Votre cursus

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Non, j'ai continué, grace au coup de pied au cul de mes parents.
Sinon, j'en serais probablement au même stade de questionnement que toi, voire plus si affinités...

Il y a deux façons de savoir ce qu'on veut , quand on est jeune : soit on aime les études, sans se préoccuper des débouchés , soit on s'intéresse à un travail, et c'est cette motivation qui servira de levier pour faire ses études.

Par exemple, en ce moment, je suis mécano, et je passe du temps libre pour préparer ma reprise d'études l'année prochaine.

Parce que je sais enfin qui je suis, je sais enfin ce pour quoi je suis fait, et donc j'ai envie de tout plaquer et de tout recommencer. J'aurais une femme, des gosses , 50 piges et un crédit sur le dos, je ne changerais pas d'avis pour autant. Du moins, j'espère

J'aurai probablement arrêté mes études très tôt si mon père ne m'avait pas mis autant de pression ...
Mais bon aujourd'hui j'ai un bac+5, je m'ennuie toujours autant mais je vis bien. Une existence acceptable en somme.

2010 : Bac S mention bien sans rien foutre à 16 ans
2010-2011 : Médecine L1 (chiant, même pas essayé)
2011-2013 : Biologie L1-L2 (chiant, pas vraiment essayé)
2014-2016 : Maths informatique (sympa mais le projet web me saoûlait et j'avais des problèmes personnels)
2017-2018 : Double-licence philo et histoire, enfin je m'amuse.

J'vais faire concis comme 121592

1988-1995 - Lycée Montaigne (Paris) : mignon - Bac S option maths mention bien (17 ans, sans rien foutre pareil)

1995-2005 - Paris V (Cochin) : mignon - Médecine (RIEN foutu, séché tous les cours, quelques années sabbatiques, beaucoup voyagé, appris grec, japonais, 2 langues elfiques...)

1998-1999 - Paris V (Cochin) : sans intérêt - DU de physiologie

2005-2006 - Rennes : chiant - Internat santé publique pour voir (j'ai découvert le surf et la photo)

2006-2009 - Rouen : chiant - Internat médecine générale (fallait bien)

2008-2017 - Rouen, Le Havre, 76, 22, 44, Nantes, 85 : chiant - Médecin généraliste (fallait bien)

2014 : chiant - Thèse (sur le surf) enfin soutenue + Mémoire (sur les vaccins), 19 ans après avoir commencé (record dans ma fac je pense? )
2014-2015 - Polynésie : la révélation - Médecin référent hôpital de Futuna (j'ai appris à parler le fakafutuna)

2017-2018 - Nouvelle-Calédonie : la consécration - Médecine générale à Lifou (j'apprends à parler la qene drehu)


Je développe un peu pour aider qui cherche quoi faire... (le message initial a disparu donc j'ignore sa teneur). J'ai toujours voulu faire médecine, parce que :
- Intellectuellement excitant
- Challenge (sensé être une des filières les plus difficiles)
- Utile pour les autres (donc valorisant, let's face it)
- Rémunérateur (pas des masses mais correct)
- Connaissances en évolution constante
- Varié

Mais j'ai beaucoup d'autres intérêts qui l'emportent sur la médecine, à commencer par l'astrophysique, ma passion... Et la photo, le surf, la linguistique, etc...

Donc j'ai bricolé mon profil pour pouvoir trouver :
- un taf interessant
- qui me laisse beaucoup de temps libre
- où je puisse choisir quand je bosse
- où je bosse
- avec qui je bosse
- qui paie assez pour me permettre de m'acheter mes conneries (matos photo, iBidules, Macbidules...)
- et de me permettre de voyager (projets actuels : Fiji, Vanuatu, Nouvelle-Zélande, San Francisco, Australie, Japon)

J'ai mis le temps mais j'ai réussi. Accrochez-vous, cherchez jusqu'à trouver, et ne lâchez pas quand vous avez trouvé...

- BAC ES/
- Fac de droit pour sauver la veuve et l'orphelin et intellectuellement stimulant des études avec des hauts et des bas selon que le prof ou la matière me plaisait
-diplôme d'avocat barreau du Luxembourg, je suis frontalière à l'époque début de droit communautaire (oui je sais pour la veuve et l'orphelin on repassera mais j'étais naïve)
-au millieu du stage j'ai fait un gosse, parce que j'en voulais un et cerise sur le gâteau ça se faisait pas...côté rebelle et puis ça corsait un peu le truc
-Au bout de 3 ans je raccroche la robe, mes idéaux se heurtent à la réalité
- pendant 10 ans je bosse dans la formation en entreprise et en alternance domaine juridique, économie puis je me forme en management et communication, en parallèle je monte ma boîte de formation.
- quitte à enseigner, je décide de tenter l'éducation nationale, filière technologique au bout 3 ans le système est pourri, trop de barrière, trop de règles j'étouffe (je développe de l'asthme).
-Y 'a 3 mois je plaque tout, je prends des cours dans des ateliers d'artistes, je prends des petits boulots pour payer le matos et je tente en parallèle de lancer un secteur développement personnel par l'art avec ma boîte de formation,
et j'envisage de passer un DU en psychologie positive ou psychotrauma
- dans 10 ans j'expose et je travaille avec des Z enfant et ados, en souffrance à travers les art

mais la polynésie c'est pas mal comme projet

Elles sont belles ces photos - j'aime particulièrement les portraits. Ces gens ont l'air fiers, contents de poser.
Alors, mon cursus :
- bac A2 à l'époque (L aujourd'hui), puis prépa hypokhâgne et deux années de khâgne en anglais
- fac d'anglais jusqu'au niveau maîtrise, que je n'ai pas validée - comme je m'ennuyais, j'ai fait aussi une licence de lettres modernes (j'ai donc les 2 licences)
- CAPES de français en revenant d'Irlande, où j'ai passé un an
- et prof en collège depuis 96

- BAC S spécialité Mathématiques
- DUT informatique à moitié
- MAI (Music Academy International) en guitare
- DUT communication validé

Parce que ça fait bien de faire des études, pas besoin d'en faire 20ans pour comprendre qu'il y a déjà un soucis dès le départ à tous les niveaux.

Bon après niveau pro ça n'a rien à voir.

Vive la vie.
(et si la vie était un test de mathématiques tu aurais 0 pour ne pas avoir su détecter l'identité remarquable que je suis).

Z3lL a écrit:et si la vie était un test de mathématiques tu aurais 0 pour ne pas avoir su détecter l'identité remarquable que je suis.

J'aime, c'est très joli (un peu geek mais comme j'aime)

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Bac F4 deux fois raté pour mon frère. Cantau ?

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Merci pour le partage.

Courageux.

Belle élocution.

Tu es un survivant, tu peux tout faire, the sky is the limit, Mais je pense que tu l'as toujours su au fond de toi.

@E.T. : je suis bluffée par ton parcours, étant sourde également. J'ai fait des études assez inutiles avec ma surdité, une sorte de défi : anglais, et si possible traduction simultanée. Puis je me suis repliée sur l'enseignement.
Tu es résilient, comme le dit H@use, et tu as su creuser ton sillon...

E.T. a écrit:Non, région parisienne.

Ne me souviens même plus du nom du bahut, un lycée polyvalent sans âme. Mes seuls potes c'étaient des nanas en philo et en littérature, ça me changeait des bas du front en F4. Profs comme élèves d'ailleurs que je mets dans le même panier de crabes.

C'est aussi une année où mes profs de français et de philo ont refusé de me noter estimant qu'au foyer je recevais de l'aide, pas possible que je ponde des trucs pareil tout seul pour ces caves. Sauf que j'étais le seul à aller au bahut, les autres étaient en apprentissage, coiffeur, peintre, carreleur, donc question aide... nada, peanuts. Suffisait de téléphoner aux éducs pour se renseigner, l'ont jamais fait, m'ont juste saqué.

Au bac j'ai tout déchiré en dessin (art en option et technique), français et philo... mais ce n'était pas les matières principales. Donc je me suis logiquement vautré. Ensuite en étant jeune majeur, plus de prise en charge de la DASS, et reprendre des études dans ces conditions : impossible. Et commencement d'une vraie sale galère.


J'espère que ton frère a pu rebondir après, Izo. Et se faire plaisir.

oui il a rebondi et fait ce qu'il lui plait, il a Bac + 4 sans avoir le bac s'accrochant lui aussi, pistant les départementales, les petits chemins en terre pour revenir sur la terre ferme. Il a du aussi affronter une image de lui mise à mal et les images toutes faites de profs qui se font rapidement des idées sur leurs élèves donnant par la suite du "ah mais vous êtes la sœur de votre frère ?" Oui et je vais m'aligner sur ses performances (me sachant grillée de fait). Fréro t'avais combien en latin ? A deux, ok c'est jouable. La première interro je teste et me retrouve avec un neuf alors que 'un collègue à la copie identique se voit attribuer un 12; je ne suis pas du genre à, mais je me lève illico et vais voir le prof qui ne daigne pas m'écouter et me menace d'un zéro. Donc acte. Je l'avais également en français, où j'ai plafonné à 9 toute l'année sauf la dernière interro où je me suis lâchée (style à moi de jouer vieux bouffon) lui faisant cracher un 19 qu'il ma remis la gorge serrée de mauvaiseté. Drame les profs ça fonctionne par couple, l'année suivante je me retrouve avec sa femme (mince c'est le jeu des sept familles ou quoi)... Bon l'histoire est allée branquignolement jusqu'au bac (obtenu de justesse). C'est après que ça s'est ouvert en grand.

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Allé, je me lance,

Dans ma famille, on ne fait pas d’études supérieures. Personne ne l’avais fait en tout cas. Ceci dit, j’évolue dans un monde intellectuellement stimulant mais pas grâce à la connaissances « pure » que peut être la science par exemple. Ca passais surtout par la culture générale et l’humour. Dans ma jeunesse j’ai vécue dans une grande pauvreté où il ne fallait pas répondre au téléphone de peur que ce soit l’huissier ou la banque. Ma mère m’élevait seule et n’avais qu’un job à mi-temps.

Au collège j’avais une sacré tendance à rien foutre. Faut dire qu’à cette époque, j’avais pas tout a fait compensé ma dyslexie. En primaire je n’avais jamais eu au dessus de 0 en dictée je crois… Bref. Je glandais rien, puis bon c’est à ce moment que j’ai commencé à « découvrir le monde » entre tabac, drogue et alcool. Une de mes meilleures amies a fait son premier coma éthylique à ce moment. Je connaissais cependant mieux mes limites. Enfin sauf une fois quand j’ai faillit vomir sur ma prof d’histoire/géo à cause d’un bad-trip dû à du mauvais matos que j’avais fumé à jeun à 8h avant d’aller en cours. J’ai passé mon brevet en me disant que j’allais le rater. Pour preuve, je ne suis pas allé à l’affichage des résultats. C’est en ce promenant avec ma mère une semaine après cet évènement qu’on s’est dit « allé, on va voir, on est dans le coin ». Je l’ai eu, la bonne blague !

Bref, mes profs de collège me prenaient pour une demeurée je crois. Ils ont fait ce que fait tout collège dans ce cas là ; une proposition de voie de garage. La filière pro était toute trouvée. Me voici donc en BEP vente (j’ai choisi la vente comme j’aurais pu choisir « dresseuse de tigre », je n’avais aucune idée à cette époque). Un lycée de ZEP qui était parfait pour me faire continuer mes petits délires d’ado casse bonbon. Mais bizarrement j’ai arrêté toutes mes conneries à ce moment. Je me suis dis que je pouvais décemment pas vivre dans un monde où je fais un BEP vente dans un lycée de ZEP. Les gens sont sympas hein, mais ce n’est pas le cadre de vie que je souhaitais. Les flics étaient souvent à la sortie du lycée. Une fois, un mec s’est fait détruire à coup de batte de base-ball dans sa voiture par des jeunes de mon lycée. Il a été dans le coma un long moment. Une fois une nana s’est prise un fumigère dans les yeux, pompiers et tout… Après on a appris que le directeur du lycée était homo… Bref ça a fait tout un bordel auprès de cette population qui, il faut bien le reconnaitre, n’est pas réputé pour son ouverture d’esprit à ce sujet. Alors j’ai pris une résolution efficace (qui a été d’autant plus efficace que j’étais globalement très en décalage avec les autres élèves et je me suis mise un peu à l’écart) c’est d’écouter en cours. Cette simple résolution a suffit à ce que j’ai mon BEP avec 15,5/20 je crois de mémoire. Bon, ça reste un BEP hein, j’ai pas inventé l’eau chaude !

Histoire de continuer brillamment sur la voie de garage, j’ai décidé de faire un bac pro commerce dans un second lycée. Celui-là était beaucoup plus propret. Pas de violence comme l’autre. Là je crois que c’est le moment où j’ai été le plus seule dans mon cursus. J’avais avant et après toujours plus ou moins une personne « référente » avec qui je pouvais bosser/parler. Là, rien. J’ai eu mon bac 15/20, mention bien. Bon, là encore j’ai pas inventé l’eau chaude.

Dans la continuité de ma folle lancée, j’ai continué sur un BTS commercial. Autant dire que c’était l’apothéose question niveau d’étude pour la famille. Non pas que j’ai été félicité ou quoi mais j’atteignait clairement un sommet inenvisageable pour mes profs de collège. Ce me faisait un peu rire, et j’avoue qu’imaginer voir leur gueule si je leur annonçait ça a toujours été un moteur ludique dans ma poursuite d’étude. Le fameux et mature « nananananèreuuh ». J’ai eu mon BTS à 15/20 avec une matière qui était mon projet pro que j’ai réalisé en stage pour une start-up avec 20/20. Ce qui m’a d’ailleurs amené l’année suivante à faire partie du jury d’évaluation pour cette épreuve.

Je ne pouvais pas m’arrêter en si bon chemin. J’ai alors décidé de faire une licence pro de management. Un Bac+3, complètement fou non ? Mais pour faire cette licence j’ai déménagé dans le coin où mon ex de l’époque vivait. Je me suis rendu compte que malgré cela, on ne se voyais même pas plus et que surtout ce domaine (le commerce) je n’en pouvait plus ! Ca n’a jamais été un choix de passion, juste « un choix ». J’ai donc tout arrêté après les vacances de la toussaint.

Retour maison maman. En attendant de me réorienté l’année d’après, j’ai bossé. J’ai ainsi pu m’acheter ma première voiture neuve sans un sous de personne d’autre que moi – à 21 ans -. C’est ma petite fierté !

Je me suis donc réorienté en L2 AES à la fac. Je savais pas trop quoi faire, c’était un cursus assez large… Donc pourquoi pas ! Sauf que problème : voilà que je découvre des matières atrocement dures telles que la macro-économie ou le droit administratif !! Je n’ai jamais fait de lycée général, je n’ai aucune notion de tout ça… Puis j’arrive en L2 directement… Je prend peur au début. Nous sommes une promo de 104. A la fin de l’année on était 30 à avoir l’année sans rattrapage, 10 avec mention. Je l’ai eu avec mention… Histoire drôle : pendant le mois de révision qui était accordé pour les partiels du semestre 1 j’ai passé mon temps à fumer de l’herbe. J’ai commencé à réviser le dimanche soir pour le lundi matin…

// Sur ce une cata m’arrive, je vis seule et dois gérer la maison et les animaux seule//

Bref, arrive la L3 que je fais en apprentissage. Jongler entre le boulot, les études et mes problèmes perso ainsi que la gestion du quotidien (courses, animaux etc.) devient dur. Mais ça ce passe plutôt bien (sauf pour le boulot où je me suis retrouvé accusé d’un truc que je n’avais pas fais et j’ai subit une placardisation). J’ai ma licence avec mention bien.

//Pour ma santé mentale je déménage //

Et là je fais un truc dingue pour moi ; me lancer dans un master en apprentissage ! Je trouve un chouette job et les matières me passionnent (tout comme celles d’avant d’ailleurs !). La fac est un peu naze, l’administratif n’en parlons même pas mais je me fiche de tout cela. J’étudie des trucs super comme la sociologie, le droit etc. J’obtiens mon master avec la mention bien !
OK, je commence à inventer l’eau chaude vu mon début de parcours

Bref, désolée pour les fautes.

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Le spécialiste moderne bouleverse l’ancienne hiérarchie entre « savant » et « ignorant ». Il est responsable d’une rupture épistémologique sans précédent [...] Ce n’est pas un savant, car il ignore complètement tout ce qui n’entre pas dans sa spécialité ; mais il n’est pas non plus un ignorant, car c’est un “homme de science” qui connaît très bien sa petite portion d’univers. Nous dirons donc que c’est un savant-ignorant, chose extrêmement grave, puisque cela signifie que c’est un monsieur qui se comportera, dans toutes les questions qu’il ignore, non comme un ignorant, mais avec toute la pédanterie de quelqu’un qui, dans son domaine spécial, est un savant.

Ces mots d'Ortega y Gasset résument parfaitement mon rapport au savoir et à l'enseignement supérieur : j'ai toujours vécu le choix comme un renoncement, la spécialisation non comme un approfondissement de la science mais son appauvrissement.

A la sortie de ma khâgne j'étais bien emmerdé. J'avais la possibilité de rentrer dans une quinzaine de L3 (histoire, lettres classiques, lettres modernes, LEA anglais/espagnol/allemand, philosophie, AES, sociologie, économie, mathématiques, géographie, sciences politiques...), mais pour autant je me sentais piégé. C'était précisément le choix qui était une prison.
Pascal, Descartes, Leibniz, Pythagore découpés entre les salles d'algèbre et celles de métaphysique, celles-ci s'ignorant par ailleurs superbement, quelle hérésie !

Quand dis aux autres étudiants de mon école d'ingé que j'ai obtenu un bac littéraire, je suscite l'étonnement. Quel hurluberlu celui-là !
Je ne suis jamais tombé dans le mépris de ces informaticiens, spécialistes en sciences cognitives qui m'entourent et dont nous avons le même niveau d'expertise... sans qu'ils puissent s'imaginer qui si cela constitue l'essentiel de leur savoir, ce n'est qu'un fragment du mien ; cependant, c'est au prix d'une apathie tragique.
Je suis forcé de fréquenter des cercles aux intérêts très hétérogènes, mais la problématique reste irrémédiablement la même : quel que soit le champ de spécialisation des individus, le problème est précisément qu'ils en aient un. Leur étroitesse d'esprit, des murs étouffants, peu importe la couleur du papier peint.

Je suis en définitive bien content de terminer mes études l'année prochaine, je m'emmerde vraiment dans ce système.

[supprimé par l'auteur]

J'ai cartonné en primaire

Cela semble une caractéristique qui définit les zèbres, leurs parcours en primaire passe comme une lettre à la Poste, ce qui entraîne sauts de classes, ennui profond et une propension marquée à ne pas bosser.

Je n'ai pas sauté de classes au primaire. J'étais bon élève, mais très distrait, très souvent dans les nuages et lâchant les explications de l'instituteur au bout d'une minute. En fouillant dans des vieux cartons, j'ai lu ce commentaire sur un de mes bulletins de notes
"Elève déroutant, semble ailleurs mais parvient à suivre quand même".

J'étais très maladroit avec mes gestes (je le suis encore, mais à un degré moindre). Je pense qu'on pourrait évoquer une dyspraxie : je n'arrivais à pas à faire des noeuds, à lacer mes chaussures avant 10 ans. J'ai consulté chez une psychomotricienne.
Le sport fut à la fois une source d'angoisse et de rejet car je ne jouais pas au foot avec mes camarades, et je subissais les moqueries quand je me mettais à courir.
A la récré, il m'arrivait d'aller à la bibliothèque tout seul, et d'y rester pour lire des livres.

En maternelle - ma mère me l'a raconté car je n'en avais pas souvenir, voyant que je refusais de dessiner, une institutrice me dit :
"Mais si tu ne veux pas dessiner, qu'est ce qu'on va faire de toi?"

Puis vint un jour, mes parents m'emmènent voir une psy, passer le fameux test pour entrer dans un cycle spécialisé. J'étais hyper angoissé et j'ai failli pleurer devant elle à la fin.

J'arrive au collège, dans une classe spécialisée pour enfant précoces avec une scolarité en 4 ans au lieu de 3.
Ce fût mes années les plus heureuses au niveau scolaire, j'étais motivé pour bosser et même si j'ai eu de grosses difficultés (alternance de 1 et et 20 ... en maths),

Arrivé au lycée, changement d'établissement, je perds de vue mes camarades du collège sauf ceux que je n'apprécient pas.
Mes notes diminuent drastiquement, j'obtiens la moyenne sans gros efforts, et surtout je me sens floué et incapable de remonter au niveau des notes que j'avais au collège (autour de 15 / 16 de moyenne). Il y aurait tellement de choses à dire sur ces années, j'y reviendrai peut être dans un autre message .

La première S s'est passée très difficilement, combinée à une crise d'adolescence, je ne bossais plus et je ne faisais pas attention en cours. Ma moyenne dégringole et tombe sous 9. Je finis le troisième trimestre à 10. Pour les profs et les parents, j'allais redoubler.
Le bac de français arrive, je fais une crise d'asthme surprise, en raison du stress généré.
J'arrive le jour du bac malade et faible, mais étrangement détendu à cause des médicaments. Finalement j'obtiens 16 à l'écrit, et 13 à l'oral (j'avais oublié mes affaires lol). je passe en TS.

Terminale qui se passe sans trop d'efforts. J'ai la moyenne et je retombe malade à l'approche du bac. J'ai une mention AB sans rien faire.

1ère année de prépa qui n'aboutit pas, je bifurque vers un DEUG MIAS que j'obtiens, puis vers une école d'ingénieur en informatique.
Avec des hauts et des bas, j'arrive en 3ème année, elle doit se passer à l'étranger et je choisis de partir en Allemagne.

Cette année a été salvatrice sur le plan personnel, un vrai bouleversement qui m'a changé en profondeur.
Scolairement je ne faisais plus rien, je passais mon temps à voyager, sortir et parler à des dizaines de personnes d'horizons différents.

Je reste encore ... 3 ans de plus là bas, car j'avais lâché les études et commencé des petits boulots.
Rupture amoureuse, je retourne en France, je trouve une offre à Paris en informatique.
Première expérience difficile, la rencontre avec le monde du travail se passe mal, je quitte la boîte au bout d'un 1 an et demi.
S'en suit une longue période de chômage d'1 an. Je décide d'achever mes études malgré mon âge avancé à l'époque (29 ans). J'obtiens le diplôme avec une bonne moyenne, pas la meilleure de la promo mais c'était déjà meilleur qu'à la fac. Depuis, je bosse dans le développement Web.

Si je pouvais refaire, j'aurai évité plein d'écueils dans mon parcours. Je suis dans un travail où je m'ennuie, mais j'y reste car les collègues sont cools.

La douance, c'est devenu secondaire, j'ai eu des ambitions jeunes que je considère désormais irréalistes.

Peut-être qu'un jour je lâcherai tout pour faire de la littérature. Mais je ne vois pas d'autres horizons venir.

Voilà pour ce résumé de vie bien terne







Désolé pour le pavé

Hum, moi je suis au début de la vie donc c'est moins rempli !
Bac L, puis deux mois de prépa deoit/éco, et maintenant L2 de philo et L1 d'éco socio à distance

Pour ma part c'était une Terminale S, suivie de prépa PCSI-SI (sciences de l'ingénieur en veux-tu en voilà...).
Ensuite école d'ingé mécanique avortée au bout d'un an et demi, la faute à l'esprit pédagogique favorisant le bachotage et mémorisation par coeur des examens des années précédentes plutôt que la réflexion...
Du coup, réorientation vers master recherche, j'avais déjà tout vu en école d'ingé donc rien fait sinon veille d'examen.
Et comme le débouché unique du master recherche c'est le doctorat, bah j'ai fait ça. il a fallu bosser la dernière année pour la rédaction et les aspects théoriques.

Rétrospective sur l'enseignement primaire et secondaire (encore frais dans ma tête!)
Maternelle: du quartier.
PS : ma mère m'obligeait à aller à l'école le samedi matin (c'était la dernière année avant que ce soit supprimé), j'étais la seule dans la classe avec une certaine Claire et la maîtresse (Martine) était assez mécontente... Tous les instits disaient qu'ils ne fallaient pas venir, mais rien à faire.
Sinon, il paraît que mes parents étaient convoqués parce que je refusais de travailler.
Au début de l'année j'étais, avec Justine, harcelée par les grandes sections qui me traitaient de bouffonne (sic), et une autre grande section (Lila, je crois, mais je suis pas sûre), nous défendait. Finaleement ça s'est calmé, je suis devenue amie avec Justine (je la fréquente toujours), qui m'a mordu jusqu'au sang la joue quand j'ai voulu la séparer de Lola (amie de 2006 à 2014) parce qu'elles se battaient et j'ai toujours la cicatrice mdr .
C'est vraiment des sauvageons les enfants.
Les moyennes sections traitaient les petites sections de "bébé cadum", je me demande si cette insulte existe toujours?
MS: une prof folle, qui (ça on me l'a raconté, je le savais plus), déchirait les dessins des enfants qu'elle ne trouvait pas beaux. Elle marchait comme un robot, et Lola me disait que c'était Terminator (son père lui avait montré le film). Elle est devenue directrice de l'école l'année d'après, quand j'étais en grande section.
GS: début de l'année, un prof remplaçant que tout le monde aimait, qui a dû partir parce qu'il était alcoolique. Mais franchement il valait mieux que celle qui est venue ensuite, qui nous parlait du petit Jésus, des croisades etc., dans une école publique (en plus y avait pas mal d'élèves musulmans maintenant que j'y repense). Et on foutait rien avec elle, on faisait des coloriages et des exercices de MS, et en CP la maîtresse était catastrophée par le niveau.

Mon cursus...bac spécialisation sciences humaines, ensuite 4 années de droit, stages, petits boulots en restauration et boulangeries, ensuite admission en barreau d'avocats (à l'étranger tout cela), après quelques années je quitte mon pays d'origine pour venir en France rejoindre mon amoureux. J'ai obtenu plus tard un CAP.. et ensuite une certification en développement web. Et c'est tout pour le moment