Surpasser les angoisses scolaires ?

Bonjour, j'ai 16 ans, je suis en première S Science de l'Ingénieur. Je me tourne vers vous car je ne sais plus comment (ré)agir, l'école m'horripile au plus au point et j'ai l'impression que le fait que je sois zèbre m'amène à ressentir les choses extrêmement violemment et de me poser "trop" de questions et donc me triturer l'esprit, je suis dans un calvaire énorme. A la limite du décrochage scolaire (et pourtant j'ai de bonnes notes, mes professeurs me diraient : "mais non, il n'y a pas raison, vous voyez, il a des bonnes notes" .. bien que le fait que je puisse pleurer en classe ne les dérange pas plus que ça mais bon), de la phobie scolaire, beaucoup de crises d'angoisse et de pleurs. J'en passe plein (tout comme la Sainte Procrastination qui permet de finir dehors le soir sur la route à pleurer car on est en retard dans ses devoirs et le finir le lendemain à minuit...).

Bref, je suis passionné par l'informatique (j'aimerais bien essayer l'école 42, mais j'ai peur que ça soit trop élitiste / "productiviste") et par, récemment, le jardinage & l'autonomie (donc permaculture & autosuffisance)
J'aimerais dans le meilleur des mondes avoir un bout de terrain dans un écovillage avec une bonne ambiance de vie, une richesse intellectuelle, et l'autonomie vis à vis de la société... Vivre en marginal ... sauf que bon, la vie on ne l'a fait pas avec des "Je veux" (désillusion récente...)

Évidemment, ma mère voudrait que j'ai mon bac (ça fait depuis le CE2 / CM1 que je lute pour m'intégrer dans un système qui ne me convient pas, y a un moment, t'as beau forcer : le cube ne rentrera pas dans le trou rond ...sauf si tu "limes" les bords .. ), je la comprend, je sais que c'est mieux pour moi, bien pour mon avenir ...

Mais on fait comment quand son cerveau bouillonne car il se sent extrêmement mal ? Oui dans le long terme c'est MIEUX, c'est un AVANTAGE ... OK ... mais là j'ai l'impression que je vais finir dans un bore/burn-out avec une dépression, et des envies suicidaires qui reviennent (bah à force de me dire que objectivement la vie humaine n'est pas "utile", et que oui la vie vaut la peine d'être vécu ... mais si c'est pour ne pas s'y retrouver ... ça m'embêterai ... mais j'ai que des désillusions, tout ça, la société, l'école c'est très complexe pour rien... j'arrive pas à me faire ma place)
Donc c'est soit : j'obéis à mon cerveau qui me dit : Soulage toi sur le court terme mais risque ta vie sur le long terme; Ou tue toi pour le long terme au dépit du court terme...
Quand on a une pression mentale qui vous dit de sortir d'une situation négative, même si ça va vous coûter la perte de votre emploi, de votre avenir, de vos proches ...

Qu'est-ce que je suis censé faire ? L'accompagnement qui est offert aux EIP je ne peux pas en bénéficier car il faudrait que je repasse un test de QI (j'ai la phobie du "jugement véridique qui te placeras ou non dans la case"), car celui que j'ai fait, en 4e a été fait en fin de semaine, en fin de journée, épuisé et à une période où j'étais pas bien, avec une psy scolaire et sans bilan psychologique.. Avec un résultat hétérogène (bah à l'époque les profils complexes ça ne devaient pas exister ...), bien que ma psy qui me suit aujourd'hui, pour elle ça ne fait pas de doute, j'ai comme elle m'a dit : "les signes cliniques qui indiquent un haut potentiel" (un truc du genre)...
Pour le CNED, j'ai trop peur de ne pas réussir à me discipliner et à ne pas procrastiner (quoi que, c'est plus le doute que les autres me transmettent que le mien), et puis apparemment pour le "pratique" dans les matières scientifiques ... bah on ne peut pas faire grand chose...


Donc si il y a quelqu'un qui est passé par le même chemin (ne serait-ce que me remonter le moral en me disant qu'il a réussi à passer ce long chemin semé d'embuches ('fin des ravins dans mon cas))


Merci beaucoup de m'avoir lu, je poste ici vraiment en désespéré, désolé si le texte est trop long / si il y a des fautes (j'ai en horreur de me relire, sincèrement désolé)

*

Skymer a écrit:
Évidemment, ma mère voudrait que j'ai mon bac, je la comprends, je sais que c'est mieux pour moi, bien pour mon avenir ...

1°) il faut toujours écouter sa mère

... la suite en MP...

Merci à vous deux de m'avoir répondu : )

Isadora : Bah tu vois "il faut toujours écouter sa mère" c'est limite si moi-même je lui dis ça :p (après, ce n'est pas parce que c'est ma mère qu'elle n'a pas à prendre en compte le fait que je me sente mal, mais elle est compréhensive et essaye de m'aider le plus possible)
Après c'est ce que j'ai expliqué : J'ai la pression de devoir réussir et la pression d'un cerveau qui va exploser "si tu n'arrêtes pas tout de suite" ...

Zebrisse :
Effectivement les devoirs me gênent pour deux raisons :
Éthiquement -> Je considère que quand on rentre chez soi c'est pour se reposer et être tranquille (d'ailleurs même dans la vie active, c'est inimaginable que l'on puisse continuer de travailler chez soi .. (sauf si ça nous fait plaisir, or là ça n'est pas le cas - y a-t-il quelqu'un pour qui c'est le cas déjà ?)
"Fatigualement" -> Je suis épuisé, je rentre des cours là, j'ai le cerveau qui est en ébullition, j'ai mal aux tempes (puis je crois que je ne dors pas assez, mais que voulez vous, je rentre chez moi à 18/19 heures la plupart du temps (j'habite en campagne : 45 min de trajet + 5 min pour rentrer chez moi). Si je veux avoir 8 heures de sommeil il me resterait à peine 1/2 heures pour moi-même (sachant que épuisé comme je suis je ne suis pas une pile électrique en rentrant ... plus une batterie déchargée d'ailleurs)

Les relations avec les autres élèves : C'est très ambigüe -> Je ne me sens pas du tout à ma place (d'ailleurs ce soir, moi et une partie de ma classe sommes restés ensemble car ils nous restaient 30 min avant de partir, bah quand ils discutaient je remarque qu'il y a un énorme fossé entre eux et moi (sans aucun jugement péjoratif hein !), pendant qu'eux parlaient d'alcools, de joints et de fêtes, moi je n'aime aucun des 3, et je voudrais discuter de philosophie, du jugement objectif sur la Vie, ou bien de sociologie / politique, ou encore de littérature ou d'informatique ... Enfin tant que les discussions sont profondes, et je n'ai qu'un seul ami - en ligne - ou j'ai cette relation, mieux vaut un que aucun)... J'ai appris à me défendre de la violence, du harcèlement (surtout au collège), ça se traduit par une sorte d'inhibition de ma manière d'être : très puéril, enfantin, un humour trop "présent" et "immature" (vraiment je rigole de trop, et de tout), et même si c'est pour rire je "m'abaisse" à un vocabulaire péjoratif (ou un comportement, je ne cherche pas à être méchant, mais des fois je regrette de ne pas agir comme je le voudrais)... Donc bon, j'ai pas les relations que je voudrais, mais j'ai des relations sociales (mais pas de vrai vrai ami quoi : / ... Bien que je connaisse une personne dans ma classe qui est plus ou moins comme moi, je sais pas trop comment plus sympathisé, avoir une relation plus approfondie que "des camardes de classe qui ont les mêmes délires", mais je suis même pas sûr que ça l'intéresserait d'avoir une relation amicale de ce genre)

(OUI c'est long, je suis désolé, j'ai jamais réussi à être concis et synthétique, désolé mille fois)


Pas un désintérêt mais plus une présence de "temps mort intellectuel" trop récurrent ... Je m'ennuie dans une bonne partie (sauf en Histoire Géographie où les profs ne s'arrêtent jamais de parler ... vu qu'ils transmettent du contenu nouveau).
Puis on va dire que c'est trop sérieux (entre un prof qui a réussi à me faire pleurer en cours, malgré mes superbes automatismes de défense (tel l'autodérision), eh oui quand vous avez de gros reproches envers cette école trop sérieuse et élitiste et que vous entendez de la bouche d'un prof "vous êtes chiant" ça vous assomme ....)

Puis je ne tiens pas DU TOUT en place, c'est limite si c'est un running gag chez moi, comme quoi je m'assoie dans toutes les positions, que je me balance (d'ailleurs ça me fait penser à mon prof d'Histoire-Géographie qui m'a dit que se balancer, selon une "étude" qu'il aurait vu ça stimuler le cerveau à se concentrer dans le basculement pour empêcher de tomber, il m'a dit ça comme si ça m'empêchait de me concentrer ... en fait moi je vois ça comme : j'ai besoin de me concentrer dans ENORMEMENT de choses à la fois, donc non, ça m'aide.. mais j'avais pas la répartie, donc je ne lui ai rien dit..)


La pression absolument, et elle vient de moi ..; pas de mes parents... mais elle commence soudainement à retomber car j'ai pris conscience que si j'ai pas mon bac, pas que peu m'importait car je ne voulais pas avoir une vie "normale" dans une entreprise "normale" hiérarchisée et qui classait les individus selon des qualifications dus à des diplômes
Mais on va dire que je suis en superposition d'état (quantique lol) j'ai été habitué aux excellentes notes, donc bon .. avoir des mauvaises notes ça met un coup (surtout quand il y a meilleur que soi, ça fait mal à l'égo, surtout car on se fouette à coup de "t'aurais DÛ faire mieux")


Euh en proposition : le manque de liberté, le mépris de certains professeurs (y compris envers d'autres élèves qu'ils humilient en sous entendant qu'ils sont stupides) - cependant j'ai une SUPERBE professeure de math : c'est limite si on rigole tous les deux, elle est super chaleureuse, pour vous dire, je peux lui faire coucou en agitant bien les bras de haut en bas, et elle me fera coucou aussi x)...
La pression des professeurs / du système eux/lui-même(s)
Le fait que les classes soient organisés en fonction de ....... l'âge, et non des compétences individuelles / du niveau...
Le bruit des autres élèves (et du coup je n'arrive pas à me concentrer et deviens moi-même un élève perturbateur (je l'étais beaucoup plus, naturellement, l'année dernière)
Ca ne répond pas à mes attentes : C'est pas comme je voudrais : en langue soit j'ai le niveau au dessus (anglais), soit le niveau est trop bas (espagnol), ou il n'a aucune finalité (même philosophique) : le français (sérieusement, j'adore ça .. mais quelle connerie, faire des dissertations et des commentaires ça ne me servira pas autant que débattre sur le contexte utopique / dystopique d'un livre (Le meilleur des mondes par exemple d'Aldous Huxley, on aurait pu avoir se débat là, mais non)
Ou en Physique-Chimie on s'attarde trop sur des résultats comme-ci on allait tous devenir de futurs chercheurs (allez savoir pourquoi, je peux lire une page wikipédia entière sur de la physique, mais des qu'il y a un calcul qui intervient ... je vois pas du tout l'intérêt, comprendre et beaucoup plus élogieux à mes yeux...



Sincèrement désolé de la réponse digne d'une élucubration, mais j'adore m'étaler x) ....

Bah merci de m'avoir lu, ça fait plaisir ...

A+

"Votre nombre de messages dans le forum ne vous permet pas d'envoyer des messages privés."
Nonnnnnnn Isadora, je ne peux pas te répondre ....
Je ne sais pas combien de messages il faudrait que je poste, mais si tu me donnes ton accord je pourrais te répondre ici ...
En tout cas ton message était très gentil et plein d'espoir :p, alors merci

EDIT : il faut 5 messages de postés ...

https://www.zebrascrossing.net/t31972-c-est-en-postant-n-importe-quoi-qu-on-augmente-sa-capacite-de-mp?highlight=poster+5

restons plutôt en MP, si tu veux bien.

Merci du tuyau

En premier lieu, je suis forcé de relever des signes qui m'alertent très sérieusement dans ton premier message :
" l'école m'horripile au plus au point", "je suis dans un calvaire énorme", " la phobie scolaire, beaucoup de crises d'angoisse et de pleurs", " un bore/burn-out avec une dépression, et des envies suicidaires qui reviennent".
Tout ça me fait conclure que la situation ne peut pas continuer ainsi, sinon tu cours vers une catastrophe : ton moteur en sur-régime va exploser, et dans le meilleur des cas tu mettras très longtemps à récupérer.

Après lecture de ton 2e message, mon conseil serait donc dans un premier temps de faire baisser toute cette pression (que tu t'auto-infliges en partie) :
à court terme, je t'inviterai à arrêter les devoirs si c'est un gros fardeau, et surtout à développer un lâcher-prise face aux résultats scolaires.
"Qui veut voyager loin ménage sa monture".

Je te suggère de t'économiser psychiquement un moment (teste sur plusieurs semaines), histoire de voir si t'arrive à récupérer de l'énergie et mieux tolérer ta vie quotidienne. Il faut considérer ta vie comme un parcours de très long terme ...
Et quand cela ira mieux tu pourra refaire un bilan pour réévaluer la situation.


Je pense sincérement, que même dans le cas où tu foirerais ton parcours scolaire, malgré tout tu pourrais rebondir par la suite de belle manière, surtout si tes centres d'intérêts sont :
- l'informatique (car c'est certainement l'un des domaines où il est le plus possible de s'auto-former grâce aux MOOCs et aux ressources d'internet)
- le jardinage & l'autonomie (donc permaculture & autosuffisance) dans le contexte d'une vie en écovillage donc avec beaucoup moins de pression
Du coup avoir le bac ne m'apparait pas comme un impératif à moyen terme ...


Enfin, je dirais que, si on mesurait ton incompatibilité avec l'école sur une échelle de 0 à 100, t'aurais un sacré score ! Si j'étais ton père, j'envisagerais sérieusement les options pour une scolarisation alternative voire une descolarisation.

Pour conclure, je vais citer un de mes posts récents dans un sujet voisin posté sur ZebraCrossing la semaine dernière

zebrisse a écrit:

Si tu veux mon avis, l'éducation nationale francaise n'a pour seul but que de formater des générations d'adolescents pour les rendre tous uniformes, et en faire de la main d'oeuvre corvéable à merci. (des esclaves modernes)
Donc, de mon point de vue, ne pas s'épanouir dans ce modèle là est AMHA, un gage de santé mentale.
Et je précise que, cet avis que je te donne provient de mon expérience et vécus persos, à savoir que je suis ingénieur de formation.

pour zebrisse : oui, mais il a une superbe prof de maths... rien que pour ça, ça vaut le coup de continuer et de s'accrocher. parce qu'un coucou de la prof de maths illumine sa journée. la déscolarisation, ce serait aussi se priver de cet échange.

et puis, pense à la prof de maths, elle doit être super contente aussi de l'avoir en cours, de le voir s'agiter. quand j'enseigne, cela me fait grand plaisir de croiser un regard vif sur 47, dont 46 moutons, bien gentils mais moutons quand même.

et puis, s'il veut aller à l'ENSEM ou à l'ICN, parce que la place Stan, c'est très joli, il faut le bac. (l'INSA aussi, il faut le bac, pour aller boire des coups à la Tenaille avec les zèbres lyonnais rencontres jeunes : https://www.zebrascrossing.net/t34605-lyon-soirees-jeunes)

pour skymer :

il reste, allez, au plus, un mois et demi à tenir, après il y aura les vacances, et après plus qu'un an jusqu'au bac. avoir le bac en soi, ce n'est pas la question, la question, c'est de donner une vision d'avenir au delà du bac. parce que la fin justifie les moyens.

par exemple : https://www.theses.fr/074457241

ça peut faire envie de rencontrer des gens qui écrivent ce genre de thèse ! et qui ont eu leur bac !

je suis d'accord sur la nécessité dans l'immédiat de relâcher la pression. essayer de déconnecter les notes du plaisir d'apprendre. ne pas apprendre pour avoir la note, mais apprendre pour apprendre ! c'est ce que je dis aux étudiants, essayez de prendre du plaisir à venir en cours, vous ne venez pas pour la note mais pour le plaisir de découvrir une matière. bon, ils me regardent bovinement. je les secoue : "j'exige du neurone, parce que moi, je refuse de m'ennuyer en cours." je leur demande de creuser, de comprendre en cours et pas après, de ne pas juste faire acte de présence en ayant laissé leur cerveau à la porte de la classe. pour qu'après, ils puissent aller boire des coups avec leurs potes plutôt que réviser.

il faut arriver à concentrer le temps d'apprentissage pour dégager du temps pour faire autre chose, se donner un temps pour faire les devoirs, un temps réduit qui tienne compte de ton intelligence.

PS : il y a longtemps que je n'ai pas écrit aussi longuement, je m'emballe, je m'emballe...

Zebrisse :
"ton moteur en sur-régime va exploser, et dans le meilleur des cas tu mettras très longtemps à récupérer." c'est exactement la manière dont j'ai de voir la situation...
Que je m'auto-inflige c'est possible, surtout dû à la pression, mais y a une autre part physique qui n'est pas ma faute (les professeurs méprisant, le fait de rester assis (c'est sincèrement épuisant surtout quand vous avez envie de faire un marathon xp), les journées très longues, le manque de temps personnel, les devoirs, les révisions, et le stress)...

Je me suis rendu compte, comme j'ai dû le dire, que j'avais commencé à limite arrêter de travailler ... car j'en ai plus la capacité (bah oui, ma mère est gentille de me dire que j'ai les capacités, je suis d'accord, mais récemment je lui ai dit "j'ai peut-être les capacités intellectuelles, mais pas émotionnelles" et si je devais rajouter un truc "l'un sans l'autre c'est impossible, car l'une influencera forcément sur l'autre)
Donc là, lundi j'ai mon oral blanc de français ... et je n'ai toujours pas révisé, et j'ai une fiche de révision de faite sur une dizaine de texte... Car ça m'épuise rien que d'y penser ... et quand je rentre chez moi je suis trop fatigué pour m'y mettre ...


Pour se la couler douce .. tu vois y a quelques mois je t'aurais dit : Ah non, ça m'est impossible, il faut que je m'épanouisse dans mes activités extrascolaires ... sauf que bah même pour ça je commence à être fatigué, je ne fais plus rien, car je n'en ai plus la force...


"Du coup avoir le bac ne m'apparait pas comme un impératif à moyen terme ..."
Je sais, c'est même bourré de sens ... car l'informatique je ne l'aurais fait QUE en étant mon propre patron, pas autrement (à la rigueur travailler avec d'autre gens mais seulement dans des startup avec une très bonne ambiance, sans hiérarchie et privliégiant la compétence au diplôme) ...
Sauf que ce n'est pas ce que mon éducation me dit, ce que les autres disent, ce que l'école dit, ce que la société dit, ce que ma psy (bon elle est quand même plus ouverte, mais pour elle évidemment qu'il vaudrait mieux que j'ai mon bac, et je suis de cette opinion), ma conseillère d'orientation Psychologue, ma CPE, mes parents ... Donc bon


Ne vous inquiétez pas avec ma mère on a beaucoup cherché pour des lycées alternatifs (y en a peu, c'est loin et cher), à mettre en place un accompagnement (dans ma situation c'est impossible ... mais je vais refaire la demande, mais pour eux j'ai besoin d'avoir le test de QI qui valide la douance (pile pile pile au dessus de 130 lol, genre 129 tu peux pas (en plus les résultats de mon test est un tout petit peu en dessous de 130, je ne sais plus de combien) ... plus qu'une psychologue qualifiée pour le dire - qui englobe plusieurs facteurs.), même le CNED (mais je peux pas arrêter en cours de route, faut que je sois sûr d'être assez discipliné, puis je vais quand même perdre l'aspect social)

+ Je suis d'accord avec votre vision des choses, bien que je pense que pour notre société actuelle (je ne dis pas qu'elle est bien), c'est la suite logique des choses..


Isadora :
Oui je sais qu'il ne me reste quasiment plus beaucoup de temps (bien qu'un bac tout seul, c'est pas très utile mais soit, disons que c'est pour faire plaisir .. aux autres), j'ai l'impression que c'est exponentiel... Chaque jours, heures, minutes, secondes de plus en plus dur et fatiguant .. Alors bon si c'est pour continuer et finir avec l'incapacité à franchir le portail (je me souviens que, cette année même, je me souhaitais d'être en dépression, burn out ou de phobie scolaire pour avoir une raison médicale de ne plus aller là bas ... ou une sorte de preuve aux autres que non ... je flanche, malgré leurs espérances... (en même temps on peut pas grand chose (c'est d'ailleurs pour ça, ce sujet sur ce forum, aller jusqu'à mon bac sans arriver totalement malade comme un chien))
Bof le plaisir d'apprendre je commence à le perdre (on en parle que je suis fatigué au point de ne plus avoir la capacité de lire les livres que j'adore)

Sauf que le problème c'est qu'apprendre pour apprendre, bah ça manque de sens, la finalité n'est que la note, c'est souvent du par coeur, aucune pédagogie de la plupart des profs (et sans parler que pour ne pas se faire miner le moral par "ta note résultant de ton intelligence" (c'est la vision de l'école des notes en tout cas), que des élèves en arrivent à croire qu'il soit débile ... à le clamer eux-mêmes (d'ailleurs je suis révolté que mon prof de français puisse nous cracher dessus, surtout sur certains car l'école n'est pas adapté à tout le monde, voir qu'une minorité en fait))...
Moi j'aime apprendre et savoir par curiosité, me dire "pfiou késako que ça, comment ça sa marche", mais qu'on m'impose des trucs inutiles (j'adore les maths ... mais sérieusement .. ça sert à rien x), même en tant qu'ingénieur, t'as une base à avoir, mais je pense quand même que tu apprends par l'expérience, et aller se renseigner sur google ça en fait parti)


"il faut arriver à concentrer le temps d'apprentissage pour dégager du temps pour faire autre chose" j'essaye d'aller en permanence pour aller faire mes devoirs, mais ça reste catastrophique ... puis quand je rentre chez moi je suis à la vitesse mental d'escargot, donc bon j'ai pas vraiment beaucoup de temps...


PS : C'est marrant car si on oppose Zebrisse et isadora bah c'est exactement le conflit mental qu'il y a dans ma tête : l'émotionnel qui se met en état d'alerte. Et le rationnel qui veut relativiser et me dire de tenir bon car j'en ai besoin de ce bac ...
Un peu un choix cornélien ... et de toute façon je n'ai pas vraiment d'autres choix

isadora a écrit:
et puis, s'il veut aller à l'ENSEM ou à l'ICN, parce que la place Stan, c'est très joli, il faut le bac.

Isadora, ta remarque est pour moi l'occasion de préciser mon propos, au cas où j'aurais été mal compris. Je ne conseille à personne de faire le genre d'études que j'ai faites, et en particulier je ne le conseillerais surtout pas aux personnes du même profil que Skymer.
(pour l'école 42, je m'abstiendrai d'en parler, car je ne connais pas très bien cette formation)

Si je suis heureux aujourd'hui, et si j'ai réussi à me construire dans la vie, c'est MALGRE les études que j'ai réussi, et NON PAS GRACE à ces mêmes études.
Il est important pour moi de transmettre cette expérience et cette leçon que la vie m'a enseigné à la dure.

Skymer a écrit:
Sauf que ce n'est pas ce que mon éducation me dit, ce que les autres disent, ce que l'école dit, ce que la société dit, ce que ma psy (bon elle est quand même plus ouverte, mais pour elle évidemment qu'il vaudrait mieux que j'ai mon bac, et je suis de cette opinion), ma conseillère d'orientation Psychologue, ma CPE, mes parents ... Donc bon

La société moderne actuelle est engagée dans une vision à très court-terme et elle a sacrifié toute perspective de long terme. Du coup elle est en train de s'auto-détruire elle-même. (Pour un exposé sans égal sur la situation, lire La crise du monde moderne de René Guénon.)
La majorité (écrasante) des gens pense de cette façon court-termiste, mais ce n'est pas parce qu'ils sont plus nombreux qu'ils ont raison (lire le chapitre intitulé Le chaos social, du livre sus-cité pour le comprendre).


En guise de conclusion, je te laisse méditer sur l'histoire du mouton-lion, racontée par Arnaud Desjardins dans un de ses livres :

On raconte l’histoire d’une lionne, qui était sur le point de mettre bas et qui cherchait une proie ;elle aperçut un troupeau de moutons et elle bondit.
Mais cet effort la tua et un petit lion naquit, orphelin. Les moutons en prirent soin, l’élevèrent ; il grandit avec eux, mangea de l’herbe, bêla comme les moutons.
Avec le temps il devint un grand lion adulte, mais il se croyait toujours mouton.

Un jour, un autre lion s’approcha, en quête d’une proie et il fut stupéfait de voir au milieu de ce troupeau de moutons un lion, qui fuyait comme les moutons à l’approche du danger.
Il essaya de s’approcher du mouton-lion, pour lui dire que c’était un lion et non pas un mouton, mais à son approche le malheureux animal s’enfuyait.
Il chercha pourtant une occasion et un jour, trouvant le lion-mouton endormi,
il s’approcha de lui et lui dit : « Tu es un lion ».
L’autre pleurnicha : « Je suis un mouton » ; il ne pouvait croire le contraire et il bêlait.
Le premier lion l’entraîna alors vers un lac et lui dit : « Regarde ; voici mon image et voilà la tienne ».
Alors le soi-disant mouton compara, il regarda le lion, puis regarda sa propre image et en un instant il se rendit compte qu’il était lion.
Il se mit à rugir. Finis les bêlements !

Vous aussi, vous êtes comme ce lion. Vous êtes des âmes, pures, infinies, parfaites.
 (Swâmi Vivekânanda)

Mon commentaire perso : un lion ça a besoin de manger de la viande, pas de l'herbe !

Coucou,

Oula, y a du taf sur ce post.

J'avoue que j'ai lu en diagonale, mais... déjà 2 choses :

La première m'a heurté douloureusement :

zebrisse a écrit:
Enfin, je dirais que, si on mesurait ton incompatibilité avec l'école sur une échelle de 0 à 100, t'aurais un sacré score ! Si j'étais ton père, j'envisagerais sérieusement les options pour une scolarisation alternative voire une descolarisation.

La seule personne qui peut parler à la place de son père, c'est? son père. Pour les autres c'est très mal venu et complètement déplacé.


La deuxième c'est sur le texte de Zebrisse, j'ai bien aimé, mais...  oui oui toujours des "mais".
L'histoire dit que le Lion pensant qu'il était un mouton à commencé à manger de l'herbe.
Plus tard lorsqu'un autre Lion apparu, il a tout de suite vu que c'était un Lion, il n'était pas devenu difforme ou maigrichon.
S'ils ont pu se comparer et se reconnaitre comme semblable, c'est que de toute évidence le fait d'avoir mangé de l'herbe ne lui a pas porté préjudice.
Certes la volonté du Lion "sauveur" est de faire comme notre société : chaque race ensemble et c'est mieux ainsi.
Le Lion "sauvé" serait-il finalement un mouton caché? puisqu'il décide de rugir sans même réfléchir à : ma vie de mouton était-elle si moche?
La vie de Lion sera-t-elle plus belle? Et MOI je veux quoi?
Il aurait aussi pu rester mouton et être heureux en mangeant de l'herbe.

Ensuite...
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis Skymer (bonjour au passage ^^).
Et je ne sais pas trop quoi te dire...

Tu as un avantage INCROYABLE sur moi, c'est que moi à ton âge, je devais aussi faire ce que tu fais, j'étais aussi en S mais en filiale sport étude avec la même fatigue mentale et physique, la même histoire de scolarité, la même histoire de décalage avec les camarades... sauf que je ne savais pas que j'étais Zèbre, je l'ai su à 37ans.
J'ai du me démerder moi-même en pensant que c'est moi qui avait un pête au casque.
Toi tu sais que tu as ces capacités, toi tu sais que tu es capable de chercher la lune si c'est ce que tu veux vraiment.

Petite parenthèse, il n'y qu'en Europe que l'accent est mis sur le QI et les examens. Si tu vas vers les USA, les pays Nordiques aussi (je crois, mais je suis moins sur de moi) eux ils s'en tapent royalement de ton/tes diplômes ils veulent ton QE, ils veulent ta volonté, ils veulent des gens qui aiment ce qu'ils font et qui sont prêt à s'investir.
Mes sources? mes propres lectures de recrutement et l'avis de plusieurs recruteurs internationaux qui m'ont eu en face d'eux et qui m'ont dit mais vous faites quoi en France, ce pays n'est pas pour vous professionnellement.

C'est le système scolaire nationale.
PAS PENSER, RECRACHER.


Si tu veux rester en France et travailler en France dans un métier qui te plait, il faut faire les études en conséquence, parce que personne ne te prendra en entretien sans que tu présentes le diplôme que le Monsieur ou la Madame te demande.
Peut-être que tu veux faire ingénieur (parce que je sais pas ce que ça "enseigne" science de l'ingénieur")... Peut-être que tu veux faire de la permaculture et des habitations autonomes, imagines toi ce que tu pourrais réaliser en tant qu'architecte qui maitrise les paramètres de la maison solaire autonome, en tant qu'ingénieur agronome qui maitrise les données de la permacuture... Tu as de l'or dans les mains.
Et je sais de quoi je parle avec la maison solaire et la perma.

Il faut que tu te trouves un but dans ta vie, il faut que tu trouves ton IKIGAI (va voir   ).

Pour toi, il faut que l'école soit une petite marche, dans le grand escalier de tes projets.

Une fois en étude sup, il y a beaucoup de travail personnel à fournir, tu es beaucoup moins guidé, plus autonome, ça te plaira peut-être plus.
J'ai pas fait d'étude sup, du coup ma dernière ligne est peut-être fausse.

Je me garderais aussi de te dire calme toi, décompresse, etc...
Parce que je met le manque d'envie sur le dos de la paresse.
Depuis que je suis diagnostiqué (quel horreur ce mot) ou étiquetté. J'ai souvent en moi cette pensée de me dire c'est normal que je sois fatigué, c'est parce que je pense trop, etc... c'est parce que je suis zèbre.
Bravo moi... Belle auto persuasion, pris en flagrant délit de fainéantise.
Je ne dis absolument pas que ça s'applique à toi, je dis juste que peut-être.

J'ai eu une fois (plusieurs fois même       ) un 0, c'était en Histoire Géo. Le prof me demande comment c'est possible. Et je lui ai répondu qu'il ne m'avait pas posé les 20 bonnes questions.
Aujourd'hui j'entends encore le silence qui a suivi et le bordel en réunion parent prof le mois suivant... effronté, jm'enfoutiste... La vérité est que ma réponse était la bonne. De temps en temps voir la réalité sous un autre angle peu aussi te permettre de te recentrer.

Quand j'ai lu ton post, j'étais comme entouré d'un nuage noir, tellement tu es dans le négatif, dans la crainte, dans l'abandon.

Que donnerai ta jeunesse (tu es en plein dedans) si tes yeux dégageaient de la confiance en toi, en tes capacités et en ton avenir?
Que serait tes journées si au lieu de te lever et de te dire : "oh putain encore une journée à me faire chier..." tu te disais "aujourd'hui, je prend tout ce qui a prendre pour que demain soit plus beau".
Et crois moi sur parole, on pense toujours que l'on est mal, alors qu'en fait on se créer nous même les émotions que l'on veut inconsciemment.



Je voudrais tellement te dire qu'il y a une solution miracle... ça n'existe pas, la seule solution c'est toi, tu l'as entre tes mains et tu ne le sais pas encore ou alors tu ne veux pas la voir.

La fatigue c'est aussi une donné abstraite, je bosse en 5x8 en usine, un projet de maison solaire quasi-autonome en auto construction avec jardin en permaculture (c'est pour toi ça non?), je dors 4-5h par nuit. Et pourtant je me sens pas mourir.
Je crois qu'Isadora pourra confirmer, elle aussi court partout en France avec son taf, danse dès qu'elle a un temps de libre et elle est bien vivante, malgré des nuits que je devine très courte.    

La fatigue vient le plus souvent de :
L'ENNUI.

A bon entendeur.
16 ans putain, ça me rajeuni pas tout ça.
C'est toi qui devrai gérer mon projet de maison-jardin...

"Du coup elle est en train de s'auto-détruire elle-même" Je suis d'accord sur ce point, mais sans doute pour des raisons moins "sociétales" (mais plus écologique et politique (et tout ce qui est classe sociale), voir économique).


NightArrow : Moi je n'ai pas vu comme ça l'histoire, de toute façon, le troupeau est fait de "moutons" donc la société est "moutonne", ce qui est important dans l'histoire - selon moi -, c'est d'être soi-même et de l'affirmer (d'où le rugissement)
Tu pinailles lol, je pense pas que ça soit aussi tordu pour l'histoire de l'alimentation (éducation ? / propre estime de soi-même (tu as dit en plus que tu pensais que tu étais mentalement détraqué ... la preuve que non ... c'est juste ce [ qu'on / tu ] te fais croire)

Je sais que j'ai un gros problème de comportement social, et à force de mécanismes psychologiques de défense je me suis "trop" bien intégré au groupe de mon âge et je suis incapable de m'en défaire et d'être moi-même (sauf si j'ai une conversation profonde avec une personne).. une sorte de masque qu'on ne pourrait pas enlever et qui vous ferez faire des choses contre votre propre éthique (Jim Carrey c'est pour toi)

- sincèrement, et je vais le regretter toute ma vie, j'ai plus ou moins harcelé quelqu'un, il n'y a pas eu de heurt physique, ni d'insultes ... juste du "harcèlement verbal" (mais qui ne contenait aucune violence je vous jure), je me suis excusé (d'ailleurs c'est pour ça que je détestes qu'on réduise un harceleur, un violeur, un tueur, un voleur à juste ce qu'il n'est ... je pense qu'il faut défendre les victimes ET comprendre les "bourreaux", et aider tout le monde.. m'enfin), j'avais fait ça pour m'intégrer dans une bande d'ami ... pour faire "rire" ... -



BONJOURRRRRR

Question : Tu t'es démerdé comment ? Le fait est que même si je sais que les émotions sont internes
(bien que tu omets de dire, que bien que subjectif, c'est l'environnement qui est un facteur de ces émotions, en plus de la réaction à cet environnement lui-même ... Va dire à un anti-raciste téléporté en pleine période d'esclavagisme que c'est à lui de changer ses émotions ...)

Oui oui, j'ai bien compris que la France était un pays .... particulier .. vis à vis des compétences (diplômes surtout)... J'avais pensé à aller habiter en Suède plus tard (les pays nordiques sont les meilleurs dans tout ce qui est scolarité & bonheur du peuple), mais bon ça m'aurait forcé à abandonner le rêve de l'autonomie (là bas pour cultiver + en dehors des villes ... bof bof)

Ah mais évidemment que j'en suis capable, mon corps lui il va au lycée, c'est juste que mon cerveau ne veut plus suivre...
Non non je ne veux pas faire ingénieur (en fait dans ma classe personne n'aime les sciences de l'ingénieur .. à vrai dire une très grande majorité déteste ça, on parlait même d'aller faire de la contre-propagande (ptdr, S.SI vous êtes "l'élite de la nation") pour que les prochains premières ne prennent pas filière (option du coup, avec la réforme) SI
(ça m'intéresse mais, les professeurs ne sont tellement pas pédagogues, puis c'est sûr des énormes machines, on nous explique pas le fonctionnement, juste on nous envoie des formules à la gueule)

Bof, je sais pas ... Je suis encore instable vis à vis de mon orientation... j'ai pas envie de vivre reclus de la société, mais je veux continuer de faire de la permaculture ...


"Il faut qu'elle soit"... Je vais avoir du mal à la changer, autant de l'extérieur, qu'à l'intérieur de moi-même... J'ai pas grand chose à qui / quoi me raccrocher, j'ai une camarde / amie qui a les mêmes problèmes que moi, mais elle elle tient car le côté social est très important pour elle... sauf que moi ce côté ci, il est un peu bancal chez moi....

(À vrai dire les études sup .... "pour l'instant" ça n'a JAMAIS été ce que je voulais faire, je faisais mon bac pour faire plaisir à ma mère, mais après .. je ne reste plus dans le système scolaire, ou du moins classique)


"Parce que je met ton manque d'envie sur le dos de la paresse." C'est pas faute d'essayer ... Paresseux, paresseux, les mots sont durs.... Quand depuis le CP j'ai eu envie de me suicidé, les autres années un terrible ennui, et par la suite des crises de pleurs, d'angoisses, de phobie scolaire ... la paresse ... 'fin j'essaye de me battre manifestement, c'est pas de ma faute si on (je) me jette des obstacles à la tronche...
J'ai envie de réussir, de faire plaisir à ma famille (et je travaille ... Rien qu'en 3eme et 4eme j'apprenais mes cours d'histoire-géo par coeur mot pour mot ... (bon là au lycée ça ne sert plus à grand chose), je dois être 2/3eme de ma classe, je travaille ... vraiment ... mais... ça m'épuise)

Évidemment, je suis d'accord de ne pas tout mettre sur le dos de la "zébritude", mais là, je suis obligé d'admettre que la manière dont je fonctionne cognitivement est en contradiction avec ce que je vie, ce que j'espère, ce que je vois de la réalité ... donc ça ne peut qu'influencer mes émotions .. ce qui me manque c'est peut-être une plus grande maturité : /... Me faire MA PLACE, plutôt qu'attendre de mes rêves qu'on me la fasse ... mais c'est facile à dire (je viens de voir, je suis potentiellement TDA avec hyperactivité, et quand j'ai des profs qui me beuglaient que je leur manquait de respect car je gesticulais, car je me balançais, que je discutais car je suis incapable de ne me concentrer QUE sur le cours ... bah .. la compréhension elle est partie loin)


"tellement tu es dans le négatif, dans la crainte, dans l'abandon" j'ai essayé de sourire, d'être optimiste, content... mais ça n'était qu'illusoire... Je faisais semblant ...


(Sincèrement la confiance en moi, elle est bof, puis niveau capacité, j'envie ceux qui n'ont pas besoin d'apprendre pour avoir de bonnes notes, il ne me semble pas que ça soit mon cas ('fin j'écoute au moins en cours, et je révise au tout dernier moment, je suis pas un acharné non plus ... mais j'ai un très mauvaise mémoire en tout cas))


"Que serait tes journées" magnifiques ... sans aucun doute ... mais c'est dur de continuer de s'émerveiller quand l'école vous massacre à coup de latte (c'est pas moi qui me les donnes les coups .. je me les donne seulement quand je réalise que j'ai mal...)

Je ne vois pas ce que j'ai à prendre d'un système que j'exacerbe ... : / Moi je n'y peux rien si j'ai cette vision du monde .... Transformer un raciste en anti-raciste, et prévenez moi ... (c'est pas faute d'avoir essayer mdr)
Ma vision je me la suis formé à force d'avoir pleuré la méchanceté, haïs la haine, subit la morosité ...

Mais je vais réessayer (en plus ... y a peine quelques mois, j'avais enfin cru que je commençais à m'en sortir ... j'étais limite content d'aller en cours pour sortir voir des gens et je me disais "mais qu'est-ce que je devais penser (vraiment, je ne m'en souvenais plus), pour pouvoir détester ça", et maintenant je me demande la même chose "qu'est-ce que je pensais, vis à vis d'ajd, pour réussir à tolérer ça" ...

J'ai l'impression de ne pas être à la bonne époque ni dans la bonne société ...
Quand j'étais petit je dormais très peu ... mais à force d'épuisement, je suis passé d'un besoin de 6 h de sommeil à 8/9 heures (et je suis clairement en déficit de sommeil ...)


Effectivement, je suis ennuyé, mais je n'y peux pas grand chose ... J'arrive pas à aller parler à mes profs, faut que je réessaye .. mais j'appréhende leur réaction, peur qu'ils me jugent


(pourquoi je devrais gérer ton projet ?)

Salut et merci ^^

Ah ... Ton documentaire à l'air pas mal ... Effectivement ça peut être pas mal de ce dire que de toute façon on n'a rien à perdre ... Et qu'il faudrait vivre chaque jour comme si c'était le dernier ... il y a pire que ma situation ...

Je dis pas que l'histoire dit ça, je dis qu'une autre lecture est possible, pas plus juste, pas moins fausse.
Je pinaille? oui peut-être, mais je suis content de voir que ma lecture est la mienne et qu'elle est différente.
Evidemment que dans la réalité un Lion qui mange de l'herbe, c'est mal barré pour lui.
Ce qui est bien dans les textes comme ça, c'est que j'ai le droit de lire ce que je veux.

Je suis végétarien, automatiquement mes convictions m'ont fait lire autre chose.

C'est quoi tes convictions?

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Comment j'ai fais? Euh, comme tous, une belle carapace, des masques divers et variés...
Ce que j'en garde aujourd'hui, c'est que j'ai un mental de malade et je me suis forgé un instinct.

Mais je pense pas que la vraie question soit de demander comment les autres font, mais de se poser la question de comment je peux faire pour rendre ma vie meilleure. Tout le monde est différent, réfléchit différemment, analyse différemment, du coup leurs réponses ne seraient pas tes réponses.


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Ensuite quand je lis que tu veux faire plaisir à ta famille, via ta réussite scolaire?
Et personne n'a jamais dis que tu travaillais pas, mais que tu sois 1er, 2ème ou 12ème de la classe, on s'en tape nan?

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Mes mots sont durs (de temps en temps), certes, mais tu n'es pas venu ici pour te faire caresser dans le sens du poils si?
Tu es venu exposer ta vision du moment et demander aux autres ce qu'ils en pensent.
Quand à la paresse elle ne t'était pas destiné précisément. Moi j'étais paresseux et j'inventais des excuses pour justifier ma paresse.

C'est difficile de se rendre compte que l'on est entrain de se mentir ou pas. D'où ma question suivante.

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Tu vois un(e) psy? il/elle ne te jugera pas et tu n'auras pas à appréhender la réaction.

Et jette un oeil sur l'IKIGAI.

Lol, bah chacun son interprétation effectivement tu as raison :p..
Mes convictions ? C'est que les moutons n'existe que en apparence, et qu'il y a juste des animaux différents à l'intérieur de chaque mouton ... :p
Mais l'apparence dans notre monde ça vaut tellement cher ... Donc bon, tous différents de l'intérieur, mais tous si monotone à l'extérieur...


Oui mais en tout cas moi je perçois que chez moi, les masques et la carapace ça n'est pas bon pour moi ...
Comment rendre ma vie meilleure ? J'ai toute une flopée d'idée, mais utopique ... Là actuellement, c'est juste à moi-même d'accepter que pour l'instant (et pendant très longtemps) je n'ai pas le choix ...

Bah non c'est pas que je veux faire plaisir, mais bon, c'est un peu la seule raison que j'ai de continuer ...
On s'en tape clairement (c'était pas une quelconque tentative de vantardise hein x)), j'avais justement compris quand tu disais "paresseux" :p ... Je travaille, mais à reculons ...
M'enfin toujours est-il que moi, les notes ça me travaille beaucoup trop...

Non pas pour me faire caresser dans le sens du poils ... J'étais effectivement venu pour des conseils...


Ok x)
Bah je pense pas que ça soit mon cas, la procrastination certes, mais c'est ce qui m'aide à travailler, avec le stress de fin ....


Oui je vois une psy ... me juger par rapport à quoi ? (et si dans tous les cas j'appréhende ses réactions)

J'ai regardé, mais que veux-tu que j'en fasse pour le moment ? Je me sens à l'heure dénuée de sens ...
Je sais que mon but dans la vie c'est d'être heureux (comme pour tout le monde me direz vous) ... mais alors comment : / ?

RE !
Bon je crois que je commence un peu à comprendre (je ne vais pas trop m'émoustiller, ça m'arrive de rechuter quand même, mais je crois que je viens de comprendre ... tout ça n'a objectivement aucun intérêt .. pourquoi avoir peur du résultat de ses notes ? pourquoi stresser autant .. quand on la chance d'être en vie ... y a rien qui compte dans la vie ... et puis une bonne dose de dopamine ça créé l'illusion de se sentir bien ... alors autant en profiter ? Même si c'est subjectif ... Peu importe ma situation scolaire, économique, il faut que je garde en tête que je suis vivant, et que je peux en profiter... vivre le plus à fond ..)

Voici une réponse de messages à Isadora :
"Oui c'est ce que je commence à me dire ... mais j'ai l'impression de faire les montagnes russes, un coup en haut un coup en bas .. j'ai peut-être l'impression de remonter (me dire que la vie n'a aucune fatalité, pas d'après, pas d'avant qui compte... et que après tout, "égocentriquement" il faut être heureux en aimant le monde, les gens, la terre x), en profitant)

Et que finalement je me rend pas compte de la chance que j'ai ... non seulement d'avoir des parents qui m'aiment, un toit, une éducation ... la chance d'être en vie .. ne serait que la chance de ressentir du bonheur, même du malheur qui contraste et qui rend ma vie plus intense... je ne vivrais pas ça deux fois c'est sûr


Puis NightArrow m'a envoyé un documentaire ...
Et finalement, j'ai la chance d'être en vie, et la chance d'être mortel, le compteur de "l'éclate" ... la pression de profiter un max (ouais j'ai fait toutes les positions sur la mort, après la peur, l'appréhension, l'acceptation, je suis dans l'idéologie de la fatalité :p)
On s'habitue trop à être pragmatique, à ne pas réaliser que même l'asphalte et fascinant ... comment en sommes nous arrivé là ? On est arrivé à un point inimaginable ... dans l'univers la matière à une probabilité plus importante de se désorganiser .. et nous, l'ultime chance d'organiser la matière, de faire des murs, des livres, des ordinateurs x)"



Faudra voir ce que ça donne sur le long terme (montagnes russes hein), mais en tout cas merci à tous

Kikou,

J'arrive après la guerre, je viens sur le forum genre une fois tous les 8 mois et je ne poste jamais rien normalement ^.^

Mais mon expérience peut peut-être être utile pour une fois, j'ai envie de te donner un message d'espoir. Je me suis inscrit sur ce forum en 2014 en plein dans les pires années de ma vie, comme toi j'étais lycéen et comme toi ça allait pas super...

Pour te donner un rapide ordre d'idée j'ai fais mon lycée en 5 ans: Seconde --> Seconde --> Demi-Première (je me suis arrêté en plein milieu) --> rien pendant un an et demi -->Terminale

Autant dire que c'était un joyeux bordel. Mon cas diffère du tiens dans le sens où mes notes raclaient franchement le fond, comme toi j'en ai voulu à l'éducation nationale pour ne pas s'être adaptée à moi et... je sais pas si je leur ai vraiment pardonné :p


Comme le dit Orelsan "L'école est un filtre qui rend tout très chiant" et c'est particulièrement vrai au lycée. Mon avis est TOTALEMENT subjectif mais ce que t'apprendra au lycée c'est monstrueusement cool sauf que tu l'apprendras à l'envers, et si le système ne te convient pas ce ne sera pas à lui de se plier à tes exigences mais à toi de dégager.

Tout ça pour dire: Je viens à peine de finir ma licence en Physique (obtenu tout d'un coup ) et si mes notes raclaient le fond au lycée j'ai fini major de ma promo en cette dernière année ^^' . Jusqu'au bac ça a été un calvaire mais pour moi les études supérieures ont été une révélation, sur beaucoup de plans. Bien des fois je me suis dit qu'il valait mieux que j'arrête la cata et que j'abandonne le cycle secondaire mais j'ai vraiment bien fait de ne pas le faire. C'est triste mais basiquement, en France, tu peux commencer n'importe quelle formation (et donc te planter autant de fois que tu veux) si t'as un BAC. Et un BAC S c'est un gros atout.

Ce qui change dans le supérieur c'est pas la forcément la méthode pédagogique qui est meilleure. À l'université tu payeras juste pour avoir une place dans les amphis pendant les partiels, personne ne te dira de travailler. Tu auras des profs bon, d'autres très mauvais, t'as le choix d'aller en cours ou non et t'auras pas de devoirs pour mettre en application ce que tu sais.

Ce qui change vraiment c'est: "putain, je suis libre" et si t'as l’œil attentif, là où au lycée tu trouveras des légumes qui attendront la fin des cours, tu peux trouver des gens vraiment enrichissants dans le supérieur. Vraiment, c'est pas la même vie.


Ça c'est mon avis, et du fait de mon expérience limitée pour le moment je pourrai pas vraiment t'orienter dans ce que tu veux vraiment faire de ta vie. Mais vraiment, si t'as de quelconques espérances sur un avenir avec le BAC accroche toi. T'as l'air vraiment pas bien donc je vais pas te dire de t'accrocher à tous prix parce que tu pourrais y laisser bien plus que ce que t'aurais à y gagner mais je te conseille de t'accrocher à des objectifs et de t'y tenir pour faire passer ce mauvais moment. Et si vraiment tu sens que ton corps peut plus et que t'es à un point de craquage alors respecte toi et relâche la pression d'une façon ou d'une autre. Il existe une multitude de chemins pour parvenir à tes fins.

Ce que je dis sur l'université c'est pas pour dire "Va à l'université", je déconseille même pour beaucoup de profils et t'as l'air d'avoir carrément d'autres projet. C'est juste pour te dire que si ça se passe bien t'as encore un an à faire le mouton et après ce sera à toi de créer ton avenir.


Accroche toi mais surtout respecte tes limites!


Et au passage: Les math et les formules c'est loin d'être chiant, ce qui l'est c'est de les apprendre par cœur. L’épiphanie qu'on ressent quand on comprend un phénomène par les math est sans nom *.*

Salut, merci beaucoup pour ton partage... C'est très étonnant de voir que l'école peut à se point enfoncer de superbes personnes, qui une fois libérée de cette dernière, deviennent des monstres d'intellect

M'enfin sinon je vais beaucoup mieux depuis la fois où j'avais posté ici, ça fait bien 5/6 mois que je n'ai pas pleuré (à vrai dire avant c'était au moins 1 fois par semaine), et jusqu'à la fin de mon année de terminal, bah ça c'est bien passé, j'avais plus ou moins enfin outrepassé l'école (notamment grâce à la découverte de nouveaux amis très sympathique, ça réconforte un peu d'avoir une meilleure sphère sociale)

Je suis aussi content de mes notes des épreuves anticipés de français (mis à part l'écrit, j'avais osé faire l'écriture d'invention : un poème, j'ai eu 12 ... il ne devait pas avoir assez de figure de style (c'est un peu ridicule comme notation mais bon xp)) et aussi de mon TPE

Enfin bref, sinon je suis quand même toujours perdu vis à vis de mon avenir, je me dis qu'au pire ça fait parti du chemin de sa vie, faut déjà se trouver avec de le commencer .. ?

Donc après peut-être que j'irai à l'université, mais j'en ai aucune idée '-'


Félicitations à toi pour ta licence :p


Merci et à la prochaine ^^

Salut Skimer,
je viens de m'inscrire sur ce forum et je tombe sur ton post qui me rappelle beaucoup ma situation.

Sauf que moi j'ai vécu ce gros décalage en prépa scientifique. A un moment, je me suis dis : "Bordel, qu'est-ce que je fais de ma vie !", j'ai appris durant ma seconde année de prépa ce qu'était un zèbre et je me suis de suite reconnu, mais ça n'a pas du tout changé ma vie sur le moment (juste le fait de comprendre que j'ai des raisons d'agir bizarrement et d'être en décalage avec les autres)

Après ça, j'ai complètement craqué, pas tant à cause de la prépa mais surtout du système des concours, je me voyais pas entrer en concurrence avec d'autres personnes et prendre la place de quelqu'un dans une école surtout quand je vois comment les gens souffrent en prépa de la pression.

Du coup, j'ai arrêté d'aller en cours et j'ai cherché quoi faire de mon avenir, j'ai envie de vivre dans un lieu autonome et de faire de la perma-culture comme toi car j'ai l'impression que c'est la seul façon de ne pas être un homme de plus qui niquent notre Terre. Au final, j'ai toujours ce projet en tête à long terme mais je me suis inscrit en fac de psychologie (parce que ça m'intéresse énormément) en espérant trouver quelque chose qui me fasse vibrer pour ne pas abandonner.

J'ai vécu et je vis toujours des moments très dur, je suis passer par la scarification, ça m'arrive toujours de penser au suicide ou alors au fait de me barrer seul dans une forêt et essayer de survivre. En fait, j'arrive pas à trouver de bonnes raison de vivre. Etre conscient de notre impact négatif sur la nature, avoir l'impression de ne pas avoir sa place ni socialement, ni intellectuellement parce que je suis plus un fouteur de trouble qu'autre chose pour les gens autour, c'est difficile à vivre.

Or je m'attache à la vie, espérant une opportunité pour me sortir de cet état d'esprit négatif.
Au final, je pense que ce qui me pousse à avancer, c'est le contact avec les gens, le fait de se sentir utile pour les autres et même avoir des relations fortes d'amitié ou d'amour.

C'est un peu brouillant comme message, je suis le fil de ma pensée et ça part dans tous les sens mais ça me fait plaisir de voir des gens dans le même cas que moi.

*

Salut, erf ce "qu'est-ce que je fais de ma vie" c'est une question tellement récurrente chez moi, toutes ces questions de : pourquoi je ne peux pas faire comme ça ? pourquoi suis-je obligé de me plier à ce système sans pouvoir m'épanouir ? Pourquoi je n'arrive pas à faire ça ? Etc. Tout ça, ça te prend la tête, tu réfléchis tu réfléchis et souvent tu tournes en rond
Y a une phrase que j'ai lu par hasard, hier, sur un livre que m'avait acheté mes parents, en préface : "Nous ne pouvons pas choisir les circonstances extérieures, mais nous pouvons toujours choisir la façon dont nous répondons à celles-ci" - Épictète, je me rends compte que cette phrase, dans tous l'univers, dans toute l'objectivité que l'on puisse trouver, elle ne sera qu'une vérité générale ...

J'ai passé toute ma vie (enfin, mon début de vie lol) à me plaindre que le monde n'était pas ci, trop ça ... Car oui, pour moi le monde est, et sera sans doute toujours trop ci, ou trop ça
Mais je peux comprendre qu'aujourd'hui j'ai en ma possession la possibilité de choisir comment j'y fais front, pleurer, me lamenter (je ne dis pas que c'est une mauvaise chose de pleurer, bien au contraire, c'est très beau de pleurer, mais vous avez compris l'idée) ou bien je peux, malgré moi, essayer de luter, de me servir de toutes les qualités que je peux voir, désormais dans la vie (et dieu seul sait à quel point on se fixera tous toujours sur les points négatifs .. mais ça aussi on peut le changer, ça fait 1 an que j'arrête de regarder les médias, que chaque déversement de haine de quiconque j'apprends à relativiser et me dire que ça n'est qu'une vision subjective, et que son but est seulement de blessé, tant pis pour lui si il ne sait pas que sa haine vient d'un problème propre à lui-même)... Y a des "cons" dans la vie, mais il y a aussi, je me rends compte, des perles rares aussi, plus dur à trouver, mais c'est tellement une chance d'avoir ces personnes autour de soi ...

(Eh non t'es pas bizarre, ni en décalage, tu es toi-même, à ta façon, et si les gens n'aiment pas ça, c'est que ça n'est pas des personnes faites pour toi.. Je me suis récemment fait de superbes amis, et souvent ce que les gens aiment chez moi c'est que je peux passer d'une seconde à l'autre de quelqu'un de très fou, à quelqu'un qui peut être très réfléchi (alors qu'on sait tous, que ça en énerverait plus d'un, cette immaturité en moi (vraiment très prononcée lol))

Je ne te dirai pas que tu as bien fait, mais si tu t'es écouté, et que c'était la meilleure chose à faire selon toi, bien ça doit forcément l'être, je partage aussi cette vision de société un peu trop "méritocratie" (enfin ... pas vraiment, on sait bien que la volonté ça n'a jamais rien fait tout seul)


C'est marrant car moi récemment, depuis que je vais "mieux" (j'ai l'impression d'être passé d'une phase négative à neutre, et finalement à positive .. est-ce que ça restera à la rentrée :p ? mystère), je n'ai plus autant cette volonté de détachement et d'autonomie de la société (bien sûr ça reste un projet que je compte garder dans un coin de ma tête, mais j'ai aussi envie de goûter à cette vie, pas la vie qu'on veut de moi, ma vie, en la tournant à ma manière ... et si je ressens le besoin de vivre autrement je le ferai .. mais chez moi je passe du coq à l'âne en terme d'envie donc je ne m'inquiète pas trop (tu vois, je suis en train d'hésiter à plus tard faire mes études en psycho aussi ... ou peut-être que ça rechangera pour l'informatique : p)


J'ai quelques fois prononcé le mot de suicide à mes parents .. je pense que c'était plus pour les faire réagir, mais je me suis toujours dis que la vie valait la peine (et oui j'avais conscience d'être dans une situation handicapante ... mais ça n'est pas figée ... c'est à toi d'en faire un atout, de le vouloir, de vouloir être ce que tu rêves d'être, de faire ta vie ce que tu veux en faire, et tu peux largement changer ta manière de voir les choses et d'y répondre), la raison que tu devrais avoir c'est toi même, la fierté que tu auras quand tu sera en harmonie avec toi-même et le monde... Y aura toujours des hauts et des bas je pense, mais c'est ce qui te permet d'être heureux, si il n'y avait pas de malheur la vie serait fade non ?


Je ne veux pas tirer de conclusion hâtives sur mon cas, mais avant j'avais l'habitude de pleurer plus ou moins une fois par semaine vis à vis de mon malheur (et par pleurer j'entends des grosses crises, sinon en général je me sentais mal) ... en vacances je me sens généralement mieux .. mais ce qui est étonnant, c'est que je ne vais pas seulement mieux depuis les vacances, mais depuis ...6/7 mois ... je n'ai jamais été aussi bien ... t'as de quoi croire en toi, et même si la rentrée est dure .. maintenant que j'ai goûté, non pas au bonheur, mais à l'harmonie avec soi-même (la fierté d'être soi, l'acceptation de soi etc.), j'aurais toujours envie de continuer à être moi-même

Peut-être essaye d'aller voir une psychologue (y a beaucoup de travail inconscient, mais tu vas ruminer dans ton coin et pour moi c'est ce qui m'a sauvé la vie ... littéralement peut-être ?)

Ça m'intéresserait bien de parler avec toi "en direct", tu as Discord, Messenger ou un truc du genre ?