Une nouvelle un peu paumée

Bonjour/Bonsoir à tous

Je suis nouvelle sur ce forum (même si le temps que j'ai mis à trouver le bouton pour créer un nouveau sujet me fait douter de ma place ici...), et je vais donc me présenter rapidement.

Je vous prie de m'excuser d'avance si mon message est en désordre. Ma vie est en désordre, mais j'ai besoin de m'exprimer. J'espère que vous me comprendrez et m'accepterez parmi vous.

J'ai presque 21 ans, et je viens d'être diagnostiquée "haut potentiel", sous le conseil de ma mère. Depuis que j'ai eu mon bac, il y a presque 4 ans maintenant, j'erre dans la vie, sans vraiment de but, parce que je ne trouve pas de but en fait, tout m'intéresse et tout me désintéresse à la fois, tout m'épuise. J'ai rencontré la dépression, les réorientations, les échecs... Ma mère m'a dit se poser la question depuis que je suis toute petite. Moi, l'idée m'a juste fait rire ("moi, plus intelligente que les autres ? N'importe quoi, je suis surtout plus bête"). Puis je me suis renseignée quand même, et comme la description me parlait, je me suis décidée à passer les tests. Qui se sont révélés positifs.

Je pensais que les tests m'aideraient, m'apporteraient des certitudes, du réconfort. Je pensais que la psy me dirait "vous êtes "normale" mademoiselle, vous avez bien votre place ici, vous pouvez faire comme les autres, arrêtez d'être malheureuse". Je ne m'attendais pas à être "haut potentiel", d'autant plus que j'avais l'impression d'avoir tout raté au test de QI.

Au contraire de cela, lorsque je l'ai appris, j'ai pleuré. Je sais qu'on s'en remet, qu'on peut être zèbre et heureux, mais ce que je me suis dit sur le coup, et ce que je me dis toujours aujourd'hui, c'est que j'ai effectivement un "problème", qui est en moi et qui le restera donc toute ma vie, qui ne se soigne pas. Depuis toute petite je me dis que je ne suis pas faite pour ce monde, et aujourd'hui, j'en ai la confirmation.

Aujourd'hui, je ne sais pas comment avancer. J'ai commencé deux fois des études, et j'ai abandonné deux fois, parce que je n'y arrivais pas psychologiquement. Les résultats, ça allait, mais le moral était au plus bas, et le monde du travail ne m'intéresse pas, je ne me sens pas bien avec mes camarades, je ne me sens pas considérée. En gros, je ne sais pas quoi faire de ma vie. Je passe pratiquement mes journées assise sur le canapé, à attendre que le temps passe (en été je passe plus de temps dehors, mais en hiver, il fait moche et froid).

J'étais mal dans ma peau avant, mais maintenant j'ai en plus l'impression de gâcher ce "haut potentiel". Je n'ai pas demandé un tel fardeau, je n'étais pas prête, et je voudrais simplement pouvoir trouver un sens à ma vie dans des futilités comme les autres semblent le faire.


Voilà. J'espère que mon message n'est pas trop déprimant. Je pourrais développer dans la dépression, l'hypersensibilité, ma vie sociale inexistante, mais je suppose que beaucoup d'entre vous connaissent déjà ça ?

Bonne soirée à vous tous, en espérant que vous m'accepterez comme je suis, et que vous saurez m'aider à trouver ma voie.

Tu peux développer si tu en éprouves le besoin. Parfois, ça fait du bien d'écrire, de décrire. Le fait de chercher les mots justes nous oblige à définir des impressions, et ça aide à faire du chemin sur la compréhension.

Ce sera comme tu le sentiras !
Bienvenue à toi

Tu as bien raison de poser le gros sac ici.

Renseigne toi pour savoir si des rencontres sont organisées dans ton secteur. Tu trouveras une section dédiée sur le forum , elle s'intitule "attroupement entre zebres".

Je te souhaite de belles rencontres du rire des discussions passionnantes des partages...

Bienvenue !

Je suis sensible à la tonalité de ton post. Sois la bienvenue.

Les "autres" gâchent, nous, nous sublimons, même assis sur le canapé.

Et si nous ne faisons rien, c'est qu'il n'y a rien à faire.

Entièrement d'accord avec Bimbang, car parfois écrire c'est se poser de bonnes questions, j'ajouterais:

Comme d'autres qui arrivent ici, tu es jeune, et tu as du potentiel, alors gribouille quelque chose, n'importe quoi, ça le fera toujours.

Te prends pas la quiche, Lorraine. (désolé) Tu vas la trouver ta voie, faut juste un peu de temps, et ce jour là le canapé versera une larme.

Bienvenue

.

Hey
Merci d'être venue nous voir
Ho tu sais, les romans sont les bienvenus, surtout s'ils sont dans le désordre.

Si tu veux mon avis, on a tous ce problème : on est "pas comme les autres", et parfois on ne sait pas comment vivre avec ça.
Mais pour être déjà passé par là, crois moi sur parole : rien n'est joué.

Tu vois, toute cette "négativité", toute cette frustration que tu ressens (je manque de vocabulaire ) , toute cette espèce de déprime que tu peux ressentir... Tout ça va très vite changer
-1 tu ne sais pas comment le faire (on est là pour ça)
-2 tu crois dur comme fer, que c'est mort, ça ne changera pas (tu es toute seule à pouvoir changer ça)
-3 Inconsciemment, a cause des 2 points ci-dessus, il se peut que tu ai renoncé, et que tu manque de confiance en toi, et donc de volonté , pour que les choses changent ? (C'est une question, je ne lis pas dans les pensées ^^ )

Saches que, pour être passé par là moi aussi, comme beaucoup sur ce forum, je sais maintenant qui je suis, et je suis très heureux d'exister. Très heureux de pouvoir utiliser mon "potentiel" comme bon me semble. Très heureux de ne plus craindre le jugement des autres. Très heureux de faire un travail qui me plait et d'avoir une vie sociale "normale".
Et saches que d'ici quelques semaines, peut être quelques mois, tu commenceras toi aussi à y voir plus clair et à tendre vers ce bonheur là .
C'est quoi le problème avec le fait d'être "surdouée" ou pas ?
Tu serais blonde ou brune, quelle différence ? Le jugement des autres ?
Même pas... Ton jugement envers toi même, pour commencer. (chercher "relation à soi" ...)
Tout prendra très vite du sens. Prends ton temps. Sois indulgente envers toi même.
Prends le temps d'être curieuse et de lire des bouquins, lire le forum, ou regarder des vidéos sur youtube a propos de tout ce qui englobe ta personnalité, y compris des choses qui à priori ne te concernent pas forcément .
Exemple de thèmes : autisme, asperger, surdoué, dyspraxie, hypersensibilité, hyper acousie, PNL, croyances limitantes....

Le but n'est pas de se cacher derrière une étiquette.
Mais chaque "particularité", comporte des outils pour aller de l'avant.
(Je t'invite à regarder sur internet "comment gérer ses émotions" par exemple ! )


Pendant 20 ans je me suis rongé les ongles, j'étais en guerre avec le monde entier. Petit à petit j'ai appris à m'observer, à arrêter de me juger, à arrêter de me mettre en conflit avec moi même ...
Bref, une longue route t'attends.

A très vite pour de nouvelles aventures !

Les "autres" gâchent, nous, nous sublimons, même assis sur le canapé

Je rejoins cyrano, on est assis sur notre cul mais on l'a tanné.

Bienvenue

Merci à tous pour votre accueil et vos réponses. Je pense que j'ai en effet besoin de temps, et j'espère pouvoir en passer ici

Bienvenue !

J'aime le pseudo.

Bonjour Csilla ♪♫

Trouver sa voie me semble être pour beaucoup de gens une longue expérimentation d'essais et d'erreurs plutôt qu'une révélation soudaine (pourtant j'en connais quelques uns qui sont passionnés par un truc depuis l'enfance, mais très peu). Et le meilleur moteur pour se lancer dans cette histoire me semble être une réelle curiosité/excitation/motivation/passion/etc. bref un centre d'intérêt. Toi tu dis que tout t'intéresse et tout te désintéresse, je suppose donc que tes centres d'intérêt sont très fluctuants, mais est-ce que certains ne sont pas plus important que d'autres à tes yeux ? Si tu devais en choisir un (par exemple si le sort des petits pandas anarchistes du népal en dépendait), tu choisirais lequel ?

En cherchant bien sur le forum, tu trouveras quelques réponses.
Comme je le dis souvent, les réponses à tes questions sont pas très loin. Elles sont dans ta poche.
Mon travail c'est de te faire prendre conscience que tu porte une paire de moufles, après, c'est à toi d'avoir envie de les enlever, et de trouver les outils pour le faire.
Après, et seulement après, tu pourras fouiller tes poches et trouver la solution a toutes tes questions

(Je prends l'exemple de fouiller mes poches car c'est souvent que je me crois perdre mes affaires, mes clés, mon porte feuille, alors qu'en fait, j'avais tout dans mes poches, mais j'avais pas pensé à fouiller correctement... )

Il y a des sujets super intéressants sur le forum, (voir barre de recherche) tout ce qui concerne la "vocation professionnelle", la "relation a soi" etc...

Je partageais tes craintes il n'y a pas si longtemps que ça. Désormais, sans avoir la réponse et le travail qui me donnerai une vie épanouie (enfin, avec lequel je me créerai ladite vie), je suis plutôt heureux. Je sais qui je suis, ce que je suis et je sais que mon "potentiel" est à moi, et que je ne le "gâche" pas. Les trois quart des gens me disant que je devrait l'utiliser ne savent pas ce qu'il représente, ni que leur façon de l'utiliser ne serait pas viable, car son essence même entraine une différence dans les fondations de notre être.

Comme les autres t'y on invité, n'hésite pas à t'épancher, ça permet souvent d'extérioriser et de visualiser tout ce qui est un réel problème, un outil jusque là mal géré ou un avantage caché. Ou simplement, un peu de discussion met du baume au cœur !

Merci beaucoup pour toutes vos réponses si gentilles.

Yoda300: Merci, Csilla était le prénom de ma grand-mère

Potiron: en fait je pense que ce qui me fait peur, c'est l'idée de trouver UN truc qui devrait définir le restant de ma vie. Comme tu le dis, mes intérêts sont fluctuants, et j'ai peur de me lancer aujourd'hui dans quelque chose qui ne me conviendra plus dans quelques années. Comment construire quelque chose de solide dans ce cas ?
Aujourd'hui, ce qui me tient beaucoup à cœur, tu t'en rapproches avec tes pandas du Népal, c'est la nature et la condition des animaux. J'ai commencé à ouvrir les yeux sur tout ce qu'on leur fait subir, et je ne le supporte plus. J'aimerais faire quelque chose pour eux. Je pense que cet intérêt-là, je risque de le garder toute ma vie, parce que je ne me vois pas un jour me dire "bah en fait, je m'en fiche des animaux maintenant !". Mais je ne vois pas ce que je pourrais faire exactement... Si quelqu'un a une idée, je prends

"Une nouvelle un peu paumée." Pas tant que ça: tu aurais pu inverser le sujet et l'adjectif...

Qu'est-ce qui te fait le plus peur : l'idée de partir à l'aventure puis de changer de direction, ou bien l'idée d'avoir passé des années à tourner en rond ?

Est-ce que tu penses que chistophe colomb avait dédié sa vie à découvrir l'amérique ?

Si la nature et la condition des animaux te parle, alors je pense que c'est une bonne direction pour toi. Mais je crois aussi que ce qu'on construit ne peut se contempler que de derrière soi. Quelle est la meilleure expérience vécue (récente ou moins récente) qui te vient à l'esprit quand tu penses à aider la nature et les animaux ?

Que de questions, que de questions ♪♫

Je sais bien que c'est une peur ridicule, mais elle me bloque. Dans tout ce que je fais, je me sens jugée et j'ai l'impression de ne pas convenir. De plus, je sais bien par expérience que je ne réussirai pas quelque chose qui ne me convient pas.
J'ai tenté deux fois de faire des études, et les deux tentatives ont été catastrophiques. D'où aussi un gros manque de confiance en moi aujourd'hui, et maintenant aussi un sentiment de culpabilité.

Peut-être que j'ai les capacités intellectuelles de réussir tout ce que je veux (et encore j'en doute), mais je n'ai pas les capacités psychologiques. C'est pourquoi j'ai le sentiment de ne pas avoir ma place dans cette société, parce que je ne supporte pas la pression, le stress, je ne supporte pas de faire des choses sans savoir pourquoi, je ne supporte pas le contact avec les autres humains.

J'ai postulé à une annonce pour effectuer un service civique dans une ferme qui se charge de recueillir des animaux de ferme (des cochons, moutons, chèvres, lapins, poules etc) qui ont vécu dans de mauvaises conditions dans leur passé, pour leur offrir une meilleure vie, et en même temps sensibiliser le public à cette problématique. J'ai donc fait deux jours de bénévolat pour voir si travailler dans cette ferme me plaisait. J'ai surtout changé de la litière, mais ça me plait, de travailler auprès des animaux, dans le calme et en plein air. Je n'ai fait que deux jours, mais c'était mon expérience la plus récente. Malheureusement, je n'en ai pas trop d'autres, si ce n'est le fait que je suis devenue végétarienne. Malheureusement, je n'ai pas été retenue pour ce service civique, ou peut-être à l'automne prochain, mais qui sait si je serai toujours disponible à l'automne ?

C'était une vraie question et pas un truc pour te sentir ridicule, désolé si tu t'es sentie jugée... Pour combattre une peur j'aime bien utiliser une plus grosse peur pour arriver à relativiser.

J'en suis au même point que toi scilla et j'ai 40 balais... donc tu vois ya pire (je sais pas si ca va te rassurer ça...)

pardon j'ai écorché ton pseudo csilla

Il faut combiner nos qualités, et nos valeurs, pour arriver à être en accord avec soi : donc peu importe si notre métier nous convient parfaitement ou pas... C'est quoi ce cliché ou on doit reprendre des études et garder le même taf 10 ans ?

Tu sais quoi ? J'ai commencé mes études en maintenance aéro (réparer les avions) . J'hésite entre reprendre mes études pour être prof, psy, orthophoniste, éducateur spécialisé... Mais tant pis, je vais tirer à la courte paille, et je vais me lancer. Ptètre pas au hasard, mais au moins faire des stages ou des services civique comme tu as dit (au moins on s'engage pour des périodes "courtes" )

La peur est-elle réellement un frein ?
Dans mon cas la peur est un challenge