Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
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zelmoed
Atlasovaste
teddybear
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Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Bonjour à toutes et tous,
Lors de mes expériences professionnelles, passées comme actuelle, j'ai souvent eu la sensation d'anticiper si un problème allait survenir, mais fréquemment sans pouvoir en expliquer clairement la cause. Comme si ça "sentait mauvais" mais que je ne pouvais en décrire clairement le problème par défaut d'analyse. Cela dit, cette situation s'est également présentée avec conscience claire du problème et ne doit donc pas être analysée qu'au travers du prisme de l'inconnu.
Par conscience professionnelle, mon réflexe a toujours été d'informer mon/ma responsable hiérarchique de ce problème, en proposant une solution alternative me paraissant sans risque, ou au moins permettant d'en limiter l'impact. Je n'ai pas des "people skills" hors-normes, mais j'ai toujours cherché à présenter ce problème et sa solution d'une manière logique (donc sans émotions) en essayant au mieux d'inclure le manager dans cette décision. Mais deux scénarios semblent revenir de manière systématique:
1. Le manager refuse catégoriquement au motif que "ce sont des suspicions sans fondement / tu te fais des films / il faut arrêter de voir le mal partout / ce n'est plus le temps des décisions, il faut se mettre au travail" et j'en passe. Lorsque (si) ce problème survient, le manager m'en rend responsable pour n'avoir rien fait, et est beaucoup plus agressif qu'à l'habitude
2. Le manager est compréhensif (je suppose parce qu'il/elle se fie à mon jugement, ce qui n'arrive qu'après au moins un an de service par expérience) et me laisse effectuer les modifications, si besoin en les ajustant à la manière qui lui semble convenir. Sauf surprise, le problème anticipé ne survient pas, ce qui devrait être une bonne chose. Or, mon travail n'est pas valorisé au même niveau que des salariés à poste équivalent parce que "(mon) boulot est plus tranquille, (j'ai) moins de mérite que les autres qui règlent des problèmes à longueur de journée". Ce qui me frustre, car c'est justement cette anticipation qui évite d'avoir autant de problèmes en les traitant à la racine. Il m'est souvent arrivé de laisser sciemment passer des problèmes visibles à 15km pour avoir le "mérite" de les traiter quelques semaines plus tard, quand le téléphone sonne dans tous les sens à ce sujet et que plus personne ne peut l'éviter. C'est malhonnête intellectuellement mais je n'ai pas trouvé mieux comme stratagème.
Êtes-vous confronté(e)s au même problème, et si oui comment le réglez-vous?
Lors de mes expériences professionnelles, passées comme actuelle, j'ai souvent eu la sensation d'anticiper si un problème allait survenir, mais fréquemment sans pouvoir en expliquer clairement la cause. Comme si ça "sentait mauvais" mais que je ne pouvais en décrire clairement le problème par défaut d'analyse. Cela dit, cette situation s'est également présentée avec conscience claire du problème et ne doit donc pas être analysée qu'au travers du prisme de l'inconnu.
Par conscience professionnelle, mon réflexe a toujours été d'informer mon/ma responsable hiérarchique de ce problème, en proposant une solution alternative me paraissant sans risque, ou au moins permettant d'en limiter l'impact. Je n'ai pas des "people skills" hors-normes, mais j'ai toujours cherché à présenter ce problème et sa solution d'une manière logique (donc sans émotions) en essayant au mieux d'inclure le manager dans cette décision. Mais deux scénarios semblent revenir de manière systématique:
1. Le manager refuse catégoriquement au motif que "ce sont des suspicions sans fondement / tu te fais des films / il faut arrêter de voir le mal partout / ce n'est plus le temps des décisions, il faut se mettre au travail" et j'en passe. Lorsque (si) ce problème survient, le manager m'en rend responsable pour n'avoir rien fait, et est beaucoup plus agressif qu'à l'habitude
2. Le manager est compréhensif (je suppose parce qu'il/elle se fie à mon jugement, ce qui n'arrive qu'après au moins un an de service par expérience) et me laisse effectuer les modifications, si besoin en les ajustant à la manière qui lui semble convenir. Sauf surprise, le problème anticipé ne survient pas, ce qui devrait être une bonne chose. Or, mon travail n'est pas valorisé au même niveau que des salariés à poste équivalent parce que "(mon) boulot est plus tranquille, (j'ai) moins de mérite que les autres qui règlent des problèmes à longueur de journée". Ce qui me frustre, car c'est justement cette anticipation qui évite d'avoir autant de problèmes en les traitant à la racine. Il m'est souvent arrivé de laisser sciemment passer des problèmes visibles à 15km pour avoir le "mérite" de les traiter quelques semaines plus tard, quand le téléphone sonne dans tous les sens à ce sujet et que plus personne ne peut l'éviter. C'est malhonnête intellectuellement mais je n'ai pas trouvé mieux comme stratagème.
Êtes-vous confronté(e)s au même problème, et si oui comment le réglez-vous?
teddybear- Messages : 9
Date d'inscription : 22/12/2016
Age : 36
Localisation : Région parisienne
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Hello,
je connais bien ce souci. J'avais plutôt un manager 1 au début. Il ne me croyait pas, pour le convaincre, je ne pouvais quand même pas tenir une liste de ce que j'avais prédit et mettre en face une croix pour montrer que ça c'était réalisé. Au final, j'ai tenté un jour en lui faisant une prédiction, avec un air totalement blasé, qui l'a interpellé. Ce à quoi j'ai répondu qu'il fallait m'appeler Cassandre (référence à Cassandre de la mythologie grecque, condamnée à dire la vérité mais à ne jamais être crue). A partir de là, je crois que je suis la seule personne lui avoir parlé comme ça. Du coup elle s'en est souvenue et a vu d'elle même ma lucidité. Dès lors elle m'a pris au sérieux. Sauf que la N+2 a été au courant, ça lui a fait peur, et on m'a forcé à partir car dangereux pour la hiérarchie en manque de courage.
Ensuite pour ce qui est de la reconnaissance, on louait ma lucidité, mon expérience, ma maturité, et ma capacité à apprendre des échecs et du coup de servir de mémoire collective et de garde fou des autres qui répètent sans cesse les mêmes erreurs. Au début, c'est valorisant, puis ensuite je me suis senti comme le bon pote qui bois pas en soirée, et qui se coltine de ramener tous les idiots qui picolent. Bref un pigeon. Et ensuite s'est greffé le manque de reconnaissance tout court (verbale, au niveau des actes, financièrement). Le seul truc que j'avais acquis, et que personne ne remettait en cause, c'était la liberté (d'amorcer des projets, de ne pas faire de reporting, de pas avoir la manager sur le dos, etc...). Ce qui était déjà bien au final.
Donc avec un peu de recul je me dis que c'est une chance pour l'intérêt de la boîte. Mais comme les gens en général se fichent de l’intérêt de la boîte, cela devient un handicap puisque plusieurs vont voir là une menace.
Il me reste qu'il faudrait réussir à employer cette compétence dans un job où c'est requis. Et déjà valoriser financièrement cet aspect. De la même manière qu'un ébéniste vends sont habileté, il faut vendre sa lucidité. D'où l'intérêt de trouver un job où c'est requis, connu et recherché (prévisionniste, marketing, stratégie politique, négociation, commercial...). Enfin il me semble...
je connais bien ce souci. J'avais plutôt un manager 1 au début. Il ne me croyait pas, pour le convaincre, je ne pouvais quand même pas tenir une liste de ce que j'avais prédit et mettre en face une croix pour montrer que ça c'était réalisé. Au final, j'ai tenté un jour en lui faisant une prédiction, avec un air totalement blasé, qui l'a interpellé. Ce à quoi j'ai répondu qu'il fallait m'appeler Cassandre (référence à Cassandre de la mythologie grecque, condamnée à dire la vérité mais à ne jamais être crue). A partir de là, je crois que je suis la seule personne lui avoir parlé comme ça. Du coup elle s'en est souvenue et a vu d'elle même ma lucidité. Dès lors elle m'a pris au sérieux. Sauf que la N+2 a été au courant, ça lui a fait peur, et on m'a forcé à partir car dangereux pour la hiérarchie en manque de courage.
Ensuite pour ce qui est de la reconnaissance, on louait ma lucidité, mon expérience, ma maturité, et ma capacité à apprendre des échecs et du coup de servir de mémoire collective et de garde fou des autres qui répètent sans cesse les mêmes erreurs. Au début, c'est valorisant, puis ensuite je me suis senti comme le bon pote qui bois pas en soirée, et qui se coltine de ramener tous les idiots qui picolent. Bref un pigeon. Et ensuite s'est greffé le manque de reconnaissance tout court (verbale, au niveau des actes, financièrement). Le seul truc que j'avais acquis, et que personne ne remettait en cause, c'était la liberté (d'amorcer des projets, de ne pas faire de reporting, de pas avoir la manager sur le dos, etc...). Ce qui était déjà bien au final.
Donc avec un peu de recul je me dis que c'est une chance pour l'intérêt de la boîte. Mais comme les gens en général se fichent de l’intérêt de la boîte, cela devient un handicap puisque plusieurs vont voir là une menace.
Il me reste qu'il faudrait réussir à employer cette compétence dans un job où c'est requis. Et déjà valoriser financièrement cet aspect. De la même manière qu'un ébéniste vends sont habileté, il faut vendre sa lucidité. D'où l'intérêt de trouver un job où c'est requis, connu et recherché (prévisionniste, marketing, stratégie politique, négociation, commercial...). Enfin il me semble...
Invité- Invité
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Salut david81,
L'intérêt de ce forum, c'est que tu arrives fréquemment à trouver quelqu'un qui exprime de la meilleure façon possible ce à quoi tu étais en train de penser.
Ca, ça,
c'est une très bonne idée, et je la note.
Avec une nuance : dans une boîte telle que tu la décris (et comme on en connaît tous), les postes suscités risquent d'avoir les même travers. Si on est un manager peureux, on peut délibérément recruter, par exemple, un négociateur qui n'a pas de vision, parce qu'il ne va pas stopper notre train train frileux.
Donc faire ces jobs-là, mais pour des boîtes qui n'ont pas froid aux yeux. (?))
Pour changer de typologie de poste, en particulier pour acquérir un vernis management, gestion ou commercial, le CNAM peut fortement aider... je dirais même plus, salvateur
david81 a écrit:
Donc avec un peu de recul je me dis que c'est une chance pour l'intérêt de la boîte. Mais comme les gens en général se fichent de l’intérêt de la boîte, cela devient un handicap puisque plusieurs vont voir là une menace.
L'intérêt de ce forum, c'est que tu arrives fréquemment à trouver quelqu'un qui exprime de la meilleure façon possible ce à quoi tu étais en train de penser.
david81 a écrit:
Il me reste qu'il faudrait réussir à employer cette compétence dans un job où c'est requis. Et déjà valoriser financièrement cet aspect. De la même manière qu'un ébéniste vends sont habileté, il faut vendre sa lucidité. D'où l'intérêt de trouver un job où c'est requis, connu et recherché (prévisionniste, marketing, stratégie politique, négociation, commercial...). Enfin il me semble...
Ca, ça,
c'est une très bonne idée, et je la note.
Avec une nuance : dans une boîte telle que tu la décris (et comme on en connaît tous), les postes suscités risquent d'avoir les même travers. Si on est un manager peureux, on peut délibérément recruter, par exemple, un négociateur qui n'a pas de vision, parce qu'il ne va pas stopper notre train train frileux.
Donc faire ces jobs-là, mais pour des boîtes qui n'ont pas froid aux yeux. (?))
Pour changer de typologie de poste, en particulier pour acquérir un vernis management, gestion ou commercial, le CNAM peut fortement aider... je dirais même plus, salvateur
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
@Altasovaste
Mais avec plaisir si j'ai pu mettre les mots exacts sur tes pensées
J'ai connu une zèbre chez Mars, qui a changé de poste et est devenue prévisionniste. Bah effectivement, elle se fait embêter, non pas sur sa lucidité (car ça échappe totalement à son manager et il est bien content qu'elle ai cette qualité). Mais comme il est jaloux, il la titille sur la façon de faire. Du coup elle est obligée d'adopter une façon de travailler qui n'est pas la sienne. Mais elle sait que c'est temporaire car elle connait bien son manager. Et une fois rassuré, il la laissera faire.
Donc tu as raison, même si le job requiert cette fameuse lucidité, comme l'intérêt de la boîte n’intéresse que le fondateur de la boîte, il risque tout de même d'y avoir des problèmes.
J'ai connu qu'un asperger chez Mars toujours, que tout le monde laissait tranquille, parce qu'il était le seul au monde à comprendre ce qu'il faisait et rapporte des milliers d'euros à la boîte. Mais bon, ça doit être dur de trouver un tel poste...
Moi le CNAM, j'ai eu une très mauvaise approche avec eux. Mauvais souvenir, ça ne s'est pas fait. Après c'est bête mais je commence à penser qu'il faut peut-être changer de pays. Ici, ça devient totalement hors de ma portée en tout cas pour moi. Je suis :
- pas pistonné
- trop jeune
- mon intelligence se voit trop vite
- comportement différent
- humour différent
- travaille vite
- maîtrise totalement l'outil informatique
- parle anglais avec l'accent de la BBC
Donc avec un tel profil, autant dire que je suis le pire cauchemar des managers de 45-50 ans, c'est à dire la plupart des manager qui ont pouvoir de décision à l'embauche dans mon domaine.
Depuis quelques mois, je suis courtisé en Angleterre, car ils ont un fort manque dans mon domaine, et ils recherchent tout ce que je suis, à un tel point que j'ai même cru que c'était de l'arnaque. Les gens sont humains, intelligents, réfléchissent en équipe, sont attentifs et sans orgueil. J'ai l'impression de rêver éveillé.
Allez pour la route, la dernière perle en date :
Le ministère de la Défense m'a contacté pour un poste à la direction de l'armement. "Monsieur, votre profil est très intéressant, nous recherchons des gens comme vous qui ont une expérience d'ingénieur, de cadre, même si vous n'avez pas de bac+5. Nous souhaitons vous proposer un poste de technicien. En fait, vous faites le même travail que le cadre, mais vous avez une paye moindre, et vous n'avez pas les mêmes opportunités de carrière. Nous procédons par CDD de 3 ans, renouvelables avant CDI. En revanche, pour votre validation des acquis, une fois votre diplôme obtenu, nous ne pourrons le considérer, car vous serez rentré chez nous comme technicien. Pour le valoriser, il vous faudra partir".
Voilà... bon, on a pas un président qui loue le travail? J'ai jamais eu autant envie de partir, mais où est donc la méritocratie? Existe-t-elle d'ailleurs?
Mais avec plaisir si j'ai pu mettre les mots exacts sur tes pensées
J'ai connu une zèbre chez Mars, qui a changé de poste et est devenue prévisionniste. Bah effectivement, elle se fait embêter, non pas sur sa lucidité (car ça échappe totalement à son manager et il est bien content qu'elle ai cette qualité). Mais comme il est jaloux, il la titille sur la façon de faire. Du coup elle est obligée d'adopter une façon de travailler qui n'est pas la sienne. Mais elle sait que c'est temporaire car elle connait bien son manager. Et une fois rassuré, il la laissera faire.
Donc tu as raison, même si le job requiert cette fameuse lucidité, comme l'intérêt de la boîte n’intéresse que le fondateur de la boîte, il risque tout de même d'y avoir des problèmes.
J'ai connu qu'un asperger chez Mars toujours, que tout le monde laissait tranquille, parce qu'il était le seul au monde à comprendre ce qu'il faisait et rapporte des milliers d'euros à la boîte. Mais bon, ça doit être dur de trouver un tel poste...
Moi le CNAM, j'ai eu une très mauvaise approche avec eux. Mauvais souvenir, ça ne s'est pas fait. Après c'est bête mais je commence à penser qu'il faut peut-être changer de pays. Ici, ça devient totalement hors de ma portée en tout cas pour moi. Je suis :
- pas pistonné
- trop jeune
- mon intelligence se voit trop vite
- comportement différent
- humour différent
- travaille vite
- maîtrise totalement l'outil informatique
- parle anglais avec l'accent de la BBC
Donc avec un tel profil, autant dire que je suis le pire cauchemar des managers de 45-50 ans, c'est à dire la plupart des manager qui ont pouvoir de décision à l'embauche dans mon domaine.
Depuis quelques mois, je suis courtisé en Angleterre, car ils ont un fort manque dans mon domaine, et ils recherchent tout ce que je suis, à un tel point que j'ai même cru que c'était de l'arnaque. Les gens sont humains, intelligents, réfléchissent en équipe, sont attentifs et sans orgueil. J'ai l'impression de rêver éveillé.
Allez pour la route, la dernière perle en date :
Le ministère de la Défense m'a contacté pour un poste à la direction de l'armement. "Monsieur, votre profil est très intéressant, nous recherchons des gens comme vous qui ont une expérience d'ingénieur, de cadre, même si vous n'avez pas de bac+5. Nous souhaitons vous proposer un poste de technicien. En fait, vous faites le même travail que le cadre, mais vous avez une paye moindre, et vous n'avez pas les mêmes opportunités de carrière. Nous procédons par CDD de 3 ans, renouvelables avant CDI. En revanche, pour votre validation des acquis, une fois votre diplôme obtenu, nous ne pourrons le considérer, car vous serez rentré chez nous comme technicien. Pour le valoriser, il vous faudra partir".
Voilà... bon, on a pas un président qui loue le travail? J'ai jamais eu autant envie de partir, mais où est donc la méritocratie? Existe-t-elle d'ailleurs?
Invité- Invité
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
J'ai connu qu'un asperger chez Mars toujours, que tout le monde laissait tranquille, parce qu'il était le seul au monde à comprendre ce qu'il faisait et rapporte des milliers d'euros à la boîte.
*fou rire*
zelmoed- Messages : 71
Date d'inscription : 30/04/2019
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Invité a écrit:Hello,
je connais bien ce souci. J'avais plutôt un manager 1 au début. Il ne me croyait pas, pour le convaincre, je ne pouvais quand même pas tenir une liste de ce que j'avais prédit et mettre en face une croix pour montrer que ça c'était réalisé. Au final, j'ai tenté un jour en lui faisant une prédiction, avec un air totalement blasé, qui l'a interpellé. Ce à quoi j'ai répondu qu'il fallait m'appeler Cassandre (référence à Cassandre de la mythologie grecque, condamnée à dire la vérité mais à ne jamais être crue). A partir de là, je crois que je suis la seule personne lui avoir parlé comme ça. Du coup elle s'en est souvenue et a vu d'elle même ma lucidité. Dès lors elle m'a pris au sérieux. Sauf que la N+2 a été au courant, ça lui a fait peur, et on m'a forcé à partir car dangereux pour la hiérarchie en manque de courage.
Ensuite pour ce qui est de la reconnaissance, on louait ma lucidité, mon expérience, ma maturité, et ma capacité à apprendre des échecs et du coup de servir de mémoire collective et de garde fou des autres qui répètent sans cesse les mêmes erreurs. Au début, c'est valorisant, puis ensuite je me suis senti comme le bon pote qui bois pas en soirée, et qui se coltine de ramener tous les idiots qui picolent. Bref un pigeon. Et ensuite s'est greffé le manque de reconnaissance tout court (verbale, au niveau des actes, financièrement). Le seul truc que j'avais acquis, et que personne ne remettait en cause, c'était la liberté (d'amorcer des projets, de ne pas faire de reporting, de pas avoir la manager sur le dos, etc...). Ce qui était déjà bien au final.
Donc avec un peu de recul je me dis que c'est une chance pour l'intérêt de la boîte. Mais comme les gens en général se fichent de l’intérêt de la boîte, cela devient un handicap puisque plusieurs vont voir là une menace.
Il me reste qu'il faudrait réussir à employer cette compétence dans un job où c'est requis. Et déjà valoriser financièrement cet aspect. De la même manière qu'un ébéniste vends sont habileté, il faut vendre sa lucidité. D'où l'intérêt de trouver un job où c'est requis, connu et recherché (prévisionniste, marketing, stratégie politique, négociation, commercial...). Enfin il me semble...
ces sont des raisonnements de zebre
la plupart des gens sont moutonniers et voyent avant tout leur interet. et je connais des gars médiocres faineants qui ont fait de belles carriere par le copinage (pour pas dire fayotage), la politique, le savoir-etre (le conformisme et l'apparence et un certain style qui plait, corporate, mais c'est totalement creux derriere), la promotion canapé pour les femmes (j'en ai meme connu qui s'en vantaient c'est tout dire) ou alors les administrations c'est aussi la carte du parti etc
c'est surtout vrai en grande entreprise
et par ailleurs, oui le zebre derange, provoque la jalousie des collègues et/ou fait de l'ombre a ses chefs (plus embetant pour la carriere)
il a été prouvé que les managers ont un qi de 110-120 un peu au-dessus de la masse mais pas trop non plus !
un manager courageux ca existe ? il va pas scier la branche sur laquelle il est assise
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Bah oui je l ai rencontré. Qui m'a dit "j'adore embaucher quelqu'un de plus intelligent que moi, car j'ai la chance d'apprendre de lui. Et s'il prend mon poste, c'est qu'il est meilleur que moi."
Bon je le classerais volontiers chez les zèbres.
Bon je le classerais volontiers chez les zèbres.
zelmoed- Messages : 71
Date d'inscription : 30/04/2019
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
je suis aimablement convoquée cet am par le directeur régional, ancien DG national, pour une remontée de bretelles administrative. pour faire simple, disons que depuis 2 ans, je fais tout pour éviter de me plier à une règle administrative destinée à protéger mes missions sur le plan juridique mais totalement contre-productive dans les faits (perte de chiffre d'affaire potentiellement) et inopérante sur le terrain. le PDG, rencontré hier dans un autre cadre dit que cette règle est une ânerie et que ma façon de procéder est la bonne; (pour éviter les pertes de chiffre d'affaires).
ça m'angoisse et m'énerve d'être obligée d'aller me défendre et j'hésite entre deux postures : lui rentrer dedans sur le fond. (posture d'attaque). ou faire le dos rond, une sorte de mea culpa soft, genre, je suivrai la règle désormais, et partir en vacances deux semaines au soleil de Californie en prenant de la distance.
un avis ?
ça m'angoisse et m'énerve d'être obligée d'aller me défendre et j'hésite entre deux postures : lui rentrer dedans sur le fond. (posture d'attaque). ou faire le dos rond, une sorte de mea culpa soft, genre, je suivrai la règle désormais, et partir en vacances deux semaines au soleil de Californie en prenant de la distance.
un avis ?
isadora- Messages : 3886
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Pas simple ton histoire... surtout dans les grosses boîtes ou les enjeux sont souvent des enjeux de pouvoir, des enjeux politiques, (tout ce que je déteste ..).
J'aurais tendance à penser que ton ex-DG (rétrogradé..donc probablement vénère.. ) pourrait voir dans ton comportement rebelle un moyen de mettre en difficulté le nouveau (car c'est lui qui serait condamné en cas de pépin avec la justice) et dans ce cas, il a le choix de fermer les yeux sur tes libertés, ce simple rappel à l'ordre étant suffisant pour assurer ses arrières.
Dans ce cas, il va s'assurer qu'en cas de pépin, tu seras le fusible.
En gros, il pourra se retrancher derrière un "j'y suis pour rien, je l'ai rappelé à l'ordre (j'ai fait mon job), elle n'en fait qu'à sa tête donc c'est à elle d'assumer.."
Dans ce genre de boîtes, chacun ne fait rien d'autre que d'estimer son risque; la règle juridique, tout le monde s'en cogne, ce n'est pas le sujet, ça ne les concerne pas directement.
C'est malheureusement souvent comme ça que ça marche dans les grosses boîtes, aucun soit disant manager ne veut prendre la responsabilité des problèmes, chacun se choisit son fusible en cas de pépin et cherche juste un moyen de sauver ses fesses.
Le seul qui est condamnable par la justice, c'est ton patron, (celui qui a le mandat social). le fusible par contre, ça se joue entre toi et ton n+1, si ton boss veut l'utiliser comme motif de licenciement, il a le choix de sanctionner l'un de vous deux ou les deux en fonction de la gravité de l'infraction.
Bref, s'il flippe pour sa place, si tu le rassures sur le fait que que tu assumeras seule toute la responsabilité en cas de souci et ne lui demande pas de te couvrir, ça va le détendre et son sermon ne sera qu'une posture de mascarade et il te laissera continuer à faire comme il te plaît.
Tu sauras faire, je n'en doute pas une seconde .
J'aurais tendance à penser que ton ex-DG (rétrogradé..donc probablement vénère.. ) pourrait voir dans ton comportement rebelle un moyen de mettre en difficulté le nouveau (car c'est lui qui serait condamné en cas de pépin avec la justice) et dans ce cas, il a le choix de fermer les yeux sur tes libertés, ce simple rappel à l'ordre étant suffisant pour assurer ses arrières.
Dans ce cas, il va s'assurer qu'en cas de pépin, tu seras le fusible.
En gros, il pourra se retrancher derrière un "j'y suis pour rien, je l'ai rappelé à l'ordre (j'ai fait mon job), elle n'en fait qu'à sa tête donc c'est à elle d'assumer.."
Dans ce genre de boîtes, chacun ne fait rien d'autre que d'estimer son risque; la règle juridique, tout le monde s'en cogne, ce n'est pas le sujet, ça ne les concerne pas directement.
C'est malheureusement souvent comme ça que ça marche dans les grosses boîtes, aucun soit disant manager ne veut prendre la responsabilité des problèmes, chacun se choisit son fusible en cas de pépin et cherche juste un moyen de sauver ses fesses.
Le seul qui est condamnable par la justice, c'est ton patron, (celui qui a le mandat social). le fusible par contre, ça se joue entre toi et ton n+1, si ton boss veut l'utiliser comme motif de licenciement, il a le choix de sanctionner l'un de vous deux ou les deux en fonction de la gravité de l'infraction.
Bref, s'il flippe pour sa place, si tu le rassures sur le fait que que tu assumeras seule toute la responsabilité en cas de souci et ne lui demande pas de te couvrir, ça va le détendre et son sermon ne sera qu'une posture de mascarade et il te laissera continuer à faire comme il te plaît.
Tu sauras faire, je n'en doute pas une seconde .
Invité- Invité
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
isadora a écrit:je suis aimablement convoquée cet am par le directeur régional, ancien DG national, pour une remontée de bretelles administrative. pour faire simple, disons que depuis 2 ans, je fais tout pour éviter de me plier à une règle administrative destinée à protéger mes missions sur le plan juridique mais totalement contre-productive dans les faits (perte de chiffre d'affaire potentiellement) et inopérante sur le terrain. le PDG, rencontré hier dans un autre cadre dit que cette règle est une ânerie et que ma façon de procéder est la bonne; (pour éviter les pertes de chiffre d'affaires).
ça m'angoisse et m'énerve d'être obligée d'aller me défendre et j'hésite entre deux postures : lui rentrer dedans sur le fond. (posture d'attaque). ou faire le dos rond, une sorte de mea culpa soft, genre, je suivrai la règle désormais, et partir en vacances deux semaines au soleil de Californie en prenant de la distance.
un avis ?
30 secondes.
Début d'entretien.
Bonjour, j'ai eu l'occasion d'échanger avec << Nom + Prénom du boss préféré>> hier à ce sujet et il est possible qu'il ait un point de vue différent sur la question.
Je souhaiterais donc son arbitrage, et que tout document qui sortirait de ce meeting lui soit adressé en copie, qu'il soit envoyé par vous, ou directement par moi.
Next..
Stegos- Messages : 4567
Date d'inscription : 18/02/2018
Age : 105
Localisation : 3ème planète autour du soleil
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
merci Stegos et Hirondelle.
merci vraiment pour l'éclairage.
en fait, j'ai pu prendre connaissance de vos posts une fois l'entretien passé, parce que rien ne s'est passé comme prévu.
le directeur qui est mon N+ 2 m'avait convoqué sans prendre réellement rendez-vous. j'avais répondu que je serais dispo vendredi am, n'ayant pas de réponse de sa part, j'ai considéré que c'était ok. je suis passée le voir en arrivant au bureau en fin de matinée et me suis rendue compte qu'il n'avait même pas lu mon mail de réponse, et il n'avait lui, pas prévu d'être là cet am... ben, oui, c'est le we !
donc, entre deux portes, il m'a fait un petit recadrage version check list (n'oublie pas de faire ça et ça et ça et ça) j'ai dit ok et j'ai abordé l'évolution souhaitée par le PDG.
la réponse géniale de sa part : "il n'y a pas de meilleure façon de faire, il faut faire ce qui convient le mieux, selon les dossiers et selon les clients." qui lui permet de ne pas se dédire de la règle qu'il avait lui même établie en tant que DG et qui lui permet de ne pas critiquer pour autant la nouvelle règle du PDG qui va bientôt arriver.
au final, deux solutions : soit, je n'ai pas de problème chiffre d'affaires et client et on ne me reprochera rien. et dans le cas contraire, il y a des chances que ce soit de ma faute.
je devrais pourtant me rappeler que c'est toujours comme cela que ça finit. c'est relativement insécurisant. mais cela me laisse de l'autonomie.
donc, au final, je crois que c'est ce qui me permet de rester dans la boîte.
merci encore.
merci vraiment pour l'éclairage.
en fait, j'ai pu prendre connaissance de vos posts une fois l'entretien passé, parce que rien ne s'est passé comme prévu.
le directeur qui est mon N+ 2 m'avait convoqué sans prendre réellement rendez-vous. j'avais répondu que je serais dispo vendredi am, n'ayant pas de réponse de sa part, j'ai considéré que c'était ok. je suis passée le voir en arrivant au bureau en fin de matinée et me suis rendue compte qu'il n'avait même pas lu mon mail de réponse, et il n'avait lui, pas prévu d'être là cet am... ben, oui, c'est le we !
donc, entre deux portes, il m'a fait un petit recadrage version check list (n'oublie pas de faire ça et ça et ça et ça) j'ai dit ok et j'ai abordé l'évolution souhaitée par le PDG.
la réponse géniale de sa part : "il n'y a pas de meilleure façon de faire, il faut faire ce qui convient le mieux, selon les dossiers et selon les clients." qui lui permet de ne pas se dédire de la règle qu'il avait lui même établie en tant que DG et qui lui permet de ne pas critiquer pour autant la nouvelle règle du PDG qui va bientôt arriver.
au final, deux solutions : soit, je n'ai pas de problème chiffre d'affaires et client et on ne me reprochera rien. et dans le cas contraire, il y a des chances que ce soit de ma faute.
je devrais pourtant me rappeler que c'est toujours comme cela que ça finit. c'est relativement insécurisant. mais cela me laisse de l'autonomie.
donc, au final, je crois que c'est ce qui me permet de rester dans la boîte.
merci encore.
isadora- Messages : 3886
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
"donc, au final, je crois que c'est ce qui me permet de rester dans la boîte."
J'en pense la même chose.
On t'accorde volontiers valeur, crédit, légitimité, largesse, faveur, avantage, liberté de faire et de dire ce que tu veux etc... à partir du moment où "tu en rapportes encore plus à l'autre".
je soulignerais perso que cette règle n'est pas réservée aux relations professionnelles.
bravo, tu t'en es sortie comme une cheffe !
J'en pense la même chose.
On t'accorde volontiers valeur, crédit, légitimité, largesse, faveur, avantage, liberté de faire et de dire ce que tu veux etc... à partir du moment où "tu en rapportes encore plus à l'autre".
je soulignerais perso que cette règle n'est pas réservée aux relations professionnelles.
bravo, tu t'en es sortie comme une cheffe !
Invité- Invité
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
personnellement j'ai toujours été plutôt le vilain petit canard qui ne bosse pas comme les autres et qui est taxée de Cassandre donc je n'étais pas considéré. Ça doit arriver dans certaines boites qu'ils valorisent le gain d'argent par anticipation mais je n'ai pas trop vécu ça. Ça veut dire que de telles boites existent alors. En ça c'est encourageant.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Une tactique..
Avec un truc final comme, "merci de commenter en cas d'incompréhension"..
Laisser une trace, volontairement, c'est pas forcément une erreur, si c'est stratégique..surtout si les instructions sont conflictuelles...
Testé et approuvé (par moi) contre des politiciens...ça fonctionne.
Tu fais une petite récapitulation de la discussion, par mail, histoire de laisser une trace du truc, surtout en pointant les incohérences.isadora a écrit:
donc, entre deux portes, il m'a fait un petit recadrage version check list (n'oublie pas de faire ça et ça et ça et ça) j'ai dit ok et j'ai abordé l'évolution souhaitée par le PDG.
la réponse géniale de sa part : "il n'y a pas de meilleure façon de faire, il faut faire ce qui convient le mieux, selon les dossiers et selon les clients." qui lui permet de ne pas se dédire de la règle qu'il avait lui même établie en tant que DG et qui lui permet de ne pas critiquer pour autant la nouvelle règle du PDG qui va bientôt arriver.
au final, deux solutions : soit, je n'ai pas de problème chiffre d'affaires et client et on ne me reprochera rien. et dans le cas contraire, il y a des chances que ce soit de ma faute.
je devrais pourtant me rappeler que c'est toujours comme cela que ça finit. c'est relativement insécurisant. mais cela me laisse de l'autonomie.
donc, au final, je crois que c'est ce qui me permet de rester dans la boîte.
Avec un truc final comme, "merci de commenter en cas d'incompréhension"..
Laisser une trace, volontairement, c'est pas forcément une erreur, si c'est stratégique..surtout si les instructions sont conflictuelles...
Testé et approuvé (par moi) contre des politiciens...ça fonctionne.
Stegos- Messages : 4567
Date d'inscription : 18/02/2018
Age : 105
Localisation : 3ème planète autour du soleil
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
bah, Cassandre prédisait le malheur et le répandait ...nikoku74 a écrit:personnellement j'ai toujours été plutôt le vilain petit canard qui ne bosse pas comme les autres et qui est taxée de Cassandre donc je n'étais pas considéré.
Tu as plus de chance d'être apprécié si tu es un porte-bonheur.
Invité- Invité
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
ta remarque est intéressante, Hirondelle.
isadora- Messages : 3886
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
c'est surtout que dire la vérité c'est souvent pas sexy..."le premier qui dit la vérité..."
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
Cassandre prédisait l'avenir mais était maudite... personne ne la croyait...
Ce n'est pas tout à fait la même chose que prédire le malheur et le repandre...
Ceci dit, c'est vrai qu'il vaut mieux quelqu'un de positif que quelqu'un de perçu comme négatif...
Les chefs sont un peu con... ils n'aimes pas etre bousculé
Ce n'est pas tout à fait la même chose que prédire le malheur et le repandre...
Ceci dit, c'est vrai qu'il vaut mieux quelqu'un de positif que quelqu'un de perçu comme négatif...
Les chefs sont un peu con... ils n'aimes pas etre bousculé
Invité- Invité
Re: Anticipation des problèmes et reconnaissance professionnelle
suite et fin : vendredi après-midi, est tombée une nouvelle note de service de la direction générale sur la facturation, qui entérine ma façon de faire. c'est donc tranché.
j'ai donc angoissé pour rien, puisque l'avenir m'a donné raison.
quant à la reconnaissance professionnelle, heureusement que j'ai celle de mes clients...
j'ai donc angoissé pour rien, puisque l'avenir m'a donné raison.
quant à la reconnaissance professionnelle, heureusement que j'ai celle de mes clients...
isadora- Messages : 3886
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
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