J'ai été témoin de la persécution d'un enfant atypique
3 participants
Page 1 sur 1
J'ai été témoin de la persécution d'un enfant atypique
Je souhaite partager un témoignage d'une situation qui m'a complètement retourné aujourd'hui.
Pour situer un peu l'action, je travaille en tant qu'animateur dans un centre de loisirs et j'encadre des pré-adolescents durant les vacances. C'est un âge assez cruel, celui de l'entrée dans le monde du collège. Je ne vais pas vous faire un dessin, les violences verbales et physiques sont la norme aujourd'hui entre collégiens. Les clans, le regard de l'autre, le jugement... Quel âge terrifiant, surtout quand on est un gamin qui n'arrive pas vraiment à s'insérer.
Victor qui a 10 ans est venu passer les vacances de Noël au centre. D'apparence c'est un enfant un peu étrange, qui n'arrive pas à se fondre dans la masse. Physiquement, il fait grand garçon sage, intellectuel et très maladroit alors que mentalement il montre un certain côté immature, un peu hautin et sournois. Les premiers jours j'ai posé mon regard dessus en reconnaissant toutes ces caractéristiques, sans m'attarder plus précisément sur lui car encadrer un groupe entier demande beaucoup d'attention. Ensuite, lors d'activités manuelles j'ai pu l'observer en train d'interagir avec les autres. Il se faisait facilement charrier, ridiculiser sans trop de méchanceté de la part des autres enfants. C'était des taquineries ni plus ni moins, de la part de gamins qui ne posent jamais de problèmes habituellement et qui sont très faciles à vivre. Et lui, il répondait de sorte à se faire ridiculiser encore plus. Il avait la tête du parfait souffre-douleur. La situation n'était pas dramatique en apparence, mais j'ai senti que ça le pesait. J'ai donc repris ses camarades en leur faisant comprendre qu'il était important de se respecter même quand on ne partage pas les mêmes goûts.
J'observais également que l'équipe avec laquelle je travaillais était un peu réfractaire face à lui. Je reconnais que même moi, au premier abord j'ai ressenti un malaise face à sa manière d'être car le monde dans lequel il vivait n'était pas du tout compatible avec celui de la majorité, je comprenais alors que ce serait un casse-tête pour que ses vacances se passent correctement. Bien sûr que ça m'a fait tilt, la possibilité qu'il soit zébré. J'ai alors commencé à l'analyser et plus je décortiquais la situation plus je trouvais qu'il avait une très mauvaise estime de lui-même, un faux-self en béton déjà à son âge... Il se faisait passer pour plus con qu'il ne l'était, pour plus bête que les autres. Et l'illusion fonctionnait tellement bien auprès des autres animateurs, les remarques à son sujet n'étaient pas très flatteuses.
Les premiers jours, je n'ai rien dit, j'avais besoin d'en savoir davantage, et je n'avais ni les preuves pour intervenir, ni la certitude de mes constats. Alors j'ai tenté de me rapprocher de lui, de discuter avec, de le soutenir d'une manière subtile en lui faisant quelques remarques bienveillantes par-ci par-là pour avoir sa confiance. C'était délicat, car il pouvait se fermer à tout moment où ne jamais dévoiler la face cachée de son être.
Et puis vint aujourd'hui. Cet après-midi plus précisément. On était en sortie et au moment du goûter j'ai entendu des conversations d'enfants qui parlaient de le frapper à la sortie du centre. Je suis intervenu, j'ai pris les 3 présumés-coupables à part pour les avertir qu'ils jouaient à un jeu dangereux et qu'il y aurait des répercussions car je ne laisserai pas passer une telle chose. Ils m'ont dit que ce Victor était également violent avec eux, qu'il donnait des coups de pieds etc. Et je l'avais déjà remarqué, la violence parfois gratuite de ce garçon solitaire.
Je l'ai ensuite pris à part pour discuter et j'ai compris beaucoup de choses. Ce gamin est persécuté depuis la maternelle, il a changé d'école en primaire car il se faisait frapper et maintenant qu'il est entré au collège il vit un enfer. Il ne connait que la violence depuis qu'il est tout petit, alors forcément il ne sait plus répondre que par la violence. Mais peu importe qui a commencé, lui il est seul, eux ils sont 3. Il vient au centre pour s'épanouir et il rencontre les mêmes problématiques qu'à l'école.
Alors j'en ai parlé aux autres animateurs, une animatrice très égocentrique qui aime être le centre d'attention s'est emparée de la situation et bien sûr, elle a trouvé que le problème était Victor. Cet enfant ne fait rien pour s'intégrer et vu qu'il utilise la violence, c'est lui le coupable.
Je n'aime pas contredire mes collègues, on a tous notre méthode, notre vision des choses et il est important de se respecter, de conjuguer pour travailler en équipe. Mais là, il était question de la sécurité morale et affective d'un garçon de 10 ans alors je n'ai pas hésité et j'ai employé les grands mots : peu importe qui a commencé, il est seul et sans défense, c'est du harcèlement scolaire et si on ne prend pas nos responsabilités, on risque de voir la situation se retourner contre nous.
Elle ne se sentait de toute façon pas impliquée dans cette cause, alors il m'a fallu un argument pour l'y intégrer. Elle prenait cette histoire à la légère, avec un air de "t'as vu ce gosse ? Il est trop con, une volée ne lui fera pas de mal". J'étais agacé.
En rentrant j'ai contacté la directrice qui n'était visiblement pas plus sensible que les autres animateurs à la situation. Elle a convoqué les gamins histoire de remplir sa part du contrat, dit des banalités qu'on avait déjà répété avec un ton bien trop léger puis elle est partie.
Alors je me suis débrouillé seul, je suis retournée voir les gamins pour leur dire que s'il n'y avait ne serait-ce qu'une rumeur comme quoi ils avaient frappé cet enfant, j'irai directement témoigner en mairie. Je suis ensuite retourné voir Victor pour lui dire qu'à partir de maintenant il devait arrêter de supporter cette situation seul, et qu'il fallait en parler aux adultes car il n'y avait pas d'autres solutions pour lui, que ce soit au centre ou au collège. Le pauvre, il pleurait, il était complètement à fleur de peau.
J'ai ensuite fait redescendre les tensions et je lui ai posé quelques questions sur lui. Il m'a confirmé qu'il se sentait différent, qu'il n'avait pas les mêmes passions que tout le monde. Qu'il avait jamais eu aucun ami et qu'à l'école il avait des notes excellentes à part quand il subissait le regard des autres. Et concernant ses parents, ils lui reprochent de ne pas savoir se défendre...
Je l'ai fait sortir avant les autres, de sorte qu'il puisse prendre de l'avance et rentrer chez lui sans qu'on le poursuive. Les 3 garçons sont sorti en dernier, ils ont bien compris que je ne rigolais pas.
Les animateurs n'ont pas vraiment compris mon implication dans cette histoire. J'ai moi-même été persécuté toute mon enfance et j'en subis encore les conséquences aujourd'hui, je suis hanté par mes souvenirs. Je me suis forcément projeté en lui et j'ai vu la gravité de la situation là où le reste de l'équipe, qui n'a sûrement pas vécu quelque chose de ce type n'a pas mesuré la profondeur du sujet.
J'ai discuté avec tous les animateurs, j'ai dis que Victor n'était pas très stable émotionnellement car il était persécuté à l'école et qu'il n'a connu que la violence. On m'a rit au nez... On m'a répondu "pas très stable, ça c'est sûr hahaha...". L'animatrice que j'ai cité quelques paragraphes plus haut m'a répondu "les 3 autres enfants, on pourrait leur trouver des excuses à eux aussi alors". J'ai renchéri en disant "non, car ils ne sont pas seuls eux, ils se soutiennent ensemble et ils n'ont certainement pas le même passé".
Je me suis senti tellement incompris, tellement seul dans cette histoire. Les autres adultes qui ont les mêmes responsabilités que moi, à savoir la sécurité physique, morale et affective de l'enfant n'ont pas pris les choses aussi sérieusement.
La majorité du temps au travail, ils insistent sur le mot sécurité pour justifier leurs choix et leurs décisions mais quand il s'agit d'un enfant atypique bizarrement il n'y a pas le même traitement de faveur. Parce que cet enfant est différent, mérite-t-il qu'on le traite de cette manière ? Mérite-t-il d'être sous-considéré ?
Je peux comprendre que la psychologie de l'enfant est un domaine compliqué, et qu'il est parfois dur de réaliser comment les choses peuvent se dérouler dans la tête de certains d'entre eux. Mais on travaille avec eux, on les encadre, c'est notre devoir de nous impliquer, de les comprendre, tous et peu importe leur singularité, ou au moins d'essayer. J'ai indirectement compris pourquoi j'avais été livré à moi-même toute mon enfance.
Pour situer un peu l'action, je travaille en tant qu'animateur dans un centre de loisirs et j'encadre des pré-adolescents durant les vacances. C'est un âge assez cruel, celui de l'entrée dans le monde du collège. Je ne vais pas vous faire un dessin, les violences verbales et physiques sont la norme aujourd'hui entre collégiens. Les clans, le regard de l'autre, le jugement... Quel âge terrifiant, surtout quand on est un gamin qui n'arrive pas vraiment à s'insérer.
Victor qui a 10 ans est venu passer les vacances de Noël au centre. D'apparence c'est un enfant un peu étrange, qui n'arrive pas à se fondre dans la masse. Physiquement, il fait grand garçon sage, intellectuel et très maladroit alors que mentalement il montre un certain côté immature, un peu hautin et sournois. Les premiers jours j'ai posé mon regard dessus en reconnaissant toutes ces caractéristiques, sans m'attarder plus précisément sur lui car encadrer un groupe entier demande beaucoup d'attention. Ensuite, lors d'activités manuelles j'ai pu l'observer en train d'interagir avec les autres. Il se faisait facilement charrier, ridiculiser sans trop de méchanceté de la part des autres enfants. C'était des taquineries ni plus ni moins, de la part de gamins qui ne posent jamais de problèmes habituellement et qui sont très faciles à vivre. Et lui, il répondait de sorte à se faire ridiculiser encore plus. Il avait la tête du parfait souffre-douleur. La situation n'était pas dramatique en apparence, mais j'ai senti que ça le pesait. J'ai donc repris ses camarades en leur faisant comprendre qu'il était important de se respecter même quand on ne partage pas les mêmes goûts.
J'observais également que l'équipe avec laquelle je travaillais était un peu réfractaire face à lui. Je reconnais que même moi, au premier abord j'ai ressenti un malaise face à sa manière d'être car le monde dans lequel il vivait n'était pas du tout compatible avec celui de la majorité, je comprenais alors que ce serait un casse-tête pour que ses vacances se passent correctement. Bien sûr que ça m'a fait tilt, la possibilité qu'il soit zébré. J'ai alors commencé à l'analyser et plus je décortiquais la situation plus je trouvais qu'il avait une très mauvaise estime de lui-même, un faux-self en béton déjà à son âge... Il se faisait passer pour plus con qu'il ne l'était, pour plus bête que les autres. Et l'illusion fonctionnait tellement bien auprès des autres animateurs, les remarques à son sujet n'étaient pas très flatteuses.
Les premiers jours, je n'ai rien dit, j'avais besoin d'en savoir davantage, et je n'avais ni les preuves pour intervenir, ni la certitude de mes constats. Alors j'ai tenté de me rapprocher de lui, de discuter avec, de le soutenir d'une manière subtile en lui faisant quelques remarques bienveillantes par-ci par-là pour avoir sa confiance. C'était délicat, car il pouvait se fermer à tout moment où ne jamais dévoiler la face cachée de son être.
Et puis vint aujourd'hui. Cet après-midi plus précisément. On était en sortie et au moment du goûter j'ai entendu des conversations d'enfants qui parlaient de le frapper à la sortie du centre. Je suis intervenu, j'ai pris les 3 présumés-coupables à part pour les avertir qu'ils jouaient à un jeu dangereux et qu'il y aurait des répercussions car je ne laisserai pas passer une telle chose. Ils m'ont dit que ce Victor était également violent avec eux, qu'il donnait des coups de pieds etc. Et je l'avais déjà remarqué, la violence parfois gratuite de ce garçon solitaire.
Je l'ai ensuite pris à part pour discuter et j'ai compris beaucoup de choses. Ce gamin est persécuté depuis la maternelle, il a changé d'école en primaire car il se faisait frapper et maintenant qu'il est entré au collège il vit un enfer. Il ne connait que la violence depuis qu'il est tout petit, alors forcément il ne sait plus répondre que par la violence. Mais peu importe qui a commencé, lui il est seul, eux ils sont 3. Il vient au centre pour s'épanouir et il rencontre les mêmes problématiques qu'à l'école.
Alors j'en ai parlé aux autres animateurs, une animatrice très égocentrique qui aime être le centre d'attention s'est emparée de la situation et bien sûr, elle a trouvé que le problème était Victor. Cet enfant ne fait rien pour s'intégrer et vu qu'il utilise la violence, c'est lui le coupable.
Je n'aime pas contredire mes collègues, on a tous notre méthode, notre vision des choses et il est important de se respecter, de conjuguer pour travailler en équipe. Mais là, il était question de la sécurité morale et affective d'un garçon de 10 ans alors je n'ai pas hésité et j'ai employé les grands mots : peu importe qui a commencé, il est seul et sans défense, c'est du harcèlement scolaire et si on ne prend pas nos responsabilités, on risque de voir la situation se retourner contre nous.
Elle ne se sentait de toute façon pas impliquée dans cette cause, alors il m'a fallu un argument pour l'y intégrer. Elle prenait cette histoire à la légère, avec un air de "t'as vu ce gosse ? Il est trop con, une volée ne lui fera pas de mal". J'étais agacé.
En rentrant j'ai contacté la directrice qui n'était visiblement pas plus sensible que les autres animateurs à la situation. Elle a convoqué les gamins histoire de remplir sa part du contrat, dit des banalités qu'on avait déjà répété avec un ton bien trop léger puis elle est partie.
Alors je me suis débrouillé seul, je suis retournée voir les gamins pour leur dire que s'il n'y avait ne serait-ce qu'une rumeur comme quoi ils avaient frappé cet enfant, j'irai directement témoigner en mairie. Je suis ensuite retourné voir Victor pour lui dire qu'à partir de maintenant il devait arrêter de supporter cette situation seul, et qu'il fallait en parler aux adultes car il n'y avait pas d'autres solutions pour lui, que ce soit au centre ou au collège. Le pauvre, il pleurait, il était complètement à fleur de peau.
J'ai ensuite fait redescendre les tensions et je lui ai posé quelques questions sur lui. Il m'a confirmé qu'il se sentait différent, qu'il n'avait pas les mêmes passions que tout le monde. Qu'il avait jamais eu aucun ami et qu'à l'école il avait des notes excellentes à part quand il subissait le regard des autres. Et concernant ses parents, ils lui reprochent de ne pas savoir se défendre...
Je l'ai fait sortir avant les autres, de sorte qu'il puisse prendre de l'avance et rentrer chez lui sans qu'on le poursuive. Les 3 garçons sont sorti en dernier, ils ont bien compris que je ne rigolais pas.
Les animateurs n'ont pas vraiment compris mon implication dans cette histoire. J'ai moi-même été persécuté toute mon enfance et j'en subis encore les conséquences aujourd'hui, je suis hanté par mes souvenirs. Je me suis forcément projeté en lui et j'ai vu la gravité de la situation là où le reste de l'équipe, qui n'a sûrement pas vécu quelque chose de ce type n'a pas mesuré la profondeur du sujet.
J'ai discuté avec tous les animateurs, j'ai dis que Victor n'était pas très stable émotionnellement car il était persécuté à l'école et qu'il n'a connu que la violence. On m'a rit au nez... On m'a répondu "pas très stable, ça c'est sûr hahaha...". L'animatrice que j'ai cité quelques paragraphes plus haut m'a répondu "les 3 autres enfants, on pourrait leur trouver des excuses à eux aussi alors". J'ai renchéri en disant "non, car ils ne sont pas seuls eux, ils se soutiennent ensemble et ils n'ont certainement pas le même passé".
Je me suis senti tellement incompris, tellement seul dans cette histoire. Les autres adultes qui ont les mêmes responsabilités que moi, à savoir la sécurité physique, morale et affective de l'enfant n'ont pas pris les choses aussi sérieusement.
La majorité du temps au travail, ils insistent sur le mot sécurité pour justifier leurs choix et leurs décisions mais quand il s'agit d'un enfant atypique bizarrement il n'y a pas le même traitement de faveur. Parce que cet enfant est différent, mérite-t-il qu'on le traite de cette manière ? Mérite-t-il d'être sous-considéré ?
Je peux comprendre que la psychologie de l'enfant est un domaine compliqué, et qu'il est parfois dur de réaliser comment les choses peuvent se dérouler dans la tête de certains d'entre eux. Mais on travaille avec eux, on les encadre, c'est notre devoir de nous impliquer, de les comprendre, tous et peu importe leur singularité, ou au moins d'essayer. J'ai indirectement compris pourquoi j'avais été livré à moi-même toute mon enfance.
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: J'ai été témoin de la persécution d'un enfant atypique
souvent etre different de quelque maniere que ce soit entraine ce genre de comportement. l'humain a beau se vanter d etre au dessus des autres animaux de part son intelligence, il est souvent intolerant et idiot dans ce genre de cas. pour tes collegues la prochaine fois dis leur une chose le harcelement moral est interdit par la loi et depuis un an officiellement reconnu comme tel, quand un cas est reconnu et que les encadrants sont reconnus comme n ayant pas bouge la c est "non assistance a personne en danger" qui est punit par la loi. sans compter qu en cas de probleme il y a enquete et dans les dossiers ca fait tres tache. de plus des formations auraient ete mises en place justement pour former l encadrement et eviter ca.
j ai moi meme connu ca et je m en suis sorti justement par la violence. quand les moqueurs se prennent une trempe vont se plaindre aupres des adultes et se font punir pour avoir harcele celui qui leur a tape dessus, surtout pour des ado, ca la fout mal en plus aupres des autres.
j ai souvent reflechi au pourquoi de ce comportement de la raison du harcelement, et je me demande si ce n est pas une facon brutale de faire rentrer l individu dans le rang. apres tout il est seul, vulnerable, il ose rejeter les us et coutumes des autres donc pour son arroguance il doit payer. d ailleurs je ne compte plus le nombre de fois ou la phrase "adapte toi au systeme et aux autres" m a ete assénee en guise de reponse quand je me plaignais du comportement de certains et cela meme des des gens qui me sont proches. inutile de dire que cote adaptation ca aide... a vouloir tout plaquer pour se barrer, ou a leur tourner le dos sans regrets.
j ai moi meme connu ca et je m en suis sorti justement par la violence. quand les moqueurs se prennent une trempe vont se plaindre aupres des adultes et se font punir pour avoir harcele celui qui leur a tape dessus, surtout pour des ado, ca la fout mal en plus aupres des autres.
j ai souvent reflechi au pourquoi de ce comportement de la raison du harcelement, et je me demande si ce n est pas une facon brutale de faire rentrer l individu dans le rang. apres tout il est seul, vulnerable, il ose rejeter les us et coutumes des autres donc pour son arroguance il doit payer. d ailleurs je ne compte plus le nombre de fois ou la phrase "adapte toi au systeme et aux autres" m a ete assénee en guise de reponse quand je me plaignais du comportement de certains et cela meme des des gens qui me sont proches. inutile de dire que cote adaptation ca aide... a vouloir tout plaquer pour se barrer, ou a leur tourner le dos sans regrets.
boule-d-ombre- Messages : 1488
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: J'ai été témoin de la persécution d'un enfant atypique
C'est exactement ça, un moyen de pression pour faire rentrer celui qui n'arrive pas à s'insérer dans le rang. Et ce type de harcèlement est conçu comme quelque chose de normal par la majorité des gens. La norme est un dogme castrateur et très douloureux pour ceux qui possèdent une intelligence différente, qui peut avoir des répercussions dévastatrices sur l'état psychologique de la personne concernée.
Et ce gamin, Victor, il est déjà dans un état critique alors qu'il n'a que 10 ans. Le pire, c'est qu'il est loin d'en avoir terminé avec la persécution, il a encore de longues années de souffrance devant lui. Comment va-t-il vivre son adolescence ? Va-t-il réussir dans ces conditions, et avec ses capacités mentales altérées par des années de maltraitance à utiliser tout le potentiel qui est en lui pour mener sa vie à bien ? Et quel type d'adulte deviendra-t-il ? Sera-t-il équilibré, armé pour affronter les difficultés de la vie ? Je ne pense pas.
Évidemment, je me projète en lui, j'ai été comme ce gamin et toutes les questions que j'ai posé au dessus ont trouvé une réponse négative. J'ai vécu dans une souffrance terrible que je ne souhaite à personne. Et je le vois arpenter le même chemin, je me sens désarmé tant le problème est complexe et les dégâts déjà nombreux. Et je me sens moi-même écrasé par la majorité dans cette situation, incompris et sans soutien. Les vacances se terminant, je vais rester avec cette frustration sur le coeur. Et avec un sentiment de trahison de la part de mon équipe, même s'ils n'ont conscience de rien dans ce cas. Comment pouvoir, et comment vouloir conjuguer avec les autres quand ils ont une capacité de raisonnement limitée ?
Et ce gamin, Victor, il est déjà dans un état critique alors qu'il n'a que 10 ans. Le pire, c'est qu'il est loin d'en avoir terminé avec la persécution, il a encore de longues années de souffrance devant lui. Comment va-t-il vivre son adolescence ? Va-t-il réussir dans ces conditions, et avec ses capacités mentales altérées par des années de maltraitance à utiliser tout le potentiel qui est en lui pour mener sa vie à bien ? Et quel type d'adulte deviendra-t-il ? Sera-t-il équilibré, armé pour affronter les difficultés de la vie ? Je ne pense pas.
Évidemment, je me projète en lui, j'ai été comme ce gamin et toutes les questions que j'ai posé au dessus ont trouvé une réponse négative. J'ai vécu dans une souffrance terrible que je ne souhaite à personne. Et je le vois arpenter le même chemin, je me sens désarmé tant le problème est complexe et les dégâts déjà nombreux. Et je me sens moi-même écrasé par la majorité dans cette situation, incompris et sans soutien. Les vacances se terminant, je vais rester avec cette frustration sur le coeur. Et avec un sentiment de trahison de la part de mon équipe, même s'ils n'ont conscience de rien dans ce cas. Comment pouvoir, et comment vouloir conjuguer avec les autres quand ils ont une capacité de raisonnement limitée ?
Jo'- Messages : 170
Date d'inscription : 21/10/2015
Age : 31
Localisation : Nord
Re: J'ai été témoin de la persécution d'un enfant atypique
il s en sortira peut etre j ai ete persecute jusqu a mes 13 ans jusqu au jour ou ma colere a depasse ma capacite de retenue le mec s en est sorti heureusement qu avec quelques bleus. la persecution s est arretee rapidement car 'bah je ne faisait qu une blague' devenait moins amusant quand la cible tapait sur le persecuteur. pour eux c est rien, c est anodin, c est juste une blague ils ne comprennent pas pourquoi tu rales pourquoi la victime reagit mal. pour tes collegues dis leur que ce genre de comportement peut tuer, et, detruit des vies, d ou les poursuites penales.
boule-d-ombre- Messages : 1488
Date d'inscription : 02/01/2012
Re: J'ai été témoin de la persécution d'un enfant atypique
Je l'ai vécu, peut être dans une intensité moindre, mais quand même. Les choses se sont calmées quand j'ai fini par donner quelques torgnoles en retour (à l'entrée au collège). A partir de ce moment j'ai pu naviguer entre les 2 univers (les nombreux "turbulents classiques" et les quelques "un peu dans leur monde"), ayant gagné une sorte de mix respect / méfiance qui m'a permis d'avoir la paix. Les gamins sont des animaux, hélas rien d'étonnant dans ton récit à ce niveau ... Par contre la réaction des adultes fait monter colère et tristesse Y a pas que les gosses qui méritent des paires de claques pour remettre les idées en place.
Mindview- Messages : 660
Date d'inscription : 25/03/2016
Age : 40
Localisation : Montpellier
Re: J'ai été témoin de la persécution d'un enfant atypique
@jo avec les imbeciles a part se tenir a l ecart tu ne peux pas grand chose. ce qu ils font, j appelle ca: "jouer a la roulette russe". tant que ca fait clic, tu passes pour un idiot et ils sont heureux. le jour ou ca fait bang... la c est de la faute des autres en l occurrence celui dont la tete depasse. c est fascinant le manque de remise en question des gens et en meme temps c est navrant.
@mindview comment les enfants pourraient ils etre differents ? quand on voit les adultes faire de meme voir meme pire maintenant dans la societe ce n est plus la liberte d expression qui marche bien, mais la standardisation forcee. tu sors des clous : les chances de trouver un boulot, des aides, des formations tu peux t assoir dessus. ce n est jamais dit clairement mais ca marche bien. le pire c est que quand tu en parles tout le monde te prouve par a+b que c est toi qui affabule.
ce qui est d autant pire c est qu entre adultes la violence est proscrite, tu dois suivre les procedures. procedures interminables qui donneront aux gens qui t ont fait du mal un "hou pas bien! vilain! c est vilain ce que tu as fait!" la personne prendra l air triste et n aura rien de plus. toi tu auras perdu du temps, et, certainement plus. affligeant a vivre
@mindview comment les enfants pourraient ils etre differents ? quand on voit les adultes faire de meme voir meme pire maintenant dans la societe ce n est plus la liberte d expression qui marche bien, mais la standardisation forcee. tu sors des clous : les chances de trouver un boulot, des aides, des formations tu peux t assoir dessus. ce n est jamais dit clairement mais ca marche bien. le pire c est que quand tu en parles tout le monde te prouve par a+b que c est toi qui affabule.
ce qui est d autant pire c est qu entre adultes la violence est proscrite, tu dois suivre les procedures. procedures interminables qui donneront aux gens qui t ont fait du mal un "hou pas bien! vilain! c est vilain ce que tu as fait!" la personne prendra l air triste et n aura rien de plus. toi tu auras perdu du temps, et, certainement plus. affligeant a vivre
boule-d-ombre- Messages : 1488
Date d'inscription : 02/01/2012
Sujets similaires
» Et si l'enfant zèbre n'était au final qu'un enfant ayant des capacités intellectuelles normales ?
» ⚓⛵Boomeuse, enfant qui a été, devenue adulte sans enfant. et autonome à pied. Rien à fiche.⚓⛵
» Idiot cherche village .
» ⚓⛵Boomeuse sans enfant devenue adulte sans enfant. Invisible et autonome à pied. Rien à fiche.⚓⛵
» Faut-il faire tester son enfant si on a un doute, faut-il dire a un enfant le résultat quel qu'il soit?
» ⚓⛵Boomeuse, enfant qui a été, devenue adulte sans enfant. et autonome à pied. Rien à fiche.⚓⛵
» Idiot cherche village .
» ⚓⛵Boomeuse sans enfant devenue adulte sans enfant. Invisible et autonome à pied. Rien à fiche.⚓⛵
» Faut-il faire tester son enfant si on a un doute, faut-il dire a un enfant le résultat quel qu'il soit?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum