Angoisses irrationnelles en cours

Bonjour, j'espère que tu vas bien, toi qui lis ceci, ou du moins que tu ne vas pas trop mal!

Je me permets d'ouvrir un sujet qui concerne les angoisses que l'on peut ressentir en cours, quant à savoir si certains d'entre vous y ont d'ores et déjà été confrontés, et si oui, quelles solutions vous avez pu, au fil du temps, mettre en place pour les assainir. Pour ce qui est de mon expérience personnelle, je suis actuellement étudiant, et suis sujet à des angoisses, que je sais irrationnelles, mais qu'il m'est néanmoins impossible de réprimer par ma seule volonté, et ce depuis quatre ans maintenant (cela a commencé en terminales). Ces angoisses se manifestent par le biais d'insomnies, d'appréhensions (par rapport à quoi, je l'ignore...), et d'un profond sentiment de malaise en cours (quand j'y vais, ce qui est devenu extrêmement rare), ce dernier se traduisant par des maux de ventre, maux de tête, gigotements, sentiment d'enfermement, de ne pas être à ma place, observations de l'ensemble de l'auditoire, fuites dans mon imaginaire, voire l'abandon total et un départ de la salle de cours dès que le glas sonne la pause...

Si je devais m'adonner à une analyse personnelle de la situation, je dirais que je crains le fait de me faire interroger, que l'attention soit tout à coup focalisée sur moi, mais aussi que je n'ai pas de connexions avec les professeurs (trop nombreux en amphi). Lors des TP, en petits groupes, j'angoisse tout autant, voire encore davantage, si bien que je ne m'y rends plus sans des médicaments... qu'il m'arrive de prendre en cas d'angoisse extrême. J'ai remarqué cependant, avec joie, qu'il y a néanmoins un tp pour lequel je ne ressens plus d'angoisse ni d'appréhension, l'assistant en charge s'est présenté une fois, a détendu l'atmosphère et a été excessivement rassurant quant au fait qu'il désirait que l'on se sente bien durant son cours, si bien que je me suis demandé s'il n'avait pas été lui-même dans cette situation antérieurement. Mise à part cette dernière exception, assister aux cours devient un véritable calvaire, et je ne peux décemment pas demander à chaque professeur de se présenter à moi et de me dire qu'il n'y a pas de raison que j'angoisse... Je voulais donc savoir si certains d'entre vous se retrouvent dans ce descriptif, l'on pourrait éventuellement s'entraider, ou s'apporter un soutien mutuel...

Merci de m'avoir lu en tout cas, et bonne fin de journée!

Je peux juste te dire qu'on y survit. Bon courage !
(dessiner ca m'aidait bien à tenir le coup, m'enfin c'est pas facile avec la prise de note - faut prendre le coup)

As-tu déjà pensé à une psychanalyse ?
Comportementale ?

J'ai déjà vu deux psychologues, qui disaient toutes deux la même chose, à savoir que j'étais hypersensible à mon environnement, maintenant j'ignore s'il s'agissait d'une psychanalyse comportementale, et j'avoue ne rien savoir quant aux tenants et aboutissants d'une telle thérapie...

Merci pour ton message Godzilla, ça me rassure! J'espère que tu vas mieux aujourd'hui

Décézébré a écrit:Merci pour ton message Godzilla, ça me rassure! J'espère que tu vas mieux aujourd'hui

Oui et non ^^ Seul ou en petit comité amical, ça va, mais je t'avoue que si je devais retourner dans un amphi, j'aurais de nouveau des angoisses...
Est-ce que pour toi, ces angoisses ne sont qu'à la fac, ou bien dans n'importe quel lieu ou il y a beaucoup de monde "entassé" (transports, etc) ? Si c'est le cas, c'est peut-être de l'agoraphobie, dans ce cas, oui une thérapie comportementale ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Psychoth%C3%A9rapie_cognitivo-comportementale ) peut-être une piste Je n'aime pas spécialement tout ce qui touche au domaine des psy, cela dit ces thérapies sont généralement brèves et relativement efficaces

Je suis également plus à l'aise en comité restreint composé de personnes que je connais Elles sont plus fréquentes à la fac, car l'on attend quelque chose de moi en un certain sens, mais je ressens également cette agitation lors des grands rassemblements ou dans les magasins/centres commerciaux, du genre Ikéa par exemple, où l'on attend pourtant rien de moi, si ce n'est que je vide mon porte-monnaie Je me renseignerai davantage quant à cette thérapie si cela s'avère nécessaire, merci à vous!

Ce qui est positif, c'est que tu as apparemment bien cerné les "symptômes" et que tu ne sembles pas céder au découragement, mais être dans la recherche de solution : attitude saine et mûre !
Bon courage pour la suite

je crois que c'est pour tout le monde pareil....
il y a plusieurs points
- le fait de se sentir "nul" auprès de l'auditoire
- le fait d'attirer des regards interrogatifs, autant par notre réaction, que notre habillement, attitude....
on se sent petit,... et l on voudrait disparaître
par ailleurs, ces chers prof n 'ont souvent aucune pédagogie, ... d'ailleurs, ils n ont pas d'enseignement spécifique... si bien que seul leur "intelligence", leur savoir vivre, leur pédagogie permet de discerner un bon prof d'un moins bon... on ne peut pas tout savoir... et certain s'amuse à mettre mal a l'aise les étudiants par leurs connaissances plus exacerbées sur un sujet précis
Pour combattre cette angoisse, évade toi, fait un sport qui te vide la tête (perso, c'est quasi le seul moment ou je ne pense à rien)... et tu trouveras de l'assurance

aftcc.org

Je compatis ! je suis pareil et je viens d'apprendre qu'au semestre prochain j'aurais une journée sans pause de 10h45 à 16h45 avec en plus changements de salles et matières complexes ou ennuyantes
Je vais devoir prendre sur moi et trouver des trucs..... et manger en cours si un prof daignes nous laisser manger
Je ne sais même pas comment je vais le supporter..... y'auras sûrement un cours que je vais faire sauter......

Bonjour,

Je viens de lire ton post, désolé de ne pas pouvoir t'aider mais la seule chose que je peux te dire c'est que je me retrouve également dans ce que tu as pu écrire mais 20 ans plus tôt... j'avais des problèmes identiques aux tiens sauf que je n'ai pas eu la patience d'attendre la fac car pour moi l'école était limite phobique. Donc exit et échec scolaire, à mon âge
"42 ans" c'est toujours la même histoire mais dans les endroits ou je ne connais personne, j'ai l'impression que tout le monde a le regard posé sur moi.
Les seuls endroits ou je suis serein, c'est lorsque je suis avec des gens que je connais. `

Salutations

La phobie scolaire s'est manifestée pour moi surtout sous cette forme. Avant, je commençais à vraiment me sentir mal et angoisser en cours au bout de trois heures d'affilées. La pause midi, si elle était de plus d'une heure, me permettait de me décontracter.
Mais maintenant, c'est devenu l'enfer, je me sens beaucoup trop stressé en cours, pour rien en plus, j'angoisse, je ne suis plus capable de suivre normalement le moindre cours. Et j'angoisse de plus belles, parce que j'arrive à m'en sortir en revoyant mes cours à l'extérieur, mais l'année prochaine, je compte me lancer en université (UPMC), qui n'a pas des horaires légers, et j'ai vraiment peur que ce soit la catastrophe en angoisses dans les amphi, de ne pas pouvoir m'accrocher, et d'échouer complètement ! Je sais qu'un bon nombre d'étudiant vont rarement en amphi et bossent les cours chez eux, mais j'ai peur de ne pas avoir le niveau nécessaire pour y parvenir (11/12 de moyenne en terminale S)...

Il y a quelquechose qui m'étonne : tu dis que tu commences a agnoisser au bout de 3h, c'est de la fatigue ou une hypoglycémie non plutôt que de l'angoisse. Normalement, si la situation n'évolue pas; ton angoisse ne devrait pas monter, sauf si tu es inoccupé, tu es censé écouter le cours, mais si c'est trop lent, tu cogites peut-être trop ? Est-ce que tu as essayé de faire une 2ieme tache en cours pour t'occuper pendant les moments de flottement ? Je sais que moi ça me pesait ce genre de moment où le prof ne dit rien, je faisais des dessins ou du recopiage de cours où j'étais pas allée ou faire une fiche de résumé du cours ou relire le début du cours et souligner les trucs importants, faire un schéma du cours, bref n'importe quoi qui ne te vaudra pas une exclusion du cours, mais qui peut t'occuper les mains en attendant...

Je note que tu as 16 ans et que tu vas rentrer à l'université : ne t'affole pas, tu as le temps, même si ça ne se passait pas exactement comme tu le veux la premiere année, tu peux redoubler une fois, ce n'est pas la fin du monde. L'université c'est très différent du lycée, peut-être que ça te plaira beaucoup plus : tu seras plus autonome, tu pourras approfondir le cours autant que tu veux en lisant des bouquins, les profs sont d'un autre niveau (désolée pour les profs de lycée qui me liraient), en général ils sont aussi chercheurs, c'est intéressant d'aller encours pour leur poser des questions, et discuter avec eux, certains sont vraiment super passionnants.

Bonjour à tous,

La première chose que j'ai envie de vous dire c'est que le système scolaire actuel n'a pas été fait pour vous mais pour une généralité de personne dont vous ne faites pas partie, d'où la difficulté de s'y adapter.

Perso, de mon côté, du collège à ma deuxième année d'école d'ingé, j'angoissais constamment devant les copies, j'avais peur de ne jamais être à la hauteur, peur d'échouer, quand un prof me poussait à réussir je prenais ça comme une pression supplémentaire et je perdais tous mes moyens. Je faisais des crises d'angoisse, mon coeur s'emballait lorsque je souhaitais poser une question, je culpabilisais de ne pas écouter, ...
Et puis un jour ... Je me suis dis que je les e**** tous ahah ! La pression que je ressentais de mes parents, du système scolaire, de mes profs et de moi-même, j'ai été épuisée de tout ça et j'ai voulu prendre les choses en main, à vivre à ma façon et je m'en foutais si ça plaisais à personne. Du coup je l'ai joué plus fine, j'ai rusé. J'ai pris les faiblesses de ce système scolaire pas fais pour moi et j'ai joué avec jusqu'à atteindre ma 5ème année d'ingénieur et avoir mon diplôme. Je faisais en sorte de valider avec ce qu'il fallait et tant pis si je n'avais pas 16 de moyenne, je profitais de ma vie à côté et j'étais heureuse ... Et ça c'est la chose la plus importante.

Quand je lis vos différents témoignages, je vois que vous avez du mal à identifier d'où cela vient. De mon côté, j'ai eu besoin de comprendre dans le détail pour ensuite m'en sortir. De cette manière, j'ai vraiment dédramatiser ma situation et pris du recul. Et c'est ce dont vous avez besoin je pense.

En France, l'échec est très mal perçu alors que c'est la meilleure chose qui peut nous arriver. J'avais extrêmement peur de l'échec perso et pourtant ... Savez-vous qu'aux Etats-Unis, on pousse les gens à échouer ?! Et c'est d'une logique quand on y pense ... Le nombre de personnes qui ont réussie aujourd'hui en ayant connus pourtant un max d'échec.
Si vous vous reconnaissez là dedans, je vous conseille fortement : "Les vertus de l'échec" de Charles Pépin, c'est un livre exceptionnel !

Il faudrait aussi que vous lisiez beaucoup de choses sur les personnes surdoués pour vous comprendre et aider à combattre vos démons.
Je ne vous conseillerais que trop peu :
- "Je pense trop. Comment canaliser ce mental envahissant" de Christel Petitcollin
- "Trop intelligent our être heureux", Odile Jacob

Surtout que ces livres parlent des sujets qui vous concernent, ça pourrait je l'espère, vous aider !

Bref, prenez du recul, arrêtez de vous mettre la pression, vivez votre vie comme bon vous semble et RESPIREZ

Je suis pas bonne en orthographe, vous m'en excuserez !