Devenir professeur des écoles ?
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Devenir professeur des écoles ?
Bonjour à tous,
Cela fait plusieurs mois que je m'interroge sur ma vie professionnelle et notamment parce que je me sens mal dans mon activité professionnelle actuelle.
J'ai commencé une formation pour devenir psychopraticienne. Cela me prends en présentielle 1 vendredi et 1 samedi par mois (un peu plus avec les lectures et un peu de travail perso). Cette formation, j'en ai encore au moins pour 4 ans et au moins 6 à 7 ans pour pouvoir en vivre... Je me dis que cette formation quoiqu'il en soit m'apporte au quotidien et est très riche. Et je me dis que je pourrais aussi "l'exploiter" en attendant dans un domaine qui me tient à coeur : travailler avec des enfants.
Donc je réfléchis depuis quelques semaines maintenant à devenir professeur des écoles, pour tout un tas de raisons qui ne sont pas uniquement les vacances . Ca a bien plus de sens pour moi en tout cas.
J'aurais aimé avoir le retour d'expérience sur ce forum de personnes qui le sont ou le sont devenus suite à une reconversion. Ce qui me fait peur dans ce choix c'est : le système de l'éducation national (je suis déjà dans la fonction publique et je vois à quoi le système ressemble, pas sûre que j'y survive...), la difficulté à évaluer le temps d'investissement personnel (surtout en étant toute seule à élever deux enfants, n'est ce pas trop ambitieux ?)...
Voilà, j'espère que j'aurais quelques réponses.
Bonne journée à vous
Cela fait plusieurs mois que je m'interroge sur ma vie professionnelle et notamment parce que je me sens mal dans mon activité professionnelle actuelle.
J'ai commencé une formation pour devenir psychopraticienne. Cela me prends en présentielle 1 vendredi et 1 samedi par mois (un peu plus avec les lectures et un peu de travail perso). Cette formation, j'en ai encore au moins pour 4 ans et au moins 6 à 7 ans pour pouvoir en vivre... Je me dis que cette formation quoiqu'il en soit m'apporte au quotidien et est très riche. Et je me dis que je pourrais aussi "l'exploiter" en attendant dans un domaine qui me tient à coeur : travailler avec des enfants.
Donc je réfléchis depuis quelques semaines maintenant à devenir professeur des écoles, pour tout un tas de raisons qui ne sont pas uniquement les vacances . Ca a bien plus de sens pour moi en tout cas.
J'aurais aimé avoir le retour d'expérience sur ce forum de personnes qui le sont ou le sont devenus suite à une reconversion. Ce qui me fait peur dans ce choix c'est : le système de l'éducation national (je suis déjà dans la fonction publique et je vois à quoi le système ressemble, pas sûre que j'y survive...), la difficulté à évaluer le temps d'investissement personnel (surtout en étant toute seule à élever deux enfants, n'est ce pas trop ambitieux ?)...
Voilà, j'espère que j'aurais quelques réponses.
Bonne journée à vous
Erykael- Messages : 54
Date d'inscription : 09/03/2016
Age : 38
Localisation : Normandie
Re: Devenir professeur des écoles ?
Bonjour Erykael,
J'y suis arrivé après reconversion, à ce métier, après 6 asn d'enseignement dans le secondaire (certains diront que c'est le même métier, mais je ne pense pas).
À mon avis, c'est un bon choix, mais il faut effectivement avoir conscience des exigences.
Ta peur de l'institution est légitime. Je suis en arrêt à cause de mes déboires avec elle... Mais je pense que ce n'est pas rédhibitoire. C'est dans mon approche que je suis mal parti.
Le temps d’investissement est élevé, c'est certain, mais c'est en grande partie due au fait qu'on s'attend, dans le milieu, à ce que les enseignants y consacrent leur vie à plein temps. D'ailleurs, c'est dans les textes. Dans les faits, il y a une forme de culpabilisation qui s'installe dès qu'on cherche à ne pas se tuer au boulot.
Bref, je suis convaincu que c'est jouable, même seule avec deux enfants, à condition de réussir à trouver un bon angle dans son propre rapport avec le métier (pour ne pas en faire trop et réussir à prendre le max de recul avec l'institution...) Cela dit la préparation du concours, c'est autre chose. Pour moi ça aura été une épreuve assez difficile.
J'y suis arrivé après reconversion, à ce métier, après 6 asn d'enseignement dans le secondaire (certains diront que c'est le même métier, mais je ne pense pas).
À mon avis, c'est un bon choix, mais il faut effectivement avoir conscience des exigences.
Ta peur de l'institution est légitime. Je suis en arrêt à cause de mes déboires avec elle... Mais je pense que ce n'est pas rédhibitoire. C'est dans mon approche que je suis mal parti.
Le temps d’investissement est élevé, c'est certain, mais c'est en grande partie due au fait qu'on s'attend, dans le milieu, à ce que les enseignants y consacrent leur vie à plein temps. D'ailleurs, c'est dans les textes. Dans les faits, il y a une forme de culpabilisation qui s'installe dès qu'on cherche à ne pas se tuer au boulot.
Bref, je suis convaincu que c'est jouable, même seule avec deux enfants, à condition de réussir à trouver un bon angle dans son propre rapport avec le métier (pour ne pas en faire trop et réussir à prendre le max de recul avec l'institution...) Cela dit la préparation du concours, c'est autre chose. Pour moi ça aura été une épreuve assez difficile.
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Devenir professeur des écoles ?
AMHA, pour équilibrer pro/perso, il vaut mieux envisager le second degré.
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Devenir professeur des écoles ?
Moi je kiff mon métier.
J'ai même un ancien élève qui est devenu un ami. Bref, une belle aventure humaine si on arrive à se dire que le travail c'est juste un bâton pour nous aide à faire un peu plus de choses de nos vies.
Je ne me vois pas écrire si je n'avais pas ce travail qui me laisse du temps de loisir pour m'épanouir.
Tu peux tenter le coup, au pire si cela ne te convient pas, tu pourra toujours démissionner et dire, au moins je l'ai fais.
Moi aussi j'ai eu des soucis avec l'administration. Mais bon, la reconnaissance des élèves est là et je peux te dire que cela vaut une bonne partie de l'or du monde.Ta peur de l'institution est légitime. Je suis en arrêt à cause de mes déboires avec elle... Mais je pense que ce n'est pas rédhibitoire. C'est dans mon approche que je suis mal parti.
J'ai même un ancien élève qui est devenu un ami. Bref, une belle aventure humaine si on arrive à se dire que le travail c'est juste un bâton pour nous aide à faire un peu plus de choses de nos vies.
Je ne me vois pas écrire si je n'avais pas ce travail qui me laisse du temps de loisir pour m'épanouir.
Tu peux tenter le coup, au pire si cela ne te convient pas, tu pourra toujours démissionner et dire, au moins je l'ai fais.
Le Don qui Chante- Messages : 2018
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: Devenir professeur des écoles ?
J'ai consacré 55 ans de ma vie à l'école... comme élève puis comme instit.
Je ne regrette rien, j'ai exercé mon métier avec passion. C'est très prenant, le temps d'investissement est important mais il faut pouvoir faire la part des choses, il y a une vie à côté.
Le risque est que l'on soit dans une constante insatisfaction, que l'on recherche la perfection ce qui est bien sûr impossible à atteindre.
J'ai voulu être prof des écoles pour ne pas enseigner une seule matière. Les relations avec les enfants sont différentes et pour moi nettement supérieures lorsqu'on les a toute la journée.
L'autre risque est de s'installer dans la routine. Personnellement j'ai fait tous les niveaux de la petite section de maternelle jusqu'aux clis (ulis) en passant par des postes de remplaçant.
L'administration ? Ben j'ai fait avec ou plutôt elle a fait avec moi. Je trouve qu'on est relativement libre dans sa classe. On ne nous impose pas une méthode d'enseignement, bon tout dépend de l'ambiance de l'école et de l'équipe d'enseignants. On peut aussi avoir la pression des parents. L'inspecteur ? On le voit une fois tous les 4 ou 5 ans.
Donc si tu as envie, passe le concours !
Je ne regrette rien, j'ai exercé mon métier avec passion. C'est très prenant, le temps d'investissement est important mais il faut pouvoir faire la part des choses, il y a une vie à côté.
Le risque est que l'on soit dans une constante insatisfaction, que l'on recherche la perfection ce qui est bien sûr impossible à atteindre.
J'ai voulu être prof des écoles pour ne pas enseigner une seule matière. Les relations avec les enfants sont différentes et pour moi nettement supérieures lorsqu'on les a toute la journée.
L'autre risque est de s'installer dans la routine. Personnellement j'ai fait tous les niveaux de la petite section de maternelle jusqu'aux clis (ulis) en passant par des postes de remplaçant.
L'administration ? Ben j'ai fait avec ou plutôt elle a fait avec moi. Je trouve qu'on est relativement libre dans sa classe. On ne nous impose pas une méthode d'enseignement, bon tout dépend de l'ambiance de l'école et de l'équipe d'enseignants. On peut aussi avoir la pression des parents. L'inspecteur ? On le voit une fois tous les 4 ou 5 ans.
Donc si tu as envie, passe le concours !
Re: Devenir professeur des écoles ?
Je confirme et je plussoie ce que disent Gasta et Le Don qui Chante
Concernant l'articulation avec tes enfants, il faut surtout que tu te fixes des limites dès le début (si besoin bien sûr, pour certains ces limites viennent presque naturellement). Faut juste en avoir conscience.
Concernant l'articulation avec tes enfants, il faut surtout que tu te fixes des limites dès le début (si besoin bien sûr, pour certains ces limites viennent presque naturellement). Faut juste en avoir conscience.
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Devenir professeur des écoles ?
On en a déjà parlé plein de fois mzelle, je ne refais pas mon topo ici (et ça y est j'ai presque rassemblé tous les livres si tu te décides à passer ce concours ).
_________________
IMPERATOR•KALTHU•CAESAR•DIVVS
Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: Devenir professeur des écoles ?
Et on est tout plein à avoir tout un tas de bouquins qu'on pourra te prêter ! (et des tas de ressources numériques difficiles à trouver sur le web)
Boitachat- Messages : 1754
Date d'inscription : 31/07/2013
Age : 44
Localisation : Au fond du couloir, à gauche de l'infini.
Re: Devenir professeur des écoles ?
Merci beaucoup pour toutes vos réponses . Je vais postuler à une annonce pour une commune qui veut embaucher un PE pour ne pas fermer une classe. Je vais voir ce que ça donnera. En plus ils sont demandeurs pour faire du Montessori et il semble y avoir un projet intéressant avec la primaire (35 enfants au total pour l'école dont 17 en petits moyens grands).
J'espère que ça pourra fonctionner même si j'ai pas le diplôme ! Ce serait top
J'espère que ça pourra fonctionner même si j'ai pas le diplôme ! Ce serait top
Erykael- Messages : 54
Date d'inscription : 09/03/2016
Age : 38
Localisation : Normandie
Re: Devenir professeur des écoles ?
Je vous dirais la suite des événements du coup et si j'ai besoin de vos livres . Ça fait chaud au cœur :*
Erykael- Messages : 54
Date d'inscription : 09/03/2016
Age : 38
Localisation : Normandie
Re: Devenir professeur des écoles ?
Bonjour.
Je viens à peine de passer le concours, aussi je me permets d'intervenir. Je l'ai eu (contre toute attente) donc c'est possible. Et vu que j'avais un job à 35h à côté, je n'ai vraiment commencé à travailler pour le concours qu'il y a trois mois (quand j'ai démissionné). Bien sûr, ça a été intense... surtout le premier mois, avant les écrits. La préparation aux oraux a été différente somehow, et les épreuves orales ont été très insatisfaisantes. En fait, j'étais sûre de ne pas l'avoir... mais bon, je finis 1ère du concours dans mon académie (3ème concours), donc j'ai au moins fait moins pire que les autres!
Tout ça pour dire que si tu en as envie, ne te limite pas, et tente le concours.
D'un autre côté, il est sûr que si tu trouves un poste comme celui que tu décris, sans passer par le concours, c'est parfait!
ps: j'ai préparé le concours avec des cours du CNED d'il y a 2 ans, donc pas tout à fait sur les nouveaux programmes, mais la façon d'aborder le métier est vraiment intéressante, aussi si tu le souhaites, je pourrai t'envoyer les cours (c'est en numérique).
Je viens à peine de passer le concours, aussi je me permets d'intervenir. Je l'ai eu (contre toute attente) donc c'est possible. Et vu que j'avais un job à 35h à côté, je n'ai vraiment commencé à travailler pour le concours qu'il y a trois mois (quand j'ai démissionné). Bien sûr, ça a été intense... surtout le premier mois, avant les écrits. La préparation aux oraux a été différente somehow, et les épreuves orales ont été très insatisfaisantes. En fait, j'étais sûre de ne pas l'avoir... mais bon, je finis 1ère du concours dans mon académie (3ème concours), donc j'ai au moins fait moins pire que les autres!
Tout ça pour dire que si tu en as envie, ne te limite pas, et tente le concours.
D'un autre côté, il est sûr que si tu trouves un poste comme celui que tu décris, sans passer par le concours, c'est parfait!
ps: j'ai préparé le concours avec des cours du CNED d'il y a 2 ans, donc pas tout à fait sur les nouveaux programmes, mais la façon d'aborder le métier est vraiment intéressante, aussi si tu le souhaites, je pourrai t'envoyer les cours (c'est en numérique).
Phénix (ou presque)- Messages : 4
Date d'inscription : 26/06/2017
Re: Devenir professeur des écoles ?
Bon, je viens vous donner quelques nouvelles. Ça y est, j'ai envoyé lettre de motivation et CV à la mairie qui cherche quelqu'un.
J'avoue que je ne sais pas trop quoi espérer... et en même temps si je suis prise, j'ai du boulot cet été pour préparer ce changement radical parce que bon, je n'ai jamais géré une classe! Bref, maintenant j'attends...
J'avoue que je ne sais pas trop quoi espérer... et en même temps si je suis prise, j'ai du boulot cet été pour préparer ce changement radical parce que bon, je n'ai jamais géré une classe! Bref, maintenant j'attends...
Erykael- Messages : 54
Date d'inscription : 09/03/2016
Age : 38
Localisation : Normandie
Re: Devenir professeur des écoles ?
Salut Erykael,
Je suis tombé par hasard sur ce topic qui date un peu et je me demandais comment ca se passait ta reconversion et si le métier d'enseignant te plait ?
Je suis aussi enseignant mais dans le supérieur. Ce n'est pas tout à fait pareil ^^
Bon courage
Je suis tombé par hasard sur ce topic qui date un peu et je me demandais comment ca se passait ta reconversion et si le métier d'enseignant te plait ?
Je suis aussi enseignant mais dans le supérieur. Ce n'est pas tout à fait pareil ^^
Bon courage
zelda007- Messages : 141
Date d'inscription : 05/04/2018
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Devenir professeur des écoles ?
Bonjour Zelda007,
Je me suis longtemps posée la question pour me lancer mais je n'ai finalement pas franchi le pas... C'est difficilement compatible avec une reconversion déjà entamée pour devenir psychothérapeute et deux enfants à charge qui ont moins de 10 ans que je gère seule...
J'ai aussi beaucoup pesé le pour et le contre par rapport à mes valeurs : je travaille aussi dans le supérieur, bien que n'étant pas enseignante et je vois bien les contradictions que je rencontre entre mon travail, la fonction publique et mes valeurs... Et je suis encore plus sensible en ce qui concerne le mode de fonctionnement pour les plus jeunes où il devrait y avoir de mon point de vue une refonte complète d'une pédagogie qui n'est pas bienveillante et pour l'accompagnement des enfants en respectant leur rythme et leurs besoins naturels...
Tu envisages cette reconversion depuis longtemps ?
Je me suis longtemps posée la question pour me lancer mais je n'ai finalement pas franchi le pas... C'est difficilement compatible avec une reconversion déjà entamée pour devenir psychothérapeute et deux enfants à charge qui ont moins de 10 ans que je gère seule...
J'ai aussi beaucoup pesé le pour et le contre par rapport à mes valeurs : je travaille aussi dans le supérieur, bien que n'étant pas enseignante et je vois bien les contradictions que je rencontre entre mon travail, la fonction publique et mes valeurs... Et je suis encore plus sensible en ce qui concerne le mode de fonctionnement pour les plus jeunes où il devrait y avoir de mon point de vue une refonte complète d'une pédagogie qui n'est pas bienveillante et pour l'accompagnement des enfants en respectant leur rythme et leurs besoins naturels...
Tu envisages cette reconversion depuis longtemps ?
Erykael- Messages : 54
Date d'inscription : 09/03/2016
Age : 38
Localisation : Normandie
Re: Devenir professeur des écoles ?
Je comprends deux enfants en bas âge en étant seule, ce n'est pas évident
Où en es tu alors de ta reconversion dans la psychothérapie ?
Où en es tu alors de ta reconversion dans la psychothérapie ?
Quelles sont ces contradictions ?Erykael a écrit:et je vois bien les contradictions que je rencontre entre mon travail, la fonction publique et mes valeurs...
Alors pour ma part c'est différent, en réalité j'ai deux métiers. J'ai eu un diplôme d'ingénieur et j'ai décidé d'enseigner en sortie d'école car j'aime transmettre mes connaissances et aider les autres. Puis en parallèle, je travaille en entreprise pour exercer mon "vrai" métier. Ce n'est pas évident de gérer les deux mais je tiens à garder un pied dans le monde de l'enseignement. J'ai plus de liberté et ca me plait contrairement à l'entreprise où on a l'impression d'avoir les pieds et poings liés...Erykael a écrit:Tu envisages cette reconversion depuis longtemps ?
zelda007- Messages : 141
Date d'inscription : 05/04/2018
Age : 36
Localisation : Paris
Re: Devenir professeur des écoles ?
Bonsoir.
Je me permets d'intervenir dans ce post...
J'ai passé le concours CRPE (pour devenir professeur des écoles) en 2017. Obtenu (j'ai fini première du 3ème concours dans mon académie, en n'ayant bossé qu'à partir d'un mois avant les écrits à cause d'obligations professionnelles, mais en ayant bossé à partir de là comme une malade).
Rentrée 2017, j'ai donc commencé la formation à mi-temps, avec une classe en charge l'autre moitié du temps. Grosso modo, on ne sait pas nager, et ils vous jettent dans le grand bain direct. Débuts difficiles. Difficile de comprendre ce qui est attendu de nous (d'autant que je ne viens pas de la formation classique: avant l'obtention du concours, j'étais pâtissière, puis vendeuse en pâtisserie pour la faire courte...), difficile de savoir par quel bout prendre les apprentissages, de les construire, de les penser. Difficile de gérer les élèves surtout. Parce que PE, c'est beaucoup de police en fait! Il faut leur poser un cadre strict. Et ça, ça n'est pas du tout mon fort.
Bref.
Donc entre les cours de l'ESPE (très intéressants, et plutôt concrets, contrairement à la rumeur, ou peut-être aux années précédentes), et la préparation des cours pour la classe, on fait un trait sur la vie privée. On bosse tout le temps. Absolument tout le temps. Et jusqu'à pas d'heure. Ils vous disent que ça dure 2-3 ans et puis que ça se calme... Et je n'étais même pas en REP!
Les élèves sont gentils... mais à la moindre ouverture/faille, ils n'en font qu'à leur tête. Et il faut penser la différenciation... Mais quand on arrive à peine à comprendre/faire ce qu'on attend de nous à la base, parvenir à penser la différenciation en plus, ça fait beaucoup!
Bref. Limite du burn out avant les vacances de Noël.
Il s'est passé un truc dans mon cerveau pendant ces vacances-là, parce que j'ai quand même mieux réussi à mettre les choses en place, etc. Je me suis sentie un peu mieux en classe (quand je me questionnais depuis le début quant à ma légitimité à ce poste, et à savoir si c'était bien là ma place).
Après, je dis "vacances", mais en fait, c'est juste un peu moins de travail. Pour autant, difficile de vraiment décrocher. Mon côté perfectionniste sans doute. Je vois tout ce qu'il faudrait faire, mais pour autant je n'arrive pas à le faire. Parce que je ne sais pas encore, parce que je n'ai pas le temps, parce que je n'ai plus l'énergie... Les raisons sont multiples.
J'ai bouclé l'année, avec des notes plutôt très bonnes à l'ESPE (une moyenne de 17 je crois, parce que je ne sais pas ne pas m'investir... mais que le travail de groupe, ben forcément ça plombe mes moyennes :p). Titularisée à la rentrée. Depuis, je suis sur un poste fractionné, entre 3 écoles. Je couvre tout l'élémentaire sur une semaine, tout en double niveau. Au moins, les effectifs sont réduits. Les élèves sont gentils aussi, mais ils ont besoin d'un cadre, et qu'on s'y tienne. Ce qui me coûte énormément.
En plus, il y a la pression de certaines collègues, la territorialité de quelques unes, la pression de la hiérarchie qui commence à se faire sentir, la pression des parents, parce que chaque année, il y a un enjeu sur les apprentissages bien sûr, la pression des programmes aussi. Et encore, j'aurais pu tomber plus mal! Les équipes sont plutôt sympas, et me permettent presque toutes de faire les choses à ma façon (tout en m'ajustant autant que possible à leur fonctionnement).
Ce qui me pèse, c'est toute l'énergie que ça me demande pour être ce que les petits ont besoin que je sois, et qui est si loin de ce que je suis naturellement.
Ils n'aiment pas l'injustice. Moi non plus. Mais qd vous en avez 22 à gérer (et, je le rappelle, j'ai des effectifs réduits!), c'est beaucoup moins facile que ça en a l'air. D'autant qu'il suffit qu'il y en ait 2-3 qui sortent des comportements attendus (je sais je sais, on veut les mettre dans un moule, blablabla. Mais comment vous voulez faire cours, et enseigner quoi que ce soit à des élèves qui n'en font qu'à leur tête? Vous êtes obligés d'avoir un calme relatif, un comportement d'attention, etc.), et le prochain prend forcément plus cher que ce qu'il aurait pris si c'était le premier...
J'ai aussi naturellement tendance à faire confiance, mais j'ai du mal à me souvenir que ce ne sont que des enfants (je n'ai pas d'enfant, ça doit jouer), et qu'il ne faut donc pas forcément leur mettre ce poids sur les épaules (leur donner de l'autonomie oui, mais pas forcément plus).
J'ai beaucoup beaucoup de mal à être satisfaite de mes journées, qui passent toujours trop vite, et où je vois rarement ce que j'ai prévu (parce qu'ils avancent moins que ce que j'anticipe). J'ai l'impression de ne pas avancer, de m'assécher de l'intérieur pour que les choses m'affectent moins... Je suis épuisée (et on n'est qu'à la 6ème semaine de l'année!!). Par la quantité de travail à abattre, mais aussi à cause des nombreuses remises en questions de mon travail, de mon positionnement, de mes décisions...
Cette semaine, je suis aphone (4 jours sans qu'un son sorte de ma bouche), et donc arrêtée.
Et honnêtement, je réfléchis à une reconversion. Sérieusement. Parce que je ne vois pas comment je vais survivre à cette année, alors à d'autres années, vraiment, c'est encore pire...
J'aime la transmission, et le contact avec les enfants lorsqu'on n'est pas dans un rôle de flicage. J'aime la lueur dans leurs yeux lorsqu'ils comprennent quelque chose qui leur échappait. Mais ça arrive tellement peu... Je manque de temps pour mettre en place la pédagogie dont je rêve, celle qui permettrait à tous les élèves de s'épanouir, d'apprendre à leur rythme, etc. Je ne suis pas vraiment maitre de mon emploi du temps (même si lorsque je suis en classe, c'est ma classe, je dépends des autres membres de l'équipe, et des matières qui m'incombent). Ajoutez à ça une logique toute particulière dans l'éducation nationale: vous devez enseigner 24h dans la semaine, chaque matière ayant son montant d'heures global. Seulement il y a 2h30 de récrés sur une semaine... Comment vous faites rentrer 24h dans 21h30? Plus le temps que les élèves se mettent à la tâche, qu'ils passent de l'une à l'autre, etc. Autant de transitions qui vous font perdre un temps fou.
Il faut des années pour devenir un bon professionnel. Mais je ne suis pas sûre d'être capable de tenir tant que ça.
Et ceux qui pensent que les profs sont toujours en vacances me font bien rire. Déjà, si j'arrive à avoir une journée de repos par semaine, c'est la panacée, alors des vacances...
Je ne sais pas si ce témoignage va décourager... Je crois que c'est une histoire de tempérament. Moi je ne sais pas poser les limites. Or ce job, c'est essentiellement mettre des limites. Pour que le reste puisse se faire, donc avec raison. Mais quand on ne sait pas faire, on ne sait pas faire. Je m'adapte autant que possible, mais ça demande tellement d'efforts que ça m'épuise.
Après, il faut décomposer les savoirs pour pouvoir les enseigner. Pas mon fort non plus, mais ça encore, j'arrive à m'améliorer là-dessus (moi qui comprends par fulgurances, ça demande un effort, mais ça se fait). Il faut aussi expliciter les stratégies au maximum, pour donner à tous les élèves les clefs nécessaires. Ca, ça va, une fois qu'on comprend comment faire. Et puis il faut jongler entre les différents niveaux. Travail d'équilibriste, qui peut fonctionner sur le papier, mais se complique quand on est confronté aux difficultés des élèves à avancer sur la tâche/activité.
D'ailleurs, il faut des supports suffisamment attractifs pour les garder à la tâche. Parce que niveau concentration, c'est vraiment vraiment dur. Ils n'ont pas le sens de l'effort, pour la moitié d'entre eux au minimum. Après, ça dépend, il y a des classes avec, des classes sans.
Tellement de choses à gérer... J'ai parfois l'impression de devenir schizophrène, entre celle que je suis, et celle que je dois être pour eux...
Bref, pour faire ce job, il faut vraiment être solide psychologiquement. Et pas trop empathique non plus, parce qu'il y a aussi la dimension sociale, et les circonstances de chaque enfant...
Il faut savoir établir une ligne ferme entre la vie privée et la vie de l'école aussi (ça non plus je ne sais pas faire). Moi je me fais totalement bouffer, mais il y en a qui y parviennent.
Ceci dit, dans le petit groupe en formation avec moi l'an dernier, on déplore en ce début d'année une démission, une qui a frôlé le burn-out (en plus de moi-même), une autre qui elle aussi est proche du burn-out et en tous cas ne peut que constater qu'elle n'a plus de temps à consacrer à sa famille, mais n'envisage pas encore de raccrocher. Deux autres sont en congés pour raisons personnelle totalement indépendantes du travail, les chanceuses . Et nous étions tous en reconversion professionnelle...
Ca fait rêver, pas vrai?
Engagez-vous qu'ils disaient, rengagez-vous...!!
Je me permets d'intervenir dans ce post...
J'ai passé le concours CRPE (pour devenir professeur des écoles) en 2017. Obtenu (j'ai fini première du 3ème concours dans mon académie, en n'ayant bossé qu'à partir d'un mois avant les écrits à cause d'obligations professionnelles, mais en ayant bossé à partir de là comme une malade).
Rentrée 2017, j'ai donc commencé la formation à mi-temps, avec une classe en charge l'autre moitié du temps. Grosso modo, on ne sait pas nager, et ils vous jettent dans le grand bain direct. Débuts difficiles. Difficile de comprendre ce qui est attendu de nous (d'autant que je ne viens pas de la formation classique: avant l'obtention du concours, j'étais pâtissière, puis vendeuse en pâtisserie pour la faire courte...), difficile de savoir par quel bout prendre les apprentissages, de les construire, de les penser. Difficile de gérer les élèves surtout. Parce que PE, c'est beaucoup de police en fait! Il faut leur poser un cadre strict. Et ça, ça n'est pas du tout mon fort.
Bref.
Donc entre les cours de l'ESPE (très intéressants, et plutôt concrets, contrairement à la rumeur, ou peut-être aux années précédentes), et la préparation des cours pour la classe, on fait un trait sur la vie privée. On bosse tout le temps. Absolument tout le temps. Et jusqu'à pas d'heure. Ils vous disent que ça dure 2-3 ans et puis que ça se calme... Et je n'étais même pas en REP!
Les élèves sont gentils... mais à la moindre ouverture/faille, ils n'en font qu'à leur tête. Et il faut penser la différenciation... Mais quand on arrive à peine à comprendre/faire ce qu'on attend de nous à la base, parvenir à penser la différenciation en plus, ça fait beaucoup!
Bref. Limite du burn out avant les vacances de Noël.
Il s'est passé un truc dans mon cerveau pendant ces vacances-là, parce que j'ai quand même mieux réussi à mettre les choses en place, etc. Je me suis sentie un peu mieux en classe (quand je me questionnais depuis le début quant à ma légitimité à ce poste, et à savoir si c'était bien là ma place).
Après, je dis "vacances", mais en fait, c'est juste un peu moins de travail. Pour autant, difficile de vraiment décrocher. Mon côté perfectionniste sans doute. Je vois tout ce qu'il faudrait faire, mais pour autant je n'arrive pas à le faire. Parce que je ne sais pas encore, parce que je n'ai pas le temps, parce que je n'ai plus l'énergie... Les raisons sont multiples.
J'ai bouclé l'année, avec des notes plutôt très bonnes à l'ESPE (une moyenne de 17 je crois, parce que je ne sais pas ne pas m'investir... mais que le travail de groupe, ben forcément ça plombe mes moyennes :p). Titularisée à la rentrée. Depuis, je suis sur un poste fractionné, entre 3 écoles. Je couvre tout l'élémentaire sur une semaine, tout en double niveau. Au moins, les effectifs sont réduits. Les élèves sont gentils aussi, mais ils ont besoin d'un cadre, et qu'on s'y tienne. Ce qui me coûte énormément.
En plus, il y a la pression de certaines collègues, la territorialité de quelques unes, la pression de la hiérarchie qui commence à se faire sentir, la pression des parents, parce que chaque année, il y a un enjeu sur les apprentissages bien sûr, la pression des programmes aussi. Et encore, j'aurais pu tomber plus mal! Les équipes sont plutôt sympas, et me permettent presque toutes de faire les choses à ma façon (tout en m'ajustant autant que possible à leur fonctionnement).
Ce qui me pèse, c'est toute l'énergie que ça me demande pour être ce que les petits ont besoin que je sois, et qui est si loin de ce que je suis naturellement.
Ils n'aiment pas l'injustice. Moi non plus. Mais qd vous en avez 22 à gérer (et, je le rappelle, j'ai des effectifs réduits!), c'est beaucoup moins facile que ça en a l'air. D'autant qu'il suffit qu'il y en ait 2-3 qui sortent des comportements attendus (je sais je sais, on veut les mettre dans un moule, blablabla. Mais comment vous voulez faire cours, et enseigner quoi que ce soit à des élèves qui n'en font qu'à leur tête? Vous êtes obligés d'avoir un calme relatif, un comportement d'attention, etc.), et le prochain prend forcément plus cher que ce qu'il aurait pris si c'était le premier...
J'ai aussi naturellement tendance à faire confiance, mais j'ai du mal à me souvenir que ce ne sont que des enfants (je n'ai pas d'enfant, ça doit jouer), et qu'il ne faut donc pas forcément leur mettre ce poids sur les épaules (leur donner de l'autonomie oui, mais pas forcément plus).
J'ai beaucoup beaucoup de mal à être satisfaite de mes journées, qui passent toujours trop vite, et où je vois rarement ce que j'ai prévu (parce qu'ils avancent moins que ce que j'anticipe). J'ai l'impression de ne pas avancer, de m'assécher de l'intérieur pour que les choses m'affectent moins... Je suis épuisée (et on n'est qu'à la 6ème semaine de l'année!!). Par la quantité de travail à abattre, mais aussi à cause des nombreuses remises en questions de mon travail, de mon positionnement, de mes décisions...
Cette semaine, je suis aphone (4 jours sans qu'un son sorte de ma bouche), et donc arrêtée.
Et honnêtement, je réfléchis à une reconversion. Sérieusement. Parce que je ne vois pas comment je vais survivre à cette année, alors à d'autres années, vraiment, c'est encore pire...
J'aime la transmission, et le contact avec les enfants lorsqu'on n'est pas dans un rôle de flicage. J'aime la lueur dans leurs yeux lorsqu'ils comprennent quelque chose qui leur échappait. Mais ça arrive tellement peu... Je manque de temps pour mettre en place la pédagogie dont je rêve, celle qui permettrait à tous les élèves de s'épanouir, d'apprendre à leur rythme, etc. Je ne suis pas vraiment maitre de mon emploi du temps (même si lorsque je suis en classe, c'est ma classe, je dépends des autres membres de l'équipe, et des matières qui m'incombent). Ajoutez à ça une logique toute particulière dans l'éducation nationale: vous devez enseigner 24h dans la semaine, chaque matière ayant son montant d'heures global. Seulement il y a 2h30 de récrés sur une semaine... Comment vous faites rentrer 24h dans 21h30? Plus le temps que les élèves se mettent à la tâche, qu'ils passent de l'une à l'autre, etc. Autant de transitions qui vous font perdre un temps fou.
Il faut des années pour devenir un bon professionnel. Mais je ne suis pas sûre d'être capable de tenir tant que ça.
Et ceux qui pensent que les profs sont toujours en vacances me font bien rire. Déjà, si j'arrive à avoir une journée de repos par semaine, c'est la panacée, alors des vacances...
Je ne sais pas si ce témoignage va décourager... Je crois que c'est une histoire de tempérament. Moi je ne sais pas poser les limites. Or ce job, c'est essentiellement mettre des limites. Pour que le reste puisse se faire, donc avec raison. Mais quand on ne sait pas faire, on ne sait pas faire. Je m'adapte autant que possible, mais ça demande tellement d'efforts que ça m'épuise.
Après, il faut décomposer les savoirs pour pouvoir les enseigner. Pas mon fort non plus, mais ça encore, j'arrive à m'améliorer là-dessus (moi qui comprends par fulgurances, ça demande un effort, mais ça se fait). Il faut aussi expliciter les stratégies au maximum, pour donner à tous les élèves les clefs nécessaires. Ca, ça va, une fois qu'on comprend comment faire. Et puis il faut jongler entre les différents niveaux. Travail d'équilibriste, qui peut fonctionner sur le papier, mais se complique quand on est confronté aux difficultés des élèves à avancer sur la tâche/activité.
D'ailleurs, il faut des supports suffisamment attractifs pour les garder à la tâche. Parce que niveau concentration, c'est vraiment vraiment dur. Ils n'ont pas le sens de l'effort, pour la moitié d'entre eux au minimum. Après, ça dépend, il y a des classes avec, des classes sans.
Tellement de choses à gérer... J'ai parfois l'impression de devenir schizophrène, entre celle que je suis, et celle que je dois être pour eux...
Bref, pour faire ce job, il faut vraiment être solide psychologiquement. Et pas trop empathique non plus, parce qu'il y a aussi la dimension sociale, et les circonstances de chaque enfant...
Il faut savoir établir une ligne ferme entre la vie privée et la vie de l'école aussi (ça non plus je ne sais pas faire). Moi je me fais totalement bouffer, mais il y en a qui y parviennent.
Ceci dit, dans le petit groupe en formation avec moi l'an dernier, on déplore en ce début d'année une démission, une qui a frôlé le burn-out (en plus de moi-même), une autre qui elle aussi est proche du burn-out et en tous cas ne peut que constater qu'elle n'a plus de temps à consacrer à sa famille, mais n'envisage pas encore de raccrocher. Deux autres sont en congés pour raisons personnelle totalement indépendantes du travail, les chanceuses . Et nous étions tous en reconversion professionnelle...
Ca fait rêver, pas vrai?
Engagez-vous qu'ils disaient, rengagez-vous...!!
Phénix (ou presque)- Messages : 4
Date d'inscription : 26/06/2017
Re: Devenir professeur des écoles ?
que je te comprends...moi même j'ai fait un burn-out dans l'année de stage et j'ai donc été viré à cause de ça. Et ce n'est pas plus mal car entre le non-sens de la maison éducation nationale et le manque de considération dans le travail (des élèves, des parents et des cadres) je ne m'y voyais pas faire des années.
Je ne donne maintenant que des cours particuliers, et c'est le bonheur puisque je n'ai que des retours positifs. A condition bien sûr de ne pas aimer l'argent!
Je ne donne maintenant que des cours particuliers, et c'est le bonheur puisque je n'ai que des retours positifs. A condition bien sûr de ne pas aimer l'argent!
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Devenir professeur des écoles ?
C'est exactement çà la réalité du métier!!!
Des élèves, des collègues, de la hiérarchie/politique et des parents...., moi j'en suis à 14 ans de pratique...et ma dernière année sûrement (si je tiens) car je ne peux plus supporter ce qu'est devenu l'enseignement en primaire.
Les injonctions, le flicage par la hiérarchie, la perte de liberté pédagoqique, les collègues moutons, , les parents ou démissionnaires ou hyper intrusifs qui dans les 2 cas ne sont pas à l'écoute, les enfants perdus sans cadre éducatif et incapable d'effort et de partage..La société de demain s'annonce terrible..et on n'a ni les moyens matériels ou temporels de pouvoir y remédier.....
Ah si des supers évaluations nationales pour forcer ces enfants et leurs enseignants à rentrer dans un moule!
Des élèves, des collègues, de la hiérarchie/politique et des parents...., moi j'en suis à 14 ans de pratique...et ma dernière année sûrement (si je tiens) car je ne peux plus supporter ce qu'est devenu l'enseignement en primaire.
Les injonctions, le flicage par la hiérarchie, la perte de liberté pédagoqique, les collègues moutons, , les parents ou démissionnaires ou hyper intrusifs qui dans les 2 cas ne sont pas à l'écoute, les enfants perdus sans cadre éducatif et incapable d'effort et de partage..La société de demain s'annonce terrible..et on n'a ni les moyens matériels ou temporels de pouvoir y remédier.....
Ah si des supers évaluations nationales pour forcer ces enfants et leurs enseignants à rentrer dans un moule!
alba37- Messages : 57
Date d'inscription : 05/08/2017
Age : 52
Localisation : 37
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