Comment faites vous quand ça déborde ?

Bonjour à tous !

J'ai un peu cherché dans le forum sans pour autant trouver de sujet similaire. Et pourtant je suis certaine qu'il doit bien exister quelque part parce que c'est une thématique qui doit être récurrente.
Comment faites-vous quand vous réfléchissez trop ?
J'ai réussi depuis quelques temps à "limiter la casse", à contenir ces réflexions parce que j'étais soit en train de changer de travail, de changer d'appart', ou alors je voyageais, j'étais en constant mouvement, et bien qu'il m'arrivait de réfléchir, j'arrivais à satisfaire cette réflexion du "C'est quoi l'étape d'après ?" ; bref je parvenais à éviter que le vase ne déborde.
Mais alors là, depuis quelques semaines, c'est comme si j'avais une ... une diarrhée mentale ! Ça part d'une réflexion toute conne, comme " Punaise mais je trouve pas de travail..", puis ça continu par "Mais de toute façon, ça sert a quoi de travailler ?" puis "A vivre. Mais ça sert a quoi de vivre ?", et dix minutes plus tard j'en suis à me questionner sur le sens de la vie, sur le pourquoi de notre présence, sur le chemin que je dois faire et ça n'en finit plus !

Ca m'était déjà arrivé de tomber dans ce genre de réflexion, au point que l'an passé j'ai finis en dépression parce que je ne trouvais pas de réponse et que mon cerveau ressemblait à un chou-fleur ! J'essaie également de ne pas pourrir mon copain avec toutes ces remises en question parce qu'il m'arrive de ne plus pouvoir me contenir et de tout lui vomir à la figure. Le fait est que ça m'accapare complètement, ça m'empêche de créer et ça m'épuise .

Alors dans des cas comme ça, comment faites-vous ? Avez vous des astuces pour libérer de la place dans votre cerveau ? Pour filtrer ?

Bonne journée à tous

Je me laisse faire. C'est que j'ai besoin de ça pour le moment...
J'essaye cependant de ne pas me couper trop d'un quotidien qui me convient : si je peux annuler des rv et des sorties, je continue de travailler, de faire du sport.
Donc, je balise le terrain pour ma propre sécurité, et puis je me laisse aller. Ca passe comme c'est venu, quand j'ai trouvé autre chose à faire déborder...

J'essaie de canaliser mes pensées vers un sujet unique, et si possible agréable (l'aménagement d'un bassin dans mon jardin, le plan de la maison idéale si je gagnais au loto,...). Ca marche bien.
Le sport, c'est bien c'est vrai, la méditation aussi.
J'ai eu une grosse crise existentielle, aux alentours de la trentaine, qui suis-je d'où viens-je où vais-je, elle a est disparu comme elle était venu, heureusement, car ce fut une période pénible. Sur le plan du pourquoi du comment de la vie, je pense que le fait de croire (en un Dieu quel qu'il soit) aide bien.

Je me tape assez souvent des crises existentielles comme ça, où je fais tout pour que quelque chose change. Réorientation pro, tout plaquer du jour au lendemain pour aller vivre à l'autre bout de la France, etc... Sinon je me réfugie dans mes centres d'intérêt: photographie, sport, yoga, fabrications de cosmétiques, j'écris un blog... Bref je m'active, même à la maison sans travailler, pour ne pas avoir trop le temps de penser (ou pour penser à certaines choses uniquement et ne pas "déborder" comme tu dis ^^)
Mais je n'y arrive pas tout le temps...

si c'est en pleine nuit, j'ecris

si c'est le jour, soit je me concentre sur le travail, soit je vais revenir aux sensations... l'idée est de faire repartir l'énergie qui se concentre dans la tête (trop de yang en haut me dit toujours ma praticienne shiatsu / acupuncture) vers le reste du corps. Shiastsu, massages, acupuncture font beaucoup de bien mais on "recoit" passivement... apres tu peux aussi faire du sport ou simplement bouger tout le corps en douceur (tai chi, gym douce, marche en accompagnant avec les bras)

il y a aussi le chant...

et puis tu mets un bon morceau de musique et tu danses en chantant chez toi et tu vas voir ...
dans certains cas j'ai entendu dire: sucer un glaçon!! (je préfère la glace rhum-rais"o"n

Je laisse faire aussi, dans un premier temps. La plupart du temps, plus je lutte contre consciemment, pire c'est.

Sachant que je fais du sport (avec des gens, avec des responsabilités qui "m'obligent" à être présent) plusieurs fois par semaine, j'ai un moyen facile de fermer les vannes plus ou moins durablement. Mes pensées ne savent pas encore lutter contre les hormones générées Il peut arriver que le boulot m'empêche d'y aller... Hélas !
Dans ce cas, c'est l'écriture, mon ultime recours, qui me permet de temporiser, voire mieux. Avant d'aller dormir, je n'ai pas testé à un autre moment. Parfois quelques lignes/vers, parfois plusieurs pages, sur tout et n'importe quoi. Ca va généralement un peu mieux au lever

J'ai aussi d'autres petits trucs, plus ou moins efficaces : musique (écoute seulement, pour le moment), cuisine (faire ET manger), toutes ces petites choses qui flattent agréablement mes sens. Ca peut tarir la source comme apporter de l'eau à mon moulin. Aléatoire.

Ah, et sur le plan social... je ne me force à rien, mais je n'annule rien non plus. Merci le faux-self...

Moi j'ai trouvé que deux solutions
- Le sport (nickel quand je suis en phase "haute", impossible de me motiver à y aller en phase basse)
- Les jeux vidéo, ça m'a sauvé mon enfance, mon adolescence et ça reste mon refuge. Les réflexes demandés t'obligent à avoir plus d'attention que de la lecture ou un film (ou ta pensée peut trop facilement s'échapper) et les univers grands, complexes te forcent à constament mémoriser des choses très diverses (noms, situations, visualisation 3D). Pour moi, il n'y a pas mieux.
Sinon la cuisine (mais il faut avoir quelqu'un pour qui cuisiner), le jardinnage (mais il faut avoir un jardin). Voir des gens ne m'a jamais aidé malheureusment, c'est souvent l'inverse.

Je boucle aussi, mais moi malheureusement ça s'est solutionné par ... des médicaments. Je n'en suis pas fier, beaucoup de gens disent que ce n'est pas si grave et qu'il est bien d'avoir consulté, mais j'aurais aimé trouver un moyen de désamorcer par moi-même ces "boucles" négatives.

Toutefois je rejoins Chouchen au sujet du sport, il m'est arrivé de casser des boucles en "redirigeant" la rage vers l'effort physique Et les jeux vidéos, c'est comme les bouquins, un sacré échappatoire aussi ... *haussement d'épaules* Mais contrairement au sport c'est plus un genre de fuite en avant, personnellement c'est devenu un genre d'addiction (donc néfaste).

J'apprends à me concentrer sur les sujets qui m'intéressent. Avec ma fille on recopie les livres qui nous plaisent par exemple (encore qu'à cause de cette saloperie d'internet ça fait un moment que ça ne m'est pas arrivé.)
La dernière fois c'étaient de longs passages d'un livre de grégoire de Narek.
- Hein ?
- Oui tu peux chercher c'est fascinant.