Moi , mes illusions , mes projections & la réalité.

Bonsoir,

J'en peux plus. Je suis en colère, vraiment en colère, je pète un cable et il faut que ça sorte. Je suis consciente d'avoir un monde intérieur riche, une imagination intense mais là je me dis qu'il y a urgence car mon monde intérieur est loin d'être ressemblante avec la réalité, à chaque fois c'est la claque, à chaque fois, en pleine face, la realité me réveille et me hurle " Reveille toi espèce de petite rêveuse en carton, ici c'est la réalité. "

Trop. Trop de rêves, d'envies folles, trop besoin de me sentir en vie, trop besoin d'émotions fortes, trop besoin de rêver grand, trop, trop trop, c'est trop. La réalité nous enseigne de nous contenter de peu, et moi dans ma tête : NON, ce n'est pas peu. C'est même très grand, oui monsieurs dames, je rêve grand et il y a un putain de décalage justement entre " dans ma tête et le ici maintenant ". Décalage qui me pousse et me ramène à une énorme frustration de ne pas se réaliser, s'accomplir et de vivre pleinement !

Ce soir je partage mes prises de conscience & ce que la réalité vient de me crier ...

Avec les autres : Incapable de me contenter de relations fades, sans but, sans prodondeur.  Ok alors j'fais quoi mtn ?
En couple : C'est pas la personne en face de toi que tu aimes, mais tes propres projections, tu aimes ce qu'il pourrait devenir s'il comprenait ça, changeait ça etc ...

Je suis pas amoureuse de la vie d'une manière générale, c'est faux. Je suis amoureuse de mes projections mentales qui me paraissent si loin de ce que le monde, ce que la vie m'offre, là, ici et maintenant ....


Fatiguée, j'en peux plus d'être cette foutue rêveuse et cette exigente petit bout de femme à 2 bal. Me réveiller ? Prendre conscience que le monde n'est pas le même que dans ma tête ? Mais je fais que ça, qu'est-ce que je peux faire de plus ? hein ? être en colère contre les gens ? Déjà fait. Accepter que je pense différemment ? Oui je sais... enfin je crois... peut-être... M'isoler et crée un monde à moi ? Pas bon plan non. Révolutionner le monde ? énorme soupire...

Ressentez-vous cela ? Comment faites-vous pour vivre avec vos frustrations permanentes ? S'accepter en lissant sa personnalité n'est pas qqch qui me parle et pourtant ....

Merci d'avance, et désolé du petage de cable.

Des fois je rêve que je sais voler, et en fait non ...
Pour vivre dans ce monde illogique, j'ai trouvé 4 échappatoires dans l'ordre chronologique de découverte :
1. La musique (jouer d'un instrument et vivre ce que l'on joue)
2. Les jeux vidéos (vivre la vie d'un personnage extraordinaire dans un autre univers)
3. Ma femme et mon fils (essayer de les rendre heureux en pensant un peu moins à moi)
4. Une activité sportive qui demande d'un côté des aptitudes physiques et d'un autre de la réflexion.

Dans ces moments là, le petit vélo tourne moins ou du moins, me fatigue moins.

Il reste cependant toujours un peu de mélancolie, j'y travaille avec un psy et un peu d'hypnose, pour l'instant les résultats sont intéressants.

Trop. Trop de rêves, d'envies folles, trop besoin de me sentir en vie, trop besoin d'émotions fortes, trop besoin de rêver grand, trop, trop trop, c'est trop.

Qu'est-ce qui t'empêche de réaliser tout ça ?

Mais tu es très bien comme tu es ! Je t'aime comme ça ! Alors aimes toi , toi même !



J'vais te dire un truc.... Quand je lis ce post, je me reconnais à 200%. C'est juste que je sais pas vraiment comment t'expliquer de quelle façon je m'y suis pris. Parce que depuis quelques mois, j'ai ouvert certaines portes, et honnêtement, je me sens en phase avec ce que je fais.
Dans beaucoup de sujets sur le forum, je répète un peu la même chose.
Aussi, si tu as le temps de chercher les discussions dans lesquelles je suis intervenu, tu retrouvera a peu près les même réponses.

Notre problème n'est pas lié au fait d'être surdoué.
En fait, oui, c'est vrai qu'on a tous plus ou moins souffert d'être différent des autres. OK
Mais notre vrai problème , c'est qu'on s'arrête à ce qu'on voit. Le monde qui nous entoure est beaucoup plus beau qu'on le croit. Parce que s'il y a tant de souffrance et d'injustices dans ce monde, effectivement on est en droit de se poser des questions.
La réponse est simple : il y a un enseignement à en tirer.

Nous avons des rêves.
Nos parents ont essayé de nous protéger. Enfants, nous avons eu droit à des jouets à noel. Mais a côté de ça , on nous a mentit. A l'école, on nous a juste dit de nous assoir sur une chaise et d'écouter le professeur. A aucun moment, on nous a laissé la possibilité de penser par nous même.
A aucun moment, on nous a inculqué l'altruisme...
J'aspire à être professeur. Seulement, l'éducation nationale a ses limites. C'est pourquoi je voudrais être directeur d'écoles spécialisées, par exemple steiner ou montessori.
Si les enfants étaient libres et épanouis, ils auraient la liberté et la force d'être en accord avec leur rêve.
Mais même nous, zèbres, on s'est fait berné. On est largué dans l'arène et on pleure parce qu'on est à côté de nos pompes, parce qu'au boulot ça va pas, parce qu'on a une vie de couple souvent chaotique voire inexistante pour ma part.
Mais la bonne question a se poser est : qui suis je ? Pourquoi suis -je sur cette planète ? La règle du jeu qui a été décidée est : chacun pour soi. Cette règle nous emmerde. Inculquons aux enfants une autre règle : chacun est un colibri qui a sa part à faire.
Alors reconcilie toi avec l'enfant que tu as été, laches toi, rêves, autorise toi à rêver, et prends conscience que tu fais partie d'un tout. Même si tu n'as pas tiré les bonnes cartes pour accomplir tes rêves, fais moi confiance, tu as quelques jokers, trouve les et utilise les. Oublie les autres. Ecoute juste ton coeur. C'est simple !

Pouchkine a écrit: L'important dans une relation c'est le moment présent pas ce qu'elle nous apporte à long ou moyen terme. Juste ça, se marrer, s'engueuler, vivre des trucs ensembles. Aussi simple que ça. Si tu commences à te dire "avec mon pote michel on va se manger une cuite d'anthologie dans 3 mois et 2 jours" hé bah non seulement t'auras 3 mois pour t'y faire et imaginer tout les scénarios que ton cerveau daigne te filer, ensuite t'y auras foutu une telle dose d'espoir que cuite ou pas cuite, tu vas être déçu. Toute l'arnaque d'anticiper.

Merci beaucoup pour ta réponse, c'est effectivement très juste... Je vis sans cesse dans le futur, je projette pour rendre la réalité, l'ici et maintenant moins fade, plus intense, plus vivante surement ..

Pouchkine a écrit: Pareil pour le rêve, soit c'est un refuge soit un leitmotiv. Dans le premier cas tu refuses la réalité, dans le second tu l'acceptes et tu t'y colles. Y a pas de mal à rêver, grand ou pas, le seul truc c'est de pas en faire une échappatoire. Hé ouais mais hic, tu le dis aka je suis amoureuse de mes projections mentales, on est en plein dans le 1, mode zone de confort.

Je crois qu'en fait, au fond à moi de trouver le courage nécessaire, d'ancré mes projections dans la r.e.a.l.i.t.e. C'est ça un peu non que tu voulais dire ou pas !?

Pouchkine a écrit: D'abord commence par prendre la décision de changer. Ça c'est le plus dur, parce-que t'es attaché à tes croyances. Je te cite (the last one) S'accepter en lissant sa personnalité n'est pas qqch qui me parle et pourtant .... c'est une de tes croyances sur lesquelles tu dois travailler : s'accepter c'est pas devenir, mais être. Là encore futur vs présent. T'anticipes. Et ton message il en est gorgé de truc du genre. Trouves ce en quoi tu crois et qui te fout en l'air, travailles dessus. Ensuite détermine ce que tu veux faire et devenir, ça peut-être perdre 353 kilos (à ce stade t'entres dans le guiness) ou traverser le pôle nord à dos de yack (après avoir perdu tes 353 kilos quand même) (pense au yack stp). Enfin : focus, planifie, créer des habitudes, inverse tes pensées (plutôt que de voir le négatif voir le positif, l'histoire du verre vide ou plein, tu sais).

Très intéressant... Je suis pas assez dans l'action concrète des choses en fait et je pense que je dois travailler dessus car j'ai peur de m'y mettre clairement, j'ai peur de changer certaines choses dans ma vie, par confort comme tu dis.. c'est exactement ça...

doc-pisto-colle a écrit:Mais tu es très bien comme tu es ! Je t'aime comme ça ! Alors aimes toi , toi même !



Alors reconcilie toi avec l'enfant que tu as été, laches toi, rêves, autorise toi à rêver, et prends conscience que tu fais partie d'un tout. Même si tu n'as pas tiré les bonnes cartes pour accomplir tes rêves, fais moi confiance, tu as quelques jokers, trouve les et utilise les. Oublie les autres. Ecoute juste ton coeur. C'est simple !

Merci, juste merci pour ton message. J'ai rêvais tellement fort quand j'était petite, que plus le temps a passé, plus je me suis interdit d'aller à la rencontre de mes rêves, de les réaliser, concrètement ! Les premières souffrances sont arrivées, et tout s'est un peu arrêté... Tout est resté dans ma tête et s'est transformé en projections, déni de la réalité. J'ai pas été au bout, je me suis arrêtée... Tu vois ce que je veux dire ? Jme suis comme " désancrée " ... Mtn faut que j'y retourne, que j'ose aller en profondeur, réveiller ses rêves, arrêter de me cacher derrière... Ils ne doivent plus être un échappatoire, mais un moteur pour y aller, pour le faire ...

Merci

je suis un peu dans la même situation, après être passé plusieurs fois à l'acte, je veux malgré mon handicap ceci:

Si… Tu seras un homme, mon fils
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.

Pouchkine : Je suis contente de te lire à nouveau

Paradoxa : en fait ce que tu racontes, c'est un peu (beaucoup) moi.
Donc je vais te parler de mon expérience, ptèt que tu pourras y trouver des trucs.

Ce que raconte Pouchkine est intéressant, après, la volonté, j'ai jamais réussi à la générer. Enfin pas de là à mener un projet à bien.
Du premier coup.

Mais j'ai commencé 1000 trucs, arrêtés généralement rapidement.
Puis repris. Et continués. Puis arrêtés.

Mais du coup, même si c'est plus lent, tu progresses qd même. Un peu. Des fois beaucoup.

J'ai des milliers d'envies, beaucoup de choses m'intéressent, alors je ne reste pas concentrée. C'est comme ça, je fais avec. je culpabilise beaucoup. Beaucoup moins maintenant, j'ai travaillé la confiance en moi avec ma psy, j'apprends à m'accepter.

Les trucs qui marchent pour moi : faire des listes concrètes, avec mes idées mes envies. Faire des listes de choses à faire pour réaliser ces idées. Ordonner. commencer par ce qui me semble le plus important. réalisations concrètes.
La génération de projets est quelque chose que j'adore faire et qui est essentiel à mes yeux. Le tout étant de réaliser.
Du coup prévoir des étapes toutes petites, pour que ça ne soit pas trop difficile. Même si ça parait dérisoire.

Aujourd'hui, j'y arrive. Enfin j'ai réussi au final à avancer sur mon projet et mes envies.

Tu y arriveras aussi, tu verras

@Chuna

Merci pour ton message, oui c'est vrai que ça m'aide un peu... Après, la problématique que j'évoquais était le fait de ressentir un décalage entre mes projections mentales et la réalité... Je vais essayer de me structurer pour m'exprimer correctement... C'est vrai que si par exemple je prend l'exemple du travail : Oui alors, là en effet, je peux concrètement me bouger, faire des listes pour espérer atteindre ce que je souhaite dans ma tête... Mais..

Si jte parle maintenant de couple... C'est horrible cette sensation d'être bien et après de ne même plus savoir si c'est la personne que tu aimes, ou tes projections mentales... Tu vois ce que je veux dire ou pas !?

Paradoxa a écrit: C'est horrible cette sensation d'être bien et après de ne même plus savoir si c'est la personne que tu aimes, ou tes projections mentales...

Mais... c'est pas possible d'envisager que ce se soit un mélange des deux
Et puis il peut aussi arriver que ce qu'on découvre dans la réalité d'une personne soit en fait "mieux" que nos projections ?
(j'essaie juste de mieux comprendre).

Oui alors, là en effet, je peux concrètement me bouger, faire des listes pour espérer atteindre ce que je souhaite dans ma tête... Mais..

Je connais.
et je vais même te dire : une fois que tu y es arrivé, tu peux également te dire "Mais".
Faut persister qd même, et accepter le doute. Prendre le temps de voir ce qui se passe quand quelque chose change.

Essaie de te voir comme un objet expérimental : quelles sont les réactions, les émotions, à quoi peut-on le relier ?
Quels croyances négatives te bloquent ? Pouchkine le dit très bien.
Quelles sont ces pensées fugaces qui sont dénuées de logique ? Tu les sens venir quand tu es dans le trouble, en général. Des phrases toutes faites qui viennent et te blessent encore plus.
Tu sais, les trucs genre "je suis bonne à rien de toute façon".
C'est un point de départ pour creuser plus profond.

Derrière les projections mentales, ya des besoins à combler. Quels sont ces besoins ?
A partir du moment où on est conscient de ça, c'est beaucoup plus simple de détricoter tout ça, et accepter la réalité comme elle est et non comme tu penses qu'elle devrait être.

Si jte parle maintenant de couple... C'est horrible cette sensation d'être bien et après de ne même plus savoir si c'est la personne que tu aimes, ou tes projections mentales... Tu vois ce que je veux dire ou pas !?

Niveau couple, je crois que je vois, mais pour le coup, de ce côté, je suis pas un exemple à suivre lol ^^
Ceci dit, je pense que ce que je viens de te mettre est valable également pour le couple.
Tu peux aimer qq1 qui ne comble pas tes besoins ou qui ne partage pas toutes tes valeurs.
Après, est-ce que ça fait de lui le bon ou pas, ma foi, je suppose que c'est une histoire de compromis qui coûte, ou pas.

L'est plus accessible en entier, le message de Pouchkine (celui que cites, Paradoxa)?
Dommage, il avait l'air vraiment intéressant et je crois qu'il aurait pu beaucoup m'aider...