Les Zèbres à la maternelle

Bonjour à tous!

Je sais que nous autres, nous avons été différent dès la maternelle, et avons ressenti beaucoup de choses dès les 4 ans, avec des souvenirs associés... ennui, curiosité, déjà ces petites choses qui vont suivre toute la vie d'un surdoué!

Qu'en est-il de vous? Je parlerai peut-être ensuite...

On ne se refait pas, la première chose à laquelle je pense du temps de la maternelle c'était un garçon qui m'avait tapé dans l'oeil! Il s'appelait Sébastien et il avait les cheveux longs...

L'hypersensitivité aussi: ma mère me raconte souvent que je faisais une crise à chaque intersaison pour le passage des manches et jambes courtes aux longues et vice versa... Je me rappelle effectivement avec horreur les pantalons de flanelle qu'elle tenait à me faire porter, avec la doublure abominable qui glissait et faisait froid contre la peau....Brrrr

ça devait être du polyester c'est une matière dont je ne peux supporter le contact...

[quote="olivier"
L'hypersensitivité aussi: ma mère me raconte souvent que je faisais une crise à chaque intersaison pour le passage des manches et jambes courtes aux longues et vice versa... Je me rappelle effectivement avec horreur les pantalons de flanelle qu'elle tenait à me faire porter, avec la doublure abominable qui glissait et faisait froid contre la peau....Brrrr [/quote]

je suis en plein dedans avec mon fils !!! elle avait un truc ta mère pour te faire mettre des pulls et une veste?

Sinon, mes souvenirs de maternelle, c'était déjà de m'ennuyer ... la sieste obligatoire et moi qui n'avait absolument pas sommeil et il fallait quand même resté allongé... enfin les rares fois où j'y allais l'aprem car du coup ma mère me gardait à la maison...
les activités qui durait des heures alors que ça pouvait être fait en 5 min et déjà ce sentiment d'exclusion, d'être différente, accentué par une instit pas franchement empathique qui me mettait à part parce que je ne faisais pas comme les autres (en MS) ....
De meilleurs souvenirs de grande section ( d'après ma mère l'instit était super) : le premier rôle fait pour moi dans la pièce de théatre de l'école, la lecture ( enfin!), et surtout les truffes qu'on avait fait pour noël ( j'en ai encore le gout dans la bouche et le chocolat tout autour )

De mes souvenirs d'école, je crois que mon ressenti et le fait d'avoir de bons ou mauvais souvenirs dépend fortement ou quasi exclusivement de l'instit ... Certain(e)s alimentaient mon besoin d'activités tout en m'intégrant au groupe ; d'autres me trainaient ou me laissaient trainer ....
En y repensant, je crois que c'est probablement pour ça que je fais ce métier aujourd'hui aprés pas mal d'errance.

croquette a écrit:
Sinon, mes souvenirs de maternelle, c'était déjà de m'ennuyer ... la sieste obligatoire et moi qui n'avait absolument pas sommeil et il fallait quand même resté allongé...

ah toi aussi

rien de mémorable pour ma part. je cherche mais bof... quelques potes en qui j'avais du mal à me reconnaître, quelques bastons où j'étais désavantagé parce que j'avais peur de faire mal (je m'en sortais en faisant des genres de prises d'aïkido), des activités de dessin pas désagréables, pour le reste, beaucoup d'ennui.

Quant à moi, je compensais mon ennui en observant dans la cours les fleurs, les arbres, les papillons ^^ .

Peu de souvenirs de la maternelle, sauf de quelques travaux créatifs (terre glaise, tableaux à la craie grasse avec des couleurs superposées que l'on fait apparaitre en grattant, pâte à modeler), la grenadine à la cantine, un jeu avec une Eve Lyne, une chute sur le menton. Aucun souvenir des instits. Des souvenirs des lieux, pas des gens.

Plus de souvenirs dans la vie personnelle.

C'est mince

des souvenirs brefs ... mais intenses... une grande nervosité dès le plus jeune âge, et un perfectionnisme exacerbé ! (je jetais à la poubelle tous mes dessins car jamais satisfait de moi.... devant ma maitresse qui ne comprenait pas pourquoi)
je m'enfermais chaque jour dans mon placard de chambre, dans le noir, pour échapper aux grands qui ne me comprenait pas... mes parents, ma famille, mes amis... long calvaire et grande souffrance...

L'odeur des classes, les jeux, les dessins, les collages, la peinture, l'encre de chine, le perfectionnisme, toujours avoir fini avant les autres, les idées qui fusent, le soleil qui éclate dans la classe à travers les vitres, l'arbre de noel, les jeux dans la cour (la fameuse cage à écureuil que j'aimais escalader jusqu'au sommet, gare à celui qui aurait été en haut ), les bagarres avec notamment une fille (aucun regret, en grandissant devenue petite pétasse superficielle), des poignées de cheveux arrachées, des baffes, un pantalon de jogging baissé à un de mes petits camarades qui me soulevait tout le temps la jupe (non mais!), des questions, des questions, des questions et des adultes
Et plein d'autres choses....

Un seul souvenir: le jour où je suis restée à la maison car j'avais les oreillons . J'ai trouvé la journée interminable à attendre mes frères et soeurs et pas le droit de sortir en plus.

Sinon je n'ai quasiment pas de souvenirs avant mes 6/7 ans..., trou noir total!

Pas de souvenirs avant tes 6/7ans? remarque peut être que certains te reviendront plus tard... la mémoire est mystérieuse
Quand je pense que j'ai des souvenirs bébé (des sensations surtout) et en bas âge, je comprends pourquoi j'ai la tête encombrée comme ça!

J'ignore pourquoi je n'ai aucun souvenir.
Je sais juste qu'à 7 ans y a eu de gros changements dans ma vie (l'arrivée d'un frere et d'une soeur en plus et le début des conflits familillaux...) et j'ai l'impression que ça a occulté le reste.

Je pense que si je demandais à mes parents, ils me diraient eux, mais le dialogue est assez difficile en ce moment...
Les seules choses qui me parlent sont celles que l'on m'a raconté depuis.

Oui des événements marquants peuvent servir de frontière entre la conscience et l'accès à la mémoire. Je pense que l'on a la mémoire de tout mais que tout simplement, on n'y a pas accès. Quand on reçoit un flot d'informations et qu'elles sont triées, certaines (sauf chez les zèbres ) sont laissées de côté au profit des plus "pertinentes" sur le moment, c'est peut-être pareil pour Mme Mémoire.

Lilou a écrit:Je pense que l'on a la mémoire de tout mais que tout simplement, on n'y a pas accès.

D'accord. J'aime l'image d'une bibliothèque avec des centaines de milliers d'ouvrages, dont l'index serait plus ou moins partiel (très partiel dans mon cas).

Il paraît que les souvenirs (relativement objectifs) sont liés aux affects (subjectifs), et si ces derniers sont (très) désagréables ils peuvent être refoulés en même temps que les premiers.

À part ça, en maternelle j'aimais bien grignoter les oxalis qui poussait sur le mur entre l'école et la cantine, à cause de leur goût acidulé (et pour cause: contiennent de l'acide oxalique et des oxalates, qui sont toxiques!).

Lilou a écrit:Pas de souvenirs avant tes 6/7ans? remarque peut être que certains te reviendront plus tard... la mémoire est mystérieuse
Quand je pense que j'ai des souvenirs bébé (des sensations surtout) et en bas âge, je comprends pourquoi j'ai la tête encombrée comme ça!

Tu as bien de la chance !!!

Moi, je suis comme Unique sauf que je n'ai pas de souvenir (que ce soit à l'école ou en dehors) avant mon entrée au collège.
Enfin, quand je dis que je n'ai pas de souvenir, ce n'est pas complètement vrai : en fait, j'ai des images (comme des polaroïds) qui sont présentes dans ma mémoire mais d'une part elles sont vraiment peu nombreuses et d'autre part elles ne sont reliées à rien (ni son, ni odeur, ni goût ...).

C'est pénible et j'aimerais bien trouver un moyen d'avoir accès à cette part perdue de ma mémoire. D'autant que j'ai par ailleurs une mémoire d'éléphant (très bonne mémoire à long terme).

Laetitia P. a écrit:Moi, je suis comme Unique sauf que je n'ai pas de souvenir (que ce soit à l'école ou en dehors) avant mon entrée au collège.
Enfin, quand je dis que je n'ai pas de souvenir, ce n'est pas complètement vrai : en fait, j'ai des images (comme des polaroïds) qui sont présentes dans ma mémoire mais d'une part elles sont vraiment peu nombreuses et d'autre part elles ne sont reliées à rien (ni son, ni odeur, ni goût ...).

Idem (+/-).

C'est pénible et j'aimerais bien trouver un moyen d'avoir accès à cette part perdue de ma mémoire. D'autant que j'ai par ailleurs une mémoire d'éléphant (très bonne mémoire à long terme).

Comme expliqué plus haut, pour accéder aux souvenirs perdus, il faut retrouver les émotions (douloureuses) qui allaient avec, et réussir à les transmuter.

Je me suis laissé dire que l'olfactothérapie (utilisation des huiles essentielles pour leur odeur, permet de retrouver des émotions bloquées puis de les évacuer) - et parfois l'utilisation conjointe du massage - peut être une bonne piste pour ça. (Notez que c'est une pseudo-médecine par ses explications, mais que ça semble bien fonctionner si j'en crois les témoignages de quelques ami-e-s qui ont essayé ou pratiquent.)

Parfois lorsqu'on trouve les clefs de ces portes verrouillées de la mémoire, on aime pas forcément ce qu'on découvre derrière.

Mistral a écrit:Parfois lorsqu'on trouve les clefs de ces portes verrouillées de la mémoire, on aime pas forcément ce qu'on découvre derrière.

J'ai envie de répondre: en dehors des problèmes physiologiques, il y a forcément un traumatisme (petit ou grand) à l'origine d'une perte de (d'un non-accès à) la mémoire.

Cela dit, on perd le mauvais comme le bon...

On a souvent peur de ce qu'on trouve derrière les portes, mais on a besoin de ce qu'on y trouve...de bon, pour s'y appuyer et se construire, du mauvais pour ne pas le reproduire ou l'imiter...c'est un passage difficile...mais je crois qu'on a besoin de nos racines...nous aussi...

Moi en classe, j'écrivais déjà des histoires ou des mélodies en douce...je regardais dehors...et à la maison je faisais de longues ballades en tricycle rouge et je jouais parfois avec mes voisins...je lisais beaucoup, même à table parfois tant j'étais passionnée...et le soir, mon lit devenait un radeau ou un tapis volant et je revivais les cité d'or et d'autres aventures...

Phedre a écrit:Moi en classe, j'écrivais déjà des histoires ou des mélodies en douce...je regardais dehors...et à la maison je faisais de longues ballades en tricycle rouge et je jouais parfois avec mes voisins...je lisais beaucoup, même à table parfois tant j'étais passionnée...et le soir, mon lit devenait un radeau ou un tapis volant et je revivais les cité d'or et d'autres aventures...

Ah ah moi z'aussi ! Je dessinais, ai commencé à lire à 5 ans, je mangeai des fleurs aussi (allez savoir pourquoi je ne le sais toujours pas moi même ) Je lisais en cachette sur mes genoux sous la table ou dans un coin quand j'arrivais à échapper à certaines activités que je trouvais ennuyantes. je trouvais cette histoire de sieste très pénible et j'assimilai ça pas vraiment à du temps perdu mais à du temps ou j'aurai pu faire autre chose.

Le soir mon lit devenait aussi un radeau ou un lit volant (ou un bateau volant) et je l'imaginai plein de livres m'enportant dans le ciel pour aller dans je ne sais quelle contrée imaginaire.

Phil a écrit:Comme expliqué plus haut, pour accéder aux souvenirs perdus, il faut retrouver les émotions (douloureuses) qui allaient avec, et réussir à les transmuter.

Pourquoi forcément douloureuses ces émotions?
Pour moi, je suis très déçue de ne pas me rappeller mes 6 premières années car je suis persuadée qu'elles ont étés mes années les plus belles (avant le début des problèmes famillaux).
A cette époque, j'avais une place de petite fille dans une fraterie de 3 avec une mère au foyer, tout était donc parfait. Après, ça s'est gatté puisque sont arrivés 1 frere et 1 soeur supplémentaires avec de gros problèmes de développement (ils ne sont pas zebres, je dirai plutot limite intéligent (QI=80/85?)). A partir de ce jour là, la seule phrase que j'enttendais de ma mère a été "débrouille toi tu es grande, je n'ai pas le temps". Et j'ai vraiement eu l'impression de devenir adulte à 7 ans.

Alors oui, c'est un traumatisme qui je pense m'a fait oublié le passé mais je me souvient de ce traumatisme.
Mais pas de mes années bonheur...

bon alors je ne sais pas trop où poster ce sujet...

C. 4 ans 1/2 rentre de l'école

"regarde maman j'ai fait un thaumatrope"
(kékeusséssa? moi pas connaître ce mot!!! bon maintenant je sais hein, il m'a expliqué et puis je suis allée vérifier sur le Littré, mais quand même!!!)

et dans la seconde qui suit : "maman comment ça se fait que la terre tourne et qu'on a pas l'impression d'avoir la tête en bas ou sur le côté" re- (comment je lui explique la gravité et le fait que dans l'univers il n'y a pas de haut, pas de bas, et tout le reste avec... help!!!)

moi, naïve "t'as pas demandé à ton maître?"
"non mais tu sais mon maître il est pas très malin"


Alors les Z à la maternelle, je sais pas, je sais plus, ou je veux pas me souvenir. Mais les mamans de Z à la maternelle, elles en ch**** grave (pardon pou ce langage trivial, mais là........).

moment émotionel que de ce souvenir de la maternelle , je l ai très bien vécu , je m amuser avec tout le monde , un sourir me fesais sourir etc

enfaite non c était vraiment ironique de ma part de dire ca car ca a été très douloureux , les jeux a visée logicoéducative qui me répugnés de leur facilitée , l enuis trop présent , le jujement des autres insuportable , analise de la jungle enfantile , première mise en confrontation avec ma différence , et d année en année je n ai fais qu acumuler un mal être de plus en plus profond , enuis social et dans la pédagogie des cours en bref un dégou de la vie

J'ai gardé de la maternelle de mauvais souvenirs, car j'étais tyrannisée par des grandes

c est a dire Paoline?

J'étais toujours seule, ce qui ne me gênait pas trop.

Mais le plus difficile était lors du repas de midi, car là des grandes (toujours les mêmes) se mettaient systématiquement à côté, pour se moquer de moi en me disant que j'étais sale et elles rigolaient en dépliant leur serviette de manière à m'isoler.

J'ai appris à lire couramment à ce moment-là et j'étais incollable en calcul mental.

*

J'ai seulement deux souvenirs :
-le premier avec un petit garçon, dans la cour de récré qui m'a appris à lacer mes chaussures.
-le deuxième avec une dame de cantine, après avoir mordu dans une pomme et perdu ma première dent de lait. Je me demandais bien ce que ce petit bout de bâton de sucette faisait collé dans ma pomme, et elle m'a dit de le garder précieusement...ce que j'ai fait

Je partage vos avis. La différence fait souffrir, dès le plus jeune âge.
Mais le plus difficile est de ne pas savoir en quoi nous sommes différents.
Retrait, observation des autres, et blocages insensés en apparence. J'ai connu ça Paoline ;-)
Je découvre ce forum avec de grands yeux bien ouverts... et suis très fière de me reconnaître en zèbre parmi les zèbres.
Depuis que la psy a mis le doigt sur mes zébrures, c'est toute mon histoire qui prend du sens.
Cela me fait un bien fou!!!

J'aimerai avoir plein de souvenirs, mais je n'en ai quasiment pas...quelques flashs, quelques sensations déplaisantes...primaire, assez peu de souvenirs même si quelques uns me sont revenus quand j'ai été testée...et pas les plus sympas...
Beaucoup plus de souvenirs après, au collège-lycée etc...

Je note que vous êtes nombreux à avoir peu de souvenirs.
Peut être une période vraiment difficile pour ceux là ?

Pour ma part j'en ai vraiment beaucoup de la maternelle et assez précis. Souvent reliés à une forte charge émotive mais pas seulement.

Je me souviens de ma difficulté à me situer par rapport aux autres dans la cour, avec qui jouer ? Comment jouer avec les autres ?
La fois où je me suis faite grondée après un "accident" à la sieste en petite section, distribution de bonbon sauf pour moi qui n'avais pas été "gentille" (là je me souvient des lits, de la configuration du couloir et de mon énorme sentiment de honte et d'injustice)
De la visite d'enfants handicapés, (idem , la relation avec eux sur les jeux extérieurs)
Les jeux dans la cour, l'isolement.
Par contre, je ne me souviens pas de "la grande " qui parait il m'a "coachée" à mon entrée anticipée à l'école pour des raisons "pratiques".
De ma camarade qui s'est soudainement plainte de ses orthopédistes (elle avait un handicap)
D'un autre camarade a qui on "arraché" la queue de son déguisement de chien.
D'une activité sur la symétrie avec un miroir.
De mes peintures, ateliers musique, atelier cuisine
de m’asseoir "bien en tailleur" pour écouter l'histoire.
De beaucoup de moments d'attente (le principe même de l'école par moment)
De la question difficile posée un jour " Sur quelle planète vivons-nous ?"

J'arrête ma liste parce que j'en ai pour un trop long moment.

avant l'école maternelle, je me souviens + d'impression et d'une visite à l'hôpital inquiétante.

Et bien pour moi, la maternelle et le début de primaire furent mon "âge d'or", la période dans laquelle je me suis toujours replongé par la suite pour me convaincre que je n'étais pas fait pour souffrir. J'y étais heureux, sur de moi, leader.

Plein de souvenirs comme:
- Le jour où j'ai cassé en deux mon rouleau de dessin en papier carton sur la tête d'un petit camarade.
- Mes directives pour attaquer les "moyens", nous on était les "grands"
- Certaines affinités avec le chef des "moyens", pourtant mon ennemi juré
- Le jour où les pompiers sont venus parce que j'avais avalé une perle
- Le jour où j'ai dit à un copain que mon nounours à moi était aussi haut que le ciel
- Quand, tout petit il y avait un "grand" qui me faisait peur
- Mon observation des fourmis le long du mur
- Mon émerveillement en découvrant les premiers rudiments de lecture
- Mon refus d'aller me coucher avec les autres. Mon réveil dans le lit
- La maitresse qui me lace mes chaussures (des clarks)
- Les spectacles de marionnettes
- Le jour où une nouvelle est rentrée dans la classe avec un grand chignon
- La tortue du bac à sable
- Le jour où ma mère est venue me chercher pour m'emmener chez un monsieur afin que je devienne droitier

Une fois, j'ai ramené un briquet entouré de pétards. Je voulais voir la réaction des autres gosses (oui, un peu kamikaze la gamine)
J'avais aussi un amoureux, un petit Kévin blond aux yeux bleus.
Il n'y avait que moi qui avait le droit de le taper, et inversement. On se cachait derrière les buissons pour se faire des bisous.
Ma mère m'a dit qu'un soir en rentrant, je me suis précipité pour faire "mes valises", parce qu'il devait venir me chercher dans sa voiture et on devait aller en voyage. Bien évidement, il n'est pas venu, j'ai pleuré, tout ça...
Le lendemain on s'est tombé dans les bras l'un de l'autre en pleurant et l'autre maman expliquait qu'il avait fait un cirque pas croyable pour venir me chercher
15ans plus tard, je l'ai revu, et j'étais contente de plus être avec (méchante )
Je tapais aussi les autres qui volaient mon gouter ou voulaient pas faire un échange que j'estimais correct. Une fois ma mère s'est fait engueuler parce que je m'étais battue. En entrant dans la classe, elle m'a vu avec un oeil au beurre noir, elle s'affole mais la maitresse lui dit que ce n'est pas tout. Dans l'autre pièce, y avait 2 gamins que j'avais roués de coups. Un plus que l'autre parce qu'il y avait celui qui m'avait fait une crasse, avec les 2 yeux au beurre noir et celui qui avait voulu m’arrêter avec la maitresse, qui avait de belles morsures et griffures aux bras.
Je suis un tyran
J'ai souvent changé d'école aussi, même dès la primaire. J'avais peu de vrais ennemis du coup.
J'ai été traumatisé par une instit', qui m'a forcé à écrire de la main droite parce que j'étais la seule gauchère. J'en garde en souvenir des baffes, et le fait que maintenant, je planque toujours ma main gauche sous mes fesses ou la table, quand j'écris, mange, etc.. qui sollicite ma main droite, du coup.
Y avait un grand pneu qui faisait office de bac à sable et plusieurs petits suspendus en guise de balançoire. Ca, j'adorais.
J'aimais pas la sieste aussi, mais j'me souviens que j'ai commencé à l'aimer vers la fin (sinon c'est pas drole).
Puis, en maternelle, en sortie scolaire, j'me suis mangé un rétroviseur, ce qui a fait que j'ai une belle cicatrice dans mon sourcil gauche. Et que l'an d'après, en ramassant un bouton de mon blouson tombé au sol, j'me suis mangé un coup de pied dans la même arcade, ce qui a embellie encore ma cicatrice.

Généralement, quand je pense à mon enfance, prime enfance du coup, je vois surtout ça comme sous la pluie, un peu crépusculaire du matin/soir. Comme un long hiver humide.
Les cours, j'en ai pas souvenir, j'me faisais tellement chier qu'on a proposé à ma mère de me faire sauter une classe déjà là, mais elle avait trop peur, 1er enfant tout ça, du coup elle a refusée.
J'me souviens plus de mes récrées et des moments avec les autres gosses, joyeux ou non.

oulala, moi, j'ai failli redoubler ma maternelle. L'école a dit à ma mère que j'étais trop maladivement timide.
On m'a dit qu'une fois quand j'avais trouvé un "ami", je ne le lâchais plus.. et alors c'est lui qui voulait plus jouer avec moi. J'ai un souvenir cet "ami". Pourtant jusqu'alors je jouais avec mes voisins de façon normale sans être trop timide.
Sinon: je me souviens qu'il y avais un cercle au sol et qu'on s'assoyait tous en indien pour chanter (...mais moi ça me faisait "chier"). On avait tout les temps des activités forcées. On ne pouvait pas jouer quand on voulait à ce qu'on voulait. On voulait me faire dessiner des bonhommes. Alors moi je me souviens qu'en gros très souvent j'attendais que ça passe en pensant à autre chose dans ma tête.

À la récréation, c'était encore pire, parce que personne voulait jouer avec moi, alors j'aimais regarder à travers les grillages des clôtures pour voir. Et je pensais que c'était comme une prison. Je grimpais un peu la clôture, mais je n'ai jamais vraiment voulu essayer de m'évader... Ça aurait trop barder.

J'ai pleins de souvenirs...Il faut dire que mes premiers souvenirs remontent à mes ...18 mois..
Je me souviens du premier jour d'entrée en petite section...Je pensais apprendre des tonnes de trucs et je me suis retrouvée assise sur un banc ,seule , médusée de voir autant de braillards...première et grosse désillusion..Sinon je me souviens du drawing gum , des plantes grasses dans les toilettes, de ma maîtresse de moyenne section, de la salle de jeu, du jour où je suis tombée d'une chaise l'ors d'une représentation de Pierre et le loup car je tenais le rôle de ....l'arbre
Je me souviens avoir rencontré la cruauté: un garçon ( dont je me rappelle le nom, je revois la scène) avait projeté à terre avec violence la pauvre souris blanche quand la maîtresse était en train de papoter avec sa collègue....Je me souviens avoir été sollicitée pour faire un portrait de l'asem qui prenait sa retraite, j'ai dessiné très tôt...Je me souviens avoir découvert la lecture et de m'y être réfugiée.....Bref plein de souvenirs...

Je sais que je m'ennuyais beaucoup donc je faisais beaucoup de bêtises.
La sieste.. je comprenais pas pourquoi ? Donc je ne dormais pas ou avait du mal à dormir. Si bien qu'un jour en feignant une sieste j'ai surpris ma maitresse en train de montrer son soutif à sa collège en remontant complètement son pull.

Sinon c'est l'ennui et les bêtises..

J'aimais bien la maternelle : enfant unique, c'était ma seule occasion de rencontrer des enfants. j'ignorais que j'étais un peu plus jeune que les autres. Je m'étonnais que certains enfants ne sachent pas encore parler (pas avec ma fluidité en tout cas). je m'ennuyais pendant la sieste obligatoire...

Moi je garde beaucoup et de bons souvenirs de la maternelle (et de presque tout le primaire d'ailleurs ; ça a changé à partir du CM2). J'y suis rentrée à 2 ans en TPS (toute petite section). J'avais plein de copains et de copines... et des amoureux (oui, des. lol). Je me souviens de beaucoup d'activités manuelles et artistiques. Je me souviens des animaux de la classe, de la disposition des bancs, des jeux de la cour de récré, du spectacle de fin d'année, des repas de midi que je prenais avec ma grand-mère, d'une partie du trajet pour aller à l'école... c'était une période heureuse.

Par contre, mes garçons à moi n'ont pas été heureux en maternelle. j'ai vite déchanté.

Je suis en cours d'inscription maternelle pour la rentrée prochaine pour mon fils de bientôt 3 ans.

Il s'ennuie terriblement à la crèche, à hâte de découvrir la maternelle. On a essayé de le faire rentrer plus tôt et même malgré l'aide d'une pédospy cela n'a pas été possible.

On le sent frustré bien qu'il tente de se maîtriser, il a des accès de violence (moins actuellement) envers les enfants comme les adultes.

En ce moment, avec nous à la maison, il est adorable, il n'essaie plus de nous taper ouf.

Papa zèbre ne garde pas de bon souvenir de tous le système scolaire qu'il a suivi. Pas à sa place. Trop lent. Besoin de dessiner pour rester attentif...

Autant dire que nous sommes très à l'écoute de notre fils, et misons beaucoup sur l'entrée en maternelle pour qu'il trouve son épanouissement.

On s'intéresse aux écoles alternatives, peu nombreuses et souvent hors de prix pour beaucoup de famille.

Parcours à suivre...

Dès la maternelle, mon instit a suspecté mes tendances zébrées.

Comme ça se fait souvent par chez moi, je suis entrée en petite section dès 2 ans et demi, et elle a même convoqué mes parents à l'époque, au bout de quelques mois pour leur demander si j'étais comme ça à la maison.

En vrac, une irrésistible tendance à jouer avec des legos, des puzzles, des jeux de logiques, le memory, les temps de lecture.

Pour la petite anecdote je piquais les puzzles des grandes sections (5-6 ans) au bout de 2 ou 3 mois de classe en PS. Et ça c'est pas arrangé avec l'âge

Strictement aucun souvenir de la maternelle, même pas une image. Mes souvenirs commencent au CP.

J'aimerais bien en avoir, et comprendre pourquoi je n'en ai pas.

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