Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
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Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Bonjour à tous, c'est mon premier message dans cette section du forum, je préfère prévenir à l'avance pour ceux qui ne sont pas habitués à me lire: c'est parti pour être un gros pavé (pour ceux qui me connaissent c'est un pavé moyen, voire un petit pavé ).
Je soupçonne fortement ma compagne d'être HQI (je sais que certains ont du mal avec cette notation, mais je ne comprend pas pourquoi, je la trouve plus pertinente que 'zèbre', qui est un peu fourre-tout, alors que 'HQI' correspond à une catégorie plus précise: QI au dessus des 'normaux', et en dessous des 'THQI' ).
J'ai beaucoup entendu de bien de ce livre sur ce forum, en particulier il semblait ressortir de presque tous les témoignages de HQI ayant lu ce livre qu'ils s'y reconnaissent.
Bref, après avoir reconnu des traits chez ma compagne qui me font penser à la sur-douance, j'en ai beaucoup discuté avec elle, au début elle rejetait totalement l'idée, puis elle s'est mise à douter, mais je n'ai jamais pu la convaincre totalement.
J'ai lu beaucoup de bien de "Trop intelligent pour être heureux" sur ce forum, de nombreux témoignages de personnes disant que la lecture de ce livre a été une révélation pour elles.
J'ai décidé de franchir le pas et d'offrir ce livre à ma compagne.
Elle l'a dévoré, s'est énormément reconnue dedans immédiatement (elle m'a dit "c'est horrible ton bouquin, je n'en suis qu'à la page 30 et je me reconnais déjà totalement").
Ça l'a bouleversée, et elle est maintenant persuadée d'être très probablement HQI et commence à songer sérieusement à aller passer des tests de QI.
Jusque là, tout va bien
J'ai commencé la lecture du livre hier soir, j'ai continué un peu ce matin, j'en suis arrivé aux alentours de la 45ème page.
Je suis bien conscient que je suis très loin d'avoir lu tout le bouquin, mais il y a quelque chose qui m'a sauté à la figure: alors que je pensais moi-aussi me reconnaître dans ce livre, je remarque que non seulement je m'y reconnais beaucoup moins que ce à quoi je m'attendais (30% de concordance environ), mais aussi, et c'est ça qui est surprenant, que je suis à l'exact opposé sur beaucoup de points (pas loin de 50%).
Exemples:
1)
Le style "indépendant du champ" permet de décontextualiser facilement et d'être plus efficace dans l'activation des capacités intellectuelles.[...]Il est associé à des personnalités indépendantes, peu influençables, et qui parviennent à mettre l'affectif de côté quand c'est nécessaire.[...].
Rien de tout cela pour les "dépendants du champ" qui sont vite noyés dans tout ce qui les entoure[...]Les surdoués, bien sûr, sont de ceux-là![...]
Un surdoué est toujours dépendant du contexte affectif, il ne sait pas, il ne peut pas fonctionner sans prendre en compte la dimension et la charge émotionnelle présentes.
Sur cet exemple, je suis clairement non-surdoué.
J'ai un style "indépendant du champ", et je raisonne la plupart du temps sans le côté affectif (il resurgit parfois, lorsque l'on touche à des sujets qui me tiennent très à cœur, où mes valeurs et mes idéaux de vie sont engagés, mais à part ces situations bien spécifiques il est totalement absent).
En écrivant ce message par exemple, je n'ai strictement aucune émotion qui me vient, je suis purement dans l'analyse rationnelle.
2)
forte en images et en émotions, la pensée en réseau n'est pas celle du langage qui explique clairement, ni celle du raisonnement qui argumente logiquement
Ma pensée dominante est la pensée du raisonnement, de l'argumentation logique.
Si je vous demande d'écrire:"Le bateau vogue sur l'eau."[...]vous traiterez auditivement les phonèmes de la phrase et le tour est joué.
Sauf si vous êtes surdoué! Car alors ce n'est pas le mot qui apparaîtra sur votre écran mental, mais un bateau, un vrai, voguant tranquillement sur une mer d'azur.
Je traiterais les phonèmes de la phrase et le tour est joué, exactement comme une personne 'normale'.
Ma capacité à penser en images est très limitée, probablement même inférieure à celle des personnes ayant un QI 'normal', ne pensons même pas à la comparer à celle des 'surdoués normaux' (c'est à dire les surdoués se reconnaissant dans les lignes de ce livre).
J'avais d'ailleurs il y a quelques temps fait un fil à ce sujet:
https://www.zebrascrossing.net/t28020-l-aphantasie
Je rejoins un peu les 'surdoués normaux' dans le sens où je ne pense pas par mots, mais ce n'est pas une pensée par image non plus.
C'est une pensée non verbale et non imagée, une sorte de pensée abstraite difficile à définir, la définition qui me déplaît le moins serait de dire que je pense par concepts.
Il y a d'autres points qui m'interpellent dans le livre, je ne vais pas tout détailler ici.
Par exemple il y a un passage sur les caractéristiques du cerveau gauche et du cerveau droit. Je suis clairement à dominante cerveau gauche, et d'après le livre, les surdoués sont cerveau droit: L'hypothèse d'une plus grande implication de l'hémisphère droit dans les processus cognitifs des surdoués a fait l'objet de nombreuses validations scientifiques.
De manière générale,tout un tas de points ainsi énoncés dans le livre avec une phrase du style "les surdoués fonctionnent de cette façon", alors que je ne m'y identifie absolument pas m'amènent à douter.
Si on m'avait suspecté d'être surdoué et qu'on m'avait offert ce livre pour que je me fasse une idée, j'aurais très probablement conclu: "non, je ne suis pas surdoué, ce qui est écrit ici ne me correspond pas".
En tout cas, pour ce que j'ai lu du livre, ça serait ma réponse, mais je ne l'ai pas lu en entier et il est envisageable (bien que peu probable à mon avis) que je m'y reconnaisse d'avantage par la suite.
Seulement voilà, j'ai pensé être surdoué sans connaître ce livre, et j'ai été faire des tests de QI.
Je n'ai pas encore les résultats (ça ne saurait tarder), mais je sais que j'ai plafonné au moins 4 tests, peut-être d'avantage.
J'ai en particulier plafonné tous les tests de l'IRP.
J'ai aussi plafonné un test de l'IMT.
Après le test, la psy m'a annoncé: "je ne peux pas vous donner de résultat pour l'instant, mais attendez vous à un score très élevé."
Elle m'a également dit que l'IMT était mon "plus gros point faible".
Avoir un sub-test plafonné à son "plus gros point faible", ainsi qu'un élément entier (IRP) intégralement plafonné me semble totalement incompatible avec un QI<130.
Je pense, sans prétention aucune, et en attente de mes résultats, pouvoir affirmer à 100% avoir un QI>130, et je pense être aux alentours de 70% de chances de dépasser les 145 et de ne pas faire partie des 'HQI' mais des 'THQI'.
Il se trouve aussi que j'ai passé ces tests de QI dans le cadre d'un diagnostic du syndrome d'Asperger, qui s’avérera très probablement positif (la aussi je suis en attente des résultats).
Pour ceux qui ne connaissent pas le syndrome d'Asperger, c'est un trouble du spectre autistique, situé dans le haut du spectre.
La lecture de ce livre, le fait d'y voir décrite une personne 'zèbre' au fonctionnement diamétralement opposé au mien sur de nombreux points, mis en relation au fait qu'il est inenvisageable que je ne soies pas 'zèbre' moi aussi, me fait soulever tout un tas de questionnements.
Je me demande par exemple si le fait que je soies Asperger n'expliquerait pas une grande partie des différences que je constate.
Mais cette explication ne parvient pas à me satisfaire, car je sais qu'il y a une prévalence de HQI/THQI chez les Asperger supérieure à celle de la population générale, ce qui me semble difficilement compatible avec un mode de pensée diamétralement opposé à celui des surdoués.
Je me demande aussi si le fait que je soies THQI (c'est encore au stade hypothétique pour le moment, mais je l'envisage) ne pourrait pas lui aussi expliquer une grande partie des différences que je constate.
Selon cette hypothèse, le fonctionnement décrit dans le livre "Trop intelligent pour être heureux" ne serait pas représentatif des zèbres (QI>130), mais uniquement des HQI (130<QI<145) et le fonctionnement des THQI serait encore différent.
C'est d'ailleurs dans l'idée d'écrire ceci par la suite que j'ai dès le début du message fait une mise au point sur la différence entre la notion de 'zèbre' et celle de 'HQI', et c'est amusant car c'est assez révélateur de mon mode de pensée par 'concepts' que j'ai du mal à clairement expliciter:j'avais l'intégralité du message en esprit avant d'écrire la première ligne, sous forme de concept, et j'ai ensuite 'pioché' dans ce concept pour faire une mise en forme structurée de ma pensée sous forme de mots afin de pouvoir l'expliquer à tous.
Je serais capable de développer 30 pages à partir d'un unique concept, sans difficultés majeure, et en conservant une cohérence globale à l'ensemble du message, et j'ai cru comprendre que ce mode de fonctionnement était très peu répandu chez les surdoués.
Je serais intéressé de savoir si certains zèbres atypiques ont aussi lu ce livre, et si, comme moi, ils ne s'y identifient pas du tout, ou très peu.(je sais qu'un zèbre est une personne atypique, je parle ici de gens atypiques au sens 'différent de la norme des zèbres', des atypiques parmi les atypiques si vous préférez)
PS:
J'anticipe sur une remarque qui ne manquera pas de m'être faite, car je sais que certains préféreront critiquer la forme que de chercher à comprendre le fond et viendront me reprocher l'emploi de nombres ici, avec un argumentaire du style "c'est ridicule, on est pas normo-pensant à 129 de QI et HQI à 130".
Les nombres, tout comme les mots, ne sont pas forcément à prendre au pied de la lettre.
Si vous parvenez si facilement à comprendre les concepts cachés derrière les mots, comment se fait-il que vous ayez autant de difficultés à comprendre ceux cachés derrière les nombres?
En l’occurrence, quand j'écris "un zèbre c'est un QI supérieur à 130 et un HQI c'est un QI entre 130 et 145", c'est à titre indicatif, les nombres ne sont que des ordres de grandeur.
Ça signifie qu'à 110 de QI ou à 160 on n'est pas HQI, mais ça ne signifie pas que je pense qu'un type à 127 de QI ne peut pas être zèbre car il lui manque 3 points de QI.
Je soupçonne fortement ma compagne d'être HQI (je sais que certains ont du mal avec cette notation, mais je ne comprend pas pourquoi, je la trouve plus pertinente que 'zèbre', qui est un peu fourre-tout, alors que 'HQI' correspond à une catégorie plus précise: QI au dessus des 'normaux', et en dessous des 'THQI' ).
J'ai beaucoup entendu de bien de ce livre sur ce forum, en particulier il semblait ressortir de presque tous les témoignages de HQI ayant lu ce livre qu'ils s'y reconnaissent.
Bref, après avoir reconnu des traits chez ma compagne qui me font penser à la sur-douance, j'en ai beaucoup discuté avec elle, au début elle rejetait totalement l'idée, puis elle s'est mise à douter, mais je n'ai jamais pu la convaincre totalement.
J'ai lu beaucoup de bien de "Trop intelligent pour être heureux" sur ce forum, de nombreux témoignages de personnes disant que la lecture de ce livre a été une révélation pour elles.
J'ai décidé de franchir le pas et d'offrir ce livre à ma compagne.
Elle l'a dévoré, s'est énormément reconnue dedans immédiatement (elle m'a dit "c'est horrible ton bouquin, je n'en suis qu'à la page 30 et je me reconnais déjà totalement").
Ça l'a bouleversée, et elle est maintenant persuadée d'être très probablement HQI et commence à songer sérieusement à aller passer des tests de QI.
Jusque là, tout va bien
J'ai commencé la lecture du livre hier soir, j'ai continué un peu ce matin, j'en suis arrivé aux alentours de la 45ème page.
Je suis bien conscient que je suis très loin d'avoir lu tout le bouquin, mais il y a quelque chose qui m'a sauté à la figure: alors que je pensais moi-aussi me reconnaître dans ce livre, je remarque que non seulement je m'y reconnais beaucoup moins que ce à quoi je m'attendais (30% de concordance environ), mais aussi, et c'est ça qui est surprenant, que je suis à l'exact opposé sur beaucoup de points (pas loin de 50%).
Exemples:
1)
Le style "indépendant du champ" permet de décontextualiser facilement et d'être plus efficace dans l'activation des capacités intellectuelles.[...]Il est associé à des personnalités indépendantes, peu influençables, et qui parviennent à mettre l'affectif de côté quand c'est nécessaire.[...].
Rien de tout cela pour les "dépendants du champ" qui sont vite noyés dans tout ce qui les entoure[...]Les surdoués, bien sûr, sont de ceux-là![...]
Un surdoué est toujours dépendant du contexte affectif, il ne sait pas, il ne peut pas fonctionner sans prendre en compte la dimension et la charge émotionnelle présentes.
Sur cet exemple, je suis clairement non-surdoué.
J'ai un style "indépendant du champ", et je raisonne la plupart du temps sans le côté affectif (il resurgit parfois, lorsque l'on touche à des sujets qui me tiennent très à cœur, où mes valeurs et mes idéaux de vie sont engagés, mais à part ces situations bien spécifiques il est totalement absent).
En écrivant ce message par exemple, je n'ai strictement aucune émotion qui me vient, je suis purement dans l'analyse rationnelle.
2)
forte en images et en émotions, la pensée en réseau n'est pas celle du langage qui explique clairement, ni celle du raisonnement qui argumente logiquement
Ma pensée dominante est la pensée du raisonnement, de l'argumentation logique.
Si je vous demande d'écrire:"Le bateau vogue sur l'eau."[...]vous traiterez auditivement les phonèmes de la phrase et le tour est joué.
Sauf si vous êtes surdoué! Car alors ce n'est pas le mot qui apparaîtra sur votre écran mental, mais un bateau, un vrai, voguant tranquillement sur une mer d'azur.
Je traiterais les phonèmes de la phrase et le tour est joué, exactement comme une personne 'normale'.
Ma capacité à penser en images est très limitée, probablement même inférieure à celle des personnes ayant un QI 'normal', ne pensons même pas à la comparer à celle des 'surdoués normaux' (c'est à dire les surdoués se reconnaissant dans les lignes de ce livre).
J'avais d'ailleurs il y a quelques temps fait un fil à ce sujet:
https://www.zebrascrossing.net/t28020-l-aphantasie
Je rejoins un peu les 'surdoués normaux' dans le sens où je ne pense pas par mots, mais ce n'est pas une pensée par image non plus.
C'est une pensée non verbale et non imagée, une sorte de pensée abstraite difficile à définir, la définition qui me déplaît le moins serait de dire que je pense par concepts.
Il y a d'autres points qui m'interpellent dans le livre, je ne vais pas tout détailler ici.
Par exemple il y a un passage sur les caractéristiques du cerveau gauche et du cerveau droit. Je suis clairement à dominante cerveau gauche, et d'après le livre, les surdoués sont cerveau droit: L'hypothèse d'une plus grande implication de l'hémisphère droit dans les processus cognitifs des surdoués a fait l'objet de nombreuses validations scientifiques.
De manière générale,tout un tas de points ainsi énoncés dans le livre avec une phrase du style "les surdoués fonctionnent de cette façon", alors que je ne m'y identifie absolument pas m'amènent à douter.
Si on m'avait suspecté d'être surdoué et qu'on m'avait offert ce livre pour que je me fasse une idée, j'aurais très probablement conclu: "non, je ne suis pas surdoué, ce qui est écrit ici ne me correspond pas".
En tout cas, pour ce que j'ai lu du livre, ça serait ma réponse, mais je ne l'ai pas lu en entier et il est envisageable (bien que peu probable à mon avis) que je m'y reconnaisse d'avantage par la suite.
Seulement voilà, j'ai pensé être surdoué sans connaître ce livre, et j'ai été faire des tests de QI.
Je n'ai pas encore les résultats (ça ne saurait tarder), mais je sais que j'ai plafonné au moins 4 tests, peut-être d'avantage.
J'ai en particulier plafonné tous les tests de l'IRP.
J'ai aussi plafonné un test de l'IMT.
Après le test, la psy m'a annoncé: "je ne peux pas vous donner de résultat pour l'instant, mais attendez vous à un score très élevé."
Elle m'a également dit que l'IMT était mon "plus gros point faible".
Avoir un sub-test plafonné à son "plus gros point faible", ainsi qu'un élément entier (IRP) intégralement plafonné me semble totalement incompatible avec un QI<130.
Je pense, sans prétention aucune, et en attente de mes résultats, pouvoir affirmer à 100% avoir un QI>130, et je pense être aux alentours de 70% de chances de dépasser les 145 et de ne pas faire partie des 'HQI' mais des 'THQI'.
Il se trouve aussi que j'ai passé ces tests de QI dans le cadre d'un diagnostic du syndrome d'Asperger, qui s’avérera très probablement positif (la aussi je suis en attente des résultats).
Pour ceux qui ne connaissent pas le syndrome d'Asperger, c'est un trouble du spectre autistique, situé dans le haut du spectre.
La lecture de ce livre, le fait d'y voir décrite une personne 'zèbre' au fonctionnement diamétralement opposé au mien sur de nombreux points, mis en relation au fait qu'il est inenvisageable que je ne soies pas 'zèbre' moi aussi, me fait soulever tout un tas de questionnements.
Je me demande par exemple si le fait que je soies Asperger n'expliquerait pas une grande partie des différences que je constate.
Mais cette explication ne parvient pas à me satisfaire, car je sais qu'il y a une prévalence de HQI/THQI chez les Asperger supérieure à celle de la population générale, ce qui me semble difficilement compatible avec un mode de pensée diamétralement opposé à celui des surdoués.
Je me demande aussi si le fait que je soies THQI (c'est encore au stade hypothétique pour le moment, mais je l'envisage) ne pourrait pas lui aussi expliquer une grande partie des différences que je constate.
Selon cette hypothèse, le fonctionnement décrit dans le livre "Trop intelligent pour être heureux" ne serait pas représentatif des zèbres (QI>130), mais uniquement des HQI (130<QI<145) et le fonctionnement des THQI serait encore différent.
C'est d'ailleurs dans l'idée d'écrire ceci par la suite que j'ai dès le début du message fait une mise au point sur la différence entre la notion de 'zèbre' et celle de 'HQI', et c'est amusant car c'est assez révélateur de mon mode de pensée par 'concepts' que j'ai du mal à clairement expliciter:j'avais l'intégralité du message en esprit avant d'écrire la première ligne, sous forme de concept, et j'ai ensuite 'pioché' dans ce concept pour faire une mise en forme structurée de ma pensée sous forme de mots afin de pouvoir l'expliquer à tous.
Je serais capable de développer 30 pages à partir d'un unique concept, sans difficultés majeure, et en conservant une cohérence globale à l'ensemble du message, et j'ai cru comprendre que ce mode de fonctionnement était très peu répandu chez les surdoués.
Je serais intéressé de savoir si certains zèbres atypiques ont aussi lu ce livre, et si, comme moi, ils ne s'y identifient pas du tout, ou très peu.(je sais qu'un zèbre est une personne atypique, je parle ici de gens atypiques au sens 'différent de la norme des zèbres', des atypiques parmi les atypiques si vous préférez)
PS:
J'anticipe sur une remarque qui ne manquera pas de m'être faite, car je sais que certains préféreront critiquer la forme que de chercher à comprendre le fond et viendront me reprocher l'emploi de nombres ici, avec un argumentaire du style "c'est ridicule, on est pas normo-pensant à 129 de QI et HQI à 130".
Les nombres, tout comme les mots, ne sont pas forcément à prendre au pied de la lettre.
Si vous parvenez si facilement à comprendre les concepts cachés derrière les mots, comment se fait-il que vous ayez autant de difficultés à comprendre ceux cachés derrière les nombres?
En l’occurrence, quand j'écris "un zèbre c'est un QI supérieur à 130 et un HQI c'est un QI entre 130 et 145", c'est à titre indicatif, les nombres ne sont que des ordres de grandeur.
Ça signifie qu'à 110 de QI ou à 160 on n'est pas HQI, mais ça ne signifie pas que je pense qu'un type à 127 de QI ne peut pas être zèbre car il lui manque 3 points de QI.
Dernière édition par Asperzebre le Lun 28 Nov 2016 - 15:24, édité 2 fois (Raison : fautes)
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Un petit pavé ? Bigre, il est déjà pas mal
J'ai commandé le livre, pas encore lu donc...
Ceci dit j'ai une idée du contenu (il n'y a qu'à synthétiser toutes les présentations de gens sur ZC qui disent s'y être reconnu).
Evidemment, le fait que tu sois (probablement) Asperger pourrait expliquer en partie pourquoi tu ne t'y retrouve pas vraiment... je pense être Aspie aussi, mais c'est de l'autodiagnostic, et en fait j'en doute de plus en plus.
Quand j'aurais moi-même lu le livre, j'y verrais peut-être plus clair (et pourrais être plus utile à cette discussion).
Faut quand même aussi préciser qu'il y a aussi une diversité chez les Asperger... de plus leur capacité à s'adapter rends les choses encore plus complexes.
Bon après, ces étiquettes diverses et variés ont sans doute leur utilité (sinon je ne chercherais pas à en savoir plus), mais il y a le bon sens de base aussi, tu as clairement un QI élevé, suffit de te lire... (et ce n'est pas vraiment un compliment je te rassure ^^ Puisque QI et morale ne sont pas corrélés...
Cependant même si tu avais un QI de 110 (ce qui me semble très peu probable) ça ne changerait rien à la justesse de beaucoup de tes propos sur ZC (sauf quand justement ta part émotionnel, peu sollicité d'ordinaire comme tu le rappelle, s'emballe sur les questions droites-gauches et t'amène à des propos un peu caricaturaux ^^ mais personne n'est parfait et je ne dis pas ça méchamment )
'fin bon, pour résumer, est-ce "grave" de ne pas se reconnaitre dans ce livre ? Tu sais qui tu es, non ?
J'ai commandé le livre, pas encore lu donc...
Ceci dit j'ai une idée du contenu (il n'y a qu'à synthétiser toutes les présentations de gens sur ZC qui disent s'y être reconnu).
Evidemment, le fait que tu sois (probablement) Asperger pourrait expliquer en partie pourquoi tu ne t'y retrouve pas vraiment... je pense être Aspie aussi, mais c'est de l'autodiagnostic, et en fait j'en doute de plus en plus.
Quand j'aurais moi-même lu le livre, j'y verrais peut-être plus clair (et pourrais être plus utile à cette discussion).
Faut quand même aussi préciser qu'il y a aussi une diversité chez les Asperger... de plus leur capacité à s'adapter rends les choses encore plus complexes.
Bon après, ces étiquettes diverses et variés ont sans doute leur utilité (sinon je ne chercherais pas à en savoir plus), mais il y a le bon sens de base aussi, tu as clairement un QI élevé, suffit de te lire... (et ce n'est pas vraiment un compliment je te rassure ^^ Puisque QI et morale ne sont pas corrélés...
Cependant même si tu avais un QI de 110 (ce qui me semble très peu probable) ça ne changerait rien à la justesse de beaucoup de tes propos sur ZC (sauf quand justement ta part émotionnel, peu sollicité d'ordinaire comme tu le rappelle, s'emballe sur les questions droites-gauches et t'amène à des propos un peu caricaturaux ^^ mais personne n'est parfait et je ne dis pas ça méchamment )
'fin bon, pour résumer, est-ce "grave" de ne pas se reconnaitre dans ce livre ? Tu sais qui tu es, non ?
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Tu as bien raison, ce n'est pas grave de ne pas s'y reconnaître, c'est juste un peu surprenant, et d'un autre côté ça confirme ce sentiment que j'ai depuis mon arrivée ici d'être en décalage avec les autres zèbres (un décalage moindre qu'avec les non-zèbres, mais un décalage tout de même).
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Ben oui, je ressens aussi ce décalage (même si ce n'est pas le même que le tien, on est tous unique), après il y a des gens que j'apprécie vraiment ici, et c'est l'essentiel
(bon quand j'aurais lu JSF j'essaierais d'être plus précis quand même et rajouterais surement un post ici)
Un dernier mot : j'avais trainé un peu sur un forum d'Asperger, et trouver un(e) partenaire semblait pour beaucoup le graal absolu, alors peut-être que l'essentiel au fond est que tu aimes et soit aimé en retour
(bon quand j'aurais lu JSF j'essaierais d'être plus précis quand même et rajouterais surement un post ici)
Un dernier mot : j'avais trainé un peu sur un forum d'Asperger, et trouver un(e) partenaire semblait pour beaucoup le graal absolu, alors peut-être que l'essentiel au fond est que tu aimes et soit aimé en retour
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
"Selon cette hypothèse, le fonctionnement décrit dans le livre "Trop intelligent pour être heureux" ne serait pas représentatif des zèbres (QI>130), mais uniquement des HQI (130<QI<145) et le fonctionnement des THQI serait encore différent."
oui
je me reconnais dans pas mal de choses dans tipeh mais pas mal de caractéristiques communes aux zèbres me sont inconnues, je pense qu'il ya des différences de fonctionnements
pire ou mieux selon je peux avoir en même temps un profil et son contraire, je peux donc me disperser quand je pense ou me focaliser tout autant, je peux être sensible au contexte et aux émotions ou absolument pas
je peux avoir un raisonnement logique ou absolument non logique mélangés , je peux faire appel à mon cerveau droit tout autant que mon gauche, j'ai passé un petit test j'ai fait exactement 50% et encore j'aurais pu inverser toutes les réponses ou presque
je pense donc qu'au délà d'un certain seuil on fonctionne vraiement autrement, ce n'est pas un jugement de valeur et cela ne fait pas de moi quelqu'un de meilleur ou de supérieur
mais au fonctionnement différent , donc tipeh c'est juste un repère parmi d'autres
ce bouquin m'a fait pleuré parce que je m'y suis retrouvé mais je me retrouve dans d'autres choses aussi, je suis un caméléon seule définition valable que j'ai trouvé à ce stade
oui
je me reconnais dans pas mal de choses dans tipeh mais pas mal de caractéristiques communes aux zèbres me sont inconnues, je pense qu'il ya des différences de fonctionnements
pire ou mieux selon je peux avoir en même temps un profil et son contraire, je peux donc me disperser quand je pense ou me focaliser tout autant, je peux être sensible au contexte et aux émotions ou absolument pas
je peux avoir un raisonnement logique ou absolument non logique mélangés , je peux faire appel à mon cerveau droit tout autant que mon gauche, j'ai passé un petit test j'ai fait exactement 50% et encore j'aurais pu inverser toutes les réponses ou presque
je pense donc qu'au délà d'un certain seuil on fonctionne vraiement autrement, ce n'est pas un jugement de valeur et cela ne fait pas de moi quelqu'un de meilleur ou de supérieur
mais au fonctionnement différent , donc tipeh c'est juste un repère parmi d'autres
ce bouquin m'a fait pleuré parce que je m'y suis retrouvé mais je me retrouve dans d'autres choses aussi, je suis un caméléon seule définition valable que j'ai trouvé à ce stade
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Moi non plus je ne me suis pas retrouvée dans ce livre, plus dans un autre. Je ne l'ai pas trop aimé au final, justement pour ce truc du "les zèbres sont comme ci ou comme ça" un peu trop absolu. ça manquait de rigueur scientifique, dans mon souvenir (faudrait ptèt que je relise).
Mais bon, je ne suis pas testée, et ça n'a pas tant d'importance pour moi en ce moment, alors je suis pas une référence.
Par contre, j'ai pu grâce à ce forum entre autres commencer à rencontrer des zèbres certifiés (yen a dans mon entourage, mais pas testés), et un aspie pas loin du THQI.
et franchement, aspie, c'est un mode de fonctionnement très particulier. Beaucoup plus cérébral, une autre forme de logique, l'émotionnel est là, mais pas géré de la même façon.
Une logique implacable, et impressionnante, d'une puissance que je n'avais jamais croisée avant (probablement parce que les émotions sont alors mises de côté, ou n'interviennent pas?)
AMHA, aspie peut suffire à expliquer le décalage.
Mais bon, je ne suis pas testée, et ça n'a pas tant d'importance pour moi en ce moment, alors je suis pas une référence.
Par contre, j'ai pu grâce à ce forum entre autres commencer à rencontrer des zèbres certifiés (yen a dans mon entourage, mais pas testés), et un aspie pas loin du THQI.
et franchement, aspie, c'est un mode de fonctionnement très particulier. Beaucoup plus cérébral, une autre forme de logique, l'émotionnel est là, mais pas géré de la même façon.
Une logique implacable, et impressionnante, d'une puissance que je n'avais jamais croisée avant (probablement parce que les émotions sont alors mises de côté, ou n'interviennent pas?)
AMHA, aspie peut suffire à expliquer le décalage.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Je l'ai parcouru ce livre sans emoi avéré non plus.
Par exemple la partie relative à la notion de dépendance et d'interdépendance que tu relèves Asperzebre me pose un positionnement identique.
Je tire bénéfice d'ailleurs de cette capacité à decontextualiser le tout venant : je classe, trie et synthétise rapidement toute situation sans me laisser submerger par elle.
Je dois avoir un quotient émotionnel d'une puce ! Ce qui n'est pas tout à fait vrai car je suis hypersensible aux arts et aux vibrations environnnantes qui donnent à mes émotions une tension souvent décalée mais sobre il est vrai dans leur expression.
Je suis et me retrouve cependant dans la situation de dispersion décrite vis à vis d'une tâche ouverte . Ceci tient à l'ensemble des possibles que je perçois et que je dois contenir : cela n'a rien à voir avec l'émotion mais relève plutôt du cognitif. Je peux me montrer à cet égard efficace ou ...pas. Cela dépend du temps imparti.
J'étais ainsi souvent, voire toujours hors sujet en français dans les essais libres. Aussi, stratégiquement au bac j'ai choisi d'opter quoiqu'il arrive pour le commentaire composé tout à fait certaine du bon résultat
En revanche, envers une tâche fermée je suis improductive car je n'en vois pas l'intérêt. Cela tient à un parti pris de ma part car je ne parviens pas à segmenter la connaissance qui est un moyen, un outil, pas une finalité. Aussi je ne suis pas performante sur un QCM.
En ce qui concerne le cerveau droit et gauche ... j'ai du mal avec cette décortication binaire à me situer car je suis...les deux. Il est vrai aussi que je suis ...ambidextre.
Ensuite je n'éprouve pas de difficultés majeures avec cette surdouance. Je n'ai pas cette pensée au bord du gouffre. Je dois sans doute cela à mes parents hauts potentiels aussi qui me découvrant e cette nature aussi, ayant été testée à 10 ans, m'ont foutu une paix royale m'accordant une confiance quasiment absolue et à raison. L'école s'est par contre chargée de me déstabiliser mais j'ai toujours bénéficié du soutien indefectible parental.
Les caractéristiques énoncées dans ce livre et qui me correspondent sont :
-l'impatience,
-le besoin de stimulation intellectuelle, et
- cette lucidité tranchante que j'ai sur les choses et les êtres.
Je trouve le monde et les gens très lents mais je leur donne raison aussi parfois. Cool la vie. Quant à cette stimulation elle est dévorante en effet, trop parfois.
Enfin le mot de la fin...le QI n'est ni une fatalité ni un destin.
Par exemple la partie relative à la notion de dépendance et d'interdépendance que tu relèves Asperzebre me pose un positionnement identique.
Je tire bénéfice d'ailleurs de cette capacité à decontextualiser le tout venant : je classe, trie et synthétise rapidement toute situation sans me laisser submerger par elle.
Je dois avoir un quotient émotionnel d'une puce ! Ce qui n'est pas tout à fait vrai car je suis hypersensible aux arts et aux vibrations environnnantes qui donnent à mes émotions une tension souvent décalée mais sobre il est vrai dans leur expression.
Je suis et me retrouve cependant dans la situation de dispersion décrite vis à vis d'une tâche ouverte . Ceci tient à l'ensemble des possibles que je perçois et que je dois contenir : cela n'a rien à voir avec l'émotion mais relève plutôt du cognitif. Je peux me montrer à cet égard efficace ou ...pas. Cela dépend du temps imparti.
J'étais ainsi souvent, voire toujours hors sujet en français dans les essais libres. Aussi, stratégiquement au bac j'ai choisi d'opter quoiqu'il arrive pour le commentaire composé tout à fait certaine du bon résultat
En revanche, envers une tâche fermée je suis improductive car je n'en vois pas l'intérêt. Cela tient à un parti pris de ma part car je ne parviens pas à segmenter la connaissance qui est un moyen, un outil, pas une finalité. Aussi je ne suis pas performante sur un QCM.
En ce qui concerne le cerveau droit et gauche ... j'ai du mal avec cette décortication binaire à me situer car je suis...les deux. Il est vrai aussi que je suis ...ambidextre.
Ensuite je n'éprouve pas de difficultés majeures avec cette surdouance. Je n'ai pas cette pensée au bord du gouffre. Je dois sans doute cela à mes parents hauts potentiels aussi qui me découvrant e cette nature aussi, ayant été testée à 10 ans, m'ont foutu une paix royale m'accordant une confiance quasiment absolue et à raison. L'école s'est par contre chargée de me déstabiliser mais j'ai toujours bénéficié du soutien indefectible parental.
Les caractéristiques énoncées dans ce livre et qui me correspondent sont :
-l'impatience,
-le besoin de stimulation intellectuelle, et
- cette lucidité tranchante que j'ai sur les choses et les êtres.
Je trouve le monde et les gens très lents mais je leur donne raison aussi parfois. Cool la vie. Quant à cette stimulation elle est dévorante en effet, trop parfois.
Enfin le mot de la fin...le QI n'est ni une fatalité ni un destin.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Bon à lire vos messages, je me dis que je vais annuler ma commande du bouquin de JSF, au final j'ai bien peur que ça m'apporte pas grand chose en fait... Etre un Godzilla suffit à mon "bonheur"
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Tu peux encore l'annuler, Godzi? Si oui, j'ai une version numérique à te prêter.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
chuna56 a écrit:
et franchement, aspie, c'est un mode de fonctionnement très particulier. Beaucoup plus cérébral, une autre forme de logique, l'émotionnel est là, mais pas géré de la même façon.
Une logique implacable,
Sauf que cette logique peut être confiné à un domaine (je reste pour l'instant dans l'hypothèse que je serais Aspie).
Exemple : place de l'humain dans le monde biologique. Là pour moi, la logique pure prévaut. i.e tout ce qui relève d'une séparation entre l'humain et les autres espèces est du 100 % bullshit. Ce qui est démontrable (et démontré) par la science. On pourra me répondre que c'est une "opinion", sauf que non, ce sont les faits et uniquement les faits, et cela n'implique pas d'être misanthrope (contrairement au raccourci "commode" que font souvent ceux que cette réalité effraie, pour toute sortes de raisons, notamment les biais classiques : doctrines religieuses, conditionnement anthropocentriste, etc)
Pour d'autres trucs, je revendique de n'être pas toujours logique
@Chuna : oui c'est bon j'ai annulé (juste a temps ^^) - Je jetterais bien un oeil a la version numérique, par curiosité
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Ce qui signifierait alors que ce livre ne concernerait pas les potentiels Aspies (il est supposé que je le sois aussi).
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Reste plus qu'à écrire "Trop Aspie pour lire JSF" ^^
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
mdr oui ^^
Oui, la logique scientifique avant tout, et dans la science, ya intérêt à ce que ça soit carré.
Mon ami m'impressionne à chaque fois, il est épatant de logique, dénuée de toute émotion.
Puis très intelligent (au delà des tests QI qui ne me sont toujours pas apparus aussi pertinents que j'imaginais pour le moment pour représenter ce que j'estime être l'intelligence)
Oui, la logique scientifique avant tout, et dans la science, ya intérêt à ce que ça soit carré.
Mon ami m'impressionne à chaque fois, il est épatant de logique, dénuée de toute émotion.
Puis très intelligent (au delà des tests QI qui ne me sont toujours pas apparus aussi pertinents que j'imaginais pour le moment pour représenter ce que j'estime être l'intelligence)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Bon ben j'ai plus qu'à devenir Monsieur Spock si je veux t'impressionner un jour, alors
Ralala c'est pas gagné
Pour les émotions non plus, j'ai chialé sur la moitié du "Monde De Dory"
Ralala c'est pas gagné
Pour les émotions non plus, j'ai chialé sur la moitié du "Monde De Dory"
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Ya d'autres choses qui m'épatent, hein ^^
(le must étant les gens qui cuisinent bien )
(le must étant les gens qui cuisinent bien )
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
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Localisation : Landes
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
J'ouvre les boites de lait concentré avec une dextérité fantastique, ça compte ou pas ???
Nan j'aime bien cuisiner en fait, sauf que je manque de pratique depuis... pfft... longtemps ^^ (et je faisais que du lourd : quiches et omelettes "grand luxe" ^^)
EDIT arf désolé Asperzebre pour le HS
Nan j'aime bien cuisiner en fait, sauf que je manque de pratique depuis... pfft... longtemps ^^ (et je faisais que du lourd : quiches et omelettes "grand luxe" ^^)
EDIT arf désolé Asperzebre pour le HS
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Pas de soucis, il y a un peu de HS, mais aussi du tout plein dans le sujet, et je suis le premier à partir en HS sur d'autres fils donc bon...
Pour revenir au sujet, je me dis qu'effectivement, ce livre n'est peut-être pas bon pour tous les zèbres.
En particulier quand on a une estime de soi assez basse, ce livre peut la rabaisser encore plus si on ne colle pas à certains traits caractéristiques du zèbre 'lambda'.
Ces passages ont probablement été écrits dans l'intention de redonner un peu de boost d'égo au surdoué en manque d'estime de soi, en présentant le trait 'surdoué' sous un jour positif, et le trait 'non-surdoué' sous un jour négatif, mais quand le trait en question ne colle pas à son profil, l'effet obtenu est l'inverse de celui recherché et on se sent rabaissé.
Par exemple, je pense sans émotion dans la très grande majorité des cas, j'ai même l'impression que c'est là la principale source de mon intelligence: la capacité d'être détaché de ses émotions pour être purement objectif et rationnel, et que quand je ne parviens plus à contrôler mes émotions et que celles-ci viennent se mêler à ma pensée c'est presque toujours négatif.
J'ai lu dans le livre le passage suivant: L'émotion est nécessaire à la pensée. Sans émotion, on prend des décisions, on tire des conclusions, on adopte des comportements "débiles".On perd le sens des choses et de la réalité. Par exemple, si vous ne ressentez aucune émotion, vous ferez des erreurs d'appréciation, et vous risquez de faire des choix contraires à votre intérêt ou à celui des autres. Sans émotion, le cerveau perd la raison!
Là j'ai pris une double baffe: d'abord j'ai lu que j'adoptais des comportements "débiles", puis j'ai lu que mon cerveau perdait la raison.
Pour le boost d'égo, on repassera une autre fois...
Je ne regrette pas du tout d'avoir acheté ce livre, c'est vraiment ce qu'il fallait à ma compagne, mais je ne suis pas convaincu que ce soit une très bonne lecture pour moi (je vais insister un peu, mais si je prend trop de "baffes", je préfère arrêter les frais).
Trop Aspie pour lire JSF? Peut-être, je répondrais après avoir avancé un peu plus dans le livre
Pour revenir au sujet, je me dis qu'effectivement, ce livre n'est peut-être pas bon pour tous les zèbres.
En particulier quand on a une estime de soi assez basse, ce livre peut la rabaisser encore plus si on ne colle pas à certains traits caractéristiques du zèbre 'lambda'.
Ces passages ont probablement été écrits dans l'intention de redonner un peu de boost d'égo au surdoué en manque d'estime de soi, en présentant le trait 'surdoué' sous un jour positif, et le trait 'non-surdoué' sous un jour négatif, mais quand le trait en question ne colle pas à son profil, l'effet obtenu est l'inverse de celui recherché et on se sent rabaissé.
Par exemple, je pense sans émotion dans la très grande majorité des cas, j'ai même l'impression que c'est là la principale source de mon intelligence: la capacité d'être détaché de ses émotions pour être purement objectif et rationnel, et que quand je ne parviens plus à contrôler mes émotions et que celles-ci viennent se mêler à ma pensée c'est presque toujours négatif.
J'ai lu dans le livre le passage suivant: L'émotion est nécessaire à la pensée. Sans émotion, on prend des décisions, on tire des conclusions, on adopte des comportements "débiles".On perd le sens des choses et de la réalité. Par exemple, si vous ne ressentez aucune émotion, vous ferez des erreurs d'appréciation, et vous risquez de faire des choix contraires à votre intérêt ou à celui des autres. Sans émotion, le cerveau perd la raison!
Là j'ai pris une double baffe: d'abord j'ai lu que j'adoptais des comportements "débiles", puis j'ai lu que mon cerveau perdait la raison.
Pour le boost d'égo, on repassera une autre fois...
Je ne regrette pas du tout d'avoir acheté ce livre, c'est vraiment ce qu'il fallait à ma compagne, mais je ne suis pas convaincu que ce soit une très bonne lecture pour moi (je vais insister un peu, mais si je prend trop de "baffes", je préfère arrêter les frais).
Trop Aspie pour lire JSF? Peut-être, je répondrais après avoir avancé un peu plus dans le livre
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
L'émotion est nécessaire à la pensée. Sans émotion, on prend des décisions, on tire des conclusions, on adopte des comportements "débiles".On perd le sens des choses et de la réalité. Par exemple, si vous ne ressentez aucune émotion, vous ferez des erreurs d'appréciation, et vous risquez de faire des choix contraires à votre intérêt ou à celui des autres. Sans émotion, le cerveau perd la raison!
Pure connerie écrit comme ça, en tout cas.
C'est pas parce qu'un livre se vend bien que tout ce qui est écrit dedans est vrai ^^
Justement, les personnes les plus à même à diriger intelligemment des nations ou de grandes boites sont les psychopathes qui vont prendre la décision logique la plus juste, sans avoir d'état d'âme pour les dommages collatéraux.
Et puis quel intérêt de descendre les autres pour se valoriser? J'ai jamais compris ça...
Si on veut être mis en valeur, c'est pas en descendant les autres, mais en montant soi même
Yen a un que j'ai bien mieux aimé, c'est celui ci "différence et souffrance de l'adulte surdoué". Titre pompeux, mais il est bien fait, et ne victimise pas trop le zèbre/surdoué/HP.
je peux te prêter si tu veux ^^
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
L'émotion est la motivation, la cognition, le moyen.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Je ne suis pas convaincu licorneau.
Pour certaines personnes, ce que tu écris est probablement vrai.
Peut-être même pour l'immense majorité d'ailleurs.
Mais il y a des personnes (zèbres de surcroît donc à priori concernées par le livre de JSF) qui ne fonctionnent pas comme ça (ça a peut-être un lien avec le côté Aspie pour moi, mais on pourrait aussi envisager des non-aspies concernés).
Ma motivation, c'est essayer de comprendre, c'est partager mes idées, c'est expliquer des concepts à des gens, c'est relever des incohérences, c'est avancer dans la vie, c'est...plein de choses en fait, tout dépend du contexte.
La cognition est à la fois la motivation et le moyen dans de nombreuses situations
Mais l'émotion (à part quand je 'perd le contrôle' et qu'elle me submerge) n'est pas à la base de ma prise de décision.
Même lorsque je prend des décisions dans des domaines à priori émotifs, l'émotion n'est pas la cause, mais la conséquence.
Par exemple, j'ai une idée qui jaillit soudainement: je vais faire une petite attention à ma compagne (à ce stade, j'ai zéro émotion).
Je me lance dans la réalisation de cette idée, me mettant à préparer un bon petit repas (par exemple).
L'émotion commence alors à arriver, une sorte de joie liée au fait de faire plaisir.
Mais sans l'idée de base, sans la cognition non-émotive, cette émotion ne serait jamais apparue.
D'ailleurs, mon émotion, je n'y pensais même pas au moment de prendre la décision de faire le bon repas, donc j'exclus l'hypothèse selon laquelle je me serais mis à faire plaisir pour ressentir du plaisir à mon tour.
Je fais le repas dans le but de faire plaisir à ma compagne, je ne pense pas à mon propre plaisir, celui-ci arrive 'en bonus'.
Pour certaines personnes, ce que tu écris est probablement vrai.
Peut-être même pour l'immense majorité d'ailleurs.
Mais il y a des personnes (zèbres de surcroît donc à priori concernées par le livre de JSF) qui ne fonctionnent pas comme ça (ça a peut-être un lien avec le côté Aspie pour moi, mais on pourrait aussi envisager des non-aspies concernés).
Ma motivation, c'est essayer de comprendre, c'est partager mes idées, c'est expliquer des concepts à des gens, c'est relever des incohérences, c'est avancer dans la vie, c'est...plein de choses en fait, tout dépend du contexte.
La cognition est à la fois la motivation et le moyen dans de nombreuses situations
Mais l'émotion (à part quand je 'perd le contrôle' et qu'elle me submerge) n'est pas à la base de ma prise de décision.
Même lorsque je prend des décisions dans des domaines à priori émotifs, l'émotion n'est pas la cause, mais la conséquence.
Par exemple, j'ai une idée qui jaillit soudainement: je vais faire une petite attention à ma compagne (à ce stade, j'ai zéro émotion).
Je me lance dans la réalisation de cette idée, me mettant à préparer un bon petit repas (par exemple).
L'émotion commence alors à arriver, une sorte de joie liée au fait de faire plaisir.
Mais sans l'idée de base, sans la cognition non-émotive, cette émotion ne serait jamais apparue.
D'ailleurs, mon émotion, je n'y pensais même pas au moment de prendre la décision de faire le bon repas, donc j'exclus l'hypothèse selon laquelle je me serais mis à faire plaisir pour ressentir du plaisir à mon tour.
Je fais le repas dans le but de faire plaisir à ma compagne, je ne pense pas à mon propre plaisir, celui-ci arrive 'en bonus'.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Pensées prises en vol à vous lire :
- JSF est une psychologue. Les gens qui consultent des psychologues sont des personnes en souffrance psychologique.
Quid des HQI bien dans leur peau, leurs émotions et leurs pensées ? Ils ne sont pas dans son livre.
- Nulle part il n'est dit que cette dichotomie fonctionnelle cerveau droit / cerveau gauche soit avérée. On parle plutôt du cerveau sous cortical pour les décharges émotionnelles (amygdales) et du cortex pour le cognitif. Je trouve les liens entre les deux fascinants. J'ai trouvé un peu trop caricatural le dessin qu'en fait JSF et qu'on ne cesse de retrouver ici. Mais il faut parfois passer par des caricatures pour grossir un trait intéressant.
De mon expérience, j'arrivais à mettre un excellent filtre entre les deux quand je fumais et ce n'était que rarement que j'étais envahie par mes émotions au point de ne plus pouvoir penser. Depuis que j'ai arrêté, c'est plus compliqué.
Une lecture m'a beaucoup intéressée, c'est le deuxième chapitre de La précocité dans tous ses états de Bak. Je trouve que ça éclaire mieux l'impact des émotions sur notre relation au monde. C'est le seul truc que j'ai lu sur la douance qui m'ait vraiment apporté quelque chose. Je peux le scanner et le mp si ça intéresse ceux qui ne l'ont pas.
- a contrario de Izo, j'aime bien les tâches fermées car elles me reposent. Ainsi, elles m'obligent à une concentration qui me permet d'arrêter le petit vélo intracranibus. Faire des saisies comptables pendant 3 j d'affilée ressemble à du farniente et j'aime bien.
Mais comme elle le mode QCM me mettait en difficulté la moitié du temps. Ça m'en laissait la moitié que je réussissais car pour certaines connaissances blanc, c'est blanc, noir, c'est noir.
- Je crois que penser sans émotions m'ennuie vite. Mais c'est le mode social le mieux accepté pour "penser" et probablement le plus efficace. Je pense que c'est nécessaire pour construire un groupe voué à accomplir une tâche.
Mais à titre personnel, individuel, ce ne sera jamais vraiment ma tasse de thé.
Si j'aime lire des auteurs comme Bobin, c'est parce qu' il allie avec une habileté rare l'émotion à la force d'une pensée. Ou encore Paul Valéry que je relis en ce moment. Des auteurs comme ça sont pour moi des mines de vie.
- Pour le syndrome d'Asperger, je vous invite à lire Tony Atwood, traduit pas Schovanek. L'autisme est un sujet sérieux et grave. Et il n'est pas la seule cause de mal-être relationnel.
- JSF est une psychologue. Les gens qui consultent des psychologues sont des personnes en souffrance psychologique.
Quid des HQI bien dans leur peau, leurs émotions et leurs pensées ? Ils ne sont pas dans son livre.
- Nulle part il n'est dit que cette dichotomie fonctionnelle cerveau droit / cerveau gauche soit avérée. On parle plutôt du cerveau sous cortical pour les décharges émotionnelles (amygdales) et du cortex pour le cognitif. Je trouve les liens entre les deux fascinants. J'ai trouvé un peu trop caricatural le dessin qu'en fait JSF et qu'on ne cesse de retrouver ici. Mais il faut parfois passer par des caricatures pour grossir un trait intéressant.
De mon expérience, j'arrivais à mettre un excellent filtre entre les deux quand je fumais et ce n'était que rarement que j'étais envahie par mes émotions au point de ne plus pouvoir penser. Depuis que j'ai arrêté, c'est plus compliqué.
Une lecture m'a beaucoup intéressée, c'est le deuxième chapitre de La précocité dans tous ses états de Bak. Je trouve que ça éclaire mieux l'impact des émotions sur notre relation au monde. C'est le seul truc que j'ai lu sur la douance qui m'ait vraiment apporté quelque chose. Je peux le scanner et le mp si ça intéresse ceux qui ne l'ont pas.
- a contrario de Izo, j'aime bien les tâches fermées car elles me reposent. Ainsi, elles m'obligent à une concentration qui me permet d'arrêter le petit vélo intracranibus. Faire des saisies comptables pendant 3 j d'affilée ressemble à du farniente et j'aime bien.
Mais comme elle le mode QCM me mettait en difficulté la moitié du temps. Ça m'en laissait la moitié que je réussissais car pour certaines connaissances blanc, c'est blanc, noir, c'est noir.
- Je crois que penser sans émotions m'ennuie vite. Mais c'est le mode social le mieux accepté pour "penser" et probablement le plus efficace. Je pense que c'est nécessaire pour construire un groupe voué à accomplir une tâche.
Mais à titre personnel, individuel, ce ne sera jamais vraiment ma tasse de thé.
Si j'aime lire des auteurs comme Bobin, c'est parce qu' il allie avec une habileté rare l'émotion à la force d'une pensée. Ou encore Paul Valéry que je relis en ce moment. Des auteurs comme ça sont pour moi des mines de vie.
- Pour le syndrome d'Asperger, je vous invite à lire Tony Atwood, traduit pas Schovanek. L'autisme est un sujet sérieux et grave. Et il n'est pas la seule cause de mal-être relationnel.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Cuicui a écrit:Pensées prises en vol à vous lire :
- JSF est une psychologue. Les gens qui consultent des psychologues sont des personnes en souffrance psychologique.
Quid des HQI bien dans leur peau, leurs émotions et leurs pensées ? Ils ne sont pas dans son livre.
- Nulle part il n'est dit que cette dichotomie fonctionnelle cerveau droit / cerveau gauche soit avérée. On parle plutôt du cerveau sous cortical pour les décharges émotionnelles (amygdales) et du cortex pour le cognitif. Je trouve les liens entre les deux fascinants. J'ai trouvé un peu trop caricatural le dessin qu'en fait JSF et qu'on ne cesse de retrouver ici. Mais il faut parfois passer par des caricatures pour grossir un trait intéressant.
De mon expérience, j'arrivais à mettre un excellent filtre entre les deux quand je fumais et ce n'était que rarement que j'étais envahie par mes émotions au point de ne plus pouvoir penser. Depuis que j'ai arrêté, c'est plus compliqué.
Une lecture m'a beaucoup intéressée, c'est le deuxième chapitre de La précocité dans tous ses états de Bak. Je trouve que ça éclaire mieux l'impact des émotions sur notre relation au monde. C'est le seul truc que j'ai lu sur la douance qui m'ait vraiment apporté quelque chose. Je peux le scanner et le mp si ça intéresse ceux qui ne l'ont pas.
- a contrario de Izo, j'aime bien les tâches fermées car elles me reposent. Ainsi, elles m'obligent à une concentration qui me permet d'arrêter le petit vélo intracranibus. Faire des saisies comptables pendant 3 j d'affilée ressemble à du farniente et j'aime bien.
Mais comme elle le mode QCM me mettait en difficulté la moitié du temps. Ça m'en laissait la moitié que je réussissais car pour certaines connaissances blanc, c'est blanc, noir, c'est noir.
- Je crois que penser sans émotions m'ennuie vite. Mais c'est le mode social le mieux accepté pour "penser" et probablement le plus efficace. Je pense que c'est nécessaire pour construire un groupe voué à accomplir une tâche.
Mais à titre personnel, individuel, ce ne sera jamais vraiment ma tasse de thé.
Si j'aime lire des auteurs comme Bobin, c'est parce qu' il allie avec une habileté rare l'émotion à la force d'une pensée. Ou encore Paul Valéry que je relis en ce moment. Des auteurs comme ça sont pour moi des mines de vie.
- Pour le syndrome d'Asperger, je vous invite à lire Tony Atwood, traduit pas Schovanek. L'autisme est un sujet sérieux et grave. Et il n'est pas la seule cause de mal-être relationnel.
Je suis entièrement d'accord (sauf pour Bobin, pas lu).
Quand j'étais étudiante, j'ai travaillé de nuit au tri postal, étrangement ce travail répétitif ne me rebutais aucunement.
Asperzebre si tu ne t'y es pas encore intéressé, je pense que les conférences et les écrits de Josef Schovanec pourraient te plaire. J'ajoute aussi "Les surdoués ordinaires" de Nicolas Gauvrit.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
@Cuici : ah Valéry un régal en effet j'aime bien aller sur Gallica lire ses cahiers écrits de sa main.
Bobin aussi un régal tout comme Gérard Titus Carmel récemment découvert.
Sinon je reviens sur tout ce qui a été dit auparavant et notamment cette phrase "L'émotion est la motivation, la cognition, le moyen.", sur laquelle j'avancerai les compléments suivants.
A savoir que prendre le temps de penser une émotion met une distance avec elle et que cette distance a même un nom puisqu'elle s’appelle « l’élaboration » qui consiste en un mouvement de va et vient. Tout le monde "élabore".
En effet, " l’élaboration » nous invite à prendre le temps de penser et donne par la même occasion aux autres le temps d’élaborer leur pensée. Elle nous invite ainsi à ne jamais prendre qui que ce soit au mot aussi c’est du va-et-vient entre ce que l’on ressent de l’expérience présente, et du souvenir laissé de l’expérience passée que dépend notre réponse relationnelle.
L’élaboration est donc un mouvement de va-et-vient d’une pensée vivante, féconde, toujours en devenir.
Ce qui fait qui fait que séparer émotion et cognition est....impossible.
« L’élaboration », c’est aussi prendre le temps de s’entendre penser se sculpter, se polir, se peaufiner une pensée bien à soi.
Dans les coups de feu émotionnels, agir nous tranquillise, car nous avons surtout l’impression de nous « réorganiser » au travers de nos émotions et de notre action impulsive (passage à l’acte). Or l’enjeu est parfois de ne pas agir (ne pas ré-agir !) pour laisser place à « l’élaboration » d’une réponse ajustée.
Je prends un exemple :
En réunion de travail, avec un collègue antipathique…
Si mon collègue me trouve antipathique, il y a bien des chances qu’il trouve rapidement des raisons rationnelles à ce sentiment. Les émotions induites par mon image empêchent donc mon collègue d’être en position objective.
En réunion, ses paroles trahissent ou dépassent alors sa pensée, et il place un mot antipathique dans la conversation, ce qui me peut me mettre tout de suite en colère devant les autres membres présents en réunion et me faire dire à peu près cela : « Vous avez dit cela, je vous assure, vous l’avez dit !! »
Comment « l’élaboration » peut-elle m' aider et l'aider ?
Les émotions perturbantes comme celle-ci sont mieux comprises si elles sont reliées à leurs causes perturbantes passées.
Nous sommes souvent convaincus que notre interlocuteur exige toujours une réponse. C’est une erreur ! Bien des gens souhaitent simplement être entendus là où ils sont. Il est donc parfois important de porter son écoute sur la personne et sur son ressenti, et non sur l’objet de la conversation. [c'est là que peine qui est aspi car cela réclame une énergie conséquente voire dévorante).
Cependant, les émotions sont indispensables dans la plupart de nos activités car elles sont à la base de l’adaptation humaine. C’est leur fonction désorganisatrice qui les rend nécessaires à tous les processus liés au changement.
Il faut donc parfois accepter de perdre momentanément la maîtrise de ses émotions, pour accéder au changement.
@Mily merci pour cette référence.
Bobin aussi un régal tout comme Gérard Titus Carmel récemment découvert.
Sinon je reviens sur tout ce qui a été dit auparavant et notamment cette phrase "L'émotion est la motivation, la cognition, le moyen.", sur laquelle j'avancerai les compléments suivants.
A savoir que prendre le temps de penser une émotion met une distance avec elle et que cette distance a même un nom puisqu'elle s’appelle « l’élaboration » qui consiste en un mouvement de va et vient. Tout le monde "élabore".
En effet, " l’élaboration » nous invite à prendre le temps de penser et donne par la même occasion aux autres le temps d’élaborer leur pensée. Elle nous invite ainsi à ne jamais prendre qui que ce soit au mot aussi c’est du va-et-vient entre ce que l’on ressent de l’expérience présente, et du souvenir laissé de l’expérience passée que dépend notre réponse relationnelle.
L’élaboration est donc un mouvement de va-et-vient d’une pensée vivante, féconde, toujours en devenir.
Ce qui fait qui fait que séparer émotion et cognition est....impossible.
« L’élaboration », c’est aussi prendre le temps de s’entendre penser se sculpter, se polir, se peaufiner une pensée bien à soi.
Dans les coups de feu émotionnels, agir nous tranquillise, car nous avons surtout l’impression de nous « réorganiser » au travers de nos émotions et de notre action impulsive (passage à l’acte). Or l’enjeu est parfois de ne pas agir (ne pas ré-agir !) pour laisser place à « l’élaboration » d’une réponse ajustée.
Je prends un exemple :
En réunion de travail, avec un collègue antipathique…
Si mon collègue me trouve antipathique, il y a bien des chances qu’il trouve rapidement des raisons rationnelles à ce sentiment. Les émotions induites par mon image empêchent donc mon collègue d’être en position objective.
En réunion, ses paroles trahissent ou dépassent alors sa pensée, et il place un mot antipathique dans la conversation, ce qui me peut me mettre tout de suite en colère devant les autres membres présents en réunion et me faire dire à peu près cela : « Vous avez dit cela, je vous assure, vous l’avez dit !! »
Comment « l’élaboration » peut-elle m' aider et l'aider ?
Les émotions perturbantes comme celle-ci sont mieux comprises si elles sont reliées à leurs causes perturbantes passées.
Nous sommes souvent convaincus que notre interlocuteur exige toujours une réponse. C’est une erreur ! Bien des gens souhaitent simplement être entendus là où ils sont. Il est donc parfois important de porter son écoute sur la personne et sur son ressenti, et non sur l’objet de la conversation. [c'est là que peine qui est aspi car cela réclame une énergie conséquente voire dévorante).
Cependant, les émotions sont indispensables dans la plupart de nos activités car elles sont à la base de l’adaptation humaine. C’est leur fonction désorganisatrice qui les rend nécessaires à tous les processus liés au changement.
Il faut donc parfois accepter de perdre momentanément la maîtrise de ses émotions, pour accéder au changement.
@Mily merci pour cette référence.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
- HS sur Asperger:
J'ai lu cette année un bouquin de Tony Atwood, très intéressant, qui m'avait été prêté par une association sur l'autisme (dont j'ai oublié le titre, comme très souvent quand je me documente, ce n'est pas la forme que je retiens mais le fond, d'ailleurs sans ce rappel de son nom, je n'aurais pas non plus pu citer l'auteur du livre que j'ai lu de A à Z).
Je me suis beaucoup reconnu dedans, bien plus que dans "Trop intelligent pour être heureux".
Schovanec, je n'ai jamais rien lu de lui, mais je l'ai écouté, j'aime bien sa façon de penser et de présenter les choses.
Il y a quelque chose qui me gène tout de même chez Schovanec (il n'y est pour rien, et ce n'est pas un reproche que je lui fais) c'est sa voix très 'bizarre': à l'entendre on sait tout de suite que ce n'est pas une personne 'normale'.
Ce n'est absolument pas le fait qu'une personne ayant une voix 'bizarre' puisse s'exprimer en public qui me choque.
D'ailleurs le simple fait de penser qu'on puisse croire ça m'énerve au plus haut point, je me sens obligé de le préciser, car je sens que mon message va être interprété de travers si je ne fais pas cette mise au point.
Ce qui me gène c'est que c'est l'un des autistes Asperger le plus médiatisé, il a fait des plateaux télés, et il est en quelque sorte l'ambassadeur du syndrome d'Asperger au près du grand public.
Hors, une des caractéristiques principales d'un Asperger est d'avoir un 'handicap' invisible. (Je met 'handicap' entre guillemets car je n'aime pas ce terme, je parlerais plutôt d'une différence, mais une différence handicapante sur le plan social par le fait qu'elle nous marginalise. Dans une société inversée avec 98% d'Asperger, ceux-ci vivraient parfaitement bien, tandis que les 2% de non-Aspergers seraient en grande difficulté d'insertion).
Schovanec est l'exception qui confirme la règle, son handicap d'élocution étant bien visible.
Il donne donc (très probablement à son insu) une image faussée du syndrome d'Asperger au grand public.
D'ailleurs, je me demande même si, justement, le fait que son handicap soit visible ne soit pas partiellement responsable de sa notoriété dans les médias (là encore je ne le critique pas, si critique il y a, elle est dirigée envers les médias).
Imaginez une émission dont le concept est le suivant:
Je vous présente un handicapé, vous voyez au premier coup d’œil qu'il est handicapé, ensuite il montre qu'il est très intelligent, fait des interventions remarquables, touchantes.
Comment cette émission va t'elle être perçue par la majorité des téléspectateurs?
Très positivement, probablement.
Ça fait un peu cliché, mais beaucoup auront surement une réaction du genre "Cette émission m'a fait changer de regard sur le handicap, je réalise maintenant que ce sont des gens remarquables, des gens à part entière avec une personnalité propre, différents mais pas inférieurs."
Bref, ça fait naître une sorte de respect.
Imaginez la même émission avec quelqu'un dont le handicap est invisible:
Je vous présente un handicapé, il montre qu'il est très intelligent, fait des interventions remarquables, mais ne donne nullement l'impression d'être handicapé et donne l'image d'une personne normale.
Quelle va être la réaction du public? Méfiance, voire hostilité à mon avis.
Un truc du genre "C'est quoi ce type, ils se foutent de nous, il a rien de spécial".
Voire même "Si c'est ça Asperger, alors c'est du vent, en fait c'est juste des gros loosers qui se cachent derrière un prétexte bidon pour justifier ne rien faire de leur vie et vivre aux crochets de la société".
Ce que fait Schovanec c'est très bien, mais si un Asperger avec une voix 'normale' pouvait en faire autant, sans subir de jugement péjoratif, ce serait encore bien mieux.
Pour ceux qui ne saisiraient pas de quoi je parle, petits exemples avec deux vidéos d'Aspergers: Schovanec et Super Pépette.
Pas besoin de regarder les vidéos en entier(sauf si le contenu vous intéresse), écoutez juste leurs voix quelques secondes, et comparez.
Image véhiculée par les médias:
Majorité des Aspergers:
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
@Asperzebre : très juste ta réflexion sur Schovanec... enfin, faut pas quand même sous-estimer le public et généraliser ses réactions potentielles : cela dit, il reste que beaucoup réagiront comme tu le décris, malheureusement.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Izo: cette élaboration dont tu parles, non seulement elle est coûteuse en énergie quand on y a recours, mais elle est parfois tout simplement impossible.
Je me permets de reprendre l'exemple que tu as donné avec le collègue qui te trouve antipathique.
Une personne me trouvant antipathique qui ne me le dit pas ouvertement, je suis incapable de constater que je lui suis antipathique.
Dans ton exemple, il y a de fortes chances que j'arrive en réunion en pensant naïvement que le collègue en question m'apprécie (ou qu'au pire, je le laisse indifférent), aussi il me sera rigoureusement impossible de faire appel au processus d'élaboration dont tu parles pour comprendre son comportement antipathique à mon égard: si j'essaie d'y faire appel je serais à côté de la plaque, me posant plutôt des questions du genre: "pourquoi se met-il si soudainement en colère contre moi?" qui m'amèneront à "Qu'ais-je pu dire de mal au cours de cette réunion qui ait pu le mettre dans cet état?"
Questions qui resteront sans réponse, car je suis en incapacité d'identifier le réel problème.
Le rapport coût/bénéfice (énorme investissement intellectuel/strictement aucun résultat) dans ce genre de scénario est tel qu'il me pousse à n'avoir recours à la technique d'élaboration que si tout le reste a échoué (car il m'est impossible d'identifier quand cette élaboration est susceptible de fonctionner, et quand elle ne l'est pas).
De manière générale j'essaie de raisonner de manière la plus objective possible, en me concentrant sur les faits, et sur les idées apportées par chacun, mais en délaissant l'émotionnel (le mien comme celui de mon interlocuteur), qui n'a à mon sens qu'un rôle parasite dans la communication.
J'apprécie le partage d'émotion, mais dans des moments qui y sont dédiés, en minimisant toute autre forme de communication, comme par exemple la simple joie de partager un bon repas, où d'aller se baigner avec des amis à la mer.
Dans de tels moments, les mots sont superflus, le simple plaisir partagé est amplement suffisant.
En résumé: soit je partage sur le plan émotionnel uniquement, soit sur le plan cognitif uniquement, mais le mélange des deux m'est presque inaccessible.
Je me permets de reprendre l'exemple que tu as donné avec le collègue qui te trouve antipathique.
Une personne me trouvant antipathique qui ne me le dit pas ouvertement, je suis incapable de constater que je lui suis antipathique.
Dans ton exemple, il y a de fortes chances que j'arrive en réunion en pensant naïvement que le collègue en question m'apprécie (ou qu'au pire, je le laisse indifférent), aussi il me sera rigoureusement impossible de faire appel au processus d'élaboration dont tu parles pour comprendre son comportement antipathique à mon égard: si j'essaie d'y faire appel je serais à côté de la plaque, me posant plutôt des questions du genre: "pourquoi se met-il si soudainement en colère contre moi?" qui m'amèneront à "Qu'ais-je pu dire de mal au cours de cette réunion qui ait pu le mettre dans cet état?"
Questions qui resteront sans réponse, car je suis en incapacité d'identifier le réel problème.
Le rapport coût/bénéfice (énorme investissement intellectuel/strictement aucun résultat) dans ce genre de scénario est tel qu'il me pousse à n'avoir recours à la technique d'élaboration que si tout le reste a échoué (car il m'est impossible d'identifier quand cette élaboration est susceptible de fonctionner, et quand elle ne l'est pas).
De manière générale j'essaie de raisonner de manière la plus objective possible, en me concentrant sur les faits, et sur les idées apportées par chacun, mais en délaissant l'émotionnel (le mien comme celui de mon interlocuteur), qui n'a à mon sens qu'un rôle parasite dans la communication.
J'apprécie le partage d'émotion, mais dans des moments qui y sont dédiés, en minimisant toute autre forme de communication, comme par exemple la simple joie de partager un bon repas, où d'aller se baigner avec des amis à la mer.
Dans de tels moments, les mots sont superflus, le simple plaisir partagé est amplement suffisant.
En résumé: soit je partage sur le plan émotionnel uniquement, soit sur le plan cognitif uniquement, mais le mélange des deux m'est presque inaccessible.
Dernière édition par Asperzebre le Mar 29 Nov 2016 - 14:38, édité 2 fois
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Ah et bien moi Schovanec je le trouve très agréable à écouter, même pas bizarre. Je remarque surtout son accent en fait. Si ça se trouve, avec un accent parisien, je trouverais que sa voix est un peu haut perché mais c'est tout.
(Peut être que vous trouveriez que j'ai une voix bizarre en revanche )
(Peut être que vous trouveriez que j'ai une voix bizarre en revanche )
- Spoiler:
- et nan aux dernières nouvelles je ne suis pas une aspergirl ^^
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
- HS Asperger:
- "Il donne donc (très probablement à son insu) une image faussée du syndrome d'Asperger au grand public."
Cela me fait penser qu'à l'occasion d'une conférence de Julie Dachez (Super Pépette) la semaine dernière, j'ai entendu quelques Aspies se plaindre de sa récente médiatisation, notamment suite à la sortie de sa bande dessinée, parce que ces personnes n'avaient pas l'impression qu'elle les représentait. Même pour des personnes Asperger elle peut sembler "trop normale", "trop intégrée", j'ai même entendu certains dire qu'ils ne l'aimaient pas juste parce qu'elle n'avait pas rencontré les difficultés que ces personnes ont rencontré ou rencontrent (propos rapportés que je ne partage pas, je ne prétends pas pouvoir juger d'une personne et de ses difficultés sur l'image médiatique qu'elle renvoie) -ceci dit ces Aspies qui la critiquaient étaient des hommes, c'est d'autant plus plausible qu'ils ne se soient pas identifiés à elle.
Par qui les Aspergers ont envie d'être représenté.e.s ? Est-ce que justement, les personnes Asperger n'auraient pas intérêt à être représenté.e.s par quelqu'un dont le handicap est visible pour être pris.e au sérieux ? Comme pour "Trop intelligent pour être heureux", choisir une personne avec un handicap non-visible pour être ambassadeur.ice du syndrome d'Asperger, c'est aussi risquer une propagation de l'effet Barnum et un risque pour des escrocs de s'y intéresser (n'est-ce pas Rudy Simone ? ) D'ailleurs les "médias" ont plutôt bien accueilli la bande dessinée de Julie Dachez.
Mais on a sans doute besoin de plus de voix (au sens propre comme au sens figuré ), plus variées.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Je n'étais pas au courant de ça Calleigh, c'est bien triste.
C'est logique aussi, dans le sens où on est tous différents, si on prenait une personne 'normale' pour représenter les neuro-typiques, il y a fort à parier que beaucoup ne s'y reconnaîtraient pas non plus.
Il y a autant de différence entre deux Asperger qu'entre deux neuro-typiques, le nombre d'Aspergers est simplement beaucoup plus réduit.
Je partage ton opinion sur l'augmentation du nombre de voix: en multipliant les exemples, chacun devrait pouvoir parvenir à s'identifier à celui qui lui est le plus proche.
Pour ma part (et je suis un homme) je m'identifie beaucoup plus dans Julie Dachez que dans Joseph Scovanec (je ne m'y identifie pas totalement non plus, bien évidemment), comme quoi...
C'est logique aussi, dans le sens où on est tous différents, si on prenait une personne 'normale' pour représenter les neuro-typiques, il y a fort à parier que beaucoup ne s'y reconnaîtraient pas non plus.
Il y a autant de différence entre deux Asperger qu'entre deux neuro-typiques, le nombre d'Aspergers est simplement beaucoup plus réduit.
Je partage ton opinion sur l'augmentation du nombre de voix: en multipliant les exemples, chacun devrait pouvoir parvenir à s'identifier à celui qui lui est le plus proche.
Pour ma part (et je suis un homme) je m'identifie beaucoup plus dans Julie Dachez que dans Joseph Scovanec (je ne m'y identifie pas totalement non plus, bien évidemment), comme quoi...
Dernière édition par Asperzebre le Mer 30 Nov 2016 - 8:22, édité 1 fois (Raison : coquille)
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Asperzebre a écrit:Izo: cette élaboration dont tu parles, non seulement elle est coûteuse en énergie quand on y a recours, mais elle est parfois tout simplement impossible.
Je me permets de reprendre l'exemple que tu as donné avec le collègue qui te trouve antipathique.
Une personne me trouvant antipathique qui ne me le dit pas ouvertement, je suis incapable de constater que je lui suis antipathique.
Dans ton exemple, il y a de fortes chances que j'arrive en réunion en pensant naïvement que le collègue en question m'apprécie (ou qu'au pire, je le laisse indifférent), aussi il me sera rigoureusement impossible de faire appel au processus d'élaboration dont tu parles pour comprendre son comportement antipathique à mon égard: si j'essaie d'y faire appel je serais à côté de la plaque, me posant plutôt des questions du genre: "pourquoi se met-il si soudainement en colère contre moi?" qui m'amèneront à "Qu'ais-je pu dire de mal au cours de cette réunion qui ait pu le mettre dans cet état?"
Questions qui resteront sans réponse, car je suis en incapacité d'identifier le réel problème.
Le rapport coût/bénéfice (énorme investissement intellectuel/strictement aucun résultat) dans ce genre de scénario est tel qu'il me pousse à n'avoir recours à la technique d'élaboration que si tout le reste a échoué (car il m'est impossible d'identifier quand cette élaboration est susceptible de fonctionner, et quand elle ne l'est pas).
De manière générale j'essaie de raisonner de manière la plus objective possible, en me concentrant sur les faits, et sur les idées apportées par chacun, mais en délaissant l'émotionnel (le mien comme celui de mon interlocuteur), qui n'a à mon sens qu'un rôle parasite dans la communication.
J'apprécie le partage d'émotion, mais dans des moments qui y sont dédiés, en minimisant toute autre forme de communication, comme par exemple la simple joie de partager un bon repas, où d'aller se baigner avec des amis à la mer.
Dans de tels moments, les mots sont superflus, le simple plaisir partagé est amplement suffisant.
En résumé: soit je partage sur le plan émotionnel uniquement, soit sur le plan cognitif uniquement, mais le mélange des deux m'est presque inaccessible.
Capter et se préoccuper des ressentis au lieu de ce qui se dit est peut être en effet impossible.
Je suis la première à être extrêmement naïve et à ne pas déceler derrière certains sourires de la méchanceté. J'ai l'audace naïve de croire en l'homme et à sa beauté (alors que je sais sa cruauté), mais je le pense perfectible (d'où mon métier dans la qualité, la sécurité et l'environnement).
En situation délicate comme dans l'exemple (que je n'ai pas eu le bonheur de vivre ....encore), je marque la surprise car je ne sais pas lire les signes avant cours. J'encaisse sans pouvoir dire quoique ce soit étant désappointée et tout-à-fait prise au dépourvue. Ce n'est que hors champ que je peux mettre en branle l'élaboration que je peaufine pour la prochaine rencontre. Je démonte point par point la situation suivant un filtre factuel limite démoniaque. Mais là n'est pas mon but car je préfère pratiquer l'assertivité que j'ai appris appris appris et que j'entretiens encore au prix d'un long labeur et d'une consommation énergétique qui ferait presque pâlir les climato-sceptiques.
J'ai ainsi appris à reconnaître mes sensations et à les relier à mes émotions. Je n'utilise pas de personnes écran : je soigne ma com' - notamment au travers d' un progiciel installé depuis belle lurette que je désactive désormais de plus en plus souvent pour m'économiser et viser égoïstement mon bien. Car la réciproque n'est pas toujours vraie. Beaucoup ne font pas d'efforts pour entendre le point de vue de l'autre sans agressivité et dans le respect des différences quelques qu'elles soient.
Sinon en effet l'émotion prend ses aises avec moi, au cinéma, en dansant, ou dans la mer...
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Houston, we have a problème.
@Asperzèbre,
- Que va tu chercher par la cognition, et par la réussite envisagée de ce que tu entreprends, si ce n'est la satisfaction à postériori?
Cette émotion est alors une récompense. Cette émotion est là après, mais elle est présente aussi avant, quand tu envisages le succès.
De penser au plaisir que tu feras à ta chérie, te procure aussi déjà une émotion et te motives à faire bien... la cuisine.
Quand tu relèves une incohérence et la démontre, cela provient aussi d'une émotion de part la répulsion que t'inspire l'incohérence. Ce n'est pas incompatible avec le plaisir que tu auras si tu réussis la démonstration.
Répulsion et attirance sont ainsi à la base de notre action. Nos émotions n'ont elles pas remplacé en partie nos instinct ?
Je viens de trouver cet article. C'est le premier résultat que me propose GOGOL avec les mots clé: " action" et " emotion" : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2007-2-page-81.htm
Si tu envisages que l’émotion est la motivation à l'action, alors tu comprendras pourquoi celui qui manipule utilise l'émotion de sa proie, et bien souvent crée cette émotion de toute pièce.
Avec nos enfants aussi, on utilise parfois abusivement l'émotion. Attention alors quand la crainte pour leur avenir l'emporte.
En écrivant ceci, je reste dans le sujet, car les saintes écritures de Jeanne s'adressent à l'émotion. Et Bingo, pour qui ne prend pas de recul sur ses émotions, c'est l'effet barnum assuré. Et zooo, je suis malheureux, j'ai besoin d'unPsy psyCHOLOGUE.
Et que je t'envoie du cerveau droit, de l'arborescence. Et que je te flatte en te couvrant de toutes les qualités.
Résultat, celui qui se reconnait croit que tous les surdoués sont des saints, il est prêt à être croqué. Et comme ça balaie large, celui qui se reconnait et qui ne l'est pas, celui là a encore plus de chance d'être mijoté à petit feu.
Question : quelle émotion me motivait en écrivant les quelques dernières lignes? attirance ou répulsion? Suis-je serein ou en colère? N'aurais-je pas mis aussi un peu d'émotion à l’excès dans ces écrits ? J'en conviens, je suis aussi un manipulateur.
Pour ce qui est de J Schovanek, je le regarde avec un plaisir toujours renouvelé;
Dans une video, il explique que sa difficulté d'élocution amène un auditeur à le penser étranger (alors qu'il est français, né en France) , ce qui amène une tolérance quant à ses particularités.
Et sur l'autisme, je te suggère un film particulièrement instructif autant que plaisant : " Temple Grandin"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_Grandin
A vous la terre.
@Asperzèbre,
- Que va tu chercher par la cognition, et par la réussite envisagée de ce que tu entreprends, si ce n'est la satisfaction à postériori?
Cette émotion est alors une récompense. Cette émotion est là après, mais elle est présente aussi avant, quand tu envisages le succès.
De penser au plaisir que tu feras à ta chérie, te procure aussi déjà une émotion et te motives à faire bien... la cuisine.
Quand tu relèves une incohérence et la démontre, cela provient aussi d'une émotion de part la répulsion que t'inspire l'incohérence. Ce n'est pas incompatible avec le plaisir que tu auras si tu réussis la démonstration.
Répulsion et attirance sont ainsi à la base de notre action. Nos émotions n'ont elles pas remplacé en partie nos instinct ?
Je viens de trouver cet article. C'est le premier résultat que me propose GOGOL avec les mots clé: " action" et " emotion" : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2007-2-page-81.htm
Si tu envisages que l’émotion est la motivation à l'action, alors tu comprendras pourquoi celui qui manipule utilise l'émotion de sa proie, et bien souvent crée cette émotion de toute pièce.
Avec nos enfants aussi, on utilise parfois abusivement l'émotion. Attention alors quand la crainte pour leur avenir l'emporte.
En écrivant ceci, je reste dans le sujet, car les saintes écritures de Jeanne s'adressent à l'émotion. Et Bingo, pour qui ne prend pas de recul sur ses émotions, c'est l'effet barnum assuré. Et zooo, je suis malheureux, j'ai besoin d'un
Et que je t'envoie du cerveau droit, de l'arborescence. Et que je te flatte en te couvrant de toutes les qualités.
Résultat, celui qui se reconnait croit que tous les surdoués sont des saints, il est prêt à être croqué. Et comme ça balaie large, celui qui se reconnait et qui ne l'est pas, celui là a encore plus de chance d'être mijoté à petit feu.
Question : quelle émotion me motivait en écrivant les quelques dernières lignes? attirance ou répulsion? Suis-je serein ou en colère? N'aurais-je pas mis aussi un peu d'émotion à l’excès dans ces écrits ? J'en conviens, je suis aussi un manipulateur.
Pour ce qui est de J Schovanek, je le regarde avec un plaisir toujours renouvelé;
Dans une video, il explique que sa difficulté d'élocution amène un auditeur à le penser étranger (alors qu'il est français, né en France) , ce qui amène une tolérance quant à ses particularités.
Et sur l'autisme, je te suggère un film particulièrement instructif autant que plaisant : " Temple Grandin"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_Grandin
A vous la terre.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
.
Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 7:36, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Ici la terre hyène :
Ma vision un peu plus basique/pragamatique de l'émotion :
Je dirais qu'elle est un mode plus rapide d'être en relation au monde/environnement.
Pour exemple caricatural mais non moins un des plus actifs encore :
La peur induite par un prédateur ne se réfléchit pas: tu te barres ou tu te planques. Point barre.
L'émotion ne remplace pas l'instinct, mais elle me semble en être un élément constitutif. Dans l'exemple de la peur "sirène-alarme", elle est à l'origine du comportement instinctif qu'est la fuite.
Le processus d'élaboration dont parle Izo est un processus très complexe à mettre en oeuvre mais passionnant.
Comment apprendre à vivre avec des personnes dont on repère la méchanceté derrière un sourire ? Voire même un sourire derrière une méchanceté ? Les bugs affectivo-cognitifs que cela crée finissent par être épuisants. Ce gloubiboulga émotionnel dans lequel on se retrouve alors ne permet plus d'être au top de notre nous-même. Il m'a fallu du temps pour prendre conscience qu'il y a ceux avec lesquels je peux, et ceux avec lesquels je ne peux pas.
Et ce n'est qu'en me mettant à l'écoute de l'émotion "ressentie a priori" que je peux le faire. Le plus dur étant d'accorder une valeur à une simple émotion. Il me faut alors "agir" ce qui ressemble à la non-action, ce que je reconnais dans la description que fait Izo comme étant le nécessaire mais si difficile détachement.
@Licorneau :
On n'aura jamais de cesse de répéter que c'est en actionnant le flou émotionnel (ce que j'appelle le gloubiboulga émotionnel) assorti à un discours fait de "paillettes cognitives" que commencent bon nombre d'embrigadements et/ou de relations qui peuvent se révéler toxiques. Mais leur odeur n'est pas si difficile que ça à repérer : ça pue.
Ma vision un peu plus basique/pragamatique de l'émotion :
Je dirais qu'elle est un mode plus rapide d'être en relation au monde/environnement.
Pour exemple caricatural mais non moins un des plus actifs encore :
La peur induite par un prédateur ne se réfléchit pas: tu te barres ou tu te planques. Point barre.
L'émotion ne remplace pas l'instinct, mais elle me semble en être un élément constitutif. Dans l'exemple de la peur "sirène-alarme", elle est à l'origine du comportement instinctif qu'est la fuite.
Le processus d'élaboration dont parle Izo est un processus très complexe à mettre en oeuvre mais passionnant.
Comment apprendre à vivre avec des personnes dont on repère la méchanceté derrière un sourire ? Voire même un sourire derrière une méchanceté ? Les bugs affectivo-cognitifs que cela crée finissent par être épuisants. Ce gloubiboulga émotionnel dans lequel on se retrouve alors ne permet plus d'être au top de notre nous-même. Il m'a fallu du temps pour prendre conscience qu'il y a ceux avec lesquels je peux, et ceux avec lesquels je ne peux pas.
Et ce n'est qu'en me mettant à l'écoute de l'émotion "ressentie a priori" que je peux le faire. Le plus dur étant d'accorder une valeur à une simple émotion. Il me faut alors "agir" ce qui ressemble à la non-action, ce que je reconnais dans la description que fait Izo comme étant le nécessaire mais si difficile détachement.
@Licorneau :
On n'aura jamais de cesse de répéter que c'est en actionnant le flou émotionnel (ce que j'appelle le gloubiboulga émotionnel) assorti à un discours fait de "paillettes cognitives" que commencent bon nombre d'embrigadements et/ou de relations qui peuvent se révéler toxiques. Mais leur odeur n'est pas si difficile que ça à repérer : ça pue.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
@licorneau:
Pourquoi ce smiley après la cuisine?
C'est du premier degré mon histoire de 'bon petit plat', aucun rapport avec des trucs cochons
Sinon pour le reste, je t'assure que, même si tu sembles avoir du mal à y croire, cette relation avec les émotions dont tu parles m'est étrangère, je gère mes émotions de manière différente des gens 'normaux'.
Quand je fais un bon petit plat à ma compagne, c'est dans le but de faire plaisir, dans le but d'engendrer une émotion positive (chez elle), mais c'est un acte 100% altruiste, je ne pense pas à mon propre plaisir, qui vient en bonus, en cerise sur la gâteau...d'ailleurs il ne vient pas systématiquement, et quand il ne vient pas je continue tout de même à faire ce que j'avais commencé, car mon plaisir propre n'est pas l'objectif de ma démarche.
Quand je relève une incohérence, j'ai le besoin impératif de la corriger (je m'efforce parfois à lutter contre, avec plus ou moins de succès).
Ce n'est pas lié à une émotion: je ne suis pas triste qu'il y ait une incohérence, je ne suis pas content non plus de pouvoir montrer ma 'supériorité' en étant le seul à percevoir l'incohérence et en la montrant à tous.
Ce qui serait le plus proche d'une émotion quand je constate une incohérence, c'est l'altruisme. Mais l'altruisme n'est pas vraiment une émotion.
Le fait de voir une incohérence, c'est à dire le fait de constater que quelqu'un est dans l'erreur, d'être en capacité de comprendre pourquoi il est dans l'erreur, et l'ayant comprise, d'être en capacité de lui expliquer en quoi il se trompe (à condition qu'il soit ouvert à l'argumentation bien sûr), va m'inciter à faire cette démarche d'aller lui expliquer son erreur, pour lui rendre service.
Quand mon interlocuteur est compréhensif, ça m'apporte quelques fois de la satisfaction (d'intensité légère), mais pas systématiquement.
Par contre, quand l'interlocuteur ne comprend pas (ou refuse de comprendre), ça m'apporte de la frustration (d'intensité beaucoup plus forte que la potentielle satisfaction obtenue en cas de réussite).
Si j'écoutais mes émotions, je laisserais les gens dans l'erreur, ça serait beaucoup plus simple pour moi et ça m'éviterait toutes ces frustrations, mais c'est le côté intellectuel qui prime chez moi et qui va se lancer à l'assaut des erreurs qu'il croise, avec pour uniques buts de rétablir la vérité et d'aider les gens.
Je ressens des émotions 'comme tout le monde' (entre guillemets, car la manière de les ressentir n'est probablement pas la même, le 'comme tout le monde' est ici à prendre de manière binaire: émotions/absence d'émotions), mais je les gère différemment.
Ce n'est pas une histoire de 'manquer de recul sur ses émotions' (au contraire, je me demande parfois si je n'ai pas trop de recul sur mes émotions, si je ne devrais pas les laisser 'prendre le dessus' un peu plus souvent).
En tout cas ce mode de fonctionnement que tu sembles considérer impossible, que tu sembles dénier (je peux me tromper), c'est juste ma façon d'être, ça fait partie de ma personnalité (atypique, certes, mais nullement inférieure ou supérieure à une autre).
Si tu souhaites mieux me comprendre (ce n'est en aucun cas une obligation, d'autant plus qu'on ne se connait même pas), il te faut admettre que le postulat: "l'émotion est la motivation à l'action" ne s'applique pas à moi.
Je ne dis pas que ce que tu écris est totalement faux, ce serait par exemple me mentir à moi-même que de prétendre n'avoir aucune émotion qui me vient lorsque je cuisine pour ma compagne.
Mais ces émotions sont 'à part' du processus décisionnel.
D'ailleurs, si l'émotion était la motivation, je ne ferais...strictement rien
Car c'est très facile pour moi de contrôler mes émotions.
Si je veux ressentir de la joie par exemple, il me suffit de repenser à des moments agréables de ma vie.
Pour la fierté, il suffit de repenser à de petits exploits (à mon échelle bien sûr, je n'ai rien fait de héroïque dans ma vie, mais je peux être fier de petites performances sportives par exemple).
Pour la tristesse, il suffit de ressasser les moments douloureux.
Ma pensée dicte en quelque sorte mes émotions, je choisis d'être heureux, je choisis d'être fier, je choisis d'être triste (oui ça semble étrange, mais ça m'arrive, la tristesse et les larmes sont souvent liés à une sensation agréable de soulagement, de délivrance).
Dans une moindre mesure, je choisis aussi d'être énervé (je pense à des choses qui me révoltent, et que je n'ai aucun pouvoir de changer).
Tout comme pour la tristesse, l'énervement m'est parfois nécessaire, il permet de se décharger, de faire 'retomber la pression'.
Il y a bien sûr des événements extérieurs qui me procurent des émotions, mais je pense qu'un bon 80% de mes émotions provient de moi-même et est totalement sous mon contrôle.
Dès lors, si le but est l'émotion, alors l'action n'est pas nécessaire, la meilleure façon de parvenir à mes fins est de ne strictement plus rien faire, de rester 'dans ma bulle' à créer mes propres émotions de la manière dont je souhaite les vivre.
J'ai presque envie de dire: "heureusement que les émotions ne sont pas le but de ma vie".
Merci pour les liens en tout cas, Temple Grandin je connais (grossièrement) son histoire, mais je n'ai jamais cherché à voir le film, je vais peut-être me laisser tenter.
@Tous les autres: j'ai tout lu, désolé si je ne répond pas à tout le monde, ça ne veut aucunement dire que je trouve vos écrits inintéressants.
Pourquoi ce smiley après la cuisine?
C'est du premier degré mon histoire de 'bon petit plat', aucun rapport avec des trucs cochons
Sinon pour le reste, je t'assure que, même si tu sembles avoir du mal à y croire, cette relation avec les émotions dont tu parles m'est étrangère, je gère mes émotions de manière différente des gens 'normaux'.
Quand je fais un bon petit plat à ma compagne, c'est dans le but de faire plaisir, dans le but d'engendrer une émotion positive (chez elle), mais c'est un acte 100% altruiste, je ne pense pas à mon propre plaisir, qui vient en bonus, en cerise sur la gâteau...d'ailleurs il ne vient pas systématiquement, et quand il ne vient pas je continue tout de même à faire ce que j'avais commencé, car mon plaisir propre n'est pas l'objectif de ma démarche.
Quand je relève une incohérence, j'ai le besoin impératif de la corriger (je m'efforce parfois à lutter contre, avec plus ou moins de succès).
Ce n'est pas lié à une émotion: je ne suis pas triste qu'il y ait une incohérence, je ne suis pas content non plus de pouvoir montrer ma 'supériorité' en étant le seul à percevoir l'incohérence et en la montrant à tous.
Ce qui serait le plus proche d'une émotion quand je constate une incohérence, c'est l'altruisme. Mais l'altruisme n'est pas vraiment une émotion.
Le fait de voir une incohérence, c'est à dire le fait de constater que quelqu'un est dans l'erreur, d'être en capacité de comprendre pourquoi il est dans l'erreur, et l'ayant comprise, d'être en capacité de lui expliquer en quoi il se trompe (à condition qu'il soit ouvert à l'argumentation bien sûr), va m'inciter à faire cette démarche d'aller lui expliquer son erreur, pour lui rendre service.
Quand mon interlocuteur est compréhensif, ça m'apporte quelques fois de la satisfaction (d'intensité légère), mais pas systématiquement.
Par contre, quand l'interlocuteur ne comprend pas (ou refuse de comprendre), ça m'apporte de la frustration (d'intensité beaucoup plus forte que la potentielle satisfaction obtenue en cas de réussite).
Si j'écoutais mes émotions, je laisserais les gens dans l'erreur, ça serait beaucoup plus simple pour moi et ça m'éviterait toutes ces frustrations, mais c'est le côté intellectuel qui prime chez moi et qui va se lancer à l'assaut des erreurs qu'il croise, avec pour uniques buts de rétablir la vérité et d'aider les gens.
Je ressens des émotions 'comme tout le monde' (entre guillemets, car la manière de les ressentir n'est probablement pas la même, le 'comme tout le monde' est ici à prendre de manière binaire: émotions/absence d'émotions), mais je les gère différemment.
Ce n'est pas une histoire de 'manquer de recul sur ses émotions' (au contraire, je me demande parfois si je n'ai pas trop de recul sur mes émotions, si je ne devrais pas les laisser 'prendre le dessus' un peu plus souvent).
En tout cas ce mode de fonctionnement que tu sembles considérer impossible, que tu sembles dénier (je peux me tromper), c'est juste ma façon d'être, ça fait partie de ma personnalité (atypique, certes, mais nullement inférieure ou supérieure à une autre).
Si tu souhaites mieux me comprendre (ce n'est en aucun cas une obligation, d'autant plus qu'on ne se connait même pas), il te faut admettre que le postulat: "l'émotion est la motivation à l'action" ne s'applique pas à moi.
Je ne dis pas que ce que tu écris est totalement faux, ce serait par exemple me mentir à moi-même que de prétendre n'avoir aucune émotion qui me vient lorsque je cuisine pour ma compagne.
Mais ces émotions sont 'à part' du processus décisionnel.
D'ailleurs, si l'émotion était la motivation, je ne ferais...strictement rien
Car c'est très facile pour moi de contrôler mes émotions.
Si je veux ressentir de la joie par exemple, il me suffit de repenser à des moments agréables de ma vie.
Pour la fierté, il suffit de repenser à de petits exploits (à mon échelle bien sûr, je n'ai rien fait de héroïque dans ma vie, mais je peux être fier de petites performances sportives par exemple).
Pour la tristesse, il suffit de ressasser les moments douloureux.
Ma pensée dicte en quelque sorte mes émotions, je choisis d'être heureux, je choisis d'être fier, je choisis d'être triste (oui ça semble étrange, mais ça m'arrive, la tristesse et les larmes sont souvent liés à une sensation agréable de soulagement, de délivrance).
Dans une moindre mesure, je choisis aussi d'être énervé (je pense à des choses qui me révoltent, et que je n'ai aucun pouvoir de changer).
Tout comme pour la tristesse, l'énervement m'est parfois nécessaire, il permet de se décharger, de faire 'retomber la pression'.
Il y a bien sûr des événements extérieurs qui me procurent des émotions, mais je pense qu'un bon 80% de mes émotions provient de moi-même et est totalement sous mon contrôle.
Dès lors, si le but est l'émotion, alors l'action n'est pas nécessaire, la meilleure façon de parvenir à mes fins est de ne strictement plus rien faire, de rester 'dans ma bulle' à créer mes propres émotions de la manière dont je souhaite les vivre.
J'ai presque envie de dire: "heureusement que les émotions ne sont pas le but de ma vie".
Merci pour les liens en tout cas, Temple Grandin je connais (grossièrement) son histoire, mais je n'ai jamais cherché à voir le film, je vais peut-être me laisser tenter.
@Tous les autres: j'ai tout lu, désolé si je ne répond pas à tout le monde, ça ne veut aucunement dire que je trouve vos écrits inintéressants.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Je partage aussi cet avis. On peut en faire de nombreuses critiques, il a au moins eu ce mérite pour beaucoup.danslesétoiles a écrit:Je pense que TIPEH est destiné à des personnes qui découvrent la douance. Et qu'elles arrivent au fil de l'ouvrage à se reconnaître ou pas, et que cela suffit à provoquer le déclic. Car c'est la 1ère fois qu'ils trouvent ne serait-ce que 30% de leur fonctionnement et problématiques expliqués de manière claire et déculpabilisante.
je crois d'ailleurs que JSF l'avait écrit dans cet esprit, afin de permettre aux HP qui s'ignorent de prendre conscience de ce qu'ils sont.
Qu'on ne s'y reconnaisse pas à 100 %, c'est plutôt rassurant.
Ça prouve que c'est pas une bonne gourou.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Aspezèbre : est-ce que ça serait possible que les émotions, tu les aies, mais tellement faiblement que tu ne les entends que quand elles sont plus activées?
Cuicui, danslesétoiles : en lisant le bouquin, j'ai surtout reconnu mon père, ma mère, mon amoureux de l'époque, et pas moi ^^
ailleurs, j'ai lu que les femmes étaient souvent tournées plus vers les autres que vers elles même, et qu'elles allaient trouver des caractéristiques décrites dans le livre sur le conjoint ou leur entourage, sans se rendre compte que ça les caractérisait aussi.
Z'en pensez quoi?
Cuicui, danslesétoiles : en lisant le bouquin, j'ai surtout reconnu mon père, ma mère, mon amoureux de l'époque, et pas moi ^^
ailleurs, j'ai lu que les femmes étaient souvent tournées plus vers les autres que vers elles même, et qu'elles allaient trouver des caractéristiques décrites dans le livre sur le conjoint ou leur entourage, sans se rendre compte que ça les caractérisait aussi.
Z'en pensez quoi?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Criiii
La quote originale c'est "Houston, we've had a problem"
Apollo 13, explosion du réservoir d'oxygène.
https://soundcloud.com/nasa/apollo-13-houston-weve-had-a
VROUM, VROOUuummmm........
La quote originale c'est "Houston, we've had a problem"
Apollo 13, explosion du réservoir d'oxygène.
https://soundcloud.com/nasa/apollo-13-houston-weve-had-a
VROUM, VROOUuummmm........
Mildiou- Messages : 656
Date d'inscription : 26/10/2016
Age : 44
Localisation : Rouen
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
chuna56 a écrit:
Cuicui, danslesétoiles : en lisant le bouquin, j'ai surtout reconnu mon père, ma mère, mon amoureux de l'époque, et pas moi ^^
ailleurs, j'ai lu que les femmes étaient souvent tournées plus vers les autres que vers elles même, et qu'elles allaient trouver des caractéristiques décrites dans le livre sur le conjoint ou leur entourage, sans se rendre compte que ça les caractérisait aussi.
Z'en pensez quoi?
Je ne pense pas que ce soit spécifique aux femmes.
Quand j'ai entendu JSF parler de son bouquin qui venait de sortir en 2008. J'y ai vu des trucs qui parlaient de mes mômes et de mon mari. Mon mari m'y a vu. Peut-être qu'on ne voit les trucs pour soi que quand on est prêt à les voir. Et peut-être que parfois on n'est jamais prêt à les voir... parce que l'idée en est insupportable.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
@danslesétoiles: je suis loin d'être en train de découvrir la douance, ceci explique surement en partie pourquoi le livre ne me parle pas tant que ça.
De plus, j'ai du mal à faire 'la part des choses'.
Si je lis "certains surdoués fonctionnent de telle manière", voire "la plupart des surdoués...", concernant des points qui ne me concernent pas, OK, je zappe, ça c'est pas moi, c'est normal de ne pas me reconnaître à 100% dans le livre, je vais lire la suite et voire si ça me parle plus.
Quand je lis des affirmations par contre: "tous les surdoués sont comme ça", là j'en conclus que tout surdoué est sensé se reconnaître dans le passage en question, et que le fait que je ne m'y reconnaisse pas est anormal.
C'est très probablement les convictions trop tranchées de JSF qui me bloquent.
Je me reconnais par exemple beaucoup plus dans le livre que tu n'y reconnais ta fille (je parlais de 30% en début de lecture, arrivé à mi-lecture je suis plutôt dans du 50%), mais ces 30-50% me font dire 'ce livre ce n'est pas moi', alors que tes 10-20% te font dire 'ce livre c'est un peu ma fille'.
@tous:
De manière générale, je m'identifie à 90% dans le livre pour tout ce qui n'a pas de rapport à l'émotion, et à 10% à peine pour les traits émotifs (sur lesquels l'auteure insiste beaucoup, et revient régulièrement dire que ce sont ces traits qui sont les plus caractéristiques d'un surdoué, ce qui m'est assez pénible).
En continuant ma lecture, je prend tout de même beaucoup moins de 'baffes' qu'au début de livre, je pense que je pourrais aller jusqu'à la fin du livre
Je vais tout de même présenter la dernière 'baffe' en date (je suis obligé de parler un peu de moi avant pour expliquer en quoi j'ai mal vécu la lecture que je souhaite présenter ici)
J'ai une capacité d'auto-analyse très élevée, je suis conscient de mes faiblesses, mais aussi de mes points forts.
Il n'y a pour moi aucun rapport entre le fait de se savoir intelligent, et la notion d’ego surdimensionné.
C'est comme si on disait d'un tennisman de haut niveau qu'il a un ego surdimensionné en prétendant être meilleur que moi au tennis, alors que je n'ai presque jamais tenu une raquette de tennis.
C'est ridicule: il est meilleur que moi au tennis, c'est factuel, c'est tout, il n'y a pas à chercher plus loin.
Il n'a aucun problème d’ego, au contraire il en aurait un si il prétendait ne pas être meilleur que moi: là il se sous-estimerait grandement.
Il en va de même pour moi avec l'intelligence: je suis plus intelligent que les autres (en général, il y a bien sûr quelques exceptions), c'est un fait, que j'ai constaté, que j'ai pu vérifier à d'innombrables reprises. Pourquoi me rabaisser en le niant?
Pour ma part, la seule raison pour laquelle je ne me pensais pas 'surdoué' est que ce mot renvoie à une notion de rareté, et pour moi 'rareté' a un sens très fort, je n’interprète probablement pas ce mot comme les gens 'normaux', ma définition de 'rare' est probablement la définition normale de 'extrêmement rare'.
J'ai toujours su être dans le 1% le plus intelligent de la population.
Ça ne faisait pas de moi un être rare, un surdoué. Un surdoué, c'était un être exceptionnel, c'était le 0.001%, j'aurais pu envisager de pousser jusqu'à 0.01%, mais pas d'avantage.
Jusqu'à quelques mois avant mon inscription sur ce forum, c'était ma vision des choses.
C'est quand j'ai appris qu'une personne au QI de 130 est surdouée, et que ça correspond à environ 2% de la population que le déclic s'est fait: j'ai immédiatement su à la lecture de la définition que je faisais partie des surdoués, et même que j'étais probablement bien au dessus de la moyenne des surdoués.
Le test WAIS est totalement superflu pour pour me savoir surdoué, mais j'ai profité qu'il soit proposé dans le cadre du diagnostic d'Asperger pour le passer et essayer d'en apprendre un peu plus sur moi-même, pour voir si mon intelligence est 'juste' celle d'un surdoué, dans les 130 de QI (peu probable, mais non exclu), si elle est modérément supérieure, dans les 145 de QI (ce que je pense), où si il serait possible que je soies plus proche de la notion de surdoué telle que je la concevais auparavant, dans les 160 (peu probable, encore moins que l'hypothèse d'avoir un QI à 130, mais pas exclu totalement non plus).
Je préfère me répéter inutilement qu'essuyer les remarques désagréables: ceci est une analyse qui se veut la plus objective possible, ce n'est pas du 'je me la pète avec mon gros QI', et ce n'est en aucun cas méprisant pour ceux ayant une intelligence inférieure à la mienne (je ne juge pas les gens sur leur QI, c'est ridicule).
On pourrait dire en résumé (je pense à ceux qui n'aiment pas les pavés) que mon intelligence a pour effet de me questionner objectivement sur mon intelligence, et d'être capable de m'auto-diagnostiquer surdoué.
Maintenant que vous avez tout ça en tête, je vous propose la citation qui m'a dérangé, le passage le plus dérangeant étant mis en gras:
Surdoué? Si cela contient l'idée d'un 'plus que', ou pire encore d'un 'mieux que', se penser surdoué revient à avoir une perception de soi surdimensionnée, exactement l'inverse de l'image que le surdoué, le vrai, a de lui-même. L'intelligence a pour premier effet de douter de...son intelligence!
Là, j'ai clairement lu que je n'étais pas un 'vrai' surdoué (je prends ma baffe).
Une formulation du genre: "la majorité des surdoués ne sont pas capables de réaliser par eux-même leur intelligence, et ont besoin d'un déclic extérieur" aurait eu le même sens, mais n'aurait pas été blessante, j'aurais très bien pu passer outre en me disant "ce passage ne me concerne pas".
D'ailleurs, même si je ne suis pas concerné, être au courant de ce fait m'a été très utile, puisque ça m'a aidé à confirmer mon diagnostic pour ma compagne, et a été à l'origine de l'achat de ce livre, pour déclencher chez elle cette prise de conscience
Je suis très critique, très perfectionniste, il m'est presque impossible d'analyser quoi que ce soit sans en voir les défauts et les relever, aussi quel que soit le sujet (le livre de JSF ici, Schovanec plus haut dans le fil) je ferais des remarques négatives, et aurais tendance à ne pas parler du positif (l'intérêt de faire remarquer le positif est très limité: c'est déjà bien, rien à redire).
Presque comme si j'attendais que les personnes concernées passent sur le fil, prennent mes remarques en compte et s’améliorent.
Je vais donc faire un effort pour finir sur un point positif: tout n'est pas à jeter dans ce livre, loin de là.
De plus, j'ai du mal à faire 'la part des choses'.
Si je lis "certains surdoués fonctionnent de telle manière", voire "la plupart des surdoués...", concernant des points qui ne me concernent pas, OK, je zappe, ça c'est pas moi, c'est normal de ne pas me reconnaître à 100% dans le livre, je vais lire la suite et voire si ça me parle plus.
Quand je lis des affirmations par contre: "tous les surdoués sont comme ça", là j'en conclus que tout surdoué est sensé se reconnaître dans le passage en question, et que le fait que je ne m'y reconnaisse pas est anormal.
C'est très probablement les convictions trop tranchées de JSF qui me bloquent.
Je me reconnais par exemple beaucoup plus dans le livre que tu n'y reconnais ta fille (je parlais de 30% en début de lecture, arrivé à mi-lecture je suis plutôt dans du 50%), mais ces 30-50% me font dire 'ce livre ce n'est pas moi', alors que tes 10-20% te font dire 'ce livre c'est un peu ma fille'.
@tous:
De manière générale, je m'identifie à 90% dans le livre pour tout ce qui n'a pas de rapport à l'émotion, et à 10% à peine pour les traits émotifs (sur lesquels l'auteure insiste beaucoup, et revient régulièrement dire que ce sont ces traits qui sont les plus caractéristiques d'un surdoué, ce qui m'est assez pénible).
En continuant ma lecture, je prend tout de même beaucoup moins de 'baffes' qu'au début de livre, je pense que je pourrais aller jusqu'à la fin du livre
Je vais tout de même présenter la dernière 'baffe' en date (je suis obligé de parler un peu de moi avant pour expliquer en quoi j'ai mal vécu la lecture que je souhaite présenter ici)
J'ai une capacité d'auto-analyse très élevée, je suis conscient de mes faiblesses, mais aussi de mes points forts.
Il n'y a pour moi aucun rapport entre le fait de se savoir intelligent, et la notion d’ego surdimensionné.
C'est comme si on disait d'un tennisman de haut niveau qu'il a un ego surdimensionné en prétendant être meilleur que moi au tennis, alors que je n'ai presque jamais tenu une raquette de tennis.
C'est ridicule: il est meilleur que moi au tennis, c'est factuel, c'est tout, il n'y a pas à chercher plus loin.
Il n'a aucun problème d’ego, au contraire il en aurait un si il prétendait ne pas être meilleur que moi: là il se sous-estimerait grandement.
Il en va de même pour moi avec l'intelligence: je suis plus intelligent que les autres (en général, il y a bien sûr quelques exceptions), c'est un fait, que j'ai constaté, que j'ai pu vérifier à d'innombrables reprises. Pourquoi me rabaisser en le niant?
Pour ma part, la seule raison pour laquelle je ne me pensais pas 'surdoué' est que ce mot renvoie à une notion de rareté, et pour moi 'rareté' a un sens très fort, je n’interprète probablement pas ce mot comme les gens 'normaux', ma définition de 'rare' est probablement la définition normale de 'extrêmement rare'.
J'ai toujours su être dans le 1% le plus intelligent de la population.
Ça ne faisait pas de moi un être rare, un surdoué. Un surdoué, c'était un être exceptionnel, c'était le 0.001%, j'aurais pu envisager de pousser jusqu'à 0.01%, mais pas d'avantage.
Jusqu'à quelques mois avant mon inscription sur ce forum, c'était ma vision des choses.
C'est quand j'ai appris qu'une personne au QI de 130 est surdouée, et que ça correspond à environ 2% de la population que le déclic s'est fait: j'ai immédiatement su à la lecture de la définition que je faisais partie des surdoués, et même que j'étais probablement bien au dessus de la moyenne des surdoués.
Le test WAIS est totalement superflu pour pour me savoir surdoué, mais j'ai profité qu'il soit proposé dans le cadre du diagnostic d'Asperger pour le passer et essayer d'en apprendre un peu plus sur moi-même, pour voir si mon intelligence est 'juste' celle d'un surdoué, dans les 130 de QI (peu probable, mais non exclu), si elle est modérément supérieure, dans les 145 de QI (ce que je pense), où si il serait possible que je soies plus proche de la notion de surdoué telle que je la concevais auparavant, dans les 160 (peu probable, encore moins que l'hypothèse d'avoir un QI à 130, mais pas exclu totalement non plus).
Je préfère me répéter inutilement qu'essuyer les remarques désagréables: ceci est une analyse qui se veut la plus objective possible, ce n'est pas du 'je me la pète avec mon gros QI', et ce n'est en aucun cas méprisant pour ceux ayant une intelligence inférieure à la mienne (je ne juge pas les gens sur leur QI, c'est ridicule).
On pourrait dire en résumé (je pense à ceux qui n'aiment pas les pavés) que mon intelligence a pour effet de me questionner objectivement sur mon intelligence, et d'être capable de m'auto-diagnostiquer surdoué.
Maintenant que vous avez tout ça en tête, je vous propose la citation qui m'a dérangé, le passage le plus dérangeant étant mis en gras:
Surdoué? Si cela contient l'idée d'un 'plus que', ou pire encore d'un 'mieux que', se penser surdoué revient à avoir une perception de soi surdimensionnée, exactement l'inverse de l'image que le surdoué, le vrai, a de lui-même. L'intelligence a pour premier effet de douter de...son intelligence!
Là, j'ai clairement lu que je n'étais pas un 'vrai' surdoué (je prends ma baffe).
Une formulation du genre: "la majorité des surdoués ne sont pas capables de réaliser par eux-même leur intelligence, et ont besoin d'un déclic extérieur" aurait eu le même sens, mais n'aurait pas été blessante, j'aurais très bien pu passer outre en me disant "ce passage ne me concerne pas".
D'ailleurs, même si je ne suis pas concerné, être au courant de ce fait m'a été très utile, puisque ça m'a aidé à confirmer mon diagnostic pour ma compagne, et a été à l'origine de l'achat de ce livre, pour déclencher chez elle cette prise de conscience
Je suis très critique, très perfectionniste, il m'est presque impossible d'analyser quoi que ce soit sans en voir les défauts et les relever, aussi quel que soit le sujet (le livre de JSF ici, Schovanec plus haut dans le fil) je ferais des remarques négatives, et aurais tendance à ne pas parler du positif (l'intérêt de faire remarquer le positif est très limité: c'est déjà bien, rien à redire).
Presque comme si j'attendais que les personnes concernées passent sur le fil, prennent mes remarques en compte et s’améliorent.
Je vais donc faire un effort pour finir sur un point positif: tout n'est pas à jeter dans ce livre, loin de là.
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Possible, je ne sais pas.chuna56 a écrit:Aspezèbre : est-ce que ça serait possible que les émotions, tu les aies, mais tellement faiblement que tu ne les entends que quand elles sont plus activées?
C'est une question impossible à résoudre dans le sens où:
-Quelqu'un n'ayant aucune émotion répondra en toute sincérité ne pas en avoir
-Quelqu'un concerné par ce que tu as écrit n'a pas conscience de la présence de ses émotions, donc répondra lui aussi en toute sincérité ne pas en avoir.
Tout ce que je peux te dire c'est que quand je ressens des émotions, c'est souvent à un niveau extrêmement fort, il n'y a pas de juste milieu avec moi.
Le discours d'un Fillon par exemple me donne de véritables envies de meurtre (mais pas de HS politique ici SVP ).
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
.
Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 7:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
La majorité des surdoués (je comprends ta remarque à propos de ce mot, je suis assez d'accord avec ta vision) qui vont voir JSF sont en souffrance, faut pas l'oublier
et encore une fois, l'auteure est un humain, non scientifique qui plus est (enfin son bouquin n'en est clairement pas), faut pas prendre pour argent comptant sa vision à elle
la plupart des HQI n'ont pas conscience de leur potentiel, soit parce qu'ils ont un égo esquinté, soit parce que ça ne les concerne pas, ils sont équilibrés, et ne se posent pas cette question.
Et ceux qui ont pris conscience de ça, seuls, c'est très bien, ça ne les rend pas mauvais, prétentieux pour autant. Si ils décident de s'en servir pour rabaisser les autres, ça fait d'eux des idiots. des idiots avec un gros QI lol
Je pense que je vais pas être la seule à dire/penser ça, mais quand on te lit, quand on t'écoute parler de ton intelligence, on ne voit pas qq1 qui se la pète, mais juste qq1 d'objectif.
Quand bien même tu te planterais (et j'y crois pas), ça serait avec la plus grande sincérité du monde.
les gens vraiment intelligents, on les repère ici.
(mais tous les gens avec un gros QI ne sont pas forcément intelligents, ce qui est un autre débat lol)
et encore une fois, l'auteure est un humain, non scientifique qui plus est (enfin son bouquin n'en est clairement pas), faut pas prendre pour argent comptant sa vision à elle
la plupart des HQI n'ont pas conscience de leur potentiel, soit parce qu'ils ont un égo esquinté, soit parce que ça ne les concerne pas, ils sont équilibrés, et ne se posent pas cette question.
Et ceux qui ont pris conscience de ça, seuls, c'est très bien, ça ne les rend pas mauvais, prétentieux pour autant. Si ils décident de s'en servir pour rabaisser les autres, ça fait d'eux des idiots. des idiots avec un gros QI lol
Je pense que je vais pas être la seule à dire/penser ça, mais quand on te lit, quand on t'écoute parler de ton intelligence, on ne voit pas qq1 qui se la pète, mais juste qq1 d'objectif.
Quand bien même tu te planterais (et j'y crois pas), ça serait avec la plus grande sincérité du monde.
les gens vraiment intelligents, on les repère ici.
(mais tous les gens avec un gros QI ne sont pas forcément intelligents, ce qui est un autre débat lol)
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Asperzebre a écrit:Possible, je ne sais pas.chuna56 a écrit:Aspezèbre : est-ce que ça serait possible que les émotions, tu les aies, mais tellement faiblement que tu ne les entends que quand elles sont plus activées?
C'est une question impossible à résoudre dans le sens où:
-Quelqu'un n'ayant aucune émotion répondra en toute sincérité ne pas en avoir
-Quelqu'un concerné par ce que tu as écrit n'a pas conscience de la présence de ses émotions, donc répondra lui aussi en toute sincérité ne pas en avoir.
Tout ce que je peux te dire c'est que quand je ressens des émotions, c'est souvent à un niveau extrêmement fort, il n'y a pas de juste milieu avec moi.
Le discours d'un Fillon par exemple me donne de véritables envies de meurtre (mais pas de HS politique ici SVP ).
lol oui en effet...
Je digresse, je m'en excuse, mais ya un pote que j'aimerais essayer de comprendre du coup j'en profite
Tu arrives à ressentir les émotions des autres comment, du coup?
C'est dans le visuel que ça coince? dans le tactile? et dans la voix, ça donne quoi?
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Allez je me permet un petit HS (l'auteur du fil ne devrait pas trop m'en vouloir).
J'ai un peu de mal avec les "allo ici la terre" et autres expressions similaires, avec Houston etc...
Je profite qu'elles soient utilisées sur ce fil pour demander des éclaircissements, car j'ai tendance à plutôt très mal prendre ce genre de réactions, je les interprète en général à l'écrit comme "t'es complètement perché mon pauvre gars, faut redescendre sur terre", avec tout ce que ça implique de péjoratif: je dis de la 'merde', on se fout de moi, on ne me prend pas au sérieux...
A l'oral, c'est soit la même interprétation qu'à l'écrit (interprétation 1), soit j’interprète que la personne n'est pas contente que je ne réagisse pas "du tac au tac" quand elle me parle (interprétation 2).
Je choisis mon interprétation en fonction du contexte: interprétation 1 si on me le sort après que j'aie parlé, interprétation 2 si on me le sort après m'avoir parlé, alors que je ne dis rien.
La seconde interprétation est un peu moins pénible que la première, mais à peine, car réagir "du tac au tac" m'est impossible, et critiquer le fait que je ne le fasse pas revient à critiquer ma façon d'être.
J'espère me tromper, mais je suis mauvais dans l'interprétation des expressions (il y a probablement un lien avec Asperger dans tout ça)
Si une âme charitable voulait bien m'expliquer ce qu'elle a en tête lorsqu'elle emploie ce genre d'expressions, ça serait très gentil
J'ai un peu de mal avec les "allo ici la terre" et autres expressions similaires, avec Houston etc...
Je profite qu'elles soient utilisées sur ce fil pour demander des éclaircissements, car j'ai tendance à plutôt très mal prendre ce genre de réactions, je les interprète en général à l'écrit comme "t'es complètement perché mon pauvre gars, faut redescendre sur terre", avec tout ce que ça implique de péjoratif: je dis de la 'merde', on se fout de moi, on ne me prend pas au sérieux...
A l'oral, c'est soit la même interprétation qu'à l'écrit (interprétation 1), soit j’interprète que la personne n'est pas contente que je ne réagisse pas "du tac au tac" quand elle me parle (interprétation 2).
Je choisis mon interprétation en fonction du contexte: interprétation 1 si on me le sort après que j'aie parlé, interprétation 2 si on me le sort après m'avoir parlé, alors que je ne dis rien.
La seconde interprétation est un peu moins pénible que la première, mais à peine, car réagir "du tac au tac" m'est impossible, et critiquer le fait que je ne le fasse pas revient à critiquer ma façon d'être.
J'espère me tromper, mais je suis mauvais dans l'interprétation des expressions (il y a probablement un lien avec Asperger dans tout ça)
Si une âme charitable voulait bien m'expliquer ce qu'elle a en tête lorsqu'elle emploie ce genre d'expressions, ça serait très gentil
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
"Houston on a un problème" c'est une réplique de film, ça veut dire que c'est la personne qui parle qui est en difficulté. C'est pas pareil que "ici la Terre" que je prends dans le sens que tu as décrit. C'est pas toujours méchant, ça peut aussi vouloir dire "tu vas loin dans ton interpretation" ou un truc dans le genre.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
.
Dernière édition par danslesétoiles le Dim 10 Déc 2017 - 7:37, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Asperzebre a écrit:Allez je me permet un petit HS (l'auteur du fil ne devrait pas trop m'en vouloir).
J'ai un peu de mal avec les "allo ici la terre" et autres expressions similaires, avec Houston etc...
Je profite qu'elles soient utilisées sur ce fil pour demander des éclaircissements, car j'ai tendance à plutôt très mal prendre ce genre de réactions, je les interprète en général à l'écrit comme "t'es complètement perché mon pauvre gars, faut redescendre sur terre", avec tout ce que ça implique de péjoratif: je dis de la 'merde', on se fout de moi, on ne me prend pas au sérieux...
A l'oral, c'est soit la même interprétation qu'à l'écrit (interprétation 1), soit j’interprète que la personne n'est pas contente que je ne réagisse pas "du tac au tac" quand elle me parle (interprétation 2).
Je choisis mon interprétation en fonction du contexte: interprétation 1 si on me le sort après que j'aie parlé, interprétation 2 si on me le sort après m'avoir parlé, alors que je ne dis rien.
La seconde interprétation est un peu moins pénible que la première, mais à peine, car réagir "du tac au tac" m'est impossible, et critiquer le fait que je ne le fasse pas revient à critiquer ma façon d'être.
J'espère me tromper, mais je suis mauvais dans l'interprétation des expressions (il y a probablement un lien avec Asperger dans tout ça)
Si une âme charitable voulait bien m'expliquer ce qu'elle a en tête lorsqu'elle emploie ce genre d'expressions, ça serait très gentil
J'ai sensiblement le même problème avec ces expressions qui disent sans dire. Sur le forum je ne sais pas comment les prendre par exemple ( c'est une pique ? Un trait d'humour ? Autre chose dont je ne saurais jamais rien ?) idem avec les smileys je n'en use pas car leur interprétation peut être vaste et ambiguë.
Généralement le temps faisant, je prends de la hauteur avec ça et ne m'en offusque pas mais ces expressions sont pour moi de véritables grains de sable dans la communication que je souhaite généralement bienveillante. C'est d'ailleurs cette attente et posture (la bienveillance et la compréhension) qui parasitent souvent mes communications car elles introduisent un biais qui n'est de fait pas unanimement partagé : tout le monde n'a pas ce préalable en tête. C'est mon côté "altruiste" (pour reprendre l'expression d'Asperzebre), car communicant je me mets de côté pour laisser la place à autrui, à tort peut être. Cela dit m'affirmer n'est pas ma priorité non plus (je reviens en ricochet sur le débat sur l'ego), car je me connais et ne suis pas souffrante de mon fonctionnement et de ses frottements avec le fonctionnement environnant, m'étant armée pour y faire face. En dépit de mon " fonctionnement étrange" ( c'est ainsi que me considérait le maître de la psychologie sociale en France qui était mon directeur d'études), je m'accomode de ce monde que je trouve souvent absurde mais egalement touchant émotionnellement et intellectuellement.
Aussi pour revenir à la question initiale il s'agit de demander à qui appose ce genre de signes ou d'expression qu'elle est son intention réelle. C'est parfois ce que je fais quand je me sens coincée ou lors d'une conversation. J'ai aussi quelque chose qui me sauve : l'humour (pas trop apparent ici je vous l'accorde), qui est mon déverrouilleur favori que j'applique volontiers sachant y faire, aimant rire et faire rire.
Dernière édition par izo le Mer 30 Nov 2016 - 13:33, édité 1 fois (Raison : Récupération de petites lettres vagabondes)
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
Ma petite réflexion terre hyène, à lire à voix haute pour entendre "terrienne" est un jeu de mots comme j'aime les faire. Il n'y a parfois aucun sens si ce n'est un clin d'oeil. En l'occurrence, c'était juste pour faire écho à Licorneau envolé encore dans sa stratosphère. Licorneau que je connais aussi en dehors de ce forum.
@ Asperzèbre : Désolée si cette petite "complicité" pas très explicite a pu te perturber dans ta lecture.
@ Asperzèbre : Désolée si cette petite "complicité" pas très explicite a pu te perturber dans ta lecture.
Invité- Invité
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
@chuna: Il est Asperger (ou suspecté) ton copain?
Sinon ce que j'écris ici a peu de chances de lui ressembler.
Et même si il l'est, je peux au mieux te donner un aperçu, chaque asperger a ses difficultés propres, certains étant très sévèrement décalés dans un domaine particulier, et presque normaux dans un autre, alors que pour d'autres ce sera le contraire.
Dans la voix, je suis assez bon pour repérer le 'attention, ça va mal aller': soit l’énervement, soit la colère (je ne les distingue pas l'un de l'autre).
Je pense même avoir un peu d'empathie sur ce point, dans le sens où la colère/énervement vont être communicatifs et engendrer de l’énervement chez moi (mais pas de colère).
Pour les autres émotions 'basiques': la joie, la tristesse...je n'ai pas cette empathie (je détecte les émotions, mais ne les ressens pas) , mais je parviens à déceler ces expressions dans la voix de l'interlocuteur, à condition qu'elles soient suffisamment marquées (si j'étais confronté à moi-même par exemple, la seule émotion que je serais capable de remarquer à la voix serait l'énervement).
Enfin, il y a les émotions 'compliquées', par exemple,la fierté, le mépris...toute cette palette d'émotions m'est inaccessible dans la compréhension de l'autre (je peux avoir ces émotions, mais je suis incapable de les déceler chez autrui).
Dans le visuel, je suis beaucoup moins bon que dans l'écoute: je peux voir l'énervement/colère, mais 'trop tard', quand la personne est en train de péter un câble.
Sinon je reconnais des expressions stéréotypées (sourire=content, pleurs=triste...), mais je me fais piéger par les émotions 'de façade', par exemple je ne verrais absolument pas la différence entre un sourire 'faux cul' et un sourire sincère.
Dans le tactile???
Je n'étais même pas au courant que des émotions pouvaient passer par là.
En plus de mes difficultés à percevoir les émotions des autres, il y a les erreurs d'interprétations.
Dans certains cas, je sais que mes interprétations sont fausses mais je ne parviens pas à les dépasser, tout mon être me renvoie mon interprétation très fort, je la ressens presque physiquement.
C'est le cas de mon rapport particulier (et un peu triste) au rire.
J'ai constaté qu'une personne qui rit 'à gorge déployée' sans que je ne comprenne la raison de ce rire engendre chez moi un véritable énervement, très difficile à contenir, qui peut parfois aller jusqu'à me donner envie de tout casser.
C'est plus fort que moi, je ne supporte pas que quelqu'un puisse rigoler de cette façon, un rire que je ne comprend pas se doit d'être discret, presque inaudible (et j'ai une très bonne ouïe). Même ça c'est énervant, mais c'est plus facilement supportable qu'un rire bruyant.
L'idéal étant de ne pas rire du tout et d'intérioriser ses rires (ce que je fais systématiquement, sans même y penser, on parle souvent de rire 5 minutes par jour, pour moi c'est plus proche du 5 minutes par an, il est beaucoup plus difficile de m'arracher un simple sourire que de faire rire une personne 'normale', et quand j'utilise ce smiley sur le forum: ça signifie un rire intérieur, pas un rire réel).
Un rire non compris va automatiquement me renvoyer à la notion de méchanceté, voire de sadisme, il va être associé dans mon esprit à: "cette personne est en train de se foutre de moi" (mais ça c'est dû à mon vécu: j'ai subi énormément de brimades et ça a laissé une blessure que j'ai bien du mal à effacer).
J'ai beau savoir que quand les gens rient, ce n'est pas pour se moquer de moi, ça me fait quand même souffrir de les entendre rire (sauf si je comprend ce rire, par exemple quelqu'un riant après que je lui ai raconté une blague ne va pas m'énerver).
Désolé pour le pavé, je suis incapable de faire une réponse plus 'simple' sans passer à côté de la moitié de ce que je voulais exprimer.
Sinon ce que j'écris ici a peu de chances de lui ressembler.
Et même si il l'est, je peux au mieux te donner un aperçu, chaque asperger a ses difficultés propres, certains étant très sévèrement décalés dans un domaine particulier, et presque normaux dans un autre, alors que pour d'autres ce sera le contraire.
Dans la voix, je suis assez bon pour repérer le 'attention, ça va mal aller': soit l’énervement, soit la colère (je ne les distingue pas l'un de l'autre).
Je pense même avoir un peu d'empathie sur ce point, dans le sens où la colère/énervement vont être communicatifs et engendrer de l’énervement chez moi (mais pas de colère).
Pour les autres émotions 'basiques': la joie, la tristesse...je n'ai pas cette empathie (je détecte les émotions, mais ne les ressens pas) , mais je parviens à déceler ces expressions dans la voix de l'interlocuteur, à condition qu'elles soient suffisamment marquées (si j'étais confronté à moi-même par exemple, la seule émotion que je serais capable de remarquer à la voix serait l'énervement).
Enfin, il y a les émotions 'compliquées', par exemple,la fierté, le mépris...toute cette palette d'émotions m'est inaccessible dans la compréhension de l'autre (je peux avoir ces émotions, mais je suis incapable de les déceler chez autrui).
Dans le visuel, je suis beaucoup moins bon que dans l'écoute: je peux voir l'énervement/colère, mais 'trop tard', quand la personne est en train de péter un câble.
Sinon je reconnais des expressions stéréotypées (sourire=content, pleurs=triste...), mais je me fais piéger par les émotions 'de façade', par exemple je ne verrais absolument pas la différence entre un sourire 'faux cul' et un sourire sincère.
Dans le tactile???
Je n'étais même pas au courant que des émotions pouvaient passer par là.
En plus de mes difficultés à percevoir les émotions des autres, il y a les erreurs d'interprétations.
Dans certains cas, je sais que mes interprétations sont fausses mais je ne parviens pas à les dépasser, tout mon être me renvoie mon interprétation très fort, je la ressens presque physiquement.
C'est le cas de mon rapport particulier (et un peu triste) au rire.
J'ai constaté qu'une personne qui rit 'à gorge déployée' sans que je ne comprenne la raison de ce rire engendre chez moi un véritable énervement, très difficile à contenir, qui peut parfois aller jusqu'à me donner envie de tout casser.
C'est plus fort que moi, je ne supporte pas que quelqu'un puisse rigoler de cette façon, un rire que je ne comprend pas se doit d'être discret, presque inaudible (et j'ai une très bonne ouïe). Même ça c'est énervant, mais c'est plus facilement supportable qu'un rire bruyant.
L'idéal étant de ne pas rire du tout et d'intérioriser ses rires (ce que je fais systématiquement, sans même y penser, on parle souvent de rire 5 minutes par jour, pour moi c'est plus proche du 5 minutes par an, il est beaucoup plus difficile de m'arracher un simple sourire que de faire rire une personne 'normale', et quand j'utilise ce smiley sur le forum: ça signifie un rire intérieur, pas un rire réel).
Un rire non compris va automatiquement me renvoyer à la notion de méchanceté, voire de sadisme, il va être associé dans mon esprit à: "cette personne est en train de se foutre de moi" (mais ça c'est dû à mon vécu: j'ai subi énormément de brimades et ça a laissé une blessure que j'ai bien du mal à effacer).
J'ai beau savoir que quand les gens rient, ce n'est pas pour se moquer de moi, ça me fait quand même souffrir de les entendre rire (sauf si je comprend ce rire, par exemple quelqu'un riant après que je lui ai raconté une blague ne va pas m'énerver).
Désolé pour le pavé, je suis incapable de faire une réponse plus 'simple' sans passer à côté de la moitié de ce que je voulais exprimer.
Dernière édition par Asperzebre le Mer 30 Nov 2016 - 14:17, édité 2 fois (Raison : erreurs)
Asperzebre- Messages : 2355
Date d'inscription : 10/05/2016
Re: Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".
MerciMily a écrit:"Houston on a un problème" c'est une réplique de film, ça veut dire que c'est la personne qui parle qui est en difficulté. C'est pas pareil que "ici la Terre" que je prends dans le sens que tu as décrit. C'est pas toujours méchant, ça peut aussi vouloir dire "tu vas loin dans ton interpretation" ou un truc dans le genre.
@cuicui: Terre Hyène/ terrienne j'avais compris, c'est le genre de jeux de mots dont je raffole.
@izo: ton mode de fonctionnement me fait beaucoup penser au mien (mais je crois te l'avoir déjà dit sur un autre fil).
Quand mes résultats de diagnostic d'Asperger tomberont, je te mettrais au courant si tu es intéressée, ça pourrait peut-être t'aider pour ton propre diagnostic (pour l'instant je suis dans le flou, la psy m'a dit que j'avais un profil proche d'Asperger, mais n'est pas convaincue que je rentre parfaitement dedans, par contre elle m'affirme que ce que j'ai, même si ce n'est pas Asperger, relève des troubles du spectre autistique.)
Dernière édition par Asperzebre le Mer 30 Nov 2016 - 14:19, édité 2 fois
Asperzebre- Messages : 2355
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