne réelle, ici ou ailleurs,
il me semble nécessaire de dire ce qu'il en est.
Nous sommes
ce que nous sommes,
au passé, mais encore au présent.
Et nous sommes des corps avant d'être esprits.
Sur le fil "L'amour" j'ai posté un texte
en fait le départ d'un texte,
qui ne te plaira point.
Il "philosophe" de manière plutôt acide autour d'un thème (la sincérité)
que chacun(e) croit bien défini.
Quoi de plus "évident[/i" ]que cette "sincérité" ?
Pourtant j'ai
dans le domaine du sentiment
durement ressenti, et à multiples reprises,
que la "sincérité", si elle existait bel et bien,
ne représentait pas une "valeur" morale sur laquelle s'appuyer.
Alors existe un conflit, en mon esprit
(un de ces conflits entre masses d'airs qui font l'automne et le printemps)
entre l'indéniable sincérité et le désir de vérité,
d'authencité.
Je suis, en réalité, perpétuellement en quête de vertu.
Mais quoi de plus indéfinissable que cette diablesse de "VERTU".
Pourtant je relis Comte-Sponville (un garçon "bien", ainsi je le vois),
je lis Yannis Kiourtsakis, qui est le pendant grec de Milan Kundera (ainsi je le vois, solaire)
je lis et relis, entends et regarde,
tu sais, izo,
cette vie est passionnante,
sauf si le corps lâche.
Alors j'ai un peu peur.
Mais ça va aller.
Je relis Sénèque et Epictète.
Merci encore à toi, et à ton art.
Sais-tu que tu es rare, ici ?
Non, je ne dis pas que tu es le seul : je dis : tu es rare.
Tu sais, je n'aime pas exposer mes maux.
Simplement, si je désire ETRE, EXISTER
en tant que personne réelle, ici ou ailleurs,
il me semble nécessaire de dire ce qu'il en est.
Nous sommes
ce que nous sommes,
au passé, mais encore au présent.
Et nous sommes des corps avant d'être esprits.
Sur le fil "L'amour" j'ai posté un texte
en fait le départ d'un texte,
qui ne te plaira point.
Il "philosophe" de manière plutôt acide autour d'un thème (la sincérité)
que chacun(e) croit bien défini.
Quoi de plus "évident[/i" ]que cette "sincérité" ?
Pourtant j'ai
dans le domaine du sentiment
durement ressenti, et à multiples reprises,
que la "sincérité", si elle existait bel et bien,
ne représentait pas une "valeur" morale sur laquelle s'appuyer.
Alors existe un conflit, en mon esprit
(un de ces conflits entre masses d'airs qui font l'automne et le printemps)
entre l'indéniable sincérité et le désir de vérité,
d'authencité.
Je suis, en réalité, perpétuellement en quête de vertu.
Mais quoi de plus indéfinissable que cette diablesse de "VERTU".
Pourtant je relis Comte-Sponville (un garçon "bien", ainsi je le vois),
je lis Yannis Kiourtsakis, qui est le pendant grec de Milan Kundera (ainsi je le vois, solaire)
je lis et relis, entends et regarde,
tu sais, izo,
cette vie est passionnante,
sauf si le corps lâche.
Alors j'ai un peu peur.
Mais ça va aller.
Je relis Sénèque et Epictète.
Merci encore à toi, et à ton art.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Beaucoup de pourquoi :
Pourquoi ne lirais-tu pas en toi pour y trouver la sincérité que tu loges et qui n'est certes pas une valeur mais une façon d'être, plus ou moins naturelle certes. Quand on est sincère, on est en phase avec soi comme un surfeur sur la lame d'une vague. Une force s'en dégage car on est bien avec ce que l'on pense et l'on ne se contrefait pas et ne sommes pas inquiets sur ce point.
Pourquoi couper ainsi le corps de ce qui nourrit ses nerfs ? Nous sommes un corps et un esprit, l'un et l'autre unis, dans l'émotion, bonne et mauvaise. J'ai du mal à les penser dissociés. Mon corps est moi, autant que mon esprit. Et inversement.
Pourquoi dis tu que je suis rare (au fait, pardon, ce n'est pas évidement mais je suis une fille).
Cette vie est passionnante, hélas pour certains le corps le leur dit en lâchant sinon ils restent à vie, aveugles sur ce trésor.
Pourquoi ne lirais-tu pas en toi pour y trouver la sincérité que tu loges et qui n'est certes pas une valeur mais une façon d'être, plus ou moins naturelle certes. Quand on est sincère, on est en phase avec soi comme un surfeur sur la lame d'une vague. Une force s'en dégage car on est bien avec ce que l'on pense et l'on ne se contrefait pas et ne sommes pas inquiets sur ce point.
Pourquoi couper ainsi le corps de ce qui nourrit ses nerfs ? Nous sommes un corps et un esprit, l'un et l'autre unis, dans l'émotion, bonne et mauvaise. J'ai du mal à les penser dissociés. Mon corps est moi, autant que mon esprit. Et inversement.
Pourquoi dis tu que je suis rare (au fait, pardon, ce n'est pas évidement mais je suis une fille).
Cette vie est passionnante, hélas pour certains le corps le leur dit en lâchant sinon ils restent à vie, aveugles sur ce trésor.
Invité- Invité
Re: L'automne
Tu es inépuisable, izo. Passionnant.
J'ignore si tu as lu tous mes textes.
Il fut un temps récent où nous nous fritâmes (mais belgiquement, belgiquement....)
Je n'ai certainement pas lu toutes tes participations.
(Ce forum est pour moi un lieu assez restreint, en fait. Cause la chronophagie.)
Oui, je confirme : tu es rare.
Rare de retenue. Rare de "sagesse". Et, pour moi, rare de "calme".
Tu sais, la "sincérité" est un soleil, une planète, dont je rêve, depuis toujours.
Alors on ne va pas épuiser le sujet en cinq lignes.
Quant à mon souci actuel relatif à ma vue, oui, il m'obsède, oui, il me rapporte au corps.
C'est plutôt bon, philosophiquement, en un sens : il rend humble, lors qu'on a oublié l'humilité.
Mais il contraint, j'ai en souvenir un infarctus d'il y a dix ans, dont je me suis relevé quasi-intact, mais
bonne expérience
ceci dit, mon oeil droit... p-ê ne récupérera-t-il pas comme a récupéré mon petit coeur...
J'ai peur.
Ceci dit (j'ai un peu besoin de dire)
tu es rare, oui.
Tu es unique, même, sur ce site.
Tant pondéré et mesuré.
Mais je dois ajouter un e.
Alors je suis doublement réceptif à ton être.
Tout se brouille en moi, veuille m'en excuser.
Je comprends mieux certaine réaction à mon texte, certaine fois, en ailleurs.
Et oui, je crains que ma 'lettre" sur la sincérité
ne te plaise point.
Mais désormais je nous pense complices. je ne puis nous imaginer que tels.
Ou bien ce forum est "bidon".
Pas encore à demi aveugle,
sur ce trésor.
La vie reste passionnante, izo.
La vie reste passionnante.
if
J'ignore si tu as lu tous mes textes.
Il fut un temps récent où nous nous fritâmes (mais belgiquement, belgiquement....)
Je n'ai certainement pas lu toutes tes participations.
(Ce forum est pour moi un lieu assez restreint, en fait. Cause la chronophagie.)
Oui, je confirme : tu es rare.
Rare de retenue. Rare de "sagesse". Et, pour moi, rare de "calme".
Tu sais, la "sincérité" est un soleil, une planète, dont je rêve, depuis toujours.
Alors on ne va pas épuiser le sujet en cinq lignes.
Quant à mon souci actuel relatif à ma vue, oui, il m'obsède, oui, il me rapporte au corps.
C'est plutôt bon, philosophiquement, en un sens : il rend humble, lors qu'on a oublié l'humilité.
Mais il contraint, j'ai en souvenir un infarctus d'il y a dix ans, dont je me suis relevé quasi-intact, mais
bonne expérience
ceci dit, mon oeil droit... p-ê ne récupérera-t-il pas comme a récupéré mon petit coeur...
J'ai peur.
Ceci dit (j'ai un peu besoin de dire)
tu es rare, oui.
Tu es unique, même, sur ce site.
Tant pondéré et mesuré.
Mais je dois ajouter un e.
Alors je suis doublement réceptif à ton être.
Tout se brouille en moi, veuille m'en excuser.
Je comprends mieux certaine réaction à mon texte, certaine fois, en ailleurs.
Et oui, je crains que ma 'lettre" sur la sincérité
ne te plaise point.
Mais désormais je nous pense complices. je ne puis nous imaginer que tels.
Ou bien ce forum est "bidon".
Pas encore à demi aveugle,
sur ce trésor.
La vie reste passionnante, izo.
La vie reste passionnante.
if
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
J'aurais peur aussi. C'est une question d'intégrité, d'entiereté de soi qui est vulnérable et qu'on perd par morceau. Je pense qu'on passe notre vie à se perdre par morceaux. Certaines pertes sont insoutenables. Je te souhaite une récupération maximale.
Me fâcher avec d'autres arrive, mais j'oublie vite non que je m'en moque mais parce que se fâcher fait partie de la vie et de la relation avec autrui.
Mais où donc est cette lettre sur la sincérité ?
Ensuite est surtout mon ami celui qui ne pense pas comme moi. Je quête les paroles qui offrent de l’inouï qui me bousculent non pas qui me caressent.
Bien sur ce site est bidon, mais ce bidon est sans fond, percé certes mais intéressant car il nous ressemble.
je dois être assommante avec cette sagesse là.
Me fâcher avec d'autres arrive, mais j'oublie vite non que je m'en moque mais parce que se fâcher fait partie de la vie et de la relation avec autrui.
Mais où donc est cette lettre sur la sincérité ?
Ensuite est surtout mon ami celui qui ne pense pas comme moi. Je quête les paroles qui offrent de l’inouï qui me bousculent non pas qui me caressent.
Bien sur ce site est bidon, mais ce bidon est sans fond, percé certes mais intéressant car il nous ressemble.
je dois être assommante avec cette sagesse là.
Invité- Invité
Re: L'automne
Cette lettre (incomplète) sur la sincérité est sur le fil "L'Amour".
Tu n'es pas assommant(e),
tu es délicieux (se).
Maintenant : à toi .
Comme je suis d'une timidité extrême, et que je sais que.
So long.
if.
Tu n'es pas assommant(e),
tu es délicieux (se).
Maintenant : à toi .
Comme je suis d'une timidité extrême, et que je sais que.
So long.
if.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
So long, so longtemps que l'automne aux tonalités rousses et brunes, et rouges... Tout cela est craquant.
Invité- Invité
Re: L'automne
Non, izo, tu n'es pas assommant.e.
Oh non. J'écrivais : tu es rare.
Alors je ne voudrais pas verser dans un excès incompréhensible, une "ubris",
mais : tu es une exception, ici.
Je sais, c'est mal, de dire ça.
C'est mal vis à vis des autres.
Pourtant, je viens d'échanger avec une dame
qui passe, et disparaît, et repasse,
avec laquelle j'ai le bonheur d'avoir noué quelques échanges, amicaux dirait-elle, cordiaux, simples, sans chichis.
Cette dame peut devenir (cela ne lui plairait certes point) une métaphore :
une métaphore de ce que pourraient être les échanges sur ce forum.
Car elle poste de textes de bonne facture,
elle intervient assez rudement parfois (mais, camarades, la résistance n'est pas chose douce !)
elle trouve peu d'amitié juste, de...
Bon : je ne désire absolument pas m'exprimer à sa place !
Mais ma révolte m'y pousserait presque : je suis un révolté.
Un doux révolté. Mais révolté. En permanence.
izo, tu es rare.
hormis un (triste mais humain) malentendu,
dû à ma sensibilité exagérée
et à
ton art de l'ellipse, lequel ne suffit point alors,
vous êtes deux, en fait (2)
qui
qui quoi ? qui prononcez des mots; des mots que j'attends, espère, humain.
Des mots qui ne servent à rien
mais sont utiles à tout.
Car oui, nous sommes virtuels, ici même. Hologrammes.
Bon, en ce qui me concerne, j'attends.
J'ai dû réorganiser ma vie en fonction de.
L'imprévu nous rappelle notre imprévisible fonction d'Etre.
(je n'ai pas un crâne, une "vanité", sur mon bureau, non )
Il n'empêche que le printemps approche,
que les premiers narcisses
(Oh ! Narcisse !)
fleurissent en jardins,
et que je pense :
"Regarde-les bien, if,
peut-être est-ce ton dernier printemps."
Nous devriions toutes et tous, nous dire ces choses.
Faut-il être acculés pour en intégrer conscience ?
J'aimerais, l'automne. L'automne prochain.
Ce serait saison de gagnée.
Oh non. J'écrivais : tu es rare.
Alors je ne voudrais pas verser dans un excès incompréhensible, une "ubris",
mais : tu es une exception, ici.
Je sais, c'est mal, de dire ça.
C'est mal vis à vis des autres.
Pourtant, je viens d'échanger avec une dame
qui passe, et disparaît, et repasse,
avec laquelle j'ai le bonheur d'avoir noué quelques échanges, amicaux dirait-elle, cordiaux, simples, sans chichis.
Cette dame peut devenir (cela ne lui plairait certes point) une métaphore :
une métaphore de ce que pourraient être les échanges sur ce forum.
Car elle poste de textes de bonne facture,
elle intervient assez rudement parfois (mais, camarades, la résistance n'est pas chose douce !)
elle trouve peu d'amitié juste, de...
Bon : je ne désire absolument pas m'exprimer à sa place !
Mais ma révolte m'y pousserait presque : je suis un révolté.
Un doux révolté. Mais révolté. En permanence.
izo, tu es rare.
hormis un (triste mais humain) malentendu,
dû à ma sensibilité exagérée
et à
ton art de l'ellipse, lequel ne suffit point alors,
vous êtes deux, en fait (2)
qui
qui quoi ? qui prononcez des mots; des mots que j'attends, espère, humain.
Des mots qui ne servent à rien
mais sont utiles à tout.
Car oui, nous sommes virtuels, ici même. Hologrammes.
Bon, en ce qui me concerne, j'attends.
J'ai dû réorganiser ma vie en fonction de.
L'imprévu nous rappelle notre imprévisible fonction d'Etre.
(je n'ai pas un crâne, une "vanité", sur mon bureau, non )
Il n'empêche que le printemps approche,
que les premiers narcisses
(Oh ! Narcisse !)
fleurissent en jardins,
et que je pense :
"Regarde-les bien, if,
peut-être est-ce ton dernier printemps."
Nous devriions toutes et tous, nous dire ces choses.
Faut-il être acculés pour en intégrer conscience ?
J'aimerais, l'automne. L'automne prochain.
Ce serait saison de gagnée.
ifness- Messages : 3028
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Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Trois mois presque jour pour jour, et un hiver presque passé.
Loin d'ici comme annoncé. Un doux souffle sucré m'a emporté sur les flots, la brise dans les cheveux, loin de l'haleine fétide des morts qui s'ignorent.
*
Il est agréable de voir ce fil or et rouge encore habité par des esprits vagabonds. N'hésitez pas à y rester : vous le faites vivre mieux que moi !
*
En regardant le visage des autres dans la rue, j'essaie parfois de comprendre comment le temps marque de son empreinte - et rend visible et criante - la vie intérieure des humains. Les bajoues de la tristesse, la frustration pincée, l'anxiété froncée, et d'autres encore, parfois s'accumulant, parfois s'annulant, et formant tantôt un ensemble chaotique et tantôt gracieux. Combien d'années et quel degré de douleur, de déception et de chagrin faut-il pour être marqué par le temps ?
Je ne parviens presque jamais à y déceler les signes visibles d'années de sérénité et de félicité. Peut-être les bonheurs et les certitudes sont-ils trop fugaces, en comparaison du malheur et du doute qui sont, eux, pérennes ?
Ou peut-être qu'on ne peut pas décemment et durablement être heureux. D'ailleurs, je crois volontiers ce que disait Julien Green :
"Montrez-moi un homme heureux, moi, je vous montrerai la suffisance, l’égoïsme, la malignité, à moins que ce ne soit la totale ignorance."
*
Réjouissons-nous malgré tout. Quoi qu'il soit arrivé et quoi qu'il puisse encore se produire, une chose demeure certaine : nous n'avons pas fini de nous amuser !
Loin d'ici comme annoncé. Un doux souffle sucré m'a emporté sur les flots, la brise dans les cheveux, loin de l'haleine fétide des morts qui s'ignorent.
*
Il est agréable de voir ce fil or et rouge encore habité par des esprits vagabonds. N'hésitez pas à y rester : vous le faites vivre mieux que moi !
*
En regardant le visage des autres dans la rue, j'essaie parfois de comprendre comment le temps marque de son empreinte - et rend visible et criante - la vie intérieure des humains. Les bajoues de la tristesse, la frustration pincée, l'anxiété froncée, et d'autres encore, parfois s'accumulant, parfois s'annulant, et formant tantôt un ensemble chaotique et tantôt gracieux. Combien d'années et quel degré de douleur, de déception et de chagrin faut-il pour être marqué par le temps ?
Je ne parviens presque jamais à y déceler les signes visibles d'années de sérénité et de félicité. Peut-être les bonheurs et les certitudes sont-ils trop fugaces, en comparaison du malheur et du doute qui sont, eux, pérennes ?
Ou peut-être qu'on ne peut pas décemment et durablement être heureux. D'ailleurs, je crois volontiers ce que disait Julien Green :
"Montrez-moi un homme heureux, moi, je vous montrerai la suffisance, l’égoïsme, la malignité, à moins que ce ne soit la totale ignorance."
*
Réjouissons-nous malgré tout. Quoi qu'il soit arrivé et quoi qu'il puisse encore se produire, une chose demeure certaine : nous n'avons pas fini de nous amuser !
Invité- Invité
Re: L'automne
Un fil de discussion où l'on cite Julien Green ne peut être tout à fait mauvais.
Au plaisir de vous lire !
Au plaisir de vous lire !
Invité- Invité
Re: L'automne
Au-delà de soi.
Ce ressenti fugace de l'autre (un autre, des autres), de ce qu'il est profondément, et de sa beauté qui ressemble un peu à toutes les autres et en diffère pourtant infiniment.
*
Les dimanches n'ont pas de sens non plus.
Ce ressenti fugace de l'autre (un autre, des autres), de ce qu'il est profondément, et de sa beauté qui ressemble un peu à toutes les autres et en diffère pourtant infiniment.
*
Les dimanches n'ont pas de sens non plus.
Invité- Invité
Invité- Invité
Re: L'automne
Jolie présentation @Aube, et sympa le détail sur le vitrail bleu.
Je me permets de faire intrusion (gentiment) dans ta présentation, t'ayant croisée sur le fil poésie - effectivement, tu es assez discrète...
Pour moi, ton pseudo évoque un poème d'Arthur Rimbaud :
"Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route
du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit."
Chausser les semelles de vent
Aller rêver en poésie par les champs
Marcher, ivre de liberté, face au vent
Emerveiller son regard de passant.
Je me permets de faire intrusion (gentiment) dans ta présentation, t'ayant croisée sur le fil poésie - effectivement, tu es assez discrète...
Pour moi, ton pseudo évoque un poème d'Arthur Rimbaud :
"Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route
du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit."
Chausser les semelles de vent
Aller rêver en poésie par les champs
Marcher, ivre de liberté, face au vent
Emerveiller son regard de passant.
Invité- Invité
Invité- Invité
Re: L'automne
------------------En effet, je tenterai de chercher.
Puisqu'il y a la date.
-------------------------------------------------------
Puisqu'il y a la date.
-------------------------------------------------------
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Je me disais...approximativement...
0-15 ans = printemps
15-30 = été
30-45 = automne
45-60 = hiver
?...
Si nous partons de ce postulat-là (sujet à discussion of course, c'est juste une idée sortie de ma caboche, donc non-objective, mais si partons de ce postulat-làlalère...) :
Du coup, passé 60 ans, le cycle reprendrait logiquement par un nouveau printemps...
De quoi redonner espoir à ceux qui ont peur de vieillir, peut-être.
0-15 ans = printemps
15-30 = été
30-45 = automne
45-60 = hiver
?...
Si nous partons de ce postulat-là (sujet à discussion of course, c'est juste une idée sortie de ma caboche, donc non-objective, mais si partons de ce postulat-làlalère...) :
Du coup, passé 60 ans, le cycle reprendrait logiquement par un nouveau printemps...
De quoi redonner espoir à ceux qui ont peur de vieillir, peut-être.
Invité- Invité
Re: L'automne
Ce fil de poésie est superbe.
Je ne dispose d'aucun texte digne d'y figurer.
Aussi remerciai-je les participant(e)s,
mais
so long.
Je suis exigeant.
NB. j'ai simplement retrouvé :
Juillet 1857 : parution des "Fleurs du Mal"
sous le patronage de Théophile Gautier,
le "Prince des Poètes"
réclamé par ce pauvre Baudelaire.
Et tout le tra-la-la.
Mais rien concernant ce "terrible dimanche"
sauf à aller creuser dans la correspondance de Baudelaire.
Je ne suis pas Baudelaire, et ne le souhaite point.
Si modèle il y eut
je me réclamerais plutôt
de Flaubert (pour la correspondance)
ou de Diderot, pour les femmes...
@ camé
15/30 été
mais 30/45 automne : tu exagères ! C'est encore l'été !!!
Et 45/60 l'hiver...Mais j'ai gelé, donc.....
Non, tu optimises, ma Camée.
Passés les 60 ans,
et de source historique et psycho-somatique,
c'est l'automne
Reste que l'automne est un concept européen :
les saisons ne sont pas telles selon les lieux, les tropiques.
Non, je ne ne connais pas l'automne calédonien.
Il n'existe pas.
Simplement.
Je ne dispose d'aucun texte digne d'y figurer.
Aussi remerciai-je les participant(e)s,
mais
so long.
Je suis exigeant.
NB. j'ai simplement retrouvé :
Juillet 1857 : parution des "Fleurs du Mal"
sous le patronage de Théophile Gautier,
le "Prince des Poètes"
réclamé par ce pauvre Baudelaire.
Et tout le tra-la-la.
Mais rien concernant ce "terrible dimanche"
sauf à aller creuser dans la correspondance de Baudelaire.
Je ne suis pas Baudelaire, et ne le souhaite point.
Si modèle il y eut
je me réclamerais plutôt
de Flaubert (pour la correspondance)
ou de Diderot, pour les femmes...
@ camé
15/30 été
mais 30/45 automne : tu exagères ! C'est encore l'été !!!
Et 45/60 l'hiver...Mais j'ai gelé, donc.....
Non, tu optimises, ma Camée.
Passés les 60 ans,
et de source historique et psycho-somatique,
c'est l'automne
Reste que l'automne est un concept européen :
les saisons ne sont pas telles selon les lieux, les tropiques.
Non, je ne ne connais pas l'automne calédonien.
Il n'existe pas.
Simplement.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Désormais le Sage, puni
Pour avoir trop aimé les choses,
Rendu prudent à l'infini,
Mais franc de scrupules moroses,
Et d'ailleurs retournant au Dieu
Qui fît les yeux et la lumière,
L'honneur, la gloire, et tout le peu
Qu'a son âme de candeur fière,
Le Sage peut dorénavant
Assister aux scènes du monde,
Et suivre la chanson du vent.
Et contempler la mer profonde.
Il ira, calme, et passera
Dans la férocité des villes,
Comme un mondain à l'Opéra
Qui sort blasé des danses viles.
Même, — et pour tenir abaissé
L'orgueil, qui fit son âme veuve.
Il remontera le passé.
Ce passé, comme un mauvais fleuve,
Il reverra l'herbe des bords.
Il entendra le flot qui pleure
Sur le bonheur mort et les torts
De cette date et de cette heure !...
Il aimera les cieux, les champs,
La bonté, l'ordre et l'harmonie,
Et sera doux, même aux méchants,
Afin que leur mort soit bénie.
Délicat et non exclusif,
Il sera du jour où nous sommes :
Son cœur, plutôt contemplatif.
Pourtant saura l'œuvre des hommes.
Mais, revenu des passions.
Un peu méfiant des "usages",
À vos civilisations
Préférera les paysages.
-Paul VERLAINE ; Sagesse, III-I.
Pour avoir trop aimé les choses,
Rendu prudent à l'infini,
Mais franc de scrupules moroses,
Et d'ailleurs retournant au Dieu
Qui fît les yeux et la lumière,
L'honneur, la gloire, et tout le peu
Qu'a son âme de candeur fière,
Le Sage peut dorénavant
Assister aux scènes du monde,
Et suivre la chanson du vent.
Et contempler la mer profonde.
Il ira, calme, et passera
Dans la férocité des villes,
Comme un mondain à l'Opéra
Qui sort blasé des danses viles.
Même, — et pour tenir abaissé
L'orgueil, qui fit son âme veuve.
Il remontera le passé.
Ce passé, comme un mauvais fleuve,
Il reverra l'herbe des bords.
Il entendra le flot qui pleure
Sur le bonheur mort et les torts
De cette date et de cette heure !...
Il aimera les cieux, les champs,
La bonté, l'ordre et l'harmonie,
Et sera doux, même aux méchants,
Afin que leur mort soit bénie.
Délicat et non exclusif,
Il sera du jour où nous sommes :
Son cœur, plutôt contemplatif.
Pourtant saura l'œuvre des hommes.
Mais, revenu des passions.
Un peu méfiant des "usages",
À vos civilisations
Préférera les paysages.
-Paul VERLAINE ; Sagesse, III-I.
Invité- Invité
Re: L'automne
Ouah !
Si tu cites Verlaine...
Jamais je n'ose
citer Verlaine.
(Il eut une vie si laide.)
Il écrivit les plus beaux vers
que l'on pût écrire
selon moi,
indépassables : coercitifs.
Complexogènes.
Qu'essayer d'écrire de "beau", après lui ?
Mallarmé ? Valéry ? Apollinaire ?
Ah ! Paul Fort. J'aime Paul Fort, sa manière d'écrire des vers en la prose.
Et, oui, René Char. L'enfant du Ventoux.
Verlaine.
Rien que le nom, improbable : Verlaine.
Silence.
Si tu cites Verlaine...
Jamais je n'ose
citer Verlaine.
(Il eut une vie si laide.)
Il écrivit les plus beaux vers
que l'on pût écrire
selon moi,
indépassables : coercitifs.
Complexogènes.
Qu'essayer d'écrire de "beau", après lui ?
Mallarmé ? Valéry ? Apollinaire ?
Ah ! Paul Fort. J'aime Paul Fort, sa manière d'écrire des vers en la prose.
Et, oui, René Char. L'enfant du Ventoux.
Verlaine.
Rien que le nom, improbable : Verlaine.
Silence.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Grey
j'ai bien relu ton Verlaine.
C'est magnifique.
Mais je ne crois pas en cette Sagesse.
Si bellement soit-elle décrite en vers.
Le seul mot qui me plaît est le dernier : "paysages".
Il est différents paysages. L'âme est l'un d'entre eux.
L'âme.
Le corps.
Eros double, gémellité trouble qu'évoqua déjà Platon.
Et l'un d'eux (un de ces paysages
on dit paysages sans oser pays sages : ils ne le sont point !)
m'a ravi, récemment.
Reste à écrire les poèmes
"Paysages"
et
"Rapt"
(Etre ravi, c'est être capturé, n'est-ce pas ?)
J'y brouillonne.
J'y travaille.
j'ai bien relu ton Verlaine.
C'est magnifique.
Mais je ne crois pas en cette Sagesse.
Si bellement soit-elle décrite en vers.
Le seul mot qui me plaît est le dernier : "paysages".
Il est différents paysages. L'âme est l'un d'entre eux.
L'âme.
Le corps.
Eros double, gémellité trouble qu'évoqua déjà Platon.
Et l'un d'eux (un de ces paysages
on dit paysages sans oser pays sages : ils ne le sont point !)
m'a ravi, récemment.
Reste à écrire les poèmes
"Paysages"
et
"Rapt"
(Etre ravi, c'est être capturé, n'est-ce pas ?)
J'y brouillonne.
J'y travaille.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
Re: L'automne
Question de perspective.
Comment peut-on être "puni"
pour avoir trop "aimé les choses" ?
Perspective de poète. Point de philosophe.
Et puis peut-on devenir sage
après avoir été puni ?
C'est le point de vue d'un enfant !
Verlaine ne fut jamais un sage, que je sache.
(Mais il vécut une longue enfance...)
Il fut le plus ...le plus...
des poètes.
Mais jamais je ne chercherai de sagesse en ses vers.
if...
Comment peut-on être "puni"
pour avoir trop "aimé les choses" ?
Perspective de poète. Point de philosophe.
Et puis peut-on devenir sage
après avoir été puni ?
C'est le point de vue d'un enfant !
Verlaine ne fut jamais un sage, que je sache.
(Mais il vécut une longue enfance...)
Il fut le plus ...le plus...
des poètes.
Mais jamais je ne chercherai de sagesse en ses vers.
if...
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
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Re: L'automne
ifness a écrit:Et puis peut-on devenir sage
après avoir été puni ?
C'est le point de vue d'un enfant !
.
: )
Invité- Invité
Re: L'automne
Merci.
:-)
:-)
ifness- Messages : 3028
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Re: L'automne
Si tu es à Paris,
ça peut être dû au smog.
(Bon, ici au suuuud, on a pas mal de nébuleux aussi, ces jours-ci.
Comme si la météo voulait se faire pardonner la sécheresse de l'an passé. Elle est nulle.)
ça peut être dû au smog.
(Bon, ici au suuuud, on a pas mal de nébuleux aussi, ces jours-ci.
Comme si la météo voulait se faire pardonner la sécheresse de l'an passé. Elle est nulle.)
ifness- Messages : 3028
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Re: L'automne
Ce n'est plus l'automne, les indices sont nombreux.
On a vu des fleurs s'épanouir, des feuilles apparaître sans même supposer les bourgeons.
On sent les parfums envahissants des couleurs et des ombres.
On rêve encore un peu à ce que furent les autres saisons et à ce qu'elles seront.
*
Je suis arrivé en ces lieux par hasard, car j'y voyais une étape utile - et distrayante - de ma quête. J'y suis resté par curiosité, par intérêt, par goût, par jeu, puis par dépit. Je m'en suis parfois éloigné par désintérêt. Parfois, je fus plongé dans le malaise et le désespoir devant tant de limites affichées involontairement (en général), mais avec une grande impudeur, par les uns et les autres. Parfois, aussi, la malveillance m'a conduit à fuir.
Il est vraisemblable que mes limites existent aussi, et il est certain que mes parts d'ombre ne manquent pas, mais j'essaie (autant que possible), de faire en sorte qu'elles ne déteignent pas sur autrui.
*
Rien ne m'agace davantage que les schémas répétitifs dans les comportements humains (y compris les miens). Par malchance, je les observe généralement dès la deuxième itération, et chacune des itérations suivantes me paraît plus intolérable.
*
Une nouvelle absence en vue donc. Je vous reverrai peut-être au prochain automne, ou pas. Si tel est le cas, il ne me sera toujours pas possible de développer une vraie communication avec la plupart des humains et des zèbres qui peuplent ce forum, sans grand regret d'ailleurs. Ceux qui comptent à mes yeux sont déjà là (ou guère loin), et les autres n'en ont rien à cirer, tout restera donc pour le mieux !
*
Que disait Jake Chambers, déjà ? "Allez-vous en, il existe d'autres mondes que ceux-ci."
On a vu des fleurs s'épanouir, des feuilles apparaître sans même supposer les bourgeons.
On sent les parfums envahissants des couleurs et des ombres.
On rêve encore un peu à ce que furent les autres saisons et à ce qu'elles seront.
*
Je suis arrivé en ces lieux par hasard, car j'y voyais une étape utile - et distrayante - de ma quête. J'y suis resté par curiosité, par intérêt, par goût, par jeu, puis par dépit. Je m'en suis parfois éloigné par désintérêt. Parfois, je fus plongé dans le malaise et le désespoir devant tant de limites affichées involontairement (en général), mais avec une grande impudeur, par les uns et les autres. Parfois, aussi, la malveillance m'a conduit à fuir.
Il est vraisemblable que mes limites existent aussi, et il est certain que mes parts d'ombre ne manquent pas, mais j'essaie (autant que possible), de faire en sorte qu'elles ne déteignent pas sur autrui.
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Rien ne m'agace davantage que les schémas répétitifs dans les comportements humains (y compris les miens). Par malchance, je les observe généralement dès la deuxième itération, et chacune des itérations suivantes me paraît plus intolérable.
*
Une nouvelle absence en vue donc. Je vous reverrai peut-être au prochain automne, ou pas. Si tel est le cas, il ne me sera toujours pas possible de développer une vraie communication avec la plupart des humains et des zèbres qui peuplent ce forum, sans grand regret d'ailleurs. Ceux qui comptent à mes yeux sont déjà là (ou guère loin), et les autres n'en ont rien à cirer, tout restera donc pour le mieux !
*
Que disait Jake Chambers, déjà ? "Allez-vous en, il existe d'autres mondes que ceux-ci."
Invité- Invité
Re: L'automne
de l'aube au crépuscule, c'est la lumière qui fait mal aux âmes parfois , je sais
courage la lumière ne fait pas toujours mal :-)
courage la lumière ne fait pas toujours mal :-)
Invité- Invité
Re: L'automne
Il me semble relire une certaine dame
qui a mal à l'âme.
(je n'ai pas joué de ces allitérations)
Aube,
lorsque saisons s'ensuivent,
la vie passe,
et les automnes succèdent aux printemps.
Les rossignols futiles
chantent leur chant
les lagopèdes quittent leurs neiges
la vie va (chantait un chanteur).
J'ai lu souvent que les schémas répétitifs de l'âme humaine
lassaient.
Elles me lassent aussi.
Mais chaque âme est une arme
qui peut acculer l'Autre en ses retranchements.
Ainsi Lancelot. Galwain.
Notre "nature humaine" (paradigme perdu, écrivait Morin)
possède ses limites.
On peut lire en Homère
des vers silencieux
que Hugo occupa.
Si : je le déclare :
il est possible ici
(ou ailleurs)
d'établir une communication.
Sinon : quelle solution ?
Il existe certes d'autres mondes que ce monde-ci,
mais la jouissance procède ce ce monde (ci)
la rencontre est fille de ce monde (ci)
c'est dommage : nous le quitterons bien assez tôt.
Ne le méprisons pas : il est le démiurge de nos vies.
Restera :
la Mort, fille de la Naissance.
Alors, Aube, lève-toi.
qui a mal à l'âme.
(je n'ai pas joué de ces allitérations)
Aube,
lorsque saisons s'ensuivent,
la vie passe,
et les automnes succèdent aux printemps.
Les rossignols futiles
chantent leur chant
les lagopèdes quittent leurs neiges
la vie va (chantait un chanteur).
J'ai lu souvent que les schémas répétitifs de l'âme humaine
lassaient.
Elles me lassent aussi.
Mais chaque âme est une arme
qui peut acculer l'Autre en ses retranchements.
Ainsi Lancelot. Galwain.
Notre "nature humaine" (paradigme perdu, écrivait Morin)
possède ses limites.
On peut lire en Homère
des vers silencieux
que Hugo occupa.
Si : je le déclare :
il est possible ici
(ou ailleurs)
d'établir une communication.
Sinon : quelle solution ?
Il existe certes d'autres mondes que ce monde-ci,
mais la jouissance procède ce ce monde (ci)
la rencontre est fille de ce monde (ci)
c'est dommage : nous le quitterons bien assez tôt.
Ne le méprisons pas : il est le démiurge de nos vies.
Restera :
la Mort, fille de la Naissance.
Alors, Aube, lève-toi.
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