Etudes supérieures, besoin d'aide

Bonsoir !

Je pose un petit peu le contexte avant d'aller directement au cœur du problème. Quant à l'utilité de ce post, peut-être demander quelques conseils, mettre aussi sur le papier ce que je ressens, mettre à plat ce qui me pose problème, bref, une sorte de demande d'aide je dirais.

J'ai plus ou moins découvert que j'étais très sûrement surdoué il y a... 6 mois. Maintenant j'ai dépassé la sensation d'être un imposteur, mais au début ce fut difficile. Alors que ma professeure d'SVT me voyait très bien partir en fac pour faire licence/master/doctorat et de la recherche, j'ai préféré partir en école d'ingénieur, pour être un peu plus sûr d'avoir un travail de mon niveau d'études, que ce soit en France ou ailleurs etc...

Et finalement, je me rends compte que je suis déçu.

Je m'ennuie en cours, les matières sont pour la plupart inintéressantes. L'informatique, domaine qui me passionne mais pour qui j'ai décidé d'attendre les études supérieures pour m'y plonger se cantonne pour le moment à faire du Excel et des interfaces graphiques (premier cours de """"""""""codage'''''''''''' de l'année) ; la "physique" est devenue un bête cours d'électricité sans rien derrière, la chimie est finalement ce qui est le plus intéressant, mais est considérée comme une "demie UV" (c'est plus une sorte de découverte/redécouverte de certaines choses qu'un véritable cours). Ils nous collent aussi un dernier cours sur les entreprises, ni vraiment de la gestion/management, ni vraiment de la classification/histoire de l'entreprise.
Ma professeure d'SVT m'a conseillé de suivre des MOOCs (cours en ligne) en parallèle, mais je suis en prépa intégrée et ai d'autres obligations plus "professionnelles" en plus, je ne suis pas vraiment sûr de réussir à tout faire.

Les élèves ne sont pas aussi curieux que ce à quoi je m'attendais, la grosse majorité est encore plus immature qu'on pourrait le croire, bref, par moment même lorsque je suis parmi eux je me demande ce je fais là-bas.

Avec ça je n'ai pas trouvé d'étudiant zébré (ou qui s'en rapprocherait), alors que j'étais très proche de 3 amis de même acabit (je m'en suis rendu compte qu'en même temps que mes zébrures), je me sens d'autant plus seul que j'ai déménagé. Donc forcément, avec mes changements parfois soudains de comportement, mes quelques idées sorties de nulle part, les bonnes réponses qui sortent parfois par magie ou même les moments où je parle avec un professeur, les autres élèves se font des idées sur moi ou se moquent (assez rarement cela dit) de moi...

Pour finir, je suis aussi gay, et par moment je me demande si j'ai bien fait de le dire à mes nouveaux amis. Oui, j'ai décidé "d'assumer" dès le début, mais j'ai bien peur que ça finisse par arriver tout droit dans l'oreille de personnes moins tolérantes. En plus j'ai fait la bêtise de me rapprocher d'un autre garçon que je pensais gay aussi, et qui finalement se révèle être génial et hétéro (meilleur combo au monde en effet).

Dernier petit détail avant la fin, qui montre peut-être à quel point je suis désespéré, il y a une semaine, après une très grosse crise de larmes et un petit craquage j'ai essayé de me shooter avec des médicaments (codéïnés, et donc potentielle source de morphine pour le corps) sans trop de succès parce que j'ai eu la présence d'esprit de ne pas dépasser la dose maximale recommandée.

Si vous avez des choses à dire, des conseils, des souvenirs ou quoique ce soit, je suis preneur

Bon. Tu commences une nouvelle vie, tu galères, tu te plais pas et tu sais pas quoi faire. C'est ça ?

Qu'est-ce que tu as comme possibilité qui s'offrent à toi ?

Quel est ton type d'école ? Quels débouchés ?

Quel est ton projet pro ?

Salut Adrian,

Je n'ai pas de conseil pratique à te donner, mais je voulais te faire signe et te manifester ma solidarité et mon empathie.
Je te comprends et je me reconnais en toi (avec 30 ans de différence!)
Cette candeur (ou confiance dans l'être humain) qui te fait faire ton "coming out" dès le début, ces changement d'humeur liés à ton hypersensibilité, ton ennui en classe, ton sentiment d'être perçu comme bizarre, etc.
C'est difficile d'être différent, et tu l'es.
Je veux juste te rassurer en tant qu'ancienne qui a du recul: OK par moments, c'est dur, car la moindre chose nous est violente, de l'ennui à l'hostilité ou les moqueries, etc. rien ne nous laisse indifférent et on se prend tout avec une grande intensité. Mais le revers de cela, c'est que quand il arrive quelque chose de chouette, on se régale puissance 1000!!
Et crois moi la vie va te réserver des surprises inouïes.
J'ai coutume de dire, comme la mère de Forrest Gump (si tu n'as pas encore vu ce film, je te le conseille. Ca parle d'un atypique aussi, un autre genre) : "la vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber".
Courage, tu vas rebondir, et puis surtout ne flippe pas sur le temps perdu: tu en as encore plein de temps!!
bisous!

Bonjour Adrian,

je n'ai pas de grands conseils à donner, juste quelques trucs qui me semblent bons d'avoir à l'esprit.

Le premier, c'est que le tronc commun d'une prépa intégrée, généraliste et assez peu flexible pour qui voudrait comme toi approfondir certaines choses, ne durera pas : c'est un prérequis pour la suite, où tu pourras moduler ton parcours. Énormément de passerelles sont possibles au niveau master, de et vers la fac, notamment, si tu veux réaliser le rêve de ta prof d'SVT : pour aller jusqu'au doctorat, la fac est une des filières possibles, mais un cursus dans une école d'ingé bien construit (comprenant un master ou une spécialisation adéquate) t'y mènera tout aussi sûrement .

Bon, mais on n'en est pas là, il s'agit d'y arriver sans trop de larmes et codéines. Plutôt que de suivre des MOOCs en plus de ton travail, ce qui comblera peut-être ta soif de connaissance mais pas tellement ta solitude, je te conseillerai (conseil bien commun) de chercher d'autres activités et environnements pour diversifier ton cercle de connaissances et ne pas le limiter à tes camarades.  Quid d'associations étudiantes où tous les âges se mélangent ?

Enfin, (mais ce sera pertinent à la fin de l'année, pas encore quelques semaines après la rentrée) il ne faut pas te sentir engagé par un parcours et absolument vouloir aller jusqu'au bout des 2 ans de prépa intégrée puis 5 ans d'études d'ingé si tu continue à ne pas te sentir à ta place. J'ai (au moins) deux amis qui ont quitté la prépa (pas intégrée, mais c'est le même principe) pour la fac qui leur convenait plus, et qui sont allés jusqu'à un doctorat (en mathématiques). Et d'autres connaissances qui ont rejoint une école d'ingénieur après la fac ou un autre parcours et s'en sortent très bien aussi. Bref, il n'y a pas de tunnels de 5 ans, mais tout un réseau de possibilités pour trouver la formation qui t'ira le mieux

Bonsoir !

Excusez-moi, je n'avais pas vu que j'avais eu des réponses, la petite icône restant grise.
Je suis en plein milieu des partiels, je vous répondrai avec plaisir ce week-end !